Mes finales de ‘Roland’

By  | 14 avril 2022 | Filed under: Bord de court, Regards

Bruguera Roland-Garros 1993J’ai commencé en 1986. Oui, horreur, je n’ai pas vu en direct la fameuse finale de 84… En 83, on avait Noah mais j’étais en voyage à Walibi (parc d’attraction belge)… en 85… j’en sais rien. Mon parcours tennis Roland-Garros commence en 1986 (vous pouvez zapper… ce n’est pas un truc super intéressant).

86. Mes parents n’aimant pas le tennis, je n’ai découvert ce sport à la télé qu’en cette année de passage de la comète de Halley. Bof… une finale à sens unique entre Lendl et Pernfors (c’était lui la comète). Lendl me parait antipathique. Mon chouchou est Edberg puis Becker.

87. Ouch… la claque. J’aimais bien Wilander, sa bonne tête et son flegme. Lendl me faisait peur avec ses allures de croque-mort. Victoire d’Ivan. Je pensais que personne ne pouvait le battre et qu’il était LE tennis. Ouf… heureusement, c’était fini.

88. J’aimais bien Leconte mais je savais que Wilander était meilleur. Le premier set était terrible. Leconte bombait le torse, le public était à fond. Puis… pschhit. Finale bizarre. Un Leconte à fond du début à la fin aurait peut-être pu gagner mais Mats était très costaud en cette année 1988.

89. La pire finale pour moi. Certes, c’était en 5 sets, beau combat, Chang n’avait que 17 ans, c’était historique mais Edberg, putain Edberg… pourquoi ? Je crois que j’aurais pu encourager Chang contre n’importe qui (sauf Sampras qui n’était pas encore un outsider à l’époque et qui s’était d’ailleurs pris trois fois 6/1 au deuxième tour contre son « ami » Michael Chang)… mais non… putain non… pas Edberg. J’ai mis longtemps à m’en remettre et j’ai également longtemps… très longtemps haï Michael Chang. Si j’avais été sorcier vaudou, je l’aurais maudit sur 15 générations. Bon, je me suis calmé ensuite et j’ai même été ému lors de sa retraite. Il a mis fin à sa carrière en pleine saison car il ne recevait plus de wild-cards pour les gros tournois (il était au delà de la 100e place)… c’est pas cool pour lui.

90. Agassi… mais bordel. WTF ? On était tous pour Agassi avec mes potes. Journée chips/coca/jus de fruit (j’avais 16 ans et pas encore alcoolo). Mais c’est qui ce vieux qui bat notre Dédé ? Le vieux Gomez a ensuite fait un Masters où il a été ridicule puis n’a plus fait parler de lui. Je n’ai pas vraiment eu le temps de le détester (bien sûr, c’était un grand joueur et certainement que sans Lendl et Wilander, il aurait 2 ou 3 Roland de plus dans sa besace mais j’étais jeune et j’aimais pas les vieux).

91. J’étais pour Agassi bien sûr. C’était mon chouchou après Sampras et Edberg. Clairement, la pluie lui a fait perdre le match. Je me souviens d’une caméra qui avait capté le kid de Las Vegas dans les vestiaires pendant l’interruption. Il se rongeait les ongles, se tapait dans les mains. Courier, en revanche, pourtant mené 1 set 0 et d’un break, était cool comme Fonzie, souriant. Je me suis dit… putain c’est mort. J’ai eu un petit espoir quand Agassi a refait son break de retard dans le 5e pour revenir à 4-4 mais Andre n’avait plus de jus. Il a perdu cette finale sur sa nervosité. J’ai également longtemps détesté Courier. Je voulais qu’il perde contre n’importe qui.. sauf peut-être Michael Chang.

92. Pfff la purge ! J’adorais le revers de Korda (qui avait battu notre Riton en demi) mais je savais qu’il ne ferait pas le poids contre Jim. J’ai gagné 100 francs (cent balles) de l’époque sur un truc de paris par téléphone. Il fallait deviner le nombre de jeux de la finale et le vainqueur. J’avais mis Courier victorieux en 6/4 6/3 6/2. Il lui a mis 7/5 6/2 6/1… j’avais mon nombre de jeux. Je me suis bien fait engueuler par mes parents car c’était une ligne audiotel à 4 francs la minute et je n’avais pas parié que sur la finale. On pouvait également y suivre les résultats en direct (eh oui, pas d’internet et de livescore à l’époque ma bonne dame…) Les cent francs ont a peu près comblé la facture.

93. Ben voilà pourquoi j’étais pour Bruguera contre Jim en cette année « baccalauréatesque » pour moi. Sans être un fan des « limeurs de fond » comme on dit, j’ai toujours apprécié Bruguera pour son jeu pas si classique que ça. Le Sergi n’était pas allergique au filet et y venait souvent à bon escient. Il avait une bonne intelligence de jeu. Comment j’ai flippé ma race quand ce diable de Courier a égalisé à 2 sets partout. Courier était un mammouth à l’époque, un monstre physique et mental. Personne ne tenait le choc. Il avait encore martyrisé mon Edberg en finale de l’Australian 6 mois plus tôt. C’est d’ailleurs Big Jim qui fait le break en premier dans le 5e. J’étais prêt à relire mes notes sur Spinoza et Kant pour expier mon chagrin dans ce bac de philo qui pointait son nez le jeudi suivant. Puis, Jim a mis un coup droit penalty dans le filet et un autre à quelques centimètres de la ligne de fond. Bruno Rebeuh, l’arbitre, était prêt à descendre pour vérifier la marque mais Jim a courbé l’échine… qui sait, cette balle était peut-être bonne… Jim a perdu son service puis le match. C’était le vrai tournant de sa carrière. Comme pour Chang, j’ai appris à l’apprécier en fin de carrière quand il est devenu inoffensif pour mes chouchous.

