La fin de la malédiction ?

By  | 24 novembre 2016 | Filed under: Actualité, Coupe Davis

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Vous l’ignoriez peut-être (ou même sans doute) mais le dernier évènement majeur de la saison se déroule ce week-end avec la finale de la Coupe Davis. Autrefois passage incontournable du calendrier, la compétition a, il est vrai, perdu de son prestige face à un calendrier de plus en plus chargé par ailleurs. Malgré tout, la finale, qui se déroule en Croatie en indoor rapide, réunira encore cette année un plateau intéressant avec le numéro 6 mondial (Cilic), le numéro 20 (Karlovic) et l’un des hommes forts de la deuxième partie de saison, à savoir Juan Martin Del Potro. Présentation rapide des 2 équipes, sorties victorieuses de deux parcours très relevés.

 

Argentine

Commençons par l’équipe favorite des cœurs à défaut d’être favorite des bookmakers.

Après une mise en bouche raisonnable face à la Pologne, équipe valeureuse qui a encore sérieusement accroché l’Allemagne en barrages mais limitée en dehors du double, l’Argentine a dû sortir l’Italie chez elle, avec Del Potro uniquement disponible en double, et surtout la Grande-Bretagne, grande favorite du tournoi et tenante du titre.

Evidemment, le retour de Del Potro de plusieurs années de galère n’est pas pour rien dans ce retour au premier plan de l’Argentine qui semblait vouée à une période difficile avec une génération moins prometteuse. C’est d’ailleurs un des paradoxes de ce réservoir argentin avec 9 joueurs dans le top 100 mais aucun dans le top 40 en dehors de Del Potro, 38 ème.

Mais ce serait oublier que l’Argentine sans lui a terminé à un match de la finale l’an passé et qu’il n’a apporté « que » 2 points cette année (1, capital, en simple et 1 en double).

Ce retour au premier plan doit aussi beaucoup au capitaine argentin, Daniel Orsanic (qui a par ailleurs des origines croates), intronisé depuis début 2015 : alors que face à un réservoir aussi variable, il aurait pu faire le choix de privilégier régulièrement la forme du moment, il a choisi de toujours aller dans une logique de groupe, construit pas à pas et sans faire de coupures brusques même s’il a pu ponctuellement faire des petites retouches, sans grand succès d’ailleurs (Monaco en Italie). Il va au bout de sa logique avec cette finale où il continue de faire confiance à Mayer et Pella, pourtant en méforme sur le circuit, alors qu’il avait sous le coude Diego Schwartzman (finaliste à Anvers récemment mais décevant l’an passé en Coupe Davis) ou Horacio Zeballos (6 tournois de double dont 3 sur le circuit principal depuis juillet). Dans un pays où la passion prend souvent le pas sur la raison et où il est souvent critiqué pour ses choix anti-conformistes, c’est peut-être ça finalement la grande révolution. Un petit tour de table rapide des joueurs.

 

Juan Martin Del Potro (ATP 38) : finaliste olympique, vainqueur à Stockholm, il a battu à 4 reprises un top 5 cette saison et revient en forme au meilleur moment pour aider son équipe, avec notamment un match épique face à Murray en demi-finale. Seul hic : sa forme physique laisse penser qu’il ne pourra pas jouer les 3 jours, contrairement à Cilic.

Federico Delbonis (ATP 41) : c’est un peu Boudu sauvé des eaux. Avant son dernier tournoi de la saison à Bâle, il n’avait qu’un seul match sur le circuit principal depuis mi-mai, péniblement face à un obscur US au premier tour de l’US Open et il n’avait d’ailleurs pas été utilisé lors de la demi-finale en indoor face à la Grande-Bretagne. Mais un bon dernier tournoi à Bâle et le souvenir de sa très bonne prestation face à l’Italie en quart lui permettent finalement, non seulement de rester dans le groupe, mais même d’être titulaire pour le premier match face à Cilic. A noter également qu’il avait sérieusement accroché Karlovic lors de leur match à Tokyo il y a un mois et demi (défaite 6/7 7/6 6/7).

