Je t’aime, moi non plus… (1/2)

By  | 23 février 2012 | Filed under: Histoire

Dans la série « Ensemble, pour le meilleur et pour le pire », ces couples se sont affrontés à plusieurs reprises en finale de Grands chelems. Retour sur les joutes de ces inséparables du dernier dimanche !

  • Ivan Lendl – John McEnroe : 3 finales (2-1)

Le robot venu de l’Est face au fantasque Américain au toucher divin, le grégaire forçat du travail contre le génie dont la plume est la raquette. Tous les ingrédients sont réunis pour produire des « clashs » mémorables entre ces deux joueurs. Si on ajoute à ce cocktail explosif un zeste d’antipathie réciproque et d’allumages au filet, on obtient une des plus belles rivalités du tennis. Le détail de leurs finales:
-    Roland-Garros 1984 : Lendl 3/6, 2/6, 6/4, 7/5, 7/5
-    US Open 1984 : McEnroe 6/3, 6/4, 6/1
-    US Open 1985 : Lendl 7/6, 6/3, 6/4

Le match : En 1984, « Big Mac » est trois classes au dessus du lot. Il est sur une série de 41 succès consécutifs et atteint aisément la finale de Roland-Garros. Face à lui se dresse Ivan Lendl (affectueusement surnommé “chicken” par Connors), le serial loser du circuit avec ses quatre finales du Grand chelem perdues.  Au sommet de son art, McEnroe remporte les deux premiers sets (6/2 6/3). Malgré la perte du troisième set, il semble s’acheminer vers la victoire quand il mène 4-2 dans le quatrième, mais Lendl s’accroche pour finalement remporter le set. McEnroe obtient deux nouvelles balles de break au cinquième à 3-3 : sur la première, Lendl glisse mais le coup droit de Mac est trop long. Sur la deuxième (point qui commence à 3:35 de cette vidéo), Mac n’a qu’à placer un passing le long de la ligne. Hélas, son coup droit finit dans le filet, et McEnroe vient de laisser passer sa chance. Fatigué, il finit par s’incliner face au riant tchèque.

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  • Boris Becker – Ivan Lendl : 3 finales (3-0)

Becker, ou la via crucis de Lendl en Grand Chelem. Il suffisait à Boris de voir le Tchèque de l’autre côté du filet pour se motiver et montrer au monde entier que, à défaut d’être le n°1 au classement, le plus fort c’était lui. L’Allemand s’est régalé, barrant systématiquement Lendl dans sa quête du Graal à Wimbledon, et l’abattant également à l’US Open, à l’Open d’Australie et au Masters. Le détail de leurs finales :
-    Wimbledon 1986 : Becker 6/4, 6/3, 7/5
-    US Open 1989 : Becker 7/6, 1/6, 6/3, 7/6
-    Australian Open 1991 : Becker 1/6, 6/4, 6/4, 6/4

Le match : En ce début 1991, après un parcours tortueux Becker parvient pour la première fois en finale de l’Open d’Australie. En cas de victoire, il atteindra finalement cette première place mondiale qu’il convoite depuis deux ans. Le dernier obstacle sur son parcours est le double tenant du titre Lendl. Tendu par l’enjeu, apparemment en délicatesse avec son dos, Becker est complètement dominé lors d’une première manche où il passe plus de temps à maugréer en allemand qu’à jouer. Il finit par se calmer et à mettre en place son jeu à partir du deuxième set. A l’instar de sa demi-finale (perdue) contre Agassi à l’US Open 1990, Becker ne suit pas systématiquement ses premières balles au filet mais décide plusieurs fois de soutenir l’échange du fond du court face à Lendl. Bien que pas toujours payante, cette tactique a le mérite de faire douter Lendl qui ne sait pas vraiment à quoi s’attendre sur les services de Becker (montée au filet ou échange de fond de court ?) et se sent moins en sécurité sur ses propres jeux de service. Malgré une belle résistance du Tchèque, Boris a désormais le match en main et pliera l’affaire en 4 sets. Il peut laisser exploser sa joie, il est finalement n°1 !

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  • Boris Becker – Stefan Edberg : 3 finales (1-2)

Nombre d’éléments opposaient ces deux anges blonds : la fougue allemande contre le calme suédois, la puissance contre l’élégance et le toucher, la superstar contre l’homme discret. Ils avaient cependant en commun leur profond attachement au gazon, et en particulier celui de Wimbledon. Ils poussèrent cet amour au point de monopoliser la finale de 1988 à 1990. Le détail de leurs affrontements :
-    Wimbledon 1988 : Edberg 4/6, 7/6, 6/4, 6/2
-    Wimbledon 1989 : Becker 6/0, 7/6, 6/4
-    Wimbledon 1990 : Edberg 6/2, 6/2, 3/6, 3/6, 6/4

Le match : La victoire surprise d’Edberg en 1988 et la correction  infligée par Becker en 1989 ont laissé les amateurs sur leur faim, orphelins d’une finale en cinq sets depuis 1982. Le début de cette belle entre les deux jardiniers semble malheureusement présager une nouvelle finale décevante, tant Becker est amorphe et Edberg est éblouissant durant ces deux premiers sets qu’il remporte aisément. Au début de la troisième manche, Becker donne finalement des signes de réveil, ses retours de service s’améliorant petit à petit. Il breake Edberg et réussit à conserver l’avantage pour gagner le set. Il élève encore son niveau dans le quatrième set, breakant 2 fois le Suédois pour le pousser à un cinquième set décisif. Mené 15-40 sur son premier jeu de service, Becker s’en sort et breake le Suédois pour mener 3-1. La messe semble dite mais c’est sans compter sur la hargne d’Edberg qui recolle au score et réussit à breaker Becker à 4-4 sur un somptueux lob de revers. Il conclut finalement le match sur son service pour remporter son deuxième (et dernier) titre londonien.

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  • Jim Courier – Stefan Edberg : 3 finales (2-1)

Jim Courier vs Stefan Edberg, ou le tandem au sommet de mi-1991 à mi-1993. Le pur produit de l’école Bollettieri au revers style « baseball » et au coup droit ravageur se révèle au monde en remportant Roland-Garros en 1991, battant au passage le Suédois. Leur duel pour la première place mondiale se poursuivra jusqu’à l’avènement du vrai dominateur de la décennie, Pete Sampras. Le détail de leurs finales :
-    US Open 1991 : Edberg 6/2, 6/4, 6/0
-    Australian Open 1992 : Courier 6/3, 3/6, 6/4, 6/2
-    Australian Open 1993 : Courier 6/2, 6/1, 2/6, 7/5

Le match : L’US Open 1991 est le tournoi décisif durant lequel se décidera le destin de la première place mondiale entre Boris Becker et Stefan Edberg. Longtemps maudit sur le ciment américain, la logique voudrait que ce soit l’Allemand qui maintienne sa place de n°1. Mais contre toute attente, Boris (diminué par une blessure à la cuisse) s’incline au troisième tour face à Paul Haarhuis, tandis que le Suédois arrive sans faire de bruit en finale où l’attend la révélation de l’année, Jim Courier. Impressionnant tout au long du tournoi (aucun set perdu, y compris face au tenant du titre Sampras en quarts et face à Jimmy Connors en demies, auteur d’un formidable tournoi), Big Jim semble le favori, surtout au vu de leurs précédentes rencontres en Grand chelem en 1991 (difficile victoire d’Edberg en 5 sets à Melbourne, victoire de Courier en quarts de Roland-Garros). Malheureusement pour lui, Edberg sortit ce jour-là le match le plus abouti de sa carrière en Grand chelem : intouchable au service, intraitable en revers, implacable au filet, Stefan ne laisse aucune chance à l’Américain, totalement sonné au point d’en perdre sa lucidité (à un moment du match Jim conteste avec véhémence auprès de l’arbitre un service d’Edberg, sans même se rendre compte que le juge de ligne avait en fait déjà stoppé le jeu pour faute de pied d’Edberg…). 6/2, 6/4, 6/0 : une sévère leçon de tennis offensif assortie d’une bulle. Mais l’Américain montrera en 1992 et 1993 l’avoir bien retenue.

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  • Bjorn Borg – Jimmy Connors : 4 finales (2-2)

Borg vs Connors, ou le mariage avec séparation des biens : Wimbledon et sa tradition au gentleman Suédois, l’US Open et son chaos au bouillonnant Américain. Si leurs carrières ont été asymétriques (brève pour le Suédois, longue pour l’Américain, domination initiale de Connors, domination finale de Borg),  le résultat de leurs finales est parfaitement symétrique :
-    US Open 1976 : Connors 6/4, 3/6, 7/6, 6/4
-    Wimbledon 1977 : Borg 3/6, 6/2, 6/1, 5/7, 6/4
-    Wimbledon 1978 : Borg 6/2, 6/2, 6/3
-    US Open 1978 : Connors 6/4, 6/2, 6/2

Le match : Après le superbe mano-à-mano en finale de l’US Open 1976, tout le monde attend avec impatience cette finale 1977 de Wimbledon entre les deux dominateurs du tennis mondial. Et on peut dire qu’il ne seront pas déçus !  Nos deux lascars disputent cinq sets haletants, pleins de rebondissements. Après un excellent début, Connors baisse petit à petit de niveau, jusqu’à s’effondrer dans le troisième set 6/1. Il s’accroche désespérément pour remporter de justesse le quatrième, mais Borg semble imperturbable et continue sa marche en avant pour mener 4-0, 40/30. Dos au mur et n’ayant plus rien à perdre, Connors fait sienne la devise « ça passe ou ça casse »  et attaque comme sourd toutes les balles… et ça passe ! Il recolle en 10 minutes à 4-4 face à un Borg complètement tétanisé et mène 15/0 sur son service. Plus de doute, tel un TGV lancé à pleine vitesse plus rien ne semble pouvoir l’arrêter… à part lui-même ! Il réalise une double-faute qui semble anodine mais marque en réalité le basculement définitif du match. Reprenant confiance, Borg marque les 7 derniers points du match pour remporter le titre et déboulonner l’Américain du trône de n°1 qu’il occupait sans relâche depuis juillet 1974.

