Tennis-JO : Les amants déchirés

By  | 21 juillet 2012 | Filed under: Histoire

D’aucuns prétendent que le tennis n’a pas sa place aux Jeux Olympiques. Le tennis n’aurait pas besoin des JO car il possède déjà ses propres grandes compétitions médiatiques et les Jeux se porteraient comme un charme sans le tennis, puisqu’ils sont la compétition majeure pour la plupart des sports : que seraient en effet l’athlétisme, le judo ou le kayak sans la grand messe sportive quadriennale ?

Le tennis et les Jeux Olympiques sont en fait deux amants, aux personnalités sans doute un peu trop fortes…

Les amants fougueux

Pour tordre le coup à une idée fort répandue, rentrons directement dans le vif du sujet : n’en déplaise aux détracteurs du couple Jeux - Tennis, ce sport est l’une des plus anciennes disciplines olympiques puisqu’il fut tout simplement l’un des… neuf sports programmés lors des premières Olympiades de l’ère moderne, organisés à Athènes en 1896. Ce seul fait donne déjà une forte légitimité à la compétition tennistique au sein des Jeux. Treize joueurs se sont alors disputé les médailles du simple et du double ; et c’est, comme de bien entendu, un Anglais du nom de John P. Boland qui remporte la première médaille d’or olympique en tennis. A noter qu’il réussit même le doublé, associé à un Allemand (F. Traunet).

Lors des chaotiques Jeux de Paris en 1900 (étalés sur 5 mois ; ignorance de certains athlètes d’avoir participé à des Jeux Olympiques !), deux compétitions tennistiques s’ajoutent au programme : le simple dame et le double mixte. Plus important, contrairement à l’édition précédente, cette fois, tous les « meilleurs mondiaux » sont présents. Et les Anglais raflent une fois encore la mise, les frères Doherty empochant notamment 4 médailles d’or !

Les JO vont alors connaître un cafouillage : l’édition de 1904, à New York, se révèle décevante, car les Européens ne font pas le voyage ; les Américains en profitent pour truster les titres, notamment en tennis où Wright s’impose, en simple comme en double (il n’y a pas de compétition féminine).

Après deux éditions décevantes, le CIO décide d’organiser de nouveaux Jeux à Athènes en 1906 ; c’est le français Max Decugis qui en profite en tennis (simple et double)… mais pas pour très longtemps puisqu’en 1910, le CIO décide d’invalider cette édition des Jeux Olympiques et tous les résultats sont annulés !

1908 voit l’introduction d’une nouveauté, avec l’organisation d’un deuxième tournoi olympique de tennis : à Londres, un tournoi traditionnel est organisé sur gazon tandis qu’un second tournoi a lieu en salle (serait-ce le premier tournoi indoor ?). Au total, 6 tournois sont organisés et les Britanniques remportent notamment les 4 médailles d’or des compétitions de simple.

A Stockholm en 1912, l’idée est conservée ; comme, en plus, il y est réintroduit la compétition de double mixte, de très nombreuses médailles sont décernées en tennis durant ces Jeux Olympiques (8 compétitions). D’une certaine manière, c’est aussi une forme de reconnaissance olympique envers ce sport.

Après guerre, les Jeux de 1920 resteront comme une édition particulière pour le tennis : d’une part, c’est la première fois qu’un tournoi de double dames est organisé ; d’autre part, surtout, c’est la star du tennis mondial, Suzanne Lenglen, qui s’impose. La légitimité du tennis aux JO ne fait alors pas un pli : il a été de toutes les éditions olympiques, il n’a cessé de gagner en importance et les meilleurs joueurs du monde s’y imposent.

Un divorce douloureux

Hélas, Paris 1924 sera une édition historiquement tristement décisive pour le tennis olympique. En effet, alors que l’organisation des Jeux est une réussite, le tournoi de tennis – dominé par les Américains avec le traditionnel doublé simple-double – vire à la farce : les arbitres laissent rentrer des spectateurs dans le stade pendant les échanges pour prendre des photos ! La Fédération internationale de Lawn-tennis réagit fortement en demandant au CIO de traiter le tennis avec plus d’égard à l’avenir.

S’ensuit une terrible guerre de clochers. Les deux organisations ne sont pas d’accord sur les règles d’amateurisme concernant le tennis et le CIO, excédé, ose l’impensable : il demande à la Fédération Internationale de Lawn-tennis de… supprimer le tournoi de Wimbledon en année olympique ! En effet, le plus vieux tournoi du monde se joue une semaine avant le début des Jeux et beaucoup de joueurs ne font pas le voyage. La Fédération Internationale estime que cette proposition est irréalisable et elle décide, tout simplement, de ne plus participer aux Jeux Olympiques. Le CIO tente de récupérer la main en excluant le tennis du giron olympique. Chacun campant sur ses positions, c’est le début d’une longue période sombre pour le couple.

Alors qu’il fut l’un des neuf premiers sports olympiques, alors qu’il participa à toutes les Olympiades entre 1896 et 1924 (y compris les vrais-faux Jeux de 1906), alors que le tournoi olympique gagnait en ampleur à chaque édition, le tennis se retrouve banni : le dialogue ne fonctionne plus dans le couple, chacun se renvoie la balle et la faute et l’amertume devient trop importante. Le divorce est consommé.

Dans une uchronie, on pourrait s’interroger sur ce que serait devenu le tennis s’il avait décidé d’accepter la proposition du CIO. Quelles seraient les valeurs respectives des Grands chelems et des Jeux Olympiques ? Toutefois, le fait même que la Fédération Internationale ait refusé cette proposition accrédite la thèse selon laquelle le tennis n’avait pas besoin de Jeux pour se développer.

Nouvelles fiançailles

Après de très nombreuses années passées loin de l’autre, sans doute à se regarder en chiens de faïence, le tennis et les Jeux Olympiques vont finir par se rapprocher à nouveau. Comme un couple se rendant compte qu’il payait moins d’impôts lorsqu’il était marié, la Fédération Internationale de Tennis et le Comité International Olympique verront un intérêt commun à s’unir à nouveau.

Une tentative confinant au ridicule est entreprise à Mexico en 1968 : les pros n’y sont pas autorisés et, étrangement, pour toutes les catégories de jeu, deux tournois sont organisés, l’un officiel à Guadalajara et l’autre officieux à Mexico ; le Mexicain Osuna en ressort d’ailleurs avec des médailles dans les deux compétitions ! Dans la version officielle, c’est Santana qui remporte l’or en finale devant son compatriote Orantes. Plus que le tournoi toutefois, ce sont bien les anecdotes qui sont savoureuses sur cette première réconciliation. Ainsi, seulement 5 paires de doubles dames sont inscrites (ou comment obtenir une médaille olympique facilement) ; de plus, ces paires ne sont pas nécessairement nationales… Bref, tout cela n’est pas très sérieux (quelques très brèves images ici, dès 7mn40), le mari est encore trop volage et il n’y a pas de remariage en vue.

