Je t’aime, moi non plus… (1/2)

By  | 23 février 2012 | Filed under: Histoire

Dans la série « Ensemble, pour le meilleur et pour le pire », ces couples se sont affrontés à plusieurs reprises en finale de Grands chelems. Retour sur les joutes de ces inséparables du dernier dimanche !

  • Ivan Lendl – John McEnroe : 3 finales (2-1)

Le robot venu de l’Est face au fantasque Américain au toucher divin, le grégaire forçat du travail contre le génie dont la plume est la raquette. Tous les ingrédients sont réunis pour produire des « clashs » mémorables entre ces deux joueurs. Si on ajoute à ce cocktail explosif un zeste d’antipathie réciproque et d’allumages au filet, on obtient une des plus belles rivalités du tennis. Le détail de leurs finales:
-    Roland-Garros 1984 : Lendl 3/6, 2/6, 6/4, 7/5, 7/5
-    US Open 1984 : McEnroe 6/3, 6/4, 6/1
-    US Open 1985 : Lendl 7/6, 6/3, 6/4

Le match : En 1984, « Big Mac » est trois classes au dessus du lot. Il est sur une série de 41 succès consécutifs et atteint aisément la finale de Roland-Garros. Face à lui se dresse Ivan Lendl (affectueusement surnommé “chicken” par Connors), le serial loser du circuit avec ses quatre finales du Grand chelem perdues.  Au sommet de son art, McEnroe remporte les deux premiers sets (6/2 6/3). Malgré la perte du troisième set, il semble s’acheminer vers la victoire quand il mène 4-2 dans le quatrième, mais Lendl s’accroche pour finalement remporter le set. McEnroe obtient deux nouvelles balles de break au cinquième à 3-3 : sur la première, Lendl glisse mais le coup droit de Mac est trop long. Sur la deuxième (point qui commence à 3:35 de cette vidéo), Mac n’a qu’à placer un passing le long de la ligne. Hélas, son coup droit finit dans le filet, et McEnroe vient de laisser passer sa chance. Fatigué, il finit par s’incliner face au riant tchèque.

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  • Boris Becker – Ivan Lendl : 3 finales (3-0)

Becker, ou la via crucis de Lendl en Grand Chelem. Il suffisait à Boris de voir le Tchèque de l’autre côté du filet pour se motiver et montrer au monde entier que, à défaut d’être le n°1 au classement, le plus fort c’était lui. L’Allemand s’est régalé, barrant systématiquement Lendl dans sa quête du Graal à Wimbledon, et l’abattant également à l’US Open, à l’Open d’Australie et au Masters. Le détail de leurs finales :
-    Wimbledon 1986 : Becker 6/4, 6/3, 7/5
-    US Open 1989 : Becker 7/6, 1/6, 6/3, 7/6
-    Australian Open 1991 : Becker 1/6, 6/4, 6/4, 6/4

Le match : En ce début 1991, après un parcours tortueux Becker parvient pour la première fois en finale de l’Open d’Australie. En cas de victoire, il atteindra finalement cette première place mondiale qu’il convoite depuis deux ans. Le dernier obstacle sur son parcours est le double tenant du titre Lendl. Tendu par l’enjeu, apparemment en délicatesse avec son dos, Becker est complètement dominé lors d’une première manche où il passe plus de temps à maugréer en allemand qu’à jouer. Il finit par se calmer et à mettre en place son jeu à partir du deuxième set. A l’instar de sa demi-finale (perdue) contre Agassi à l’US Open 1990, Becker ne suit pas systématiquement ses premières balles au filet mais décide plusieurs fois de soutenir l’échange du fond du court face à Lendl. Bien que pas toujours payante, cette tactique a le mérite de faire douter Lendl qui ne sait pas vraiment à quoi s’attendre sur les services de Becker (montée au filet ou échange de fond de court ?) et se sent moins en sécurité sur ses propres jeux de service. Malgré une belle résistance du Tchèque, Boris a désormais le match en main et pliera l’affaire en 4 sets. Il peut laisser exploser sa joie, il est finalement n°1 !