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Dans le prochain épisode :
Borg – McEnroe : 4 finales (1-3)
Djokovic – Nadal : 4 finales (3-1)
Lendl – Wilander : 5 finales (2-3)
Agassi – Sampras : 5 finales (1-4)
Federer – Nadal : 8 finales (2-6)

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419 Responses to Je t’aime, moi non plus… (1/2)

  1. karim 22 février 2012 at 20:26

    C’est diablement efficace ton truc, avec le pitch du prochain épisode! Je reviendrai, c’est interdit de poster à cette heure il paraît.

  2. Colin 22 février 2012 at 20:44

    Ah non, ça ne va pas du tout cet article. Ben oui, quoi, enfin, on ne peut pas laisser passer un tel anachronisme : en juillet 1977, le TGV n’existait pas encore.

    Non mais oh.

  3. Colin 22 février 2012 at 21:41

    But seriously : très bien comme concept. Et très bien écrit et documenté (comme d’hab).

    Je note avec intérêt que l’opus 2 se terminera par un chapitre « Federer – Nadal : 8 finales (2-6) ». Ce qui te garantit au moins 197 commentaires sous 24 h!

    Coïncidence, depuis que Karim a publié avant-hier son « 9-18 », dont Robert va bientôt nous faire le résumé douloureux sous forme de « 2-6 », j’ai travaillé sur les H2H et j’ai pondu… devinez quoi… un petit tableau Excel de synthèse. Je n’y ai mis que les joueurs qui ont terminé au moins une fois n°1 au classement ATP de fin d’année depuis sa création en 1973.

    Je vous invite à le découvrir dans la page « Post-it« . Evidemment, tous les joueurs listés par Robert dans son article apparaissent dans ce tableau.

    On y constate entre autres que:
    * le seul joueur dont le H2H est négatif ou nul face à tous les autres est Jimmy Connors… illustration du désavantage des carrières longues… mais pas seulement (Jimbo est aussi négatif face à Nastase, son aîné de 6 ans)
    * les deux seuls joueurs dont le H2H est positif ou nul face à tous les autres sont Bjorn Borg (…illustration de l’avantage des carrières courtes…) et Rafael Nadal.

    • karim 22 février 2012 at 21:53

      Colin, je peux avoir le contact de quelqu’un dans ton entourage proche stp?

    • Colin 22 février 2012 at 22:00

      Bonne nouvelle Karim, Pite s’en sort plutôt bien, il en est à 9-0-3 dans son « meta-H2H ».

    • Oluive 22 février 2012 at 22:16

      « La taille de la police est proportionnelle au nombre de rencontres entre les deux joueurs. »

      Colin, je tiens à te dire que je viens de faire un signalement te concernant, afin qu’on examine l’ensemble des crime irrésolus à la lumière de ton adresse IP.

      Quand j’imagine une visite de ton appart, je pense au Silence des agneaux.

      Quand j’imagine ton infirmier, je pense à Jack Nicholson.

      Il faut que tu montes une équipe de double avec Antoine.
      Je veux faire un documentaire sur au moins dix membres de ce site.

      • Colin 23 février 2012 at 10:43

        Jack Nicholson n’est pas mon infirmier. C’est moi qui suis le sien. Depuis que je l’ai lobotomisé, il reste tranquille, attaché sur un lit de camp, au fond de ma cave. Je le nourris avec trois petites boulettes de viande par jour, boulettes amicalement fournies par Antoine (il les fabrique à partir de restes d’admirateurs de Lendl découpés par ses soins)

    • Oluive 22 février 2012 at 22:18

      Et sinon, pour Nadal, le all-positive va pas durer
      Gniaaaaa aaarrk

    • martin 24 février 2012 at 14:45

      Salut Colin,
      Intéressant ce tableau. Une question : que signifie le chiffre entre parenthèses à coté des joueurs ?
      Nadal risque fort de perdre son statut d’invincibilité car un certain serbe lui pose beaucoup de soucis depuis 18 mois…

  4. Colin 22 février 2012 at 22:06

    Tiens, un record que je n’avais pas encore remarqué pour Charybde et Scylla: celui du nombre de finales de GC les ayant opposés. Conséquence logique de leur duopole 2005-2010.

    • Ulysse 22 février 2012 at 23:03

      Colin,
      N’essaie pas de te rendre plus humain avec des trucs évidents que soit-disant t’aurais pas remarqué. C’est aussi risible que Antoine feignant de découvrir que les stats en second service de Ramon Sluiter sont moins bonnes que celles de Sampras. C’est grossier, tout le monde s’en aperçoit et surtout c’est trop tard.

      • Nath 22 février 2012 at 23:31

        …dit la fourmi verte irradiée.

        Grrrrr, dites à ce contrôleur de fréquence des posts que je suis très calme, c’est juste que j’avais 2 posts concis prêts à partir à placer en 2 endroits différents.

      • Colin 23 février 2012 at 10:38

        Raemon.

        Tout est dans le « e »!

  5. Nath 22 février 2012 at 23:28

    Très bonne idée d’article Bob, et bien mise en oeuvre pour ne rien gâcher.

  6. John 22 février 2012 at 23:50

    Intéressant, ce tableau « post-it », car il permet partiellement d’expliquer pourquoi certains joueurs gardent après leur retraite une aura supérieur à leur palmarès pur.

    Ainsi de Courier par exemple. Courier n’a que 4 GC dans sa besace mais la brutalité de sa courte domination lui permet de faire assez bonne figure par rapport aux autres ogres de sa génération.

    Mais de Becker également. Becker ne fut ni un collectionneur de recorsni un grand n°1. Mais il a littéralement écrabouillé Edberg et McEnroe en H2H, a tenu la dragée très haute à Lendl (ainsi qu’exposé plus haut, son H2H légèrement défavorable est en fait trompeur: Becker est le fossoyeur attitré de lendl en GC), et garde des statistiques très valables contre Sampras alors qu’il partageait la même cour de récréation, à savoir le gazon et les courts rapides. Becker, pour ceux qui s’en souviennent, n’a jamais porté contre quiconque l’étiquette du perdant d’avance.

    Et Sampras enfin. La vraie raison pour laquelle Sampras est Goatable n’est pas son palmarès, bien sûr impressionnant mais inférieur à certains. C’est le fait qu’il est parvenu à dominer absolument tous ses rivaux directs en H2H: Lendl, McEnroe, Becker, Edberg, Courier, Agassi, Rios, etc. Ses deux ou trois écarts contre Hewitt ou Federer comptent peu à cet égard: Sampras reste le gars qui leur aura fait la peau à tous, sans exception, sans se pisser dans le froc, et sans trop y penser d’ailleurs. Pete s’en fout plutôt des chiffres, mais n’aime pas trop qu’un autre pistolera traine ses pieds dans la grand-rue. Et au duel, il assure…

    • karim 23 février 2012 at 00:15

      C’est beau ce que tu dis sur Pete dis donc la!! Dans mes bras!!

    • Bapt 23 février 2012 at 01:09

      Becker « jamais perdant d’avance ». Je suis un amateur mais quand même il avait de gros soucis face à Agassi quand même ! Surtout dans les années 90.
      Par contre je ne suis pas d’accord pour dire que le H2H de Pete si favorable est étourdissant contre Lendl, Mc Enroe, Edberg… c’était des joueurs vieillissants et pas des vrais rivaux.
      Le H2H de Pete Sampras contre Agassi est très bon mais il l’a surtout affronté sur des surfaces très rapides. Sur terre battue c’était plus dur pour Sampras mais ils ne se sont rencontrés que 5 fois (pour 34 rencontres en tout) !
      Conclusion : le H2H il faut se méfier… 

      • John 23 février 2012 at 02:11

        Becker n’appréciait pas (le jeu comme la personnalité d’) Agassi, c’est un fait, mais il me semble que le tableau montre malgré tout un vrai écart entre son palmarès formel et sa capacité à cartonner un n°1.

        Quant à Sampras, je maintiens. Il a joué et gagné contre Edberg (90-93), Becker (90-96), Courier (91-96), Agassi (88-2002) quand ceux-ci étaient peu prou à leur top. Et je ne parle pas des autres…

        Je n’étais pas un fan absolu de Sampras, dont le jeu musical tournait parfois à la ritournelle. Mais il dégageait quelque chose de très différent de federer.

        Federer, c’est la certitude – du beau coup, du confort de jeu, du chatoiement au coin du feu.

        Mais Pete, c’est l’assurance; assurance que son putain de coup droit allait bien finir par rentrer; que cinq jeux piteux en retour ne pouvait pas l’empecher de gagner; qu’un match se gagne en plantant des winners, comme un grand, sans tricoter sa chèvre ou se lisser les cheveux.

        C’est très curieux d’ailleurs, je me souviens de ce match-paillette que federer et Sampras s’étaient livrés au Madison Square Garden en 2007 ou 2008, je ne sais plus. Il va de soi que c’était un match amical. Que federer ménageait un peu (beaucoup) sa monture. Que la surface était choisie pour valoriser le plus possible la première balle de Sampras. Bref, que ce match de tennis tenait davantage du morceau de catch que de la partie sportive.

