De la vitesse du jeu dans les différents Grands chelems…

By  | 16 janvier 2010 | Filed under: Regards

Robin Soderling au service, Roland-Garros 2009 (photo Guillaume)L’herbe de Wimbledon n’est plus ce qu’elle était et les courts du All England Club seraient devenus presque aussi lents que ceux de Roland-Garros, en tout cas plus lents que ceux de Flushing Meadows… Ceux de Melbourne, depuis le changement de revêtement il y a deux ans seraient devenus très lents comparés à ceux du tournoi new yorkais… Le jeu à Roland-Garros serait devenu plus rapide qu’auparavant en raison de l’utilisation de balles plus vives… Autant d’affirmations qui reposent surtout sur des déclarations de joueurs, d’entraîneurs et de commentateurs. Cet article a pour objet de tenter d’objectiver le débat récurrent sur la vitesse du jeu pratiqué lors des quatre tournois du Grand chelem.

De nombreux paramètres déterminent la vitesse du jeu : le style de jeu des joueurs, le type de raquette qu’ils emploient, le type de balles utilisées lors des compétitions, la surface des courts et les conditions atmosphériques (température et humidité).

Dans la longue période, le style de jeu des joueurs et le type de raquette utilisé sont les paramètres déterminants qui expliquent que le jeu est aujourd’hui plus rapide qu’aux débuts de l’ère Open, quelque soit la surface utilisée. Le jeu pouvait alors parfois être très rapide, mais sur des surfaces qui ne sont plus en usage aujourd’hui comme le parquet. Sur une même surface qu’autrefois, le central de Roland-Garros par exemple, il n’y a aucun doute sur le fait que le jeu est plus rapide qu’alors.

Toutefois, ces paramètres essentiels ne comptent pas lorsque l’on raisonne sur la courte période, par exemple sur une saison, ou même sur deux ou trois, parce que la grande majorité des joueurs sont les mêmes d’un tournoi à l’autre et parce que leurs raquettes n’évoluent que lentement. Dans la courte période, on peut donc faire abstraction de ces facteurs déterminants et la vitesse du jeu dépend donc essentiellement, pour ne pas écrire exclusivement, des balles utilisées, de la surface et des conditions atmosphériques et déterminer ainsi une hiérarchie entre les quatre principaux tournois.

La nature des balles utilisées, qui ne sont pas les mêmes dans les différents Grands chelems, contribuent à expliquer les différences de vitesse entre les tournois, mais, dans la mesure ou la marque utilisée est la même d’une année sur l’autre, ce facteur ne joue pas lorsque l’on compare la vitesse du jeu d’une année sur l’autre, pour un même tournoi. Hors le rare cas où la surface a été changé, comme à l’Open d’Australie pour l’édition 2008, seules les conditions atmosphériques expliquent les différences dans la vitesse du jeu que l’on peut constater d’une édition à l’autre d’un même tournoi.

Ces considérations générales étant posées, reste à apprécier objectivement la vitesse du jeu. Un indicateur doit être écarté : celui de la vitesse des services puisque celle-ci est mesurée un mètre environ après l’impact, avant que l’échange ne débute. Par ailleurs, on n’observe que peu de différences entre les vitesses au service selon les tournois, les joueurs servant à peu près de la même manière, si ce n’est  une vitesse un peu plus faible sur terre battue ou l’objectif est plus souvent d’obtenir un bon pourcentage de premières et de privilégier un effet kické plutôt que de tenter un service gagnant.

Deux indicateurs permettent de rendre compte de la vitesse : la fréquence avec laquelle est marqué un ace et la fréquence avec laquelle le point est remporté par le serveur sur première balle. Il est en effet raisonnable de penser que ces deux paramètres sont étroitement et positivement corrélés avec la vitesse des conditions de jeu.

Les statistiques concernant les aces marqués au cours des quatre Grands chelems de 2009 sont les suivantes :

Open d’Australie Roland Garros Wimbledon Flushing Meadows
Aces (Total) 2 082 1 822 2 852 2 059
Aces / Total des points joués 7,69% 6,65% 10,00% 7,47%
Top 10 Aces 582 537 977 617
Federer 85 83 127 87

La première ligne indique le nombre total d’aces marqués au cours des 127 matchs de chacun des tournois du Grand chelem. La deuxième, la plus pertinente, rapporte ce nombre au total des points joués au cours de ces tournois. Le nombre de points joués est, peu ou prou le même, à peu de choses près, sauf à Wimbledon ou il a été légèrement plus important (27 088 points à l’Open d’Australie, 27 536 à Flushing Meadows, 27 395 à Roland-Garros, 28 543 à Wimbledon). La troisième ligne donne le total des aces marqués par les dix joueurs qui ont marqués le plus d’aces au cours du tournoi. Il figure pour mémoire car il ne concerne pas les mêmes joueurs d’un tournoi sur l’autre et ceux-ci ne disputent pas non plus le même nombre de matchs, et encore moins de sets ou de points. Enfin, Federer est ici à titre d’illustration car il a, à chaque fois, disputé le même nombre de matchs dans chacun de ces tournois.

La première conclusion est qu’en dépit de tout ce qui a pu être dit, et écrit, à propos du ralentissement de l’herbe à Wimbledon après le tournoi de 2001, il n’en demeure pas moins que c’est là que l’on marque, et de loin, le plus fréquemment un ace. Cette fréquence est environ 50% plus élevée qu’à Roland-Garros et d’environ un tiers plus élevée qu’en Australie ou à l’US Open. A Wimbledon en 2009, un point sur dix est un ace !

La deuxième constatation est que rien ne vient confirmer l’idée que les conditions de jeu à Flushing Meadows seraient sensiblement plus rapides qu’à l’Open d’Australie, au contraire semble t-il.

La troisième est que les conditions de jeu à Roland Garros en 2009, sur le plan de la vitesse, ne s’écartent que peu de celles de l’Open d’Australie ou de Flushing Meadows. Beaucoup moins en tout cas que celles prévalant à Wimbledon. A ce sujet, l’auteur avait avancé durant le tournoi que les conditions de jeu étaient exceptionnellement rapides cette année du fait de l’absence de pluie à compter du mardi de la première semaine jusqu’à la finale (non incluse), ainsi que de la chaleur qui avait asséché les courts en profondeur et transformé ceux-ci en courts semi-rapides, voire rapides, durant l’après-midi. On trouve effectivement dans les statistiques comparant les deux dernières éditions du tournoi une confirmation de ces constatations visuelles :

Roland Garros 2008 Roland Garros 2009
Aces (Total) 1 656 1 822
Aces / Total des points joués 5,90% 6,65%
Top 10 Aces 526 537
Federer 42 83

On avancera que l’édition 2008 du tournoi est plus conforme aux conditions que l’on rencontre habituellement Porte d’Auteuil que celle de 2009 qui était atypique. Les conditions de jeu à Roland-Garros étaient, en 2008, alors notablement plus lentes qu’à l’Open d’Australie ou à Flushing Meadows. S’agissant de l’édition 2009, une fréquence d’aces supérieure de 13% à celle de l’édition antérieure peut paraître faible, mais une autre manière de décrire le phénomène consiste à dire que les conditions climatiques ont, en 2009, réduit de moitié l’écart entre Roland-Garros et les deux autres Grands chelems disputés sur dur !