94. J’étais toujours pour Sergi. Dans la résidence universitaire, les espagnols ont sorti le drapeau pour suivre la finale. Ils font le doublé avec Arantxa et nous chambrent correctement. Pas de gros suspens, je savais que Bruguera était au dessus de Berasategui. Et ce connard de Jim qui bat mon Sampras, pourtant en pleine bourre, en quart 6/4 5/7 6/4 6/4. Il se prendra le même score contre Bruguera en demie. Que j’étais content ! Dégage Courier ! Je fête ça avec les espagnols et quelques Cervezas

95. J’aimais bien Muster. Mais de toute façon, même Casimir contre Chang aurait fait l’affaire pour moi. Chang mène 5/1 au premier set. Mordel de berde, il va pas recommencer ! Muster se règle et plie l’affaire en 3 sets. Ouf. J’ai beaucoup aimé quand il a serré la main, un par un, des ramasseurs et des arbitres pour les remercier. C’était pas du fake à la Djoko qui fait son mec-le-plus-love-de-la-terre, nan c’était sincère. Muster est un mec simple. Le lendemain, il avait pris sa canne à pêche pour ferrer le poisson près de chez lui, loin de l’agitation qu’un tel titre peut susciter.

96. Stich avait battu Musterminator et Kafelnikov avait mis un 6/0 à mon Sampras en demi. BURN IN HELL !! Salaud de Kafel. J’ai pas regardé le 3e set, trop dégoûté.

Kuerten Roland-Garros 199797. Sous le charme de Guga bien sûr. Un peu triste pour Bruguera qui m’avait tant fait plaisir en 93 en dégommant Courier. Mais l’histoire était tellement belle.

98. Bof… à part Bruguera, les espagnols m’ennuient. Je trouve Moya plus intéressant que Corretja. La poignée de main finale est belle avec Alex qui vient relever son vainqueur puis la remise de la coupe par Pelé himself avec un petit échange de têtes entre ce dernier et les deux finalistes. Nous sommes à la veille de cette coupe du monde historique pour la bande à Zizou.

99. Mon ex-chouchou gagne enfin. C’est beau. En plus Medvedev commet l’erreur fatale de battre mon Pete Sampras au deuxième tour et mon Guga en quart. Agassi, à fond ! Je suis toujours étudiant et je regarde la finale dans la salle télé de la résidence universitaire. Un étudiant ukrainien qui a scruté la finale avec nous quitte la salle dès la balle de match. « Pfff… ces Américains, ils achètent tout ! C’est truqué ! Vous voyez pas que c’est truqué ? Putain les Français, vous êtes cons ! » Qu’est devenu ce type ? Complotiste professionnel ?

2000. Guga forever. Je n’aime pas trop Norman et surtout, comme Chamoulaud en fait son favori, j’ai envie qu’il dégage. Ce « Chalumeau » a le chic pour aimer des joueurs que je déteste (Chang, Courier puis ensuite Nadal devant lequel il doit se… faire des trucs). Bref… tout va bien. Sampras remporte Wimbledon ensuite pour devenir le meilleur de l’histoire. Je rencontre ma future épouse. Vive le tennis.

2001. Guga encore mais je suis plus partagé. Je me suis attaché à Corretja qui est un mec bien, très fair-play et je suis triste de le voir prendre une bulle au 4e. Mon Sampras devient nul… Il y a quelque chose de pourri au royaume du tennis.

2002. Pas compris et pas regardé la finale. Bof… j’aime bien le revers de Costa mais je m’en fous. Sur terre, je veux du Safin mais le Russe est trop irrégulier.

2003. Je suis en Corée où j’ai suivi la future Madame Babolat. Le pays ne retransmet le tournoi que sur des chaines payantes pour lesquelles il faut prendre un bouquet hors de prix pour ma modeste bourse. Je suis le livescore mais bof. Je voulais voir Coria contre Ferrero et pas cet illustre inconnu qu’est Verkerk. Mais nom d’un chien, c’est qui ce mec ? Avec Roberto Carretero. il gagne le titre de l’étoile la plus filante de la planète tennis.

2004. En Corée, toujours. Pas de vidéo, pas de streaming à l’époque, ou si peu et de très mauvaise qualité. J’écoute « Radio Roland-Garros » sur le site du tournoi. Il y a Benoit Maylin, Christophe Thoreau et quelques invités. C’est sympa… je me sens comme mon père qui écoutait les résultats du tour de France sur son transistor. « Et c’est la remontée triomphale vers Paris pour Louison Bobet qui caracole dans le peloton et remporte son troisième tour de France. » J’étais pour Coria. Je suis déception.

2005-2006-2007-2008… Ben Nadal. Je ne l’ai jamais aimé puisqu’il a commencé, comme premier fait d’arme, à battre mon nouveau chouchou Roger à Miami. Je dis non mais il dit oui… c’est interminable ce règne. Il est pire que tous les Chang, les Courier et les Lendl du monde. Je m’en veux d’avoir tant gaspillé mon énergie vaudou sur ces trois-là. Nom de Dieu… qu’il dégage !

2009. Le miracle. Je crois qu’il me restait un peu de poudre vaudou. Soderling mérite une statue ou au moins un petit autel sur la plage arrière de ma voiture. Depuis 2007, je peux regarder le tournoi à la télé. Tout va mieux. Un mois plus tard, Roger dépasse mon chouchou Sampras mais je ne lui en veux pas. Deux jours après cette finale de Wimbledon, c’est la naissance de ma fille. La vie est belle. Je suis sur un nuage.