        Et pourtant, sa vision me livra sans doute les dix plus intenses minutes de vérité sportive que j’ai jamais senti devant un match de tennis. Au début du troisième set de ce match un peu fantoche, Sampras est déjà au bout du rouleau physiquement mais sa part d’orgueil commence – ou continue – à croire que ce match-là, il y a peut-être moyen de le voler. Comme ça, sans trop avoir l’air d’y croire, mais l’ego en bandoulière bordel. Et pendant dix minutes, le match change d’âme. Plus de plaisanteries au public. Plus de sourires au Suisse d’en face. Ici, on est entre hommes, tweeners et jacquettes interdits. Pete sert, Pete retourne, Pete chipe et charge à l’ancienne, férocement, méchamment. Il mènera 5-3 je crois, puis perdra ce match. Mais je me souviendrai longtemps de la figure de federer durant ces dix minutes; la figure d’un gosse devant un homme. Et ce gosse-là avait peur.

        • karim 23 février 2012 at 08:45

          Tout ce que dit John est beau. John est beau.

          • Marc 23 février 2012 at 09:39

            John, Karim te trouve beau parce que tu idolatres Sampras :-)
            Karim, lis mes posts ci-dessous, ils nuancent fortement l’appréciation de John…

            • John 23 février 2012 at 09:56

              Non, je crois qu’il me trouve parce que je suis beau. Très très beau même…

        • Antoine 23 février 2012 at 16:00

          Faut arrêter la picole John ! Tu as vraiment cru que c’était un match de tennis, cette exhib, sumpa d’ailleurs et que j’ai vu aussi ?

          • John 23 février 2012 at 16:01

            Comme je l’écrivais ci-dessus: non, pas un instant. Sauf durant ces dix minutes…

            Cela dit, il faut que j’arrête la picole. La saison commence ce week-end, et je ressemble à un panzer…

    • Fawaz 23 février 2012 at 11:03

      Trop facile!

      Considérer que SAMPRAS a un H2H positif contre tous ses rivaux directs en citant pêle-mêle des joueurs plus âgés que lui de 1 voire 2 générations tennistiques, comme LENDL (5/3), McENROE (3/0), WILANDER (2/1), BECKER(12/7), EDBERG (8/6), tout en faisant passer pour quantités négligeables ses H2H négatifs contre la dernière génération émergente contre qui il a joué, celle de 80-81-82, à savoir SAFIN (0/1), HEWITT (4/5), FEDERER (0/1)et RODDICK (1/2) pour ne citer que ces 4, qui resteront néanmoins des bourreaux célèbres de l’américain, même si le nombre de rencontres jouées reste faible je l’admets.

      Certes cela a pu constituer pour eux un avantage d’être jeunes et en pleine bourre face à un vétéran du circuit, mais pourquoi cet argument implicite n’est pas retenu dans le cas de SAMPRAS face à LENDL, McENROE et WILANDER par exemple.

      2 poids, 2 mesures et PIS C’EST TOUT!

    • martin 24 février 2012 at 14:47

      Yes !!! Je valide !

  7. Marc 23 février 2012 at 07:12

    Merci pour cet article, Axel Bob, qui permet de remettre en perspective certains palmarès.

    Je suis assez en phase avec ce que dit John, à savoir qu(au-delà de don excellent palmarès, Sampras est vriment impressionnant, car il a un H2H positif contre l’ensemble des (excellents) joueurs qu’il a eu à affronter à son époque, avec quand même quemques petits bémols :
    -Sampras a battu tout ce beau monde sur surface rapide, son palmarès sur TB est indigent.
    -Certes il a eu à battre de grands joueurs, mais aucun n’a joué longtemps et de manière régulière au + haut niveau : Agassi (qu’il dominait régulièrement) a connu 2 grosses éclipses (en 93-94 et en 98), Edberg a terminé sa carrière au plus haut niveau en 92-93, Courier a tenu à peine 4 ans au plus haut niveau et a disparu en 94, Ivanisevic n’a été dangereux que sur gazon, Stich a fait une année exceptionnelle en 91, Becker a connu son top en 89 (n°1), puis a joué au haut niveau de manière intermittente, et Chang…is a joke.

    J’ai beaucoup de respect pour ce qu’à fait Sampras jusqu’en 95, où la concurrence était très intense, peut-être la plus forte depuis le début de l’ère open, mais entre 95 et 98, il a quand même profité d’une concurrence beaucoup plus faible, avec Courier et Edberg out, Stich aussi, Agassi par intermittence…la preuve, c’est qu’après Sampras, c’est Rios qui devient n°1, puis Hewitt assez rapidement.Je reconnais qu’il restait Rafter, un très bon joueur, mais pas un grand champion.

    Il y a eu à la fin des années 90 un trou de génération qui a bien servi le palmarès de Pete, et ce avant l’arrivée d’une nouvelle génération avec Safin, Ferrero, Federer et Roddick, Davydenko, Nalbandian : cette génération prometteuse, mis à part Federer, a déçu, Safin n’a jamais été régulier, Fererro ne s’est jamais remis de son virus, Roddick n’a jamais progressé et a même régressé très vite, Nalbandian ne s’est jamais donné la peine de bosser son physique et préférait les rallys automobiles, Davydenko n’a jamais eu de mental. En plus des limites de chacun de ces joueurs, tous ont été vite écoeurés (Hewitt compris) par la domination exercée par Federer sur eux, mais côté talent, beaucoup en avait autant que les joueurs du début des années 90.

    Pour finir ce long post, je pense aussi qu’il faut remettre en perspective le fait qque Sampras a gagné l’essentiel de ses matchs sur surface très rapide, avec possibilité de gagner les échanges en 2 à 3 coups de raquette, autour d’un service exceptionnel, comme le coup droit. Aujourd’hui, le même Sampras devrait jouer sur les surfaces lentes d’aujourd’hui, avec des adversaires avec le matériel actuel, et des balles aussi lourdes, je doute qu’il pourrait pratiquer le service/volée de la même façon…et là, il n’y a pas photo avec Federer, bien meilleur du fond du court.

    En bref, les conditions de jeu n’auraient pas été ralenties et le matos serait resté le même, je peux vous assurer que Nadal n’aurait jamais gagné Wimbledon et l’USO, et le H2H entre Federer et Nadal aurait une autre gueule, il suffit de voir les branlées que Federer met à Nadal en indoor, la seule surface encore un peu rapide.

    Tous ces points sont à prendre en compte quand on compare les palmarès…

    Quant à la concurrence actuelle dans le TOP4, elle n’a que peu d’équivalent dans l’histoire, même si d’autres TOP 4 ont déjà été très bons (McEnroe, Lendl, Connors, Wilander, ou fin des années 80, Lendl, Wilander, Becker, Edberg) ou début des 90 (Sampras, Courier, Edberg, Agassi).

    • Marc 23 février 2012 at 07:21

      D’ailleurs, pour faire un peu de provoc, Federer aurait été aussi nul que Sampras sur surface lente (cf TB), il aurait eu un H2H bien plus favorable contre Nadal, puisqu’il ne l’aurait jamais rencontré sur TB (il se serait fait battre avant), cela lui aurait éviter un dizaine de défaites.

      Donc pour moi, le H2H est quelque chose à relativiser, et à bien regarder en fonction des époques et périodes glorieuses des uns et des autres.

      • John 23 février 2012 at 10:20

        Yep,

        Bon, je lutterai donc pour ne pas refaire le débat sur le GOAT, avec ses multiples variantes:

        - est-ce que X aurait eu le même palmarès avec Y autres joueurs ?
        - est-ce que x aurait eu le même palmarès avec un autre matériel ou d’autres surfaces disponibles
        - est-ce que X aurait eu le même palmarès si Grouchy était arrivé à l’heure sur le champ de la bataille de Waterloo, et si Adolf avait opté pour une carrière de peintre champètre ?

        Comme beaucoup l’ont déjà dit sur ce site, ces questions sont irrésolubles. La trajectoire d’un champion influence – et est influencée par – les trajectoires de ses rivaux. Et la technique/ filière d’un joueur est influencée par les circonstances pratiques/techniques dans lesquelles il évolue. Pour donc le dire autrement et ne prendre que cet exemple: Sampras s’est construit un jeu en 3 coups de raquette parce que c’était la filière la plus rentable à son époque; Federer a commencé sa carrière dans cette filière avant de l’adapter en fonction du ralentissement des surfaces; nul doute que Sampras – mais aussi les autres joueurs de sa génération – aurait fait de même…

        Mais au-delà de la question du « l’éléphant est-il plus fort que le rhinocéros/ boa/ tigre/lion/avion de réaction/balrogh/tyrannosaure? », ce qui me frappe, c’est que ces chiffres révèlent sur la mentalité de nos deux goatables. Federer joue contre les records – ce qui explique d’ailleurs sa relative résilience aux multiples tannées infligées par le Nad’. Sampras est un duelliste – ce qui explique sa relative indifférence à ses records birsés ou en cours, EXCEPTE ses six années d’affilée à la place de n°1…

        • Marc 23 février 2012 at 16:17

          Je ne vois pas du tout en quoi l’un est duelliste et l’autre à la chasse des records, je ne sais pas ce qui te permet d’en arriver à cette conclusion.

          Quant au fait que Sampras aurait été capable de s’adapter aux surfaces lentes, c’est assez comique, il aurait déjà dû s’acheter un jeu de fond de vourt, il suffit de voir comment il a brillé à RG…

          C’est très fort de la part de Fed d’avoir su adapter son jeu aux circonstances, ce que n’a pas eu à faire (ni su faire sur TB) Sampras…que j’adore et dont j’ai revu les exploits mardi soir sur ESPN avec bonheur :-)

    • Colin 23 février 2012 at 10:23

      Ça, Marc, on l’a déjà écrit hier (cf. discussion croisée Fieldog/Antoine/Colin/Ulysse) ayant abouti à la conclusion « collector » d’Antoine:
      « C’est parce que Roger est trop bon que son H2H face à Nadal est si mauvais »

      Faut suivre (mais c’est tellement bon de ressortir de telles perles… moi je ne m’en lasse pas)

      • Marc 23 février 2012 at 16:13

        Oui mais je n’étais pas là hier, donc je n’ai pas tout lu :-)

        En tous cas, je comprends parfaitement la conclusion d’Antoine, Fed aurait été médiocre dsur TB, il n’aurait jamais rencontré Nadal aussi souvent en finale de tournois su TB t aurait une dizaine de défaites de moins dans son H2H avec global, d’où le fait que regarder un H2H tout seul ne veut rien dire.