C’est Philippe Chatrier, le tout-puissant président de la Fédération internationale de tennis qui va relancer, à la fin des années 70, l’idée d’une adhésion de son sport au mouvement olympique. A cette période, sous l’impulsion de Björn Borg, le tennis est devenu un sport majeur. Il jouit ainsi d’un levier de pression intéressant vis-à-vis du CIO.

Les démarches de Chatrier aboutissent en 1981, lorsque le congrès du comité olympique décide de réintégrer le tennis dans le giron olympique, d’abord comme sport de démonstration pour les Jeux de Los Angeles prévus en 1984. Il faut dire que tout le monde y gagne : le CIO voit revenir l’un des sports historiques des JO, un sport qui, de plus, est devenu majeur grâce à une star venue de Suède ; la FIT, quant à elle, y voit la possibilité de développer le sport, de « l’internationaliser », notamment en permettant aux fédérations nationales de toucher des subventions étatiques que seules les disciplines olympiques obtiennent. Les bans sont donc publiés.

Après 64 ans d’absence – 12 éditions – le tennis refait enfin une « vraie » apparition aux Jeux Olympiques, en tant que sport de démonstration (comme si le tennis n’avait pas déjà fait ses preuves…). Quatre tournois sont organisés: simples messieurs et dames ; doubles messieurs et dames. Les pros y sont autorisés mais… seulement s’ils ont moins de vingt ans. A ce petit jeu, ce sont deux futurs n°1 mondiaux qui s’imposent : Stefan Edberg et Steffi Graf, deux futures légendes du jeu. Voilà donc, a posteriori, une bien beau retour du tennis olympique, qui retrouve ainsi quelques lettres de noblesse.

En 1988, à Séoul, le tennis est enfin un sport officiellement olympique. Les meilleurs joueurs répondent présents bien que ni argent ni points ATP ne soient distribués : c’est la preuve que l’idéal olympique possède sa propre aura, y compris pour les joueurs et joueuses professionnels. Steffi Graf en profite pour agrémenter son Grand Chelem d’une médaille d’or (les JO se déroulant dans la foulée de l’US Open) contre Sabatini ; elle réussit ainsi, sans doute, la plus belle année tennistique toutes époques et toutes catégories confondues (la balle de match). Chez les hommes, c’est « le chat » Mecir qui signe la plus belle ligne de son palmarès, hélas vierge de tout Majeur.

C’est sur la terre battue que les meilleurs joueurs du monde en découdront pour l’attribution des médailles en 1992 à Barcelone. Face à l’armada espagnole, c’est l’inénarrable Suisse Marc Rosset qui l’emporte, comme raconté dans cet article (et vidéo ici).

Ces deux premières éditions officielles après la réintroduction du tennis se sont parfaitement déroulées : les meilleurs étaient présents et motivés, les matchs au meilleur des 5 manches ont été souvent haletants et les vainqueurs méritants. Rien ne laisse donc présager les problèmes que rencontrera le couple JO - Tennis.

Il n’y a pas d’amour heureux

Car à Atlanta, en 1996, les six premiers mondiaux décident de ne pas participer aux JO ! Privilégiant leur carrière personnelle, leurs points à défendre ou leur porte-monnaie, ils se refusent à alourdir leur calendrier pour une compétition – pourtant allégée avec désormais des matchs en deux sets gagnants – dont l’intérêt est essentiellement patriotique. Alors que la médaille d’or olympique devrait représenter le summum de la carrière d’un sportif, elle se retrouve snobée par les meilleurs joueurs de la planète : c’est un véritable coup dur pour la crédibilité de cette compétition. Pour « sauver les meubles », tout est fait pour écrire une véritable « success story » dont les Américains raffolent : la rédemption d’Agassi, son retour au 1er plan qu’on veut couronner. A tout prix. Même à celui de toute morale ou équité sportive : en demi-finale, contre Wayne Ferreira, quelques erreurs d’arbitrage émaillent la partie, toujours en faveur de Dédé ; surtout, dans une fin de match au couteau, Ferreira se retrouve monumentalement floué. Dans un jeu interminable, une balle d’Agassi sort de plusieurs centimètres – comme le démontrera la caméra placée dans le prolongement de la ligne, ancêtre du hawk eye – ce que ni le juge de ligne, ni l’arbitre ne semblent avoir vu. Quelques points plus tard, le jeu est en poche. Agassi s’impose 7-5 au 3e set et ne laissera pas passer l’occasion contre Bruguera en finale. Pendant le reste de sa carrière, Agassi brandira cette médaille d’or pour démontrer à quel point son palmarès est complet ; en cela, il a été le meilleur panneau publicitaire pour donner un certain prestige au tennis olympique. Mais c’est un peu la poule et l’œuf : est-ce Agassi qui donnait du prestige aux JO ou l’inverse ? Plus perfidement, on peut même se demander si Agassi n’a pas surexploité cette médaille d’or, gagnée un peu au rabais, pour se mettre lui-même en avant vis-à-vis de son meilleur ennemi Sampras.

L’édition 2000 confirme le manque d’intérêt des meilleurs pour les Jeux. Ceux-ci réclament une dotation de points ATP pour ce tournoi. Après une longue bataille, ils obtiennent gain de cause : 400 points seront attribués au vainqueur (à une époque où une victoire en Grand chelem en rapportait 1000). Pas assez, toutefois, pour que le numéro 1 mondial, Pete Sampras, ne se déplace jusqu’à Sydney. Le tenant du titre Andre Agassi ne tient pas non plus à défendre son titre. Le récent vainqueur de l’US Open et numéro 2 mondial Marat Safin fait, lui, bien le déplacement mais est balayé au premier tour par sa bête noire Santoro. Autre poids lourd du circuit, le Russe Kafelnikov prétend ne pas y prendre part – au point qu’il ne participe pas à la cérémonie d’ouverture – avant de se raviser. Bien lui en prend, puisqu’il remporte l’or olympique, au bout de 5 sets intenses contre Tommy Haas que vous retrouvez ici dans son intégralité. Un jeune Suisse prometteur, lui, échouera de peu dans l’obtention d’une médaille, perdant les deux matchs – contre Haas et Di Pasquale – qui auraient pu lui offrir une breloque ; mais il n’a pas tout perdu pour autant, puisqu’il y aura trouvé l’amour. Ce qui pourrait passer pour une anecdote aura pourtant plus tard son importance dans la place occupée par le tournoi olympique de tennis.

