Les Feux Follets – Tennis élémental 3

By  | 18 mai 2015 | Filed under: Regards

Dolgopolov reacts after missing a shot to Nadal in Indian Wells« On oublie Fedal.

Et le débat du GOAT.

Et l’état pitoyable du tennis actuel.

De telles considérations n’ont pas lieu d’être, quand on pénètre dans le monde magique du seul et unique Dolgo.

Il se fout de la gloire.

Il ne sera jamais le GOAT.

Son tennis en est totalement indemne.

Il vit sa vie dans un monde de folie rebelle, impénétrable, kaléidoscopique.

Il vole, libre et insaisissable, à travers son esprit, exactement à la façon dont ses pieds flottent avec légèreté en parcourant les courts de tennis.

Je l’ai rejoint  si souvent dans ce monde. Sans être un maestro, il vous libère du fardeau d’en être un ; il conduit ses points avec un abandon à couper le souffle.

Il défie la balle.

Et quand la balle répond, il déverse tout son feu en elle, sans jamais lui conférer une allure identique, convenue, usée à la corde. Il semble triturer un puits sans fond de passion, une pelote de laine éternelle que jamais il ne s’épuisera de pourchasser et démêler.

Dolgo est ennuyé et horrifié par le monde.

Et, tout comme le reste d’entre nous, il n’y peut pas grand-chose.

Mais quand il pénètre l’arène du tennis, il peut créer un monde à lui.

Sauvage et éclatant. »

 *Dolgopolov-AO-2011-2

 Cette déclaration d’amour figurait l’an dernier en commentaire d’un article saluant la victoire de Dolgopolov sur Nadal à Indian Wells. Je cède bien volontiers à cet anglophone anonyme l’honneur du dithyrambe (dont j’ai tenté une traduction bien malaisée) : il convient de laisser ce soin de l’hommage au plus sincère amant.

On trouve à chaque phrase de cet éloge l’empreinte rougeoyante de l’esprit du feu : passion,  liberté, caractère erratique – avec, en composante particulièrement soulignée, cette excentricité (et cette indifférence à l’efficience) qui sont la marque de fabrique du Dog.

Efficience…

Ceux qui jouent avec le feu n’ont que rarement la sanction de l’Olympe. Les regrets et réticences systématiques que j’ai eu l’occasion de lire en commentaires sous les précédents portraits sont difficilement évitables, quand la dimension de maîtrise, comme celle de souveraineté, sont l’apanage métaphorique d’un autre élément : plus serein, plus constamment altier, l’air où plane l’aigle federien…

Pareillement, l’harmonie n’est pas sa valeur première…

Dolgo hérisse au plus haut point les séides du classicisme. Sa technique est, il est vrai, un bras d’honneur délibéré à l’académisme.

Pour ma part, chez Dolgopolov, c’est avant tout la vivacité d’étincelle, la danse perpétuelle qui avaient captées mon attention (ah ! ce pas bondissant, cet élan irrépressible de sarabande qui le saisit encore dès la fin d’un point ! Le primesaut fait homme….). Ses contorsions improbables, en vol sur chaque frappe, au bord de la rupture… Rappelez-vous mon label de jadis : « une guêpe sous acide » !

Mieux que moi, l’amateur transi a su saisir et restituer ceci : c’est la pulsion, la souveraineté du désir affranchi de toute reconnaissance sociale (gloire, norme, suprématie) qui rattachent le sieur Alexandr Dolgopolov aux images du feu.

Quand Bachelard examine le kaléidoscope des images poétiques liées au feu, il en souligne la grande polyvalence :

« Plus que celui de tout autre élément, le symbolisme du feu est « symbolisme pluriel ». Il ne cadre pratiquement jamais avec la définition simpliste qu’en donne la théorie des éléments. Ses symboles ne sont nullement la résultante de la combinaison du « chaud » et du « sec ». C’est au contraire à un essaim d’images des plus concrets qu’il renvoie : flamme, braise, étincelle, foudre, éclair, incendie, foyer, etc. »

La foudre et sa transcendante pureté côtoient  donc des images plus sexualisées, plus insolentes, liées aux malices de l’étincelle : c’est à cette lignée que se rattachent des joueurs comme Monfils, Fognini, Brown, Paire, ou Dolgopolov.

« À cette occasion, il faut signaler une « gullivérisation » du symbolisme du feu, et plus spécialement du symbolisme métallurgique, lorsque à l’image du fils se substitue celle de l’enfant ou du petit en général. Les lutins, les kobolds, les gnomes, les poucets appartiennent à ce genre de « gullivérisation ». Ainsi encore, fadets, fadettes et farfadets sont des réductions des génies du feu et sont liés à l’étincelle, au feu follet. »

« Feu follet », énergie vibrionnante et anarchique… Oui, c’est bien la sensation que me communique son tennis. Plutôt qu’un Ange du bizarre, Dolgo est un Lutin du bizarre.*

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Recensons plus concrètement l’arsenal de Dolgo pour en approfondir les mystères.

On trouve en rayon :

 1) Un penchant fatal pour l’amortie, incontournable des ludions du feu ;

2) Un slice tranchant comme un laser, note majeure parmi la gamme infiniment riche des effets tourbillonnants que Dolgo inflige à la « pelote de laine éternelle que jamais il ne s’épuisera de pourchasser et démêler » (le passage est bien plus beau en anglais : « It seems to stir a bottomless well of passion, an endless ball of wool he will never exhaust chasing and unravelling ») ;

3) Un coup droit imprévisible autant qu’impondérable, que je me rappelle avoir entendu qualifier « d’agressif jusqu’à la psychose » par l’ami Roddick ;

4) Un service insolite de son cru, geste baroque entièrement axé sur la précipitation ;

5) Une explosivité phénoménale dans un tout petit gabarit, liée à une rapidité d’organisation corporelle hors norme (il est fils d’une gymnaste championne d’Europe) ;

Développons.

Amortie chérie

Le but du jeu est de la tenter dans des positions aussi peu favorables que possible, histoire de susciter un hoquet de stupeur chez l’adversaire. Dolgo la travaille fortement sortante. Exemple contre Nadal à Madrid. 

Deuxième principe : abuser, toujours abuser, il en restera quelque chose.

Ah, ce match glorieux contre le bélier monolithe Troicki à Roland-Garros ! Anecdotiquement perdu, mais moralement gagné  (dans l’esprit de la corrida, les oreilles et la queue lui revenaient fumantes sur le tamis à l’issue de la session).

Plus jouissif, plus systématiquement perfide, tu meurs.

Gloire à l’amortie-mane, gloire au choix de sa victime !

Avec Troicki, le mec qui regarde droit devant, le cerveau monodirectionnel, Dolgo peut développer son troisième et suprême principe en la matière : l’art de la feinte.

Ce titre de « Master of Misdirection », comment le lui contester ? Je me fais avoir chaque fois que je revois ce florilège. Un art dont le goût tient sans aucun doute à la nature profondément déceptive des ninjas du feu. Je me souviens que Federer  fut, de longues années durant, réticent à utiliser ce coup où il excelle pourtant. Un coup perçu par lui comme pusillanime, et donc indigne de sa superbe :

« Je me suis aperçu qu’on peut utiliser l’amortie comme une arme. J’ai longtemps cru que c’était un coup que l’on faisait uniquement lorsqu’on paniquait ».

Certainement. Une arme fourbe et délicieuse, qu’il a pour notre bonheur mise à son arsenal à bouchées doubles !

On voit dans cette compilation à quel point la fibre anar et provocatrice que développe  Dolgo prend le commentateur à rebrousse-poil. Savoureux, après quatre amorties d’affilée : « Il ne faut pas que Benoît Paire regarde ce match, sinon il va croire que ça peut marcher ! » Ou encore « Balles de break, toutes sauvées de façon plus déglingo les unes que les autres ».

Scandale chez les Phillistins ! (Honnêtement, le service-volée-amortie, what else ?)