    • Oluive 23 février 2012 at 11:03

      Concernant aujourd’hui la concurrence des 4 premiers, là c’est sûr yapafoto :

      - Nadal est de (très) loin le N°2 le plus stable constant et solide de l’ère open (de l’histoire?), pour ne pas dire plus (parmi d’autres chiffres, il en est à 223 semaines comme N°2, quand le second, Becker, en est à 136, le 3e Edberg à 104 ; c’est-à-dire qu’il sera bientôt au-dessus des deux réunis… Le 4e étant… Ben oui, Fed, avec 91, une semaine devant Pete !) (avec pour Nadal, 160 semaines consécutives comme N°2, devant Becker à 46…)

      NADAL EST LE N°1 DES N°2.
      Doit on rappeler qu’il a dores et déjà fini CINQ ANNEES (dont 3 consécutives) à la 2e place ?

      - Djoko, en attendant mieux, est lui proche du record d’Edberg comme plus long N°3 (166 semaines pour Edberg, 143 pour Djoke). Et il a déjà le plus grand nombre de semaines consécutives (91, devant Lendl, 48). Sans oublier la suite…

      DJOKO EST LE N°1 DES N°3.
      Doit-on rappeler qu’il a dores et déjà fini QUATRE ANNEES DE SUITE à la 3e place ?

      - Murray, je trouve pas les semaines consécutives là tout de suite, mais je suis certain que quelqu’un a ici le classement. Et Murray est un N°4 parfait : plein de titre et de victoires contre les tous meilleurs, mais jamais les bonnes. Le mec qu’est jamais sur le podium aux JO, qui choisi la mauvaise queue au supermarché mais qu’est trop bon.

      MURRAY EST LE N°1 DES N°4.
      Doit-on rappeler qu’il a dores et déjà fini QUATRE ANNEES DE SUITE à la 4e place ?

      En résumé, on a en ce moment, en même temps et aux quatre premières places, les 4 candidats aux quatre meilleures premières places de l’ère open.

    • Colin 23 février 2012 at 12:56

      Oui sauf qu’il y a actuellement une légère anomalie: les n°1 et n°3 ont échangé leur place.

      Vivement que ça rentre dans l’ordre !

    • Antoine 23 février 2012 at 16:03

      Rafter pas un grand champion ? Un type qui a gagné deux fois de suite l’US Open ?!?

  8. MarieJo 23 février 2012 at 09:19

    merci robert, en plus j’adore le titre :)

    je serai bien en peine de commenter ces H2H, vu que j’en ai raté la majorité, mais ces duels sont devenus sans doute plus légendaires aujourd’hui avec la patine du temps, qu’à l’époque où ils ont eu lieu, l’exposition médiatique n’était sans doute pas la même…
    l’explosion des médias actuels donne aussi un effet grossisant, dès qu’une info décalée ou non voir mal traduite sort, ça prend des proportions inégalées…
    moi j’attendais le tennis mag du mois suivant pour savoir qui avait gagné quoi hors GC !
    le rapport au champion était complètement différent…

  9. MarieJo 23 février 2012 at 09:20

    http://elpais.com/elpais/2012/02/20/inenglish/1329750871_894374.html

    hors sujet mais très bon sujet sur les relations parent/champion/coach

  10. Marc 23 février 2012 at 10:04

    @ Colin : super ton tableau Excel sur les H2H entre joueurs ayant été n°1.
    Quelques trucs qui m’ont marqué :
    -Courier n’y arrivait pas face à Sampras : 16/4 pour Pete, c’est énorme, et ce alors que Courier a un H2H positif contre Agassi et Edberg
    -McEnroe n’est pas ridicule : positif contre des joueurs comme Connors, mais aussi Wilander et Edberg, et H2H équilibré contre Agassi et surtout Borg (qui a arrêté au moment où l’Américain lui passait devant). Certes, H2H très négatif contre Becker, mais bon, à partir de 86, ce n’est pas le même Mc Enroe. H2H très négatif contre Lendl, dû à la période post 85 où McEnrtoe ne faisait plus le poids devant Ivan, mais de 83 à 85, McEnroe mène largement le H2H.+ contre le Tchèque.
    -Sampras tout juste positif contre Edberg (8/6), et qui a creusé l’écart avec Becker sur la fin (12/7) : rappelons que les 2 sont en fin de carrière en 95 (10 ans au + haut niveau
    -Roddick (2-21) et Hewitt (8-18) doivent haïr Federer
    -Federer, malgré un H2H largement négatif contre Nadal, reste positif contre Djoko (14-10), alors que Nadal se rapproche d’avoir un H2H négatif vs Djoko.

    Amusant de voir comment certains jeux conviennent à certains joueurs et pas à d’autres :
    -Roddick en H2H positif contre Djoko tout en étant laminé par Federer.
    -Sampras qui martyrise Courier, Agassi qui bat régulièrement Edberg, Nadal qui bat régulièrement Federer…
    -Enfin, pour remettre en perspective les H2H positifs de Sampras, rappelons qu’il n’a joué aucun des n°1 régulièrement sur surface lente : s’il avait dû se farcir Agassi et Courier sur TB, voire Becker et Edberg, meilleurs que lui sur la surface, il aurait eu un autre H2H.

    • Jérôme 23 février 2012 at 12:14

      Becker meilleur que Sampras sur terre battue, ça mérite débat. Surtout si on se rappelle le résultat de leur finale à Hambourg en 1994.

      Oui c’est vrai que Boris y était plus régulier que Pete et que de 1989 à 1991 il avait vraiment sa chance.

      En revanche, Sampras était dans l’absolu capable de voler beaucoup plus haut que Becker, y compris sur TB. Confère notamment son parcours de folie à RG 96. Dommage qu’il soit arrivé éreinté en demi contre Kafelnikov. Parce que cette année-là, Pete avait le niveau goatique pour s’imposer avec un vrai jeu d’attaquant Porte d’Auteuil.

      • Jérôme 23 février 2012 at 12:19

        Edit : Rome 1994 (et non pas Hambourg).

      • Bapt 23 février 2012 at 15:57

        « Dans l’absolu »… il faut s’en méfier Jérôme… Dans l’absolu Federer est bien bien meilleur que Nadal mais concrètement c’est pour lui plus compliqué.
        Et Becker était bien plus près de la finale en 1989 à RG que Sampras en 1996.
        Il y a une finale gagnée contre Becker sur terre battue en 1994 mais je ne crois pas que Pete Sampras ait eu beaucoup d’autres résultats sur terre. Boris n’a jamais gagné mais a fait beaucoup de finales prestigieuses (notamment Monte Carlo trois fois).
        Et je n’arrive toujours pas à digérer la victoire de Muster en 1995 à Monte Carlo contre Becker. Il est évidemment qu’il était sous perfusion médicamenteuse… 

  11. Jérôme 23 février 2012 at 10:31

    Merci Bob pour cet article. J’ai un seul reproche à te faire sur le scénario de la série : comme l’a dit Colin, c’est de la provoc que de terminer par un énième Federer-Nadal ! :lol:

    Sinon, sur le fond, tu as fait le choix de t’en tenir aux seules finales de GC. Ca se défend mais ça a, de mon point de vue, pour inconvénient de ne pas rendre compte de toute la réalité. Je vais donc juste replacer ces chiffres dans leur ensemble, en donnant les chiffres des autres affrontements en GC et hors GC. Et ça permet ainsi de relativiser encore une fois les chiffres du maudit duel entre Nadal et Federer qui se sont beaucoup affrontés en finale de GC pour la seule et unique raison qu’ils ont conjointement trusté les rangs de n°1 et 2 mondial pendant presque 6 ans.

    Lendl versus Mac Enroe, c’est un H2H de 21-15 dont 7-3 en GC et 2-1 en finales de GC entre 1980 et 1992.
    Ces chiffres doivent être en réalité être lus en 2 périodes : jusqu’en 1985 et après 1985. Après 1985, Mac Enroe est un semi-intermittent du spectacle, magnifique, sublime, mais dépassé parce qu’étant resté à quai du train de la révolution de la puissance.
    Fin 1985, on est à 14-12 en faveur de Mac Enroe, dont 3-4 en GC (Lendl ayant gagné en quart à RG 81, en demi à l’USO 82, Mac en quart à l’USO 80 et en demi à Wimb 83) et 1-2 en finales de GC.

    Lendl versus Becker, les souvenirs sont trompeurs puisque c’est en réalité un H2H dont le tchèque ressort de peu en tête, par 11-10. La différence, bien sûr, c’est en GC, avec 5-1 en faveur de Becker. Mais il faut rappeler que la moitié de ces matches en GC a eu lieu à Wimbledon à l’époque où Boris en était le roi (1986, 1988 et 1989). Et les 3 autres ont eu lieu alors que Lendl avait entre 29 et 32 ans (USO 89, AO 91 et USO 92). A noter que Lendl remporte ce dernier grand choc à l’USO 92.

    Becker-Edberg, ça a fait 25-10 en faveur de Boris, dont c’est vrai, une domination d’Edberg en GC avec 3-1 en sa faveur (la superbe demi de RG 89, en plus des 3 finales de Wimb). Et surtout, une donnée est rarement mentionnée dans la rivalité des 2 rois des surfaces rapides qu’ont été l’allemand et le suédois. Après sa plus belle victoire, celle de Wimb 90, plus jamais Stefan n’a remporté un match contre Boris ! De la finale de Sydney 1990 à celle du Queen’s 1996, Becker a vaincu 10 fois d’affilée Edberg. Les stats ont beau dire qu’Edberg a remporté la finale de Bercy en 1990, c’était sur abandon de Becker pour cause de blessure à la cuisse.
    Becker avait beau être un peu lent et un peu trop lourd, il était plus complet qu’Edberg et restait alors une des références en matière de puissance.

