Sol de mayo : le beau et le tragique

By  | 2 janvier 2011 | Filed under: Insolite

On apprend la belle défaite, celle qui sublime le joueur. Dans certains cas, l’impression de talent pur qu’ils dégagent est proportionnelle à la vacuité de leur armoire à trophée : on assiste, impuissant, à de véritables gâchis de talent. Subjugués, yeux ébahis et cœurs crevés, on en finit par ne plus espérer qu’une miette de tournoi, un ersatz de palmarès. Un palmarès qui promettait pourtant au tennis des lendemains ensoleillés.

Dans différents compartiments, pour différentes raisons, nous portons tous dans notre cœur un tennisman Argentin. On parle bien ici d’un continent du Sud, anciennement presque Tiers-Monde. Et justement, peut-être un tiers moins de licenciés qu’un pays du Vieux Monde – la France (1 094 593 en 2007, deuxième sport par licenciés derrière le football), par exemple et tout à fait par hasard – et pourtant des joueurs d’un éclat sans pareil. Que se passe-t-il alors en República Argentina ? Pourquoi y voit-on germer de tels talents ?

Tout commence par un joueur qu’on apprécie. Oui, il a une frappe sèche celui-là. Et il se déplace bien, tu as vu ? Décidément je l’aime bien, ce petit ! On le suit, on l’aime. Et puis on reproduit ce que lui n’a qu’à produire. Enfin on essaie. Ce petit rien qui nous rendait ce joueur irrésistible, si différent et proche à la fois, ce petit rien l’élève alors au rang d’inaccessible. Car ce joueur est unique et, à notre grand dam, il nous sera impossible d’imiter son jeu. Enfin, un détail interpelle : ah ? Ce joueur est Argentin ? Ce n’est pas la première fois, décidément… On ne m’y reprendra plus ! Finis, crocodiles SudAm’ ! Et même ainsi, on reste envoûté. En effet, le temps de Guillermo Vilas et des lifts de coup droit sur terre battue est révolu. Les Argentins brouillent les cartes et étendent leurs aptitudes à des lieux encore étrangers. Aux joueurs d’argent les surfaces dures ! La nouvelle génération ne rêve désormais plus que de ça, comme le révèlera le jeune Juan Martin del Potro après avoir remporté l’US Open 2009, le tournoi « dont il rêve depuis qu’il est gosse ». En témoignent également le souhait de certaines figures, comme le Poulain dernièrement évoqué, de préférer les tournois sur dur pendant la tournée sud-américaine.

Mais sous le Decoturf, la brique pilée. Car l’ « Argentin » n’a pas oublié d’où il vient, et sait que son salut premier, sa surface originelle, c’est bien la terre battue. Schématiquement, c’est en quelque sorte la façon de repérer le joueur qui sort du lot. Tous ont gagné des tournois disputés sur terre battue, ceux sur dur représentant souvent le plafond de verre finalement si épais pour ces Argentins lambda.

Par le prisme de trois joueurs choisis par l’auteur – de façon moins arbitraire qu’il n’y paraît au regard du ratio talent/résultats – dressons les caractéristiques communes de l’ « Argentin ».

Ainsi, Guillermo Coria, David Nalbandian et Juan Martin del Potro sont appelés sur la table d’opération, et une grande s’il vous plait, le dernier nommé est un beau bébé.

Honneur à celui qui a le moins prestigieux palmarès des trois, et surtout à celui qui a déjà remballé les raquettes. Le spécialiste pré-Nadal de la terre battue, il a remporté tous ses titres sur cette surface, dont deux Masters Series : Hambourg en 2003 et Monte-Carlo en 2004. Petit gabarit, un jeu de jambes nerveux, frénétique. Un joueur aux muscles secs qui vous saoule de revers gagnants longs de ligne et d’amorties bien senties, un coup maître sur terre battue aujourd’hui pourtant peu employé. Échanges façon tennis de table et rythme d’enfer sont au rendez-vous. En 2004, il est le numero uno sur terre battue et tous attendent la confirmation à Roland-Garros. Il échouera en finale après avoir remporté les deux premières manches et ce, face à un compatriote : Gaston Gaudio. Coria ne se remettra jamais de cette défaite et malgré quelques merveilles (Masters Cup 2005 et Open d’Australie 2005 contre Nalbandian, Rome 2005 contre Nadal) il ne répondra plus aux attentes et après une longue traversée du désert, il annonce sa retraite en avril 2009.

Au tour de Nalbandian. Tout a été dit sur le Bibendum de Cordoba, de la douceur de ses revers à son goût pour le karting et à son obsession de Coupe Davis. Il n’empêche que l’on ne peut qu’être désolé quand on voit évoluer le bonhomme. Une boule de facilité, l’ancienne bête noire du sieur Roger, des trajectoires jamais vues. Le regard bleu glacé d’officier Allemand, un patronyme Arménien et un torse-tonneau : une Chimère ! L’homme livre ses meilleurs duels sur dur, imprimant aux échanges une cadence folle, un Davydenko charismatique en somme. Une finale de Grand chelem à Wimbledon, des demies dans chacune des autres levées et… une Masters Cup. 11 petits titres, un beau doublé Madrid-Paris en 2007 avec en prime des victoires sur Federer et Nadal. Un minimum pour celui qu’on annonçait comme un moissonneur de titres. Au final c’est bien trop peu. Une préparation physique certainement insuffisante, des centres d’intérêt sans rapport aucun avec le tennis et un mental friable lui ont plombé un avenir pavé d’or.

Del Potro enfin, le géant de Tandil. Imaginez un golem à la Frankenstein avec un visage à la Snoopy. Vous y êtes ? Ajoutez-y maintenant la puissance – constante – d’un Gonzalez en feu et vous aurez une idée de la bête. Si la facilité se lit de manière moins nette que chez les deux précédents exemples, ce joueur n’en est pas moins unique. Hallucinant de puissance, il maîtrise un coup droit hors-normes. Frappé à plat, moins explosif que chez Tsonga mais plus sûr aussi, plus souple que chez Gonzalez. C’est simple, au cinquième set de la finale de l’US Open c’était coup gagnant dès que Federer ouvrait les angles. Un parcours par échelons qui dénote un certaine rigueur d’esprit et un tempérament posé. Il explose durant la tournée d’été Américaine, raflant 4 titres à la suite et à la symétrie étonnante : 2 sur terre battue, 2 sur dur. Le glissement précédemment évoqué prend ici tout son sens. Un an plus tard il dispute sa première finale de Masters 1000, qu’il perd, puis enchaîne avec sa première victoire en Grand chelem, réussissant là où les deux exemples précédents ont échoué. Une blessure au poignet réduira au néant sa saison 2010.

Des joueurs frustrants donc. On veut plus, on les sait capables de plus. Pour les deux derniers rien n’est fini, mais on est en droit de n’espérer que pour del Potro, Nalbandian ne pourra certainement plus couper les têtes des plus grands.

Joueurs fantasques, aussi. Au lendemain de son premier titre du Grand chelem, del Potro émet le souhait de racheter la rue dans laquelle il a grandi et de la nommer d’après lui ! Nalbandian avoue un péché immodéré pour la pêche et les sports motorisés, Coria était loin d’être apprécié par les autres joueurs…

Quoiqu’il en soit le tennis argentin laisse un goût d’inachevé. Des promesses non tenues, un rendez-vous manqué. Seul le benjamin de nos exemples peut encore inverser la tendance.