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Hommage aux avatars de Kaelin sur 15-Love

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« I had classic technique – one of the best techniques when I was like 10, 12, but then I changed. »

*Un fond versatile

“Watching Alexandr Dolgopolov alternately dart, scramble, slice, chop and flick his way to the Washington title in August offered an entirely different experience.  Not only did spectators and befuddled victims struggle to untangle the Ukrainian’s tactics, but Dolgopolov himself sometimes seemed to spontaneously decide what to do with the ball nanoseconds before he struck it.”

Avoir un plan de jeu contre Dolgopolov est utopique. Son arsenal biscornu est à blâmer. De chaque côté, coups slicés, à plat, liftés (bien saupoudrés d’amorties, volées et lobs en pagaïe) peuvent se succéder à tout moment, surgir de sa raquette comme un diable de sa boîte.

Son revers, avec lequel il peut frôler le filet et créer des angles à volonté, peut être frappé aussi bien très tôt qu’avec un slice vertigineux. Un exemple contre Dimitrov, sur herbe (voir ici un peu plus du match). Quand la plupart des joueurs expérimentent occasionnellement (voire jamais, hein Gilou ?) un revers slicé, Dolgo possède au moins trois versions du coup.

Dolgo pratique régulièrement le revers décroisé, ce qui suggère une flexibilité du poignet affolante.

Quelques occurrences dans ces highlights tous frais contre Nishikori à Acapulco. Guêpe contre mosquito, ça pique et ça vibre en tous sens !

Je vous recommande aussi l’effet rasant lifté à deux mains sur terre contre Nadal à 6’ 54 (la vidéo est par ailleurs un bon exemple de « moi aussi je peux faire un lift qui gicle à 3 mètres, quand je veux. » )

Comment fait-il ? L’intéressé explique qu’il prend la balle tôt et mobilise beaucoup son poignet pour obtenir des angles… Mouais. Y a un truc, quand même.

Pareil pour le coup droit. Résolument polymorphe et non conventionnel, bien sûr. Le coude est mis violemment à contribution (une hérésie technique il paraît). Version à plat, il a un petit côté James Blake pour la vitesse et la trajectoire ( particulièrement pour la version décroisée). En plus rasant.

Mais Dolgo aime alterner, surtout sur terre, avec un lift giclant dont les rotations n’ont rien à envier à Nadal (il avait été mesuré à des records similaires de 5000 tours/minutes). A la finition, ça peut donc se comparer visuellement tantôt à l’essuie-glace au corps (façon Fed), tantôt au lasso de Nadal, dans une version généralement aérienne et épileptique.

Évidemment, il n’est pas contre un chop bien senti pour varier. En retour, par exemple. Un chop d’attaque, acéré comme les dents d’un piranha.

L’effet rasant-lifté-latéral existe aussi  en version coup droit (cf. vidéo précédente à 6′ 04).

Un mutant.

Voici justement un match où Dolgo, inspiré par ce spadassin incandescent de Blake comme il l’était par Nadal pour la version lasso, va copieusement pratiquer sa baffe de coup droit à plat. Un match bien folklo, où ce brave James dégomme d’un retour imparable le bidule électronique pour transmettre le score de Mohammed Layani, comme Lucky Luke désarme Jo Dalton (à 0′ 57). Il en met un dans le terrain à 2′ 09 qui vaut le détour.

Là encore, sa marque de fabrique, c’est sa capacité à alterner soudainement un lift féroce avec un winner très à plat qui claque comme une cravache, en allant chercher parfois des angles très courts.

Ce régal offre aussi de bons exemples du coup signature de Dolgo, à admirer spécialement pour quelques aces crachés au speed gun : le service.

Service pressé

Alexandr+Dolgopolov+Sony+Ericsson+Open+ujvH3d1A0TClAvec sa silhouette gracile, son emblématique queue de cheval et son mètre quatre-vingt tout mouillé, Dolgo fait partie des David du circuit. Rien à voir (format excepté) avec l’Ibère tenace ainsi prénommé : je parle des mini-guerriers partant à l’assaut des Goliath qui font la loi à l’ATP.

Que serait David sans sa fronde ?

La fronde de Dolgo, c’est son service caoutchouteux et explosif comme un élastique qui claque. A peine dégainée, la balle est attaquée au moment même où elle atteint son apex. Son efficacité, qui peut être dévastatrice – et sans équivalent chez un joueur de cette taille – est en partie liée à cette préparation précipitée de gars en retard pour le dîner : elle le rend illisible.

 Un aperçu de dos,  de profil et schéma à l’appui.

En effet, c’est dans le temps supplémentaire octroyé par la hauteur excédant le point d’impact que les joueurs achèvent d’ordinaire les derniers mouvements (armé, position des épaules, pli des genoux) ; en comprimant le laps de temps nécessaire, son mouvement ultra rapide empêche le cerveau du relanceur de calculer l’impact de tous ces petits détails. Les subtiles variations du lancer sont également mieux masquées. L’orientation des épaules et des hanches se brouille en un clin d’œil. Les routines du relanceur, en particulier le timing du premier pas, en sont également perturbées.

Outre ces particularités, la qualité du service de Dolgopolov vient d’un relâchement du bras et de l’épaule inouï (souplesse de la bretelle !), la rotation de cette dernière permettant une accélération supplémentaire comme expliqué dans cet article technique.

Ce geste requérant une adresse de lanceur de couteaux met particulièrement à contribution le haut du corps (même si ses jambes de vif argent lui permettent une détente fougueuses vers le haut et dans la balle). Il est si rapide qu’il fit à un journaliste des démonstrations de pistolero où il fait rebondir la balle au sol avec sa raquette, bondit dans son geste de service et la fusille en plein dans le carré. Variante : en faisant rebondir la balle sur l’extrémité de la queue de raquette. Bang bang.

Alexandr Dolgopolov

Bang bang.

 *

Avec ce brin de conduite à DolgoMolotov, j’ai pu préciser ma perception esthétique et symbolique du « tennis élémental » : le feu changeant, imprévisible, anarchique imprègne de son ardeur une technique et une tactique non conventionnelles. Son style gestuel tout en contorsions et convulsions traduit parfaitement la vocation des flammes à une énergie bondissante, c’est-à-dire rapide, explosive et inconstante. La typologie correspond bien à ces joueurs que sont Monfils, Fognini, Paire, Gulbis – et à la figure majeure de McEnroe, à qui je songeais consacrer ma dernière vignette du feu. Elle convient évidemment moins à Gasquet, qui incarne certes la dimension esthétique de la fulgurance (et malgré lui, du déséquilibre et de l’inconstance), mais s’en éloigne nettement par les aspects psychologiques.

C’est qu’avec Gasquet et Gulbis, mes précédentes vignettes du feu, je m’intéressais avant tout à leur coup archétype, qui illustre la qualité temporelle fondamentale du Feu : l’accélération. Au-delà de l’inspiration offerte par Bachelard, ce rapport au temps est en effet le point de départ de ma réflexion sur les catégories esthétiques élémentales. Il en constitue un fil conducteur essentiel.

Comme tout système symbolique, mon tennis élémental se structure sur des dichotomies :

Les contrastes lent vs rapide et léger vs lourd opposent le binôme vertical, air et feu, à l’horizontal, terre et eau.

Une autre série de contrastes (autorité/anarchie - une seconde, j’y viens ! - constance/inconstance, équilibre/déséquilibre, planant/fulgurant, ou encore stable/accéléré) distinguent le feu de l’air.

Or, quasi tous ces paramètres se déclinent autour d’une qualité temporelle. La figure mythique de Federer, avec son « temps suspendu » tennistique et sa beauté apollinienne, vient par contraste conforter ma typologie du feu : dans l’axe vertical, il incarne majestueusement son pôle antagonique aérien par ses attributs de constance, d’équilibre, d’autorité, la dimension « planante » et stable de son jeu.