Comment ne pas en conclure aussi, au vu de ces statistiques, que le premier bénéficiaire de ces conditions particulières s’appelle Roger Federer, qui a marqué deux fois plus d’aces qu’en 2008 et qui en a marqué presque autant qu’à Melbourne ou à New York !

Le deuxième indicateur, c’est-à-dire la fréquence à laquelle un serveur a gagné le point lorsque sa première balle est passée, corrobore les constatations faites à partir du nombre d’aces. Il s’agit des tournois de 2009, à l’exception de Roland-Garros où figurent les deux dernières éditions :

Open d’Australie Roland Garros 2008 Roland Garros 2009 Wimbledon Flushing Meadows
Points gagnés / 1ères balles « in » 70,46 % 68,60 % 70,02 % 74,98 % 71,44%

Contrairement aux statistiques tirées du nombre d’aces, Flushing Meadows arrive ici légèrement devant l’Open d’Australie. Mais que l’on prenne un indicateur ou l’autre, les écarts demeurent très faibles et il est donc légitime d’en tirer la conclusion que les conditions de jeu dans ces deux tournois sont très proches et que l’on peut dès lors à bon droit considérer qu’il s’agit bien d’une seule et même surface, le « dur ».

On peut faire, s’agissant des deux dernières éditions de Roland-Garros, les mêmes constatations que celles tirées à partir du nombre d’aces, en plus marqué encore. En 2009, Roland-Garros ressemblait davantage à l’Open d’Australie sur le plan de la vitesse qu’à Roland-Garros 2008 !

Enfin, Wimbledon demeure, qu’on le veuille ou non, un royaume à part, beaucoup plus rapide que tous les autres….

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Né l'année ou Rod Laver réalise son premier grand chelem, suit le circuit depuis 1974, abuse parfois de statistiques, affiche rarement ses préférences personnelles, aime les fossiles et a parfois la dent un peu dure...

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420 Responses to De la vitesse du jeu dans les différents Grands chelems…

  1. MarieJo 16 janvier 2010 at 15:09

    salut antoine, démystifier la lenteur du gazon n’est pas une chose aisée, quand on te lit ça parait limpide !

    pourtant je pense que les conditions de jeu enregistrent des variables non négligeables en fonction de la météo.
    l’humidité ralenti le jeu, et je pense sincèrement que la chaleur avec son effet de dilatation peut modifier les conditions de jeu selon qu’on joue le jour ou la nuit, et surtout avec le toit fermé pour wimb et l’oz… si fed avait joué en conditions indoor en 2008 avec la pluie, pas sur que nadal aurait gagné… mais on ne peu pas refaire l’histoire.
    l’année dernière à l’oz, serena était passée près de la sortie contre kuznetsova, et n’avait dû son salut qu’à l’interruption, courte pourtant, pour mettre le toit en place à cause de la chaleur excessive. les 2 joueuses avaient admis que cela faisait une différence.
    d’autre part, à melbourne et NY, les sessions de nuit offrent d’autres conditions de jeu, parfois bcp plus à la fraiche, donc plus rapides aussi.
    si l’année dernière djoko avait joué en soirée sont 1/4 contre roddick à l’oz pas sur qu’il aurait dû abandonner.

    j’aime bien ta théorie, mais je pense que les facteurs météo sont plus déterminants.

    • Antoine 16 janvier 2010 at 15:55

      Marie Jo: tu as du lire un peu vite car j’explique dans le prologue, un peu long d’ailleurs, que la vitesse est déterminée par trois facteurs: la surface, les balles et les conditions météo (température et humidité)..et je montre d’ailleurs, à propos de RG, l’influence importante desdites conditions météo…

      Je suis bien d’accord sur le fait que jouer en indoor n’est pas la même chose que jouer à toi ouvert et que jouer le soir n’est pas la même chose que de jour (je ne crois pas que la vitesse soit plus importante cependant, au contraire). Cela étant on joue à peu près le même nombre de matchs en session de nuit sur un même tournoi (USO ou OA) d’une année à l’autre.

      Les facteurs météo sont, non pas les plus déterminants, mais les seuls réellement déterminant lorsque l’on compare deux éditions d’un même tournoi puisque la surface n’a pas changé, les balles non plus et les joueurs à peine..

      Quand on compare deux tournois différents, la surface est évidemment le facteur le pus déterminant pour expliquer les différences de vitesse…

  2. Franck-V 16 janvier 2010 at 15:40

    Intéressant tout ça, qu’en est-il du « complot » météo, MarieJo? :mrgreen:

    Antoine , au sujet de la polémique sur le ralentissement du gazon, c’est bien de comparer les stats d’aces sur les 4 tournois du GC d’une même année, mais pour ce cas précis, il serait préférable d’observer les variantes sur les années visées par la polémique en question, par exemple depuis 2001… année charnière d’après ce qu’on lit ou entend.

    De même, prendre Federer comme valeur « étalon » du fait qu’il a disputé le même nombre de matchs sur chaque tournoi est louable.. mais fausse le résultat tant on a pu mesurer que son rendement au service, autant à l’AO qu’à l’US Open était à 1000 lieues de celui de RG et Wimbledon..

    Or l’étude porte bien , en partie, sur la similitude de dur entre AO et US et par ailleurs, sur la comparaison RG-Wimbledon.. quand on sait que la finale de RG a été expédiée en 3 sets et celle de Wimbledon poussée jusqu’à 16-14 au 5°,où le Suisse a eu l’occasion de délivrer…50 aces… (50 sur 127) soit largement plus d’un 1/3 de l’ensemble de ses 7 matchs…

    Enfin, tout miser sur le service pour différencier ou rapprocher les quatre tournois me semble être très réducteur, il serait quand même bon de prendre en compte ce qui se passe au-delà du 2° coup de raquette..

    Néanmoins, très bon travail , qui donne un des éléments de recherche pour apprécier le « mystère des surfaces » et argumenté, mais qui, prête forcément le flanc à la controverse par le caractère unidimensionnel de l’étude.