Des joueurs résolument inspirés qui se heurtent à des difficultés primaires, humaines. Ils ont dépassé le tracas des problèmes purement tennistiques : pour ne rien vous cacher je pleure quand je regarde le face-à-face Nalbandian-Monfils.

Une inspiration, une expiration aussi. Expiration dont on ne sait si elle signifie ici le souffle divin ou la mort. Un peu des deux certainement. La tristesse de ces palmarès incomplets en renforce la beauté. Une beauté tragique, certes, mais une beauté qui leur est propre. Des joueurs-totems qui cristallisent à eux-seuls l’essence du génie sportif et de la défaite renversante. Car si la base de données d’un ordinateur ne se souviendra que de la quantité de titres gagnés, les fantômes de leurs potentiels hanteront l’homme pour toujours.

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A fait l'acquisition d'un revers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famille des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agassi, Safin, Kuerten, Federer...

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373 Responses to Sol de mayo : le beau et le tragique

  1. David 2 janvier 2011 at 09:57

    Article très agréable à lire (ton premier, qui puis est, non ?) et qui renvoie à des joueurs tout de même très attachants par leur caractère complexe. Coria a été le dernier pur terrien, voire le seul, que j’ai apprécié car il avait une main étonnante, malgré son caractère de cochon. On n’oubliera tout de même pas qu’il s’était fait attraper pour dopage… Nalabandian et Del Potro…Beaucoup a été dit sur eux, et je dois dire que si le second me laisse parfaitement indifférent, le premier ne peut laisser qu’un goût amer en bouche. Il avait, exception faite du service, tous les coups pour être numéro un : revers de feu, meilleur que celui de Murray ou Djokovic pour moi, coup droit lui aussi très bon, car capable de trouver toutes les zones (ah ces courts croisés!), très bonne volée, et surtout un retour supérieur à celui des meilleurs relanceurs car joué quasi systématiquement dans une volonté de aire le point en première intention.
    Là où je ne suis pas d’accord, c’est sur une frustration concernant Del Potro : à 22 ans, il a déjà un GC, en gagnera sans doute d’autres et sa blessure n’est que le fruit de son jeu traumatisant. Federer lui-même avait prédit qu’il aurait rapidement des problèmes au poignet à taper si fort. Contrairement à d’autres, je ne pense pas qu’il dominera le circuit, sinon de manière épisodique. La frustration, de mon point de vue, concerne essentiellement Coria et Nalbandian, qui sont intrinsèquement de meilleurs joueurs de tennis que Del Potro, et n’ont pourtant pas son palmarès, faute d’un mental, d’une motivation et d’un physique pour le second à la hauteur des ambitions qu’ils pouvaient légitimement posséder. Nalbandian nous fera peut-être mentir cette année mais j’y crois peu, sauf peut-être en Australie, où frais, il pourrait causer certaines surprises.

    • Coach Kevinovitch 2 janvier 2011 at 13:03

       » revers de feu, meilleur que celui de Murray ou Djokovic pour moi »

      Tu n’as même pas besoin de mettre « POUR MOI », je pense que tout le monde ici conviendra que Nalbandian a un revers bien meilleur que celui de Murray ou Djokovic.
      Avec son revers, Nalbandian peut trouver n’importe quelle zone avec une facilité déconcertante. Il peut vraiment balayer le court avec sans le moindre effort, son revers est tout simplement stupéfiant.

      Coria était le plus terrien mais il avait une précision redoutable, son revers et ses amorties étaient grandioses. C’est pour cela que je suis totalement d’accord avec ton avant-dernière phrase.

  2. Pierre 2 janvier 2011 at 10:08

    J’aime beaucoup ton style, William, il est fluide comme un revers de Nalbandian. Pour le fond de l’article, j’ai vraiment accroché : l’introduction est plus que réussie et la palette de joueurs présentés est cohérente. Bon, j’arrête de faire mon prof : je me suis éclaté à le lire, ton article !!!

  3. Jeanne 2 janvier 2011 at 10:13

    Superbe ! Douceur, lyrisme, tendresse, élégance et nostalgie… En plus Nalbo est d’une grande beauté sur cette photo. Bravo William !

  4. David 2 janvier 2011 at 10:18

    J’ajoute que Coria et Nalbandian sont dans une certaines mesure responsables du duopole qui s’est installé depuis un lustre : Coria, comme le montrent ses matches de 2005 face à Nadal, était le rival naturel de l’espagnol sur terre battue ; Nalbandian, plus professionnel, aurait pu contester l’hégémonie de Federer sur dur et être un redoutable poison pour Nadal, du fait de son jeu parfaitement adapté pour le contrer.

  5. Duong 2 janvier 2011 at 10:22

    Bon 3 beaux joueurs, Coria méritait vraiment qu’on parle de lui quand même c’était un beau joueur …
    Gaudio mériterait un article à part je ne sais pas si ça a été fait, mais on pourrait faire avec lui une sorte de patch-work de ses citations à la Patricia-Monfils tellement il a dit des choses incroyables notamment pendant ses matches du style de dire tout haut alors qu’il mène « celui-là je vais le perdre » …
    D’ailleurs ça pourrait être un point commun à Gaudio, Coria voire Nalbandian, qui a souvent du mal à finir ses matches quand il mène au score : l’auto-destruction. Je me rappelle Coria sur la fin au service et ses doubles-fautes, c’était très triste.
    Sinon sur l’ensemble du tennis argentin il faut dire par rapport aux autres grands pays du tennis que c’est un pays où les joueurs n’étaient traditionnellement pas du tout soutenus par leur fédération, ça s’améliore un totu petit peu récemment.
    C’est aussi un pays où il y a pas mal de gens plus pauvres donc plus volontaires (ça n’est pas le cas de Del Potro plutôt de famille aisée) avec tous les excès que ça peut impliquer style caractère de Coria voie dopage …
    En tout cas, dans les catégories jeunes, les Argentins ont à nouveau pas mal de bons petits joueurs, ils tiennent complètement la comparaison avec les Espagnols et même sont légèrement mieux.
    Plutôt des joueurs de terre mais plus portés sur le dur que les Espagnols.

    • Duong 2 janvier 2011 at 10:35

      Par exemple Gaudio a dit après que Massu avait gagné le point sur une balle touchant le filet et retombant derrière :

      - “No, it´s alright, don´t apologize. This happens to me all the time. It´s the story of my life…”

      Après ça, Massu était plié de rire et lui a demandé d’attendre avant de servir :lol:

      http://www.menstennisforums.com/showthread.php?p=9188882

      D’autres citations de Gaudio ici :

      http://www.menstennisforums.com/showthread.php?t=18732

      Ca va bien avec l’angle qu’a choisi William « le beau et le tragique », cette capacité à l’auto-destruction de types qui en plus avaient un grand talent (Gaudio avait un des plus beaux revers à une main de tous les temps)

    • Jeanne 2 janvier 2011 at 12:19

      Pas mal de perles hilarantes dans le lot. Il a un sens de l’autodérision assez irrésistible.

    • Duong 2 janvier 2011 at 12:39

      oui, Gaudio est très sincère, et aussi un peu fou, et sensible aussi.

      Une marrante aussi c’est qu’il avait justifié son retour à la compétition en disant que finalement il n’y avait rien de mieux pour avoir du succès pour le sexe :lol:

  6. Jeanne 2 janvier 2011 at 10:50

    Des trois c’est Coria qui me touche le plus. On peut parler de talent gâché pour Nalbandian, mais sa carrière n’a pas connu de tragédie comme celle de Coria, il n’a pas l’air de quelqu’un de malheureux non plus. Del Potro quoi qu’il en soit a remporté un Grand Chelem, ce que n’ont pas fait les deux autres.