En effet, ce jeune Suisse n’est autre que Roger Federer. Quatre ans plus tard, il est le nouveau maître de la planète tennis. Numéro 1 mondial bien établi, réalisant une saison exceptionnelle, il n’a pas pour autant oublié  les souvenirs de Sydney. A ses yeux, les JO sont à la fois synonyme de bonheur, mais également d’échec. Et ce mauvais souvenir, il veut l’effacer : l’or olympique, en simple ou en double, est clairement son objectif à Athènes et il le clame haut et fort. Comme le très solide numéro 2 mondial d’alors, Andy Roddick, tient le même discours, les JO se retrouvent valorisés auprès des suiveurs du tennis. C’est pourtant un assez mauvais Federer qui évolue à Athènes : gêné par le vent, s’étant mis trop de pression, il tire la tête des mauvais jours, tant au premier tour où il finit par se tirer péniblement des griffes de l’encore inconnu Davydenko en trois sets, qu’au second tour où il est terrassé par un grand Tchèque 79e mondial, 7-5 au 3e. Roger a clairement craqué dans les moments chauds face à un jeune Tomas Berdych décomplexé. Et comme le sosie de Stifler se fait battre par Gonzalez au 3e tour, le tournoi est désormais ouvert. C’est un autre Chilien, Nicolas Massu, qui en profitera, s’imposant sur le plagiste Fish. Cette édition, toutefois, marque une sorte de renouveau, tant les meilleurs en ont fait un objectif. Finalement, elle ressemblera à celle de 1992 : les meilleurs étaient là, motivés, mais ont été battus par des outsiders.

A Pékin en 2008, cet intérêt des meilleurs est ô combien confirmé, puisque ce n’est ni plus ni moins que le tout nouveau numéro 1 mondial qui l’emporte : Rafael Nadal. En finale, il s’impose contre Gonzalez qui complète sa collection de médailles (l’or en double en 2004, l’argent en simple en 2008 et le bronze en simple en 2004). La dernière médaille est arrachée par Djokovic, le numéro 3 mondial. Comme, par ailleurs, le numéro 2 mondial Federer remporte l’or en double aux côtés de son pote Stan, le prestige du tournoi se retrouve très nettement à la hausse : les 3 premiers mondiaux ont glané un métal, ce qui n’était jamais arrivé. Chacun des trois, d’ailleurs, a son couplet à la bouche pour énoncer à quel point les JO sont à leurs yeux importants, même si Nadal – peut-être dans son humilité légendaire – émet un petit bémol, énonçant qu’il plaçait ce tournoi en 6e position, derrière les Grands chelems et le Masters de fin d’année. Mais les larmes de Federer, champion olympique pourtant seulement de double, confirment à quel point l’or olympique est important aux yeux d’un sportif. Ces larmes  seront d’ailleurs, d’après Jacques Rogge, l’image de ces Jeux (hymne national dès la 5e minute). Il semble loin, le temps où les 6 premiers mondiaux ne prenaient pas même la peine de se déplacer…

D’autant plus loin, d’ailleurs, que l’édition londonienne de 2012 promet d’être stratosphérique. D’une certaine manière, la boucle sera bouclée : c’était suite à une guerre contre Wimbledon que le CIO avait décidé d’exclure le tennis des JO ; ce sera en ce lieu mythique même qu’aura lieu le tournoi olympique de 2012.  A n’en pas douter, aucun joueur ne peut sérieusement désirer rater cet événement ! Comme pour montrer un peu plus les liens unissant à nouveau tennis et JO – un remariage est-il proche ? – le CIO a entériné le présence d’un 5ème tournoi, celui de double mixte.

Valeur du tournoi olympique

Le tournoi olympique a testé différents modes de compétition : il a duré une ou deux semaines ; il s’est joué en 2 ou 3 sets gagnants ; il a établi des tableaux allant de 10 à 64 joueurs ; il a aussi attribué des médailles de bronze aux demi-finalistes, puis instauré une petite finale ; il s’est, enfin, joué sur différentes surfaces (dur, terre battue et gazon).

Fluctuant, mouvant, sa place n’était donc pas clairement définie et les joueurs, eux-mêmes, ont souvent eu de la peine à savoir comment considérer ce tournoi : n’offrant aucune garantie financière, il devient fatalement moins intéressant pour les « professionnels » du genre Davydenko, en regard des tournois classiques richement dotés ; dénués de points ATP jusqu’à Athènes, les joueurs à la recherche d’un classement l’ont un peu boudé.

Mais le tournoi olympique commence à se stabiliser. Pour la 3e fois consécutive, il conservera  une forme quasi identique. Désormais doté de 750 points ATP pour le vainqueur, le tournoi olympique devient dès lors intéressant d’un point de vue comptable : tous les quatre ans, il supplante les ATP 500 et devient le 15e tournoi le plus rentable de l’année en termes de points distribués.

Quinzième tournoi ? Est-ce là sa place ? Et si tel était le cas, ne pourrions-nous effectivement pas dire qu’il n’y aurait guère d’intérêt, dans une année déjà surchargée, à rajouter un tournoi qui ne compte, au final, que peu en regard des 8000 points attribués en Grand chelem et des 9000 donnés dans les Masters 1000 ?

Mais les Jeux Olympiques, à l’instar de la Coupe Davis, jouissent d’un prestige, d’un éclat qui dépassent largement le décompte de points ATP. Être médaillé olympique est le rêve de tous les sportifs. Or, ce sont bien les meilleurs tennismen qui donnent de l’intérêt et du prestige aux tournois auxquels ils décident de participer. Et à voir avec quelle envie ceux-ci viennent depuis une décennie aux Olympiades, on ne peut guère douter de l’importance du tournoi olympique : certes pas au niveau d’un Grand chelem, le simple vaut certainement plus qu’un vulgaire Master 1000 de par sa rareté et de par le prestige dû au vainqueur ; on pourrait donc, assez aisément le placer aux côtés du Masters de fin d’année en terme de renom ou de la Coupe Davis pour son caractère national. Quant aux compétitions de doubles et de doubles mixtes, snobées par tous ou presque tout au long de l’année, elles gagnent tout à coup en crédit : une médaille olympique reste une médaille olympique, quelle que soit la discipline où elle est glanée.

Alors bien sûr, le tennis et les Jeux pouvaient vivre leur vie l’un sans l’autre sans trop de dommage. Mais leur vie n’est-elle pas plus agréable avec ces agréables retrouvailles quadriennales ?

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502 Responses to Tennis-JO : Les amants déchirés

  1. Yaya 3 août 2012 at 17:58

    Personne pour parler du mental de Federer ?
    Si. Clément.

  2. MacArthur 3 août 2012 at 17:58

    Bon…..Enfin c’est terminé. Je suis toujours très touché de voir Del Po verser des larmes. J’ai le souvenir que c’était très dur aussi pour lui en finale de coupe davis en fin d’année dernière. J’étais vraiment triste pour lui même si son jeu ne me fait aucunement vibrer. C’est un joueur très touchant. Il faut le lui reconnaître.

