Le top 5 des dramaturges actuels du circuit

By  | 14 mai 2010 | Filed under: Top 5

Entre les cris de guerre et hurlements à la mort, les danses du scalp ou de la pluie, les invectives et séances d’auto-flagellation,  les courts de tennis prennent parfois des allures d’arène ou de théâtre, voire d’asile psychiatrique. Les joueurs font le show et se disputent l’Oscar du meilleur acteur pour un rôle dramatique dans l’extériorisation de leurs sentiments, exacerbés par la ferveur de l’instant. Qu’il s’agisse d’exprimer sa hargne après un passing tiré depuis l’extérieur du stade ou sa déception dans une finale perdue après avoir vendangé dix-huit balles de match, nos dramaturges en short rivalisent d’inventivité dans la théâtralisation de leurs émotions. Si les sauts de cabri de Connors et les cris de McEnroe étaient des curiosités dans le monde aseptisé des années 70 et 80, la norme en vigueur désormais veut que le public partage le moindre micro-évènement de la vie du joueur pendant son match.

Avant d’égrener le chapelet des « drama queens » du circuit ATP et décerner les récompenses idoines, remarquons que la célébration de la victoire ou de l’action décisive dans l’euphorie et l’exultation frénétique, ainsi que les encouragements injectés par intraveineuse, ne sont pas l’apanage des seuls tennismen. Je m’étais amusé à faire le calcul que sur un match de double de Coupe Davis en cinq sets,  on pouvait assister à 325 « Give me five » (se taper dans la main) entre deux équipiers au cours de la rencontre. Il en va de même pour la formation du cercle de célébration/concentration d’une équipe de volley au centre du terrain, l’évènement pouvant se produire plus de 150 fois sur un match en cinq sets. Tout ceci reste relativement sobre comparé aux diagonales acrobatiques de certains  footballeurs bondissants qui enchaînaient les saltos arrières corps tendus ou vrillés et les triples boucles piquées après un but. La FIFA a dû légiférer pour mettre fin aux agissements de ces Nadia Comaneci en crampons.

Trêve de digressions, entamons notre passage en revue des joueurs les plus expressifs de l’élite, des rois de l’auto-célébration.

Numéro 5 : Lleyton Hewitt, le pitbull

Lleyton Hewitt est l’archétype du joueur ultra-combatif qui a forgé son palmarès sur sa pugnacité et son mental, plus que sur des qualités purement tennistiques. A ceux qui sont nés à la petite balle jaune dans les années 2000 de Federer et Nadal et qui aujourd’hui encore trouvent la potion australienne imbuvable, je suis tenté de dire « et encore, le Lleyton vous l’avez connu dans la dèche, sans victoire marquante ». Pensez que le roi du « Come onnnnnnn » qui désormais joue les Mandrake en disparaissant dès les premiers tours, avait à l’époque la cruauté de nous imposer ses simagrées jusqu’aux derniers carrés des grands tournois. L’image du petit Australien teigneux – malgré ses 180cm – lui colle à la peau comme le mazout aux plumes d’un cormoran et bien qu’il se soit assagi avec les années et les galères, il reste dans l’inconscient collectif un joueur survolté et insupportable d’invective.

Lleyton Hewitt c’est un caractère fort, une volonté de fer et une combativité exsudés par chaque pore de sa peau acnéique. Ce qu’il a réussi avec un tennis sans coup fort ni éclat, à la force du mental et sans l’aide d’un physique supérieur, force l’admiration. Poing serré, regard de tueur, sauts carpés, hurlements vers son clan, dans le cochon tout est bon. Avec Hewitt le tennis est un combat de rue où tout est permis, loin des duels au fleuret et en chemise à jabot des Sampras ou Federer.

Sa marque de fabrique : le fameux « COME ONNNNNNNNNNN » dont on dit d’ailleurs qu’il aurait été son premier vagissement postnatal.