Guido Pella (ATP 72) : en grande difficulté sur le circuit (en dehors du forfait de Gasquet, il reste sur 1 victoire en 12 matchs), il a toutefois été un des grands artisans de la qualification avec sa victoire face à Edmund.

Leonardo Mayer (ATP 137) : Totalement en perdition cette saison, il a toutefois toujours bénéficié de la confiance du capitaine argentin qui n’a pas hésité à l’aligner lors du match décisif face à Dan Evans. Il faut dire qu’il reste sur 9 succès en simple en matchs à enjeu en Coupe Davis, une confiance très différente de celle qu’il peut dégager sur le circuit. Avec son service particulier, il reste un des Argentins les plus efficaces en indoor et il vaut mieux que son classement (il a été 21 ème à l’ATP il n’y a pas si longtemps).

 

Le point fort : la capacité à faire le bon choix. Souvent en difficulté dans les pronostics, Orsanic a pourtant souvent réussi à tirer le meilleur de ses hommes, que ce soit Del Potro, Mayer, Delbonis ou Pella. Ces coups tactiques fonctionnent souvent comme face en demi même s’il peut y avoir quelques échecs ponctuels.

Le point faible : le double. Avec Berlocq-Mayer, Orsanic avait trouvé un double qui fonctionnait plutôt bien. Mais il a choisi de se passer de Berlocq suite au retour de Del Potro et le double fonctionne nettement moins bien cette saison (1 victoire en 3 matchs). Et Del Potro ne pourra probablement pas jouer les 3 jours.

Le facteur X : Leonardo Mayer. En grande difficulté sur le circuit, il est toutefois beaucoup plus en confiance dès qu’il revient en Coupe Davis. Il sera probablement aligné en double et le voir lors du match 5, s’il devait être décisif, n’est pas une option à exclure. Bref, il apparaît comme une des clés potentielles pour faire basculer la rencontre du côté argentin.

 

 

 



 

Croatie

Côté croate, point d’innovation tactique en général. Cilic et Coric étaient indiscutables en simple, Dodig n’a jamais réussi à prouver qu’il avait le niveau pour être titulaire en simple (en dehors de sa période avec la Bosnie à un niveau très inférieur) mais est un des meilleurs joueurs de double au monde, Karlovic était à la retraite internationale depuis 2012 et aucun joueur testé et aucun autre joueur n’avait le niveau requis pour venir changer cette hiérarchie pour le capitaine croate Zeljko Krajan, en place depuis 2012, et qui n’a pas beaucoup de marge de manœuvre d’ailleurs, il faut le reconnaître.

Seule facétie autorisée : Skugor aligné en double plutôt que Cilic lors du premier tour face à la Belgique avec une victoire croate lors du double.

Alors pourquoi la Croatie se retrouve-t-elle en finale cette fois-ci malgré un parcours très compliqué (élimination du finaliste Belge, des US chez eux après avoir été mené 2-0 puis de la France) ? C’est avant tout une question d’alignement des planètes : Cilic n’est enfin plus blessé ou suspendu, Coric a pris de la maturité et Dodig s’est imposé comme un des meilleurs joueurs de double. Il faut aussi noter que la Croatie a dû visiter le groupe I (équivalent de la deuxième division) en 2014, faute d’être à 100%.

Seul changement mais pas des moindres : Borna Coric est forfait pour la finale après de longues semaines d’incertitude (il avait d’ailleurs été appelé initialement). Mais ce qui aurait pu être une catastrophe a finalement vite été résorbé puisque Karlovic a accepté de revenir en sélection pour cette finale. Petit tour d’horizon des joueurs :

 

Marin Cilic (ATP 6) : vainqueur de son premier M1000 cette saison, plutôt en forme en cette fin de saison, il est évidemment l’arme principale des croates puisqu’il peut jouer les 3 jours. Certes, il a dû aller faire le Masters mais il ne semble pas l’avoir fait à 100%.

Ivo Karlovic (ATP 20) : de retour pour la première fois depuis 2012, il sort d’une des meilleures saisons de sa carrière et sera bien utile suite au forfait de Coric.