    Coria semblait vraiment fragile, à fleur de peau, une sorte de cristal qui s’est fêlé.

    Cela dit, sans vouloir faire de tennis-fiction, je pense qu’il était un peu moins fort sur terre battue que Federer et a fortiori que Nadal, surtout pour des raisons de mental.

    Je retiens aussi son beau match contre Agassi (Roland 2003) et qu’on lui a refusé une wild card à Roland (j’ignore pourquoi)

  7. Sylvie 2 janvier 2011 at 11:30

    Très bel article, William, personnel et sensible. Bravo pour un coup d’essai c’est un coup de maître. J’aime beaucoup Nalbandian, un de mes joueurs préférés. Coria, j’ai moins suivi sa carrière mais j’ai revu la finale de RG contre Gaudio et ce côté tragédie m’a touchée même si j’apprécie Gaudio. Quant à Del Potro, il est moins fin, il a moins de touché que Nalby ou Coria mais je l’aime bien aussi dans un autre registre. En revanche, il est un peu tôt pour le mettre déjà dans la catégorie des talents gâchés. C’est la grosse déception de 2010 mais il est très jeune.

  8. Djita 2 janvier 2011 at 11:50

    Hey bonne année à tous! Que cette année vous fasse vivre encore de très belles émotions dans la vie privée ou professionnelle. Et surtout qu’elle soit riche pour FEDERER. ;)

    William quel article! Pour un début tu commences très fort.
    C’est vrai que ton article est assez sensible et touchant.
    J’avoue aussi que Nalby me fait mal dans la mesure où il n’a pas atteint la moitié de la moitié de ce qu’il aurait pu atteindre.

    • Jeanne 2 janvier 2011 at 11:52

      Non Djita, le tiers du tiers du tiers.

    • Djita 2 janvier 2011 at 12:01

      Non Jeanne, même pas le quadruple du quadruple.
      Bon, tu arrêtes de me chercher de bon matin. :D

    • Jeanne 2 janvier 2011 at 12:09

      OK, Peace, ma soeur :wink:

      • Djita 2 janvier 2011 at 12:16

        Peace and love. Love: toujours Jeanne, toujours…

  9. Nath 2 janvier 2011 at 11:58

    Oui, il semblerait que les Argentins représentent une espèce tennistique à part. Mais j’ai du mal à associer JMDP à Coria ou Nalby, en tout cas pour l’instant. D’abord ce n’est pas la même génération, ensuite comme déjà relevé, il a déjà remporté un GC, et jeune en plus. Le fait qu’il m’ait traumatisée lors de son parcours américain a peut-être aussi à voir là-dedans (j’avais pas eu le temps de me préparer, ayant loupé sa demie de RG ; le seul match que j’ai vu entre l’AO et l’USO 09 devait être sa finale au Canada). Coria et Nalby ne m’ont jamais fait peur, eux.
    Jolie écriture, William, dans un article assez personnel, belles intro et dernière phrase. C’est toi qui as choisi la photo ?

    • Jeanne 2 janvier 2011 at 12:07

      Pour parler de traumatisme (petite séance de traumatisées anonymes), moi c’est Puerta sur Roland 2005. Je n’avais jamais vu une telle furie, ça m’a carrément fait penser à Mr Hyde croisé avec Red Hulk et Nadal en exorciste lifteur. Bref, surréaliste.

      • Nath 2 janvier 2011 at 12:28

        Ah, je l’ai loupé le Puerta… Mais il a perdu en finale, lui. Je parie que c’est la seule fois que tu as vu Nadal en sauveur (exorciste lifteur :lol: ). Marrant que ton pire traumatisme soit également argentin :)

      • Jeanne 2 janvier 2011 at 12:34

        Oui, la seule fois…

    • William 2 janvier 2011 at 12:16

      La photo est à mettre au crédit de Guillaume, celle qui j’avais choisi ne rendait pas en grand format… Bravo à lui, donc.

  10. inès 2 janvier 2011 at 12:04

    Je rejoins les avis de David et de Jeanne en ce qui concerne la situation de Del Potro ! Un joueur de 22 ans qui a déjà gagné un grand chelem ne peut être comparé aux deux autres ! Sa carrière est à son début et même s’il a de gros problèmes au poignet, il peut revenir et être, dans l’avenir, un futur numéro un mondial, qui sait !

    Le problème du tennis argentin est aussi celui du dopage que pudiquement, William n’aborde pas…

  11. William 2 janvier 2011 at 12:17

    Merci à tous, c’est effectivement mon premier article. Vos commentaires motivent !

  12. Lionel 2 janvier 2011 at 12:43

    Bel article, effort. Dépucelage William.

    Un peu hermétique peut-être. Le beau, bon, le bien ou le pas bien, cela est discutable, le tragique également. Je ne souscris pas à la thèse du faible palmarès, un pays de 40 millions d’habitants avec un palmarès pareil, ce n’est point banal. Ensuite attention aux notions «  anciennement presque Tiers-Monde ». L’Argentine du jeune Che des années 1950 était la 12ème puissance mondiale. Loin devant la France d’alors post Pétain… Il y a eu la crise de 2001 certes, mais il s’agit du seul pays d’ amérique latine sans favelas. Les argentins qui plus est, se considèrent supérieurs au reste du continent -une espèce de race aryenne de là-bas – d’origine italienne pour 60 %. La connerie ne s’arrête pas à l’Atlantique. Attention aux notions de tiers-monde. En Côte d’Ivoire, là c’est du vrai Tiers-monde.

    Ensuite pour parler du tennis argentin, il faut évoquer le dopage. Non pas qu’il soit supérieur au cocaïnomane français ou aux stéorides de Serena, mais c’est l’actualité. En ce sens je te rejoins, c’est bien un pays du tiers-monde. Condamner des argentins est plus facile que des français.

    La frustration. Pour moi non, ils ont un palmarès 10 fois supérieur aux français depuis 1968 avec 10 fois moins de pognons, 10 fois moins de joueurs dans le Top 100. Même un Nalbandian en regard d’un Gasquet à un palmarès monstrueux.

    Difficile de généraliser « les joueurs argentins ». De celui qui vient de la classe dirigeante protégée à celui qui se dope pour échapper à la pauvreté et assurer la tranquilité à sa famille – il n’y a pas de RSA la-bas -, et le SMIC n’est pas à 1073 euros. Pour Coria c’est un business le tennis, comme une russe sur lawita. Pour les autres c’est aussi un jeu.

    Bref, c’est plutôt une réussite incroyable à mon sens. L’école argentine est très bien organisée. Les jeunes sillonnent le continent en jouant tous les tournois. De là émergent quelques joueurs. Donc l’argentine à un aspect exotique car personne ne connaît – ou presque – . A part ça, ce n’est pas plus excitant que le tennis espagnol. Enfin, si Almagro ou Lopez prenaient la place de Nadal – Ferrer. Evidemment.

    Je ne vous souhaite pas la bonne année, qui sera comme les autres une année pourrie, où on va vieillir et être encore plus con. Enfin l’avion présidentiel peut toujours s’écraser sur un Ferrer-Nadal qui sait?

    Bref l’année 15Lt commence bien.