2010-2011-2012-2013-2014. Pfff… ben voilà. Retour sur terre. Nadal est trop fort. Les seuls à pouvoir un peu lui donner du fil à retordre sont Roger (finale 2011) et Djoko (demie 2013)… c’est chiant, je ne regarde pas les finales 2013 et 2014… je suis gavé. Heureusement, il y a d’autres tournois. Djoko ne m’emballe pas plus mais je le déteste un peu moins que Nadal. Je le supporte par défaut quand Roger perd en cours de tournoi.

Wawrinka Djokovic Rolabd-Garros 20152015. Putain d’ordinateur qui me lâche ! On vient de déménager et notre forfait télé vient de changer. On n’a plus LA chaîne du tennis, merde. Je vais dans un PC bang (cybercafé coréen) pour suivre la finale sur un streaming un peu bancal mais je vois l’essentiel. Je supporte Djoko seulement si c’est Nadal en face et là, c’est Stanimal. A 100% derrière le Vaudois qui me fait bien plaisir avec ses revers au laser. Les larmes de Djoko m’émeuvent tout de même. Je crois que c’était vraiment sincère.

2016. Le djokoslam. Je suis dans un resto avec des potes qui ne suivent pas le tennis. Le match est retransmis et on est aux premières loges, Un pote croit encore que c’est Agassi le numéro un mondial. D’autres croient que Murray est américain. Je me contiens, je suis très pédagogue et explique que le mec qui vient de gagner la finale a réalisé un exploit invraisemblable. On me croirait pro-Djoko alors que que je n’ai d’yeux que pour notre Roger. – « Il est fini Roger », me lance un ami peu avisé des choses du tennis. Je bafouille un peu, je lui dis qu’il est blessé et qu’il va revenir… sans y croire vraiment. Sale soirée. Patron, une bière !

2017. Le retour du terreminotaure. Trop content de la victoire de Roger en Australie, je regarde cette finale avec bienveillance. Certes, c’est un de mes chouchous qui est en face mais je ne me fais guère d’illusion. Le match est plié. Il est 1h30 du mat chez moi… je me dis que j’aurais dû aller me coucher plus tôt. Je bosse le lendemain à 8h.

2018. Nan mais merde, il va pas nous refaire une série de 5 le Rafa. Je regarde le premier set. Thiem est au bord de l’apoplexie. Je ne bosse pas le lendemain mais je m’en fous… je ne regarde pas jusqu’au bout. Ma bienveillance de 2017 a ses limites. Il fait franchement « iech » le taureau. Roger, bordel ressaisis-toi ! Il est sur tes talons.

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511 Responses to Mes finales de ‘Roland’

  1. Guillaume 14 avril 2022 at 16:24

    Allez, le bush de Kooyong fermé aux commentaires est la confirmation que l’OA a vécu, il est temps de passer à RG. J’avais trouvé cette perle de Babolat dans de vieux commentaires. Si le king du quizz sud-coréen passe dans les parages, peut-on envisager une actualisation des trois dernières années ? :)

  2. Babolat 14 avril 2022 at 19:55

    Vache ! Je ne me souvenais plus avoir écrit tel pavé dans les commentaires. Désolé pour les coquilles et le style un peu trop décontracté, si j’avais su qu’on en aurait fait un article je me serais relu. Merci Guillaume de m’avoir remis mon propre parcours tennis / Roland en tête. J’ai revu les 35 dernières années défiler sous mes yeux. Pour la suite, je vais voir, faut que je me motive. ^^

    • Guillaume 15 avril 2022 at 09:31

      Mais c’est le style décontracté qui fait tout le sel du papier ;)

      • Rubens 15 avril 2022 at 09:36

        C’est clair !

  3. Perse 15 avril 2022 at 14:21

    Excellente perle. Je pense que les 3 dernières années n’ont pas améliorer ton amour pour le tournoi en tout cas.

    Sinon MC est toujours aussi beau et venteux. Je croise les doigts pour que Nadal ne puisse venir à RG et j’ai bon espoir que Djoko ne soit pas dans le rythme, ce qui serait une très belle ouverture pour Tsitsipas (à moins qu’il tombe à nouveau dans la partie d’Alcaraz que je ne peux souffrir).

    Les T-shirt sans manche de Zverev sont en revanche affreux.

  4. Colin 15 avril 2022 at 19:27

    Si Guillaume ne nous avait pas dit que ce n’était pas un ‘vrai’ article, on ne risquait pas de s’en rendre compte*. J’aime beaucoup notamment le fait de semer des petits indices autobiographiques de ci, de là.

    (*Ah si, quand même, le fait que ça se clôture en 2018, c’est un indice…)

    • Babolat 16 avril 2022 at 05:12

      Oui, avec de vrais morceaux de vie dedans comme dans les paniers de Yoplait. Je me rends compte en fait que le tennis a bien accompagné ma vie en filigranes depuis mes 12 ans. C’est rigolo, certains événements de ma life sont directement reliés à des souvenirs tennistiques et vice Versailles comme dirait l’autre.

    • Colin 16 avril 2022 at 12:40

      ou même carrément « Lycée de Versailles » disait l’autre

  5. Jo 15 avril 2022 at 20:00

    Faire suivre un épisode d’En thérapie d’un jeu (décisif) de Zverev-Sinner, c’est comme passer d’un morceau de Ludovico Einaudi à… des gammes, c’est le mot.