    • Antoine 16 janvier 2010 at 16:08

      Si l’on veut comparer la vitesse à Wimbledon avant et après 2002 (c’est entre les deux tournois que la composition de l’herbe a été modifiée), il faudrait évidement prendre les stats des tournois de 2001 et de 2002. or elles ne sont pas disponibles et n’existent probablement pas (le IBM tracker a été installé dans les GC en 2007). Par conséquent, je n’écris rien sur la vitesse à Wimby avant et après ce changement. Ce que je dis en revanche, c’est que Wimby reste, de loin, le tournoi le plus rapide..

      Tu as raison de dire qu’il est intéressant de regarder ce qui se passe au dela du deuxième coup de raquette. C’est ce que je fais en donnant la fréquence à laquelle un serveur qui passe sa première balle gagne le point. Cela couvre environ les deux tiers de tous les points joués. Le dernier tiers, sur deuxième balle, donne les mêmes résulats. je ne les ai pas reproduit ici car cela n’ajoute rien. Je ne mise donc pas tout sur le service, ça c’est uniquement la stat sur les aces…pas le dernier tableau qui est le plus significatif…

      Enfin, Federer n’est là qu’à titre d’illustration, d’exemple. Les résultats ne reposent évidement pas sur lui. Je l’ai donné car je trouve l’exemple assez parlant et le seul un tant soit peu pertinent puisque dans les quatre tournois, il a joué les sept matchs et est le seul dans ce cas..S’agissant de Wimby, la longueur du 5ème set fausse effectivement la comparaison car ils ont joué l’équivalent de sept sets. dans les 4 premiers, Federer a passé 27 aces et 23 dans le dernier. Si le cinquième s’était conclu en 10 jeux plutôt que 30, il aurait sans doute enregistré 7 ou 8 aces et son total n’aurait été que de 11 ou 112 aces sur le tournoi…

      • Franck-V 16 janvier 2010 at 16:43

        Si le cinquième s’était conclu en 10 jeux plutôt que 30, il aurait sans doute enregistré 7 ou 8 aces et son total n’aurait été que de 11 ou 112 aces sur le tournoi…

        Oui, mais c’est du « si », cela, dans les faits, 50 de ses 127 aces ont bien été réalisés en finale.

        Cela dit, vu les chiffres comparés du top 10 aces RG/Wimbledon, pas lieu à polémique.

        Je veux dire , si Federer est un outil supplémentaire, il n’est pas la variable constante.. avec ses 11 doubles fautes de l’US et son pourcentage catastrophique au service… par exemple.

        • Antoine 16 janvier 2010 at 16:47

          Sûr, ce n’est qu’un exemple; il vaut mieux prendre en compte les stats qui reposent sur tous les points disputés durant le tournoi..

  3. Franck-V 16 janvier 2010 at 16:28

    Ils ont quand même changé les balles aussi à RG 2009, au-delà des caprices de la météo sur la quinzaine.

    Dans l’Equipe qui a suivi la finale, il y avait un court commentaire de Vilas qui m’avait intrigué:  » Avec ces balles-là, Nadal est mort!! Elles ne prennent pas le lift.. »
    Cette remarque me faisait penser à l’année 76. La question est: vont-ils les garder?

    Donc pour toi, et après le constat de ton article, un doublé RG-Wimbledon de Nadal ou Federer, c’est kifkif avec un doublé de Borg dans les 70′s?

    On note quand même qu’il a fallu 27 ans pour le refaire et tout d’un coup, deux joueurs le réalisent coup sur coup.. même si il s’agit de 2 phénomènes, on peut légitimement se poser la question…

    Et de même, tu es à présent convaincu que le PX de l’AO = le Decoturf de l’US Open sans aucune réserve? Et c’est là que l’histoire du 2° coup de raquette, voire au-delà me revient à l’esprit…

    • Antoine 16 janvier 2010 at 16:46

      J’avais lu ce que disait Vilas et m’était renseigné: les balles n’ont pas changé à RG en 2009 et pas depuis plusieurs années d’ailleurs..Aucune variation entre les balles ne peut expliquer les différences entre 2008 et 2009 à RG; c’est seulement la météo qui a changé..

      Sur le doublé, c’était un peu plus difficile du temps de Borg si l’on admet que les conditions de jeu à Wimby sont un peu plus lentes depuis 2002 qu’avant, ce que je crois.( A Wimby, c’est le rebons qui est devenu plus haut et qui fait que l’on a plus de temps pour attraper la balle avant qu’elle ne rebondisse une deuxième fois..).

      Sinon, je ne dis pas que la surface à l’US Open n’est pas plus rapide que celle de l’OA. Elle l’est comme le montre d’ailleurs le classement des surfaces auquel se livre l’IRF après des études très poussées. Mais, il n’y a pas que la surface; il y a deux autres facteurs qui jouent: les balles (qui ne sont pas les mêmes à l’OA et à l’US Open sauf erreur de ma part) et les conditions météo..

      Le résultat, c’est que ces trois facteurs combinés ont fait, en 2009, que la vitesse de jeu à l’OA a été, en moyenne sur l’ensemble des matchs disputés, très proche de celle de l’US Open..

      La surface de l’US Open étant, d’après l’ITF, un peu plus rapide, on peut penser que si j’avais pris d’autres années, on mettrait en évidence une légère différence de vitesse entre Flushing et Melbourne même si, en 2009, cela n’a pas été le cas…

    • Franck-V 16 janvier 2010 at 17:03

      Ah, voilà une info intéressante au sujet des balles de RG, où Vilas a-t-il été pécher qu’elles avaient été changées?

      Merci de confirmer ce que je pensais, à Wimbledon, pour le service, ça ne change pas fondamentalement l’avantage des gros serveurs, mais le rebond est plus haut qu’auparavant, une fois le 2° coup de raquette et l’échange engagé, ce qui rend, entre autres, les montées plus aléatoires.

      Pour la comparaison AO-US, je note ton observation, mais tu réintroduis la variable des balles qui à RG , je te cite d’une part:  » Aucune variation entre les balles ne peut expliquer les différences entre 2008 et 2009 à RG » et d’autre part  » Mais, il n’y a pas que la surface; il y a deux autres facteurs qui jouent: les balles..etc »

      Même si tu précises , différences de balles entre US et AO, plus conditions météo.

      Je retiens, en accord avec toi « ces trois facteurs combinés » à savoir, balles, surface, conditions météo qui font des 3 tournois du GC des épreuves complétement différentes et de toute façon, prise séparément non homogène d’une année à l’autre. Je rajouterai la constante dans le calendrier, qui si elle est stable, modifie la donne pour chacun des prétendants au titre.