    • Duong 2 janvier 2011 at 13:43

      [L’école argentine est très bien organisée.]

      moi j’ai plutôt lu que les joueurs se plaignaient énormément du manque de soutien de leur fédé, et des types genre Chela disaient qu’ils admiraient certains jeunes d’émerger malgré ça.

      Mais à part ça, j’ai lu qu’ils avaient énormément de courts de tennis.

      Dans les tournois futures en Argentine, il y a plus de tournois en dur qu’en Espagne, et j’ai quand même lu plusieurs jeunes Argentins qui se débrouillent plutôt mieux sur dur que sur terre, c’est plus rare en Espagne.

      Sinon tu as raison de dire qu’en 50 l’Argentine se portait bien et pas la France, mais tu as vraiment des infos qui te disent que la France n’était même pas 12e au plan mondial en 50 ?

      Enfin, j’ai encore une preuve qu’on n’empêchera jamais les gens de penser des conneries sur Gasquet : moi j’ai assez regardé le dossier pour savoir que son cas n’a strictement RIEN à voir avec les Argentins, mais on n’empêchera jamais les gens de penser des conneries, dans un monde où la théorie du complot est la façon de penser la plus répandue.

  13. Sylvie 2 janvier 2011 at 12:49

    « Je ne vous souhaite pas la bonne année, qui sera comme les autres une année pourrie, où on va vieillir et être encore plus con. Enfin l’avion présidentiel peut toujours s’écraser sur un Ferrer-Nadal qui sait? »

    La vache ! Tu commences 2011 en fanfare ;)

  14. Djita 2 janvier 2011 at 13:32

    Et si leurs rôles étaient inversés? Bien marrant.
    http://www.youtube.com/watch?v=ozyFoxFdhEE

    • Duong 2 janvier 2011 at 13:45

      c’est assez marrant :

      dans le même genre je sais pas si vous avez remarqué, mais dans toutes les exhibs entre les deux, pour taper dans une balle déjà sortie, Fed a pas mal de fois joué un revers à 2 mains, à mon avis il doit pas mal s’amuser à ça à l’entraînement :lol:

    • Robin 2 janvier 2011 at 14:07

      J’avais remarqué aussi ! À Bâle il en avait fait un « à blanc », je l’avais vu en gros plan et le moins qu’on puisse dire c’est que c’était bizarre :). C’est sans doute un effet d’habitude, à force de le voir jouer, mais je pense que Federer n’a clairement pas le « style » pour jouer son revers à deux mains.

    • Jeanne 2 janvier 2011 at 14:47

      Les monstres, au-delà du miroir, Federer garde l’élégance sénestre et Nadal rejoint sa vraie nature. Marrant.

  15. inès 2 janvier 2011 at 13:40

    Oh ! Que je n’aime pas cette phrase, Lionel : « même un Nalbandian en regard d’un Gasquet à un palmarès monstrueux » . Ne comparons pas des joueurs qui n’ont pas le même âge !
    Que ce soit pour Nadal comparé à Federer ou Del Potro comparé à Coria, c’est la même chose !
    Nous ne savons pas ce que les joueurs les plus jeunes vont devenir. Ils peuvent avoir leur carrière stoppée par un blessure grave, comme ils peuvent avoir un palmarès après leur 25 ans comme Soderling.

    Alors prudence dans les déclarations et les comparaisons…

    • Duong 2 janvier 2011 at 13:44

      ça c’est rien à côté de ce qu’il a suggéré d’autre sur Gasquet, mais bon mieux vaut ne pas partir dans la provocation …

      • inès 2 janvier 2011 at 14:08

        :D Oui, je n’ai pas tout lu, mais dorénavant, il y aura Inès (+ marina et Patricia, peut-être), qui relèvera ce type de propos !

      • Marina 2 janvier 2011 at 15:56

        Non, moi ce genre de propos, je ne le relève même plus! Ca me passe au-dessus…

    • Lionel 2 janvier 2011 at 14:22

      Ah oui tiens j’ai écrit ça tiens. J’espère me tromper alors. Duong, la cocaine est une drogue récréative que Gasquet comme des millions de gens a pris occasionnellement. Il se prend quelques rails comme les autres pour passer le temps comme nous on prend du rouge ou un joint. C’est pas pire qu’un paquet de clope quotidien, c’est même mieux en fait. Enfin, je dis ça, je pense.

      Je pense qu’on devrait libéraliser le dopage d’ailleurs. Afin de tuer le sport pour peut-être le faire renaître. On oublie de dire que tout ça est une vague fumisterie en fait. Tiens pas plus tard que hier, un proche me racontait que son père a commencé à bosser à 9 ans. Je sais ça n’a rien à voir, mais bon le tennis, Gasquet, Forget… C’est pas secondaire non, ça n’a aucune espèce d’importance. Gagner des millions pour taper dans une balle alors que le moitié de la terre crève de faim. Voyons.

      T’en penses quoi Franck le revenant?

      • inès 2 janvier 2011 at 14:43

        Bon alors puisque tu insistes, Lionel ! :D
        Tout d’abord, Gasquet n’est pas quelqu’un qui « se prend quelques rails comme les autres pour passer le temps », sinon le test capulaire qu’il a subi l’aurait montré !
        Ensuite, Gasquet est comme les autres joueurs, il ne vole pas ses gains, donc je ne vois pas pourquoi tu te focalises sur ce qu’il gagne dans les tournois, si ce n’est que tu en fais une petite fixette, non !

      • Jeanne 2 janvier 2011 at 14:53

        Lionel le cruel, tu fais payer à Gasquet un prix trop lourd pour son inaccomplissement (provisoire ? Qui sait s’il ne va pas déployer ses ailes de géant ?). Tu trouveras ici des chiennes de garde (dont je) pour te contrer :wink:

      • Lionel 2 janvier 2011 at 15:18

        Comme quoi on en revient toujours à nos préoccupations françaises, dans mon -long- post 1, j’avais même pas fais gaffe que j’avais noté R.

        Drôle d’ailleurs que ce site – de (S)porc – devienne majoritairement féminin. Ca doit être le (bon?) signe de quelque-chose, mais de quoi?

      • Ulysse 2 janvier 2011 at 15:19

        Le circuit ATP comme les autres sports pro n’est qu’un gigantesque et sophistiqué programme de télé-réalité, pourvoyeur de temps de cerveau disponible. Il ne faut pas y voir autre chose. Je ne crache pas pour autant dans la soupe : c’est quand même sophistiqué.

        Que Gasquet aie pris de la cocaïne ou non m’intéresse autant que de savoir si c’est Loana ou Steevy qui a pété. Richie faisait partie du show-bizz à coté de ces gens-là avant même d’être un champion, c’est surement d’ailleurs pour ça qu’il n’a jamais pu le devenir, laissons-le vivre sans l’accabler ni le louer.

        Je recherche dans le sport un spectacle esthétique, un phénomène social humain à observer et dicuter et 15-Love remplit bien ce dernier rôle. Mais on a le droit – et même le devoir pour ceux qui le peuvent – de se poser des questions sur les flux d’argent disproportionnés (plus de 15% par an de croissance) qui circulent autour de la petite balle jaune.

        • Lionel 2 janvier 2011 at 15:25

          YES. Là comme ailleurs, faudrait « moraliser » la chose. Et vive Léon Blum, très bonne émission en ce moment sur France Inter! La Commune vaincra Ulysse! Vive Jaurès!

          • Pierre 2 janvier 2011 at 15:48

            Ouais, « moraliser le capitalisme », c’est comme « un taliban modéré »… le genre d’expressions qui donnent l’illusion que la soupe a plus de goût mais, au final, ce n’est pas très sérieux.