Le geste qui tue : la réinterprétation/réappropriation du « Visch » suédois de Wilander 1988 (http://external.cache.el-mundo.net/elmundodeporte/especiales/2006/01/openaustralia/ellos/img/hewitt.jpg) .

Numéro 4 : Jo-Wilfried Tsonga, I float like a butterfly and I sting like a bee

Jo a explosé à la face du monde à Melbourne il y a deux ans, tel une secousse sismique de magnitude 9.0 sur l’échelle de Nadal (Richter limitée à 8). Il a soufflé comme une tempête tropicale sur l’ATP et redonné l’espace d’un tournoi des espoirs de grand titre à une France morose, aux murs encore ornés de posters défraîchis et jaunis du rasta de la Porte d’Auteuil. Tsonga amène un fol enthousiasme et une joie de vivre qu’il communique sans mal à un public conquis. Aujourd’hui la fièvre est quelque peu retombée et le « Tsonga show » ne fait plus systématiquement salle comble.

Quand les indicateurs sont au vert et que son tennis spectaculaire veut bien rester dans les limites du stade, Tsonga prend le public en otage, l’entraîne dans sa danse endiablée à grands coups de poing dans les airs, de gestes réclamant la liesse et la ferveur. Le champion se nourrit de l’énergie du public et la réclame parfois plus que de raison ; Jo est une éponge qui absorbe les vibrations positives de l’enthousiasme qu’il déclenche, créant un cercle vertueux en quelque sorte.

Cet état d’esprit le rend malheureusement dépendant du public dont il a parfois déploré dans la défaite le manque d’implication, ou le fait qu’il n’ait pas réussi à l’emballer et le match avec. Au lieu de compter uniquement sur des facteurs endogènes dont il a la maîtrise, Jo se disperse à rechercher hors des limites du court une motivation ou des encouragements qui lui font perdre le fil (barbelé) de son tennis.

Son expressivité se manifeste également dans la frustration extrême qu’il laisse transpirer quand son tennis bafouille et que sa Winchester s’enraille. Auto-flagellation, monologues qui n’en finissent pas, rumination digne d’un charolais, il semble dans ces cas-là porter sur ses seules épaules toute la misère du monde et s’enfonce dans une spirale négative qu’il a du mal à inverser.

Sa marque de fabrique : l’injonction à se lever faite à la foule quand il veut faire monter le mercure.

Le geste qui tue : la danse des pouces, copiée des footballeurs – Ronaldo notamment – qui après un but pointent avec leurs pouces le numéro et le nom floqués sur leur maillot. Sur le court ça a amusé un temps, mais devient franchement lourd dans sa systématisation, surtout au premier tour contre un qualifié plié en quinze jeux(http://www.sport24.com/var/plain_site/storage/images/tennis/open-australie/actualites/tsonga-prend-le-pouvoir-110167/1940484-1-fre-FR/tsonga-prend-le-pouvoir_actus.jpg) .

Numéro 3 : Rafael Nadal, le vainqueur chaviré

Attention, serial winner ! Si Lleyton Hewitt est un guerrier, Rafael Nadal est une armée à lui tout seul. Une grande partie de son succès repose sur l’impression d’insubmersibilité qu’il donne à ses adversaires, dont on peut lire souvent le désarroi sinon le dégoût dans les yeux humides. Nadal fait peur et il se donne beaucoup de mal pour ça. Depuis ses sprints effrénés dans les vestiaires jusqu’à ses bonds de bouquetin au moment du toss, en passant par l’inénarrable mise à feu en zigzag pour rejoindre sa ligne de fond juste après, comme une Formule 1 chauffant ses gommes lors du tour de formation, tout le langage corporel de Rafa est orienté vers la déstabilisation de l’adversaire et l’envoi de signaux clairs : si tu veux t’en sortir tu devras me tuer, découper mon cadavre en morceaux, les réduire en cendres que tu dilueras dans de l’eau dont tu arroseras le Sahara… Et même là, je reviendrai sous forme de tempête de sable !