Vif-argent

Par-delà ses vertus illustratives, un dernier aspect mérite encore d’être mis en lumière chez l’ami Dolgo : le rapport aversif à l’autorité, conforme au côté  « lilliputien », lutin, du feu-étincelle pointé par Bachelard. Un mot donc de la volonté tantôt transgressive, tantôt an-archique (c’est-à-dire indifférent à l’ordre, aux structures, aux hiérarchies – paradoxe dans un jeu de compétition fondé sur « la gagne ») qui fait de Dolgo un parfait client du Feu.

Son père Oleksandr Dolgopolov est une figure du coaching ukrainien, qui a coaché Medvedev et enseigné à son fils une technique parfaitement orthodoxe. En l’accompagnant sur le circuit, le bambin a eu l’occasion de taper la balle avec le gratin mondial quasi au berceau en tant que petite mascotte.

« I had classic technique—one of the best techniques when I was like 10, 12, but then I changed. »

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“It’s like he’s taught himself tennis reading a 500 page book without any pictures.” Anonyme sur un forum

Pas difficile de saisir la volonté d’émancipation dans sa démarche de refonte technique d’abord (qui constitue en somme l’ADN du joueur), dans l’amendement de son prénom ensuite (il demande le changement d’Oleksandr junior en Alexandr) – et ce, alors même qu’il se réconcilie avec le très strict paternel après six mois passés dans le giron de Jack Reader (à lire pour en savoir plus sur ces deux figures importantes, cet article de DEUCE en 2011).

Après une longue collaboration avec le coach australien atypique (j’étais fan des préparations physiques à base d’escalade dans les sites aborigènes), Dolgopolov est revenu auprès de son père. Il a récusé l’approche des coachs putatifs « qui essayent de le changer » et un essai avec Santoro n’a pas abouti. Bresnik disait pareillement de Gulbis qu’il a « un rapport très problématique à l’autorité » – son père oligarque douteux n’est d’ailleurs pas sans ressemblance avec le richissime papa Fognini… (Monfils mériterait d’avoir un père tyranneau mais tout le monde peut pas être oligarque.)

Opposition à l’autorité, mais aussi indifférence : pour le fan de Dolgo « il se fout de la gloire », et la merveilleuse liberté de son approche se développe aux dépens de la féroce passion de dominer qui possède les champions.

L’importance de ce rapport à l’autorité traverse peut-être également la paire eau/terre, c’est un point à creuser… (j’ai le trio Murray-Tomic-Simon en ligne de mire pour les joueurs de l’eau et Nadal-Wawrinka-del Potro pour la terre)….

Je laisse la conclusion à un classique, le Tomic/Dolgolov de l’Australian Open 2012   ou la fantaisie débridée de deux chatons sous peyotl, et le mot de la fin à Steve Tignor :

 « All tennis aficionados should savor this one for a second. Our ball carvers turned into sculptors tonight, and they sculpted a strange, inimitable masterpiece together.

With each rally, each shot, cat became mouse, mouse became cat.”*

alexandr-dolgopolov

King Dolgo, roi des matous.

About 

Avocate attitrée de Richard Gasquet sur 15LOVE (SAUVEZ les bébés phoques !) et Thiemolâtre irrécupérable. Que le Revers à Une Main soit avec toi.

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242 Responses to Les Feux Follets – Tennis élémental 3

  1. William 18 mai 2015 at 13:01

    Wow !

    Grand texte, Patricia ! On a attendu ce volet mais on n’est pas déçus ! Les extraits vidéos sont super aussi, ah Blake… Le match contre Troickard est une perle, et les commentateurs qui n’en reviennent pas qu’un joueur fasse autant d’amorties, trop drôle. Le match contre Nadal à Madrid est aussi une référence en la matière.

    C’est marrant, je m’attendais plutôt à voir Dolgo sous le signe du vent, tourbillonnant, virevoltant, petite brise ou tornade tropicale, mais finalement tu me convaincs bien de sa familiarité aux flammes. J’ai hâte de t’entendre sur Tomic, Murray, Del Potro, et même Simon tiens (même si tu l’as déjà fait) ! Stan pour la terre, tellement évident pour ce bûcheron agriculteur, travailleur acharné et impressionnant de puissance.

    Moi j’adore Dolgopolov, comme beaucoup ici je pense. Sa gestuelle « épileptique » comme tu l’écris (le terme est parfait) ne me déplait pas tant que ça, sa palette incroyable de coups palie aisément cette esthétique douteuse. Son slice est évidemment une merveille, cf. encore une fois le match contre Tomic, un match de teenagers jouant comme des mecs des 70′s, son service j’adhère moins mais il peut être diablement efficace alors on prend… Je ne m’étais jamais vraiment attardé sur son coup droit jusqu’à récemment, pourtant c’est vrai que c’est un vrai point fort. Mention spéciale pour moi aussi à sa rapidité de coordination phénoménale, une félicité qui me rappelle le Roger des grandes heures. En fait, Dolgo fait partie de la famille des joueurs dont on se dit que le jour où tous ses coups fonctionneront à l’unisson, il n’y aura pas grand-chose à faire pour le joueur de l’autre côté du filet…

    Encore bravo et hâte d’avoir la suite !

    Et enfin, bel effort pour la parution, parler d’un joueur comme Dolgo après notre débat sur la froideur du succès djokeresque va nous faire du bien je pense.

  2. Antoine 18 mai 2015 at 13:13

    Excellent, vraiment excellent Patricia. Bon, je dois avouer que je n’ai pas tout compris au tennis élémental mais ce n’est pas grave.

    Un bon client pur un article, Dolgo. Il tranche sérieusement avec le reste du circuit. Il n’y en a pas dix comme lui, et peut être même pas cinq. J’aime beaucoup Dolgo, qui ne l’aime pas d’ailleurs et en regardant de près les vidéos postées, je me suis aperçu que je me trompais sur un point à son sujet. Je pensais en effet que Dolgo, contrairement à la quasi totalité des autres joueurs, frappait son service lorsque la balle était encore montante, d’ou cette impression de mouvement très rapide, mais en fait ce n’est pas le cas.

    Il frappe comme tout le monde la balle lorsqu’elle est à son apogée ou alors qu’elle amorce très légèrement sa descente, ce qui est le moment habituel pour la frapper. C’est quand la balle est immobile que l’on voit si elle a été correctement lancée ou pas. La différence, c’est qu’il l’envoie moins haut que les autres et la frappe donc plus vite, mais de plus bas, ce qui ne l’empêche pas de trouver des zones intéressantes compte tenu des très importants effets qu’il y met. Pas très académique, mais pas inefficace.

    Il y a un coup de j’aime bien chez Dolgo car il est quasiment le seul à l’utiliser assez régulièrement, le coup étant tombée en désuétude bien que je ne désespère pas de le voir réapparaître, c’est le coup droit slicé. Si c’est bien fait, le coup peut être très rapide (comme un très bon slice de revers d’ailleurs) avec en primé un effet déportant extérieur quand on le joue décroisé qui permet de monter et d’obliger l’adversaire à faire un pas de plus pour pouvoir tirer son passing s’il le touche.

    Sur ses amorties, tout est dit, il en use et abuse. On ne dira jamais assez que l’amortie est un coup d’attaque et non un coup de défense, une pauvre remise, puisque l’objectif est de marquer le point sans que l’autre ne touche la balle ce qui est la définition d’un coup gagnant. Un coup d’attaque qui est très risqué et que seul les joueurs ayant un bon toucher peuvent utiliser à bon escient. Et de toucher, Dolgo n’en manque pas.

    Il y a me semble t il quelque chose que l’on peut lui reprocher, c’est qu’il n’aime pas courrir. Cela le fait suer semble-t-il et si la balle est trop loin, il n’y va tout simplement pas. Cela lui permet de conserver de l’énergie mais c’est le signe que sa condition physique est sans doute loin de ce qu’elle pourrait être. Nalbandian était un peu comme cela aussi..