Ivan Dodig (ATP 13 en Double) : le patron du double Croate, il est un peu léger pour le simple toutefois. Il n’a pas réalisé une saison exceptionnelle que ce soit en double ou en simple par rapport à l’an passé par exemple. Mais il a, en revanche, toujours été tranchant en Coupe Davis face à la Belgique, les USA et la France.

Franko Skugor (ATP 215) : le moins connu de cette finale, appelé de dernière minute suite au forfait de Coric. Le cinquième croate au classement ATP fréquente essentiellement le circuit Challenger où il réalise des performances honnêtes sans plus (il a battu Florian Mayer récemment mais a aussi perdu face à … Leonardo Mayer aussi). Il joue également en partie en double (il est ATP108 en double) et a été associé à deux reprises avec Dodig en Coupe Davis récemment pour deux victoires intéressantes (face à Melo-Soares en barrages l’an passé, face à Goffin-Bemelmans face à la Belgique).

 

Le point fort : le double. Evidemment, on pourrait citer Marin Cilic mais le double a de grandes chances d’apporter un point à cette équipe croate. Que ce soit Dodig-Cilic ou Dodig-Skugor, ces deux doublettes ont apporté des victoires significatives au double croate récemment. Si le double venait à tomber, ça pourrait mal se terminer pour les Croates.

Le point faible et le facteur X : Karlovic. Difficile de trouver un point faible à cette équipe croate. Karlovic est peut-être le seul car les Croates n’auront pas d’options de rechange derrière et qu’il est parfois en difficulté de manière surprenante. Mais il est en même temps le facteur X car dans un grand jour, il peut pousser Del Potro loin dans ses retranchements et le fatiguer (un élément important de cette finale) et surtout, il est le seul à pouvoir jouer le match 5 décisif.

 


 

Le programme de la finale:

Marin Cilic (CRO) vs. Federico Delbonis (ARG) – vendredi à partir de 14h (heure française)

Ivo Karlovic (CRO) vs. Juan Martin Del Potro (ARG) – vendredi après le premier simple

Double – samedi à partir de 15h (pour l’instant Skugor/Dodig vs. Mayer/Pella mais cela peut changer)

Marin Cilic (CRO) vs. Juan Martin Del Potro (ARG) – dimanche à partir de 14h

Ivo Karlovic (CRO) vs. Federico Delbonis (ARG, à confirmer) – dimanche après le premier simple

 



Les chiffres de la finale :

2. Il s’agit de la deuxième finale de la Croatie. Ils avaient remporté la précédente face à la Slovaquie en 2007, où Karlovic avait été sélectionné mais pas aligné.

3. En trois confrontations entre les 2 équipes, les Argentins ont toujours gagné.

5. Il s’agit de la cinquième finale pour l’Argentine. Ils ont perdu les 4 précédentes (1981, 2006, 2008, 2011) d’où leur réputation d’équipe maudite puisqu’aucune équipe n’a perdu autant de finales sans en gagner une. Une des deux séries prendra donc fin.

1,98. 4 joueurs de cette finale font ou dépassent la taille de 1,98m (Cilic, Karlovic, Skugor, Del Potro). On notera aussi que deux autres dépassent le 1,90m (Delbonis, Mayer). A l’inverse, Pella fait 1,85m et Dodig 1,83m. Cela donne une taille moyenne des joueurs sélectionnés d’1.94m. Un symbole de l’évolution du tennis moderne ?

96. Ivo Karlovic est le plus vieux joueur à disputer un simple d’une finale de Coupe Davis depuis 96 ans.

5/8. La côte moyenne de l’équipe Croate chez les bookmakers, favorite d’après eux. Elle est de 6/4 pour les Argentins.

 

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223 Responses to La fin de la malédiction ?

  1. Hasek 27 novembre 2016 at 23:25

    C’est vrai que Karlovic est inconstant mais je reste sur le cul qu’il sorte un match aussi médiocre après un plutot bon match face à Del Potro.