    Courier-Edberg, ça fait 6-4 en faveur de Big Jim, dont 4-2 en GC en faveur de Courier. En plus des finales que tu as mentionnées, d’un côté Edberg a battu Courier à l’OA 1991 (en huitième), et d’autre part Courier a battu Edberg à RG 1991 (en quart) et surtout à Wimbledon 1993 (en demi). Et cette victoire-là, à Wimb, a été pour moi le véritable et incontestable signe de la fin de partie pour Edberg : il était définitivement dépassé.

    Concernant le dernier duel de ce 1er opus que tu nous as offert, le Borg-Connors, le H2H est de 15-8 en faveur de Borg. Sur ce total, en GC, la balance penche en faveur de Borg par 5-3, Connors ayant battu Borg en demi de l’USO 75 et Borg ayant battu Connors en demi à Wimb 79, Wimb 81 et à l’USO 81.
    Mais surtout, ces chiffres masquent une donnée écrasante. Après sa victoire à l’USO 76, Connors n’est parvenu à vaincre Borg que 2 fois. Et après l’USO 78, il ne l’a plus jamais battu, encaissant 10 défaites de rang : il n’avait plus les clés pour aller jusqu’en enfer chercher le son of a bitch.

    Que voit-on dans ces chiffres ? Qu’en ce qui concerne les champions qui ont vraiment été dominants dans cette 1ère série à suivre – à savoir les Lendl, Mac Enroe, Connors et Borg – ils se sont affrontés en GC un nombre de fois tout à fait comparable à celui des chocs en GC entre Federer et Nadal ou entre Nadal et Djokovic.
    Becker et Edberg, eux, étaient trop inconstants pour se rencontrer si souvent en GC. Et Courier aurait pu s’il était resté plus longtemps au sommet que les 3 ans qu’il y a passés entre 1991 et 1993.

    Pete était superbe. C’était le shot maker ultime sur surfaces rapides, d’une époque où les conditions de jeu étaient beaucoup plus rapides qu’aujourd’hui. C’était mon chouchou, une fois que j’ai digéré le fait que Boris était dépassé (et là, les défaites de Boris passaient assez bien parce que Pete avait la classe et, tout en tapant presque aussi fort que Boris, jouait plus précis, plus vite et plus finement).
    Mais c’est vrai que son H2H n’aurait pas été aussi favorable s’il avait été braconner sérieusement sur la terre battue.
    Rappelons encore une fois que dans les 27 rencontres entre Federer et Nadal, dont 18 sont allées à l’espagnol, 14 se sont jouées sur TB et Nadal a remporté 12 de ces 14 rencontres sur TB.
    Pour moi, Federer a d’autant plus de mérite qu’il a du luter contre une évolution toujours plus poussée vers un ralentissement des conditions de jeu. Aucun autre grand champion n’a eu à faire sa carrière dans un contexte aussi défavorable.

    Enfin, je m’élève en faux sur l’argument selon lequel la concurrence dans la seconde moitié des années 90 n’aurait pas été très relevée. Certes, Agassi est à l’ouest entre 96 et 98 et Rios n’est pas Djokovic ni même Kuerten Nadal. Mais c’est omettre que Sampras était thalassémique et avait de gros pépins de santé (je ne parle pas des blessures mais bien des coups de pompe) assez régulièrement qui l’empêchaient de se défendre normalement. Que dis-je se défendre ? Se battre bien sûr ! Pete ne se défendait pas : il ne faisait que se battre. Les matches qu’il perd à l’arrache à l’USO 94 et à l’USO 96, ainsi qu’à l’OA 98 (contre Korda … Grrrr !!!) ou encore son forfait à l’OA 99, c’était parce que sa constitution était défaillante.

    Mais au niveau mental, c’est vrai qu’il était un cran au dessus de Roger. Depuis la finale de l’USO 92 qu’il perd en dilettante, jamais Pete n’a perdu un grand match au mental. Et avec le même mental, Federer n’aurait perdu ni la demi de l’OA 2005, ni la finale de Wimb 2008, ni celle de l’OA 2009, ni les demis de l’USO 2010, de l’USO 2011 et de l’OA 2012, ni peut-être même les finales de RG 2006 et RG 2011.
    Bref, le mental de Pete c’était le Cullinan 1er : son mental valait au bas mot 5 titres du GC.

    • Colin 23 février 2012 at 10:36

      Conclusion: avec le même mental que Federer, Pite n’aurait eu que 8 GC à son actif, alors que Rodge en a 16. Ça fait une sacrée différence de niveau de jeu ça!!!

      • Jérôme 23 février 2012 at 10:51

        Ah non parce que Pete n’a presque jamais été poussé aux 5 sets en finale, hormis Wimb 98.

    • Jérôme 23 février 2012 at 14:41

      edit : coquille de ma part. Le match que Pete perd à l’arrache, c’est pas l’USO 96 (vu qu’il gagne le tournoi) mais l’USO 97.

    • Bapt 23 février 2012 at 16:12

      Précision sur les H2H de Becker avec Lendl et Edberg : ils intègrent deux abandons dont un sans qu’il y ait eu match (en 1992 à Long Island).
      Ça devrait logiquement être 10-10 contre Lendl et 25-9 contre Edberg si on d’adopte pas un point de vue comptable mais « tennistique ». Je n’arrive pas trop à comprendre ce qui s’est passé pour Edberg face à Becker après 1990 : il avait encore deux-trois très bonnes années devant lui et il ne gagne plus un match. Là il y a peut-être ce fameux « complexe psychologique » dont je me méfie beaucoup. En effet ce n’est pas le type de surface qui soit significatif.

    • Marc 23 février 2012 at 16:25

      Jérôme, quel rapport entre le fait que Sampras soit thalassémique et le fait que la concurrence 96-98 ait été faible ?

      Pourquoi admettre la thalassémie de Sampras et pas l’allergie au glûten de Djoko ?

      Quand il était à Wimby, Sampras n’a jamais eu à faire face à de la thalassémie…

      Quant au fait que Fed aurait, s’il avait eu un vrai mental, gagné en gros tous les matchs du C qu’il a perdus de peu, c’est un peu fort : en gros, quand il perd de peu, c’est toujours parce qu’il n’a pas de mental…

  12. Oluive 23 février 2012 at 10:37

    Bon, Roddick a encore perdu… Pas vu le match, peut-être que Malisse en a fait preuve (il peut jouer très bien parfois), mais j’ai comme l’impression que c’est surtout l’A-Rod qui s’érode. C’était déjà là depuis 2/3 ans et inévitable, mais je pensais pas aussi brutal.
    Quels sont les F. de P. de S. qui l’ont pris à G&D ? (je précise pas, car je peux pas croire que certains l’aient pris en performer)

    2e coup de gueule de la matinée : LE RETOUR DES SHADOCKS !

    Bordel, mais qui a décidé de re-filer des avatars, toujours aussi dégueus, à ceux qui n’en ont pas encore pris ?!
    C’est leur droit merde !
    Et puis, ça agresse l’oeil, non, franchement, à ce moment là, mettez au hasard des photos de joueurs, ce serait beaucoup plus drôle : une centaine de photos officielles de l’atp avec, par exemple, Rusedski, Stepanek, Tauziat, ou encore que des top 200… Mais par pitié par ces images !!!

    En plus, je perds ma visibilité ! Comme le magazine Géo à sa création, j’ai choisi le vert, plutôt rare ici, et là pif, la moitié de vos horreurs à pattes sont couleur morve !

    MODOOOOOOOOOOO !!!!

    • Colin 23 février 2012 at 10:47

      Plutôt rare, le vert? Et Karim, Concombre, Bapt, Sylvie, ils sont caca d’oie peut-être???

      • Oluive 23 février 2012 at 11:05

        C’est ce que je dis, plutôt rare, car ce sont des personnes si rares…

        • Oluive 23 février 2012 at 11:06

          On est pas toujours obligé de réfléchir avant d’écrire, merde.

          Si ?
          Ah bon.

      • Oluive 23 février 2012 at 11:07

        Mais quoi, tu trouves pas l’idée de mettre des photos de joueurs improbables à la place de ces machins à pattes bonne ?
        En plus, je suis sûr que tu sais faire un truc pareil.

    • MarieJo 23 février 2012 at 11:24

      les avatars qiui piquent les yeux, c’est moi, justement pour inciter ces braves à s’en choisir un potable !
      je tente de temps à autre de foutre un peu la honte avec ce truc, dès que les intéressés se seront choisis un avatar je retire la chose :)
      ulysse est particulièrement récalcitrant à ce petit jeu, bref « sa fourmie atomique » est plutôt marrante :)

      • Oluive 23 février 2012 at 11:33

        Mais tu piques les yeux de tout le monde avec Marie-Jo, pas seulement des récalcitrants, qui en plus, on l’air de royalement d’en foutre (moi, on me « forcerait » comme ça, je réagirais pareil) !

        Elle est inapplicable mon idée d’avoir des photos de joueurs improbables à la place des shaddocks (genre reprendre en aléatoire les photos des joueurs ATP 100 à 200) ?

