Vous avez dit « polyvalents » ?

By  | 15 juin 2010 | Filed under: Regards

Aujourd’hui, il est courant de parler d’une « uniformisation des surfaces ». La différence entre l’herbe, le dur et la terre battue serait devenue moins nette qu’avant. Pour preuve la victoire du terrien Nadal à Wimbledon en 2008 et les deux finales parisiennes de Söderling, joueur catalogué « indoor  » non pas à Bercy mais bien à Roland-Garros. En réalité, cette homogénéisation semble beaucoup moins claire qu’on peut l’entendre dire. Tout d’abord, aux nouveaux 15-lovers, nous ne pouvons que conseiller d’aller lire l’article « De la vitesse du jeu dans les différents Grands chelems… » qui montre clairement que Wimbledon reste assez nettement la surface la plus rapide des quatre et que la vitesse sur terre battue dépend beaucoup des conditions atmosphérique.

Mais le but de cet article n’est pas d’étudier une nouvelle fois les différents types de surface. Nous nous attacherons plutôt à étudier les joueurs et leur polyvalence. En effet, en plus d’une homogénéisation des surfaces, on assisterait à l’émergence de joueurs complets multisurfaces et à la fin des spécialistes. Le Grand chelem en carrière de Federer et les victoires de Nadal en Grand chelem sur les trois surfaces (terre battue, gazon, dur) en seraient les premières manifestations. Or, force est de constater que ce n’est pas vraiment le cas.
Avant de nous lancer de le développement, exposons juste notre définition de ce que serait un joueur polyvalent : un joueur ayant une surface préférée, comme tout un chacun, mais qui se sentirait aussi à l’aise sur les autres surfaces, et surtout un joueur qui aurait des écarts de performance réduits entre les différentes surfaces.

Tout d’abord, étudions le palmarès sur les différentes surfaces. Très vite, un fait saute aux yeux : la concurrence sur surface naturelle (terre battue et gazon) semble  plus faible que sur dur. Une statistique suffit à le symboliser : sur gazon, trois joueurs se sont partagés l’affiche des six dernières finales (Federer par six fois, Nadal et Roddick trois fois), et sur terre battue ils ne sont que quatre (Nadal cinq fois, Federer quatre fois, Söderling deux fois, Puerta une fois). A mettre en comparaison avec l’Open d’Australie (huit joueurs) et l’US Open (sept joueurs). Autre chose, les joueurs dominants sur gazon et sur herbe semblent être des joueurs d’expérience alors que l’US Open et surtout l’Open d’Australie font régulièrement de la place pour de jeunes pousses et des surprises en finales. On remarquera d’ailleurs que le monopole Federer / Nadal sur terre et sur gazon n’a jamais été brisé ces cinq dernières années, alors qu’il a été bousculé une fois à New-York et deux fois à Melbourne.

Regardons maintenant surface par surface. En premier lieu la terre battue. De quelles armes doit disposer un joueur qui veut s’y imposer ? On peut en citer deux : un jeu de fond de court solide (en particulier au niveau de la défense), un coup droit redoutable. A partir de là, regardons nos trois joueurs (nous écarterons Puerta de l’analyse, et pas seulement pour son contrôle positif juste après Roland-Garros 2005). Nadal a tout à fait le jeu adapté à la terre battue : la réputation de son lift n’est plus à faire, tout comme la qualité de sa défense. Pour Federer, le coup droit ne pose pas de problème non plus, mais son niveau en défense de fond de court fut un temps problématique. Il a su s’améliorer néanmoins sur ce point : un petit homme vert n’a-t-il pas dit qu’il a gagné en 2009 « en jouant comme Murray » ? Söderling lui aussi dispose d’un coup droit redoutable, mais ses difficultés en défense expliquent peut-être ses défaites en trois sets en 2009 comme en 2010.

Maintenant le gazon. Quels sont les coups essentiels sur herbe ? En premier lieu, le service est une condition sine qua non pour qui veut l’emporter à Wimbledon. Si Justine Hénin n’a jamais réussi à s’imposer là-bas, c’est bien parce que ses services expédiés du haut de son 1,67m n’y ont jamais fait peur à quiconque. La volée a longtemps été l’autre coup essentiel pour espérer s’imposer à Londres. Aujourd’hui, elle a perdu de son importance, mais mieux vaut en disposer dans son arsenal. Un Américain pourra vous le confirmer… Regardons maintenant nos trois joueurs. Federer dispose des meilleures armes pour s’imposer : un service redoutable et un jeu d’attaque solide qui s’est encore vu lors de sa demi-finale contre Haas l’année dernière. Roddick dispose bien évidemment du service, son arme majeure. Son grand drame est de ne pas être un volleyeur naturel. Malgré toute sa bonne volonté, la volée du Texan, bien qu’acceptable, est encore loin d’être sans faille, et sa défaite l’année dernière n’aura fait que le confirmer. Pour Nadal, le problème semble plus délicat. A première vue, il semble n’avoir aucune des deux armes citées ci-dessus. En réalité, son service slicé est une arme très fiable qui lui permet de s’ouvrir le court et ainsi de prendre le contrôle de l’échange. Quant à sa volée, elle est incontestablement très propre : si l’Espagnol monte assez peu au filet, il est en revanche assez rare qu’il s’y rate. On remarquera néanmoins qu’en 2007, Nadal perd le match sur le service, et qu’en 2008 il devra livrer le match de sa vie en étant alors dans une période de pleine confiance pour l’emporter à l’arraché. Sa victoire de 2008 doit plus être vue comme la marque d’un exploit que comme la manifestation de la polyvalence de l’Espagnol. Nadal a remporté cinq grands chelems sur sept sur terre (71%) alors qu’il n’y en a qu’un sur quatre par an (25%). De même, il a remporté 13 Masters 1000 sur 18 (72%) sur terre alors qu’il n’y en a que 3/9 par an (33%). On a clairement affaire ici à un spécialiste dont le niveau de jeu change très nettement selon la surface, ce qui ne permet pas de le classer comme un joueur polyvalent selon la définition donnée en introduction, l’écart de performance étant trop important entre la terre et les autres surfaces.

Attachons-nous maintenant à étudier les autres joueurs du Top 8, spécialement les plus jeunes. En effet, l’évolution vers des joueurs polyvalents devrait particulièrement se voir chez eux. Qu’en est-il ? Tout d’abord, un fait évident apparaît ces joueurs ont chacun une surface « faible », et non pas « moins bonne » comme Nadal et Federer. L’herbe semble la surface la moins domestiquée. Djokovic, Davydenko et del Potro sont clairement moyens sur cette surface, même si c’est un peu moins net pour le Serbe qui peut d’ailleurs se faire quelques cheveux blanc pour Wimbledon vu l’efficacité actuelle de son service. La terre battue, elle, semble poser de réels problèmes à Roddick, Murray et Cilic. Ecartons les anciens (Davydenko et Roddick) pour nous attacher à l’étude des jeunes joueurs.
Djokovic semble le plus apte à pouvoir s’imposer à la fois sur gazon et sur terre. Il est d’ailleurs le seul des six joueurs cités à avoir atteint les demi-finales à la fois à Roland-Garros et à Wimbledon. Néanmoins, sur herbe, son service fait aujourd’hui défaut et son nouveau style de jeu type « contreur » pourrait lui poser un problème sur herbe vue la nécessité de pouvoir rapidement passer d’une position défensive à une position offensive au cours de l’échange. Le pire pour le Serbe est qu’il peut aussi se faire quelques soucis pour la terre : en effet, son style de jeu est adapté à la surface mais nécessite une caisse physique dont il ne dispose pas (plus ?). Serait-il finalement réduit à espérer des résultats uniquement sur dur ?