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  • Boris Becker – Stefan Edberg : 3 finales (1-2)

Nombre d’éléments opposaient ces deux anges blonds : la fougue allemande contre le calme suédois, la puissance contre l’élégance et le toucher, la superstar contre l’homme discret. Ils avaient cependant en commun leur profond attachement au gazon, et en particulier celui de Wimbledon. Ils poussèrent cet amour au point de monopoliser la finale de 1988 à 1990. Le détail de leurs affrontements :
-    Wimbledon 1988 : Edberg 4/6, 7/6, 6/4, 6/2
-    Wimbledon 1989 : Becker 6/0, 7/6, 6/4
-    Wimbledon 1990 : Edberg 6/2, 6/2, 3/6, 3/6, 6/4

Le match : La victoire surprise d’Edberg en 1988 et la correction  infligée par Becker en 1989 ont laissé les amateurs sur leur faim, orphelins d’une finale en cinq sets depuis 1982. Le début de cette belle entre les deux jardiniers semble malheureusement présager une nouvelle finale décevante, tant Becker est amorphe et Edberg est éblouissant durant ces deux premiers sets qu’il remporte aisément. Au début de la troisième manche, Becker donne finalement des signes de réveil, ses retours de service s’améliorant petit à petit. Il breake Edberg et réussit à conserver l’avantage pour gagner le set. Il élève encore son niveau dans le quatrième set, breakant 2 fois le Suédois pour le pousser à un cinquième set décisif. Mené 15-40 sur son premier jeu de service, Becker s’en sort et breake le Suédois pour mener 3-1. La messe semble dite mais c’est sans compter sur la hargne d’Edberg qui recolle au score et réussit à breaker Becker à 4-4 sur un somptueux lob de revers. Il conclut finalement le match sur son service pour remporter son deuxième (et dernier) titre londonien.

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  • Jim Courier – Stefan Edberg : 3 finales (2-1)

Jim Courier vs Stefan Edberg, ou le tandem au sommet de mi-1991 à mi-1993. Le pur produit de l’école Bollettieri au revers style « baseball » et au coup droit ravageur se révèle au monde en remportant Roland-Garros en 1991, battant au passage le Suédois. Leur duel pour la première place mondiale se poursuivra jusqu’à l’avènement du vrai dominateur de la décennie, Pete Sampras. Le détail de leurs finales :
-    US Open 1991 : Edberg 6/2, 6/4, 6/0
-    Australian Open 1992 : Courier 6/3, 3/6, 6/4, 6/2
-    Australian Open 1993 : Courier 6/2, 6/1, 2/6, 7/5

Le match : L’US Open 1991 est le tournoi décisif durant lequel se décidera le destin de la première place mondiale entre Boris Becker et Stefan Edberg. Longtemps maudit sur le ciment américain, la logique voudrait que ce soit l’Allemand qui maintienne sa place de n°1. Mais contre toute attente, Boris (diminué par une blessure à la cuisse) s’incline au troisième tour face à Paul Haarhuis, tandis que le Suédois arrive sans faire de bruit en finale où l’attend la révélation de l’année, Jim Courier. Impressionnant tout au long du tournoi (aucun set perdu, y compris face au tenant du titre Sampras en quarts et face à Jimmy Connors en demies, auteur d’un formidable tournoi), Big Jim semble le favori, surtout au vu de leurs précédentes rencontres en Grand chelem en 1991 (difficile victoire d’Edberg en 5 sets à Melbourne, victoire de Courier en quarts de Roland-Garros). Malheureusement pour lui, Edberg sortit ce jour-là le match le plus abouti de sa carrière en Grand chelem : intouchable au service, intraitable en revers, implacable au filet, Stefan ne laisse aucune chance à l’Américain, totalement sonné au point d’en perdre sa lucidité (à un moment du match Jim conteste avec véhémence auprès de l’arbitre un service d’Edberg, sans même se rendre compte que le juge de ligne avait en fait déjà stoppé le jeu pour faute de pied d’Edberg…). 6/2, 6/4, 6/0 : une sévère leçon de tennis offensif assortie d’une bulle. Mais l’Américain montrera en 1992 et 1993 l’avoir bien retenue.