  6. Jo 16 avril 2022 at 10:55

    Trois Élégants en demi-finale. Profitons-en, cela n’arrive pas tout le temps, surtout sur terre battue, d’autant que la fête pourrait finir dès aujourd’hui par la disgrâce du rugueux Espingouin. J’aurais amplement préféré Davidou à Davidovich.

  7. Jo 17 avril 2022 at 17:28

    Très belle tranche de vie. Je me joins aux autres commentateurs, il ne faudrait surtout pas en changer le style. Babolat, je suis un poil plus jeune que toi, certains de tes souvenirs font écho chez moi, notamment la finale mythique de 99, que j’ai également vécue dans la salle télé de la résidence universitaire où je logeais. Je jouais ma vie ce jour-là. Pendant la première partie du match, un couillon désinvolte n’arrêtait pas de bavarder, de commenter à tout-va et de s’extasier devant la performance de Medvedev. Après avoir souffert mille morts en silence, à la Luis Bruguera en 1993, je lui ai hurlé dans l’oreille gauche au moment de la délivrance. Il était abasourdi et définitivement semi-sourd.

    Fanou est lancé, très bien. Je lui souhaite de rapidement intégrer la liste des vainqueurs de Roland-Garros.

  8. Sebastien 17 avril 2022 at 22:54

    Superbe !

    Quel dommage que trop jeune, je n’ai pas pu vivre en direct de finale avant 2008, laquelle finale était d’une violence inouïe, avec un Nadal terrifiant de puissance et de mobilité, peut-être son summum absolu. Roger était par contre très mauvais, sans jus, comme résigné cela expliquant ceci. Emprise mentale et physique difficile à voir.

    Je n’ai ensuite revu un tel Nadal que par très courtes intermittences, à Monte Carlo 2010, US Open 2010, Roland 2012, Roland 2017 et jamais depuis.

    Restent des archives Youtube heureusement. J’ai retrouvé la finale 1993, que j’ai trouvé extrêmement violente, la sécheresse des frappes de Jim Courier mais la bagarre physique insensée avec Sergi Bruguera, dont le lift écrasant a fini par faire plier l’américain. C’est difficile de comparer mais le coup droit de Bruguera était en 1993 d’une lourdeur proche de celui de Nadal en 2008.

    J’ai adoré la finale 2015 et la 2020. Voir perdre Djokovic est jouissif.

    Alcaraz est en train de devenir mon coup de coeur absolu, quel tennis ultra complet, spectaculaire, puissant et fin, que de promesses !

    J’espère que les promesses seront tenues. Je trouve ses déclarations un peu moins humbles depuis Indian Wells et Miami. Pourvu qu’il ne prenne pas le chemin sinueux des Next Gen prometteurs mais finalement pas transcendants comme Zverev ou Shapovalov.

    Tsitsipas est de nouveau très fort cette année sur terre, espérons que Djokovic ne le coiffe pas au poteau de nouveau. Sa défaite contre Fokina est un trompe-l’oeil, Fokina était vraiment bouillant dans ce tournoi.

    Nadal ne sera probablement pas une menace pour Roland, le tournoi est donc un peu plus ouvert. Les mois hors circuit de Melon sont l’équivalent d’une super pause toilette fin 2ème set Roland. Il va revenir inarrêtable à Roland, les commentaires hystériques de Mouratoglou sur Djokovic sont énervants mais pas si faux.

  9. Rubens 19 avril 2022 at 09:31

    Splendide Babolat ! Ce com était un joyau, il méritait bien de devenir un article, de saison en plus. Ayant moi-même classé les finales de Roland, je ne vais pas me répéter.

    Sauf pour plussoyer à propos de la finale de 93, énorme combat physique. Le sacre de Sergi a inauguré l’omniprésence des gros lifteurs au palmarès de Roland. Je ne suis absolument pas fan de ce type de jeu, mais je dois reconnaître que ce jour-là l’intensité était juste démentielle.

    Petite remarque au passage : en regardant les scores sur terre battue, j’ai souvent remarqué que ces scores, parfois, ne reflètent pas l’âpreté de la confrontation. Un match avec un score de 6/2 6/3 peut être en réalité assez serré, alors que sur surfaces rapides un joueur peut perdre 6/4 7/6 en étant très nettement dominé. Tout simplement parce que le service y est une arme majeure et une forteresse difficile à prendre.

    Dans cette finale Courier-Bruguera, mon souvenir est qu’à aucun moment l’un ou l’autre n’a réellement pris le dessus. Chaque échange était un combat, et les 6/2 du deuxième et du troisième ne traduisent pas vraiment des phases ascendantes de l’un ou de l’autre.

    Un autre exemple qui me revient spontanément est la finale Kuerten-Bruguera de 97. Je l’ai revue récemment, et j’ai trouvé que la domination de Guga était légère mais pas si énorme. A l’arrivée, un 6/3 6/4 6/2 net et sans bavure, sans doute un peu injuste pour Sergi.

    • Perse 19 avril 2022 at 10:19

      A ce propos, le site tennis abstract est très intéressant parce qu’il montre à quel point le tennis est un sport de gains marginaux, même si tous les points ne sont pas d’égale importance.

      En effet, on constate qu’un joueur qui gagne 50.5% des points est un honnête Top 100 tandis que le Big 3 est à 54,5% des points gagnés qui se traduisent par un taux de victoire de plus de 80%.

      Ce qui est le plus impressionnant est que sur les grands nombres, la corrélation entre % pts gagné et % de match gagnés et palmarès est robuste, même si évidemment la qualité des points importent également.