Murray semble pour sa part avoir des problèmes sur terre. Si sa défense est l’une des meilleures du circuit, la relative faiblesse de son coup droit est rédhibitoire dans l’optique d’une victoire à Paris. Sur herbe, la question d’une victoire à Wimbledon mérite d’être posée. En dehors du fait que le britannique semble avoir beaucoup de difficultés à supporter l’énorme pression qui pèse sur ses épaules,  Murray ne dispose clairement pas des deux atouts nécessaires pour l’emporter. Son style de jeu ultra-défensif est critique à Wimbledon, et s’est montré insuffisant contre Roddick l’année dernière. Mais c’est surtout le service qui pose problème chez lui. Produire une première balle de qualité lui demande un énorme effort de concentration, effort qu’il ne peut soutenir tout au long d’un match serré en trois sets gagnants. C’est l’énorme différence entre le Britannique et Roddick ou Federer qui, eux, sont capables de claquer des aces en pagaille au cinquième set sans que cela ne nécessite un effort mental trop important. Toute la différence entre un coup inné et un coup acquis. Finalement, c’est Cilic qui semble être le jeune joueur le plus apte à l’emporter sur gazon. Il avait fallu un excellent Haas pour l’arrêter l’année dernière. Néanmoins, le Croate semble avoir lui aussi des difficultés avec sa première balle ces derniers mois.

Reste la question des cogneurs comme del Potro et Söderling. Söderling (déjà âgé de 25 ans) a montré de réelles capacités sur terre, mais la question reste posée sur herbe. S’il a eu la malchance de tomber sur Federer dès les huitièmes de finales l’année dernière, ce Wimbledon pourrait nous éclairer sur ses capacités. Le problème est équivalent pour del Potro qui après un Roland-Garros réussi en 2009 était tombé à Wimbledon sur un Hewitt en feu dès le deuxième tour. Ces deux joueurs ont le service nécessaire pour s’imposer sur herbe et le coup droit pour l’emporter sur terre. En revanche, leur jeu « d’attaquant de fond de court », efficace sur dur, peut poser problème sur surface naturelle. Sur gazon, avoir une volée convenable reste nécessaire, et certains coups comme le slice doivent être maîtrisés. Sur terre, l’amortie est très utile et la capacité de tenir l’échange du fond du court est indispensable. Federer avait battu del Potro et Söderling à grand renfort d’amorties et de variations lors de Roland-Garros 2009. Cette année, Söderling, laminé dès que l’échange s’installait contre Nadal s’est révélé incapable de développer un plan B une fois que ses missiles sols-sols se sont transformés en missiles sols-air.

Que conclure de tout cela ? Votre serviteur a tendance à penser que l’hypothèse d’une émergence de joueur polyvalents mutisurfaces est erronée. Au contraire, il semblerait plutôt qu’aujourd’hui, la quasi-totalité du plateau, s’il s’avère très bon sur dur, a de réelles difficultés à produire le même niveau de jeu sur surface naturelle. Autrement dit, une fois Federer, Nadal et Roddick partis, on peut craindre une baisse de niveau des vainqueurs à Roland-Garros et à Wimbledon. On assisterait aujourd’hui non pas à un accroissement de la polyvalence des joueurs, mais au contraire au développement de leur spécialisation sur dur, tout comme il y a eu un développement des surfaces dures au détriment des surfaces naturelles (particulièrement l’herbe) sur les circuits ATP et WTA au fil des ans.

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186 Responses to Vous avez dit « polyvalents » ?

  1. Christian 15 juin 2010 at 09:32

    Super boulot, Quentin ! Article très bien écrit, et très éclairant.

    J’ose cependant un désaccord sur le cas Nadal: je pense qu’on pourrait le classer comme joueur polyvalent même en tenant compte de ta définition restrictive de l’intro. Simplement, faisant de « grosses » premières parties de saison, il arrive souvent carbo au moment où l’herbe fleurit et ne peut pas s’y exprimer comme il le souhaiterait (note tout de même que son palmarès n’est pas lamentable sur cette surface, avec 1 titre à Wim et deux finales !).

    Bien sûr, il faudrait être fou (ou aveugle) pour ne pas le classer parmi les purs terriens. Du moins, en ce qui concerne la première partie de sa carrière. Je crois qu’il a opéré ces dernières années une révolution copernicienne dans son jeu qui le classera certainement parmi les joueurs les plus polyvalents de l’histoire. Bien sûr, si son physique tient et qu’il ne l’arrête pas trop souvent à mi-saison !

    • Christian 15 juin 2010 at 09:35

      Heu… Je laisse entendre qu’il n’y a que la terre et le gazon. Certainement pas ! Mais pour moi, un mec capable de remporter trois des quatres grands chelems est par définition un joueur polyvalent.

      Reste l’US Open…

  2. Sylvie 15 juin 2010 at 10:03

    Bravo Quentin. Superbe article qui va à contre-courant des idées reçues. J’ai tout de même l’impression que les joueurs sont de plus en plus polyvalents ou complets dans leur formation même si plus formatés « dur ». Avant, on avait vraiment des spécialistes, des joueurs qui brillaient le temps d’une surface, crocodiles de terre ou spécialistes de l’herbe. Aujourd’hui, un Verdasco ou un Ferrer se distinguent également sur dur, Un Soderling ou un Del Potro se montrent bons sur terre, Nadal ou Hewitt ont gagné Wimbledon… J’ai l’impression que c’est surtout le gazon qui demeure une surface particulière à apprivoiser. Normal, on y joue peu et c’est difficile à entretenir donc les joueurs ont peu d’occasions de s’y entraîner en dehors de juin/ juillet.

    Là où je te rejoins, c’est qu’effectivement, on a l’impression que la nouvelle génération tente plus d’imposer un style de jeu adapté au dur sur toutes les surfaces plutôt que d’adapter son jeu à la surface.

    Et je mettrais aussi Nadal dans les polyvalents car il sait s’imposer partout et en s’adaptant à la surface sans devenir forcément un spécialiste.

  3. Jean 15 juin 2010 at 10:12

    Je suis bien d’accord avec ta conclusion. Ce que je remarque, c’est que les deux joueurs qui ont ultra dominé la décade sont tous deux des « spécialistes » (à l’échelle moderne), des types qui ont une base géographique. Nadal n’était pas bien depuis 11 mois (toujours placé quand même), pas grave, il se refait dès qu’il touche la terre et peut y faire la moitié de ses points.

    C’est un peu moins net pour Roger mais seule une défaite à Wim avant la finale serait alarmante pour lui (où à Wim tout court, comme l’avait montré le « psychodrame » de 2008). L’herbe, c’est le pompon, avec des Schuettler demi finalistes et un Hewitt premier spécialiste de l’histoire de la surface sans volée ni service.

    Bref, il n’est probablement pas un hasard que les deux tyrans soient des « spécialistes », quant un Djokovic ou un Muret semblent parfois être des cargos perdus qui cherchent leurs bittes. D’amarrage.

    On avait parlé l’an dernier sur un article de Marc des joueurs complets et l’avis avait été émis que les joueurs d’aujourd’hui étaient beaucoup plus complets que les anciens, c’est un mythe total, on a certainement affaire à la génération la plus nulle de l’histoire au filet et comme tu le précises, Djokovic voire parfois Murray au service, ça vaut Dementieva.

    Le titre me fait immanquablement penser à Jackie Sardou.

    • Ulysse 15 juin 2010 at 11:44

      « Djokovic ou un Muret semblent parfois être des cargos perdus qui cherchent leurs bittes. D’amarrage. »

      Comme on le sait, l’exercice est difficile pour Murray qui a besoin d’une forte loupe.

      Rien. Je suis sorti.

    • Jeanne 15 juin 2010 at 22:28

      Et ne reviens pas Ulysse :lol:
      Bravo Quentin l’article est très chouette ! j’y reviendrai plus tard.