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  • Bjorn Borg – Jimmy Connors : 4 finales (2-2)

Borg vs Connors, ou le mariage avec séparation des biens : Wimbledon et sa tradition au gentleman Suédois, l’US Open et son chaos au bouillonnant Américain. Si leurs carrières ont été asymétriques (brève pour le Suédois, longue pour l’Américain, domination initiale de Connors, domination finale de Borg),  le résultat de leurs finales est parfaitement symétrique :
-    US Open 1976 : Connors 6/4, 3/6, 7/6, 6/4
-    Wimbledon 1977 : Borg 3/6, 6/2, 6/1, 5/7, 6/4
-    Wimbledon 1978 : Borg 6/2, 6/2, 6/3
-    US Open 1978 : Connors 6/4, 6/2, 6/2

Le match : Après le superbe mano-à-mano en finale de l’US Open 1976, tout le monde attend avec impatience cette finale 1977 de Wimbledon entre les deux dominateurs du tennis mondial. Et on peut dire qu’il ne seront pas déçus !  Nos deux lascars disputent cinq sets haletants, pleins de rebondissements. Après un excellent début, Connors baisse petit à petit de niveau, jusqu’à s’effondrer dans le troisième set 6/1. Il s’accroche désespérément pour remporter de justesse le quatrième, mais Borg semble imperturbable et continue sa marche en avant pour mener 4-0, 40/30. Dos au mur et n’ayant plus rien à perdre, Connors fait sienne la devise « ça passe ou ça casse »  et attaque comme sourd toutes les balles… et ça passe ! Il recolle en 10 minutes à 4-4 face à un Borg complètement tétanisé et mène 15/0 sur son service. Plus de doute, tel un TGV lancé à pleine vitesse plus rien ne semble pouvoir l’arrêter… à part lui-même ! Il réalise une double-faute qui semble anodine mais marque en réalité le basculement définitif du match. Reprenant confiance, Borg marque les 7 derniers points du match pour remporter le titre et déboulonner l’Américain du trône de n°1 qu’il occupait sans relâche depuis juillet 1974.

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Dans le prochain épisode :
Borg – McEnroe : 4 finales (1-3)
Djokovic – Nadal : 4 finales (3-1)
Lendl – Wilander : 5 finales (2-3)
Agassi – Sampras : 5 finales (1-4)
Federer – Nadal : 8 finales (2-6)

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419 Responses to Je t’aime, moi non plus… (1/2)

  1. Oluive 23 février 2012 at 23:19

    Albaaano !
    Bien joué, il doit être heureux.

    Les joueurs qui se réjouissaient des 32 ans de Karlovic peuvent ranger les bouteilles de champ’.

    Putain, Fish a filé vers la sortie… Faut qu’il passe un coup de fil à A-Rod, qu’ils aillent se jeter une mousse.

  2. Oluive 23 février 2012 at 23:21

    Llodra / Olivetti demain.

    Je suis derrière le plus jeune.

  3. Jérôme 23 février 2012 at 23:24

    Allez. Bonne nuit.

  4. Ulysse 23 février 2012 at 23:30

    Le match LLodra / Olivetti va valoir son pesant de cacahuètes avec un Mika qui va trouver plus aimanté par le filet que lui. Ça a pas dû lui arriver souvent.

  5. Ulysse 23 février 2012 at 23:35

    Albano a gagné déjà plus de 100 places ATP cette semaine, même s’il perd demain. Record de progression en une semaine en vue ?

    • William 23 février 2012 at 23:38

      Raonic avait fait pareil sinon mieux l’année dernière à l’AO non ? Même si cela avait été sur deux semaines à cause du format.

    • Nath 23 février 2012 at 23:47

      07.02.2011 484
      14.02.2011 298

      Vous trouverez facilement de qui il s’agit. Sur ce, Je vais me coucher.

      • William 23 février 2012 at 23:50

        Delpo !

        • Ulysse 24 février 2012 at 01:01

          Ça vaut pas ! ça vaut pas ! C’est une retour ç la normale dans le cadre d’un classement protégé, pas une percée à partir des qualifs. Pas si évident de jouer un tournoi ATP en étant au-delà de la 300ème place mondiale, alors en plus passer deux tours en tapant un top 10…

        • Nath 24 février 2012 at 08:01

          Bah si tu ne précises pas Ulysse…

          2° proposition :
          05.01.1998 550
          12.01.1998 200
          Là non plus je ne donne pas de nom, c’est facile. Hein ? Comment ça, pas de WC !!? Avec des beaux chiffres ronds comme ça en plus…

          M’en fous, j’en ai un autre :
          23.07.2007 373
          Il a 17 ans, il se qualifie pour le tableau principal d’Indianapolis et passe 2 tours avant d’échouer contre Tursunov. D’où :
          30.07.2007 276
          Pas mal, non ? Et ce n’est pas fini ! 6 mois plus tard :
          11.02.2008 244
          Il a maintenant 18 ans, il se qualifie pour le tableau principal de Delray Beach et parvient en finale où il bat Blake, alors 12° au classement. D’où :
          18.02.2008 131
          Dis, Ulysse, ça vaut même s’il n’a pas battu de top 10, hein ?
          (c’est Nishikori au fait)

          Tout ça pour dire que je n’ai pas cherché bien longtemps, je n’ai regardé les historiques de classement de 3 joueurs seulement, et ils ont tous trois fait ce genre de bond. Je pense qu’on peut en trouver facilement, pas possible que ce soit un coup de bol.