        J’y vois (au moins) 3 avantages :

        1/ c’est plus joli
        2/ c’est plus fun (ça peut même faire brain stormer les fous du circuit -c’est qui celui-là ?-)
        3/ ça incite plus à se parer pour de bon d’un avatar à son goût (« beurk, qui c’est qui m’a mis Daniel Brands ?! ») C’est d’ailleurs même possible d’être plus pervers (mais c’est plus long) en choisissant un joueur détesté par la personne en question…

      • Oluive 23 février 2012 at 11:34

        Ou alors, t’en laisses juste un à Ulysse…

  13. Oluive 23 février 2012 at 12:13

    Bon, ça y est, j’ai fait fuir tout le monde…

    http://www.youtube.com/watch?v=WmzOCtsZTW4&feature=related

    • Arno, l'homme des antipodes 23 février 2012 at 12:15

      Mais non, je suis là, t’inquiète ;)

      • Oluive 23 février 2012 at 12:22

        Aaaaah, merci Arno.
        Tu es d’accord pour être mon doudou ?

        ;)

      • Arno, l'homme des antipodes 23 février 2012 at 12:40

        Ben ça dépend de ce que tu fais de ton doudou habituellement…

      • Oluive 23 février 2012 at 12:49

        Euh oui non, là, tu as raison…

        Non, je pensais plus à ton Doudou à toi, mais en même temps, je me rends compte que je ne sais pas ce que tu fais avec Fed…

      • Arno, l'homme des antipodes 23 février 2012 at 12:59

        La chose la plus intime que je fais avec Roger est de lui demander de sortir les doigts de son royal fondement de temps à autre…

  14. Arno, l'homme des antipodes 23 février 2012 at 12:39

    Excellentissime article, informatif et didactique comme j’aime. Robert, c’est un peu l’histoire du tennis pour les nuls !!

    Le tableau de Colin complète farpaitement le dossier.

    Pas grand chose à rajouter si ce n’est qu’avoir 3 finales de suite Becker/Edberg à Wimb’, ben c’est des choses qui manquent au tennis actuel. Boudiou que j’aurai aimé être un chouia plus vieux… Vivre cette époque, Sampras à son apogée… Ouais, c’était la classe.

    Par rapport au débat Nad/Fed précédent, je voudrais insister sur le fait que JAMAIS dans l’histoire du tennis, un numéro 2 n’a eu un jeu si ouvertement calibré pour détruire celui du numéro 1. Volontaire ou pas, le résultat est là, même si j’ai déjà dit ce que j’en pensais: malgré tout, Fed reste un plus grand joueur que Nadal car plus titré, mais aussi et surtout plus complet. Rafa, dans les livres d’histoire, restera comme 2 choses: un terrien d’exception, peut-être le plus grand de tous, et le yang du yin Federer.

    Rafa existe et laissera une trace par rapport à Roger Federer, l’inverse n’étant pas forcément vrai. Federer n’a pas besoin de Nadal pour être légendaire, alors que la carrière de Nadal s’est construite quasi-exclusivement, quand on y pense, sur ses victoires face au Suisse.

    Un mot sur Sampras, et là, je vais en faire hurler quelques-uns…
    Alors j’adooooooooooore Pite. Je ramasse pas n’importe quelle fotodepite dès que j’en vois une, mais derrière Fed, c’est mon joueur préféré. Derrière Fed parce que la limite de Fed est un joueur (Rafa), celle de Pete est une surface toute entière, la TB. Et ça, ça amoindrit un peu l’immense admiration que je lui voue.
    Et puis il y a un deuxième truc. Le coup droit de Pete était monstrueux de puissance, d’efficacité, de précision… Mais merde, suis-je tout seul à le trouver laid ???? J’y arrive pas, je revois les vidéos Youtube, je trouve son mouvement moche (sauf en bout de course où là c’était splendide). Je suis une exception, ou bien vais-je provoquer des coming out en pagaille ????

    • Oluive 23 février 2012 at 12:53

      Tout à fait.
      A-ffreux..

      Après, je suis pas une référence, j’ai précisément zappé l’ère Pete (lâché le tennis en 1992/93 gavé de Courier ; repris en 2005 en entendant parler d’un certain Suisse…)

      Mais affreux.
      A ranger pour moi avec Mac, Stepanek et Edberg, 10 000 Mégas-Watts en plus.

      Bon, je vais me cacher, j’entends Karim et Babolat qui arrivent…

      • Oluive 23 février 2012 at 12:58

        Enfin, quitté le tennis, sauf Roland, que je continuais à suivre par atavisme.

        Autant vous dire que je n’ai jamais vécu Sampras comme dominateur…

        :)

        Bon, ok je sors…

      • Arno, l'homme des antipodes 23 février 2012 at 13:03

        Ah ouais, tu compares avec Mac, t’y vas fort !!!!! T’as bien raison de te planquer, parce que là tu risques gros…

    • Jérôme 23 février 2012 at 12:58

      T’es suicidaire Arno ?

      Attends que je rattrape le coup avant que Karim ne passe.

      Répète après moi : le coup droit de Pete est un des plus beaux coups droit d’attaque qui ait jamais existé. Il manquait certes un peu de sécurité mais c’était par amour du beau jeu et de l’attaque. Pete n’était pas un lâche ni un vicelard qui met du lift pour trouver artificiellement de la sécurité ou pour gêner l’adversaire.

      • Arno, l'homme des antipodes 23 février 2012 at 13:01

        Nan, mais attention, dans l’esprit et dans l’efficacité, c’est une merveille !!!

        Simplement, je le trouve moche, du point de vue strictement esthétique.

    • Oluive 23 février 2012 at 13:10

      Bon après, on est bien d’accord, on parle d’aspect visuel : cet avant-bras rigide et un peu cassé, ce buste qui part avec le bras, cette absence de fluidité. J’ai toujours trouvé ça trop laid (sauf effectivement en bout de course, comme si, de ne pas avoir le choix, le corps se déliait).

      Même chose pour la position de ses bras avant de lancer la balle au service.

      Bon, j’en dis pas plus, pas envie d’avoir un contrat sur ma tête.

      • Oluive 23 février 2012 at 13:15

        Même chose pour la langue saurienne…

      • Arno, l'homme des antipodes 23 février 2012 at 13:17

        Je cosigne, sauf pour le service. Le service, c’était de l’or en barre.

      • Bapt 23 février 2012 at 15:45

        Moi aussi je ne suis pas un amateur de l’esthétique du coup droit de Sampras… enfin je n’irai pas le comparer à celui de Connors ou d’Edberg pour autant.
        Quant au service, je trouvais ceux de Becker (le Becker de 1986-1989 avant que le balancier ne soit trop déséquilibré) et ceux d’Edberg beaucoup plus beaux.
        Et celui de Mc Enroe aussi étrange qu’il puisse paraître avait une forme de beauté un peu biscornue.

    • Jérôme 23 février 2012 at 13:36

      Je vois que les blasphémateurs ne sont pas des faibles d’esprit mais bien des créatures du démon. :evil:

      Frère Karim, frère Babolat, ramenez-vous avec tout ce que vous avez comme matos. Travaillez-les bien avec les pinces et autres ustensiles dont on dispose dans la salle d’interrogatoire.

      Moi je ramène le bois, la paille et la graisse pour les terminer dans un bon feu de joie.

      • Babolat 23 février 2012 at 13:46

        « J’appelle deux experts complètements défoncés au crack qui vont travailler nos deux copains. Avec une paire de pinces, un chalumeau et un fer à souder. Je suis très loin d’en avoir fini avec vous, je vais vous la jouer à la flamme bien moyenâgeuse. » :0

      • Colin 23 février 2012 at 14:44

        Marcellus?

        • Babolat 23 février 2012 at 14:49

          Vu la situation, un Marcellus s’impose. ^^

      • John 23 février 2012 at 16:31

        Bon, dites, vous arrêtes avec le coup droit de Pete ? :)

        Bon, d’une part, je le trouvais tout à fait esthétique ce coup droit. Non une esthétique du geste, certes, mais une esthétique du rythme. Un placement parfait, un timing symphonique, une accélération soudaine.

        Je crois que peu de personnes réalisent à quel point ce coup droit est innovant d’un point de vue technique. Sampras récuse les deux écoles dominantes jusque là: celle de la boucle (« commmmmmmmmencez votre geste derrière vous, le tamis en-desssssous de la balle ») et celle de la gifle (« appuis ouverts, les gars, la prise fermée et le poignet ferme! »). Et il ne propose une autre, tout simplement: repliez le bras comme un piston, relever le coude en arrière pour donner de l’amplitude au geste, et appuyer sur la gachette. Sur dur du moins, ce geste combine de manière inespérée des deux écoles, et nous vaut les meilleurs running forehands de l’histoire.

        • Antoine 23 février 2012 at 17:38

          running forehands: il y en a marre de ce massacre perpétuel de la langue française ! Ce n’est pas parce que nos amis Ricains sont des blaireaux que l’on est obligé de les singer.

          • John 23 février 2012 at 19:34

            bien bien bien: coup droit en bout de course… :)

    • Antoine 23 février 2012 at 16:08

      Borg avait le jeu parfait pour battre Connors…

    • Nath 23 février 2012 at 19:03

      Moi ce qui m’étonne c’est que tu trouves vraiment laid le coup droit de ton 2° joueur préféré. Ton 2° joueur préféré !!!

  15. Oluive 23 février 2012 at 12:47

    News :

    « Jean-François Caujolle croit encore pouvoir attirer Roger Federer à l’Open 13 dans les deux ans à venir. Les contacts sont pris mais les négociations seront compliquées. Le plus nouveau est de lire dans les colonnes de L’Equipe que l’actuel n°3 mondial pourrait zapper Indian Wells et Miami en 2013 afin d’alléger son calendrier. »

    Antoine, serait-il le conseiller personnel de sa majesté ?

  16. Colin 23 février 2012 at 13:19

    Continuons de jongler avec les chiffres.