  4. Valentin 15 juin 2010 at 10:24

    Très bon article qui se veut à contre-courant de certaines idées reçues, bravo!
    Un seul oubli, celui que jamais personne ne prend en compte en cataloguant un joueur « polyvalent » ou non, le déplacement! Bon service et bonne volée (ou passable, on n’en est plus à réclamer des Edbergs aujourd’hui) ne font pas forcément un bon joueur de gazon si on n’est pas fichu de se déplacer dessus, demandez à Marat. Quand à la terre battue, un certain Pete sera à jamais la preuve de la difficulté d’appréhender le déplacement sur cette surface.

  5. Le concombre masqué 15 juin 2010 at 10:48

    Valentin a souligné le point essentiel de la « spécialisation ». C’est le déplacement, c’est ça aujourd’hui encore plus qu’hier, qui fait un spécialiste de la surface.
    Nadal glisse comme personne, c’est un spécialiste de TB qu’on le veuille ou non. Le fait qu’il ait des très bons résultats ailleurs, outre son talent et la faible concurrence actuelle, c’est que sa fréquence de jambes est phénoménale. Ses cuisses sont quais-bioniques, et sans être un spécialiste du déplacement sur herbe, au niveau de la technique de déplacement, la marge hallucinante qu’il a PHYSIQUEMENT, fait que son déplacement est également un des plus performants sur gazon. En Indoor, où, quelque soit le déplacement, certaines balles sont irattrapables, Nadal connaît ses plus mauvais résultats.

    Polyvalents, pour moi : Gasquet, Nalbandian, Federer.
    Nadal : spécialiste TB avec une telle marge sur les autres joueurs que lorsqu’il est sur ses surfaces les moins bonnes, il peut faire des résultats quand même.

    • Jeanne 15 juin 2010 at 22:32

      Gasquet polyvalent ok mais pour l’instant pas du tout comparable à Federer ni même à Nalbandian, sinon moi aussi je suis polyvalente lol.

      Nadal pour moi c’est un monovalent qui tente la polyvalence avec effectivement son physique surhumain et son mental de bouledogue OGM.

  6. Djita 15 juin 2010 at 10:49

    Bravo, article tres bien écrit Quentin. C’est vrai qu’on a tendance à croire à une certaine polyvalence, mais tu contrecarres ces idées très bien. J’ai compris plusieurs choses. :D

  7. Humpty-Dumpty 15 juin 2010 at 11:02

    Donc l’avenir à RG c’est Gaël, j’ai bien compris ?
    (Oui, oui, je suis déjà sorti !)

    • Humpty-Dumpty 15 juin 2010 at 11:07

      Oh, et plus sérieusement : beau boulot, merci !
      Et un des aspects qui me frappent : c’est encore une autre façon de voir à quel point on a deux arbres monstrueux qui cachent la forêt ATP…

    • Jeanne 15 juin 2010 at 22:33

      Humpty-Dumpty, tu n’as pas besoin d’être arrogant :mrgreen:

  8. Ulysse 15 juin 2010 at 11:03

    Salut Quentin et bravo pour cette analyse intéressante de la polyvalence essentiellement basée sur les 5 dernières années.

    J’ai un avis un peu différent de toi concernant les armes importantes sur gazon. Il y a le service bien sur mais son antidote directe, le retour est preque aussi important. Sans celà Borg n’aurait pas trusté Wimbledon, Connors et Agassi n’y aurait jamais gagné, Nadal non plus, les Karlovic et consorts y feraient la loi et Federer ne ferait pas un entraînement spécifique au retour systématiquement la semaine précédent le tournoi Londonien. Le retour est une arme aussi multi-surface que le service mais c’est un coup moins spécialisé dans l’arsenal du tennisman et les qualités développées trouvent aussi des applications naturelles en cours d’échange.

    Un joueur polyvalent est TOUJOURS un joueur avec un retour particulièrement bon. L’exemple type est Agassi.

    L’inverse n’est pas vrai car certains bons retourneurs manquent des qualités nécessaires pour s’adapter aux différentes facettes du jeu sur surfaces extrêmes :
    - terre (allergie aux déplacements pour Sampras, Connors);
    - ou gazon (temps de préparation et précision du rebond insuffisants pour Lendl, on pourrait rajouter l’influence du vent londonien sur ce spécialiste des conditions indoor qu’était Ivan).

  9. Nath 15 juin 2010 at 12:03

    Bien vu, Quentin. J’aime particulièrement l’analyse que tu fais de Djoko et de Murray.

    Aux notions de déplacement sur TB et gazon et de retour sur herbe déjà abordées dans les posts, on pourrait peut-être ajouter la faculté à prendre la balle tôt sur gazon (sinon elle est déjà trop basse).

    Je crois que les jeunes joueurs qui ont réalisé la majeure partie de leur apprentissage sur dur sont surtout gênés sur herbe par les rebonds souvent imprévisibles. Le tennis sur gazon devient un sport d’adresse, et, à moins d’avoir un très bon service et d’excellentes aptitudes en retour, les joueurs mettent plus de temps à apprivoiser la surface. Il s’agit donc, pour des jeunes joueurs qui ont de bonnes qualités de service et retour / volée, de développer leurs réflexes pour s’adapter à tous types de situations imprévisibles, alors qu’ils ont leurs petites habitudes à l’entrainement, sur la surface uniforme qu’est le dur.
    Seront-ils nombreux, parmi les 22 ans et moins, à faire l’effort alors que les joueurs s’alignent en moyenne dans 2 tournois par an ?

  10. Coach Kevinovitch 15 juin 2010 at 12:27

    Le dur devient la surface référence du tennis, il représente:

    -2 tournois du GC sur 4

    -6 Masters 1000 sur 9 car il n’y a plus de moquette indoor que du hard indoor et la Masters Cup

    Tout ceci avec les standards du tennis moderne apporté par plusieurs apôtres dont Bolletieri fait que parmi les jeunes et même parmi le top 100, la majorité des joueurs sont des spécialistes de dur parce ce que c’est la surface qui « rapporte » le plus.

    Il n’y a pas de polyvalence, si certains arrivent à jouer bien sur d’autres surfaces, c’est juste parce qu’ils sont les meilleurs des spécialistes de dur mais en aucun cas des polyvalents. Ils jouent le même jeu sur herbe ou terre que sur dur comme Soderling qui fait les mêmes choses sur dur que sur terre battue.
    Ceci n’est pas vraiment de la polyvalence mais ce qu’on pourrait appeler de la « polyvalence WTA », ceux qui la pratiquent arrivent à faire des choses sur les surfaces naturelles parce qu’ils sont les meilleurs mais non pas par polyvalence.

    Avec l’uniformisation des surfaces qui a conduit à l’uniformisation croissante mais pas encore aboutie des jeux, on ne verra plus des joueurs changer complètement de façon de jouer comme Borg et Lendl le faisaient. En effet, Borg/Lendl à Roland-Garros et Borg/Lendl à Wimbledon étaient véritablement deux joueurs différents. Pour avoir les résultats de Borg à RG et à Wimby, il fallait une réelle polyvalence parce qu’elle était rendue NECESSAIRE par les différences énormes entre la TB et le gazon à l’époque.
    Comme il y a de moins en moins de différences entre les surfaces, on se dirige vers la mort de la polyvalence.

    (Mode Boule de cristal on) Selon moi, ceux qui vont dominer le tennis ne seront même pas les spécialistes de dur car si le dur « rapporte » énormément de points, ces spécialistes sont trop nombreux pour qu’il puisse avoir un tyran du dur, mais plutôt des super tyrans des surfaces naturelles qui sauront avoir quand même être dans les derniers carrés minimum voire choper des grands titres sur dur. C’est déjà d’ailleurs le cas avec Nadal et Federer.

  11. Jérôme 15 juin 2010 at 12:45

    Très bon article, Quentin. A la fois synthétique, problématique, et suffisamment étayé/développé, et tout le monde sur 15-LT sait à quel point je suis sensible à ce dernier critère. ;-)

    J’ajoute que le style suggestif/interrogatif, qui te conduit à enchaîner les questions à tiroir façon Kournikova-Sharapova, … enfin je veux dire façon poupées russes ajoute une dimension ludique sympa.