Les qualités de combattant de Rafa ont parfois été à la limite du fair-play, le joueur se laissant entraîner dans sa fougue et sa haine de la défaite à des célébrations maladroites des fautes adverses. Ses encouragements auto-administrés font partie intégrante du personnage, même si avec les années et certainement sensible aux critiques, la fréquence et la véhémence des « Vamos » a notablement chuté. Nadal a mûri et s’est racheté une certaine sobriété qui lui coûte une meilleure place dans notre classement, influencé sans doute par le flegme de son meilleur ennemi helvète.

Côté célébration par contre, le rituel n’a pas perdu de sa théâtralité : le roulé-boulé victorieux et l’exultation du héros couché à même le court, les membres comme écartelés par les chevaux du succès, restent un classique des victoires nadaliennes. Comme disait l’autre, on voit que c’est pas lui qui lave !

Sa marque de fabrique : « VAMOOOOOOOOS » même s’il en fait désormais nettement moins usage.

Le geste qui tue : ce n’est pas un geste de célébration je le concède,  mais le désengorgement de sa raie du cul avant de servir est d’une classe néandertalienne (http://www.oddjack.com/wp-content/rafael_nadal2.jpg) .

Numéro 2 : Andy Murray, Jaws

Si vous regardez dans le petit Larousse illustré à « hargne », vous avez la photo d’Andy Murray. Avec lui la notion de combativité se voit sous un jour très différent de Nadal par exemple. Il s’agit dans le cas de l’Espagnol de refus de la défaite et d’instinct de survie extrême, alors que chez l’Ecossais on a davantage l’impression d’avoir affaire à un teigneux, un rancunier qui est mû plus par un esprit de confrontation et de défi, que par la recherche de la victoire.

Toute la panoplie usuelle des expressions corporelles du winner y passe, des poings serrés aux hurlements rageurs, en passant par les sauts de joie, mais le plus impressionnant chez l’Ecossais reste son écartement maxillaire digne d’un serpent constricteur et qui devrait lui permettre d’ingérer les trophées les plus impressionnants.

Andy Murray tient certainement ses qualités de battant de sa mère dont les simagrées et les exultations dans les tribunes sont à peine moins spectaculaires que celles de son rejeton sur le court. Elle n’est pas totalement étrangère à la côte de popularité assez basse dont souffre Andy du mauvais côté de la Manche.

Andy Murray, à l’instar d’un Tsonga, fait partie de ces joueurs dont les démonstrations d’émotions tombent également dans l’excès inverse, celui de l’extériorisation à outrance des frustrations ; quand le jeu ne lui sourit pas, l’Ecossais a tendance à se perdre entre jérémiades et pleurnicheries qui lui coûtent beaucoup d’influx. Il est très souvent en colère contre lui-même et si ses mouvements d’humeur ne se traduisent pas par le concassage safinien de raquettes, l’énergie négative dégagée l’entraîne plus dans les abîmes du doute et de la frustration qu’elle ne le booste et le pousse à réagir.

Sa marque de fabrique : L’écartement maxillaire anacondesque qui accompagne son brame victorieux.

Le geste qui tue : le biceps brandi bandé du néophyte des salles de muscu qui touche ses premiers dividendes de gonflette (http://directoryoflondon.net/blog/wp-content/uploads/2009/07/andy-murray1.jpg) .

Numéro 1 : Gaël Monfils, Sliderman

L’Oscar du meilleur acteur ira sans surprise ni contestation possible à Gaël Monfils, l’autoproclamé plus grand showman du circuit ATP.

Si Hewitt, Nadal et Murray s’inscrivent dans l’école des « matcheurs » pétris de « fighting spirit », Monfils est plus proche de Tsonga dans la recherche du soutien et de l’emballement du public, mais en forçant le trait jusqu’à la caricature. Gaël tel une rock star sur scène veut en donner au public pour son argent ; il ne rechigne devant aucun grand écart ni glissade et n’y va pas avec le dos de la cuillère côté hurlements de gagneur et danses de Sioux. Comme Jo il espère communier avec le public, mais ne saisit pas toujours la frontière – ténue il est vrai – entre enthousiasme et forfanterie.

