Mes années Lendl

By  | 8 janvier 2012 | Filed under: Histoire

Le Sommet

D’où peut venir une quasi-fascination pour un type comme Ivan Lendl, a priori antipathique, peu spectaculaire et même pas tellement talentueux. Aucune idée, à vrai dire. Peut-être une estime particulière que j’avais pour ces forcenés venant de l’Est qui passaient le rideau de fer à grand coup de volonté et de courage. Lendl curieusement est devenu l’idole sportive de ma jeunesse, et même plus: le champion qui m’a fait aimer le tennis.

En 1983, je suis peut-être bien le seul Français à supporter Lendl plutôt que Noah lors de leur quart de finale à Roland-Garros. Noah est pourtant tellement fort ce jour-là. Il écœure Lendl qui finit par balancer le dernier set 6/0. Je souffre.

Mais j’exulte quand en 1984 il remporte son premier grand titre à Roland-Garros en battant John McEnroe à l’issue d’un match au scénario improbable et merveilleux.

Beaucoup considèrent que l’ère Lendl commence le 9 juin 1984 au terme de ce match mythique. Pas tout à fait. 1984 est l’année McEnroe et la victoire de Lendl, aussi superbe soit elle, est plus anecdotique qu’autre chose. Lendl subira encore quelques mois plus tard deux défaites cinglantes face au même McEnroe en finale de l’US Open et du Masters.

Non, le règne du Tchèque commence véritablement en septembre 1985 quand il surclassera enfin McEnroe en finale de l’US Open. Le lendemain il s’empare de la place de numéro 1 mondial, et y restera indéboulonnable pendant 157 semaines.

Lendl domine le tennis mondial de 1985 à 1989. Certes en 1988 il sera dépassé par Wilander, en 1989 par Becker. Mais sur l’ensemble de cette période, Lendl est l’homme à battre, le plus régulier au sommet, unanimement considéré comme le meilleur.

Curieusement, Lendl est tellement fort ces années-là que ce sont de ses défaites dont on se souvient le plus. L’incroyable match face à Chang à Roland-Garros en 1989, la finale du Masters 1988 perdue contre Becker dans le tiebreak du cinquième set sur une balle ‘let’, ou encore la demi-finale en Australie 1985, match qui a révélé Edberg au grand public. Des matchs magnifiques et mémorables, d’autant que personne ne s’attendait à ce que le Tchèque soit défait.

Quand Lendl l’emportait, c’était souvent des raclées terribles. Ça ne plaisait à personne, moi je jubilais. Quel bonheur de voire ce teenager surmusclé de Becker prendre un leçon de tennis en finale du Masters 1986. Magnifique, la résurrection de Noah stoppée nette par un Lendl de pierre en Australie 1990. Ou encore merveilleux spectacle que ce McEnroe, source de tant de frustration par le passé, atomisé à l’US Open 1987 lors d’un énième retour avorté.

L’emprise de Lendl sur le tennis mondial, sa régularité au sommet se résume en quelques chiffres : 8 finales consécutives à l’US Open de 1982 à 1989, et huit également au Masters de 1981 à 1988. Tout cela, bien sur, jamais égalé.

Wimbledon

Lendl et Wimbledon. C’est presque une histoire à part. L’histoire d’un champion doté d’une volonté hors du commun, prêt à tous les sacrifices pour accomplir ses rêves et qui pourtant n’atteindra jamais le rêve ultime : s’imposer sur le gazon anglais.

Dans les années 1980, il est obligatoire de jouer service-volée pour gagner à Wimbledon. C’est l’après-Borg et l’avant-Federer. Impensable de gagner sur gazon en jouant du fond du court.

La volée, et encore plus le service-volée, c’est ce qu’il y a de plus artificiel chez Lendl. Alors il apprend, il se force. Il apprend tellement bien qu’il arrive en finale en 1986, où Becker est beaucoup plus fort. L’année d’après je le vois gagner, car il joue son meilleur Wimbledon. Il bat Leconte en quarts et surtout Edberg en demies, d’une manière tellement convaincante face à des joueurs infiniment plus à l’aise que lui sur gazon que la victoire semble proche. Mais rien n’y fait. Pat Cash en finale, et toute la différence entre un joueur qui a le gazon dans le sang et l’autre dans la sueur. Victoire de l’Australien. Et en trois sets, sans l’ombre d’une chance pour le Tchèque.

Après ses échecs répétés, L’idée fixe de Lendl tourne à l’obstination. En 1990, il décide de ne pas jouer Roland-Garros pour mieux préparer Wimbledon. Moi je n’y crois déjà plus car à cette époque Becker et Edberg ont annexé le Centre Court et le dernier dimanche est désormais réservé à l’histoire de leur duel. Mais Lendl, lui, refuse d’admettre l’évidence et se bat jusqu’au bout. Et il a raison. Il remporte le Queen’s cette année-là et s’offre une première et unique victoire contre Becker sur gazon. Alors tous les espoirs sont permis.

Mais l’histoire s’arrêtera là. A Wimbledon le rêve se brise une nouvelle fois, une dernière fois : Edberg le surclasse en demi-finale.

La fin

Quand un champion remporte un titre du Grand chelem, il est difficile d’imaginer qu’il est sur le déclin. Pourtant quand Lendl gagne une deuxième fois en Australie en 1990, on sentait la fin du règne. En finale Edberg est objectivement le plus fort. Mais il se blesse en cours de match, déclare forfait et laisse la coupe à Lendl. En la soulevant, le Tchèque sourit jaune. Sait-il que c’est la dernière ? Moi je le devine. La génération Becker – Edberg cette fois prend le dessus, et dans quelques mois, l’éclosion de Pete Sampras mettra un terme à la série de huit finales de Lendl à l’US Open. Fin de série, fin de règne. Lendl a marqué son époque, mais celle-ci s’approche de son terme.

La fin, la vraie, elle a eu lieu sous mes yeux. Inéluctable et poignante. Roland-Garros 92. J’avais mon sésame comme tous les ans pour entrer dans le temple de la terre battue le premier mercredi. Et je croyais être verni car ce jour-là, j’allais pouvoir assister au deuxième tour de Lendl, face à un Brésilien de moyenne gamme, Jaime Oncins, qui n’est resté dans aucune mémoire. Sauf la mienne.

Ingrats organisateurs qui envoient Lendl jouer sur le petit court numéro 2. Loin des clameurs du Central, où il a pourtant soulevé la Coupe trois fois. Étrange ce court numéro 2. Quelques rangées de gradins de part et d’autres et une grande tribune, une seule, surélevée, sur la droite. Comme un cercueil. Qui va se refermer.

Pourtant tout a bien commencé, deux sets zéro pour Lendl qui impose sa cadence au Brésilien insipide, de 10 ans son cadet. Le match n’est d’ailleurs pas palpitant. Par contre, sur le Central, Jim Courier et Thomas Muster sont en train de faire un show, et les ovations du grand court se font entendre jusqu’ici. Irrésistible tentation. Je retourne sur le Central pour voire les cogneurs, Oncins n’en a de toutes façons plus pour longtemps.