    Je ne suis pas complètement d’accord avec tes arguments et ta conclusion.

    Sur le fait qu’il y a une homogénéisation, et osons le dire un appauvrissement des styles de jeu dicté par les surfaces dures, on est bien évidemment d’accord.

    C’est d’abord et avant tout l’effet matos :
    - des raquettes tellement profilées que le tamis fait 3 centimètres d’épaisseur,
    - et des cordages qui seront très bientôt en nano-composants pour permettre de mettre toujours plus d’effets invraisemblables dans la balle, au point qu’on aboutira bientôt à un jeu qui n’a plus rien à voir avec le tennis mais qu’on pourra rebaptiser Galactic Tennis.

    Ceci dit, oui Nadal est bien effectivement un hyper-spécialiste de la terre battue qui a de telles qualités physiques, mentales, et un jeu tellement précis et suffisamment varié qu’il est capable d’être super performant sur les autres surfaces.
    La preuve par les chiffres : sur ses 7 titres du GC, il y a 5 Roland Garros, 1 sur gazon (remporté à l’arrache parce qu’il jouait alors le meilleur tennis de sa vie) et 1 sur dur (remporté aux tripes et au mental).

    En revanche, pas d’accord avec toi et Jean sur Federer. Et donc d’accord avec le concombre.

    Le suisse n’est pas un super-spécialiste du gazon. Le super-spécialiste du gazon, c’est Mac Enroe, c’est Edberg, c’est Rafter.
    Federer, c’est le prototype du joueur super-polyvalent qui a une palette de coups plus complète qu’aucun autre dans l’ère open et qui pratique un style de jeu très varié. Mais il n’est pas le plus grand volleyeur de l’ère open, loin de là.
    D’ailleurs, il a grosso modo gagné le même ordre de grandeur de titres du GC par tournoi, hormis la terre battue où il était barré par le super-spécialiste Nadal.

    Le tennis hyper-spécialisé me paraît bien à l’agonie, et même mort et enterré.

    Qui sont, aujourd’hui, les super-spécialistes de la terre battue à part Nadal ? Où est l’armée des Bruguera, Berasategui, Costa, Muster, Mancini ? Nadal est lui aussi une exception confirmant la règle.
    A mon avis, le succès de Nadal dans sa filière tient à ses qualités athlétiques, techniques et mentales phénoménales. Son style n’est pas reproductible et ceux qui le tenteraient ne connaîtraient pas le succès.

    Qui sont les super-spécialistes du gazon à part les joueurs de double ?

    Djoko, je ne le vois pas et je ne l’ai jamais imaginé gagnant Wimbledon.
    Murray, lui c’est différent. Même si ça me ferait vomir, il a des atouts supérieurs à Djoko, grâce à la précision et la sécurité de son jeu, mais il est d’abord handicapé par un état d’esprit défensif et cauteleux incompatible avec le gazon.

    Petit rappel sur un joueur polyvalent et multi-surfaces méconnu, probablement celui qui jouait le plus intelligemment de toute l’ère open : Wilander qui a gagné des GC sur herbe, sur TB et sur dur.

    En fait, au delà de nos histoires de spécialistes, on est surtout drogués aux super-héros du sport. Rien ne se conçoit plus ni ne se goute plus que dans l’exceptionnel. En deça des super-champions façon dont le palier se situe à 6 titres du GC minimum (Becker/Edberg), on fait la fine bouche.

    • Jérôme 15 juin 2010 at 12:53

      PS : plus que revenir uniquement à des surfaces naturelles, je pense que pour les tournois du GC, il faudrait que l’un des 2 tournois actuellement sur dur (l’OA ?) se dispute soit sur une moquette ou une surface synthétique (façon taraflex et autres variantes) comme il en abondait dans les tournois indoor jusqu’au début des années 2000.

    • Jeanne 15 juin 2010 at 22:41

      Wilander n’était-il pas comme Nadal un hyperspé de la tb ? Qui peu à peu a su élargir sa palette, non pas un physique de titan mais pas une intelligence tactique et une évolution de son jeu vers moins d’attentisme ?

      Murray est certainement l’un des meilleurs retourneurs du circuit. Quand il n’a pas ses coups de mou, il est capable de relancer n’importe quoi. C’est ça qui en fait un danger sur Wimbledon. Heureusement les Anglais lui mettent une telle pression qu’il ne peut que rater.

      • Franck-V 15 juin 2010 at 22:53

        Wilander était compétitif sur dur synthétique dès ses débuts , emmenant Mc dans un match de plus de 6heures en CD 82.

        L’année suivante, il confirme avec des titres à Cinci et à l’AO, en battant les 2 fois Mc, qu’il est plus qu’un croco.

        Plus qu’à Nadal sauf niveau mental, je le comparerais à un Murray qui a réussi pour l’intelligence tactique justement, mais l’Ecossais a encore le temps de confirmer.. quoique pas avec les mêmes temps de passage que Mats.

        Comparé à ces deux-là, Wilander était plus offensif sur surface rapide.

        Ce qui distingue complétement le Suédois de l’Espagnol, c’est le physique, pas spécifiquement l’endurance, ni le déplacement..mais la puissance.

        Son service à l’heure d’un gazon alors rapide, plus qu’une inaptitude à la volée, était rédhibitoire à Wimbledon.

  12. Kristian 15 juin 2010 at 13:08

    Bon texte. Halte aux surfaces en dur qui monopolisent le circuit. Il faut jouer l’Australian open sur gazon. Indian Wells et Miami sur Hard Tru. Et l’indoor sur une vraie moquette rapide. J’ai dit.

    • Guillaume 15 juin 2010 at 13:15

      Et la Coupe Davis sur du bois.

  13. karim 15 juin 2010 at 14:09

    C’est un excellent sujet trouvé là par Quentin, et bien traité également.

    Pour moi parler de gazon ou de spécialistes de cette surface est devenu illusoire. Aujourd’hui certains joueurs du top ten touchent un court sur gazon pour la première fois à 18 ans (sauf passage par le circuit junior). Personne n’apprend plus à jouer dessus, ou n’y revient plus au-delà d’une tournée annuelle de quatre semaines. Ceux qui arrivent à bien jouer sur herbe de nos jours sont:
    - les surdoués, joueurs d’instinct, joueurs de talent comme Fed, Gasquet ou Nalbide qui pourraient jouer sur sable avec des après-ski au pied.
    - Les super relanceurs et passeurs comme Hewitt ou Agassi, avec un coup d’œil bionique.
    - Les très gros serveurs comme Roddick ou Querrey.
    Bref aucun joueur réellement élevé sur la surface et qui combine les qualités de service, volée, retour et déplacement comme Edberg ou Cash. Becker était un autre homme dès qu’il touchait l’herbe.

    Aujourd’hui on est bien d’accord, c’est tous au fond de la classe. Coup droit et revers d’attaque, gros service. Tout le monde se doit de développer ces armes pour faire le point. Les deux écoles qui existent sont celles du dur et de la terre battue; avec la possibilité de faire de très bonnes carrières en ne jouant quasi que sur sa surface de prédilection.

    Les qualités de frappe et de déplacement requises y sont très différentes. Bruguera ou Costa, Moya ou Kuerten, sur TB du fond du court c’est meilleur presque que Djoko ou Murray sur dur. Mais une fois le pied posé sur herbe, y’a ce satané lift qui ne prend pas, et l’incapacité à changer son plan de frappe et revenir à du plat. Et l’impression de courir sur des œufs.

    Le choix opéré entre dur et TB conditionne le jeu sur herbe qui favorise plus les qualités requises sur dur. Nadal sur herbe c’est exceptionnel parce qu’il a poussé ses qualités de terrien à un niveau tellement haut que même sur une surface étrangère, il reste dominant.