          • Ulysse 24 février 2012 at 13:49

            Bon d’accord.
            Mais pour Albano c’est peut-être pas fini.

          • Colin 24 février 2012 at 18:18

            2° proposition (1998): Je dirais Hewitt suite à sa victoire à Adélaïde ou Perth, à même pas 17 ans

            • Nath 24 février 2012 at 18:43

              Oui Colin, d’ailleurs j’avais oublié de donner l’âge. C’était Adélaïde.

  6. Oluive 23 février 2012 at 23:37

    ***** Flash Querrey *****

    Mesdames et Messieurs, la vache Querrey (bon ok, elle est nulle) a fait la moitié du chemin : 1 set 0 contre Anderson (le score ? Ben, 7/6, évidemment).

    Allez, mon bonhomme ! Moi je vais me coucher !

    P.S. Olivetti a même un site !
    http://albano-olivetti.com/

  7. Christian 24 février 2012 at 01:36

    L’avait l’air dégouté, Fish…

    Olivetti, la machine à aigrir ?

    • karim 24 février 2012 at 08:53

      magnifique!!!!!!

      • Christian 24 février 2012 at 09:03

        ;-)

    • Humpty-Dumpty 24 février 2012 at 19:24

      Je suis d’accord, il nous revient en forme l’ami Christian.
      (Au fait, je ne l’ai pas encore dit, mais merci pour l’article !)

  8. Robert "AxelBob" 24 février 2012 at 02:00

    Salut tout le monde. Désolé de ne pas assurer le SAV mais j’essayerai de remédier demain. Pour me faire pardonner je vous poste ces très beaux (et rares) vidéos vintage:

    - Becker-Lendl sur tb verte en 85: http://www.youtube.com/watch?v=pSxXhCgvP48&feature=youtube_gdata_player
    - Becker-McEnroe à Atlanta 86: http://www.youtube.com/watch?v=eMLX3D9g_d0&feature=youtube_gdata_player
    - Becker-Cash Sydney 87: http://www.youtube.com/watch?v=xQLlgB_ljPc&feature=youtube_gdata_player
    - Becker-Noah à Milan en 88: http://www.youtube.com/watch?v=YjSbcrFkHYA&feature=youtube_gdata_player
    - Becker- Noah USO 89: http://www.youtube.com/watch?v=hCydwkxn4yY&feature=youtube_gdata_player

  9. Jérôme 24 février 2012 at 08:29

    Et pour remonter encore plus loin et montrer que le tennis du début de l’ère open n’était pas un jeu de fillettes, voici une dizaine de minutes d’extraits d’une rencontre entre Laver et Ashe, vraisemblablement à l’USO 1968 à Forest Hills.

    http://www.youtube.com/watch?v=43csIDKmkMk&feature=related

    • Antoine 24 février 2012 at 13:16

      Mais non Jérome on voit très bien que c’est à Wimby, en 68 ou 69 donc. Victoire de Laver dans les deux cas alors que la vidéo donne surtout des passages ou Ashe domine.

      En 68: Laver gagne 7-5 6-2 6-4
      En 69: Laver gagne 2-6 6-2 9-7 6-0

      Les types savaient volleyer…

  10. David 24 février 2012 at 08:54

    http://www.youtube.com/watch?v=e0Lk2Olgzyc&feature=youtu.be

    Interview du Karlovic français. Le bonhomme a l’air assez sympathique. Je ne le vois pas passer Llodra quand même cet aprem.

  11. David 24 février 2012 at 11:51

    Un papier truculent, quoiqu’un peu daté (2007) sur Davydenko. Drôle de bonhomme tout de même…
    http://img181.imagevenue.com/img.php?image=01479_nicolay0_122_544lo.jpg
    http://img149.imagevenue.com/img.php?image=01482_nicolay2_122_881lo.jpg

    • William 24 février 2012 at 13:54

      Génial ! Davydenko est génial !

      • martin 24 février 2012 at 15:03

        Oui, j’adore ce joueur. Et l’homme aussi, avec ce franc parler si rafraichissant !