      Reste la tendance des années 2000 où l’uniformisation des style de jeu associé à celle des surfaces, a sonné le glas des spécialistes et où chaque ténor, à quelques exceptions près, peut s’imposer dans chacun des majeurs, ce qui n’a jamais été le cas par le passé.

      • Colin 18 janvier 2010 at 13:56

        Vilas a la vue qui baisse, il voit les balles plus petites d’une année sur l’autre

  4. Antoine 16 janvier 2010 at 17:47

    Commentaire de Federer sur la surface utilisée à Melbourne (interview du 16 janvier):

    Q. Do you like this court surface? What sort of difference do you feel?

    ROGER FEDERER: I like the surface a lot, yeah. I think it’s very fair for every playing style. Slice stays low. Kick bounces up. You can play with spin. You can play from beyond the baseline. You can play in the court. If that’s the case, I think we found a good sort of a court for a tournament, especially a big one.

    So I think it’s a fair, you know, surface. Also when it’s hot, you know, the ball bounces more. When it’s cool, it’s a bit tougher to hit winners. But you have to construct the point a bit more.

    Yeah, I think it’s a very nice surface.

    • Franck-V 16 janvier 2010 at 17:54

      J’ai remarqué que faut pas compter sur Federer pour tailler les surfaces des GC, il en est toujours entièrement satisfait, la polémique de Wimbledon ne l’a jamais effleuré.

      Par contre, quand il s’agit des MS, il a son mot à dire..et Bercy particulièrement, a souvent pris cher.. ce qui n’est pas contradictoire avec son ITW :-)

  5. Franck-V 16 janvier 2010 at 18:22

    Antoine,

    ce n’est pas pour enlever du crédit à ton étude de la rapidité des surfaces appréciée exclusivement à l’aune du service, mais si à la place de Federer, on prenait Nadal comme valeur étalon?

    Ce n’est pas outrancier si on considère son parcours de RG 08 à l’AO 09, où sur les 4 tournois, il fait quand même 3 finales, 3 victoires même et une 1/2 finale.

    Or, on peut considérer que le service n’est pas le paramètre essentiel de son jeu (je suis conciliant, j’ai exclu l’US 09 du fait de la « blessure » abdominale qui le contraignait à servir plein centre comme lu comme lu ici ou là).

    On serait presque contraint d’ouvrir d’autres pistes que le service pour mieux cerner le « mystère des surfaces », et surtout en considérant l’efficacité révélée par l’Espagnol sur les 4 tournois durant cet épisode.

    Le service (et le % tage d’aces) y perdrait de son impact,non?

    • Antoine 16 janvier 2010 at 20:13

      On peut prendre Nadal ou n’importe qui, cela ne change rien (regarde la ligne correspondant aux 10 joueurs qui ont marqué le plus d’aces) mais le mieux est de prendre tous les joueurs et tous les matchs: c’est ce que j’ai fait.

      J’ai pris le % d’aces et le %age de points marqués sur première balle parce que ces deux indicateurs sont à l’évidence positivement corrélés avec la vitesse des conditions de jeu, elle même dépendant des balles, des surfaces et des conditions atmosphériques et que dès lors ces deux indicateurs, qui donnent d’ailleurs les mêmes résultats, ou presque, permettent de classer la vitesse des conditions de jeu prévalant dans les 4 GC: Wimbledon, le plus rapide, et de loin, puis US Open et OA pratiquement à égalité, et RG pas loin derrière, et même très proche en 2009..

      Ce sont les trois conclusions que l’on peut tirer de ces statistiques.

      Une autre conclusion que l’on peut en tirer mais que je n’ai pas mentionné tellement elle coule de source, c’est que le service (et par conséquent le retour de service également) joue un plus grand rôle à Wimby qu’ailleurs..

      En ce qui concerne Nadal, j’avais pondu il y a un an ou plus un article qui montrait que face aux très gros serveurs (Karlovic et Roddick étaient pris comme étalon), il se prenait plus d’aces que Federer, Davy, Nalbandian, ou Djoko mais qu’il arrivait néanmoins à gagner aussi fréquemment que la plupart d’entre eux le point lorsque l’autre passait sa première balle, ce qui suggère fortement que c’est dans l’échange que Nadal est redoutable. Si on ne prend pas le contrôle de l’échange garce à un très bon service, il fait le point plus fréquemment que les autres….

  6. DIANA 16 janvier 2010 at 20:55

    Bonsoir à tous,

    Je ne sais pas si vous connaissez cette vidéo, mais elle peut aider à la discussion me semble t-il.

    http://www.youtube.com/watch?v=soJ_FVnijAw&feature=related

    • Guillaume 16 janvier 2010 at 21:06

      Intéressant.

      Ca me rappelle un commentaire de Gilles Simon dans une interview en 2009 : « Dans les années 1990, Sampras frappait des premières à 210km/hr et claquait des aces à la pelle. Moi aujourd’hui, je sers à la même vitesse mais ne fais jamais d’aces. J’en déduis donc que c’est au niveau du rebond que se situe la différence ».

      Je trouve ça assez pertinent comme réflexion, et ce même si j’entends d’ici les clameurs offusquées de Jean et Karim, passés au bord de l’infarctus quand ils ont vu Simon et Sampras associés dans une même phrase.

      • Valentin 16 janvier 2010 at 22:34

        Quand à savoir si Simon trouve les mêmes zones que Sampras… masque aussi bien son service… même s’il y a un fond de vérité dans ce qu’il dit.

      • Florent 17 janvier 2010 at 01:31

        Simon, c’est bien le gars qui vient de se retirer de l’OZ ? Il laisse la place a Santoro quoi….
        http://uk.reuters.com/article/idUKSGE60F00C20100116

  7. Guillaume 16 janvier 2010 at 20:57

    Beau boulot, Antoine (et photo d’illustration très adéquate, ai-je envie d’ajouter…). Tu mets des chiffres sur des sensations très nettes. Wim devant – US et OZ dans un mouchoir de poche, avec léger avantage au premier nommé – Roland derrière, quoique pas très loin en 2009… Dommage effectivement que les chiffres ne soient pas disponibles plus loin dans le temps, ç’aurait conféré un apport supplémentaire à l’étude de pouvoir comparer Wim 2009 avec le Wim 2001, par exemple. Mais on saura se contenter de l’histoire (très) récente.