      A ce titre, l’exemple de Sampras et Agassi est parlant: Sampras est à 53.5% de pts gagnés, Agassi 53.3% et pourtant le palmarès de Sampras est nettement supérieur. En revanche, Agassi a gagné plus de jeu et de set que Pete. En d’autres terme, Agassi était un meilleur tacticien mais la victoire stratégique tombait plus souvent du côté de Sampras.

      Un constat similaire peut être au sein du Big 3 où Nadal est le plus dominant à toutes les échelles inférieures (points, jeux, sets) alors que son palmarès est plutôt qualitativement inférieur à celui des 2 autres (moins de semaine n°1, pas de Masters notamment).

      Finalement l’aphorisme de Mark Twain est toujours d’actualité notamment en lisant les stats de Boris Becker qui sont très nettement supérieures à celles d’Agassi pour un palmarès moins étoffé.

    • Montagne 19 avril 2022 at 13:25

      à Rubens. Tu dis que Bruguera « inaugure l’omniprésence des gros lifteurs au palmarès de Roland », c’est oublier un peu vite Borg, Vilas, Wilander, avant eux Gimeno, Orantès qui liftaient bien avec leurs raquettes en bois et quel sort fais tu à René Lacoste qui n’était pas surnommé le crocodile pour rien.

      • Sam 19 avril 2022 at 13:42

        Merci, Montagne, pour cette petite mise au point bien sentie au nom de Nous, Les Vieux.
        Néanmoins, je m’interroge : Lacoste remettait tout pendant des heures – je parle des balles de tennis, pas des polos – , mais pour autant, liftait-il ? Voire, le lift existait-il ?

      • Rubens 19 avril 2022 at 14:29

        Mon expression s’est un peu relâchée. Borg, Vilas et Wilander étaient certes des lifteurs, mais leur jeu était loin de s’arrêter à cela, comme le montre leur palmarès. Et le matériel des années 80 rendait impossible, de toute façon, d’en faire une arme de destruction massive comme ça l’est devenu dans les années 90. Wilander ne gagne jamais la finale de RG 85 contre Lendl s’il ne monte pas au filet. Et il ne gagne pas non plus la demi de 88 contre Agassi sans couper les trajectoires et prendre la balle plus tôt. Le Wilander de 82, par contre, est très incomplet, mais il n’a que 17 ans. Bruguera est quand même beaucoup plus limité.

        Quant à Lacoste, son surnom lui vient, je crois, d’un pari avec son capitaine de Coupe Davis, l’objet du pari étant une peau de crocodile. Rien à voir avec son jeu.

        • Sam 19 avril 2022 at 14:47

          Effectivement, après enquête, rien à voir avec son jeu, bel et bien cette histoire de pari portant sur un sac en croco…Lacoste a perdu, mais le surnom est resté et il semblerait qu’ensuite la légende se soit construite autour de l’idée qu’il « ne lâchait jamais sa proie ».
          J’avoue ici une petite obsession personnelle quant au niveau de jeu exact des joueurs de ces années là…

          • Montagne 19 avril 2022 at 16:59

            Merci Sam pour ces précisions. Je suis bien sur d’accord pour l’origine du surnom de Lacoste. Mais le lift existait même avec les raquettes en bois !! Ah !! les bons vieux Vilas vs Solomon à Roland ou ailleurs sur terre battue européenne !!

            • Sam 19 avril 2022 at 17:24

              Oui, tout à fait, mais…Existe-t-il un lift d’avant guerre ?
              (Antoine ?).

            • Guillaume 19 avril 2022 at 20:15

              Le lift est avant tout permis par l’évolution du matériel, donc tu en trouveras peu trace avant les 70′s.
              Il n’empêche… Avant ça Laver déjà était encensé pour la qualité de son lift côté coup droit (fallait voir le bras gauche du bestiau… Fallait bien ça pour faire tourner une balle avec un rondin de bois !). Vilas notamment raconte que c’est un coup qu’en tant que gaucher il a pris pour modèle quand il était jeune. Santana était loué quant à lui pour son lob lifté.
              Encore un chouia avant eux, dans les 50′s, Les Hoad avait la même réputation d’être capable de mettre du lift dans son coup droit. Plus loin dans le temps, ça devient plus incertain, surtout parce qu il faut bien mesurer encore une fois qu’avec le matériel à disposition le lift était en réalité un coup à haut risque, a fort potentiel de tir aux pigeons. C’est difficile à imaginer tant il est aujourd’hui synonyme de sécurité mais c’était ça la réalité du lift jusqu’aux 70′s : un coup difficile à exécuter, pour un fort risque de faute au bout. Donc pas une option préférentielle.

              Sinon Sam pour la question de ce que valaient les vieux. T’as jamais eu occasion de jouer avec une raquette en bois ? Ça te donnerait une idée. Perso j’ai pu pas plus tard qu’il y a quelques jours et… C’est juste pas le même sport. Une raquette moderne est un allié, elle te pardonne tout et t’aide à bien jouer. Une raquette Belle époque est un élément d’adversité en plus, un défi de plus a surmonter dans l’optique de frapper un bon coup.
              Ceci dit, il y a déjà eu des animations de ce type, à confier des raquettes en bois dans les mains de Fed, Safin, Haas ou Zverev : les mecs étaient unanimes à dire qu’ils devaient réapprendre à jouer.

              • Sam 19 avril 2022 at 21:11

                Merci Guillaume de me donner délicatement l’occasion de dire que j’ai débuté avec une raquette en bois, pas le choix, à l’époque.

              • Perse 19 avril 2022 at 22:20

                Certes la raquette en bois est qualitativement très inférieure aux raquettes actuelles, néanmoins lors de ces mêmes animations, on peut voir les pros continuer à centrer les coups aisément, signe de leur coordination main-oeil toujours au top.