Gaël Monfils lorsqu’il est porté par la foule comme à Roland-Garros peut s’oublier et avoir une attitude irrespectueuse de son adversaire que ses postures guerrières et gestes de défi peuvent déranger, voire agacer franchement. On a tous en mémoire le fameux « Tu n’es pas obligé d’être arrogant avec moi » (prix Goran-Ivanisevic de la meilleure petite phrase aux 15love awards 2009) lâché par le pourtant fair-play Andy Roddick l’an dernier. C’est vrai que Monfils jouait sans doute le tennis le plus accompli de sa carrière, mais emporté dans son élan il avait frisé la correctionnelle et piétiné allègrement les limites de l’impolitesse.

A le voir se frapper la poitrine et gesticuler dans tous les sens, on se demande parfois si ce ne sont pas les premiers symptômes du syndrome de la Tourette. Ses célébrations sont en tout cas les plus spectaculaires du circuit et lui valent la première place de notre classement.

Sa marque de fabrique : Gaël Monfils !

Le geste qui tue : la danse hip hop victorieuse recyclée des chorégraphies burlesques aux USA, popularisée par Martin Lawrence et Cedric the Entertainer notamment (http://www.gala.fr/var/gal/storage/images/media/images/actu/photos_on_ne_parle_que_de_ca/gael_monfils/gael_monfils_gigue/630957-1-fre-FR/gael_monfils_gigue_reference.jpg).

Mention spéciale : Radek Stepanek, WTA sniper

Nous ne pouvions décemment conclure ce countdown sans évoquer le cas de Radek Stepanek. Même immobile et silencieux, ce joueur est spectaculaire ! Alors quand il se lance dans ses élans d’enthousiasme en traversant le court en pas chassés et moulinant comme une hélice de Cessna son poing serré à deux centimètres de ses génitoires au risque de s’émasculer, je dis « monument » ! Et dans le geste qui tue, il met tout le monde d’accord, ça se passe de commentaire… (http://betting.betfair.com/tennis/Stepanekworm.jpg) .

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642 Responses to Le top 5 des dramaturges actuels du circuit

  1. Benoît 14 mai 2010 at 21:49

    Performance monstrueuse de Fed en retour. Mais il ne sert pas très bien, ce match n’est pas terminé !

    • Djita 14 mai 2010 at 21:52

      Quel match! A rater sous aucun prétexte.

  2. Lionel 14 mai 2010 at 21:50

    Demain, je vais avoir la banane toute la journée. Sérieusement, pour tout ce bonheur d’un coup à l’humanité, il est pas trop payé je pense.

  3. Franck-V 14 mai 2010 at 21:53

    Holala du grand, du lourd, deux artistes, il était temps que Nénesse explose et que Fed revienne d’ on ne sait où.

    Heureusement qu’il continue après 2012 et pourvu que les deux restent à ce niveau, wahouuuu.

  4. che guevara 14 mai 2010 at 21:53

    Genius genius genius

    le pied integral

  5. Elmar 14 mai 2010 at 21:54

    Neness est excellent à la volée. Il devrait y venir bcp plus.

  6. Lionel 14 mai 2010 at 21:55

    Après Ferrer The Monf et Verdasco, ça prend encore plus de relief. Et Rezai qui bat Jankovic.
    Je vais pas voir la fin là, syndrome de Florence oblige.

  7. Franck-V 14 mai 2010 at 21:56

    Finalement, le tennis, c’est simple, pas besoin de voir 50 matchs par an, suffit de voir les bons :mrgreen:

    • Djita 14 mai 2010 at 22:00

      En l’occurence Le bon.

  8. Quentin 14 mai 2010 at 21:58

    5-3 pour Fed! Allez, encore un effort et tu y es!