    • Clément 24 février 2012 at 14:53

      C’est marrant, au final on se pose plus de questions après la lecture qu’avant. Difficile de cerner l’animal. J’en viens même à me demander quelles sont ses motivations réelles vu que :

      - il dit ne pas faire ça pour l’argent
      - il est évident qu’il ne fait pas ça pour la gloire, ou alors une forme d’anti-gloire ou de reconnaissance de « niche » à la limite
      - il ne dit rien sur le plaisir qu’il a à jouer
      - il ferait ça pour la gagne alors ? Pourquoi pas mais il semble manquer un peu de mental pour un joueur qui ne serait qu’un assoiffé de victoire. Ce n’est pas Connors…

      Drôle de zigue en effet.

  12. Antoine 24 février 2012 at 12:48

    Je me casse d’ici hier alors que Davy gagne le premier set et que vois je aujourd’hui: qu’il a abandonné après avoir perdu le deuxième ! On peut dire que Del Po s’en tire très bien pour le coup. J’étais convaincu qu’il allait passer à la trappe..

    Même chose pour Olivetti: je ne pensais pas qu’il pouvait battre Fish, au mieux gagner un set. Incroyable ! Un 388ème bat un top 10, cela remonte à quand la dernière fois que c’est arrivé ? Je lis qu’à S’Hertogenbosch en 2007, un certain Peter Wessels qui était 488ème a alors battu Robredo qui était 7ème, il y a près de cinq ans donc. Il lui a collé 23 aces en 14 jeux de service, sans même passer plus d’une première sur deux, c’est sur que cela aide mais Fish a réussi à breker deux fois et ce n’est quand même pas normal qu’il ait trouvé le moyen de perdre ce match, même sur un indoor rapide comme c’est le cas à marseille (bien plus qu’à Rotterdam, ce qui explique les déboire de Del Potro). Résultat, je n’ai toujours pas vu le phénomène mais je vais rattraper mon retard en ragrdant le match contre Llodra, histoire de voir si le type sait quand même faire un coup du fond du court…Côté service en tout cas, ça va: Fish dit qu’il sert plus fort qu’Isner et Karlovic…

    Permière qualification pour le grand tableau d’un tournoi ATP, premier match contre un top 100 qu’il bat, premier match contre un top 10 qu’il bat aussi, le type a 20 ans: c’est sûr qu’on tient un type qui va faire des dégats occasionellement, ou régulièrement, au moins sur surfaces rapides..La très bonne nouvelle, c’est qu’il suit son service au filet sur première et seconde…Je plains les types qui vont devoir le jouer sur herbe…

    Magnifique semaine pour Olivetti mais tout à une fin et la fin, à mon avis, cela va être aujourd’hui. Llodra sait faire un retour bloqué. Il est prévenu et ne va pas se faire avoir comme Fish. Si Llodra mène 3-0 contre Karlovic qui n’a pas réussi à lui prendre plus d’un set en trois matchs, c’est que le Goat caché a les moyens de battre Olivetti….Même s’il perd, cela fait 45 points pour Olivetti et cela lui permetrra d’arriver en tout fin du top 300…S’il battait Llodra, il rentrerai dans le top 250..Et s’il gagnait le tournoi, il serait dans le top 150..Bizarremment, ils font jouer Llodra et Olivetti dès 16H..

    • Ulysse 24 février 2012 at 13:54

      Plus que 45 points car il a gagné aussi 12 points en qualifs. Il a déjà gagné 100 places je te dis.

      • Antoine 24 février 2012 at 15:51

        Pas mal pour une semaine à Marseille ou il a en plus sauvé des balles de match au dernier tour des qualifs !

    • martin 24 février 2012 at 14:50

      Oui, Olivetti, ca peut devenir du très lourd. Si on le laisse progresser à son rythme. Possible qu’on tienne là le futur meilleur serveur de l’histoire du tennis français.
      Qui l’a mis dans sa team ?

      • Clément 24 février 2012 at 15:00

        Après vérification, c’est bien simple : personne !

        C’est assez logique que personne ne soit descendu aussi bas dans le classement de toute façon, pour qu’un 400ème mondial devienne intéressant d’un point de vue comptable il faudrait qu’il ait grosso modo 1 000 points en fin d’année, autrement dit qu’il intègre au moins le top 40… Alors même si je souhaite tout le meilleur à ce garçon qui m’a l’air fort sympathique, j’ai quelques doutes sur sa capacité à monter si haut dès cette année.