          • Lionel 2 janvier 2011 at 16:06

            Un peu d’acc un peu pas d’acc Pierre. C’est d’ailleurs pour ça que la loi s’adapte à l’époque. Bonne année à Pierre Joly.

          • Ulysse 2 janvier 2011 at 17:34

            Vous savez pas vous tenir c’est dingue ! Je mettrais bien un smiley mais ma religion me l’interdit.

      • Duong 2 janvier 2011 at 15:27

        Je précise que quand je disais que le cas Gasquet n’avait rien à voir avec les Argentins, ça n’était pas sur le mode « c’est une drogue récréative » : pour moi, il n’a rien pris, point, et j’arrête là-dessus car c’est le sujet type où je m’énerve (y compris contre les fans de Gasquet d’ailleurs avec lesquels je me suis chicoré parce qu’eux étaient sur le même mode … et alors que moi, je n’aime guère Gasquet ! :eek: )

  16. Pat 2 janvier 2011 at 14:14

    A propos de Puerta, c’es celui qui a le plus gêné Nadal à Roland Garros mais c’est lors de ce match qu’il a été pris pour dopage !

    • Pat 2 janvier 2011 at 14:15

      Je veux dire en finale de RG car le n’oublie pas Soderling.

    • Jeanne 2 janvier 2011 at 14:58

      Je me souviens clairement d’avoir pensé « ce type est complètement cinglé, faut le stopper sinon il va casser le court central » pendant la finale. Le produit qu’il avait pris était facile à détecter, j’imagine que c’est une sorte de pile ou face.

      • Ulysse 2 janvier 2011 at 15:32

        Je ne vois pas comment ça peut être du pile ou face. Le contrôle est une certitude pour un finaliste en GC. Il a dû se gourrer dans le protocole, être mal conseillé ou mal comprendre un truc. C’est une erreur grossière.

        La cocaïne c’est du fait divers mais le dopage c’est autre chose. En 2008 un contrôle capillaire non nominatif a montré que 22% des footballeurs de ligue 1 avaient pris récemment de la DHEA, un anabolisant de dernière génération peu détectable dans l’urine. On ne parle que de ligue 1, la division 2 du foot européen. Il faut être sacrément naïf pour penser que la majorité des sportifs pro actuels ne carburent qu’à l’eau claire.

        • Marina 2 janvier 2011 at 16:00

          Je suis malheureusement d’accord avec ta dernière phrase (enfin parler d’une majorité j’en sais rien..). Certains sports s’y prêtent mieux que d’autres mais on ne peut pas me faire avaler que le dopage ne sert à rien dans le foot… Excuse bidon.

          Après je suis persuadée aussi que beaucoup de sportifs sont cleans.

      • Jeanne 2 janvier 2011 at 15:35

        La DHEA n’est pas un anabolisant de dernière génération mais une molécule très banale que nous produisons tous (son taux baisse avec l’âge d’où l’idée de pratiquer une hormonothérapie de susbtitution chez le sujet âgé).

        Elle a joui outre-Atlantique d’une renommée « anti-âge » que très peu d’études cliniques étayent. Ses effets anaboliques sont relativement bas.

        • Ulysse 2 janvier 2011 at 17:40

          J’ai cité la DHEA de mémoire sans faire un tour sur wikipedia. Ça doit être la DHT alors ou autre chose. A toi de dire. En tout cas dans le principe c’est vrai : j’avais publié ici même le lien il y a quelques mois d’un papier scientifique qui parlait de cette campagne.

        • Jeanne 2 janvier 2011 at 21:43

          Tu as raison, d’après ceci : http://bit.ly/f6ieIl
          Mais franchement la DHEA est à peine supérieure à un placebo pour ce genre de chose, ils ont été mal conseillés.

      • Lionel 2 janvier 2011 at 15:55

        Moi j’aime bien quand on mélange les mots Outre-Atlantique – joui – anti-âge – Jeanne. C’est très jolis tous ces mots ensemble, comme de toutes façons à part Jeanne qu’à l’air d’être une peu médecin et de connaître la chose, nous autre on y connait rien, faut bien s’en tenir à ça.

        Impossible de retrouver un highlight du Mariano Rafa sur utube.

        • Jeanne 2 janvier 2011 at 16:02

          mdr tu es très sélectif Lionel dans tes choix de termes

    • Duong 2 janvier 2011 at 15:29

      il parait que Fed avait dit en regardant le match sur un écran que « ça puait le cheval », comme quoi il savait car Puerta a été contrôlé positif pour des stéroïdes données aux chevaux … et repris plus tard.

      • Jeanne 2 janvier 2011 at 15:56

        intéressant, j’aimerais bien être une petite souris et entendre ce que les joueurs disent en off… Pour précision le premier dopage de Puerta n’était pas des stéroïdes mais du clenbutérol (qui mime des effets stéroïdiens, le même truc qui a été trouvé chez Contador) à Roland c’était un stimulant cardiaque (étiléfrine)

      • Duong 2 janvier 2011 at 16:06

        j’avais lu ça sur menstennisforums, je crois : quelqu’un qui l’avait vu regarder le match sur écran et entendu dire ça.

  17. May 2 janvier 2011 at 17:00

    Le tennis a cela de complexe et en même temps de passionnant, tu as beau avoir le plus beau tennis au monde, ce n’est pas seulement cela qui t’apporteras les victoires et un palmarès à la hauteur des promesses attendues, (Nalby & Gasquet sont 2 noms parmi tant d’autres).
    Ce sport est plus complexe que ça. Il faut conjuguer beaucoup de paramètres indissociables – talent – technique – mental – travail – intelligence tactique – physique exetera exetera, il suffit d’un maillon manquant et/ou défaillant et tu fini avec une carrière à la Leconte. Concernant JMDP 2011 nous en apprendra plus sur lui que ces 2 dernières années … à suivre donc.

    William, tu fais une entrée remarquée parmi les auteurs de 15LT, bravo pour ce bel article.

    J’ai du mal a associer le tennis à une nation (hors Coupe Davis) car la majorité du top 100 est formé ailleurs que sur ses propres terres, même Safin & Murray ont été formés en Espagne.

  18. Ulysse 2 janvier 2011 at 17:48

    Bonne idée William de prendre cet angle des joueurs argentins. Bon article.

    Après lecture je me suis demandé quelle pouvait bien être la caractéristique commune entre les trois à part la nationalité. J’ai donc relu : celle que tu dégages c’est celle d’être frustrant. Ben oui, pas faux, pour le moment.

    • Duong 2 janvier 2011 at 17:54

      oui « frustrant, beau et tragique » : j’ai ajouté l’auto-destruction, qui allait assez bien avec et qui allait bien au moins à Gaudio (l’as des l’auto-dérision en plein match et des fautes de pied) et Coria (pitoyable apr ses doubles-fautes en fin de carrière), et même à Nalbandian, qui souvent ne sait pas finir ses matches et puis qui ne s’est pas pleinement consacré à son tennis.
      Voire à Puerta : auto-destruction par le dopage.
      Pour Del Po, c’est si on veut bien y mettre la déprime de l’an dernier …

  19. Sylvie 2 janvier 2011 at 17:49
    • May 2 janvier 2011 at 18:37

      Dans la série des duos de choc des pantins de la Word company.

      Barbie et Ken font du bateau, du vélo, du jet ski
      Barbie et Ken jouent au tennis dans l’eau, sur une passelle, en hélico, sur la lune sur un tapis volant.