  9. Colin 14 mai 2010 at 21:59

    Ça a un peu baissé d’intensité, les serveurs assurent leur service

    • Elmar 14 mai 2010 at 22:00

      Heureusement, faut garder un peu de magie en poche pour demain et après-demain.

  10. Elmar 14 mai 2010 at 21:59

    Fed s’amuse à frapper des coups gagnants même lorsque la balle adverse est 1 m dehors. Rigolo.

  11. Colin 14 mai 2010 at 22:00

    Oh shit ! la pluie

  12. Elmar 14 mai 2010 at 22:01

    Aie. Pas bon ça. Pas bon du tout.

  13. Quentin 14 mai 2010 at 22:02

    Putain de pluie de m…!

    • Quentin 14 mai 2010 at 22:03

      Ouf, ils semblent décidé à poursuivre le match!

    • Colin 14 mai 2010 at 22:04

      Edit: p… de pluie de m… !

  14. Coach Kévinovitch 14 mai 2010 at 22:04

    Je repose la question: Qui est la brune à côté de Mirka Federer?

    Plus sérieusement, quel match en tout cas pour l’instant!!

    • Colin 14 mai 2010 at 22:07

      C’est la nounou.

      (Mais qui garde les jumelles?)

      • Coach Kévinovitch 14 mai 2010 at 22:11

        Ben dis donc!! Moi qui a comme image de nounou Mme Doubtfire!

        Il y a nounou de stars et nounou!!

    • Sylvie 14 mai 2010 at 22:50

      C’est la femme de son meilleur pote Reto Staubli. Elle est espagnole. Il était témoin à leur mariage.

      • DIANA 14 mai 2010 at 23:01

        T’en sais des choses toi :oops:

  15. Quentin 14 mai 2010 at 22:06

    Yeeees!!!!!!!!!!

  16. Lionel 14 mai 2010 at 22:06

    Quand même pas mal du ghotta franquiste dans les tribunes.
    Fed finit le boulot under the pluie. Gulbis est venere sa race. Il va bientot y monter a la Race a ce rythme.

    • DIANA 14 mai 2010 at 22:09

      Il n’avait certainement pas intérêt à ce que le match soit interrompu : çaaurait vraisemblablement relancé genius number 2

  17. Colin 14 mai 2010 at 22:07

    Beau match! Gulbis un peu cramé dans les deux derniers sets, mais un Fed des grands jours.
    Bonne nuit les petits ;-)

  18. Franck-V 14 mai 2010 at 22:07

    Purée, y’a du niveau, à part la DD et le smash de revers de Fed dans le filet, quand je suis arrivé, pratiquement que des points gagnants!

    Bon courage à qui récoltera le Letton terrible à Roland.

  19. Djita 14 mai 2010 at 22:07

    Le Roi et son Prince.
    Quel match splendide.

  20. Elmar 14 mai 2010 at 22:08

    Gulbis n’a remporté que 60% des points derrière sa 1ère balle. C’est dire la qualité de retour de Fed aujourd’hui.

    • Valentin 14 mai 2010 at 22:10

      Oui il a vraiment été excellent, il se jetait parfaitement sur la balle et a sorti qques retours gagnants, dont deux en revers juste MAGNIFIQUES.

  21. Valentin 14 mai 2010 at 22:09

    Voir ce match en lisant le compte-rendu de la conf’ de la Monf’, que du bonheur.