    • Kaelin 27 novembre 2016 at 23:30

      Oui il a vraiment été hyper mauvais … Delbonis n’est pas un foudre de guerre non plus, il avait surtout à attendre que Karlo fasse se troue tout seul. Delbonis est surtout resté calme et concentré, ce qui est déjà énorme vu l’ambiance.

      • Hasek 27 novembre 2016 at 23:42

        Oui Delbonis a fait un match dans la lignée de celui face à Cilic, solide et agressif mais pas non plus injouable. Par contre, il a mieux servi.
        Karlovic a vraiment fait un match piteux, craquage mental parce qu’il ne s’attendait pas à jouer à 2-0 pour Cilic?

      • Patricia 28 novembre 2016 at 10:51

        Euh, quand même, Delbo a relancé un % incroyable de 1è, 71% vers la fin du 3è. Et il servait très bien. ok Karlo était pas bon dans le jeu, mais la clé contre lui c’est ça : très bien servir et bcp relancer. Sans devoir être exceptionnel dans le jeu, dans un match décisif, y en a peut-être pas bcp qui l’auraient fait. Et c’est mentalemetn qu’il a été impressionnant : non seulement public de malade mais enjeu maximal (et encore renforcé par l’exploit de JMDP).
        Il s’est sublimé et même une bête comme del Po n’a réussi à le faire qu’in extremis (il était pas terrible dans le double, ok contre Karlo, moyen au début contre Cilic) ; y a qu’à voir la prestation catastrophique d’Acasuso et Verdasco en 2008…

        J’avais émis l’hypothèse que Karlo aurait peut être du mal à jouer les 2 matches pour des questions d’endurance vu son âge et ses prestations en GC ; je ne pense pas que ce soit la tension qui ait fait la différence entre son très bon match contre Del Po (qui servait aussi super bien) et cette prestation médiocre.

        • Patricia 28 novembre 2016 at 10:56

          Karlo montait systématiquement ou quasi à partir du 2è set avec très peu de réussite… pourtant il avait remporté plusieurs longs échanges contre del Po.

  2. Colin 27 novembre 2016 at 23:41

    Ah ben merde alors j’arrive trop tard. C’est allé bien vite quand même, en 2h09, quand on pense que le Delpo / Karlo avait duré 3h18…
    Très content pour les argentins, qui le méritent sur l’ensemble des 35 dernières années (!), les croates l’ayant déjà eu en 2005.
    Et puis Cilic finira par gagner la Coupe, vu qu’il fait tout comme son jumeau Delpo mais avec quelques années de retard.
    2016 restera une énorme année pour Delpo.

    • Djita 27 novembre 2016 at 23:45

      Oui il la gagnera j’en suis sure. Il le mérite.
      N’empêche quand on voit la niac quil faut pour gagner une CD, Je me dis que l’équipe de France en est encore bien loin. :(

    • Guillaume 28 novembre 2016 at 00:15

      Il commence quand même à être sacrément à la bourre côté médailles olympiques. Doit en prendre 2 à Tokyo dans 4 ans – ou une seule, mais en or, ça compensera.

      Par contre il a un Masters 1000 d’avance sur JuanMa.

  3. Djita 27 novembre 2016 at 23:44

    Super victoire des argentins. Avec les tripes comme on aime. J’ai suivi le match Karlo/Delpo et Je n’arrive pas à comprendre comment Karlovic a pu joué aussi mal. Enfin bref. Bravo l’Argentine et surtout bravo Delpo. Tellement mérité.

  4. Hasek 27 novembre 2016 at 23:53

    2014: les Suisses la gagne enfin
    2015: la GB la gagne pour la première fois depuis 1936
    2016: l’Argentine la gagne enfin
    2017: qui brisera la malédiction ^^

    Sinon, on voit quand même que le palmarès reste assez fourni quand on voit le patron des équipes gagnantes
    2016: Del Potro
    2015: Murray
    2014: Wawrinka-Federer
    2013: Berdych
    2012: Berdych
    2011: Nadal
    2010: Djokovic

    En général, le vainqueur sort plutot une bonne saison derrière. De bonne augure pour Del Potro?