    On a parlé du retour de service, c’est déterminant mais ça l’était encore plus dans les années 90. Rafter ne remporte pas Wimbledon parce que son retour n’est pas au niveau. Côté enchaînement service-volée il tient la dragée haute à Sampras, mais n’a ni les retours ni les passings de Pete. Aujourd’hui le retour reste primordial sur herbe, encore une fois avec des qualités bien différentes du retour sur TB. On vise le contre, la percussion et la prise de risques, quand le terrien vise le pourcentage, la longueur et la neutralisation.

    Aujourd’hui on n’apprend plus à jouer que sur dur ou TB; et dans les deux cas la transition vers l’herbe n’est pas naturelle à 100%. Seuls les plus talentueux passent sans encombre (Fed, Nadal). Pour les autres c’est plus compliqué. Plus que de vrais spécialistes, on a plutôt une moyenne et des joueurs qui ont une aversion profonde pour l’herbe, les autres tops se situant dans le ventre mou. L’herbe nivelle un peu, tout est possible sur elle. Sauf pour une infime minorité réellement au-dessus, et une minorité réellement allergique.
    Bon je dis ça mais en même temps je dis rien hein. Ou le contraire.
    Merci Quentin. Mais tu restes sur ma to do list.

  14. KORO 15 juin 2010 at 14:25

    Très bon texte !!!

    @jerome Il est vrai qu’on peut cataloguer Federer comme polyvalent au vu des GC remportes avec le même nombre « Grosso modo » !!!

    Mais le seul hic dans cet excellent argument c’est la capacité a Federer comme les « super-spécialistes » dès qu’il met le pied sur gazon a jouer dès lors a un niveau phénoménale !!!

    Exemple : Il gagne RG grâce a un jeu « Murrien » et il arrive a Wimbledon avec un niveau MonstreuX !!!!

  15. Marque 15 juin 2010 at 15:03

    Bon article

    Pour dire la même chose que tout le monde mais un peu pas pareil, on peut partir du postulat inverse
    Il y a eu une période de spécialistes de surfaces naturelles où les protagonistes de la terre battue et du gazon etaint bien différenciés, mais qui se départageaient sur le dur :
    -Les spécialistes de TB (Kuerten, Muster) étaient nuls sur gazon mais s’en sortaient sur dur
    -Les spécialistes du gazon ( Rafter, Stich,Cash) ne valaient rien sur terre, mais pouvaient jouer les 1ers roles sur dur
    Du coup, le point commun entre tous ces spécialistes étant le dur, et qu’il représente la majorité des tournois, tout le monde se formate pour jouer sur cette surface, et fait ce qu’il peut en mai/juin en attendant la suite

  16. KORO 15 juin 2010 at 15:11

    SOus cette angle c’est vrai !

  17. Ulysse 15 juin 2010 at 15:25

    C’est vrai que le dur peut être vu comme une synthèse entre les deux surfaces naturelles, la surface d’une uniformisation envahissante et d’une logique économique mal comprise par les collectivités locales (car la terre n’est pas plus chère au total en coût de construction + entretien que le dur).

    Le gazon est vraiment à part car indissociable de l’Angleterre et du Commonwealth. C’est la surface d’un tennis saisonnier réservé à de riches oisifs pendant les 3 mois estivaux, tout comme le cricket. Il est assez dans l’ordre des choses que la surface soit en perte de vitesse (sans jeu de mot). On pourrait pour la rationnaliser remplacer l’herbe par un genre de moquette synthétique ou une espèce de dur « mou » comme un taraflex.

    En tout cas les surfaces naturelles ou « molles » dont la terre en premier lieu mériteraient d’être plus représentées sur le circuit et dans les clubs et collectivités car bien moins traumatisantes que le dur pour les genoux.

    La proportion de surfaces terre / dur / herbe a peu changé depuis 30 ans sur le circuit ATP. la situation à haut niveau est stable. par contre et malheureusement, les courts construits à l’heure actuelle sont des courts en dur, les joueurs sont formés sur dur – sauf notablement en Espagne. Peut-être faut-il y voir un début d’explication sur l’insolente santé du tennis espagnol.

    • Marque 15 juin 2010 at 15:36

      J’aime bien le concept de « dur-mou »
      (et ma femme me le reproche souvent)

      • Ulysse 15 juin 2010 at 16:29

        Tu es sorti je présume ?

      • Djita 15 juin 2010 at 16:42

        mdr :lol:

  18. Quentin 15 juin 2010 at 16:28

    Merci pour toutles coms, c’est très éclairant, en particulier pour l’importance du retour que je n’avais pas remarqué et du déplacement que j’avais oublié (honte à moi!).

    Pour Nadal, j’ai toujours du mal a le classer comme joueur polyvalent,parce que l’écart entre la terre et le gazon/dur est trop grand, tant en terme de niveau de jeu que pour son palmarès. De plus, il a l’immense chance d’avoir son tournoi favori (Roland-Garros) juste avant Wimbledon (1 mois seulement), ce qu’il fait qu’il aborde l’herbe avec une dose de confiance énorme. Roddick, lui, a un trou entre le dur et le gazon, ce qui lui casse son rythme.

    Je ne voit pas en quoi mon point de vue diffère de celui du Jérôme: pour moi, Nadal est le dernier grand spécialiste de la terre et il n’y a plus de spécialiste du gazon (normal, c’est un mois sur 12!)
    De manière générale, Nadal me semble aller à contre-courant du reste du plateau: il est meilleur sur surface naturelle que sur dur.

    Dans mon article, je n’indique nulle part que Federer serait un spécialiste du gazon: avec 6/16 GC sur gazon, il n’a remporté que 38% de ses titres sur herbe, à comparer au 71% de Nadal sur terre. Je précise juste qu’il fait partie des 3 joueurs dominants sur la surface et j’essaie d’en trouver les raisons. Si la surface préféré du suisse est le gazon, ça n’en fait pas un spécialiste.

    Comme Jérôme, je pense qu’il n’y a plus de spécialiste du gazon (Roddick est très bon sur dur également, Federer le seul joueur du top 8 à qui je donnerai l’étiquette de « joueur polyvalent ») et Nadal est le dernier grand spécialiste de la terre. Qu’il ne perde que 2 sets lors de cette saison ocre alors qu’il était loin de son niveau de RG 2008 (sauf peut-être en finale de Roland) le montre, je pense. Pour le gazon, j’attend la relève, mais je ne vois rien venir. Cilic?

    Enfin, je partage la déprime de Karim sur la tournure que prend cette saison depuis février après toutes les attentes qu’avait soulevé l’Open d’Australie. Et je regrette qu’il m’ai toujours sur sa to do list ;)

    • Alex 15 juin 2010 at 21:08

      . » Roddick, lui, a un trou entre le dur et le gazon, ce qui lui casse son rythme. »

      Oh !!!

  19. Ulysse 15 juin 2010 at 16:43

    Quentin,

    Tu écris : « je n’indique nulle part que Federer serait un spécialiste du gazon: avec 6/16 GC sur gazon, il n’a remporté que 38% de ses titres sur herbe, à comparer au 71% de Nadal sur terre. »

    L’argument est un peu spécieux. Comment pourrait-il gagner la majorité de ses titres sur gazon alors qu’on ne peut faire que 2 tournois par an ?
    Grosse moto Federer fait 17 tournois dans l’année dont 10% sur herbe. Qu’il ait gagné 38% de ses tournois sur herbe fait qu’il a 4 fois plus de chance de gagner un tournoi sur herbe que sur une autre surface. Son affinité herbeuse est également démontrée par les records qu’il détient dans le domaine : sa série de victoires consécutives, son nombre de tournois remportés (alors que sa carrière n’est pas finie).