  3. Antoine 18 mai 2015 at 13:27

    Je reviens un instant sur Rome ou j’ai écrit qu’hier, Roger aurait pu saluer la performance du Djoker comme ce dernier avait salué la sienne à Shangaï. Jamais je n’avais vu le Djoker jouer aussi bien et faire autant la différence contre Roger. Et bien, cette domination est confirmé par l’Equipe, ratios de domination (un nouveau ratio à la mode) à l’appui :

    http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Novak-djokovic-un-succes-record-contre-roger-federer/559552

    Par ailleurs, je lis dans l’Equipe ce matin qu’interrogé sur le fait de savoir si le Djoker était injouable dans le deuxième set, Roger s’est senti un peu piqué au vif et a répondu en substance que le Djoker n’était pas imbattable, que pour ce qui le concernait, il croyais qu’il avait sa chance contre lui et qu’il espérait bien que les autres joueurs en étaient également convaincus.

    J’ai trouvé étrange cette mention des « autres joueurs ». Sans doute Roger réalise t il que le Djoker est parti pour faire une saison comme en 2011 et qu’il pourrait bien tout rafler ou presque. Or, il sait aussi que cette saison est assez particulière en ce sens que pour la première fois depuis 2006, voire 2007, une fenêtre de tir s’ouvre au profit du Djoker pour réaliser ce que personne n’a fait depuis 1969, à savoir gagner les 4 titres du GC la même année. En effet, Nadal est incontestablement en baisse et pas du tout parti pour faire une bonne saison, Roger lui même aura 34 ans en août, et les « jeunes » (Nishi & Co.) ne sont pas encore arrivés à leur meilleur niveau, de sorte qu’il n’y a que Murray qui a la carrure pour prétendre sérieusement à un GC, et qu’il se trouve que le Djoker le domine régulièrement parce qu’il a une meilleure seconde balle que lui…

    L’idée que le Djoker puisse faire LE GC cette année doit certainement lui être positivement insupportable…On n’en est évidemment pas là, mais si le Djoker gagne à Roland, on en parlera très vite…

  4. William 18 mai 2015 at 14:04

    A propos du trick au service, je me souviens d’une vidéo où c’était Dimitrov qui le réalisait.

    Voilà : https://www.youtube.com/watch?v=O4PON7YKHbc

    J’ai déjà essayé, c’est l’horreur.

    • Antoine 18 mai 2015 at 14:23

      Je ne sais pas pourquoi il n’y a pas de joueurs qui servent à la cuillère de temps en temps…Chang avait prouvé que cela pouvait être efficace.

      • William 18 mai 2015 at 14:24

        C’est clair que quand on voit la position de ses adversaires au retour, Isner pourrait en tenter un de temps en temps. En plus, ça ferait marrer les spectateurs.

        • Antoine 18 mai 2015 at 14:49

          Surtout contre Nadal qui est régulièrement à 5 mètres derrière la ligne de fond !

  5. Antoine 18 mai 2015 at 14:57

    A Geneve, au premier tour, selon l’AFP, Jao Sousa a battu Jao Sousa 7-5 6-3…

    18-05-2015 14:10:35
    Pays : CHE

    GENÈVE (Suisse), 18 mai 2015 (AFP)

    Résultats de la 1e journée du tournoi ATP de Genève, disputée lundi:

    Simple messieurs (1er tour):

    Andrey Kuznetsov (RUS) bat Andreas Haider-Maurer (AUT/N.5) 6-2, 6-4

    João Sousa (POR/N.6) bat João Souza (BRA) 7-5, 6-3

    AFP 181410 MAI 15

  6. Colin 18 mai 2015 at 19:45

    Un vrai régal ce texte Patricia, et merci pour les nombreuses vidéos jointe (le Blake/Dolgo de 2012 est un festival !).
    J’adore Dolgo, quel dommage qu’on ne le voit pas plus…

    • Alex 18 mai 2015 at 23:13

      Hélas, ce qui fait son charme est aussi ce qui fait qu’on ne le voit que peu. Pas assez utilitaire, son tennis n’est qu’éphémères étincelles.

      Joli texte, et astucieux concept.

  7. Montagne 18 mai 2015 at 22:26

    J’étais aux Eaux vives à Genève aujourd’hui, dans un cadre très bucolique et dans des gradins assez vides pour ce premier tour.
    Premier match Joao Souza contre Joao Sousa (pas possible, ils ont fait exprès au tirage au sort). Victoire du S contre le Z.

    Ensuite Jurgen Melzer en vieux renard du circuit a donné une leçon tactique au jeune Bosnien Dzumhur.On voit le joueur talentueux en double, belle géométrie du court, belles volées et une flopée d’amortis qui ravissent le public (et énervent l’adversaire).

    Troisième match un autre vieux renard du circuit le Dr Youz soit-même, qui, s’il n’a plus ses jambes a toujours sa merveille de revers. Mesdames, messieurs, si vous voulez voir comment plier les genoux pour tirer les revers, je vous conseille une adresse : le cabinet du Docteur Youzhny !!!
    Profitez de l’occasion pour prendre aussi une leçon de tie-break, il bat le grand allemand Struff 7/6 7/6.

    Après celui qui reste la coqueluche du public, notre ami Baghdatis opposé au grand et mince brésilien Bellucci.
    Baggy commence par se prendre 3/0 en râlant contre les balles (« Y en a pas deux qui rebondissent pareil » en français dans le texte). Finalement il s’en sort dans le premier set à la grande satisfaction du public en gagnant le tie-break, mais il ne tient pas le choc physiquement par la suite et prend 6/3 6/3 dans les deux sets suivants.

    A vrai dire à Genève tout le monde attend Stan !!!

  8. Skvorecky 18 mai 2015 at 23:13

    Le feu follet, ça me fait inévitablement penser au texte de Drieu sur son ami, le dadaïste Jacques Rigaut. « Tu riais, tu ricanais. Et puis tu tombais mort. Mais tu renaissais, dans ce temps-là, chaque lendemain. Comme un feu follet ou un farfadet des marécages, tu renaissais d’une bulle d’air méphitique. Tu avais le corps d’un triton et l’âme d’un farfadet. »

    Aucun rapport, mais je verrais bien Dolgopolov en dadaïste.

    Merci pour ce passage en revue plein de… fulgurances. Quelles vidéos, quel joueur!

    Très surprenante, cette typologie des joueurs par éléments. Je comprends que, si l’élément feu a trait aux étincelles de génie, à l’imprévisibilité, à la fantaisie voire au chaos, la terre semble t’évoquer la puissance brute, et l’eau une forme particulière « d’intelligence » (l’adaptabilité, be water my friend, comme dirait l’autre). L’air, quant à lui, symboliserait, j’imagine, une certaine pureté esthétique du style.

    • Patricia 19 mai 2015 at 09:21

      Magnifique citation !
      Fugace farfadet fantasque du feu follet – les allitérations en « f » siéent à l’ami Dolgo! ^^

    • Patricia 19 mai 2015 at 10:29

      Mon inspiration pour cette typologie a en fait 3 composantes :

      - mon « feeling » initial sur des métaphores esthétiques élément/joueur : le feu comme fulgurance, explosion, énergie pure ; l’air « planant » – la sublime fluidité federienne ; la terre « ancrée » et rugueuse, lourde, brutale ; et l’eau, sur l’intuition de Francis Ponge, comme passivité permettant la plus absolue adaptabilité ;
      - la citation de Platini sur ceux qui courent très vite et ceux qui confère une grande vitesse au ballon : elle m’a amenée à réfléchir à la dimension temporelle et à définir les axes stable/instable et filière vive/filière longue ;
      - le boulot de Bachelard sur les images poétiques liées aux éléments ;

      La confrontation des 3 enrichit la palette et amène pas mal de nuances (on va trouver un feu plus « bourrin » à la Gulbis ou Tursunov, ou Safin, ou plus subtil et varié, à la Dolgo, Fognini….)

  9. Nathan 18 mai 2015 at 23:33

    Quand Patricia oublie les errances quantophréniques de Jeff, elle atteint le sublime. La série des « élémental », c’est personnel, subjectif, contestable, bien écrit… c’est pour ça que c’est toujours un plaisir à lire.