    C’est vrai que Roland cette année a furieusement ressemblé à un tournoi sur surface rapide. Et puisque l’allégation de Vilas sur les balles n’a jamais été confirmée (et même plutôt infirmée, pour tout dire), ce ne pouvait venir que de la météo. Pour dresser un parallèle qui vaut ce qu’il vaut, il me semble que la dernière fois qu’on a assisté à un printemps aussi chaud au Nord de la Loire, c’était en 2003… 2003/2009, des années parisiennes qui ont vu un cogneur fou rétamer du tonton lifteur à la pelle et s’en aller cueillir le plateau de finaliste. Hasard ou coïncidence ???

  8. Franck-V 16 janvier 2010 at 22:04

    Y’a quand même désormais à Wimbledon une tendance très nette de lenteur en début de tournoi, c’était presque effrayant pour le Federer-Lu et le Djokovic-Benetteau… impressionnant comme ça n’avançait pas.

    Alors que dans les années 80-90, c’était le contraire, en début de tournoi, les balles fusaient en rebondissant à peine, puis le gazon se râpant, cet effet diminuait.

    Y’a de toute façon une question de hauteur et de composition de gazon qui rentre en ligne de compte. Ce gazon est plus rustique mais manifestement plus lent.

  9. Alex 16 janvier 2010 at 23:13

    « Jusqu’alors constitués à 70% d’ivraie (et 30% de creeping red fescue), les courts de Wimbledon depuis 2001 sont à 100% composés d’ivraie. »

    source Wikipédia

  10. Alex 16 janvier 2010 at 23:14

    Wimbledon a toujours su séparer le bon grain de l’ivraie..

  11. Alex 16 janvier 2010 at 23:17

    En 2008 tu avais,Antoine,pondu un article similaire sur SV,et le résultat donnait l’US open en tête il me semble ?

    • Franck-V 16 janvier 2010 at 23:23

      Exact, mais l’important est de maintenir le débat ouvert, on le sait tous que c’est l’US Open le plus rapide.

      Peu importe si on arrive à la conclusion en 2012 que c’est désormais RG le GC le plus rapide… sinon on finiraitt par se répéter :-)

    • Antoine 16 janvier 2010 at 23:26

      Et non, n’en déplaise à Franck, c’est la première fois que j’écris un article sur le sujet..

    • Franck-V 16 janvier 2010 at 23:32

      Alex t’attribue peut-être à tort la paternité du dit article, Antoine, mais il me semble aussi qu’une analyse sur SV, relayée par d’autres sources à l’époque de la polémique, était arrivée à la conclusion du plus rapide au moins rapide, désormais;

      US-AO-W-RG contredisant à la fois la similitude PX-Decoturf et la traditionnelle opposition TB-gazon.

    • Franck-V 16 janvier 2010 at 23:45
      • Antoine 17 janvier 2010 at 11:35

        Thanks ! C’était un très bon article mais qui ne concerne que Wimbledon et qui montrait très bien l’évolution de la surface au All England Club..Il n’y a qu’un point avec lequel je ne suis pas OK, c’est lorsque l’auteur dit que lorsque le temps est sec à Wimbledon, le rebond est plus haut (ça je suis d’accord) et moins rapide (ça je le suis moins ou plutôt cela dépend de ce que l’on veut dire par rapide). Je ‘explique: si on considère que rapide signifie qu’il s’écoule moins de temps entre le premier et le deuxième rebond pour une balle qui initialement a la même vitesse et le même effet, l’auteur a raison car al balle rebondit moins haut, fuse et va retoucher assez vite le court laissant moins de temps à l’adversaire…Bref, les conditions de jeu sont plus rapides. Mais si l’on considère que la vitesse se mesure dans le plan longitudinal après le premier rebond, il a généralement tort à mon sens..Plus le sol est dur, moins l’énergie absorbée au moment de l’impact est importante et plus la balle repart vite comme le montre l’exemple de RG 08 vs RG 09…les deux ne sont donc pas incompatibles. Autrement dit, et bien que cela soit paradoxal, ce n’est pas parce que la balle repart plus vite que les conditions de jeu sont nécessairement plus rapides..

    • Alex 17 janvier 2010 at 00:32

      Franck-V est le roi du service rapide !

  12. Franck-V 16 janvier 2010 at 23:19

    Faudrait tester avec 100% de creeping red fescue au moins une année pour Karlovic :mrgreen: (séquence apprenti sorcier)

  13. Antoine 16 janvier 2010 at 23:27

    @Guillaume: très bien ta photo ! Merci au passage !

  14. Baptiste 17 janvier 2010 at 02:07

    comme beaucoup j ai la nette impression que la vitesse des courts depend principalement du temps. RG 2008 donnait une impression de lenteur due a l’humidite et RG 2009 etait tres rapide due au temps tres sec qui rendait les conditions semblables a celles de l’indoor dixit plusieurs joueurs.

    Je pense ques les tournois du GC en finalement compris que changer de surface ne pouvait etre que prejudiciable sur du ST. RG .

    La manie qu’a oz de changer de surface pour coller a l air du temps peut qu etre prejudiciable quoi qu en dise les organisateurs. D’ailleurs, le tournoi reste le moins cote des 4.

    Wimbledon se joue sur herbe depuis le debut du tournoi si je ne me trompe et c’est le tournoi le plus presitgieux.

    RG se joue sur terre depuis les annees 30 et cette stabilite lui a ete tres salutaire en terme de renommee

    Us open qui en a change plusieurs fois (cf terre dans les annee 70) en a aussi soufert et ne doit sa place de plus grand tournoi du monde a egalite voir devant wimbledon qu’a sa place dans le calendrier et au nombre de numero 1 mondiaux qui ont eu la bonne idee de s’y imposer

    • Valentin 17 janvier 2010 at 02:18

      L’US Open EST le plus grand tournoi du monde parce qu’il se joue dans le plus grand stade et qu’il rassemble le plus de spectateurs. En terme de prestige, Wimbledon et Roland-Garros SONT les deux GC historiques.

      • Valentin 17 janvier 2010 at 12:49

        Je ne souscris pas à la thèse d’un tournoi plus prestigieux parce que les numéro un y gagnent. Au contraire tout le monde parle de RG et Wimbledon because surface naturel et jeu très particulier. Je dirais même que Big mac, Edberg,Sampras and co ont fait beaucoup de bien à RG en ne le gagnant pas…

      • Baptiste 17 janvier 2010 at 14:39

        lol c’est moi qui ai ecrit le second article :)

        • Valentin 17 janvier 2010 at 15:32

          Rien de personnel :)

        • Colin 18 janvier 2010 at 14:02

          Tu avais eu l’élégance d’y faire référence au « travail colossal réalisé par CMT », je t’en sais gré Baptiste aka Nova !

          D’ailleurs il faut que je mette à jour ledit travail avec les chiffres de 2009. Voilà un sujet pour un article à venir.