Et Courier et Muster nous livrent en effet un sacré combat. Il y a de la hargne, de la puissance, et de la sueur. Le Central vibre au rythme des grands coups droits. Pourtant au milieu des clameurs, une rumeur se répand : Lendl s’est fait remonter. Il en est au cinquième set. Les bruits de couloir de Roland-Garros, je les connais et j’ai appris à les relativiser. Mais au bout de plusieurs minutes, la rumeur se fait insistante et je finis par y croire.

Tant pis pour Jim, il faut que je retourne sur le numéro 2. Passer du Central à un annexe à Roland n’est pas si simple. On attend les changements de coté, on fait la queue, ça prend du temps. Et ces minutes-là m’ont paru éternelles. Je cours jusqu’au numéro 2, mais j’arrive trop tard. De Lendl, ne reste plus qu’un nom sur la tableau d’affichage. Il a quitté le court, de suite après la défaite. Inexplicable et humiliante. Il ne reviendra pas, et je ne le reverrai plus. Une histoire se termine, un champion s’en va. Cette fois, c’est bien fini.

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241 Responses to Mes années Lendl

  1. Patricia 8 janvier 2012 at 09:22

    Alors ça, c’est sublime !
    Kristian, voici un de mes articles préférés depuis que je fréquente les lieux… Il y a tout : l’émotion, l’angle original, l’insolite du sujet, la dramaturgie, le style à la fois limpide et percutant (avec en fronton l’admirable : « toute la différence entre un joueur qui a le gazon dans le sang et l’autre dans la sueur »)… J’aime beaucoup la simplicité et la modestie qui s’en dégage.

    Franchement, cette performance réédite – sous forme de revanche – l’un de tes traumatismes sportifs sans doute : en un seul article, un petit bonhomme que personne n’attendait anéantit sous mes yeux l’armée gigantesque de la détestation pour Lendl, son champion Antoine, Goliath à l’armement lourd, s’effondre dans la poussière dégommé d’un malicieux petit service à la cuillère…

  2. Djita 8 janvier 2012 at 09:50

    Eh bien ,eh bien depuis le temps que j’attendais un article sur ce redouté Lendl que je ne connaissais pas. Merci Kristian. Tu es très agréable à lire et ton texte est touchant. J’aime beaucoup le styles personnels. Bravo et vive Ivan Lendl. ;)

  3. Sylvie 8 janvier 2012 at 10:11

    Article sublime. Je l’ai d’autant plus adoré que Lendl a produit chez moi l’effet rigoureusement inverse. J’ai détesté le voir jouer, il m’a brisé le coeur en battant Mac Enroe à Roland et il a fini par m’écoeurer du tennis. L’arrivée d’Edberg et Becker a été une vraie bouffée d’oxygène et j’ai souffert de voir Stefan devoir abandonner en finale de l’OA alors qu’il dominait le match.

    Tu réussis à rendre attachant un joueur pour qui j’avais une profonde antipathie, à raconter avec tendresse, émotion et nostalgie ton coup de coeur pour un mal aimé et la fin est particulièrement poignante.

    J’imagine qu’hormis le fait de jubiler de le voir battre les chouchous du moment, tu devais aussi parfois souffrir de ne pas voir ton champion reconnu et soutenu.

    En lisant ton article, je pense à la fin de Federer et je me dis que je n’aimerais vraiment pas le voir finir dans l’indifférence générale sur un court annexe quasiment déserté. Quelle ingratitude tout de même. Je repense aux ovations qu’a reçu Edberg lors de son dernier Roland. Ou aux adieux de Guga sur le central.

    C’est vrai que Lendl n’a jamais su ou pu toucher le coeur des gens. C’était un produit de la guerre froide, devenu Américain par la suite mais qui était l’antithèse du fun ou de la folie des joueurs de l’époque. Tellement aux antipodes d’un Mac Enroe, d’un Connors ou d’un Noah. Ni son tennis ni sa personne ne respiraient la joie de vivre, le brillant, l’amusant. Il était austère sur et en dehors du court.

    Les coups de foudre ne s’expliquent pas et le tien a quelque chose pour moi de réellement fascinant.

    En tous les cas, ton article est une belle réussite.

  4. Jeanne 8 janvier 2012 at 10:14

    C’est un chef d’oeuvre.

    Dont j’achève la lecture passionnante la gorge un peu nouée d’affection pour ce Lendl connu à travers les verdicts de pendaison de son double maléfique et acharné, Antoine.

    Avec des mots et des phrases d’une absolue simplicité, tu sublimes symphoniquement une émotion vraie autour des mouvements d’une grande trajectoire tennistique. C’est de l’écriture nue.

    Un talent merveilleux servi par une vraie élégance à fleur sobre d’émotion. Tu n’écris pas souvent mais quand tu le fais l’éblouissement est là. Tu as réussi : désormais j’aime Lendl et me battrai (Bastilles, guérilla, etc.) si nécessaire. Tremble Antoine. Et sois pendu !

    • Djita 8 janvier 2012 at 11:14

       » Tremble Antoine. Et sois pendu ! » Oulalalala, vas-y mollo Jeanne quand même.

    • Jeanne 8 janvier 2012 at 11:27

      C’est vrai je me suis emportée :wink: . Mais tu sais au fond je pense qu’ils ne font qu’un. C’est juste une forme sévère de dissociation de la personnalité :lol:

    • Coach Kevinovitch 8 janvier 2012 at 12:09

      « Tremble Antoine. Et sois pendu ! »

      Non mais ça va pas???? :mrgreen:

      PS: Kristian, je livrerai mes impressions sur l’article plus bas.

    • Jeanne 8 janvier 2012 at 12:14

      J’entendais par là qu’il faut penser à une vraie rotation des pendus. Pas toujours les mêmes. Hum je sais je ne suis pas très convaincante.

  5. Alexis 8 janvier 2012 at 10:24

    Dans mes bras, Kristian!

  6. Sam 8 janvier 2012 at 10:36

    Je crois qu’il est inexact de penser que Lendl n’était pas « aimé ». D’ailleurs, normalement on aura confirmation de tout cela d’ici quelques heures, au fil des comm’ on va s’apercevoir à quel point les gens aiment Ivan.

    • Djita 8 janvier 2012 at 11:13

      :lol:

  7. Djita 8 janvier 2012 at 11:19

    Dologopolov nous apprend sur twitter qu’il n’était pas à 100% et qu’il a joué en faisant attention à son genou. Il a joué tout en sachant qu’il ne pouvait pas gagner. D’où le score sec aussi, je comprends mieux.

  8. May 8 janvier 2012 at 12:23

    Enfin un récit où je reconnais le grand Ivan, d’ailleurs, il ressemble plus à une complainte qu’à un éloge. Moi aussi j’ai aimé Lendl et je suis d’ailleurs plutôt ravie de le voir revenir aux affaires pour aider Murray à gagner son premier GC.
    Je vais suivre cela avec beaucoup d’attention et d’espoir.