    Pourtant, je ne suis pas un inconditionnel de Dolgo. J’ai une trop grande faiblesse pour le jeu apollinien, celui de la « belle individualité », celui de l’accélération de coup droit si esthétiquement parfaite qu’elle donne l’illusion du « temps suspendu », pour ranger le pourtant très singulier et très intéressant Dolgo dans la liste de mes joueurs préférés.

    Si Dolgo est un joueur du feu – mais des feux, il y en de toutes sortes – c’est celui de l’étincelle du court-circuit : un tennis convulsif, saccadé, chaotique, dionysien, évoquant l’arrière fonds originel d’un tennis sous tension permanente. « épileptique » est effectivement le qualificatif parfait pour décrire le jeu de Dolgopolov. C’est peut-être ça qui me dérange chez l’Ukrainien, la crainte de le voir terrassé sur le court par une crise paroxystique, allez savoir !

    Et le p’tit Rublev qui vient de battre le déclinant mais néanmoins solide Nieminen, à ton avis, c’est un joueur du feu ou de l’air ? Il joue sous le regard d’Apollon ou de Dionysos ?

  10. Patricia 19 mai 2015 at 09:57

    La dimension statistique, c’est ma fascination pour l’altérité… juste un moyen de se désarrimer d’un point de vue pour envisager une multitude d’autres. J’aime pas la pensée unique, même avec moi-même ! Les stats ne peuvent se passer de point du vue, d’interprétation, tout en garantissant un ancrage, un cadre… c’est une sorte de jeu en fait.

    Bien sûr que la pensée symbolique est polysémique et surdéterminée, propice à la divagation. Les catégories comportent de ce fait une certaine perméabilité. L’air et le feu peuvent entretenir des cousinages – surtout à travers les images du vent, de la bourrasque (comme l’a pointé William), qui incarne un pôle vif et instable de l’aérien. Et sur le plan conceptuel, le feu fulgurant figure un pôle ascensionnel, une image verticale supportant une notion de transcendance commune à l’aérien « spirituel ». En plus, l’objet tennistique considéré peut ne pas être cohérent entre son versant psychologique (qui lui même peut être assez contrasté hors court et sur le court), sa gestuelle, ce que le joueur dégage par sa morphologie et sa philosophie de jeu….

    Forcément, comme je m’amuse à définir un système, une typologie permettant de classifier, je me dois d’éliminer certaines ambiguïtés et je pose des principes qui permettent de faire des choix.

    Pour le petit Rublev, ma sensation instinctive c’est James Dean, donc fast and furious, rebel without a cause… En plus il est slave et il est roux ^^ ! Plus sérieusement, il a vraiment un jeu, une patte qui privilégie l’accélération ; dans ma typologie, c’est un caractère du feu… Mais la dimension psychologique, la passion de dominer (le caractère du champion) peut apporter la discipline qui permet de dompter le feu, civiliser la dimension anarchique (ceci dit ça se fait toujours au détriment d’une certaine imprévisibilité, explosivité, fulgurance).
    On a un peu ça avec le jeune Fed…

  11. Nathan 19 mai 2015 at 11:28

    Peut-être n’ai-je pas été clair mais quand je disais que l’article était « subjectif « et « contestable », pour moi, c’est incontestablement une qualité. J’ai la faiblesse de penser en effet qu’il y a plus de « vrai », en tout cas plus d’intérêt, dans la subjectivité que dans l’objectivité.

    Pour les stats sur le tennis, je les lis, il faut les lire, je ne voudrais pas qu’on me fasse dire ce que je n’ai pas dit. D’ailleurs à une époque, quand je travaillais dans une Agence, j’ai fait pas mal d’études diverses et variées, de stats et mapping en tous genres qui plaisaient beaucoup aux clients. Mais il est vrai parfois que, quand je lis certains travaux ou certains comptes rendus de matchs, je me dis que l’adage « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué » n’est pas totalement sans fondement. Mais là n’est pas l’essentiel. Ce que j’aime moins, c’est quand les stats n’ouvrent pas justement sur l’altérité mais au contraire sur l’argument d’autorité, avec l’idée implicite « chassons le ressenti » (quelle horreur !) et voyons les stats qui, elles, au contraire, disent le réel du match. C’est avec cette idée-là que je suis en désaccord.

    Quant à Rublev, je donnerai bien deux Zverev contre un Rublev en feu et/ou aérien, c’est dire à quel point ce tennis-là me fait oublier le verrouillage stakhanoviste de celui qui se développe hélas aujourd’hui.

  12. William 19 mai 2015 at 19:00

    Première fois que je regarde jouer Rublev… C’est de la bombe ce gamin !

    Sinon Chung a pris 1 et 0 aux qualifs de Roland…

    • Patricia 19 mai 2015 at 19:55

      Ben c’était chaud quand même… Il va en finale 3 semaines de rang, sur dur, avec le décalage horaire… il avait prévu d’être dans le tableau principal donc il devait penser avoir une semaine de break.

      • Patricia 19 mai 2015 at 20:05

        Par contre c’est intéressant pour son adversaire, Donaldson et Tiafoe font partie des grands espoirs US. Mais Donaldson est parfaitement rodé sur terre, il joue dessus depuis les qualifs de Houston.

        Il y a plein de jeunes américains à suivre en qualifs, d’ailleurs Frantangelo a gagné RG junior en 2011 (en battant Thiem en finale ;-), son conscrit)

  13. William 19 mai 2015 at 19:16

    Cilic au service, tie break.

    -faute en cd direct : 0-1 Rublev
    -retour de revers gagnant sur une deuxième balle : 1-1
    -deux missiles de cd font faire la faute à Cilic : 1-2
    -encore un cd faute de Cilic : 1-3
    -cd gagnant Cilic après un bon service, facile : 2-3
    -Cilic tente l’amortie après un bon retour mais Rublev est dessus et met un passing de revers slicé : 2-4
    -le revers de Cilic prend la bande, Rublev en profite et met une praline en cd : 2-5
    -service gagnant Cilic : 3-5
    -gros freeze du Stream et ça fait 5-5
    -Cilic manque son retour : 5-6, balle de match !
    -service gagnant Cilic ! 6-6
    -et encore un : 7-6
    -Rublev ne se laisse pas démonter par le gros retour de Cilic et le pousse à la faute : 7-7
    -toujours pas de premières… Cilic attaque bien et le lob de Rublev sort du terrain : 8-7
    -et set sur un ace ! 9-7

    Très impressionnant le Rublev… Je dois quitter le match mais je pense que j’ai trouvé un joueur à suivre pour les prochains mois… Voire les prochaines années ?

    • Patricia 19 mai 2015 at 19:58

      Il a encore le côté junior dans le sens où quand ça manque de challenge il peut passer complétement à côté. C’était pas jojo au challenger de Rome par exemple. Mais quand il est on, quel pied !

  14. Skvorecky 19 mai 2015 at 22:11

    Et Djokovic, c’est quel élément?

    • Patricia 20 mai 2015 at 18:37

      Lui c’est un cas difficile, vu que son tennis est aussi peu goûteux qu’un jambon de chez Franprix. Sur son jeu, il est du côté du pôle stable, métronomique, donc air ou terre. La filière est plutôt longue, ce qui est terrestre, mais son coup emblématique et sa cadence rapide évoquent une certaine vivacité, qui pointe vers l’aérien. Ceci dit Ferrer aussi, et je n’ai aucun doute à le relier à la terre (un tennis montagnard, une terre sèche et rocailleuse).

      Côté psychologique il est aussi mi-figue mi-raisin, certes il est loin d’être introverti, mais l’emphase de ses manifestations est contrebalancée par un côté très calculé qui refroidit bien son caractère.