  15. MarieJo 17 janvier 2010 at 08:21

    http://www.youtube.com/watch?v=I-qCmG7yuAA

    pour ceux que ça amuse, une partie de double qu’on ne verra jamais sur le papier… sauf pour le fun et la bonne cause.

    • Franck-V 17 janvier 2010 at 11:05

      Merci MarieJo

      ils ont déjà validé leur place aux tournois des légendes dans 10-12 ans ces gars-là :-)

      y’a 4 ou 5 autres petites séquences sympa à voir aussi avec Djoko, Kim, Serena etc

    • Antoine 17 janvier 2010 at 11:23

      Très marrant avec les micros !

  16. Elmar 17 janvier 2010 at 08:24

    Joli travail, Antoine. Mais qui ne ferme pas du tout la question à mon avis.

    Je ne nie pas la réalité des faits énoncés. Mais le nombre d’aces servis est-il vraiment LA référence pour mesurer la vitesse d’une surface? Parce que le nombre d’aces dépend aussi, par exemple, de la hauteur du rebond, qui va rendre le retour plus ou moins difficile… sans même parler des nombreux faux rebonds qui n’existent pratiquement que sur gazon et qui doit bien faire gagner 1 ou 2% à tes stat’.

    Sur cette question-là, je ne comprends toujours pas pourquoi une simple étude n’a jamais été entreprise. Tu places une machine à balles, un radar de vitesse après le rebond, tu fais ça sur les 4 tournois du GC, et hop, le tour est joué, on sait quelle est la surface la plus rapide. Ca me parait tellement bête à réaliser que je trouve étrange que cela n’ait jamais été fait (à ma connaissance).

  17. Ulysse 17 janvier 2010 at 09:58

    Ca a été fait. On sait la vitesse en sortie de raquette, avant et après rebond, puis à l’arrivée dans la raquette du retourneur. J’ai lu une étude la-dessus puis écrit un assez long com sur le sujet il y a quelques mois, je crois lors de la discussion sur la vitesse de la TB à Madrid. Je vais tacher de retrouver ça.

  18. Antoine 17 janvier 2010 at 11:17

    @Elmar & autres: comme le précise Ulysse, cela a été fait, c’est même fait couramment et c’est comme cela que la fédération internationale aboutit à un classement de 30 à 100 des différentes surfaces selon leur vitesse respective..

    Comme l’indique l’article, la surface du revêtement n’est pas le seul paramètre mais l’un des 3 paramètres qui interviennent pour déterminer la vitesse des conditions de jeu, même si c’est la variable explicative la plus importante lorsque l’on compare les conditions de jeu entre deux tournois distincts..entre Wimbledon et Roland Garros, ou entre l’OA et Flushing.

    En ce qui concerne ces deux tournois, je constate que nonobstant le fait que la surface soit plus rapide à Flushing, les conditions de jeu n’ont pas été plus rapides qu’à l’OA en 2009, soit en raison de l’usage de balles plus vives qu’à Flushing, soit en raison des conditions météo, c’est à dire très probablement de l’humidité très forte à New York à cette période de l’année..Mais le résultat est là: l’OA en 2009 n’a pas été plus lent que Flushing 09, ou très marginalement..

    Cette variable, la surface, n’intervient pas lorsque la surface d’un tournoi n’a pas changé d’une année sur l’autre et que l’on compare la vitesse du jeu entre deux éditions du même tournoi , par exemple entre RG 08 et RG 09. dans ce cas, les seules variables explicatives sont les balles et les conditions météo.

    Si les balles n’ont pas changé, alors l’unique variable explicative est le caractère variable des conditions météo.. (Pour être tout à fait précis, les variations dans le profil moyen des joueurs comptent aussi mais très peu lorsque l’on compare les tournois d’une même année ou un même tournoi d’une année sur l’autre car 90% des joueurs sont les mêmes et que les 10% restants n’ont pas de raison de s’écarter substantiellement du profil moyen non plus..C’est donc un facteur qui ne compte que dans le long terme comme précisé au début de l’article)..

    Il y a a pas mal de commentaires sur le thème: il n’y a pas que le service qui compte ! Certes pas et je ne prétend aucunement le contraire.

    Ce que je dis est autre: l’hypothèse sous jacente est la suivante: plus les conditions de jeu sont rapides, plus les joueurs ont de facilité à marquer un ace ou à prendre le contrôle d’un échange et donc à marquer le point derrière.. Je ne crois pas que cette hypothèse raisonnable soit sérieusement contestable.

    Dès lors, si on l’admet, il s’ensuit que la fréquence des aces et la fréquence avec laquelle un joueur marque le point sur sa première balle sont deux indicateurs représentatifs qui permettent de classer la vitesse des conditions de jeu selon les différents tournois ou entre deux éditions du même tournoi.. C’est ce que j’ai fait..

    Peut être est ce plus clair ainsi ?

  19. Damien 17 janvier 2010 at 11:55

    Très bon travail, une démonstration comme je les aime, c’est à dire argumentée, et surtout appuyée par un protocole de mesures qui semble représentatif de la donnée mesurée.
    Je trouve que ton hypothèse de départ, de mesurer la rapidité des courts en se basant sur le pourcentage de service gagnants (ace ou après 1ere balle) est très pertinent, et j’ajoute que je ne vois pas comment on pourrait mieux la mesurer.
    En revanche, malgré une vitesse équivalente entre 2 surfaces il peut y avoir de nettes différences entre elles sur le plan de la prise d’effets. Le revêtement des surfaces dites « dur » sont plus ou moins abrasives, ce qui induit de grosses différences de rebond lorsque la balle est liftée par exemple. Ceci pour dire que la différence entre les surfaces de l’AO et de l’USO se situe peut-être là, et que la différence se ressent plus dans l’échange qu’au service.
    Pour en revenir à Wimbledon, l’apparent ralentissement dans le jeu par rapport aux années 90, est je pense, aussi la conséquence de l’utilisation du lift qui s’est généralisé et accentué. Une balle liftée semblera toujours moins rapide qu’une à plat, comparativement à l’impression visuelle de puissance de la frappe.
    Si mes souvenirs sont bons, il me semblais qu’une modification de la hauteur de tonte du gazon avait été décidée en 1995-96 ou quelque chose comme ça, en réponse à l’arrivée du 1ere classe bombardier Ivanisevic. J’avais entendu cette information de l’augmentation (légère) de la hauteur du gazon dans un reportage « Wimbledon 9? » sur ESPN classic. Si d’autres se souviennent de ça, merci de me rafraichir la mémoire.

    • Benoît 17 janvier 2010 at 16:46

      Le point de la 2ème vidéo à 3min32 est hilarant ! Belle initiative des joueurs !