    Il y avait de la peur dans les yeux de Lendl, je ne sais pas comment il a fait pour devenir le champion qu’il est avec un tel rejet de lui… de ses concurrents, de la presse et du public. Il n’en est que plus méritant et attachant. Son seul regret restera certainement Wimbledon mais il ne peut pas se reprocher de ne pas avoir mis tous les moyens pour y arriver. Qui ferait l’impasse sur un GC aujourd’hui, surtout quand on y est favori et multi-titré?
    En se tournant vers un autre sport après sa carrière tennistique qui lui a aussi bien réussit on peut affirmer qu’il n’était pas dénué de talent.

    Que ce soit en bien ou en mal Lendl ne laisse personne indifférent.
    Kristian tu le raconte de manière très touchante qui me parle complètement et me renvoie à de bons souvenirs, alors merci.

  9. William 8 janvier 2012 at 12:28

    Super texte, Kristian ! Merci de ton article, enfin un avis sur Lendl qui s’oppose au discours convenu. Comme Patricia, j’avais relevé ton « toute la différence entre un joueur qui a le gazon dans le sang et l’autre dans la sueur », superbe.

    Moi, je n’ai pas connu Lendl alors voici mes impressions a posteriori.

    D’abord, un type pas très souriant sur le court. Et alors ? On s’en fiche non ? La personnalité doit s’exprimer dans les frappes, pas dans les grimaces.
    Je l’ai souvent faire ce que j’ai appelé par la suite « une Lendl » : un passing sur l’homme. C’est limite, je le reconnais, mais dans l’optique d’une optimisation pour la victoire, et donc pour le point, c’est un bon choix. Nadal n’est-il pas lui-même friand des services sur le corps dans les moments chauds ?

    En cherchant mieux, j’ai trouvé d’autres vidéos, et notamment celle-ci : http://www.youtube.com/watch?v=B0FMqVBdNsk à partir de 4’13. On voit Lendl comme un gosse sur le plateau de télévision. Ca me touche et j’imagine bien la fascination mêlée de peur d’un petit gosse de l’Est qui décroche son étoile et se voit jetée sous les projecteurs.
    Pour ce qui est des chapitres Roland-Garros, c’est simple : je n’aime pas le voir battre McEnroe et je n’aime pas voir Chang le battre. Ce service à la cuillère, cette position au retour…

    J’aime sa quète de Wimbledon, à une époque où il fallait adapter son jeu à la surface et pas l’inverse. Il y a encore quelque chose de touchant dans cette poursuite inachevée mais, manque de chance, il est tombé sur une génération incroyable : Cash, Becker, Edberg…

    Lendl, c’est tout de même une domination incroyable sur la moitié des années 80, des records quasiment partout et difficiles à atteindre. De toute façon, à chaque fois ou presque que Federer bat un record, c’est celui de Lendl ! Un exemple récent ? Les 5 victoires au Master’s. C’est aussi 8 finales consécutives à New-York, incroyable… C’est mieux que Nadal à Roland-Garros ou que Federer à Wimbledon. Je crois que Lendl a aussi le record du nombre de titres en équivalent M1000 de l’époque, quelque chose comme trente il me semble.

    Bref, Lendl, c’était du lourd. Il a certainement souffert de sa mine pas très jovial, de l’imaginaire autour de l’Est du rideau de fer à l’époque et surtout d’une flopée de champions tous très sympathiques ou charismatiques. C’est comme arriver au milieu d’une soirée où tout le monde se connait et s’apprécie, le tout en étant étranger. Pas facile pour l’ami Ivan, mais il est dur au mal, alors…

    Merci Kristian !

  10. Coach Kevinovitch 8 janvier 2012 at 12:41

    Sacré texte que tu nous a ficelé, Kristian. Sobre, sincère et chargé d’émotions à la fois.

    Je n’ai pas connu les années du règne d’Ivan parce qu’elles ont eu lieu avant que je puisse connaître quoi que soit d’ailleurs. Sa carrière, sa personnalité et son parcours m’ont toujours fasciné et j’admire ce champion parce qu’il représente: un homme qui a surmonté ses craintes et ses lacunes par le travail pour ensuite triompher ce qui prouve qu’en soi tout est possible pour chacun d’entre nous.

    Le fait qu’il n’ait pas été l’égérie médiatique du tennis mondial renforce paradoxalement l’admiration que je peux le vouer car cela me sied plus.
    Je n’ai jamais su pourquoi mais je n’aime pas les « chouchous », je n’aime pas ceux qui sont « trop génies » ou trop parfaits, je n’aime pas ceux que « tout le monde aime » et qui font trop l’unanimité autour de leur personne. Ce n’est pas de la haine mais ces personnes là ne pourront jamais être « mes préférés ».
    D’un autre côté, il y a toujours une légère souffrance de voir son champion pas reconnu à sa juste valeur, c’est le serpent qui se mord la queue et j’en ai conscience.

    Bref, sacré texte et j’attends la réaction d’Ivantoine!

  11. Jeanne 8 janvier 2012 at 12:47

    Lendl c’est le GOAT des années 80, tout comme Connors/Borg l’étaient pour les années 70, Sampras pour les 90 et donc Federer pour les 00. Après, quel est le problème ?

    Ne pas être souriant ? OK mais Connors et Mc Enroe ne l’étaient pas énormément non plus (ou alors jaune limite agressif), avec en plus un comportement parfois limite.

    Le talent excuse tout. Il était une machine à gagner ? Oui mais d’autres ont été tout aussi implacables (Borg, McEnroe, Connors). J’ai entendu dire qu’il était plutôt avenant off-court.

    Sinon oui il était à ranger du côté des gros bosseurs, pas nés avec une raquette d’or dans la main et était un frappeur de fond de court. Mais ça ne suffit pas à en faire un repoussoir. Son jeu peut être considéré comme moche pour qui aime le jeu vers l’avant et le toucher, mais perso j’aime bien aussi quand ça castagne du fond.

    Ses apports sont plus considérables que ceux d’un McEnroe : professionnalisation du tennis, utilisation de la puissance, nutrition adaptée… La durée de son règne en semaines de numéro 1 le met tout près de Sampras et Federer.

    Son enterrement sur le court 2 s’oppose de façon presque choquante à l’apothéose d’un Guga (excessif dans l’autre sens).

    Le robot produit par l’Est soviétique (style Ivan Drago) pour ravager l’occident n’est-il pas un cliché issu d’une bipolarisation médiatique (procédé parfois juteux et facile à modéliser) ?

  12. Antoine 8 janvier 2012 at 12:56

    On manque vraiment d’article en ce moment sur 15 Love alors la rédaction fait du recyclage de vieux articles parus sur un autre site que je ne mentionnerai pas. En fait, il y a quelques jours, le 6 à 12h07 pour être précis, dans le fil de l’article précédent, Colin avait fait un renvoi sur cet excellent article de Kristian. Il y avait eu un petit échange sur ce dernier, avec notamment une vidéo postée sur la défaite de Lendl face à Oncins au deuxième tour de Roland Garros en 1992 (8-6 au cinquième) qui paraissait avoir 45 ans alors qu’il n’en avait que 32..