  3. Mathias 3 août 2012 at 18:00

    Pfiuuu! C’est fait! Mais que ce fut tendu.
    La faiblesse de Federer au service au moment de conclure (avec même une double faute), montre bien la tension. Un tournoi sans enjeu, bien sûr, …

    Del Po a quand même un mental d’enfer et s’est battu jusqu’à son extrême limite. Si Tsonga a des couilles de mamouth, je me saurait que dire de l’argentin. Les mâles baleines bleues sont-elles équipées de manière proportionnelle à leur taille? ;-)

    Très belle accolade au filet!

    Je pense que les deux joueurs on fait un grand match, mais que les conditions étaient très difficile avec le vent qui tourbillonait en rafales.

  4. John 3 août 2012 at 18:03

    On ne va pas mégoter. C’était un des matches de l’année, si pas le match de l’année tout court. Grâce à federer, bien sûr, qui s’arraché chacun de ses poils de chat pour chercher ce match. Mais grâce à Del Potro aussi, qui a, devant un public entièrement – et un peu illégitimement – acquis à la cause de Federer, malmené, brutalisé, tabassé du coup droit, martelé du revers un Federer qui doit encore se demander comment il a survécu à une telle charge d’éléphant(s).

    • Mathias 3 août 2012 at 18:09

      Etonnant d’agilité dans ses déplacements le Del Po, et il a réussi quelques volées d’antologie (dont une à la Becker pour sauver une balle de break).
      Pas du tout pachydermqiue de ce côté-là.

    • Pat 3 août 2012 at 18:23

      Le public a d’autant plus soutenu Federer que les anglais n’aiment pas trop les argentins (et réciproquement).

      • Julie 3 août 2012 at 18:26

        ah! bien vu! J avais pas pense a ca!

        Je me disais qu ils avaient tout interet a soutenir delpo pour ne pas voir encore federer barrer la route au succes murrayrien mais tu as tout a fait raison

  5. Clément 3 août 2012 at 18:26

    Kikoolol, les négationistes sont de sortie, donc le retour du serpent de mer j’ai nommé « Roger Federer : fillette ou danseuse ? »

    Pitié quoi, gagner 17 GC sur son seul talent alors que le tennis est un des sports les plus psychologiques qui existent, et puis quoi encore ? Greg était meilleur de la main droite en fait ?

    Kristian inutile de dire qu’une telle remarque m’étonne venant d’un connaisseur du jeu tel que toi. Parce que des matchs tendus Federer en gagnait déjà quand il était hyper dominant, si si je t’assure ! http://youtu.be/-KbMYYzT8c0

    Quant à MacArthur je te prends au mot si tu veux, c’est assez simple juste un peu long vu que le sujet a déjà été abordé mainte et mainte fois ici-bas (je me souviens d’un vieux post de Coach K. qui doit dater d’environ 1 an/1 an et demi et qui avait amené des discussions passionnantes) et tu vas pas continuer à faire des smileys longtemps, crois-moi.

    • MacArthur 3 août 2012 at 18:37

      @Clément. Je ne comprends pas tes propos à mon endroit. Tu pourrais être plus clair.

      Je vais être clair de mon côté. Effectivement que Federer a un énorme mental. On n’a pas un palmarès comme le sien sans mental dans un sport qui est mental, pour de nombreux spécialistes, à 80%. Ne pas le reconnaître, c’est ne rien connaître au tennis. Là n’est pas le problème.

      Maintenant, là où il est, le problème, c’est quand on se lance dans les remarques du genre: « le plus gros mental de l’ère Open ». Je veux bien mettre ça sous le coup de l’euphorie.

      • Quentin 3 août 2012 at 18:47

        L’ironie est une chose qui est adapté à l’oral mais passe très mal à l’écrit MacArthur.
        Tu risques d’assister régulièrement à des réactions assez vives avec ce genre de smiley.

        • MacArthur 3 août 2012 at 18:55

          Ce qui est ridicule, c’est de se braquer tout de suite, si tel est le cas. Merci toutefois pour la remarque au sujet des smiley. J’en tiendrais compte pour les prochaines fois.

        • Quentin 3 août 2012 at 19:02

          C’est plus l’ironie que les smiley en eux même que je pointais.
          Cela dit je suis d’accord avec toi, cette idée de Federer plus gros mental de l’ère Open, c’est une affirmation totalement subjective. Je la prends juste pour ce qu’elle est.

      • Clément 3 août 2012 at 19:17

        C’est pourtant clair, tu pourrais nous épargner tes sarcasmes, tu es coutumier du fait et ça commence à être crispant ; j’adore le sarcasme c’est pas la question, je suis bilingue, mais un peu ça va, beaucoup…
        Surtout pour sous-entendre que je ferais un article « à la Jérôme », on sait pas d’où ça sort mais ok, allons-y gaiement. D’ailleurs tu y vas gaiement :

        « Je veux bien mettre ça sous le coup de l’euphorie. »

        L’ironie mal placée, le ton condescendant, what else Mac?

        D’autre part ça n’a rien de totalement subjectif concernant un champion comme Fed (on parlerait de Jean-René Lisnard, évidemment ça serait plus dur à tenir comme position), au pire c’est un peu exagéré, mais évidemment la question mérite une étude un peu plus approfondie qu’un post de quelques mots néanmoins le petit Suisse me semble avoir de sérieux arguments pour prétendre à ce « titre ».

        • Quentin 3 août 2012 at 19:22

          Mais si Clément: dire que Federer a un énorme mental c’est évident, mais dire qu’il a le plus gros mental de l’ère Open c’est subjectif.

          C’est ce que je craignais, l’ironie à l’écrit peut vite passer pour du foutage de g… voire du mépris condescendant.
          Mais je ne pense pas que ce soit voulu de la part de MacArthur.

          • Clément 3 août 2012 at 19:44

            C’est subjectif si on a pas de quoi le démontrer, qu’on a aucun argument à avancer. Je ne dis pas ça pour le plaisir ou à cause de mes dernières gouttes de sang FFF. Bon évidemment, de tous les champions c’est celui que je connais le mieux étant donné mon âge pas très avancé alors j’ai peut-être une vision un peu biaisée.

            Mais c’est pour ça que le sujet mérite sans doute un vrai article de réflexion, c’est juste que plus j’y pense et plus Federer me semble mériter ce qualificatif. Mais peut-être qu’au fil de mon « étude » je m’apercevrai du contraire, en effet. On a bien des top 5 du coup droit et du revers, pourquoi pas du mental ?