  22. Marque 14 mai 2010 at 22:10

    voili voilou, tout le monde est content
    Gulbis inquiéte les meilleurs et ca lui suffit
    Fed, 6 jours aprés etre passé pour la dernière des merdes prouve qu’il en a encore sous la pédale
    Et c’est tant mieux( Seuls Franck-V et Chew sortiront d’ici vivants)

  23. Cochran 14 mai 2010 at 22:11

    Beau match, où finalement Fed n’aura connu qu’une seule panne sèche au service, lors de son premier jeu, ce qui lui a valu le set.
    Même s’il a encore besoin de se régler (pas mal de déchets dans ses premiers coups droits), Roger n’est pas loin d’atteindre son pic de forme, de bons augures pour l’intérêt de RG :)
    Au-delà de la boutade, un élément m’a plus frappé que son niveau de jeu, ce sont les nombreux « come on » qu’il a lancé, chose qu’il ne faisait presque jamais lors des derniers tournois. Pire, lors de sa défaite à Rome, alors qu’il refait son break de retard à la fin, on ne sentait aucune rage de vaincre, aucune envie d’aller au charbon alors que ce soir, c’était tout l’inverse, sa motivation était au top, ce qui lui a permis de s’accrocher et refaire son break de retard au début du second (et mettre ensuite un 6-0 dont Gulbis ne s’est jamais remis).
    J’espère une demie contre Murray, ça s’annoncerait assez palpitant.

  24. Oliv 14 mai 2010 at 22:11

    he is back !

  25. che guevara 14 mai 2010 at 22:11

    Ce match était vraiment incroyable, avec 2 des plus beaux talents du circuit.Neness a vraiment un gros potentiel mais quand Dieu joue comme ça, il faut vraiment s’accrocher.

    Je retiens surtout une qualité de retour, une mobilité impressionnante
    chez notre fed, un revers niveau Ausopen, et un coup droit percutant

    Bref, après des mois d’interrogations, il est clair que c’est la motivation et la proximité d’un grand chelem qui motive Fed. Je pense qu’il a vraiment fait un travail foncier sévère programmé pour l’amener au top sur juin juillet, le reste il s’en fout.

  26. DIANA 14 mai 2010 at 22:11

    34 ou 36 points gagnants pour Fed, 25 je crois pour Genius JR,un match quoi :mrgreen:

    Combien de points gagnants pour nadal? quelqu’un sait ?

  27. Jérôme 14 mai 2010 at 22:11

    Vous vous souvenez ce qu’on disait il y a 2 jours ?

    Il semble bel et bien que le Fed est absolument surhumain dans sa gestion sa montée en puissance. De fait, il s’est économisé et a raté de peu des matches à l’arrache en mars/avril. Mais là, exactement comme il y a 1 an, il resserre les boulons et nous montre bien qu’à bientôt 29 ans, il reste le meilleur joueur du monde. Je le trouve à un meilleur niveau qu’il y a 1 an dans les mêmes lieux. Son revers est à son meilleur niveau : presque plus impressionnant que le coup droit où il n’est pas encore à son top.

    L’autre nouvelle, que certains avaient annoncé il y a un bout de temps, c’est que sur le plan du potentiel, Gulbis surclasse aussi bien Murray que Djokovic sur surfaces rapides. Avec Del Popo (et à condition que Del Popo se remette de ses blessures), on a là les 2 mecs qui ont les armes pour bousculer Federer et le battre sur dur. Quant à Gulbis, je pense qu’il a ce qu’il faut pour être une vraie menace sur le gazon londonien, ce qui n’est pas le cas de Del Potro.

    • Jérôme 14 mai 2010 at 22:14

      En écho au Che, effectivement, j’ai été frappé par le fait que le Fed joue pas mal de retours bloqués en revers. Ca c’est très révélateur : révélateur d’une préparation axée avant tout sur Wimbledon où il sait qu’il a péché en finale sur le retour aussi bien en 2009 qu’en 2008 (voire qu’en 2007 aussi).

      L’intelligence du suisse, sa vista, est à des années-lumière de celles de tous les autres. C’est le seul stratège quand les autres sont au mieux tacticiens.

    • Elmar 14 mai 2010 at 22:24

      Ce que tu dis sur Gulbis est un peu extrapolé. Pour l’heure, il a obtenu ses résultats les plus probants sur TB (quart à RG, demi et quart de M1000)

      • Jérôme 14 mai 2010 at 22:46

        Of course c’est extrapolé. Mais quand je vois comment Gulbis sert, retourne sur les balles frappées (il a plus de difficultés sur les services travaillés), varie et volleye, ça me rappelle quand même furieusement des souvenirs d’il y a 20 ans.