    J’avais alors mis le commentaire suivant que je reposte:

    « C’est affreux de lire ce que Kristian a écrit sur Lendl..C’est pourtant quelqu’un de bien et il a écrit quelques très bons articles sur Jimmy. Comment apprécier les deux à la fois ? Mystère..Comment a t il pu en arriver là ? En plus, on sent bien que c’est sincère: il aimait vraiment Ivan, au point même de le soutenir contre Noah en 83 à Roland Garros. Le désir d’être le seul dans son cas peut être…Cela relève de la psychanalyse très probablement.. »..

    La première phrase résume bien mon propos, comme l’écrit si bien Kristian: « D’ou peut venir une quasi fascination pour un type comme Ivan Lendl…? »

    Effectivement..Colin, je crois, avait d’ailleurs posté cette couverture de Sports Ilustrated au moment ou Lendl était numéro un avec ce titre « The champion that nobody cares about »..Eloquent…

    Sinon, n’en déplaise à William, Lendl ne détient plus aujourd’hui AUCUN record significatif, sauf à triturer les appellations des tournois pour les reclasser en équivalent M1000 pour les besoins de la cause…C’est bien simple: AUCUN..Il est très souvent numéro deux en revanche, souvent derrière Connors, parfois derrière d’autres en pas seulement derrière Federer…On cite par exemple ses huit finales consécutives à Flushing mais, là encore, Lendl ne détient pas le record: celui-ci appartient encore à Bill Tilden qui en plus en a fait deux autres après cette série de huit et qui au total en a gagné 7, contre 3 à l’ami Lendl…

    3 sur 8, ce n’est pas bien terrible, mais c’est comme cela, et bien que je ne considère guère les « records de finales », surtout quand on en perd autant, il faut faire avec pour Lendl, puisque le SEUL vrai record qu’il détient, pour longtemps sans doute, est celui du plus grand nombre de finales du GC paumées.: 10 au total et qui aurait du être porté à 11 si Edberg n’avait pas été contraint à l’abandon à Melbourne en 1990 alors qu’il le dominait, dernier titre du triste sire…Voilà ce qu’est d’ailleurs un record de finales: plus vous en paumez, plus vous vous rapprochez d’un record…C’est pour cela que vous vous allez consulter la fiche Lendl sur Wikipédia, vous vous apercevrez que ses prétendus records sont toujours des records comprenant des matchs qu’il a paumé…Ce genre de « record », je m’en passe fort bien et tous ceux qui les détiennent, également aussi..Federer est il heureux d’avoir un « record » de finales de Roland Garros paumés ? cela m’étonnerait..

    • Noel 8 janvier 2012 at 13:06

      Pour le record, Murray est sur de bons rails… Ce qui répond aux interrogations sur sa collaboration avec Lendl: en fait, l’ami Ivan essaye de préserver le seul record qui lui reste en faisant du chicken écossais un vainqueur de GC !

    • Jeanne 8 janvier 2012 at 13:09

      Oui mais non. Devoir remonter à Tilden pour dire que Lendl n’a pas le record… C’est bas ! Pourquoi télécharger des dinosaures pour accréditer ta thèse :wink:

      • Antoine 8 janvier 2012 at 13:13

        C’est sûr que si on fait démarrer les séries à Lendl, c’est quand même plus pratique…et 3 titres pour 8 finales, c’est quand même pas terrible pour ce qui est son meilleur tournoi du GC..

        On joue l’US Championships depuis 1881..Sorry mais les records, cela part du début….

        Et la carrière de Tilden, c’est autrement plus impressionnant que celle de l’ami Ivan..

      • Jeanne 8 janvier 2012 at 13:26

        Oui tout a commencé avant Ivan, c’est le big bang tennistique, la génèse etc :mrgreen: . Pour être sérieuse, je ne mettrais pas en parallèle Ivan avec un joueur assez éloigné de l’ère Open. Je suis plus partisane d’une approche coline du truc : on cantonne à ce qui s’est passé après 1968.

        D’ailleurs je conteste très fortement le classement de SI http://goo.gl/cwTfc qui met Lendl en 10ème position qui d’une part mixe des dinosaures avec des contemporains et d’autre part positionne McEnroe et Agassi mieux que Lendl. Et Nadal en 4, juste derrière Laver ??

      • Jeanne 8 janvier 2012 at 13:48
    • Bapt 8 janvier 2012 at 23:26

      Antoine qui parle de Lendl c’est un peu comme un des tribunaux du Saint Office : on se sent aussitôt compatir pour la victime qui part au bûcher affublé de son San Benito !

      Pour revenir sur les deux arguments clés de Torquemada/Antoine, les 3 titres à l’US Open pour 8 finales en tout, et la fameuse victoire à l’Open d’Australie en 1990, je dirai deux choses, comme avocat de la défense :

      – les 3 titres pour 8 finales, sont surtout un argument ad hoc, car à y réfléchir, Becker a fait presque aussi mal à Wimbledon avec 3 titres pour 7 finales. Or, personne ne dit qu’avec un tel ratio, c’est honteux etc.
      Lors de ces finales perdues, il y avait quand même des finales contre des joueurs très en forme, qui étaient dans leur meilleure année :
      Mc Enroe 1984
      Wilander 1988
      Becker 1989
      Les vraies défaites « honteuses » sont peut-être contre Connors qui n’était pas vraiment une truffe à l’US Open quand même.
      Une bonne partie de ce constat peut être élargi à d’autres finales que Lendl a perdues comme les deux finales à Wimbledon, son échec contre Borg en cinq sets à Roland Garros en 1981, contre Wilander en 1985 à Roland Garros toujours cinq sets ou sa dernière finale en 1991 contre Becker à l’OA. Il n’y avait pas à rougir dans ces conditions. Perdre n’est jamais plaisant surtout en finale, mais c’est quand même autre chose que d’enquiller les demi-finales.
      Je suis bien d’accord pour dire que Federer n’est pas très fier de ses finales perdues à RG, mais je suis persuadé qu’il préfère les avoir faites plutôt que de s’être régulièrement planté dans les tours précédents contre des joueurs au-delà des cinq premiers mondiaux.