        • MacArthur 3 août 2012 at 20:34

          « j’adore le sarcasme c’est pas la question, je suis bilingue, »

          le bilinguisme n’a rien à voir là-dedans mon cher Clément.

          • Clément 3 août 2012 at 22:08

            Je veux bien expliquer la blague, à moins que ça ne soit encore de l’ironie de ta part. :)

    • Julie 3 août 2012 at 18:39

      faut pas deconner avec clement

  6. Elmar 3 août 2012 at 18:28

    Je m’en remets toujours pas. Les deux ont été monstrueux au service. Fed retournait un poil mieux dès 6-6 ou 7-7 ou je sais plus quand. Enrome mental de Federer qui n’a pas craqué malgré les multiples occas ratées. Il s’est notamment remis dans le coup après le débreak à 11-10 ou 10-9 ou je sais plus quand.

    • Mathias 3 août 2012 at 18:33

      Je suis comem toi Elmar… ou je ne sais plus quand! ;-)

  7. Djita 3 août 2012 at 18:50

    Quel match! Quel tension!
    Delpo m’a touchée, mais le sport est cruel. Delpo son mental j’en parle même pas, il est amazing!
    Pour le moment, je suis juste scotchée.

  8. Kristian 3 août 2012 at 18:53

    Mais non Clement, je ne remet rien en cause. Mais pour moi Federer n’a pas vraiment le mental du bouledogue qui ne lache rien. Aujourd’hui peut etre. Mais pas si souvent.
    Sinon il aurait battu Tsonga a Wimbledon en 2011, il aurait battu Djokovic a l’US open en 2010 et 2011, il aurait gagne l’Australian Open 2009, etc..

    Dans ce domaine, de mon point de vue, Connors et Nadal sont loin devant les autres.

    • Clément 3 août 2012 at 19:04

      Tu n’as pas tort, et du reste si je devais effectivement écrire là-dessus mes prétendants seraient par ordre chronologique d’apparition : Connors, Borg, Sampras, Federer et Nadal. On va aussi me dire de rajouter Hewitt, sauf que le mental se jauge à l’aune d’une carrière et pas à celle d’un ou plusieurs matchs, vu que c’est une caractéristique qui comporte plusieurs composantes.

      Le problème des deux derniers prétendants cités étant qu’ils n’ont pas fini leur carrière, surtout Nadal. En l’état dans un article il faudrait probablement vire au moins Nadal du coup.

    • MacArthur 3 août 2012 at 19:05

      Kristian, ma position sur le sujet est simple et clair. Tous ces joueurs que tu cites ont un mental énorme. Tout comme Federer. Personne n’a le « le plus gros mental de tous les temps ou de l’ère open ».

    • Quentin 3 août 2012 at 19:06

      Pourtant Connors s’est complètement effondré tout seul en fin de cinquième set à Wimbledon 1977.
      Nadal s’est troué à Wimbledon 2011 et n’aurait jamais du laisser passer ce cinquième set à l’AO 2012 où il menait 4-2 30-15 avec un passing facile.
      On peut trouver des exemple pour tout les joueurs.

      Mais je note une progression mentale chez Federer assez nette depuis Bâle 2011.

      • Clément 3 août 2012 at 19:21

        Encore une fois on ne peut pas prendre que des matchs comme référent, il faut regarder sur toute la carrière. Borg qui prend sa retraite à 25 ans j’appelle ça un type qui a un sérieux trou dans son mental (qui pouvait être par ailleurs insubmersible en match).

        J’y ai pensé à la progression sur ce facteur aussi, mais je me demande si c’est pas un peu Federo-centré comme argument, vu que là de but en blanc je ne vois pas trop d’autres types qui auraient progressé mentalement alors qu’ils avaient déjà beaucoup gagné. Mais ça peut être justement un argument à charge pour Fed.

        • Nath 3 août 2012 at 20:57

          Federo-centré ? Oui et non. Federer a gagné en combativité après avoir perdu en capacité de concentration, que ce soit du premier au dernier point, ou « sur commande » (fins de sets et surtout balles de break). Il a un peu récupéré en ce qui concerne les fins de set mais pas complètement.

    • Kristian 3 août 2012 at 19:27

      Je crois que n’avais jamais vu Del POtro pleurer. Comme je n’avais jamis vu Djokovic pleurer avant Pekin en 2008, et pas depuis d’ailleurs. Qu’on ne me dise pas que c’est une exhibition qu’ils jouent les gars cette semaine, ils les veullent ces medailles et se contre-foutent des Master Series qui suivent.

  9. Julie 3 août 2012 at 19:07

    est ce que c est un pb de mon ordi ou est ce que tous les highlights du match ne sont que des photos juxtaposees…??? Qqn a des highlights??

  10. MacArthur 3 août 2012 at 19:24

    Mon match (Djoko-Murray) va commencer. Serena a fait vite. Je n’ai vu aucun des deux joueurs depuis le début. J’ai juste vu les résultats. Je ne sais absolument rien des niveaux respectifs. Je n’ai aucune préférence. J’espère que le spectacle sera beau.

  11. MacArthur 3 août 2012 at 19:32

    Je viens de lire des propos de Wozniacki selon lesquels ça aurait fait plus JO si le tennis s’était déroulé ailleurs qu’à Wimb, tout proche du village olympique et sur une surface neutre. Ça mérite réflexion.

    • Quentin 3 août 2012 at 19:44

      C’est quoi une surface neutre?

      • MacArthur 3 août 2012 at 20:27

        Je pense qu’elle a évoqué le dur, Quentin.

  12. MacArthur 3 août 2012 at 20:28

    Murray est techniquement supérieur à Djoko sur gazon. Il est quand même talentueux le jeune homme.

  13. William 3 août 2012 at 21:03

    Très gros effort mental du Fed. Bravo ! Ça lui coûte en nerfs cette affaire de JO. Si c’est l’or qui lui échoit demain je crois qu’après ce Wimbledon incroyable on pourrait parler de sa plus belle année non ? Après toutes ces difficultés…

  14. MacArthur 3 août 2012 at 21:38

    Après deux heures d’un match intense, Murray sort Djokovic en deux sets. 25 W chacun. Murray était trop fort aujourd’hui pour Djokovic tout simplement. Très beau match qui ne m’a pas déçu.

    Del po désormais cuit physiquement (et mentalement), Djokovic devrait gagner la 3ème médaille. Quant à Murray, quelque soit l’issue de la finale, il rentrera encore plus dans l’histoire de son sport.

  15. Elmar 3 août 2012 at 21:42

    Murray vainqueur logique. Pas du tout impossible qu’il passe le cap enfin dimanche, surtout que Federer ne sera pas très frais. Roger assuré d’être numéro 1 lundi. Djoko ira-t-il à Toronto?