      Le filon-bizness n’a pas l’air d’être user et risque de perdurer… encore.

      Ridiculous!

  20. Lionel 2 janvier 2011 at 19:07

    3 bonnes nouvelles en 2011, j’ai plus le blues du Dimanche aprèsm maintenant je m’en tape, la saison reprend demain, et le barca vient enfin d’ouvrir le score. Beau comme du Federer.
    http://www.atdhe.fm/index.php?option=com_lsh&view=lsh&event_id=34525&tid=132926&channel=0&tmpl=component&layout=popup&Itemid=207

  21. Guillaume 2 janvier 2011 at 19:55

    Et bien à mon tour de vous souhaiter la bonannée M’sieurs Dames. Un nouvel auteur pour lancer 2011, bons auspices non ? Y’a de très jolis passages dans ton texte, William.

    Dans le fond, j’ai un peu de mal à associer Juan Martin del Potro au « beau et au tragique » made in Argentina. D’abord parce que j’ai beau apprécier le voir jouer, c’est pas trop un poète notre ami de Tandil. Autant les deux autres oui, autant delPo… Les arabesques en revers, les amorties déposées, les déplacements de félin… Pas trop son truc. On est plus dans la maçonnerie que dans l’orfèvrerie.

    En plus, il me semble que pour bien appréhender les carrières de Nalbandian et Coria, il est nécessaire d’embrasser toute leur époque, les rivalités, antagonismes voire haines existant entre tous ces compatriotes ayant grandi ensemble, habitués à être rivaux depuis leur plus jeune âge. Un climat pas forcément gégène auquel delpo, plus jeune, a échappé. Mais la vague argentine qui déferle au début des années 2000 a bien deux caractéristiques : une richesse d’effectif incroyable, et des caractères aussi volcaniques les uns que les autres.

    Il faut se souvenir qu’en gros : Coria et Gaudio, les deux locomotives de l’époque, se détestent au point de manquer se frapper quand ils se croisent dans les vestiaires. Là où ils se retrouvent, c’est que l’un comme l’autre méprisent Canas, qui est à leur yeux le besogneux de la bande… mais aussi celui qui a eu le mauvais goût de leur griller la priorité en étant le premier d’entre eux à infiltrer le Top 10 et à gagner un gros titre (Montréal 2002). Il y a aussi Calleri, celui qui est tout le temps blessé mais dont tout le monde se méfie car, dans ses bons jours, il peut coller une danse à n’importe lequel d’entre eux. Et enfin il y a Nalbandian, l’OVNI de par ses origines, son physique, ses préférences de surfaces… Un joueur discret qui deviendra exécrable une fois que Coria et Gaudio auront disparu, lui laissant le champ libre pour s’affirmer tyran . Bref, une ambiance nationale catastrophique, qui leur coûtera plusieurs Coupes Davis toutes faites – parce que quand tu comptes autant de gros joueurs, + Chela, Zabaleta et quelques bons spécialistes de double comme Arnold, Rodriguez ou Hood, tu DOIS en ramener au moins une.

    Coria, c’est ça qui le démolit : tout autant que perdre une finale de Roland-Garros en gâchant deux balles de titre, c’est aussi l’identité de celui à qui il offre le trophée. Voir Gaudio soulever la Coupe des Mousquetaires à ses dépens, ça a dû l’achever.

    J’aimais beaucoup voir jouer Guillermo Coria, au passage; une tête de con mais un très beau joueur de terre battue, tout en finesse. D’ailleurs, j’ai bien profité des fêtes pour revoir plein de matchs de ces années-là, surtout beaucoup de matchs des grandes heures de Kuerten (vs Norman, Coria, Safin, le tout jeune Federer) et c’est quelque chose qui m’a frappé : je trouve que le jeu de terre battue s’est considérablement appauvri en dix ans. Beaucoup de coups très pratiqués à l’époque se font porter pâle aujourd’hui : l’amortie, le contrepied, les croisés courts… Plein de subtilités que la plupart des joueurs ne savent plus produire sur terre aujourd’hui.

    L’autre chose qui m’a sauté aux yeux, c’est la haute fréquence à l’époque des balles décentrées, des bois, des balles à effets bizarres non voulus… Choses qui se sont bien raréfiées de nos jours, où faut vraiment y mettre de la mauvaise volonté pour sortir une frappe du court. Deux hypothèses : les joueurs d’hier étaient des peintres et ceux d’aujourd’hui des dieux du toucher de balle. Ou alors il faut admettre que la révolution du matériel a été bien plus importante que ce qu’on pensait.

    Le beau et le tragique… Coria, Gaudio, la finale maudite de Roland-Garros. Celle qui a plombé la carrière de deux joueurs.

    • Pierre 2 janvier 2011 at 20:43

      « Ou alors il faut admettre que la révolution du matériel a été bien plus importante que ce qu’on pensait. » Oui Guillaume, en particulier les cordages et le fameux Luxilon qui assure une sécurité accrue et est en partie responsable de la mort des serveurs-volleyeurs, les retourneurs étant aujourd’hui bien plus à l’aise.

    • Nath 2 janvier 2011 at 21:21

      Quelle ambiance ;? Et pendant la période Nalbandian, Acasuso qui joue la CD entre 2006 et 2009, avec 2 défaites en finale qui donnent le point de la victoire à la Russie, puis à l’Espagne…
      En parlant de CD, je viens de m’apercevoir qu’ils ont refondu le site.

    • Elmar 2 janvier 2011 at 22:22

      Roddick était catégorique sur le Luxilon.

      Selon lui, il permet de jouer à pleine puissance une balle décentrée. Là où auparavant elle sortait, désormais elle rentre dans le court. Raison pour laquelle la relance est meilleure aujour’hui qu’il y a 10 ans. Et on ne parle même pas de la qualité moyenne du top-100 en passing.

    • Duong 2 janvier 2011 at 22:37

      ils sont allés en demie de la coupe Davis 2005 avec Nalbandian et Coria, mais Coria a perdu ses 2 matches en indoor et le double a perdu.
      Au-delà des antagonismes, c’était pas si évident en coupe Davis pour eux à l’époque car à part Nalbandian, c’était quand même des spécialistes de la terre donc à l’extérieur les adversaires leur opposaient une surface indoor rapide ou du gazon (Coria était bon sur un dur classique, mais quand c’était trop rapide c’était plus pareil)
      Et puis les joueurs de simple n’étaient pas bons en double, ce qui est un problème dans la coupe Davis moderne, car dans une équipe avec 2 joueurs de simple et 2 de double (comme les Américains avec les Bryans), tu n’as pas de remplaçant pour les simples.
      C’est d’ailleurs un peu le prob qui va se poser pour la France dans les années qui viennent avec Monfils et Simon totalement nuls en double.
      Enfin dernier prob les suspensions pour dopage évidemment, qui les ont touchés tous sauf Nalbandian et Gaudio, je crois.

    • Coach Kevinovitch 3 janvier 2011 at 00:20

       » Beaucoup de coups très pratiqués à l’époque se font porter pâle aujourd’hui : l’amortie, le contrepied, les croisés courts… Plein de subtilités que la plupart des joueurs ne savent plus produire sur terre aujourd’hui. »

      La raison de la disparition de toutes ses subtilités est-selon moi- le fait que comme les serveurs-volleyeurs, les véritables terriens « à l’ancienne » ont disparu.