    Ceux qui ont le plus joué ensemble à « je vais et je viens… »:
    1. Lendl et McEnroe 36 fois
    2A. Lendl et Connors 35 fois
    2A. Becker et Edberg 35 fois
    4A. McEnroe et Connors 34 fois
    4A. Sampras et Agassi 34 fois

    Ceux dont les parties de « Non, maintenant, viens » ont été les plus déséquilibrées:
    1. Federer vs. Roddick +19 (91%)
    2. Becker vs. Edberg +15 (71%)
    3. Sampras vs. Courier +12 (80%)
    4. Federer vs. Hewitt +10 (69%)
    5. Nadal vs. Federer +9 (67%)
    6. Lendl vs. Connors +9 (63%)

    • Jérôme 23 février 2012 at 13:40

      Pour Becker-Edberg, c’est plutôt 71% en faveur de Becker (25 victoires sur 35 rencontres). :-)

      • Colin 23 février 2012 at 14:32

        Oups… corrigé.

  17. Clément 23 février 2012 at 14:32

    Super Robert, on commence à avoir l’habitude mais c’est comme les crêpes en cette période de mardi gras, toujours aussi bon !

    Pas grand chose à rajouter vu mes connaissances de la période, j’espère pouvoir me rattraper au deuxième épisode. J’en ai profité pour me regarder le Edberg-Courier de l’US’91, quelle tuerie ! Qu’est-ce que j’aurais aimé Edberg.

    Et puis oui le coup droit de Sampras était hideux. Arno, Oluive, je suis avec vous !

    • Jérôme 23 février 2012 at 14:36

      T’as tort. Le printemps approche, suivi de l’été. Les fleurs vont s’épanouir et les jupes fleurir. T’aurais pu attendre l’automne pour mettre fin à tes jours. :evil:

      • Babolat 23 février 2012 at 14:51

        Bon… je vais me mettre en route direction l’hexagone avec le boucher de Séoul. Il coupe sa viande avec les mains.

      • Clément 23 février 2012 at 15:40

        Et moi je coupe des mains avec de la viande ! (des tranches de jambon de Parme coupées très finement, posées à plat dans une cuve cryogénique à -160°C pendant 5 semaines, de vraies lames de rasoir)

        Mais plus sérieusement y a pas mal de joueurs, même actuellement qui ont des coups droits plutôt jolis, et bien plus « académiques » je trouve que Sampras : Youzhny, Kohlschreiber, Cilic, Tomic…

        Le geste du grand Pete est quand même très particulier, il a des appuis bizarres, se « tord » bizarrement au moment de la frappe. Je suis insensible à son charme.

  18. Antoine 23 février 2012 at 16:09

    Bravo Robert pour cet article que j’ai refusé de lire car j’ai vu qu’il commençait par la finale de Roland Garros en 84. Et la photo vient égalemrnt de là bas. Il ne faut pas écire que Lendl a gagné ce match: c’est faux. Big Mac a perdu ce match, c’est tout ce que l’on peut en dire et c’est cela qui reste, pour une fois.

    Là, c’est simple: je dis boycott !

    • Marc 23 février 2012 at 16:18

      j’ai quand même lu l’article que j’ai trouvé très bien, mais c’est vrai que c’est bien plus Mac qui a perdu ce match que Lendl qui l’a gagné…

    • Colin 23 février 2012 at 16:26

      Quel con ce Mac ! incapable de garder un niveau de jeu décent plus de deux sets et demi.

      • Marc 23 février 2012 at 17:05

        Exactement ! Encore un mec qui lâche la victoire en s’étant cru trop supérieur au lieu d’achever la bête !

        Les ravages de la melonite, sachant que le père Fed est aussi un peu comme cela de temps en temps, je suis tellement facile, tellement doué…que j’en oublie de me battre et d’achever l’adversaire.

        • Sam 23 février 2012 at 17:27

          La photo ne vient pas de RG 84 (de 88 je suppose).

          En 84, Ivan ce jour là avait son beau polo en forme de vitraux de la cathédrale d’Ostrava.

          • Antoine 23 février 2012 at 17:35

            L’ordure !

            • Sam 23 février 2012 at 17:42

              Merci pour lui !
              (Mes apparitions sont rares, je sais, ces jours ci, mais devant un tel sujet …)

  19. Jérôme 23 février 2012 at 16:30

    La finale de RG 1984, c’est le match au cours duquel à 12 ans, j’ai dépassé mes préjugés défavorables pour mesurer à quel point Mac Enroe était génial et aurait mérité de gagner ce match. Il ne l’a fait qu’une année, en 1984, mais ni Federer, ni Sampras, ni Lendl, ni Djokovic, ni Borg, ni Connors, ni probablement même Laver n’ont atteint le degré de perfection et de réussite qui a été celui de Big Mac en 1984.

    14 titres remportés et seulement 3 défaites au cours de l’année. Ce record-là a de très fortes chances de tenir très longtemps.

  20. Clément 23 février 2012 at 17:27

    http://tinyurl.com/7ocdn67

    Dommage après son bon OA, mais ça lui pendait au nez apparemment… Enfin bon, il devrait être de retour pour la saison sur gazon où il peut toujours emmerder les uns et les autres dans les premiers tours.

    • Colin 23 février 2012 at 17:35

      En l’occurrence, ça lui pendait surtout au gros orteil !

  21. karim 23 février 2012 at 17:30

    J’ai lu tellement de conneries sur Pete sur ce fil que je vais user de mes droits de modo pour sucrer cet article et les coms.

    Marc c’est quoi ces thèses révisionnistes là? Toi je crois que tu as besoin de couper d’avec les syndicats et te mettre au vert, tu disjonctes complètement là! Je ne vais pas faire encercler ton quartier au nom de notre vieille cyber-amitié mais attention, là ce que tu dis sur Pete c’est péché, et en ces temps de carême spécialement.

    Arno tu dis qu’il est moche le coup droit de Pete? Et il y a deux bouffons qui t’emboitent le pas? Mais bon sang ooooooooooooptic 2000,0000000000 c’est pourtant pas compliqué. Quelle idée de combiner glaucome, cataracte et conjonctivite?

    Nom de Dieu vous avez fait plonger le débat aujourd’hui à des profondeurs… Jérôme et Babolat je vous propose la création d’un organe de surveillance.

    • Arno, l'homme des antipodes 23 février 2012 at 18:31

      http://www.dailymotion.com/video/xz1mb_star-wars-deconne-n-4-optic-2000_fun#rel-page-4

      « Atoooooooooooooooooooooooooooooooooooooooll !!!! »

      Et y a TROIS bouffons qui me suivent !!!

    • Marc 23 février 2012 at 19:13

      Karim,

      je n’ai rien dit d’autre que ce que je dis (et écris, regarde mes anciens articles sur Sportvox), à savoir que :
      -Pete est un super champion, peut-être le + grand, car il a eu la concurrence la + forte entre 92 et 95 inclus, devant faire face à des Becker, Courrir, Edberg, Agassi, Stich, Ivanisevic…Gagner autant pendant ces années là, c’est remarquable
      -la 2è partie de sa domination s’est faite dans des conditions + faciles, cat la concurrence était bien moindre (mais c’est pareil pour Federer en début de règne)
      -en revanche, le fait qu’il nait jamais atteint la finale de RG et qu’il n’ait donc quasiment jamais affronté les meilleurs sur cette surface lui permettent d’avoir un H2H meilleur
      -étant aussi dominant sur surface rapide, le fait qu’il y ait eu autant de tournois se jouant sur surfaces rapides l’a aidé à se construire son palmarès. Dans les conditions de jeu actuelles (surfaces ralenties, nouveau matos…) il n’est pas sûr que cela aurait été aussi simple pour lui de se constituer un tel palmarès, et peut-être que si les surfaces étaient resstées rapides, Fed aurait amélioré encore le sien, mais ce ne sont que des supputations oiseuses.

      Je sais que Pete est ton idole, il fait partie de mes joueurs préférés, mais bien après Fed, il faut arrêter, comme John, de le voir comme le fighter (c’est pour Antoine:-) )du siècle, intéressé par les seuls duels, quand Fed ne serait intéressé que par les records…Et fondamentalement, ça m’emmerde plus que Fed ait perdu à Wimby et à l’OA contre Nadal que sur TB, son royaume, et c’est vrai que si Fed était aussi mauvais sur TB que Sampras, son H2H face à Nadal n’en aurait été que meilleur, c’est indiscutable !

      Allez regarde un coup Sampras jouer sur TB, c’est à mourir de rire, et cela te détendre :-)

  22. Antoine 23 février 2012 at 17:41

    Je crois que je vais sévir aussi mais pour une autre raison: désormais les anglicismes, ou plutôt américanismes, sont désormais bannis sur ce site qui est de langue française ! Farpaitement ! Running forehands, winners, unforced error, backhand et tutti quanti: c’est fini !

    Ace et balle de break sont tolérés, de même que let et 15-Love, mais c’est tout !

    IL Y EN A MARRE !

    • David 23 février 2012 at 17:50

      Tu ne commences pas par interdire les mots « Yvan » et « Lendl » ?

      • Antoine 23 février 2012 at 17:56

        Non, je préfère pouvoir en dire du mal.

    • Colin 23 février 2012 at 17:57

      @Antoine : I totally agree with you!

      @David: On peut interdire « Yvan », du moment que « Ivan » reste toléré.

      • David 23 février 2012 at 17:57

        Pas faux :)

  23. Antoine 23 février 2012 at 17:54

    Match au couteau entre Llodra et Dolgo..Un set partout..Llodra sert très bien (16 aces) mais est obligé de forcer sur sa seconde vu les retours de Dolgo: résultat 6 doubles aussi..Il vient de se faire breaker à nouveau en ce début de troisème set: 2-1 Dolgo, service à suire..

    • Antoine 23 février 2012 at 17:57

      ..Et debrerak immédiat du Goat caché: 2-2…

    • Colin 23 février 2012 at 18:00

      GOAT = anglicisme

      à remplacer désormais par PGDTLT

    • Colin 23 février 2012 at 18:04

      L’ère Open est à remplacer par l’ère Ouverte.