      – Quant à la fameuse finale de 1990, j’étais bien triste pour le pauvre Stefan qui alignait encore une défaite en grand chelem (trois de suite). Il était sans doute parti pour avoir le titre, même s’il est arrivé dans une fameuse finale à Lendl de remonter de deux sets à zéro pour gagner finalement.
      À mon avis, plus que la blessure, c’est l’abandon d’Edberg (abandon évidemment tout à fait justifié) qui donne au résultat un aspect d’« usurpation ». Si la blessure avait été un peu moins grave, bien que suffisante pour empêcher Edberg de gagner, le suédois, très fair play, aurait continué jusqu’à une défaite en quatre sets. Il en aurait parlé sans doute avec élégance à la presse sans insister non plus là-dessus.
      Cela aurait changé le regard que l’on a sur cette finale et elle aurait été jugée un peu comme on le fait actuellement pour la demi-finale de l’Us Open entre Sampras et Rafter de 1998, durant laquelle le premier s’est blessé au point qu’il lui était impossible de gagner malgré sa domination. Tout le monde déplore cela mais on ne crie pas au scandale quant à ce titre pour Rafter.

      C’était ma minute à la Badinter.

  13. Jeanne 8 janvier 2012 at 13:07
  14. William 8 janvier 2012 at 14:22

    Raonic prend trop de risques sur ses balles de break, c’est la huitième qu’il loupe…

  15. Babolat 8 janvier 2012 at 14:52

    Deuxième tie break dans ce match que Raonic aurait dû déjà gagner. Il fait le break d’entrée au premier et perd bêtement son service ensuite. Au deuxième, il a plein de balles de break dont une carrément gâchée d’un coup droit dans le baduf sur une toute petite seconde balle…

  16. William 8 janvier 2012 at 14:55

    Il mène dans ce deuxième tie break mais parait très atteint physiquement…

    • Babolat 8 janvier 2012 at 15:05

      Deuxième set pour MIlos mais tu as raison… il a l’air mal en point.

  17. William 8 janvier 2012 at 15:06

    1 set partout ! Raonic est assez impressionnant quand il doit sauver une balle de break.

  18. William 8 janvier 2012 at 15:56

    Tipsarevic a le bras qui tremble : seulement 1 point de perdu sur ses deux derniers jeux de service et voilà qu’il perd ses deux points de service au tie break. 4-0 Raonic.

  19. William 8 janvier 2012 at 16:02

    C’est fait ! Premier tournoi en 2012 et premier titre pour Raonic ! Il devient vraiment une menace sur dur (et sur gazon) et les joueurs vont se méfier de lui désormais. 2 top 10 à son actif cette semaine tout de même.

    • Babolat 8 janvier 2012 at 16:03

      Il a un sacré mental le gaillard…

    • Babolat 8 janvier 2012 at 16:04

      35 aces ! C’est pas mal

  20. MONTAGNE 8 janvier 2012 at 16:21

    Dis Kristian, c’est tout du deuxième degré n’est-ce pas ? rassure moi

  21. karim 8 janvier 2012 at 17:37

    Bravo Milos! Kristian arrête tes conneries…

  22. Jeanne 8 janvier 2012 at 18:47

    Ah Milos ! Bonne nouvelle, je l’aurais eue mauvaise s’il avait perdu contre Tipsa. J’espère que je ne me suis pas trompée en misant sur Tomic. Il a des capacités maxillaires assez incroyables aussi, la Murène est en danger !

  23. Arno (sauvons l'Odyssée!!!) 8 janvier 2012 at 18:47

    Un magnifique article sur un joueur controversé… Je suis trop jeune pour l’avoir vraiment vu jouer, mais je suis sûr que si j’avais pu le faire… J’aurai aimé.

    Oui, je sais, c’est dingue, mais voilà, j’aime les mecs qui dominent leur époque, battent les records, bref les super-héros. Et en plus, ce mec c’est Peter Parker: rien d’un héros, faible physiquement et mentalement, et pourtant vainqueur de tous ses contemporains parfois plus doués. Son Nemesis n’aura pas été un joueur, mais un tournoi qui se sera toujours refusé à lui, malgré tous ses efforts.

    J’ai de la tendresse et de l’admiration pour Ivan Lendl. Et j’assume.

    Milos est très fort, et il a pas fini de progresser. J’ai confiance en mon performer. 35 aces… Roddick 2.0 est arrivé!!

    Dans une semaine, l’OA. Je suis chaud, même si je pourrais pas être aussi performant que l’an dernier: je pars bosser à 2h30 du mat’… Mais je serai là dès le début des matches à 1h pour lancer la journée!!! ;)

    • Jeanne 8 janvier 2012 at 19:10

      Moi ce que je trouve dingue -et touchant- c’est tous ces coming-out :wink: . Je crée à l’instant la Lendl Pride qui se défilera le 7 mars prochain de la Bastille à Roland Garros et si ça se trouve en réalité il y a plus d’amateurs que de lendlphobes. Mot d’ordre pour se reconnaître : I am a Lendl fan, and i am proud. Par contre Arno je ne te suis pas sur Peter Parker. Plutôt Clark Kent, non ?

      • Arno (sauvons l'Odyssée!!!) 8 janvier 2012 at 19:45

        Ah non, Jeanne, Clark Kent c’est un Dieu vivant qui fait semblant d’être humain… Du coup, c’est plutôt Federer, dans le genre!!

        Peter Parker, c’est l’être humain classique qui devient un surhomme par hasard, et qui reste profondément ancré à sa faiblesse passée.

      • Coach Kevinovitch 8 janvier 2012 at 20:11

        Dans ce cas, la période Clark Kent de Federer s’arrête au premier tour de Wimbledon 2006…

        PS: Well done pour Peter Parker

      • Jeanne 8 janvier 2012 at 20:26

        C’est vrai, j’oublie la période pré-piqûre de Peter Parker. Mais il est hyper-intelligent déjà, sauf que bon, il lui manque quelques pauses hivernales question muscles.

    • Jeanne 8 janvier 2012 at 19:29

      Roddick 2.0, on ne lui souhaite pas les mêmes limites, fussent-elles 2.0 ! Ou alors ok mais il faut un Federer 2.0
      En fait il sert un peu plus d’aces par match que Roddick mais pas tellement plus, genre 1 ou 1 et demi de plus en moyenne. De quoi faire rêver Filippo Volandri qui en 32 matchs a frappé 13 aces en 2011 (source ATP)

    • Sylvie 8 janvier 2012 at 22:47

      J’ai du mal à comprendre comment on peut aimer à la fois Federer et Lendl tellement l’un est l’antithèse de l’autre.

      Pas sûre que tu aies aimé tant que ça en live. L’article de Kristian te l’a rendu plus aimable qu’il ne l’était et rien que pour ça Antoine ne lui pardonnera jamais. Rendre Lendl aimable, faire regretter Lendl à ceux qui ne l’ont pas connu, Kristian a franchi la limite ultime.

      A partir d’aujourd’hui et grâce à lui, plein de gens vont penser qu’ils ont manqué l’âge d’or du tennis.

  24. benja 8 janvier 2012 at 21:41

    super article sur Ivan, merci Kristian!!!

    Pour moi, en tant que fan, le tennis se résume en 4 noms: Borg-Lendl-Agassi-Nadal.

    Là où beaucoup mettent: Connors-Mac-Sampras-Fed.

    Chacun son sentiment.

    • Florent 8 janvier 2012 at 22:07

      C’est sur, chacun son truc… Mon cousin aime bien Brad Gilbert, alors tu penses!