      Cela a commencé avec l’apparition conjointe des nouveaux matériels et des « Bolletierri Boys » qui ont commencé à frapper fort des coups gagnants du fond du court et ont mangé le pré carré des terriens. C’est Arias qui gagne à Rome et fait finale à Monte-Carlo tout comme Krickstein, Agassi qui fait une demie à Roland-Garros jusqu’à Courier qui empoche deux fois la timbale à Roland-Garros.

      Du coup, les terriens sont obligés de jouer « en force » avec de la puissance pour gagner, c’est Bruguera, Berasategui ou même Muster, avec eux, il n’est plus question de moon balls mais bien d’attaque de fond de court.

      Des joueurs comme Moya, Ferrero, Kuerten et Norman suivent le mouvement, ce sont des joueurs de terre battue mais ce ne sont plus des défenseurs comme on avait coutume d’appeler un certain style de joueurs.

      Aujourd’hui par exemple, des joueurs considérés comme terriens (Ferrer, Verdasco, Almagro) sont selon moi des joueurs de dur qui ont été élevés sur terre contrairement aux autres joueurs de l’ATP. D’ailleurs, les meilleurs résultats de ces joueurs (sauf Almagro) ont eu lieu sur DUR!

  22. MarieJo 2 janvier 2011 at 20:28

    merci william pour le premier article de l’année ! j’espère que cela donnera envie à d’autres participants encore « vierges » d’articles de nous faire des propositions… :D j’attends plein de nouveaux ! @ mustapha si tu me lis ;)

    que chevere, los argentinos… dont l’accent chantant est reconnaissable entre tous les parler d’amérique latine, moi je kiffe ;) et puis une fois sur un cours, les gaillards sont assez bavards, voir même trop car souvent pris en flagrant délit de coaching… mais cela fait partie du charme de pouvoir capter tous les mots, souvent durs… et parfois drôles… et croyez moi les « P***M**** » de verdasco sont loin d’être une exception… la balle est une sacrée S**** de sortir aussi souvent du court ! enfin, c’est ce qu’ils disent ;)

    coria avait les jambes de davydenko, plus roublard tu meurs, un oeil et une anticipation incroyable, et souvent comme une majorité de terriens un service loin d’être à l hauteur du reste de son jeu… un peu comme si tout son jeu s’était construit parce que son service n’était pas à la hauteur et qu’il ne croyait pas pouvoir l’améliorer…
    nalbandian, reste une énigme pour moi, tellement doué peut être trop car souvent très insatisfait et frustré de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout de son talent… enfin trop rarement à notre goût…
    je me souvient de son match à RG contre davydenko en 2007, un des tous meilleurs de la saison, ou il se foire totalement en fin de match…

    • Coach Kevinovitch 2 janvier 2011 at 22:36

       » un peu comme si tout son jeu s’était construit parce que son service n’était pas à la hauteur et qu’il ne croyait pas pouvoir l’améliorer… »

      Je pense que ce n’est pas qu’un peu mais que tout son jeu s’est complètement construit parce qu’il n’avait pas un service « roddickien ».

      De plus, le jeu sur terre ne nécessite pas un très fort service, si tu sers à 185 km/h de moyenne en mettant du lift et/ou en visant les bonnes zones, c’est amplement suffisant. C’est donc tout logiquement que Coria , en bon terrien, n’a pas un service de feu.

      Il avait les jambes de Davydenko mais se déplaçait plus rapidement que lui, il avait un meilleur oeil et une meilleure main que le russe.

  23. Nath 2 janvier 2011 at 20:46

    Andrei Pavel devient coach, je vous laisse découvrir de qui : http://tiny.cc/e17qj

    • Djita 2 janvier 2011 at 21:45

      Je suis choquée. Elle est vraiment mais vraiment au fond du trou celle-ci. :D
      J’espère tout de même que ce sera bénéfique pour elle, mais je reste très surprise par son choix.

    • Jeanne 2 janvier 2011 at 21:50

      C’est peut-être la seule joueuse que je n’arrive pas à apprécier, elle est vraiment trop peste avec ses collègues. Quant au choix, bizarre en effet, volonté de se saborder ?

      • hamtaro 2 janvier 2011 at 22:23

        comme toi je ne l’aime pas, qu’elle se saborde!!!

      • Djita 2 janvier 2011 at 22:29

        On est vraiment méchantes quand même. ;)

  24. karim 2 janvier 2011 at 20:48

    Premier bel article de William. Je ne peux pas commenter dans l’immédiat, je me réserve pour plus tard. Je suis en train de faire un barbecue sur ma terrasse. La guerre? Quelle guerre? L’hiver chez vous? Sérieux?

    • MarieJo 2 janvier 2011 at 21:02

      faire de la provoc avec un barbeuk ??? je suis sûre que tes voisins font pareil…

  25. hamtaro 2 janvier 2011 at 22:22

    bel article des 3 c’est Coria qui m’a le plus touchée(je le sentais fragile?), en 2004 c’était la première fois que je pleurais pour un match de tennis , j’ai haï Gaudio… je me rappelle que Vilas avait que contrairement au public il espérait une victoire de Coria car ce dernier ne se remettrait pas d’une défaite, il a eu raison…
    Delpo a encore l’avenir devant lui mais clairement je ne le vois pas en maître du tennis
    Nalby c’est du grand gâchis et je ne pense pas que ça va changer maintenant

  26. Elmar 2 janvier 2011 at 22:23

    Bien joué, William!

    Très bon premier article, surtout sur un sujet qui nous sort un peu des mêmes sempiternels joueurs et débats.

  27. joseph 2 janvier 2011 at 22:37

    Bonne année à tous,

    Que le réveil est difficile… Bon, ben je souhaite pour cette année 2011, une qualité tennistique créative jamais vu depuis les temps anciens… C’est pas trop demandé de nos jours quand même?

  28. Jean 3 janvier 2011 at 00:38

    Coria/Gaudio… Ça c’était une finale de GC intéressante. Enfin, qui permet en tout cas de se rendre compte du rôle de Federer et de Nadal. Parce qu’avant, oui, on a eu ça, l’Ultimate Loser-Connard contre un one shot… disons pas malheureux sur le coup. D’immenses joueurs, assurément. Comme Verkerk, ou même Costa. Nan, vraiment, c’était bien. Gaston Gaudio vainqueur de RG, pété de rire.

    Evidemment, si ça avait continué comme ça, on ne serait pas là pour en parler. Bref, une telle lose et une finale si moche, ça relativise sérieusement l’opinion que l’on peut actuellement avoir du tennis féminin.

    Sinon, pas d’opinion particulière sur le tennis argentin, Nalbandian « abdos de mayo » ne m’a jamais intéressé, ah bah oui, il a aussi joué l’une des pires finales de l’open, à Wimbledon. Bravo David, pareil, c’était super. Je ne sais même pas si j’ai déjà vu un joueur aussi terrorisé, c’est déjà beau qu’on lui ait laissé sa licence.

    Leur finale de CD était bien aussi, mais là, un Français ne peut pas trop se foutre de leur gueule.

    Ceux-là n’ont vraiment rien à voir avec del Potro et du coup dans l’histoire, ça reste Vilas la star. Et Gaby.

    • Guillaume 3 janvier 2011 at 09:26

      Mais pourquoi est-il si méchant ?