        Par contre en 2013 pourquoi pas !

        • martin 24 février 2012 at 15:06

          Oui, c’est vrai. Faut qu’il fasse attention à pas grimper trop vite, c’est un coup à exploser en plein vol. Mais s’il est bien entouré, si on le recadre quand viendra le moment où il aura le melon, si on lui fout à peu près la paix et qu’on lui met pas la pression après 3 défaites d’affilée, ça peut le faire.

          • Antoine 24 février 2012 at 15:49

            Pour ne pas trop grimper, ce n’est pas bien difficile, il suffit de perdre des matchs…

    • Cochran 24 février 2012 at 14:59

      J’ai vu quelques moments du match d’hier, c’était impressionnant de voir ce grand échalas ce ruer au filet aussi rapidement. Vu ça taille, ça doit en imposer pour le mec en face « comment le passer, il prend toute la place? » Il bouge mieux qu’un Isner (trop lourd) ou qu’un Karlo (trop raide) et a bien sur encore pas mal de progrès à faire dans tous les compartiments du jeu, même au service où il ne joue pas encore avec tous les angles du court, comme Karlo par exemple.
      Cela sera intéressant de le suivre cette année et voir comment il va gérer cette nouvelle pression et ramdam médiatique, surtout s’il bat Mika cet aprem.
      Sur gazon, effectivement, on verra ce que cela peut donner, mais avec un rebond plus bas, il risque de souffrir dans l’échange,surtout sur les retours slicés. A voir, mais c’est enthousiasmant un nouveau Ivanisevic à l’heure du ralentissement généralisé des surfaces.

  13. Clément 24 février 2012 at 15:16

    Bon bah voilà : http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/France-usa-a-monte-carlo/265836

    Ils ont vu l’équipe Suisse se faire détruire par les Américains sur terre et ils décident de jouer sur terre aussi ? Je comprends pas la logique. Peut-être qu’ils espèrent s’en tirer grâce à 2 victoires sur Fish + le point du double, parce qu’il n’y aura personne pour s’occuper du cas d’Isner et de ses secondes balles kickées à 3 mètres… même Monfils, qui est certes un bon retourneur mais pas un grand retourneur non plus…

    • William 24 février 2012 at 15:24

      Demande à Monfils ce qu’il pense des deuxièmes balles d’Isner… Je me souviens de leur match à Melbourne, ce n’est pas souvent qu’une deuxième balle passe au-dessus de la tête de Monfils !

      Ceci étant, je pense que la terre battue est un mauvais choix, il n’y a que Monfils qui y joue bien. De l’indoor, voilà qui aurait été une bonne orientation.

    • martin 24 février 2012 at 15:25

      Une différence majeure : l’altitude ! Les suisses ont accueilli les USA à + de 1000 m d’altitude, alors que MC est au niveau de la mer. Ca fait une sacrée différence. Et ça fait rès longtemps qu’on a pas vu un américain briller à MC… Non, ce choix me semble intelligent.

    • Antoine 24 février 2012 at 15:45

      A vérifier mais il me semble bien que les installations sont situés dans la principauté de Monaco, donc à l’étranger..Si c’est le cas, l’Equipe de France peut proposer d’y jouer mais les Américains ne sont pas obligés d’accepter…

      L’idée est manifestement de jouer sur une surface lente, avec des balles idoines et au niveau de la mer (et pas à 700m comme à Zurich). De ce point de vue, Monte Carlo est un bon choix..

      Cela me parait un choix assez risqué.

      Si Monfils n’est pas là poour une raison ou pour une autre, cela se révlèlera probablement être un mauvais choix. Ce choix implique aussi de griller une cartouche quand à la composition de l’Equipe puisque Llodra peut valablement jouer un double sur terre, mais pas un simple alors qu’il demeure un choix possible en simple en indoor…

      • martin 24 février 2012 at 15:59

        Oui, mais Tsonga, Gasquet voire Simon, sur TB, ça reste solide. Et y a pas de raison que Monfils soit pas là, sauf blessure bien sûr, mais à ce moment-là, on fait plus rien.
        L’indoor m’aurait paru risqué avec les lance-rockets d’en face, et le ciment trop neutre, qui convient bien à tout le monde.

      • Colin 24 février 2012 at 17:21

        Bizarrement le Monte-Carlo Tennis Country Club machin chose se trouve à Roquebrune-Cap-Martin sur le sol français.