      Sa gestuelle est assez particulière, pour le coup, elle a de la personnalité. Ce qui est étonnant c’est que sa souplesse exceptionnelle ne donne pas une impression de fluidité, mais plutôt de saccadé caoutchouteux. Il se déplace évidemment très rapidement, mais il n’a pas le pied léger (on le voit dans les ralentis sur le jeu de jambe, c’est beaucoup moins félin qu’un Rafa par exemple). C’est pas mal assorti à sa morphologie émaciée, anguleuse… En fait j’ai en tête une image de ces singes aux bras très longs, très agiles pour se balancer d’arbre en arbre. Un mixte de terre et d’air, donc.

  15. Skvorecky 20 mai 2015 at 01:17

    Le « Wimbledon du sud »: brève histoire d’un tournoi fantôme

    En novembre dernier, peu après avoir assisté au challenger de Séville, j’apprenais avec joie la création d’un nouveau tournoi de cette catégorie en Andalousie pour 2015. Ça allait se passer dans la baie de Cadix, à Puerto Real, à une heure de chez moi. Et tenez-vous bien: il s’agissait d’un tournoi sur herbe, en préparation du Grand Chelem londonien! Qui sait, peut-être de jeunes pousses allaient-elles y participer et s’y révéler, comme Kyrgios à Nottingham 2014.

    Un tournoi sur herbe en Andalousie au mois de juin, ça pouvait sembler absurde et fou. Mais on a bien des golfs, alors pourquoi pas.

    Je salivais d’avance. Les Deauvillais doivent me comprendre.

    Bien entendu, le Président de la Fédération, Escañuela, paradait, et son intention de faire de ce tournoi un futur « Wimbledon du sud » s’écrivait dans tous les articles de presse consacrés à la nouvelle (http://www.marca.com/2014/11/07/tenis/1415372225.html). Aux actes de présentation s’étaient rendus quelques politiques locaux ainsi que Gala León, toute fraîche capitaine de Coupe Davis (désignation la plus polémique de l’histoire du poste, on s’en souvient).

    Plusieurs mois passent.

    Au début du printemps, l’échéance approchant, je me demande à quelles dates va finalement se dérouler ce tournoi, histoire de commencer à m’organiser et réserver mon week-end. Sur le calendrier de l’ATP Challenger Tour, aucune trace d’un tournoi à Puerto Real, à Cadix, ou même en Espagne. Sur herbe, les seuls challengers existants se déroulent en Angleterre.

    Aurais-je rêvé tout cela? Je recherche et tombe à nouveau sur les articles du mois de novembre: il y a des blogs et des forums, mais aussi un journal local, Marca, ABC, et même le site officiel de la fédération! Alors, un « poisson d’avril »? Impossible, car le jour des blagues en Espagne tombe le 28 décembre.

    Cela dit, toutes les infos datent du mois de novembre; depuis, pas une seule trace de ce tournoi sur internet… Etrange, quand même.

    Et aujourd’hui, le blog « Punto de break » donne toutes les réponses ou presque: http://www.puntodebreak.com/2015/05/19/wimbledon-sur-jamas-existio

    Le journaliste, Nacho Mühlenberg, semble s’être posé les mêmes questions que moi, et les avoir posées aux parties interéssées. Alors que la municipalité n’est au courant de rien (l’adjoint chargé des sports qui a participé à la présentation du tournoi n’a eu de nouvelles de personne), un porte-parole de la fédération indique que le tournoi a été annulé en raison de… la fermeture pure et simple du club.

    Eh oui, les courts sur herbe de Puerto Real, qui avaient été inaugurés au mois d’août dernier, n’ont fonctionné finalement que quatre mois avant que ce club éphémère disparaisse, pour motifs économiques. Ce qui veut dire que cette fermeture a eu lieu en décembre, un mois à peine après l’annonce de la création du tournoi! Un fermeture à propos de laquelle la fédération espagnole de tennis s’est bien gardée de communiquer, espérant sans doute que tout le monde aurait oublié la campagne de communication de début novembre.

    Le Wimbledon du sud semble bien n’avoir été qu’un rêve…

    • MarieJo 20 mai 2015 at 11:28

      quelle bande de branques ! un tournoi sur herbe en andalousie… non mais ils sont tombés sur la tête ??? rien que le budget d’arrosage doit exploser la note du club… tu m »étonnes que le truc n’ai pas été viable, et cela ne m’étonnerai qu’à moitié que quelqu’un ai trempé dans une magouille quelconque qui ai précipité les choses…
      c’est bien que Punto de break ai relevé le truc…
      la fédé espagnole est comme le reste du pays un mode de fonctionnement de « chulos sin verguenza »…

    • Patricia 20 mai 2015 at 18:18

      Superbe histoire, on dirait le cadre d’un polar !
      En même temps ça sent la corruption à plein nez cette histoire. Comme dit Marie Jo, rien que la note d’arrosage devait être salée… et la faillite était évidemment prévisible au moment où ils ont lancé la com (peut être essayaient ils de récupérer une subvention pour sauver le club ? Bizarre en tout cas).
      Bon Deauville au moins c’est pas la note d’arrosage qui les aura.

    • Skvorecky 21 mai 2015 at 16:02

      Oui, la corruption, peut-être, mais je n’arrive pas à voir le procédé. Du copinage avec le président du club, un certain Olivier Günther (allemand), pour l’aider à faire marcher son affaire?

      Je ne sais pas pourquoi, ce tournoi fantôme me fait penser à un cas de corruption avéré en foot, plus précisément à l’OM: les transferts fantômes de Rolland Courbis, entraîneur du club pendant 2 ou 3 ans.

      L’OM avait recruté plusieurs joueurs avant de les retransférer immédiatement sans même les avoir fait jouer. Et au passage, l’agent des joueurs se goinfrait deux fois avec la com prise sur le montant du transfert. Agent de joueurs, qui si je me rappelle bien, n’était autre que le fils de Courbis…

      Sauf que dans le cas de l’OM, de l’argent avait bien circulé et la manoeuvre est très claire. Pour le tournoi sur herbe de Cadiz, on peut pointer plus sûrement l’incompétence et la comunication foutraque des dirigeants que leur corruptibilité. Quoique, ils peuvent très bien avoir touché une enveloppe de la part de ce businessman allemand.

      De toutes façons, cela n’exlut pas qu’il y ait des cas réels de corruption à la fédé espagnole. D’ailleurs, l’ancien président, Pedro Muñoz Asenjo, avait accusé son successeur de certaines pratiques à la limite de l’illégalité, il faudrait que je retrouve ça.

  16. Kaelin 20 mai 2015 at 04:30

    Super article Patricia, tu te doutes que je l’ai apprécié ;)

    A vrai dire ça fait un bout de temps que j’attendais de le lire cet article haha :D !

    Pas le temps de commenter en détail là mais je reviendrai bien sûr le faire plus tard.

    Dolgo a passé son compatriote Stakho 3-6 7-5 6-2. Le style différent des 2 joueurs et le score un peu serré me fait penser que le match a du être sympa, j’essayerai de voir des extraits. Vivement qu’il reviennent dans le top 30 le Dog, c’est quand même triste qu’il soit si bas (top 90) …

    • Patricia 20 mai 2015 at 09:00

      Merci, et le retour de l’avatar de l’ami dolgo fait bien plaisir ! C’est un peu comme Antoine, on a du mal à vous dissocier (en fait c’est comme ça qu’on avait appris ta ressemblance en vrai avec Harry Potter ^^)

      Ca fait un moment qu’il est dans les soutes, je l’aurais sorti si le feu follet nous avait comblé en sortant Djoko à Miami… hélas ! Mais là, après cette orgie de No gluten, No cry, qui ne va pas tarder à reprendre, je pense qu’on avait besoin d’une petite rasade d’antidote…

      En fait, initialement l’article des feux follets devait être illustré par 3 vignettes de joueurs : Fognini, Monfils et Dolgo. Mais ça fait longtemps, très longtemps que j’avais démarré un projet sur Dolgo et en retombant dessus, avec la manne des liens, j’ai pas pu résister à l’exploiter !