      • Marc 8 janvier 2012 at 22:10

        :-)on est d’accord Florent.
        Mais Benja aime les crocodiles et pas ceux qui aiment attaquer, encore moins les volleyeurs.
        Chacun son sentiment.

      • karim 8 janvier 2012 at 22:13

        Quelqu’un qui aime Brad Gilbert doit être nuitamment amené en forêt et sacrifie.

        • Florent 8 janvier 2012 at 22:26

          J’ai essayé de l’abandoner une fois, mais il avait semé des bouts de pain… empoisonné à l’arsenic. Il est revenu en suivant les oiseaux morts et est entré à la maison en criant « Winning Ugly ».

          • karim 8 janvier 2012 at 23:37

            Ton cousin s’appelle chucky kruger? C’est un mix des deux.

          • Jeanne 8 janvier 2012 at 23:52

            C’est insoutenable cette histoire.

    • karim 8 janvier 2012 at 22:12

      Tout joueur s’approchant du filet à moins de trois mètres sera cruellement molesté par benja.

  25. Antoine 8 janvier 2012 at 22:53

    Raonic a battu Tipsarévic..Vu le nombre de ceux qui ont pris Raonic comme Performeur et Tipsy comme Tocard, tout le monde ou presque doit être content..

    Je n’ajouterai pas un mot sur Lend; c’est inutile: visiblement le sujet n’intéresse pas grand monde, encore moins qu’à l’époque..à part Arno et Benja mais il faut les excuser: ils ne l’ont pas connu..

    Et puis, on commence à parler d’Ivan, et cela termine sur Brad Gilbert..Je crois qu’il vaut mieux que j’aille me rendormir..

    • Bapt 8 janvier 2012 at 23:28

      Et bien non : comme j’ai vu que ça mollissait sur Lendl, j’en ai remis une couche !

  26. Jeanne 8 janvier 2012 at 23:42

    Je viens de jeter un coup d’oeil au Lendl Oncins – encore un match à Roland que Lendl mène deux sets 0 comme le fameux Chang et il finit battu.

    Triste sort que celui de l’alpha devenu lambda pour perdre contre un epsilon.

    Probablement que dès 1989 le déclin physique le rongeait, ce qui ne pardonne pas sur terre. Il a un geste de coup droit assez personnel avec ce coude qui remonte pour fournir de l’amplitude ou du levier. Pas évident de jouer et retourner efficacement sur des surfaces rapides avec une telle boucle. Pourtant manifestement il arrivait à raccourcir.

    • Bapt 8 janvier 2012 at 23:58

      Pas tant « lambda » le vieux Lendl en 1992. Il bat encore Becker à l’US Open en cinq sets (même si à ce moment Becker jouait mal) alors qu’il a trente deux balais ! À cet âge ni Becker ni Edberg ne jouait plus.
      À 32 ans, alors qu’il est franchement déclinant physiquement, il est encore en quart à l’US Open et à l’Open d’Australie. Il y perd à chaque fois contre Edberg, qui est numéro 1 mondial. Et à chaque fois c’est en cinq sets. C’est loin d’être risible.
      Par contre je pense qu’il aurait dû franchement arrêter un an plus tôt. Mais peut-être aimer-t-il son sport malgré sa tête de croque-mitaine venant du froid… 

    • Jeanne 9 janvier 2012 at 00:13

      Sur des surfaces plus rapides, il était encore un danger oui, mais le match tombal de RG 92 situe ses limites physiques du moment. Et depuis 1989 il ne portait plus vraiment RG dans son coeur ou dans ses priorités

      • Bapt 9 janvier 2012 at 00:44

        Tu as raison sur tous les points. Le « traitement » auquel il a eu droit en étant programmé sur le cours numéro 2 n’était pas bien élégant et n’a pas dû lui mettre du baume au coeur. Était-ce une manière de la part des organisateurs de se venger des absences des deux années précédentes ?

      • Jeanne 9 janvier 2012 at 01:00

        Pas impossible du tout et si c’est le cas, pas vraiment glorieux de la part de nos chers organisateurs. Il aurait dû tracer des gros coeurs sur la brique pilée le Lendl.

  27. Kaelin 9 janvier 2012 at 00:06

    Bel article, merci ! Je ne connaissais pas non plus très bien Lendl étant trop jeune pour ça. Ca m’a donné envie de me regarder quelques extraits de match sur youtube et ma foi, il est pas si désagréable que ça à regarder, au niveau de son jeu.. par séquences du moins.

    • Jeanne 9 janvier 2012 at 00:17

      Un match qui a l’air vraiment sympa c’est le Masters 1988 contr e Becker. Vraiment une très grosse intensité et un final qui reste indécis jusqu’à cette balle let qui choisit son camp.

      • Kaelin 9 janvier 2012 at 00:25

        Si, c’est celui là que j’ai vu entre autres, assez horrible pour Lendl cette fin, mais bon ça fait partie du jeu comme on dit.

      • Bapt 9 janvier 2012 at 00:42

        Je confirme qu’il est non seulement sympa mais excellent avec un tennis évidemment comme on n’en fait plus (je crois qu’il doit y avoir comme 140 montées au filet du côté de Becker et au moins une bonne cinquantaine du côté de Lendl).
        La balle de match est effectivement mythique et montre d’ailleurs que Becker savait se montrer patient.
        Bon il a eu du bol mais il avait quand même fait le mini-break dans le tie break.

  28. Guillaume 9 janvier 2012 at 09:54

    Ivan Lendl… Indépendamment d’Antoine qui travaille à me le rendre sympathique, c’est difficile de dire ce qu’il aurait suscité chez moi si j’avais découvert le tennis à son époque. Le jeune Lendl m’aurait sans doute plu. Il y a quelque chose de touchant dans ce gringalet venu d’Europe de l’Est, limite flottant dans ses fringues, et qui pousse le grand Bjorn Borg à jouer cinq sets en finale de RG. Par contre le dominateur de la deuxième partie des 80′s m’aurait à coup sûr gonflé.

    Ses 11 finales de GC perdues ne me gênent pas plus que ça : on ne pas jouer contre Borg, McEnroe, Connors, Wilander, Noah, Becker, Edberg, Cash, Agassi, Sampras, Courier, et ne pas y laisser de plumes.

    Côté actu, Tsonga – Murray – Raonic est donc le premier tiercé vainqueur de l’année. Et si pour les deux premiers c’était somme toute prévisible, Rahan confirme lui sa percée. 2e titre, 2 nouvelles victoires sur du Top 10, et 250 points qui lui permettent de voir venir la défense de ses points de l’OA à Memphis. Je crois qu’on en prend pour un moment avec celui-là. Autant que son service, c’est son sang-froid qui m’impressionne.

    Dernier pointage jeune réglementaire : après avoir laminé Mardy Fish à la Hopman Cup (2 et 1), Grigor Dimitrov et le N°1 US en sont quasiment venus aux mains. Il a fallu que l’arbitre les sépare avant que ça dégénère. Bien, bien, bien… L’année commence fort.