    • Colin 28 novembre 2016 at 00:27

      Bien vu.
      Et le tableau de synthèse tout frais sorti de mon ordi, publié ici, permet de visualiser ce que tu dis de façon graphique :
      Post-it : Grands chelems et statistiques

  5. Geo 28 novembre 2016 at 06:36

    Toute une saison en tête pour se retrouver second au pire moment. Ce n’est pas Ali Juppé mais Dragan Djupovic.

    • Djita 28 novembre 2016 at 13:30

      C’est sur que ce n’est pas facile à encaisser. Mais c’est le sport. Je ne comprends pas comment Djoko s’est liquéfié cette deuxième partie de saison. Cela dit j’ai hâte de voir son début de saison 2017.

  6. Elmar 28 novembre 2016 at 09:07

    Il n’y a plus qu’un seul vainqueur en GC en activité qui n’a pas gagné la Coupe Davis. Ça aurait de toute manière été le cas après cette finale.
    Karlovic très décevant dans le 5ème match. Et pourtant c’est Cilic qui doit le plus s’en vouloir.

  7. Patricia 28 novembre 2016 at 11:10

    DelPo a disputé le 5è set avec le petit doigt cassé… en attrapant à la main une balle de Cilic. Il en rate pas une question héroïsme, le gars.

    • Elmar 28 novembre 2016 at 12:11

      Je viens de lire ça. Del Po c’est le dernier mec sur le circuit qui me fait autant vibrer (à moins que Rog parvienne en finale de Wimbledon en 2023)

    • Djita 28 novembre 2016 at 13:28

      Pareil, ce mec me fait vibrer. C’est tellement un plaisir de le voir jouer avec cette envie débordante.
      Avec Wawrinka, ce sont les seuls excepté le maître bien sûr qui parviennent à me faire regarder leur match. Fed et Rafa nous ont tellement gâtés que ça va être dur sans eux. Ça me donne presque envie d’écrire un texte  » Comment Federer et Nadal ont tués le tennis ? » ;)

  8. Homais 28 novembre 2016 at 20:41

    Je me joins à ceux qui se réjouissent pour JMDP. J’aime bien le personnage, pas compliqué, son tennis non plus, du reste, mais ça me va.
    J’espère le voir jouer les trouble-fête dans les tableaux l’an prochain. Lui va roder dès les premiers tours, Nadal et Fed dès les 8ème, au moins au début de l’année, cela peut faire des masters et des GC assez intéressants dès le début, avec quelques sueurs froides pour les deux premiers de la classe au moment des tirages au sort.

    Rémy, un tableau final du RYSC ?

  9. Patricia 2 décembre 2016 at 14:43

    J’ai lu un sondage réalisé auprès de 10 journalistes sportifs sans doute anglo saxons, sur la question « qui dans le top 5 fin 2020″. La question est biaisée par la date assez récente, qui autorise les presque trentenaires Djoko et Murray à être envisagés encore actifs, et par la murraymania, mais je me suis amusée à quantifier les résultats (1è place = 5 pts, 2è = 4 pts, 3è= 3 pts, etc)

    Voici le classement général en résultant:
    1) Murray, 29 pts
    2) Zverev, 24 pts
    3) Djokovic, 21 pts
    4) Raonic, 16 pts
    5) Thiem, 14 pts
    6) Kyrgios, 11 pts
    7) Pouille, 5 pts (en une nomination ^^)
    8) Dimitrov, 4 pts (idem)
    9) Wawrinka, 3 pts
    10) Nishikori, Shapovalov, Monfils 2pts
    13) Edmund, Coric, Tiafoe, Sock, 1 pts

    Je trouve l’exercice amusant, mais les résultats assez emprunts d’amateurisme : déjà, la longévité supposée de Murray, Djoko (et pis, Stan et Monfils !) serait surprenante à l’aune des carrières de Fed et Nadal ; je vois mal ce qui permettrait d’imaginer un destin différent pour l’actuel duopole. Ensuite, sous représentation des actuels deux jeunes top 5, surtout Nishikori : vu leur régularité, leur progression, l’âge actuel de pic des joueurs, ils auraient dû figurer à 30 ans dans la plupart des top 5 proposés.
    Enfin, A part Thiem, Kyrgios et Pouille qui seraient à l’âge idéal pour leur pic, il me semble que les jeunots seraient encore verts dans 4 ans : Zverev pour un top 5 je veux bien, une 1è place c’est plus difficile ; et Shapovalov qui a 17 ans, c’est faire vraiment des plans sur la comète !