      • Alexis 20 mai 2015 at 16:23

        Sois remerciée pour ton Oeuvre, propre à combler toutes les attentes des amateurs de tennis cartoonesque qui fait boing paf et zou.

  17. Kaelin 20 mai 2015 at 15:12

    Dolgo – Gulbis actuellement pour les amateurs ! Et surprise, c’est Gulbis qui mène !

    • Kaelin 20 mai 2015 at 15:13

      C’est original, Dolgo gagne 44% de points derriere sa 1ere mais 75% derriere sa 2 eme ^^

    • Kaelin 20 mai 2015 at 16:52

      Il se fait désosser au 3eme set le Dog … jle mettais pourtant bon favori vu la forme actuelle de Gulbis mais celui-ci a l’air de faire son match. Très mauvais jour au service pour le Dog qui passe moins de 50% de 1er service pour le même pourcentage de réussite …

      5-1 au 3eme.

      • Patricia 20 mai 2015 at 18:13

        En fait la Gulbe a refait 2 matchs de bon niveau, où il a rencontré une forte opposition et craqué dans les moments chauds… donc il était dans la bonne voie !

  18. Elmar 20 mai 2015 at 15:40

    Un petit coucou depuis le central du GenevaOpen au Mannarino a mal négocié son jeu au momemt de servir pour le match. Gros niveau de jeu.

    • Kaelin 20 mai 2015 at 16:52

      Salut!

    • Montagne 20 mai 2015 at 17:07

      J’y étais lundi, on aurait pu se rencontrer…

  19. Sylvie 20 mai 2015 at 17:00

    Un article de Patricia il faut du temps pour le lire, comme ses auteurs de références.On ne lit pas ça vite fait entre deux stations de métro. Il faut lire, il faut comprendre, il faut visionner, il faut prendre le temps d’apprécier. J’ai donc profité du match du joueur qui lui a servi d’inspiration pour le déguster. J’ai pu, du coup, coupler le texte et son illustration par l’exemple.

    Feu follet, lutin du bizarre, etc. sont des termes qui correspondent parfaitement à son jeu. Moi qui aime assez le beau geste, le classicisme dans le jeu, je suis séduite par ce joueur car, même si sa technique est étrange, il propose quelque chose de frais, de rafraichissant, d’original. Il est unique et j’aime l’état d’esprit de son jeu. Pas classique ni esthétique mais jamais épicier ni comptable. Il y a de la générosité dans ce qu’il propose, de la folie douce, de la personnalité.

    Dommage que c’est à ses dépens que Gulbis se soit enfin décidé à gagner un match.

    • Patricia 20 mai 2015 at 18:42

      Merci Sylvie !
      En fait ta démarche est bien en phase avec ce que je cherche avec cette tentative de nomenclature, un prisme pour regarder plus en profondeur, en tous cas plus attentivement, ce que nous les joueurs nous donnent à voir.

      C’est sûr que Dolgo, c’est pas un joueur qui va au tennis comme on va au bureau.

      • Kaelin 21 mai 2015 at 04:30

        A quand une prochaine typologie avec les catégories socio-professionnelles ? ;)

        Tennis de fonctionnaire vs Tennis de profession libérale, … ? :D

        • Nathan 21 mai 2015 at 09:08

          haha ! les décalés, les égocentrés, les rigoristes, les activistes… de la petite balle jaune, pourquoi pas ?

          • Kaelin 22 mai 2015 at 05:00

            Tu t’y colles ? :D

  20. Elmar 21 mai 2015 at 09:45

    Aaaaaah… que Dieu ait pitié de mon âme! Dire que j’avais oublié le Tomic- Dolgo! Putain les gars, bougez vous le fion pour qu’on vous voie plus souvent à l’oeuvre, merde!

    Excellent, le nouveau Patricia, comme d’habitude. Et richement illustré, ce qui est un plus.

    C’est vrai que le Dolgo échappe à toute classification et c’est ce qui fait son charme. Mais ça reste tout de même frustrant de le voir végéter dans les eaux dormantes du classement et du coup d’avoir peu souvent l’occasion de jouer de gramds matchs. Dolgo, quand il joue, on a l’impression que même lui ne sait pas ce qu’il est en train de faire, c’est assez jouissif. C’est comme le débutantau poker qui rend fou ll’expert avec des coups complètement improbables.

    • Elmar 21 mai 2015 at 09:46

      Il me fait aussi penser à Cyrano, pour le panache.

  21. William 21 mai 2015 at 16:24

    Aïe, dur pour Herbert…

    Zverev frère est passé à la trappe lui aussi.

  22. William 21 mai 2015 at 19:06

    On reste un peu dans le thème : l’interview de Gulbis par l’ATP « The last time… »

    -…I took a selfie : « A selfie ? What is a selfie ? »
    -…lost something important : « Important ? Define important (rires). If I haven’t lost myself then it’s not important. »
    -…I cheated on my diet : « Cheated on a diet ? Everytime ! I don’t have a diet. »
    -…I asked someone for their autograph : « Never. »
    -…I had an unusual fan request : (silence) (rires).

    Impayable !

  23. William 21 mai 2015 at 23:31

    Stan évincé par Delbonis vous avez vu ?

    • Kaelin 22 mai 2015 at 04:55

      Ouais, décevant mais en même temps je préfère qu’il soit dés maintenant à RG en train de s’entrainer et pour se reposer un peu avant d’enchainer la quinzaine … cette défaite ne m’inquiète pas outre-mesure, je pense qu’il peut faire quelque chose de grand à Roland. J’y crois pas vraiment pour le titre mais il fait partie de la vary short list des outsiders crédibles, en l’oublions pas .. !

    • Kaelin 22 mai 2015 at 04:59

      Le tournoi de Genève n’est pas très intéressant franchement (désolé Elmar!) … on croirait un des tournois dits « de plages » atp 250 d’Amérique du Sud quand on voit les demis ! Delbonis – Sousa / Bellucci – Giraldo. Au moins, on a des vrais spécialistes de la surface, ça c’est sur … Nice est quand même plus intéressant je trouve.

      Coric – Mayer / Thiem – Isner en demi-finales ! Pas mal pour Thiem d’arriver jusqu’ici franchement, il y a enfin du mieux de son côté alors qu’il suivait le chemin de Gulbis cette saison. Coric confirme qu’il a largement le niveau top 50 et qu’il est déjà très solide, Mayer est plutôt intéressant à voir jouer, pas le sudaméricain limeur typique et Isner joue très bien sur terre et fait plaisir à voir quand il est en forme. Un plutôt beau tournoi.

      • Elmar 22 mai 2015 at 06:32

        Les affiches des demis ne font pas rêver, c’est sûr.
        Les organisateurs ont un peu tout misé sur Stan. Cilic on savait que c’était bof bof.

        Ce qui est étonnant, c’est que Mannarino qui était le 3 ème joueur le mieux classé du tableau soit passé par les qualif. Idem pour Rosol. Inscrits trop tardivement j’imagine.

        Les organisateurs espèrent choper Fed l’année prochaine. Il parait que Luthi a dit que la porte était ouverte. Perso j’y crois pas une seconde. Ca fait qqch comme 15 ans que Fed a plus joué la semaine précédent un GC.

        Bref, à leur place, j’essaierais de choper un Berych ou un Ferrer à côté de Stan
        Apparemment, c’est compliqué d’avoir les Français habitants en Suisse pour une combine d’imposition, sans ça Monfils aurait été une valeur sûre. Faut donc aller grignoter du top 20 ou des mecs comme Kohlschreiber.

  24. Antoine 21 mai 2015 at 23:37

    Dolgo a trouvé le moyen de perdre hier contre Gulbis…Probablement le weul jouer que Gulbis peut encore battre..2ème victoire cette année pour ce dernier..naturellement, Gulbis a pris une taule aujourd’hui contre Thiem. Il a une excuse, il avait du trop fêter celà hier soir. Nul n’est parfait.