    Il y a là largement de quoi en faire un spécialiste de la surface. Il se trouve juste que le spécialiste « moderne » du gazon ne peut plus être un chip & chargeur, évolution du matériel et des standards oblige…

    • Quentin 15 juin 2010 at 16:59

      Pour moi, un joueur spécialiste est un joueur dont l’écart de niveau est très fort selon les surfaces, tout comme l’écart de palmarès.
      Pour l’écart de palmarès, ça me parait clair: Federer a gagné 6 Wimbledon mais aussi 5 US Open et 4 Open d’Australie, l’écart n’est pas abyssal. 38% de GC sur herbe quand ça représente 25% des GC proposés par ans (1/4), ce n’est pas une différence monstrueuse. De plus, vu que la concurrence est moindre sur herbe, Federer n’aurais qu’à proposer le même niveau de jeu que sur dur pour battre des joueurs comme Murray ou Djokovic dont le niveau baisse sur gazon.
      La différence en terme de niveau de jeu selon la surface chez le suisse existe, mais ne me parait pas trop importante, particulièrement la différence entre l’herbe et le gazon. L’herbe est sa surface préféré, mais pour moi il n’est pas un spécialiste du gazon.

      • Quentin 15 juin 2010 at 17:27

        « la différence entre l’herbe et le dur »

      • Quentin 15 juin 2010 at 18:02

        Par ailleurs, quand je dis « Federer n’a remporté que 38% de ses titres sur herbe, à comparer au 71% de Nadal sur terre », je parle de titres du GC (6/16 pour Federer, 5/7 pour Nadal). Or il y a autant de GC sur terre et sur herbe chaque année.
        Pour les masters 1000, c’est difficile de comparer puisqu’il n’y en a pas sur gazon.

  20. Sylvie 15 juin 2010 at 16:59

    Pour aller dans le sens d’Ulysse, tu écris qu’il n’a que 6/16 GC sur gazon mais justement, c’est le seul GC qu’il ait gagné 6 fois et dont il ait fait 7 finales consécutives. Vu qu’il y a deux GC sur dur, ça fausse un peu la donne.

  21. Jérôme 15 juin 2010 at 17:24

    Je viens à la rescousse de Quentin, même s’il n’en a pas besoin.

    En quoi Federer serait-il plus un spécialiste du gazon londonien que du decoturf new-yorkais ? Parce qu’il a disputé une finale de plus et gagné 1 titre de plus à Londres qu’à New-York ?

    Moi, à part 2003, je n’ai pas vraiment vu Federer pratiquer à Wimbledon un jeu de super-spécialiste du gazon. Un jeu de Superbiquette à la panoplie incroyable, oui mais ce n’est pas la même chose.

    Pour présenter les choses autrement, Federer a 6 titres (et j’espère bien 7 dans quelques semaines) à du GC à Wimbt, 5 à Flushing et 4 sur les différentes surfaces dures de l’OA. Et si vous regardez le nombre de matches gagnés, eh bien vous verrez (j’ai déjà fait le décompte) que Federer a remporté au total plus de matches à Flushing qu’à Wimbledon.

    Ce n’est donc pas que Federer soit un super-spécialiste du gazon. Lui, il est exceptionnel partout, et s’il n’avait pas eu le super-spécialiste Nadal pour le barrer 4 années de suite à Roland Garros, eh bien il aurait vraisemblablement non pas 1 mais 4 ou 5 titres du GC à Roland Garros.
    Et pour autant, en continuant l’extrapolation, ça n’aurait pas fait de Federer un super-spécialiste de la terre battue.

    Ce sont les autres joueurs actuels qui n’ont pas les qualités pour apprivoiser le gazon.

    • Sylvie 15 juin 2010 at 17:28

      Je suis d’accord, en fait. Ce n’est pas un super spécialiste du gazon mais un joueur dont les qualités naturelles collent parfaitement avec la surface.

    • Marque 15 juin 2010 at 17:34

      En gros Fed serait le seul vrai polyvalent, capable de jouer défensif ou offensif suivant ce que necessite la surface

      • karim 15 juin 2010 at 18:06

        A conjuguer à l’imparfait please!!

      • Djita 15 juin 2010 at 18:26

        non au présent et au futur monsieur!

      • Ulysse 15 juin 2010 at 18:28

        C’est même pas au passé antérieur voire au plus que parfait du conditionnel passé ? La guerilla s’encroûte, moi je vous le dis…

  22. Ulysse 15 juin 2010 at 18:14

    Quentin, mon désaccord porte sur la conclusion que tu tires du nombre de victoires sur une surface peu représentée en tournois. Il faut regarder la proportion et là c’est écrasant.

    De 2003 à 2010 inclus, les proportions de défaites federiennes match par match sont (merci wiki) :
    - sur hard 11,0%
    - sur terre 17,9%
    - sur gazon 3,1% (et encore la proportion vient seulement de doubler)

    Ce n’est pas de sa faute s’il gagne aussi sur dur et qu’il y a beaucoup plus de tournois. De toutes façons comme il gagne preque tous les GC hors RG, il ne peut pas se démarquer à Wimbledon par rapport à l’USO. Les proportions victoires / défaites montrent bien néanmoins qu’il domine l’herbe presque aussi bien que Nadal domine la terre ce qui n’est pas peu dire.

    • Quentin 15 juin 2010 at 18:29

      Pour moi, cette domination a plusieurs raison:
      -la concurrence est plus faible sur herbe, je pense qu’on est tous d’accord, alors que c’est justement la surface préféré de Federer, celle où il joue mieux que sur dur (mais pas énomément mieux) et sur terre (là la différence est un peu plus nette, et encore. Que font Djokovic, Del Potro et même Murray sur herbe? Des performances clairement moindre que sur dur.
      -la saison herbe pour Fed se résume à Halle (ATP 250 où la concurrence est généralement faible à cause du Queen’s qui prend tout les meilleurs joueurs (Nadal, Roddick, Murray, Hewitt jusqu’à cette année, etc)) et à Wimbledon (tournoi du GC).
      Or nous savons très bien que les défaite de Federer sont bien plus rares en GC (3 sets gagnants, etc) que dans les autres tournois. Ça serait intéressant d’avoir les défaites de Federer selon les surfaces en GC seulement. Si il y avait 3-4 masters 1000 sur herbe, son taux de défaite serait plus proche de 10%.

      Ce n’est pas de sa faute si il gagne sur dur? Bien sur, mais qu’il gagne autant sur dur ET sur herbe montre qu’il n’est pas spécialiste de l’herbe. C’est juste un joueur très talentueux et complet. Je partage totalement l’avis donné par Jérôme dans son dernier post.

      • Ulysse 16 juin 2010 at 09:32

        Si je résume, Jérôme et toi vous ne contestez pas que Fed a de meilleures stats sur herbe que sur les autres surfaces mais n’en faites pas un spécialiste de la surface pour autant. C’est juste tous les autres qui sont nuls ? Pourquoi pas après tout.