    • Elmar 2 décembre 2016 at 15:13

      Et tout ceux qui ont voté pour les mecs qui ont 1 points sont quand même pas crédibles. Aucun de ces mecs ne sera dans le top-5! Coric peut peut-être accrocher une fois une 4 ou 5ème place mondiale, mais bon, je miserais pas ma main dessus. Et les autres, c’est juste n’importe quoi.

      • Colin 2 décembre 2016 at 15:43

        S’ils leur ont mis un point, c’est justement qu’ils envisageaient qu’ils accrochent la 5ème place, pas mieux.

    • Colin 2 décembre 2016 at 15:42

      Fin 2020, Murray et Djokovic auront l’âge qu’avait Federer fin 2014 et il était encore n°2 mondial, donc c’est logique de considérer qu’ils auront encore toutes leurs chances d’être au top (surtout que Federer et Nadal ne seront plus là pour les bloquer). Il me paraît évident que Raonic, sauf blessure sérieuse l’obligeant à arrêter, sera dans le top 5, peut-être pas 1er mais pas loin. Et Nishikori aussi sans doute vue sa régularité dans le top8 ces trois dernière années. Bref, potentiellement, il reste une place disponible à se partager entre Zverev, Thiem, Pouille, Dimitrov… voire peut-être Del Potro à l’occasion de son énième retour.

      • Patricia 2 décembre 2016 at 16:26

        J’avais entendu que les 2 zigues allaient sur leur 30 ans, ce qui fait 34 ans fin 2020, Fed a 35 et il a explosé en début d’année pour blessures ; il est aussi sorti du top 5 en 2013, pour les mêmes raisons. En plus y en a pas beaucoup qui jouent aussi longtemps que lui, surtout les 1er rôles qui demandent de jouer un très grand nombre de matchs. On peut penser qu’ils auront pris leur retraite et que les signes d’usure mentale et physique qu’on a vu chez Djoko ne présagent pas de rempiler pour 4 ans. L’importance du service dans son jeu accroit aussi la longévité, Murray et Djoko sont dans des filières plus proche de Nadal.
        Note que je me souviens que quand Fed disait vouloir jouer les JO de Rio, ça faisait complétement jubilé, et il va rempiler pour un an.

        Nishi et Rao peuvent osciller à la limite du top 5 pour cause de blessures (Nishi va baisser plus tôt en principe, avec des forces basées sur la vitesse de déplacement), mais en principe ce sont les valeurs les plus sûres, et Rao flirtera sûrement à un moment avec la 1è place – surtout si Murray et Djoko ont déguerpi.

        Bien sûr DelPo peut s’inviter s’il joue une année complète, et Cilic aussi. Zverev peut éventuellement choper un GC à 23 ans (même si des fois ça suffit même pas pour le top 5, cf Cilic).

  10. Kaelin 6 décembre 2016 at 22:29

    Je suis un peu déçu que personne en commente l’IPTL, cette formidable compétition fondée en …… zzzzzzzzzzzzzzzzzz

  11. Homais 7 décembre 2016 at 09:30

    Je serais pas étonné que ce soit la dernière de l’IPTL et du tennis kermesse où on se tape dans les mains.

    Becker et Djoko, c’est fini aussi. Bon, ça va pas passionner les foules non plus. Impression qu’il cherche à se mettre en conformité avec sa nouvelle « philosophie ».
    Trois ans, c’était beaucoup quoi qu’il en soit, et réussite impressionnante de la paire. Donc une nouvelle étape n’a rien d’étonnant.

    • Perse 7 décembre 2016 at 19:42

      D’ailleurs Becker a dit que Djokovic a eu une baisse d’assiduité à l’entrainement dernièrement.