    • Le concombre masqué 9 janvier 2012 at 09:57

      Serieux? Et on connaît le motif de leur altercation?

    • Guillaume 9 janvier 2012 at 10:03

      Comme toujours, une connerie au départ, un joueur qui allume l’autre au filet, et après on se chauffe tout au long de la partie. Là, ça a duré jusqu’au double mixte qui conclut la rencontre Bulgarie / USA, et c’est à ce moment-là qu’ils ont failli se castagner.

      Après – là c’est une supposition – côté Fish, se prendre 2 et 1 pour lancer sa saison a dû aussi le rendre furax… Il joue gros cette année, le garçon. Pas pour rien que tout le monde ici l’a pris en tocard. Niveau classement à défendre, y’a de quoi se sentir nerveux !

    • Babolat 9 janvier 2012 at 11:20

      Oui, pour le coup, ça n’a pas l’air d’être de la faute de Dimitrov.

      http://www.moneycontrol.com/news/wire-news/dented-pride-caused-fish-tantrum-says-cash_646883.html

      Fish a carrément pété les plombs en fait en crachant vers le camp bulgare et après, bien sùr, ça a dégénéré…

  29. Serge 9 janvier 2012 at 10:12

    Ce que m inspire le Lendl dominateur des annees 85/90, c est LE joueur de fond de court ultra complet.
    Derriere, pour essayer de le battre, on a des joueurs qui developent chacun un style vraiment unique: des serveurs volleyeurs (Edberg, Becker, Cash), des attaquants de fond de court (Agassi), des mobylettes (Wilander, Chang voir Muster).

    Avec Federer c est tout le contraire. Roger sait tout faire, et derriere on retrouve aucune diversiter dans le jeux. Quasiment que des frappeurs de fond de court.

    J’admet que mon analyse est tires par les cheveux, mais ca faisait longtemps que j avais plus poster.

    Sinon j ai toujours beaucoup aimer les T-shirts de Lendl.

  30. Oluive 9 janvier 2012 at 11:01

    Bon Dieu, mais quelqu’un sait pourquoi on trouve les highlights de toutes les rencontres de Doha SAUF Nadal-Monfils ?
    Arno, c’est un complot ?

    • karim 9 janvier 2012 at 11:36

      Nadal a tout effacé.

      • Oluive 9 janvier 2012 at 11:43

        Toni a décidé d’éliminer du net toute trace de défaite de son poulain.
        Tout point perdu sera sauvagement traqué, tout commentaire négatif pourchassé.
        15LT, fais ta prière, l’attaque virale est pour bientôt. Paco Rabanne pronostique le 21 septembre.

    • May 9 janvier 2012 at 12:17

      Je pense plutôt que c’est Monfils, il ne veut surtout pas que les gens puissent imaginer une seconde qu’il peut bien jouer au tennis. Il préfère qu’on garde de lui sa facette clownesque qui masque sa PZ attitude.

    • Coach Kevinovitch 9 janvier 2012 at 13:39

      C’est la main invisible tout simplement.

  31. Antoine 9 janvier 2012 at 11:42

    Un bel exemple du Lendl dominateur de 1989, année ou il termine n°1 au classement alors que Becker fait le doublé Wimbledon-Us Open:

    http://www.youtube.com/watch?v=Ayb8sAihvxU

    Je pense n’avoir jamais autant ri au cours d’un match de tennis…la preuve que Lendl pouvait parfois faire rire…

    • Coach Kevinovitch 9 janvier 2012 at 13:41

      La réponse du berger à la bergère: http://www.youtube.com/watch?v=WE-VX_7H0GE

      • Antoine 9 janvier 2012 at 14:05

        Enfer et damnation !…je n’avais jamais revu ces images. C’est dingue, comment a t il bien pu faire pour louper cette volée sur la seconde balle de match ?

        • Bapt 9 janvier 2012 at 14:08

          Ben peut-être la fatigue ! Il était assez cuit quand même. Depuis le troisième set cela se faisait sentir.
          Par contre pour arriver à 15/40, Lendl envoie des retours et des passing stratosphériques. En coup droit, pour l’époque c’est impressionnant.

          • Antoine 9 janvier 2012 at 14:23

            C’est sûr qu’il n’était plus aussi fringuant depuis un bon moment, et cela se paie par des volées approximatives, comme sa première de coup droit à 0-15…Lendl fait dessus un passing quasi gagnant mais la volée est bien trop courte, ou pas assez décroisée, au choix…En fait, quand il a paumé le quatrième set sur le même score (7-5), j’étais déjà convaincu que c’était très très mal barré et que le robot tchèque allait finir par y arriver…

            Ce qui reste de bien avec ce match, c’est que tout le monde s’en souvient comme étant la pire défaite de la carrière de Big Mc, et non comme la première grande victoire de Lendl.. On s’en souviens aussi pour le tennis qu’a pratiqué Big Mc pendant presque deux sets et demi sur terre battue… Les deux premiers sets ont été sévères (6-3 6-2) et la suite ne laisse que des regrets bien sûr, sauf pour des esprits particulièrement pervers comme Kristian ou Coach K…

            • Bapt 9 janvier 2012 at 15:02

              « Tout le monde » ça inclut mon chien et ma grand mère.
              Ceux qui se penchent un peu sur le tennis savent que ça a été aussi un moment clé pour un type qui va dominer le tennis durant les trois-quatre ans à venir (je n’inclus pas 1988-1989).
              Le tennis de Mac était superbe mais Lendl a proposé du jeu aussi durant ce match. Il ne s’est pas contenté de faire des moonballs.
              Quand on y pense c’est assez étrange (impressionnant ?) que Lendl qui avait un passif si mauvais en finale de grand chelem depuis trois ans, ait réussi à renverser la vapeur alors qu’il était complètement dominé.
              La configuration qui était la sienne pour ouvrir les compteurs des titres en grand chelem était la pire qu’il soit avec le numéro 1 en grande forme depuis le début de l’année, qui survolait le tournoi et qui l’avait dominé durant les cinq dernières rencontres. Il aurait plus facile d’ouvrir le compteur en rencontrant un Mecir en final.
              Par contre je n’arrive pas à comprendre Antoine pourquoi tu qualifies Lendl de « robot ».
              « Bûcheron » d’accord mais pas un robot. Un robot par définition ne progresse pas et répète. Or Lendl a beaucoup progressé en bossant… beaucoup. Ses défaillances mentales qu’il pouvait avoir jusque au bout de sa carrière (se souvenir du match contre Chang) montre qu’il n’était pas un cyborg impassible. Disons qu’il s’est peut-être donné cette image mais ce n’était pas la réalité.