      Paaaaaaaaaaaaarce queeeeeeeeee !!!!!!!!!!! :)

    • Jeanne 3 janvier 2011 at 11:11

      Probablement le commentaire le plus cruel de 2011

  29. Nath 3 janvier 2011 at 07:47

    Tiens, Florian Mayer a collé 2 et 2 à Tomic cette nuit à Brisbane. Berankis et Mannarino se sont qualifiés et Harrison essaie de les rejoindre : 3° set contre un certain Jurgen Zopp (vous connaissez, vous ?).

    • Duong 3 janvier 2011 at 07:52

      c’est serré contre Zopp, un 88 (22 ans) qui a émergé en fin d’année dernière, et qui a fait deux bons premiers tours

    • Nath 3 janvier 2011 at 08:02

      Ayé, Harrison s’est qualifié.

      • karim 3 janvier 2011 at 08:56

        Zopp? On a vraiment fait le tour de tous les sujets possibles sur le site.

      • Duong 3 janvier 2011 at 09:02

        il a un prénom qui devrait te plaire : « Jürgen »

        sinon, certains diront qu’ils connaissent la raison secrète de ton soutien indéfectible à Del Potro ;)

      • karim 3 janvier 2011 at 09:40

        JMDP reviendra, et il vous fera tous bouffer vos sarcasmes. On lui a greffé un poignet bionique, ça fait chier.

  30. karim 3 janvier 2011 at 08:48

    Coria faisait de super amorties. Moi quand j’étais ado, con et tennisman, je détestais l’amortie. Je n’en faisais jamais, et pour moi c’était un coup qui renseignait sur l’orientation sexuelle de ceux qui la pratiquaient. Depuis j’ai changé, grandi, et j’aime en voir mais à la télé. Mais si je jouais toujours pas sûr que je pourrais retenir un petit « pfff pédé » quand on m’en planterait une :-)

    Faut comprendre qu’à l’époque j’avais toute la filmographie d’Arnold (le Terminator, pas « … et Willy »). J’avais du mal à dissocier finesse, variations et tarlouze. On tennisman ça devait cogner. Comprenez que j’ai été un fan de Muster jusqu’en 94 au moins.

    • David 3 janvier 2011 at 08:50

      La dernière phrase, ça ne s’avoue pas, Karim…

    • karim 3 janvier 2011 at 08:51

      J’ai fait mon coming out, je suis courageux. Et je sais que je ne suis pas seul, il y a un club underground des amis de Thomas.

      • John 3 janvier 2011 at 14:35

        J’en suis…

        Nous buvons du sang frais, et psalmodions des mélodies maléfiques dans des ruines d’abbaye.

        Nous portons des aubes noires.

        Nous sommes tous gauchers.

        Nos pieds s’enflamment, comme par malédiction, lorsqu’ils touchent le gazon ou le parquet rapide.

    • Jeanne 3 janvier 2011 at 11:06

      Ne regrette pas tes débuts guerriers, Arnold et Musterminator ont été des modèles militaires et stratégiques pour notre héroïque guérilla.

    • Arno 3 janvier 2011 at 12:48

      Entre Diana qui prend Nadal à L’Odyssée et le Yo’ qui a aimé Muster, y’a quelque chose de pourri dans ce royaume…

      En fait, Antoine est un amoureux de Lendl refoulé.

      Bon allez: moi j’adorais Chang. Désolé.

      • Jeanne 3 janvier 2011 at 13:39

        Sérieux pour Chang ??

        • Arno 3 janvier 2011 at 13:51

          ça va pas non?? Je pouvais pas le voir!!!

          Mon plus honteux, c’est… Attends, je réfléchis… Ben, Courier, je l’aimais beaucoup. Mais j’en ai pas trop honte, en fait.

        • Jeanne 3 janvier 2011 at 14:11

          Dommage ça aurait été historique, quelqu’un qui aimait Chang sur un forum de tennis…

  31. Jeanne 3 janvier 2011 at 11:03

    Je viens de regarder les highlights du Coria/Nadal 2005 de Rome (que je n’avais jamais vu). Quel match incroyable ! Et de regretter les finales en 5 sets des Masters 1000 (eh oui je suis trop gourmande)

  32. Noel 3 janvier 2011 at 11:45

    Bonjour à tous,

    Fraichement inscrit mais lecteur régulier depuis déjà pas mal de temps, c’est pour des articles de ce genre que je viens régulièrement sur ce site. Bravo à l’auteur, surtout si c’est son premier essai!

    J’avoue que de prime abord, la comparaison des trois joueurs me semble plutôt curieuse, tant ils échappent tous les trois à leur manière aux portrait robot de joueur argentin type. Mais finalement, la comparaison est assez éclairante.

    Coria, j’en ai des souvenirs contrastés: un tennis de terre battue magnifique, mais une gueule que je ne pouvais carrément pas voir en peinture, tant son attitude sur le court était parfois détestable. Une sorte de MacEnroe version ocre (j’ai cru comprendre qu’il fallait absolument parler de MacEnroe dans son premier message, mais vu le sujet c’était pas gagné). Je me souviens du dernier match que j’ai vu de lui, au premier tour de RG il y a deux ou trois ans, c’était vraiment incroyable: il a perdu en 4 sets face à Robredo parce qu’il n’avait ni service, ni physique, mais par moment il pouvait mettre l’autre à 3 mètres de la balle sans même avoir l’air de forcer…

    Del Potro, pour l’instant c’est la grande inconnue. Nalbandian, je pense qu’il restera vraiment un cas unique et atypique, en tout cas dans le tennis argentin.

    En tout cas, bravo pour l’exercice de style !

    • Jeanne 3 janvier 2011 at 11:57

      Sois le bienvenu ! Deux questions faisant office de rite initiatique de passage :

      1) Si je te dis Lendl ?

      2) Federer ?

      • Noel 3 janvier 2011 at 15:46

        1) Pas d’avis car je ne l’ai jamais vu jouer ailleurs que sur youtube. Disons que ça me laisse froid, en bien comme en mal

        2) What else?

      • Jeanne 3 janvier 2011 at 15:50

        Merci Noël

    • Duong 3 janvier 2011 at 12:26

      Bienvenue et bonne année Noël.

      Jeanne il a parlé de McEnroe, ça devrait suffire ;)

      je sais bien que c’est une blague mais je crains que parfois cette blague fasse rechigner certaines personnes :lol:

      • Jeanne 3 janvier 2011 at 12:47

        Noel et les autres (qui ne se sont pas encore inscrits) : oui c’est une blague sans rien de méchant. Venez nombreux on s’amuse bien ici.

        • Arno 3 janvier 2011 at 13:09

          Ah bon?? On les tue plus?? Même pas un petit peu?

          Attention, la tolérance, c’est bien beau, mais faut de la discipline.

  33. Ulysse 3 janvier 2011 at 12:40

    La question Lendl n’est pas inutile. Federer moins dans la mesure où nous élevons aussi en captivité sur le site avec un certain succès toute une ribambelle de fans de Nadal fins, intelligents et cultivés.

    • Arno 3 janvier 2011 at 12:42

      Mais enfin, QUI est ce soi-disant Lendl dont vous parlez tout le temps????

      • Jeanne 3 janvier 2011 at 12:44

        Une légende urbaine propre à faire frémir dans les chaumières. Si tu dis 5 fois son nom en te regardant dans ton miroir, il va apparaître derrière toi.

      • karim 3 janvier 2011 at 13:54

        Arno tu es juste trop bête… MDRRRR

    • Jeanne 3 janvier 2011 at 12:43

      En fait ce n’est pas ce que tu crois. Je tiens un carnet FFF que je remets régulièrement à jour :wink:

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