    • MacArthur 3 août 2012 at 21:55

      Si Federer gagne, il en sera à 11735. Djoko en est à 11270. S’il manque Toronto, il se retrouvera à 10270. Sachant qu’il défend une finale à Cincy et un titre à l’US Open, il a intérêt à y aller s’il veut encore espérer finir l’année en #1 même s’il peut envisager engranger un maximum de points en automne. Djoko et Murray sont désormais les deux premières têtes de série du M1000 canadien. Ils ne commenceront pas leur match avant mercredi même si le décalage horaire peut être difficile à gérer.

      • Jérôme 3 août 2012 at 22:13

        On s’étripe sur des questions de forme et d’insuffisante cordialité des échanges ?

        Pas de bol Mac, comme t’es le dernier à avoir posté, je ne vais pas laisser passer une énième fois ton « article à la Jérome » sans réagir.

        Je te le dis tout net (c’est pas important mais je te le dis quand même) : tu commences à me courir avec ce genre de pique. Des articles sur 15 LT et ailleurs, j’en ai pondu un certain nombre dont je n’ai pas à rougir (y compris un sur Nadal) même si je n’ai jamais prétendu à l’unanimité (si tout le monde est d’accord ça n’a aucun intérêt). Alors stp, cesse de me ramener l’article sur kika le plus prestigieux palmarès des 55 dernières années.

        Je l’ai déjà expliqué en long en large et en travers : c’est un truc que j’ai délibérément bouclé en 30 minutes pour changer de sujet alors qu’on tournait en rond sur le thème du dopage et qu’on était tombé dans le « kicé ké le plus probablement dopé à donf ».

        Pour ma part, je n’ai pas besoin de citer en quelqu’un contre-exemple pour donner plus de force à mon point de vue. La technique n’est d’ailleurs pas un argument mais seulement un artifice.

    • Elmar 3 août 2012 at 22:05

      D’un autre côté, s’il veut faire un gros automne, faudra pas qu’il y arrive totalement crâmé. Quant à Federer, je suis pas convaincu qu’il se rende à Cincy.

  16. Renaud 3 août 2012 at 22:26

    Sur ces questions de mental j’ai toujours l’impression que nombre d’entre vous font la confusion entre le langage du corps et le mental
    Connors et Nadal qui me semble être son digne successeur sont dans un langage corporel du style « agressif » même si cela ne va pas automatiquement avec mental de tueur.

    A l’inverse Borg puis Sampras et maintenant Fed ont plutôt un langage corporel du style « effacé » même si cela ne va pas automatiquement avec mental friable.

    Pour répondre à Mac Arthur si le langage corporel était la pierre philosophale du tennis alors comment expliquer la défaite de Nadal lors de l’OA de cette année.

    Depuis 2 ans Djoko bat Nadal qui bat Fed qui bat Djoko pour simplifier à outrance sans tenir compte des surfaces, état de forme, moment de la saison …

    Pour donner quelques éléments objectifs du mental de Fed je dirai par exemple que jusqu’à RG 2010 (en partant de Wimb 2004 sauf erreur de ma part ) celui qui gagnait Fed en GC gagnait systèmatiquement le tournoi par la suite. Une idée d’un joueur on fire.
    Excepté RG et le sieur Nadal de son état roi de la TB les dits vainqueurs ont eu besoin de 5 sets. Pas vraiement le mec qui s’effondre devant l’événement le Fed.

    Dans les défaites auxquelles tu fais référence j’ai plutôt l’impression (mais là pour le coup on rentre dans le subjectif) d’un Fed moins bon qui céde peu à peu.

    Comme Nadal d’ailleurs contre Djoko lors des 3 finales de GC à la suite (hors Wimb) qui céde aussi peu à peu

    Mais comme nul n’est dans la tête de ces types je suis assez d’accord du caractère subjectif de ce genre de jugement.
    Je pourrais en servir autant pour la cause de Nadal que pour Djoko voir même pour Murray.

  17. Julie 3 août 2012 at 22:28

    pis???? Au lieu de vous etriper y’a personne pour me filer un petit highlight de delpo fedou? C’est quand meme dingue ca qu’il n’y ait pas un highlight sur youtube non?

    Du coup le temps de me preparer à diner et de m installer pour le murray djoko ils avaient deja fini…

    je suis bien contente pour murray. Quand meme ca a de la gueule pour les journalistes, les JO à wimbledon, 3 semaines apres, avec… la meme affiche… bla bla bla la revanche bla bla bla l’èclosion de murray, ils vont se regaler!

    Et personne pour commenter les valeureux tsonga llodra, en finale???

  18. Jérôme 3 août 2012 at 22:30

    Sur le fond, maintenant, je comprends mal comment on peut ouvrir un débat sur Federer plus gros mental de l’histoire. Plus grand talent, plus complet/varié, plus esthétique, oui c’est à chaque fois un candidat sérieux au titre.

    Mais plus gros mental parce qu’il vient de battre à l’arraché Del Potro sur gazon ? Faut quand même pas exagérer. Je suis bien évidemment du même avis que Kristian.

    Si parmi les tous les cadors ou candidats au titre de GOOE de l’histoire de l’ère open il y a un trait qui distingue Federer des autres, c’est qu’il a à peu près le plus faible ratio de matches quand le match va au bout des 5 sets contre des cadors.

    Fed a certes gagné énormément de matches en 5 sets contre des non-cadors, des très bons seconds couteaux comme Berdych, Andreev, et compagnie. Mais sans même remonter aux tout débuts de sa carrière où il a perdu un joli petit lot de matches en 5 sets, Federer est très mal barré quand il arrive au 5ème set contre un cador. C’est un artiste complet et varié, pas un gladiateur au jeu standardisé/stéréotypé. Quand il ne domine pas assez nettement et qu’il se fait rudement accrocher, alors c’est que c’est très mal barré, qu’il n’est pas à son meilleur contrairement au cador qu’il affronte.

    Je ne commence donc la liste qu’en 2005 : demi AO 2005 contre Safin, finale Masters 2005 contre Nalbide, finale Rome 2006 contre Nadal, finale Wimbledon 2008 contre Nadal, finale AO 2009 contre Nadal, finale USO 2009 contre Delpo, demi USO 2010 contre Djoko, quart Wimby 2011 contre Tsonga, demi USO 2011 contre Djoko.

    Connors me semble faire un candidat évident au titre. Sampras aussi. Nadal également, encore que son dossier se soit quelque peu affaibli depuis 2011. Djoko, dans le genre, est pas mal non plus.

  19. Renaud 3 août 2012 at 22:31

    sur le match et sur cette surface particulière plus le match durait plus j’étais confiant pour Fed.
    Il est évident que cela ne se joue pas au physique (celui des deux protagonistes déclinant en même temps cf l’exemple Isner-mahut, genre n’importe quel autre top 100 aurait fait le brak après 6h de jeu) mais plutôt au tennis.
    Et à ce jeu le meilleur c’est Fed.