        Cédric (alias gugakuerten), grand habitué des lieux, nous avait expliqué ça il y a quelques années.

    • Clément 24 février 2012 at 16:23

      On a fait grand cas de l’altitude lors du Suisse-USA, et en particulier quand Federer a perdu contre Isner, mais c’est un mauvais procès à mon avis : le problème ce n’était pas l’altitude mais bien la surface.

      J’en veux pour preuve qu’à la suite de sa victoire contre Isner au 1er tour de RG l’année dernière, mâitre Nadal himself avait expliqué qu’il était obligé d’être 4 mètres derrière sa ligne au retour même sur secondes balles à cause des « trajectoires folles » du service de l’Américain (expliquant par la même le nombre de coups droits gagnants qu’il s’était pris pendant le match, vu qu’Isner avait ensuite tranquillement le temps d’avancer dans la terrain et de caler une prune). Il avait précisé que si le service de Karlovic était encore plus fort que celui d’Isner il était aussi plus « propre », autrement dit que sur une surface où la balle rebondit haut la mise en jeu d’Isner était un vrai cauchemar…

      D’ailleurs William, mauvaise exemple ce match de l’OA (2010) vraisemblablement : c’est le grand John qui avait gagné en 4 sets ! Du reste, ils en sont à 3-3 dans le H2H, que des rencontres sur dur…
      On verra bien.

      En tout cas la terre battue me semble clairement un mauvais choix. Gasquet ne battra ni Fish, ni Isner, et ne parlons pas de Simon. Reste Tsonga qui peut battre Fish vu qu’il est a priori aussi nul que lui sur la surface.

      • William 24 février 2012 at 16:27

        C’est justement ce que je voulais dire : Isner a déjà battu Monfils et peut tout à fait le battre à nouveau. Et sa deuxième balle kickée passe au-dessus de la tête de Monfils !

  14. Ulysse 24 février 2012 at 15:32

    Ben oui je plussoie Martin. Le terrain le plus lent possible est ce qu’il faut. Les Américains choisiraient du rapide qui n’avantage que Tsonga.

  15. Antoine 24 février 2012 at 15:48

    Jo s’est débarassé de Roger Vasselin fils 6-4 7-5 et est donc en demies. Il jouera donc contre Del Potro ou Gasquet…

    • William 24 février 2012 at 15:52

      Oui mais pas très serein le Jo. Roger-Vasselin a manqué de grosses occasions : il mène 3-1 au premier, a 4 balles de break au second à 3 jeux partout…
      Gasquet semble en forme, j’attends de voir contre un gros comme Del Potro.

      • Antoine 24 février 2012 at 17:59

        A lire le compte rendu, il s’en est même super bien tiré Jo. Il dit d’ailleurs qu’il n’a pas été meilleur que Roger Vasselin qui a fait son match lui..Cela vaut quand même une danse des pouces, çà !?

  16. William 24 février 2012 at 16:04

    Indoor

    Tsonga : titré à Bercy en battant Roddick + finaliste en 2011 en sortant Isner
    Monfils : double finaliste à Bercy, seul vainqueur de Federer en indoor depuis 2 ans
    Llodra : demi-finaliste à Bercy

    Sur terre seul persiste l’avantage Monfils. Isner n’est pas mauvais sur terre, la preuve avec sa victoire contre Federer et ses matchs très serrés contre Nadal à RG et à Madrid. Simon est une tanche sur terre, il vient d’ailleurs de se prendre 1 et 2 à Buenos Aires par le terrible Berlocq. Llodra n’y vaut pas un clou non plus. Tsonga peut éventuellement faire un bon match…

    L’indoor me semble vraiment être la surface la plus indiquée si on veut joueur sur ses forces et pas sur les faiblesses des autres…

    • Clément 24 février 2012 at 16:41

      Oui voilà, très bien résumé. Sans nécessairement mettre un indoor ultra rapide non plus d’ailleurs.

    • Humpty-Dumpty 24 février 2012 at 16:44

      Sur les faiblesses _supposées_ des autres, comme d’autres commentaires ci-dessus l’ont fort bien souligné.

  17. Antoine 24 février 2012 at 16:27

    Terrifiant le service d’Olivetti: là pour égaliser à 3-3 il fait un service gagnant suivi de trois aces dont un sur la ligne à 235km/h…

    • William 24 février 2012 at 16:29

      Oui, il prend beaucoup de risques en plus car il est très confiant là… Et pour l’instant il ne rate pas beaucoup.