    • Kaelin 22 mai 2015 at 04:46

      Haha j’avoue que Dolgo doit avoir presque honte! Pour ceux qui auraient vu le match ou lu des analyses, il y a eu du mieux côté coup droit côté Letton ?

      Son année 2015 est assez splendide quand même, regardez moi ça! C’est encore pire que ce que je pensais. J’y crois pas une seconde pour RG, jle vois passer 1 ou 2 tours, pas plus.

      http://www.atpworldtour.com/Tennis/Players/Top-Players/Ernests-Gulbis.aspx?t=pa

      • Elmar 22 mai 2015 at 06:35

        Y a vaguement du mieux: ol gagne un set par ci par là depuis quelque temps.
        Ha ha. Trop forte sa fiche annuelle.

      • Elmar 22 mai 2015 at 06:38

        La fiche du dr Youz doit être à peine meilleure. Mais bon il est t plus 25 ème ATP lui.

  25. Babolat 22 mai 2015 at 04:38

    Raonic est forfait, fallait s’y attendre. Nadal passe tête de série numéro 6 mais ça ne change pas grand chose. Verdasco hérite de la tête de série 32.

    Le tirage au sort aura lieu ce vendredi à 11h30, heure de Paris, en présence des lauréats 2014 que sont Nadal et Sharapova.

    • Skvorecky 22 mai 2015 at 10:31

      La liste des têtes de série est donc la suivante:

      1 Djokovic, Novak (SRB)
      2 Federer, Roger (SUI)
      3 Murray, Andy (GBR)
      4 Berdych, Tomas (CZE)
      5 Nishikori, Kei (JPN)
      6 Nadal, Rafael (ESP)
      7 Ferrer, David (ESP)
      8 Wawrinka, Stan (SUI)
      9 Cilic, Marin (CRO)
      10 Dimitrov, Grigor (BUL)
      11 Lopez, Feliciano (ESP)
      12 Simon, Gilles (FRA)
      13 Monfils, Gael (FRA)
      14 Tsonga, Jo-Wilfried (FRA)
      15 Anderson, Kevin (RSA)
      16 Isner, John (USA)
      17 Goffin, David (BEL)
      18 Robredo, Tommy (ESP)
      19 Bautista Agut, Roberto (ESP)
      20 Gasquet, Richard (FRA)
      21 Cuevas, Pablo (URU)
      22 Kohlschreiber, Philipp (GER)
      23 Mayer, Leonardo (ARG)
      24 Gulbis, Ernests (LAT)
      25 Karlovic, Ivo (CRO)
      26 Garcia-Lopez, Guillermo (ESP)
      27 Tomic, Bernard (AUS)
      28 Fognini, Fabio (ITA)
      29 Kyrgios, Nick (AUS)
      30 Mannarino, Adrian (FRA)
      31 Troicki, Viktor (SRB)
      32 Verdasco, Fernando (ESP)

      • Kaelin 22 mai 2015 at 10:46

        putain Mannarino TS30 quoi, tout fout le camp

    • Skvorecky 22 mai 2015 at 10:44

      Au troisième tour, les 8 premiers tombent sur les nº 25-32. Pires tirages possibles: Fognini, Verdasco, Kyrgios, GGL… Il y a du beau monde en fait!

      En huitièmes de finale:
      - les 4 premiers tombent sur les têtes de série 13-16. Pire tirage: Monfils.
      - les 5-8 tombent sur les 9-12. Pas d’épouvantail en particulier.

      En quarts, les 4 premiers tombent sur, au choix, Nishikori, Nadal, Ferrer ou Wawrinka. Que du lourd.

      • Kaelin 22 mai 2015 at 10:49

        Haha oui c’est triste à dire mais les 9-12 ne font vraiment pas très peur malgré leur très bon classement … les 13-16 sont par exemple beaucoup plus dangereux sur un match, même pour les gros. Bon Anderson moyen, mais les autres, ouep.

        • Antoine 22 mai 2015 at 11:41

          Finalement, c’est plutôt un avantage pour Nadal d’être 5 que 4…

  26. Kaelin 22 mai 2015 at 05:21

    Déçu pour Zverev (Alex), éliminé par Sisjling !! Ce dernier est un vieux routard au jeu solide et élégant, c’était pas simple même si je pensais qu’il le passerait. Dommage !

    Content pour Ymer qui passe Rola, top 100 et TS4, tranquillement 6-2 6-3. pas mal du tout, il jouera ensuite contre Carballes Baena, il peut le faire.

    Cool aussi pour Taro Daniel, je suis ses résultats depuis quelques temps maintenant. Il bat Brown TS5 d’entrée puis Fucsovics là. Il jouera contre Guez.

    Luca Vanni continue sa belle aventure, il me fait marrer. Ce serait beau qu’il se qualifie. Il a passé Ungur puis Fabbiano et jouera contre un gros poisson : Golubev.

    Nishioka poursuit aussi sa route, il jouera contre Clezar le Brésilien.

    Hemery s’en sort à l’arrache en sauvant 5 BDM contre Albot, aps mal ! Très belle perf puisqu’ils ont environ 300 places d’ecarts. Une qualification serait belle mais ça va etre dur contre Coppejans, meilleur à priori et surtout très en forme.

  27. Noel 22 mai 2015 at 11:23

    Je ne sais pas si ça a été signalé, mais il y a une belle interview de Federer dan le Monde d’hier, avec de vrais bouts de réflexion au milieu de la com. ET une critique plutôt inattendue du professionalisme qui rappelle que la longévité de Fed est peut-être dûe au fait qu’il a commencé à gagner tard dans sa carrière:

    « Q: De manière générale, tout semble aujourd’hui sous contrôle dans la vie d’un joueur…

    RF:Le côté privé n’existe plus vraiment, soyons honnêtes. Avec les smartphones et les réseaux sociaux, c’est devenu très compliqué. A l’époque, c’était plus décontracté, tu pouvais beaucoup plus être toi-même, tu n’avais pas autant de gens autour de toi, Edberg était pote avec des journalistes. Depuis dix ans, le tennis est dans une autre dimension, il y a un côté incroyablement professionnel. Quand j’ai vu Rafa, Murray ou Djokovic connaître leurs premiers succès beaucoup plus tôt que moi, avec une équipe de cinq mecs autour d’eux, j’ai trouvé ça incroyable. Moi, au début de ma carrière, j’avais juste mon coach. Ça m’aurait rendu fou d’avoir cinq personnes et de n’avoir en fait pas le droit de perdre, parce que tu dois au moins aller en quart ou demi-finale pour être à l’équilibre financièrement. Ça aurait été trop pour moi. Pour ça, je les admire. Je me demande combien de temps ils vont pouvoir jouer, parce que, depuis le début de leur carrière, ils sont soumis à un régime extrêmement strict et sérieux. »

    http://www.lemonde.fr/roland-garros/article/2015/05/21/roger-federer-je-peux-encore-gagner-un-grand-chelem_4637982_1616946.html#H46kLlsdXjAoupJF.99

  28. Remy 22 mai 2015 at 11:48

    Potential SF:
    Serena-Kvitova
    Halep-Sharapova

    • Antoine 22 mai 2015 at 11:51

      Tu suis cela ou Rémy ?

      • Remy 22 mai 2015 at 11:52

        Twitter

        les quarts possibles

        Serena – Wozniacki
        Kvitova – Bouchard
        Halep – Ivanovic
        Sharapova – Suarez Navarro

  29. Antoine 22 mai 2015 at 11:50

    Le tirage n’est pas retransmis en direct sur le site de Roland ?

  30. Remy 22 mai 2015 at 11:53

    Cornet prend Vinci d’entrée …
    pour Kiki, c’est Bouchard !

  31. Remy 22 mai 2015 at 11:57

    1er tour
    Almagro – Dolgo
    Djoko – nieminen

  32. Remy 22 mai 2015 at 12:01

    Murray dans le haut du tableau, avec Novak

    • Remy 22 mai 2015 at 12:01

      Nadal dans le quart du DJOKER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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