      • Quentin 16 juin 2010 at 11:15

        En forçant le trait c’est ça: si Federer ne joue qu’un peu mieux sur herbe que sur dur mais a de bien meilleurs résultats, c’est que la concurrence est plus faible. La conclusion de mon article: aujourd’hui, les jeunes joueurs de l’élite ATP jouent plus mal sur surface naturelle que sur dur, donc ça va dans le même sens.
        Dans mon deuxième point du post ci-dessus, j’avance aussi la faiblesse du tableau du tournoi de Halle et le fait que Wimbledon est un tournoi du GC. La relative faiblesse des stats de Federer sur dur provient plus de ses défaites en masters 1000 qu’en GC (cf ce début d’année).
        Rappelons enfin que ni Jérôme ni moi ne contestons que le gazon soit la meilleure surface de Federer. Simplement, la différence de niveau chez Federer selon les surfaces ne me semble pas assez importante pour le considérer comme un spécialiste du gazon

  23. MarieJo 15 juin 2010 at 18:17

    quand robredo avait intégré le top10 en 2007 (8/9 tires sur terre), avec sa meilleure saison ATP, on lui avait demandé comment il avait fait pour progresser, donc la recette de tommy c’était d’être devenu le plus polyvalent possible, car ayant un jeu de terrien, sa progression au classement passait forcément par une adaptation de son jeu sur dur, la surface dominante du circuit.

    les américains sont clairement restés formatés pour le jeu de dur où ils ont tous leurs tournois maison, sauf houston, pas besoin de la terre plus que ça! et ils transposent avec plus de facilité leur jeu de service/coup droit mammouth avec succès sur gazon…

    les hispaniques longtemps cantonnés à la seule terre, ont finalement décider d’entamer la révolution culturelle pour aller gagner sur les autres surfaces, si la génération des crocodiles a résisté jusque la fin des années 90, depuis moya, ferrero, gonzo, rios, kuerten et surtout nadal… ils sont tous ouvert leur palmarès sur d’autres surfaces.
    les français n’ont peut être pas su choisir entre le dur et la terre, ils ont opté pour la meilleur polyvalence possible mais sans des résultats au meilleur niveau, c’est d’ailleurs chez nos frenchies qu’on retrouve encore des spécialistes des 3 surfaces : llodra/mahut gazon, gasquet/monfils terre, tsonga dur, avec mention spéciale pour richard qui peut bien figurer sur n’importe quelle surface, avec des titres sur gazon, terre et indoor.

    je pense que la spécialité par rapport à une surface reste encore d’actualité mais cela ne concerne plus qu’un minorité de joueurs alors qu’auparavant c’étaient les 2/3.

    nadal reste un cas à part, d’un certain côté il est précurseur dans le fait d’imposer son jeu sur toutes les surfaces, au lieu de modifier substantiellement son jeu par rapport à une surface, même si son slice a été appris pour le jeu de gazon en particulier.

    fed reste lui aussi à part, car il possède la technique la plus complète qui lui permet tout sur gazon, sur dur ou sur terre.

    le fait que ces 2 là aient été les plus dominateurs depuis 2005, a sans doute faussé un peu la perspective sur la polyvalence et la spécialisation.

    aujourd’hui, djoko et delpo restent assez moyens à pas bons sur gazon, roddick est mauvais sur terre, cilic et murray pas très bons, verdasco ou berdych savent jouer partout quand ils branchent tous les neurones pour jouer. Nadal reste très moyen sur indoor, ou dur, malgré de très bon résultats ponctuels, il ne domine que par intermittence.

    bref, pour moi c’est difficile de trouver un spécialiste qui puisse rester au top sans devoir s’adapter ou évoluer pour gagner sur les autres surfaces. C’est aussi un choix de la part de certains joueurs, ce n’est pas la surface qui conditionne les aptitudes, mais plutôt la volonté du joueur de fixer son jeu pour jouer sur rapide ou moins rapide.

    • Guillaume 15 juin 2010 at 18:21

      Et depuis quand Kuerten est hispanique ?

      Nyark nyark.

  24. Djita 15 juin 2010 at 18:28

    Lopez qui abandonne à 6/3; 5/4 contre lui, c’est vraiment moche. Les espagnols ne sont pas vraiment fair-play. Nadal cache la forêt qu’il y a derrière décidément.
    Et Schiavone qui perd d’entrée.

    • Ulysse 15 juin 2010 at 18:37

      Et la présomption d’innocence Djita tu en fais quoi ? Pour Lopez c’est difficile de se prononcer sans savoir précisemment pourquoi il abandonne. Il risque peut-être de se faire mal et suit un conseil médical en réaction à des douleurs. La blessure est la hantise du joueur, surtout à une semaine d’un GC.

      Surtout que 5-4 contre lui c’est quand même pas écrasant.

    • Djita 15 juin 2010 at 18:48

      Sauf grosse frayeur, il aurait pu continuer jusque la fin du match Mais enfin bon, je ne peux pas trop juger si vraiment il était à l’agonie. Mis je peux dire tout de même que ce n’est pas jolie.

      • DIANA 15 juin 2010 at 20:56

        Na Li, elle, a abandonné, mais en ayant gagné le tie-break du 1er set :mrgreen:

      • Djita 15 juin 2010 at 21:50

        Je préfère ça. :D

      • Ulysse 16 juin 2010 at 09:29

        En plus Lopez a perdu contre James Ward, un ANGLAIS, après un parcours méritoire au Queen’s. Non, non : il n’était clairement pas dans son assiette.

    • Colin 15 juin 2010 at 19:49

      « Les espagnols »… Feliciano Lopez ne représente pas l’Espagne à lui tout seul.

    • Djita 15 juin 2010 at 20:12

      Verdasco n’est pas un super exemple et il me semble qu’il est espagnol.

    • Guillaume 15 juin 2010 at 20:21

      Moya, Corretja, les deux Costa, Ferrero, Robredo, Montanes, Alberto Martin aussi. Et Lopez n’a pas particulièrement mauvaise réputation.

      C’est surtout la Verdasque et David « Macho man » Ferrer qui peuvent laisser une mauvaise impression. Pas de quoi généraliser.

      • Djita 15 juin 2010 at 21:51

        Oula,je ne généralise pas, c’est juste que ces derniers temps ils se sont fait voir pour de mauvaises raisons. ;)

  25. Guillaume 15 juin 2010 at 18:53

    Ben moi je vais surtout saluer Quentin qui depuis quelques semaines signe une entrée fracassante dans le cercle des auteurs prolifique de ce site.

    Pas grand-chose à ajouter à tout ce qui a déjà été dit quant au contenu. Pas beaucoup de temps non plus, faut dire ! Epi, hein, tant qu’Almagro gagne des matchs, même sur herbe…

    • Quentin 16 juin 2010 at 10:12

      Merci Guillaume, mais tu devrais me voir moins souvent cet été ;)

  26. fieldog 15 juin 2010 at 19:23

    Bravo Quentin pour ce papier fort intéressant!

    Pas grand-chose à ajouter sur les commentaires précédents, si ce n’est que je suis d’accord avec toi et Jérôme quand vous parlez de Fed comme un joueur ultra-polyvalent dont le talent s’exprime pleinement sur gazon plutôt que comme un spécialiste de l’herbe.

    @ Karim : « A conjuguer à l’imparfait please!! » Arf, attaque gratuite et coup bas qui prouve que le chef de la guérilla n’a plus toute sa tête. En fait, je trouve que le ‘Yo devient petit à petit le prolo du site en attaquant de plus en plus le veau d’or. Ne reprocherais-tu pas implicitement à Federer d’avoir écarté ton chouchou Sampras du sommet des tablettes…??? :mrgreen:

    Comme je t’aime bien, je te propose un petit 5 à 7 demain à la bastille pour en débattre!!! Tu peux amener tes petites protégées, elles ne résisteront pas à mon « charisme », et se rendront enfin compte de la supercherie du ‘Yo « Karim-mastique » :mrgreen:

  27. Nath 15 juin 2010 at 19:30

    Et Mahut qui se retrouve embarqué dans un 3° set, 6 partout, aux qualifs de Wimby contre Bogdanovic, on risque de ne pas le voir cette année…

    • DIANA 15 juin 2010 at 20:44

      Et Mahut qui avait breaké et servait pour le match et l’emporter 16/14, histoire de nous faire un Fed bis :mrgreen: , il a mouillé sur son engagement alors qu’il servait bien jusque lors : 17/17 :oops:

      • Nath 15 juin 2010 at 20:52

        Je viens de re-regarder, j’ai commenté plus bas ;)

  28. DenDen 15 juin 2010 at 19:33

    Très bon papier !!
    Juste, quand tu parles de « la volée du Texan » en parlant de Roddick. Il me semble qu’il est natif d’Omaha, dans le Nebraska. C’est en tout cas ce que dit Wikipedia.
    Mais c’est un détail… =)

  29. Colin 15 juin 2010 at 19:44

    Article intéressant, tout comme la discussion qui s’ensuit.