  18. Antoine 24 février 2012 at 16:30

    4-3 Llodra quyi n’a perdu qu’un point sur ses jeux de service contre trois de perdus pour Olivetti…

  19. Antoine 24 février 2012 at 16:34

    Encore un jeu blanc pour Llodra..Il va gagner 7-6 7-6..

  20. Bapt 24 février 2012 at 16:36

    Les deux servent très très bien actuellement… 

  21. martin 24 février 2012 at 16:43

    C’est un match de tennis ou c’est un concours de services ?

  22. Antoine 24 février 2012 at 16:46

    Tie break..Llodra a perdu deux points sur son service contre huit pour Olivetti..

  23. Clément 24 février 2012 at 16:50

    2 doubles d’Olivetti, dommage après ce retour bloqué superbe pour faire le mini-débris.

  24. Antoine 24 février 2012 at 16:54

    Et voilà…7-5 Llodra..Il a fait un très bon retour Olivetti, mais un peu de nervosité, et voulant forcer sa seconde, il a fait deux doubles et lui file le set..

  25. David 24 février 2012 at 16:56

    Olivetti, à part le service et la volée, c’est pas encore ça… Match un peu indigeste… Je me demande comment il a fait pour breaker l’excellent serveur qu’est Fish trois fois (!). L’américain a dû être particulièrement mauvais hier.

    • Bapt 24 février 2012 at 17:01

      Ça décolle depuis quelques minutes car il y a moins d’aces… 

  26. Antoine 24 février 2012 at 16:57

    Bon, Olivetti a un énorme service. Même sa seconde balle est le plus souvent très difficile à retourner. A la volée, il est bon aussi. Le retour, à part deux points et un connerie de Llodra, il n’a rien fait: trois points gagnés sur 32: c’est un ratio consternant même si Llodra est lui même un très bon serveur et joue très bien au vu des circonstances…

    • Bapt 24 février 2012 at 17:02

      La seconde balle d’Olivetti tourne autour des 175 km h. À peine moins que la première des Rafa des mauvais jours.

  27. Clément 24 février 2012 at 17:01

    Et au-dessus du chrono, un sponsor : Bombardier. De circonstances !

    • David 24 février 2012 at 17:04

      :)

  28. Antoine 24 février 2012 at 17:05

    Ca se complique pour Olivetti: Il a fini par gagner son service mais Llodra a marqué six points dans ce jeu, presque autant que durant le premier set ! Il a refait une double et Llodra a l’air d’arriver à mieux anticipar ou va sa balle..

  29. Antoine 24 février 2012 at 17:14

    Je n’ai même pas vu le service partir sur le point qu’il remporte pour mener 3-2 Olivetti !..Il m’a fallu le ralenti pour comprendre..

  30. Antoine 24 février 2012 at 17:17

    Il y a failli avoir un échange du fond du court puisque Llodra n’était pas monté pour la première fois, mais non, let Olivetti !

  31. Bapt 24 février 2012 at 17:22

    Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je trouve qu’au service, c’est plus Llodra qui est impressionnant qu’Olivetti. Son service est très très dur à lire aujourd’hui. Si Jo le rencontre ça ne va pas être facile pour lui… 

    • Antoine 24 février 2012 at 17:24

      Oui, d’ailleurs Llodra passé 10 aces contre 13 à Olivetti mais n’a fait aucune double contre 5 pour ce dernier. Quand on fait le total, Llodra est devant..

      Il retrourne nettement mieux; il commence à s’habituer et a obtenu trois balles de break..

      En face, Olivetti a gagné 5 points au total sur le service de Llodra..

      • Bapt 24 février 2012 at 17:25

        Ça signifie qu’a priori il devrai l’emporter… 

        • Antoine 24 février 2012 at 17:29

          Il y a une heure, j’ai écrit que Llodra gagnerait 7-6 7-6…

          • Bapt 24 février 2012 at 17:31

            c’est sans doute parti pour avec un nouveau jeu blanc pour LLodra… 

          • Bapt 24 février 2012 at 17:36

            ben ça sera plutôt 7/5

  32. Antoine 24 février 2012 at 17:35

    Me suis planté ! Cela fera 7-5 au deuxième..Break Llodra

    • Bapt 24 février 2012 at 17:38

      et il est impérial au filet Llodra… 

  33. Antoine 24 février 2012 at 17:36

    Ils sont au même nombre d’aces mainteant: 13 partout..

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