      • Thomas 18 janvier 2010 at 20:07

        Video plus disponible pour cause de non respect des droits d’auteurs.

        C’etait quelle paire de double ?

      • Guillaume 18 janvier 2010 at 21:10

        Federer / Hewitt vs Roddick / Nadal, je crois.

  20. Nath 17 janvier 2010 at 16:21

    Merci, Antoine, pour cette analyse. Le La méthodologie a été bien expliquée et les indicateurs me semblent adaptés.

    Par curiosité, j’aimerais savoir si le nombre de tie-break et de breaks (pas sûr que les stats soient dispo pour ces derniers) suivent la même tendance. C’est dans le même esprit – plus la surface est rapide, plus le serveur part avec un avantage – et je pense que ça devrait aller dans le même sens que la réussite sur premier service.

    Concernant l’effet de la vitesse du jeu une fois l’échange installé, pourquoi ne pas regarder du côté du ratio points gagnants / fautes directes ? Il fut un temps (années 90) où la différence était évidente de ce point de vue entre la terre battue et le gazon. Aujourd’hui cela a dû changer, mais je pense qu’il est plus difficile de faire un point gagnant sur surface lente. Est-ce que ça vous semble un bon indicateur ?

    Dernier point, je regrette (un peu) qu’il n’y a pas de comparaison entre deux éditions (récentes) de Wimbledon avec des conditions météo extrêmes, par exemple 2007 (très pluvieuse) et 2009 (quasiment pas une goutte de pluie). Je ne sais pas si les stats 2007 sont encore dispos par contre, ni si les balles ont étés changées…

    Hors-sujet : le classement au 18 janvier est déjà sorti. Il y a 3 belles (re)montées : Bagda (31°, +11), Clément (55°, +12) et Massu (97°, +14), un bol d’air frais pour les 2 derniers. Pour Bagda, s’il est épargné par les blessures, 2010 pourrait être une excellente année. Je l’espère en tout cas, j’aime bien le voir jouer :) .

    • Antoine 17 janvier 2010 at 16:56

      Si je comprend bien, ton idée est que plus une surface est rapide, plus il est difficile de breaker un serveur et donc on aura au final plus de tie break ? Cela me parait intéressant; je vais regarder..

      Ratio points gagnants /fautes directes: cela me parait moins pertinent et de toute façon problematique vu qu’il n’y a pas d stats officielles. Elles sont données par le IBM tracker une fois les matchs disputés et puis après disparaissent..par ailleurs, déterminer si une faute est directe ou pas est problématique même si sur un très grand nombre de cas, ce fait ne devrait pas jouer.

      Par contre la fréquence à laquelle un joueur fait un point gagnant me parait liée à la vitesse du court; c’est cela qu’il faudrait regarder..

      Je n’ai pas trouvé les stats de Wimby avant 2009 mais elles doivent exister qq part..

      En tout cas, cela peut faire deux indicateurs complémentaires de ceux que j’ai analysés…

    • Alex 17 janvier 2010 at 21:31

      Du temps des indoor rapides des 90′s,les joueurs allaient souvent au tie-break,il suffit de regarder les scores des Masters ainsi que des tournois de février type Rotterdam de l’époque entre Ivanisevic et Krajicek,entre Sampras/Becker, pour s’en rendre compte;Ce n’est pas chiffré mais de mémoire,les 4-6;7-6;7-6 et les 7-6;7-6 il y en avait à la pelle.Remember la finale Hanovre 96 entre l’Américain et l’Allemand : trois tie-breaks je crois bien.
      A partir du milieu des 90′s,globalement,les organisateurs ont commencé à ralentir les synthétiques : Bercy en 94,le Masters en 97 (dur préféré à la moquette) etc…
      C’est à ce moment-là que l’on a commencé à voir moins de sets en treize jeux (porte-malheur peut-être),en indoor en tout cas.
      Au début des 00′s le problème s’est étendu aux outdoor avec les modifications entreprises dont on parle aujourd’hui : gazon et plexicushion.

  21. karim 17 janvier 2010 at 19:53

    Antoine et son boulier-compteur, je vais t’appeler numérobis. Article très intéressant et analyse qui se tient.

    Sur gazon on a ralenti la surface, la balle fuse certainement moins après rebond mais la hauteur de rebond a-t-elle été modéifiée? Parce que finalement d’une surface à l’autre les vitesses de balles n’ont pas l’air de vraiment varier, même dans une marge infime. C’est par contre la hauteur du rebond et la vie qui s’en suit qui font toute la différence.

    @ Marijo et Gredin: j’ai réalisé hier seulement que mes deux semaines de congés entamées vendredi collent pile-poile avec l’Australian Open. C’est le premier GC que je vais pouvoir suivre en intégralité depuis la guerre. Je ne sais pas quels sont les tauliers qui se sont portés volontaires pour le suivi, mais je veux bien m’y coller une fois ou deux, et plus si affinités.

    • Valentin 17 janvier 2010 at 20:07

      http://www.youtube.com/watch?v=soJ_FVnijAw&feature=related
      Vidéo postée par DIANA qui répond à ta première question.
      Je me suis porté volontaire pour suivre la deuxième semaine, peut-être pourrai-je t’envoyer mes comptes-rendus en vu d’un article?

      • karim 17 janvier 2010 at 20:16

        Tout l’intérêt je pense c’est d’avoir des compte-rendus pas trop longs qui serviront de base pour les débats du jour. Tout le monde peut – devrait -s’y coller. Il faudrait juste que le Gredin gère la circulation pour qu’on n’ait pas deux parutions similtanées.

        Merci pour le lien, je regarde.

      • karim 17 janvier 2010 at 21:46

        C’est totalement incompréhensible mais très édifiant, je ne m’attendais pas à de telles différences.

    • MarieJo 17 janvier 2010 at 20:13

      valentin+karim pour nous rédiger des petits compte rendus journaliers ! c’est tip top ! j’achète !
      moi je serai en renfort la 2è semaine :)

      • karim 17 janvier 2010 at 20:17

        Hoooooooooola noble coursier, bride ta fougue!! Faudrait qu’on sache qui fait quoi et quand. Genre « le match du jour » et on posterait dessus à la suite. Définissons les modalités par email pour ne pas encombrer le site.

      • MarieJo 17 janvier 2010 at 20:25

        ok vois avec le rédac chef ;)

    • Guillaume 17 janvier 2010 at 22:11

      OK, bien reçu. Je pense qu’on va commencer ça mardi ou mercredi. Karim le premier jour pour lancer la machine, Valentin le lendemain. Après on verra au fil de la semaine.