    • Colin 23 février 2012 at 18:05

      Et on ne met plus de « grip » sur son manche, mais de la prise.

    • Colin 23 février 2012 at 18:08

      Interdit de parler du HawkEye. Oeil de faucon (voire Oeil de lynx) seront plus appropriés. Et on préfèrera « Défi » à « Challenge ».

      Exemple:
      « Tsonga a décidé de défier l’oeil de faucon ».

      • Antoine 23 février 2012 at 18:18

        Exactement !

        Oeil d’aigle plutôt, non ?

      • karim 23 février 2012 at 22:29

        Colin tu as fume quoi? Rire absolu

    • Nath 23 février 2012 at 19:20

      Alors on en revient au tournoi des Maîtres.

      On parlera également d’Ouverture d’Australie et d’Ouverture des Etats-Unis (d’Amérique).

      Et surtout, le mot « fan » sera remplacé par « ventilateur ».

      • karim 23 février 2012 at 22:29

        Fan… J’ai du mal à arrêter de rire

    • Nath 23 février 2012 at 19:30

      J’oubliais : head-to-head (un peu le sujet de l’article) redevient face-à-face, voire FàF.

  24. Antoine 23 février 2012 at 18:11

    Ca va se terminer au tie break ce match: 5-4 Llodra, service Dologo..Ils jouent très bien tous les deux…

    6-5 maintenant..

    • Bapt 23 février 2012 at 18:27

      Quelle volée de Llodra pour la balle de match ! On se croirait en 1989 là !

      • Antoine 23 février 2012 at 18:31

        Oui, incroyable, je ne voyais pas comment il pouvait faire le point sur ce très très bon passing !

      • Colin 23 février 2012 at 19:50

        Correction: Ce très très bon passage.

        Que Dolgopolov a effectué sur la balle de rencontre.

        • Bapt 23 février 2012 at 19:55

          pas « passage » mais « passant ».
          En italien on dit « passante ».

  25. Antoine 23 février 2012 at 18:30

    Victoire du Goat caché 7-5 au tie break !! Superbe !

  26. William 23 février 2012 at 18:33

    Merci Robert, la revue d’histoire continue. C’est fort de trouver autant de thématiques !
    Dolgo/Llodra, pas mal comme match. Llodra a bien joué, très bien même sur certains points. Dolgo a manqué de percussion sur ses secondes balles et aussi de lucidité dans le jeu : pas un seul lob tenté dans le troisième set alors que Llodra collait parfois méchamment au filet…

    • Antoine 23 février 2012 at 18:37

      C’est vrai mais Dolgo a bien joué aussi globalement. Sa seconde balle est une faiblesse mais ur les secondes de Llodra, il a été bon en revanche et puis il ne l’a pas laissé s’installer au filet: il est beaucoup monté lui même et Llodra est alors moins bon. Bonne perf en tout cas: Dologo est quand même 18ème et lui seulement 50ème maintenant, avec les points de sa finale de l’année dernière à préserver si possible. Match difficile en tout cas…

      Jouera en quarts contre Fish ou Olivetti, très probablement Fish, donc. Pour Olivetti, la marche est quand même très très haute là..

  27. William 23 février 2012 at 18:40

    Qu’est-ce que le Phasme est parti foutre à Buenos Aires ? Son nouveau jeu a besoin de terre battue pour être révélé aux yeux du monde ?

    • Antoine 23 février 2012 at 18:45

      Oui, c’est bizarre. Probablement parce qu’il y a moins de concurrence qu’en Europe…Pas sur que cela lui réussisse mieux: il vient de paumer le premier set contre Berlocq 6-2..C’est un habitué Gilou: c’est lui qui gagne le plus de matchs en ayant perdu le premier set…

      Reste encore Davydenko contre Del Potro, le vainqueur devant jouer contre Richard demain, lequel a à nouveau été assez expéditif aujourd’hui..Plus Fish contre le futur successeur de Karlovic..

      Jo lui est quasiment en demies: ce n’est pas Roger-Vasselin fils qui va lui poser des problèmes…

      • William 23 février 2012 at 18:50

        J’ai hâte de le voir à l’oeuvre cet Olivetti…
        Le Davydenko-Del Potro me parait très ouvert.

        • Antoine 23 février 2012 at 18:58

          Oui, et ils commencent d’ailleurs par ces deux là…

          Il a vraiment l’air d’un moustique à côté du gros ours Davy, mais il prend la balle vraiment tôt..

    • Colin 23 février 2012 at 19:52

      Gilles Simon est allé à Buenos Aires pour ne pas perdre le bénéfice des 9 heures de décalage horaire qu’il a subi, ainsi que les autres joueurs français, à l’occasion du déplacement de Coupe Davis à Vancouver.

      Et le fait qu’il n’ait pas été sélectionné pour cette rencontre de Coupe Davis n’y change strictement rien.

  28. Antoine 23 février 2012 at 19:10

    Bon, jeu Del Po qui a quand même du sauver une premiere balle de break: 2-1..J’ai l’impression qu’il n’aime pas du tout le jeu de Davy le gros lourdeau..

    Vérification faite, c’est bien le cas: Davy mène 3-1 dans leur H2H. Seule victoire de del Po: en CD, sur terre battue..Sinon, trois défaites, sans jamais lui prendre un set..

  29. Antoine 23 février 2012 at 19:21

    Del Po tient pour l’instant parce qu’il passe beaucoup de très grosses premières mais dès qu’il y a un échange, il en perd au moins deux sur trois. A la moindre faiblesse dans un jeu de service, il va se faire planter par Davy qui joue très bien..

  30. Jérôme 23 février 2012 at 19:34

    Karim, je suis d’accord pour fonder avec toi et Babolat la sainte Inquisition du tennis d’attaque.

    Et le 1er déviant que nous allons confondre à la lumière de la divine vérité est Marc.

    Marc, pour avoir péché et persisté dans ta folle erreur à propos de la divinité grecque de Sampras, nous allons d’abord user de la charitable lumière de la vérité.

    Frère Karim, prépare tout de même tes pinces et ton fouet à clous.
    Frère Babolat, fais chauffer ton fer à souder et fais venir ton ami boucher coréen.

    Marc, la divine miséricorde dont nos coeurs débordent t’offrent une dernière chance d’implorer le pardon du Seigneur.

    Tu as bien dit : « en revanche, le fait qu’il nait jamais atteint la finale de RG et qu’il n’ait donc quasiment jamais affronté les meilleurs sur cette surface lui permettent d’avoir un H2H meilleur » ?

    Pourtant, au verset 1996 de l’Evangile selon Saint Roland Garros, il est écrit :
    - Pete Sampras a battu Sergi Bruguera, double vainqueur du tournoi, en 5 sets,
    - Pete Sampras a battu Jim Courier, aussi double vainqueur du tournoi, en 5 sets.

    Réalises-tu l’immensité de ton erreur, Marc ? Et t’en repens-tu ?

    • Marc 23 février 2012 at 23:25

      mdr
      je m’attendais bien sûr à ce que tu sortes cette 1/2 finale à RG en 96, la seule année où le divin Sampras est parvenu à atteindre les 1/2 de ce tournoi et battant qui plus est 2 anciens champions (dont l’un, Courier, qui avait entamé son déclin).

      Mais oui, c’est bien, 7 ans après sa 1ère branlée contre Chang à RG 89, le petit Pete a progressé, quel exploit, un n°1 mondial depuis 4 ans arrive à se hisser pour la 1ère (et dernière fois) en 1/2F de RG ! Même Vilas a dû aller en 1/2 à Wimbledon, il a même gagné l’OA sur gazon :-).

      Trève de plaisanterie, votre GOAT est très bon, laissez moi tranquillement lui chercher quelques poux dans la tête…oups, depuis lors, il n’a plus des masses de cheveux où les planquer :-)

  31. Antoine 23 février 2012 at 19:38

    Je pense que Davy va finir par arriver à retourner quelques premières du gros lourd et gagner ce match. Il n’y a vraiment que cela qui marche bien chez Del Po: une grosse première, sinon, c’est trop rapide pour lui. Il est vite pris et n’a jamais le temps de frapper un gros coup droit…Tout le monde commence aussi sans doute à comprendre comment jouer contre cette brute que l’on avait oublié un moment…En tout cas, Davy a compris cela depuis longtemps lui..

    Cela étant, il se met à faire quelques conneries et vient d’être obligé de sauver deux balles de break à son tour: 5-5..

    Il a quand même planté 8 aces en cinq jeux le gros..

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 23 février 2012 at 19:43

      Pas si con d’avoir pris Davy dans la catégorie « Grandeur », hein Antoine? ;)

      • Antoine 23 février 2012 at 19:45

        Ca, on verra..Ce serait déjà bien qu’il passe Del Po là, il irait en quarts..

        Et au tour de Del Po de sauver une balle de break: 6-5..

        Ils ont les mêmes stats sauf que le gros lourd ne gagne le point qu’une fois sur deux sur sa seconde, contre deux fois sur trois pour davy..

  32. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 23 février 2012 at 19:52

    Merci Robert pour ce beau résumé des plus grandes rivalités en GC. Trop jeune pour avoir pu suivre le tennis à ces époques mais si je devais choisir un match que j’aurais aimé voir en direct à l’époque, ce serait incontestablement la finale de l’USO 91 avec un Edberg en lévitation fessant ce bon bourrin de Jim devant son public. Qu’est-ce que j’aurais jubilé!!!!

  33. Antoine 23 février 2012 at 19:56

    J’avais oublié que davy n’a pas les nerfs très solides: il mène 40-0,fait 4 fautes et se retrouve à devoir sauver une balle de set..Enfin, tie break..

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