                J’ai pu le constater à Bercy 2016 avec Murray. Sinon, l’internet regorge de jeunes espoirs du tennis jouer avec une cuillère en bois de cuisine et faire des gammes avec. C’est d’ailleurs très impressionnant.

                En revanche, c’est sur que les défenses improbables et autres bananes nadaliennes deviennent de la fiction avec ce matos.

              • Guillaume 19 avril 2022 at 22:58

                Je ne parle pas de la Noah Coq sportif de 83 mais bien des antiquités avec lesquelles jouaient les Lacoste and co cités plus haut. C’était bien ça le sens de la question, non ? ;)

  10. Sam 19 avril 2022 at 23:34

    @Guillaume, le sens, au fond, de ma question, plus que l’histoire du lift, c’est le niveau de Lacoste, Borotra, Tilden & Co…Sur les images d’époque, c’est difficile à évaluer (déjà que c’est difficile, sur écran, d’une manière générale). Par rapport à un pro d’aujourd’hui ? Ou, par exemple, par rapport à un négatif français ? Là, déjà, imaginer jouer -15 ou -30 avec des raquettes en bois (et quel cordage ?), c’est juste hallucinant. Donc j’ai du mal à imaginer cela possible, mais, ça a dû l’être, peut être.

    • Guillaume 20 avril 2022 at 08:43

      C’était ça le sens de ma réponse. C’est tellement incomparable si tu considères qu’aujourd’hui tu joues AVEC une raquette quand à l’époque tu jouais quasiment CONTRE elle. Peut-être que leur niveau équivaudrait à du négatif actuel, mais ça signifierait que c’était le max que tu pouvais atteindre à l’époque vu l’outil à disposition.

      • Montagne 20 avril 2022 at 09:12

        @Guillaume, merci pour les « antiquités » à propos des raquettes en bois, j’ai quand même joué avec une « Gauthier » pendant des années !!!!

      • Sam 20 avril 2022 at 09:17

        Oui, jouer négatif avec ça, ça me paraît déjà dingue. Le tout avec des chaussures surement dégueulasses, une prépa physique vintage mais de grands et jolis pantalons. Mais, pour remplir les stades comme ils le faisaient, il fallait quand même que ça joue super bien…
        Après tout, Borg 91 est vaguement compétitif – j’imagine qu’il devait jouer en gros négatif d’aujourd’hui – avec sa Donnay, celle-là même qui affrontait Laver une quinzaine d’années plus tôt, Laver qui a probablement lui-même collé dans son jeune âge quelques roustes à des fossiles ayant connu sinon le cinéma muet mais du moins les pantalons blancs : j’en déduis l’hypothèse en remontant ce fil historique que Jacques Brugnon devait jouer entre 0 et -2/6. Pfff…Ça ne tient pas la route mon affaire. Je ne saurai jamais.

        J’ai regardé un wooden rackets contest avec J.Sock et Johnson (oui, faut en vouloir), les gars ne font pas les malins. Mais, je ne saurai jamais.

  11. Rubens 20 avril 2022 at 09:24

    Sam, la question est aussi vieille que le tennis. Il est difficile, en effet, de juger du niveau des champions des années 20 en voyant seulement des extraits (de mauvaise qualité) derrière un écran.

    Néanmoins, quelques éléments me semblent fournir un début de réponse.

    1. La longévité de Tilden, Borotra, Cochet & co, compétitifs jusqu’à leurs 30 ans passés, voire au-delà de 40 ans concernant Tilden. Soit les champions des décennies qui ont suivi étaient des branleurs, soit le tennis des années 20-30 était beaucoup moins traumatisant pour l’organisme. Et donc ça jouait beaucoup moins vite, et ça courait moins vite. Un autre indicateur allant dans ce sens : le short, apparu dans les années 20 et adopté massivement dans les années 30 comme tenue estivale, n’habille les champions qu’après la Seconde guerre mondiale. Fût-il léger, je n’arrive pas à croire qu’un pantalon des années 30 soit aussi pratique qu’un short pour courir. Et j’en déduis que courir vite n’était pas nécessaire. Soulignons aussi que le tennis de cette époque était beaucoup moins pratiqué qu’aujourd’hui, et que la concurrence était moindre. Dans les GC, les meilleurs se promenaient jusqu’en quarts.

    2. Le premier saut qualitatif majeur, selon moi, c’est la montée en puissance du tennis professionnel, à la charnière des années 40 et 50 avec Kramer. En réclamant une rémunération, les professionnels devaient en retour se donner à 100% physiquement sur le terrain. Ils commencent donc aussi à taper plus fort, mais raccourcissent leur carrière. A 32 ans, Kramer avait le dos en vrac. De Gonzalez à Laver, en passant par Sedgman, Trabert et Rosewall, tous ont connu des débuts difficiles en devenant professionnels. Le saut qualitatif était énorme, ils ne sont qu’une poignée à avoir tiré leur épingle du jeu et ils ont dû pour cela bosser durement. Les pics de carrière se font vers 30 ans, et à 23-24 ans ils sont encore en apprentissage. Le tennis est donc encore, à ce moment-là (années 60), une question de stratégie sur le court (les meilleurs sont les plus expérimentés) et la dimension physique est plus importante que dans les années 20, mais pas encore prépondérante.