      On fera une pause dans ce « match calling » avec le top/flop de Kenny (parution dimanche, ça te va ?), avant d’enchaîner sur le second MC.

      Et Jean clôturera en beauté le programme en fin de deuxième semaine. Je n’en dis pas plus.

      Voilou voilou.

      • Kenny 18 janvier 2010 at 07:17

        dimanche ca me va

  22. Antoine 17 janvier 2010 at 20:36

    Allo Karim ? C’est Numérobis qui te parle..Je crois que Valentin a répondu à ta question: à Wimby, la balle fuse moins et le rebond est plus haut; elle prend mieux le lift.

    Pour l’OA, je pense aussi contribuer; l’horaire est assez bon ici en France: cela commence à 1H ce lundi matin et les nocturnes vont pousser les journées jusqu’à 15h, le tout retransmis en France sur canal + sport (hommes en direct) et eurosport (femmes et hommes en différé); bref la matinée est un moment idéal. Pour connaître le programme du jour, le mieux est de consulter le site officiel de l’OA:

    http://www.australianopen.com/en_AU/index.html

  23. Cochran 17 janvier 2010 at 21:42

    En tout cas moi pour l’OA, je me porte volontaire pour lire vos compte-rendus ! Non non, ne me remerciez pas, c’est tout naturel.

  24. Pierre 17 janvier 2010 at 21:57

    Ok, ok, je suis volontaire pour lire les commentaires des comptes-rendus…. sachant que je ne vais rien voir ou presque de cet Australian Open !
    Privé de connection pendant 2 bonnes semaines à cause d’un type bourré qui a flingué le poteau de téléphone à côté de chez moi, je n’ai pu vous souhaiter plein de bonnes choses pour 2010. Je le fais maintenant !

    ps : joli boulot, Antoine, cela relativise pas mal de choses lues ici et là sur la « révolution de la lenteur » opérée à Wimby.

    • Guillaume 17 janvier 2010 at 22:14

      Décidément… Entre celui qu’un poivrot prive des commodités modernes et celui qui chope la grippe A, il s’en passe des belles chez les 15lovers. C’est presque pire que la team Gilette, là…

      Tiens Pierre, si tu veux il est encore temps de t’inscrire à l’Odyssée d’Ulysse. Tu perds les 2 semaines déjà écoulées mais ce n’est pas trop grave mathématiquement parlant… L’essentiel est d’être dans les temps pour l’OZ.

    • Ulysse 17 janvier 2010 at 23:41

      Je confirme. Tu as jusqu’à … au plus tôt possible pour t’inscrire. Je ne vais pas t’assomer avec des délais réduits. L’excuse du type bourré qui flingue le poteau téléphonique est vraiment excellente…

      • Pierre 18 janvier 2010 at 07:41

        Mais où peut-on s’inscrire ? Je dois avoir de la fiente de kangourou dans les yeux car je ne trouve rien…. Help !

      • Nath 18 janvier 2010 at 08:27

        Bonjour Pierre
        Nous avons tous posté nos pronos dans l’article « L’Odyssée 2010″ (d’Ulysse, évidemment ;) ) du 4 janvier.
        Bonne chance à toi

        • Pierre 18 janvier 2010 at 08:30

          Salut Nath,
          j’ai essayé mais l’article semble fermé aux commentaires : j’arrive un peu tard il me semble !

        • Guillaume 18 janvier 2010 at 08:45

          C’est réouvert, files faire ton prono !

  25. Antoine 17 janvier 2010 at 22:17

    Toujours sur le même sujet, après l’opinion de Federer, voici celle de Murray:

    Q. Do you like this court surface and how different do you play compared to other surfaces?

    ANDY MURRAY: Yeah, I always liked hard courts. I grew up playing on them. They’re a little bit different to US Open hard courts. They bounce a bit higher. US Open courts are a little bit faster.

    But, uhm, you know, with the conditions here, it obviously can get very hot. When it’s hot, the court plays quick. So I do like it. I feel like I can play well on these courts.

  26. MarieJo 18 janvier 2010 at 00:32

    pour les insomniaques :)

    http://www.fromsport.com/c-4.html
    http://www.channelsurfing.net/

    vous pouvez essayer freedocast ou ustream aussi :)

  27. Rabelaisan 18 janvier 2010 at 01:35

    Pluie pour commencer, du coup je suis en train de voir le match de Karlovic le plus intéressant de ma vie: les supporters croates et tchèques font une bataille de chants et d’encouragements devant un cours vide, c’est presque plus amusant à regarder qu’un jeu de service du géant échangophobe (ou acophile à vous de voir).

    • Nath 18 janvier 2010 at 02:47

      Echangeophobe pour moi, et les supporters chiliens sont également de sortie en cette première journée :)

  28. Alex 18 janvier 2010 at 08:01

    Ce jour,je me levai,et soudain,je Murray

    • MarieJo 18 janvier 2010 at 08:16

      n’exagérons rien, on se redelpotre très bien ;)

  29. MarieJo 18 janvier 2010 at 08:15

    premières surprises de la nuit :
    sharapova out, avec le lover des courts : radek !

    • Colin 18 janvier 2010 at 18:49

      Comment ça, Sharapova est sortie avec Stepanek?

      Quel tombeur celui-là…

  30. MarieJo 18 janvier 2010 at 10:23

    russel luczak : même combat ! empoisonner la vie des favoris !
    russel a très bien tenu en tentant tous les coups possibles, et luczak joue très bien aussi.

  31. Franck-V 18 janvier 2010 at 10:32

    pff, j’arrive au moment où Luczac arrose les bâches :-(

    Je ne regarde plus!

  32. karim 18 janvier 2010 at 11:10

    Je suis en état de choc, on dirait que comme pour l’US Open, ces enculés de canal horizon vont me priver de l’open messieurs. eurosport passe le tournoi dames, mais aucune trace du tournoi messieurs. sur sport + ils avaient annocé le match de nadal en direct à partir de 09:00 et là moi à l’écran j’ai… la CAN!!!!! de qui se fout-on? c’est désolant, c’est consternant. je vais leur lacher le mail le plus injurieux de tous les temps. c’est archi dégueux, les pédés (no offense)!! du coup mes congés perdent tout intérêt tennistique. Snif.

    • MarieJo 18 janvier 2010 at 13:55

      mon pauvre karim… je compatis, crois moi !
      si tu peux trouver un moyen d’avoir eurosport allemagne, je pense qu’ils diffusent le tournoi, sinon je vais faire une récap des bons tuyaux du net.
      j’ai posté plus haut qques exemples, si ça marche pas, tu devrais échanger de place avec chewie, qui lui voulait voir la CAN… je te jure ces wookies sont bizarres ;)

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