    Si je peux me permettre, si l’US Open se déroulait fin juin et Wimbledon fin août, je pense que Nadal aurait à ce jour 1 ou 2 Flushing et… 0 finale à Wimb. Cela n’engage que moi oeuf corse.

    • Franck-V 15 juin 2010 at 19:55

      Et si RG se déroulait fin août, combien?

  30. Jean 15 juin 2010 at 20:08

    Des vrais spécialistes de l’herbe, cela fait longtemps qu’il n’y en a plus, depuis qu’il n’y a plus d’herbe et certains joueurs cités (par Jérôme) comme tels n’en sont pas : McEnroe (qui avait gagné deux USO avant de gagner W), Edberg ou Rafter, je serais bien étonné que l’un d’eux ait appris à jouer sur herbe, où ait eu beaucoup d’expérience là-dessus en arrivant à son premier tournoi pro. La culture des terrains en gazon a été marginale à partir du moment où, justement, le dur démocratise le tennis.

    Federer n’est pas plus un spécialiste de l’herbe que Sampras ou McEnroe, ce sont des attaquants talentueux qui ont des facilités à s’adapter aux conditions particulières du gazon. Avec de grosses différences de style dues aux époques, Fed sur herbe est moins offensif que Wilander sur dur.

    Disons qu’il est dans sa génération celui qui sait le mieux s’y adapter, étant donné qu’il y a longtemps que personne n’apprend plus à jouer dessus.

    • Guillaume 15 juin 2010 at 20:38

      M’étonnerait pas que les Australiens soient l’exception à la règle. Le poids de l’histoire est tellement fort chez eux que je suis convaincu que le gazon fait encore partie de leur formation. En tout cas Rafter avait dit une fois que l’herbe était sa surface naturelle car il avait commencé là-dessus. Cela l’étonnait même (l’itw date de 98 ou 99) d’avoir plus de réussite à Flushing qu’à Wimb.

      Ce qui explique aussi, outre un jeu de contre finalement efficace sur la surface, l’extrême réussite de Hewitt sur herbe : simplement parce qu’il « sent » la surface. Il sait comment y bouger, comment s’y déplacer, comment anticiper (l’absence de) rebond…

      D’ailleurs on remarque aussi (enfin, on remarquait, à l’époque où ils fréquentaient le groupe mondial) que l’Australie choisit quasi-systématiquement le gazon quand elle reçoit en Coupe Davis.

      Faudra voir quand de nouvelles têtes des antipodes apparaîtront, voir si cette culture du gazon a changé. Mais je pense que c’est ancré en eux. Et d’avoir des tenants comme Rafter et Woodforde (ou Woodbridge, je ne sais jamais) à la formation des jeunes me paraît une garantie assez solide.

    • Jean 15 juin 2010 at 20:52

      Je ne savais pas pour Rafter, j’avais failli citer Cash, il est effectivement probable qu’il reste plus de terrains en Australie. Mais à mon avis, Mac et Sampras étaient déjà des produits du dur, avec le mythe de Wimbledon et des anciennes gloires australiennes dans leurs consciences tennistiques.

      • fieldog 15 juin 2010 at 20:59

        Ça parait logique dans le sens où ils sont tous deux américains. Et Borg alors? Et Edberg? Spécialistes du gazon ou doués touchent à tout? Parce qu’il doit pas y avoir beaucoup de courts en herbe au pays des grands blonds…

    • Nath 15 juin 2010 at 21:24

      J’ai jeté un coup d’oeil à ce dont disposent 3 académies en Australie. Voilà ce qu’elles proposent :
      - 6 courts gazon synthétique, 5 en dur et 1 rebound ace
      - la 2° est moins précise, mais comporte des courts de dur, TB synthétique, et gazon synthétique : http://pro-onetennis.com.au/facilities/courts.html
      - celle de Pat Cash a complètement zappé le gazon (!) : 8 en dur, 5 rebound ace, 3 red clay.

      • Ulysse 16 juin 2010 at 09:37

        Un court en herbe ne se prête pas à un usage intensif. Impossible pour une académie. L’herbe c’est beau et historique mais pas pratique du tout.

    • Marque 15 juin 2010 at 21:31

      Edgerg et Rafter pas spécialistes de l’herbe? Et Becker?

      Faut il , pour être un spécialiste , apprendre sur la surface dans la quelle on se spécialisera?
      Ou bien une fois pris conscience de ses capacités, quelques soient les bases, choisir une tactique et un jeu les plus adaptés à ses points forts afin de les optimiser, et voir ensuite dans quelles circonstances et quels lieux ils apporteront le plus de résultats

  31. May 15 juin 2010 at 20:15

    nadal

    • May 15 juin 2010 at 20:37

      Mon fils m’a « joké » et en + il est fier :cool:

    • Guillaume 15 juin 2010 at 20:39

      Mort de rire. Faut qu’on lui crée un compte pour qu’il puisse chambrer sa maman ? :)

    • Nath 15 juin 2010 at 20:49

      Au moins il est resté dans le sujet :lol:

      A quel âge on fait ce genre de « jokes » ?

    • fieldog 15 juin 2010 at 20:52

      mdr. Un futur fan de tennis assurément ;)

      • May 15 juin 2010 at 21:08

        Pour l’instant il est fan du jeu, les tennimen il s’en fout et en plus sa mère qui n’est pas une fanatique, n’est-ce-pas, ne donne pas le mauvais exemple ;)

        • fieldog 15 juin 2010 at 21:10

          « Pour l’instant il est fan du jeu » : je l’entendais dans ce sens ;)

        • May 15 juin 2010 at 21:13

          Ah ok!

    • May 15 juin 2010 at 21:05

      Il a dix ans, pour aujourd’hui je ne dis rien, il vient de perdre en 1/4 de final du tournois de Vauréal (95) sous le vent (snif)!

  32. Nath 15 juin 2010 at 20:51

    Mahut et Bogdanovic en sont à 18-17 au 3° set 8O (c’est Bogda qui sert le premier).

  33. DIANA 15 juin 2010 at 21:02

    6/3 3/6 19/19, a fait combien de sets au juste ? :mrgreen:

    • fieldog 15 juin 2010 at 21:05

      Si tu considères 10 jeux par set (6/4), pas loin de 4 sets!!!!!!!! :shock:

    • DIANA 15 juin 2010 at 21:09

      ben oui, mais là, tu en as 38, donc près de 5 sets (40 à l’instant dans le 3ème): celui va gagner ne craindra pas Nadal ou Fed au meilleur des 3 sets :mrgreen:

      • DIANA 15 juin 2010 at 21:10

        même pas,4 sets en 1 seul set, ils sont donc à 7 sets :)

        • DIANA 15 juin 2010 at 21:11

          punaise, je fatigue : ils en sont à 6 sets

        • fieldog 15 juin 2010 at 21:11

          Oui je parlais de 4 sets pour le dernier « set »… :)

          • DIANA 15 juin 2010 at 21:17

            Merci, ah la la , l’incompréhension entre les êtres :evil: :mrgreen: merci à toi.

      • Jeanne 16 juin 2010 at 07:47

        Marsel Ilhan c’est le nouveau Alexei Filenkov en mieux, Colin ?

    • DIANA 15 juin 2010 at 21:32

      Vive Mahut :) 24/22, ça sent le record :)

    • Nath 15 juin 2010 at 21:33

      2 balles de match Mahut ! Et match ! Score final : 3-6 6-3 24-22 8O Contente d’avoir suivi ce 6 sets (64 jeux) avec vous :)

    • Colin 15 juin 2010 at 22:49

      Bravo Mahut. Plus qu’un tour pour intégrer le tableau principal.

      Et pendant ce temps, Marsel Ilhan s’est retroussé les manches et a lui aussi passé ce 2ème tour de qualifs.

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