  20. Jérôme 3 août 2012 at 22:41

    Je n’ai pas vu grand chose du Murray-Djokovic, mais en tout cas on se retrouve avec une réplique de la dernière finale de Wimbledon … à Wimbledon.

    J’ai eu l’impression que cette 2ème demi s’est aussi jouée à très peu de choses, même si le score paraît moins serré que celui de la demi Fed-Delpo.

    Elmar avait raison, même si Djoko ne semble pas du tout avoir été ridicule. C’était vraiment serré et ça s’est dénoué en chaque fois à la limite du tie-break. J’étais d’ailleurs plutôt d’accord avec lui sur le fait que des deux, c’était Murray qui me semblait avoir le plus d’armes sur gazon pour peu et qu’il était des 2 légèrement favori sur la surface pour peu qu’il fasse preuve d’un esprit résolument offensif.

  21. Renaud 3 août 2012 at 22:47

    Jérôme
    Si je poursuis ton raisonement il aurait donc un meilleur mental s’il avait perdu les matchs que tu prends en exemple en 3 sets secs (ou 2 sets secs pour Master et Miami) ???

    Sans oublier que sauf l’exception Tsonga tous les vainqueurs ont par la suite gagné le tournoi.
    Genre le style de joueur injouable à ce moment précis.

    Sur Nadal c’est juste énorme ton raisonement.
    Avant de perdre 3 finales de GC à la suite (reccord) contre Djoko tu l’aurais largement mis dans le tiercé de tête mais maintenant son dossier s’alourdit.
    Alors comme Djoko a gagné Nadal 3 fois de suite on va le mettre dans le tiercé jusqu’à ce que Murray (et pourquoi pas) le rétame 3 fois de suite en finale.

    Le seul pour lequel il me semble facile de trancher c’est Lendl.
    Il avait réellement un problème de mental lors des gros RV et quand il l’a résolu il a dominé comme personne jusqu’à ce que Sampras débarque (même si cela fait mal au c.. au total de semaine N°1 Fed, Sampras, Connors, Lendl )

  22. Jérôme 3 août 2012 at 23:10

    Non, Renaud, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.

    Mais s’agissant tout particulièrement des matches en 3 sets gagnants, je pense que c’est surtout dans l’adversité, quand c’est très accroché et que les joueurs doivent aller jusqu’au 5ème set, qu’on voit le mental le plus fort.

    Quand un joueur gagne énormément de matches en 3 sets secs ou en 4 sets, avec énormément de titres à son palmarès, la conclusion qu’il me semble le plus logique d’en tirer, c’est d’abord que ce type est super-fort, dominateur. Bien sûr, on ne peut pas être un champion ultra-dominateur sans avoir un mental remarquable.

    Mais quand il s’agit de déterminer qui est vraiment le meilleur des meilleurs au plan du mental, je pense que ce qu’il faut prendre en compte c’est le taux de succès dans des 5ème sets contre d’autres cadors.

    Et c’est aussi un peu normal que ceux qui ont réussi à tomber Federer en 5 sets aient aussi réussi à gagner le tournoi, vu que grosso modo, depuis juin 2004, Federer a perdu 7 fois en finale en GC, 8 fois en demi en GC, 3 fois en quart en GC, et jamais plus tôt en GC, et qu’il n’a perdu qu’une seule finale du Masters jusqu’à ce qu’en 2008 l’ATP commette la faute de ramener la finale du Masters à un format en 2 sets gagnants.

    • Pat 3 août 2012 at 23:53

      On rend le mental responsable des défaites et des victoires des uns et des autres ; j’ai même lu que le tennis c’est 80 % de mental. C’est une plaisanterie : le mental ne permet en aucun cas de gagner si on est dominé techniquement et physiquement, quiconque a pratiqué le tennis en tournoi s’en est rendu compte. Dans un match équilibré, le mental peut jouer un rôle mais la chance aussi.
      Pour les matches en 5 sets, le physique joue pour moi un rôle déterminant ; l’influence de la baisse physique est souvent fonction du style de jeu pratiqué.

  23. MarieJo 3 août 2012 at 23:31

    tiens, pendant 2/3 jours j’ai cru que tout 15love était en vacances ! que nenni ! il s’est passé quoi ?

  24. Jérôme 3 août 2012 at 23:39

    Une fin de tournoi olympique avec une demi au couteau ? ;-)

  25. Sylvie 3 août 2012 at 23:44

    Comme beaucoup ici, je n’ai pas accordé grande importance à ce tournoi olympique de tennis dont j’ai à peine regardé une image préférant suivre d’autres sports. Bien que je ne sois pas d’accord sur l’idée de retirer le tennis des sports olympiques, pour une fois je vibre plus sur d’autres disciplines mais j’avoue qu’aujourd’hui entre l’incroyable demie entre Fed et Del Po et le match de double des Français, j’ai changé d’avis. Le tournoi prend une sacrée dimension. Et chez les femmes aussi.

    Au fait, la finale sera en cinq sets, je l’ignorais.

    Je pense que Murray a une vraie chance de l’emporter : il joue bien, Fed sera entamé, il aura le public avec lui, il a appris de son échec en finale. M

    • Sylvie 3 août 2012 at 23:46

      Mais Roger reste Roger. Ce qui est bien, c’est qu’il n’y aura pas de perdant dans ce match. En revanche, le pauvre Juan Martin doit rejouer demain et risque de payer doublement son échec. J’aimerais tellement qu’il ait une médaille.

    • NTifi 4 août 2012 at 04:57

      Oui Murray est impressionnant sur ces JO avec un bon mental et un très bon niveau de jeu.

      Sinon Federer aura un jour de repos, ça ira pour lui je pense. En plus cette victoire au couteau va lui faire du bien mentalement.

  26. Renaud 3 août 2012 at 23:56

    Je discutais pour discuter Jérôme puisque sur ce point et malgré la différence de comportement; d’allure entre Connors, Nadal, Borg, Mac, Becker, Edberg, Sampras, Fed et Nadal je n’en mettrai pas l’un devant l’autre aussi facilement que cela d’un point de vue strictement mental.

    Contrairement à Elmar je crois je comprends même la retraite de Borg et elle n’enlève rien à son aura mental à mes yeux.
    Elle est seulement le signe d’un épuisement, sans l’ombre d’un doute mental, pour la 1ère star quasi planétaire arrivant au moment de la mondovison.

    Borg pourrait bien entendu et largement mériter un artcile à lui tout seul mais la starisation d’un Fed voir d’un Nadal ou d’un Bolt ou Phelps me semble encore inférieure à ce que fût celle de Borg.
    Une icône est le mot qui me vient pour Borg.