      Mais finalement qu’a a apporté Becker à Djokovic? Parce que Novak ne s’est pas particulièrement amélioré à la volée et son service fonctionnait déjà bcp mieux après l’épisode Todd Martin.

      • Patricia 8 décembre 2016 at 14:21

        Je crois qu’il s’est quand même encore amélioré dans les deux secteurs (avant ses pépins au bras cette année), et surtout il avait nettement plus d’intentions vers l’avant. Mais je pense que c’est beaucoup sur le plan mental que ça lui apportait, il avait besoin d’entendre une voix qui avait connu la haute altitude.

      • Guillaume 8 décembre 2016 at 17:07

        Côté service, Djoko est arrivé à des standards sacrément impressionnants depuis 2 ans, quand même. Alors que ce n’est pas un point fort chez lui à la base.

        Après oui, c’est la dimension mentale qui prime pour tous ces joueurs qui vont chercher un glorieux aîné à leur côté – on fait d’ailleurs à mon sens une erreur en les nommant « entraîneurs ». Ils sont à mon avis plus « consultants », en réalité.

        C’est Kerber qui en parlait très bien plus tôt dans l’année, agacée qu’on fasse toujours un raccourci type « depuis qu’elle est coachée par Graf »… Et elle répondait en gros que non, elle n’est pas coachée par Graf, qu’elle a juste fait 2 sessions de practice avec elle à Las Vegas. Mais par contre que les mots d’une Graf avaient eu plus de portée dans son esprit, « parce que c’est Graf ».

        Ce qui est intéressant surtout dans les allusions de Becker, c’est qu’on sent le gars qui en son temps n’a pas donné sa part au chien en matière de charlatans en tous genres, qui voit aujourd’hui son poulain reproduire les mêmes conneries… mais ne trouve pas comment avertir son joueur.

        • Perse 8 décembre 2016 at 18:48

          Cette transmission d’expérience vaut de l’or apparemment. A Bercy cette année, j’ai trouvé que Murray a atteint cette confiance inébranlable dans le clutch time car sans avoir bien joué, il a été incroyablement solide lors du tournoi. Notamment son match contre Berdych avec un Berdych qui a très bien joué lors du premier set et pourtant ne sut conclure (sans que pour une fois je puisse lui blâmer une excessive fébrilité).

          Sur cette fin de saison effectivement Murray était porté par ça.

          Quant à Becker, est-il toujours une épave ou bien s’est-il « rangé »? 20 ans après ses vidéos youtube continuent de montrer un joueur d’un incroyable charisme sur le court, mélange de surpuissance et de talent (ses retours de revers bloqués étaient des merveilles).

  12. Nathan 9 décembre 2016 at 17:49

    Je croyais que seuls les vrais dévots avaient l’habitude d’invoquer le Mental quand les esprits forts parlaient des choses réelles qui comptent : les stats, le physique, la tactique, la technique, etc.

    Mais je ne vais pas m’en plaindre, moi qui suis un apôtre du Mental, de l’Invisible, et qui pense effectivement que la voix du coach est plus importante que sa parole, que le contenant est plus important que le contenu, bref que le signifié improbable n’a de valeur que par le signifiant.

    Oui, Becker était un signifiant glorieux pour Djoko. Il lui a apporté beaucoup de Grands Chelems. C’est loin d’être négligeable. Hélas, il ne lui a pas apporté l’amour de tous.

    Djoko nous fait une Borgïte aigue. Borg ne s’ait jamais relevé de son vague à l’âme. A quoi sert au fond, la victoire, quand on en a déjà beaucoup ? Et pourtant l’archange blond était beaucoup plus doué que le Serbe.

    Alors Djoko inverse sa stratégie. Avec Pepe Imaz, il pense que l’Amour lui permettra accessoirement de retrouver le Tennis. Je crains qu’avec ce gourou de supermarché, il n’obtienne ni l’un ni l’autre. Wait and see.

    • Patricia 9 décembre 2016 at 19:57

      Ben au moins il lui manque encore quelque chose parce que Borg avait encore plus d’amour que de succès. Même McEnroe était amoureux de lui.

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