    3. En 1974 émergent deux champions, Borg et Connors, qui révolutionnent le tennis. L’un et l’autre sont précurseurs dans le revers à deux mains, qui va apporter à la fois de la puissance et de la sécurité. Ce sont, je crois, les deux premiers n°1 mondiaux à avoir eu un revers à deux mains. Borg ajoute un lift d’une agressivité inédite pour l’époque, qui épuise ses adversaires , et par ailleurs c’est le premier grand marathonien des courts, il ne transpire pas et peut tenir plus de 5 heures s’il le faut. Connors, lui, frappe sans doute un peu plus fort que les champions des années 60 (sans doute grâce à sa T2000), mais il pratique surtout une agression permanente en coupant les trajectoires, prenant du temps à l’adversaire. Au tournant des années 70-80, les modèles de raquettes hésitent encore entre le bois et les métaux composites, elles permettent à des jeux très différents de s’exprimer mais n’ont aucune polyvalence. Lendl et Wilander seront bredouilles à Wimbledon, Connors, McEnroe, Becker et Edberg ne remporteront jamais Roland Garros. Le tennis devient vraiment une affaire de surfaces, personne ne s’impose partout.

    4. Lendl n’est pas le plus doué de sa génération, mais il fait faire un grand saut au professionnalisme dans le tennis. L’alimentation, la récupération, la musculation, l’endurance, rien n’est laissé au hasard. Ils sont quelques-uns à le battre sur un match, mais aucun n’est aussi régulier sur une saison. A la même époque, la victoire de Becker à Wimbledon inaugure l’omnipotence du service sur les surfaces rapides. Le service devient tout simplement inretournable, le public siffle Ivanisevic à Bercy. Mais la contrepartie de cette puissance, c’est la torture pour les corps. Les blessures, à l’épaule notamment, se généralisent. Les carrières à trous de Stich, Ivanisevic et Krajicek en sont la meilleure illustration.

    5. Sampras est une synthèse absolue d’un siècle de tennis. Aussi puissant que Becker, il est plus souple et mieux coordonné (il se blessera peu, contrairement aux autres), et il s’impose les mêmes standards de professionnalisme que Lendl. Hormis Agassi par intermittences, Sampras est sans rival pour la domination de sa décennie.

    6. Au tournant des années 90-2000 se généralisent les grands tamis, qui ajoutent le contrôle à la puissance. Désormais le retour va presque aussi vite que le service. Le service-volée s’éteint, le serveur n’ayant plus assez de temps pour monter au filet. Même mal cadré, un coup dans l’échange peut être à la fois rapide et précis. On voit alors se généraliser le tennis « ping-pong », avec des joueurs frôlant les lignes tout en mettant des vitesses folles. L’être humain ayant ses limites, le tennis atteint ses limites. La vitesse de la balle prive désormais les joueurs de temps d’action. Il n’est plus question d’agir, il est question de réagir, et le tennis perd en variété ce qu’il gagne en vitesse de frappe. Pratiquement personne ne peut jouer à la fois vite et bien.

    7. Arrive Federer, héritier de Sampras au niveau gestuelle et coordination, et héritier d’Agassi pour la capacité à couper les trajectoires en fond de court. Il joue vite et bien, et il sera longtemps le seul. Nadal sera le seul à trouver la faille dans la muraille, en pilonnant son revers à hauteur d’épaule. Force de la nature produisant un lift hallucinant, il est sans rival sur terre battue. Il s’imposera sur les autres surfaces en rentrant davantage dans le terrain, et en devenant un excellent serveur et un excellent volleyeur.

    8. En ce début de XXIe siècle, la médecine a progressé, et les champions deviennent des PME. Le bio-mécanicien, le kiné, le diététicien, le précepteur pour les enfants, le geek pour les réseaux sociaux accompagnent désormais le champion. En contribuant au bien-être des champions, chacun à son échelle, ils ne sont pas étrangers à l’allongement des carrières.

    Donc, pour résumer ce long pavé, que vaudraient les champions des années 20 aujourd’hui ? Sans doute pas plus de -2/6. Le constat n’a évidemment guère de sens, car si on envoyait un -2/6 d’aujourd’hui ferrailler contre le Tilden des années 20, il devrait jouer avec le matériel de l’époque et travailler son tennis comme on le faisait à l’époque. Et il jouerait beaucoup moins bien et beaucoup moins vite qu’aujourd’hui.

    Les quinquas Rodolphe Gilbert et Henri Leconte jouent encore, il paraît que ça joue -2/6 ou 0. Dans leur cas, leur talentueuse patte gauche joue sans doute un peu, la fluidité naturelle étant ce qui se périme le plus lentement. Je ne suis pas certain que Chang, par exemple, désormais quinqua aussi, joue aussi bien que ça. Car sa force à lui c’était ses jambes ultra-rapides et sa vivacité, autant de qualités qui vieillissent plus vite. Pour les uns et les autres, je m’abstiens de commenter leur manque d’entrainement ; ils seraient peut-être capables de jouer mieux qu’ils ne le font s’ils s’entrainaient plus et mieux, mais plus probablement leur corps casserait bien vite car ils n’ont plus la capacité à encaisser des doses d’entrainement sérieuses.

  12. Sam 20 avril 2022 at 11:34

    Merci Rubens, pour cette éclairante mise en perspective flash, ou, une brève histoire du tennis quasi intégrale…Super article !

    Par ailleurs, sur le plan technique, les ancêtres jouaient manifestement à plat des deux côtés, on l’a évoqué, et vazy pour lifter avec de pareilles pelles en bois. Si le coup droit me semble souvent assez similaire au coup droit plat d’aujourd’hui, mais peu recouvert, côté revers il y a des cas assez étranges, celui de Borotra notamment. Difficile d’imaginer que la balle ait pu avancer comme ça.
    De même au service : franchement, M.Cochet, il y a du boulot. Aucune poussée sur les jambes. On se content manifestement d’un simple engagement ?
    Check : G.Gerald Patterson, E.Vines, F.Perry, D.Budge, beaucoup plus d’engagement physique, ça plie plus les jambes pour pousser vers l’avant.