        Gulbis a quand même aussi bien performé sur dur.

        Et pour mémoire, les 1ères perfs d’Ivanisevic dont je me souvienne, c’était sur TB.

  28. Antoine 14 mai 2010 at 22:12

    @Karim: tu me dois un punch ou deux, non ?

    • Serge 14 mai 2010 at 22:17

      Quel etait le pronostique de Karim?
      Attends laisse moi devines.
      Victoire de Gulbis en 2 set (g pas lu tous les precedents posts).

      • Antoine 14 mai 2010 at 22:20

        Karim a dit que Gulbis allait le tuer; j’ai dit qu’il perdrait ce match..!

        • karim 14 mai 2010 at 22:38

          Je te fais livrer ça Antoine, par une barmaid ukrainienne aux mœurs légères. Passe une bonne soirée et ne t’en fais pas pour le pourboire, it’s already taken care of!!!

  29. Elmar 14 mai 2010 at 22:20

    Bon, analyse du match.

    Gulbis entame la partie pied au plancher. On sent que Fed est dans un bon jour, mais un peu lent à l’allumage, si bien qu’il se fait breaker d’entrée, car le Letton est légèrement dominant à l’échange et le Suisse commet 2-3 imprécisions. Ensuite, Gulbis est très tranchant au service et réussit des hallucinations d’amortis. Fed joue bien également, il est bien en jambes et bon des deux côtés. A 0-2 et 3-5, il n’est pas loin de pouvoir débreaker. Néanmoins, le gain du set ne se discute pas. Stat’ inquiétante à la fin du set qui sera corrigée par la suite: seulement 20% de points gagnés par Fed derrière sa 2ème.
    Alors qu’il était bien dans le match, Fed fait pourtant un très mauvais jeu en début de second set avec bcp de fautes directes et ca semble de compliquer. Mais dès lors, il n’est plus simplement très bon, il redevient le GOAT. Les points somptueux s’enchaînent, Gulbis joue très bien, mais Fed est sur une autre planète. Il marque 6 jeux de suite en compilant les points d’anthologie. Envoyez, c’est pesé!
    Le début du 3ème set est tendu. Les deux joueurs ne sont pas loin de faire le break d’entrée. Ca joue très bien, en cadence ou en variations, selon les points. Chaque point est unique et offre une nouveauté. A 1-1, Fed ressort des coups magiques de son bandana, avec notamment une qualité de retour énorme puisqu’il retourne toutes les 1ères de Gulbis à 10 cm de la ligne de fond. Une fois le break en poche, les deux joueurs sont solides sur leur mise en jeu. Fed sert bien (c’est nouveau!) et finit sous la pluie malgré un Gulbis encore présent.

  30. joseph 14 mai 2010 at 22:25

    Quand Fed a dit « je suis plus très loin de mon meilleur niveau » eh ben merde, il avait raison… très beau match en tout cas :)
    Gulbis apprend vite, très très vite, il a clairement fait tomber une barrière psychologique à Rome et je m’en réjoui, par contre, ses futur adversaires, c’est moins sur…
    Je vais maintenant me savourer ton article K….

  31. Pierre 14 mai 2010 at 22:28

    Putain, j’ai rien vu du match !!!! La famille à la maison, un bon vin sur la table, tout ça s’est passé sans que j’en voie une miette. I 15 love tennis mais je suis 15 dégoûté.

  32. Quentin 14 mai 2010 at 22:29

    Le plus beau match de cette saison sur terre pour le moment, sans contestation possible!

  33. Serge 14 mai 2010 at 22:31

    Donc en cas de finale entre Fed et Nadal, et au vu du match contre Gulbis, c est ‘kiki’ gagne a votre avis?

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