          • Antoine 9 janvier 2012 at 15:18

            Lendl n’a pas eu la tâche facile en finale de RG en 84, ça je suis bien d’accord. A t il proposé du jeu ? Non, rien du tout, il a joué en défense tout le long du match; je ne le lui reproche pas d’ailleurs, c’était inévitable vu qui il avait en face mais il a fait quelques très bons points en retour et en passing. Enfin, l’essentiel, c’est que Mc a fait les points et les fautes…

            Pourquoi le qualifier de robot ? C’est vrai, ce n’est peut être pas très approprié. C’est comme cela que beaucoup l’appelaient en tout cas. Un jeu très stéréotypé: gros service, gros coup droit, pas de variations…mais si tu préfères le qualifier de bûcheron, je suis OK. Celui qui me fait le plus penser à Lendl au niveau du jeu est Berdych (service et coup droit très semblables), mais Berdych est beaucoup moins fort mentalement: c’est la différence entre les deux..

            • Bapt 9 janvier 2012 at 16:08

              Lendl n’a pas « fait le jeu » je te l’accorde, car il était dominé et qu’il était face à un attaquant à outrance aimanté par le filet, mais il proposé des choses, notamment en défense, en utilisant beaucoup plus le lob etc.
              Effectivement, si Lendl avait imposé son jeu de fond ce cours à Mc Enroe, il n’y aurait pas eu de match. Mais c’était loin d’être le cas.

              Quant au jeu « stéréotypé » de Lendl, sans être du côté de Kristian, je ne suis pas d’accord : ce type de jeu est devenu stéréotypé par la suite. Mais quand Lendl a construit ce type de jeu au fil des années (car son service était loin d’être aussi bon au début), personne ne jouait comme ça au meilleur niveau. Le gros service puis décalage coup droit, c’est Lendl qui le met au point. C’est d’ailleurs si efficace que si on ne peut pas pratiquer ce type de jeu de nos jours, on souffre. Je suis sûr que le père Nadal aimerait bien pouvoir enchaîner plus souvent ce type de séquences…

              Le problème est que ce type de jeu est devenu dominant de nos jours de manière écrasante et que les épigones sont toujours plus ennuyeux que les fondateurs…

  32. William 9 janvier 2012 at 12:04

    Stosur pas vraiment au top à domicile, encore une défaite précoce. Je l’aime bien et j’aimerais la voir s’imposer chez elle. Elle a le niveau pour, j’espère qu’elle aura aussi les nerfs.

    Tirage de Melbourne vendredi, deux questions : Federer héritera-t-il encore de Tsonga dans son quart ? Et surtout, sera-t-il une fois de plus dans la partie de Djokovic ? Si c’est le cas je pense qu’on pourra parler d’anomalie statistique. J’avais posté il y a quelque temps un récapitulatif de leurs tirages et c’était franchement étrange.
    Une demi-finale Federer-Nadal aurait vraiment de la gueule !

    • Antoine 9 janvier 2012 at 12:05

      Cela fait combien de temps que Federer et le Djoker sont dans la même moitié de tableau ?

    • William 9 janvier 2012 at 12:16

      Je copie ici la petite recherche que j’avais effectuée :

      Je commence à l’US Open 2007, tournoi où Novak peut déjà se faire appeler Djokovic, encore le Djoker mais pas encore NG. Il est TS3.

      USO 07 : Djokovic (3) avec Nadal (2)
      AO 08 : Djokovic (3) avec Federer (1)
      RG 08 : Djokovic (3) avec Nadal (2)
      Wimbledon 08 : Djokovic (3) avec Federer (1)
      USO 08 : Djokovic (3) avec Federer (2)
      AO 09 : Djokovic (3) avec Federer (2)
      RG 09 : Djokovic (3) avec Federer (2)
      Wimbledon 09 : Djokovic (4) avec Federer (2)
      USO 09 : Djokovic (4) avec Federer (1)
      AO 10 : Djokovic (3) avec Federer (1)
      RG 10 : Djokovic (3) avec Nadal (2)
      Wimbledon 10 : Djokovic (3) avec Federer (1)
      USO 10 : Djokovic (3) avec Federer (2)
      AO 11 : Djokovic (3) avec Federer (2)
      RG 11 : Djokovic (2) avec Federer (3)
      Wimbledon 11 : Djokovic (2) avec Federer (3)
      USO 11 : Djokovic (1) avec Federer (3)

      Sur 17 tournois du Grand chelem depuis que Djokovic est numéro 3 mondial, soit l’US Open 2007, il est tombé 14 fois du côté de Federer. Que le Suisse soit 1, 2 ou 3, que le Serbe soit 1, 2, 3 ou même 4, ces deux-là se retrouvent quasiment à coup sûr. C’est fou non ? Sachant qu’il y a une chance sur deux pour que Djokovic soit avec Federer quand qu’ils se partagent les places de 1 à 4 (et sans être 1 et 2 ou 3 et 4), combien y-a-t-il de chances pour que cela se produise 14 fois sur 17 ?
      C’est comme tirer à pile ou face et tomber 14 fois sur pile en 17 lancers, c’est infime…

      • Antoine 9 janvier 2012 at 12:21

        Sur les 14 dernières fois, cela fait même 13 fois qu’il sont du même côté et 6 fois sur les 6 dernières fois…

        Sur les 6 dernières fois, la probabilité était de 1 sur 2 puissance 6, soit 1 sur 144 = un peu moins de 0,7% de chances…

        La conclusion, c’est que pour que cela s’arrête il vaudrait sans doute mieux que Roger pique la place de numéro deux à Rafa..

      • William 9 janvier 2012 at 12:32

        Tu confirmes donc mon étonnement. Je ne peux pas croire qu’ils se retrouveront encore ensemble dans une semaine…

        • Antoine 9 janvier 2012 at 12:37

          ..Et oui, mais il y a toujours une chance sur deux pour que cela se produise…

  33. Antoine 9 janvier 2012 at 12:04

    Il faut rendre cette justice à Lendl : il ne détient pas le record du nombre de finales paumées (tous tournois confondus). Connors en a perdu 1 de plus que lui (51 vs 50 d’après l’ATP). Certes, c’est un détail mais Connors a gagné 109 finales (record selon l’ATP) contre 94 à l’ami Lendl (deuxième). Big Mac est actuellement troisième (77) devant Roger (70) qui risque de le dépasser un jour…

    Au final, ce n’est donc que sur les grand Chelem que Lendl détient la palme du nombre de finales paumées..

    Quand an nombre de finales de GC perdues avant d’en gagner une, Lendl fait également fort avec ses quatre, une de plus que son actuel employeur Murray, mais un individi au moins a fait mieux que Lendl. Il s’agit de Suzanne Mathieu qui perd en finale de Roland Garros en 1929, 1932, 1933, 1935, 1936 et 1937 avant de remporter enfin les internationaux de France lors de sa septième finale en 1938 et de récidiver en 1939..je recherche d’autres cas similaires…

    • Oluive 9 janvier 2012 at 12:20

      Simonne Mathieu (à ne pas confondre avec Suzanne Lenglen !)

      • Antoine 9 janvier 2012 at 12:22

        Oui Simmone bien sûr !

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