    Sur les 8 1/2 finales il fallait ensuite gagner le tournoi et gérer justement le fait d’avoir vaincu le quasi invaincu.

    Donc la résistance de Fed dans ces moments renforce à mes yeux son côté fort mentalement… et pour le coup c’est tout à fait subjectif.
    D’autres peuvent avoir une vision contraire.

  27. Renaud 4 août 2012 at 00:12

    Sinon d’accord avec Pat sur le mental.

    Je préviens c’est bête ce que je vais dire mais Phelps sorti de son bassin il ferait pas un set contre Gulbis.
    Pourtant question mental je mets 20/20 à Phelps et peu à Gulbis
    Comme dirait l’autre j’ai rien contre Gulbis

    C’est un raisonement par l’absurde mais il faudrait qand même pas mettre le mental à toute les sauces

    Par contre pas d’accord sur l’aspect physique déterminant dans les matchs très long.
    Je pense au contraire qu’au niveau pro c’est celui qui a globalement la plus grande palette technique qui finira par s’en sortir… avec aussi l’incidence surface à ne pas oublier.

    C’est en cela d’ailleurs qu’à mes yeux le plus grand exploit de Nadal reste sa victoire sur Fed à Wimb 2008
    Certe « aidé » par l’ascendant pris lors du blitzkrieg de la finale de RG 2008.

    • Pat 4 août 2012 at 15:24

      N’ayant pas pratiqué le haut niveau au tennis, je ne peux pas dire quelle est l’influence du physique sur un match long mais pour mon vécu (milieu de 3ème série), j’ai gagné plein de matches au physique contre des joueurs qui avaient une palette technique très supérieure à la mienne. L’avantage quand on a une palette technique limitée, c’est qu’on ne se pose pas de questions pour jouer une balle, on n’a qu’une solution !

  28. Sylvie 4 août 2012 at 00:13

    Je ne sais pas si Federer a le plus gros mental de l’histoire, sans doute pas, et je m’en contre fiche ce qui est sûr c’est qu’on ne gagne pas ce qu’il a gagné sans mental et qu’aujourd’hui, il s’est sorti les tripes pour gagner dans un match très mal embarqué pour lui et où sa tension était palpable.

    Ce qui m’impressionne chez Federer ce n’est peut-être pas sa capacité à se battre sur chaque point comme Nadal bien qu’aujourd’hui il ait été au top mais sa capacité à rebondir, à ne jamais se décourager, à laisser les chiens aboyer, à ignorer les moqueries face à son optimisme qui est souvent passé pour béat et aveugle et à faire taire les critiques sur le terrain.

  29. Sylvie 4 août 2012 at 00:15

    Et nos frenchies vont nous ramener une t peut être deux médailles en double. J’aimerais tellement que benneteau ait une médaille ! Richard aussi bien sûr.

  30. MacArthur 4 août 2012 at 00:18

    @Renaud

    Encore une fois, mon cher Renaud, tu me prêtes des propos que je n’ai jamais tenu. C’est bien de vouloir me répondre. Encore faudrait-il t’en tenir aux propos que je tiens et ne pas m’attribuer ceux de quelqu’un d’autre. Merci d’en tenir compte pour les fois prochaines.

  31. Renaud 4 août 2012 at 02:20

    @ MacArthur

    Je pense que tu fais référence à mon post de 22h26.
    Dans ce cas je suis effectivement coupable puisque je n’aurai pas dû te citer seul alors que je voulais entre autre te répondre ( ton post de 18h03 et quelques suivants) mais pas seulement.
    J’aurai dû t’associer à Kristian, Quentin, Clément et d’autres.

    Donc mea culpa

    Maintenant sur le fond et au vu de ton post de 18h03 je te réponds en direct que tu es en plein dans la confusion entre langage corporel et mental.
    Et pour le coup je trouve que ma formule de la pierre philosophale s’applique assez bien vu que tu estimes que le tennis serait mental à 80% (cf ton post de 18h37). Si tu estimais que les « spécialistes » avaient tort tu ne prendrais pas la peine de retranscrire leurs propos ?

    Il me semble aussi que tu es assez prompt à réagir dés que l’un d’entre nous annonce que Fed est le meilleur de…, le plus grand de…,

    POur le coup et même si sur la question du mental je suis d’accord que le classement ferait forcément appel à de la subjectivité je trouve tes réponses parfois empreinte d’un léger ressetiment envers Fed.
    Peut-être une interprétation audacieuse de ma part ?

    • MacArthur 4 août 2012 at 14:12

      Donc parce que je considère qu’il n’y a pas « de plus de gros mental de l’ère open », je suis dans la confusion entre « langage corporel et mental » alors que je n’ai jamais tenté, dans aucun de mes posts, une hiérarchisation entre les différents mental de l’ère open. Encore une fois, tu te trompes de cible Reanaud.

      Et je peux te le dire aussi, tu es carrément à côté de la plaque dans ton « interprétation audacieuse » de mes posts vis-à-vis des « le meilleur de…, le plus grand de…, ».

      Fed est un excellent joueur que j’ai déjà soutenu même dans des tournois ici. Et pour te le dire, c’est le seul joueur dont je regarde les videos à chaque fois que je dois aller m’entraîner…. histoire d’essayer de nouvelles choses.

      Je suis juste mal à l’aise, pour ma part, avec les « le plus gros X, Y de tous les temps ». Maintenant libre à ceux qui y croient de continuer. Je donne juste mes sentiments qui n’ont rien à voir à quelque retentissement que ce soit vis-à-vis de Fed. J’aurais dit la même chose si ça s’appliquait à un autre joueur. Et finalement, je peux comprendre que ça frustre les plus fanatiques. Mais ce ne sont pas des titres dont Fed a besoin pour qu’on lui reconnaisse sa place dans le tennis. Lui-même le dit alors…

  32. Jérôme 4 août 2012 at 14:31

    Ici radio FFF.

    Notre bulletin météo pour le week-end. Pluie samedi puis orage dimanche chez les roastbeefs. Je répète : pluie samedi et orage dimanche chez les roastbeefs. :mrgreen:
    Le toit sera fermé. Je répète : le toit sera fermé.
    Papy Roger a tous les ingrédients pour réussir sa recette des carottes cuites au Petit Zguègue. Je répète : Papy Roger a tous les ingrédients pour réussir sa recette des carottes au Petit Zguègue.

  33. Djita 4 août 2012 at 16:30

    Serena est impressionnante. Elle a écrasé toutes ses adversaires sur ce tournoi. Vraiment je ne vois aucune joueuse en activité ou en retraite qui pouvait battre cette Serena là! Elle a laminé tout le monde. Et surtout, j’ai vu dans ses yeux et dans son attitude une détermination incroyable et effrayante.
    Bravo Serena t’es la meilleure!

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