    Un point de repère nous est donné par Criss Cross -vous connaissez Criss Cross, bien entendu -. Avec une raquette moderne, il sert environ à 160, avec une sacrée poussée des jambes celui-là, ce qui l’a sans doute aidé à monter 4/6. Il teste avec une raquette en bois : environ 130.

    • Rubens 20 avril 2022 at 12:04

      Sam, pour répondre à ton dernier paragraphe, je te rappelle que le « service » est ainsi nommé car dans les premières années du tennis le joueur « rendait service » à l’adversaire en se chargeant de la lourde tâche d’engager le point. L’autre terme utilisé, « engagement », reprend d’ailleurs la même idée, en y enlevant la notion de cordialité.

      Sinon, certains prétendent qu’en fait le lift a toujours existé, tout comme le slice (en revers notamment). Ce que les images d’archives semblent confirmer. Mais pour qu’une technique se généralise, il faut qu’elle soit payante. Borg n’est pas l’inventeur du lift, en revanche il est celui qui a fait du lift une arme majeure, car ça lui permettait de cumuler puissance et contrôle. Et il l’a fait avec ce que sa Donnay de l’époque lui permettait de faire. Sachant que d’autres que lui s’y sont essayés, et beaucoup se sont blessés car il fallait une grande force dans le bras pour rendre un lift réellement agressif.

      Je pensais à tout cela l’autre jour, en regardant des gamins de 8 ans jouer au tennis. Ils sont nombreux à user et abuser du lift, si sécurisant par rapport aux coups frappés à plat. Les révolutions matérielles sont passées par là…

      • Sam 20 avril 2022 at 12:59

        Vrai, et on peut imaginer que la raquette 74 de Borg devait quand même être très éloignée des machins de 1930. Il était un sacré athlète, mais n’avait pas non plus le bras de Nadal (de son côté, jamais vu Jimbo jeune avec autre chose que sa T2000).

        Les gamins d’aujourd’hui, pfff….

        • Sam 20 avril 2022 at 13:09

          Rubens, je reviens sur le point 1 de ton article : effectivement, nombre d’images d’époque montrent que les replacements se font littéralement en marchant.

    • Jo 20 avril 2022 at 13:31

      Qui ne connaît pas Kriss Kross ? Lesquels clamaient, déclamaient, proclamaient ladite « poussée des jambes » : https://www.youtube.com/watch?v=010KyIQjkTk

      • Rubens 20 avril 2022 at 14:11

        Je confesse toute ma honte de ne pas connaître… Sam et toi parlez bien de la même chose ? C’est bien le groupe qui croit faire du rap là sur ton lien ?

        • Sam 20 avril 2022 at 14:42

          ABSOLUMENT rien à voir avec mon Criss Cross.
          Ce qui me permet de valider mon idée d’article (c’était le projet secret de cette mention du Criss Cross).

          (« Salut les breakers »).

          • Rubens 20 avril 2022 at 14:50

            Et donc… C’est qui ton Criss Cross ?

            A cet instant, tu peux me visualiser en Lino Ventura dans La gifle, réac et fermé à souhait. Et pas seulement maintenant d’ailleurs.

            • Sam 20 avril 2022 at 16:30

              Un mec qui essaie de remonter en deuxième série…Je n’en dis pas plus, j’explique bientôt plus longuement (…).

  13. Montagne 20 avril 2022 at 17:10

    D’après un article du journal « Le Monde », les russes et biélorusses ne pourraient pas s’inscrire à Wimbledon.

  14. Perse 20 avril 2022 at 17:13

    https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Guerre-en-ukraine-les-russes-et-les-bielorusses-exclus-de-wimbledon/1328835

    Je ne sais qu’en penser de cette décision de Wimbledon. Alors certes, les Anglais ont beaucoup à se faire pardonner de leur concilliance avec l’argent des oligarques, et ont été humilié à plusieurs reprises par les russes (du polonium à l’affaire Skripal) mais je pense que cette décision passe à côté de son objectif avec un effet Streisand assez fort.

    En effet, les joueurs de tennis russes n’habitent pas en Russie et sont très détachés du régime russe, sont même très acculturés (entre Medvedev résidant en France ou aux US la plupart du temps, Rublev en Espagne etc).

    Et puis tant qu’à être arbitraire pourquoi ne pas exclure tous les russo-descendants du tournoi ? Zverev, Tsitsipas, Davidovich Fokina pourraient être suspect d’accointances culturelle avec la vision eurianiste et grand-russe de Poutine après tout.

    Ce positionnement politique me paraît dicté par l’émotion et le virtue signaling mais n’a pas de fondements particulièrement solide pour exclure les individus du circuits. Drapeau neutre et rescision des sponsors et tournois russes me paraissent suffisant comme actes. Dégager des joueurs sur base de leurs passeports me paraît raide.

    Et je ne pense pas que l’ATP et la WTA ont à gagner d’avoir des naturalisation de complaisance comme il risque de voir fleurir très rapidement (imaginez Rublev espagnol et Medvedev monégasque à Wimbledon).

    • Sam 20 avril 2022 at 17:28

      Je suis également partagé. Tout est dans ton « exclure les individus du circuit ». Des individus qui n’ont pas choisis d’être Russes, ne cautionnent pas, ne se positionnent pas, bref, des sportifs. Et en même temps, j’apprécierais que les sportifs se positionnent parfois, d’autant plus que ne jamais se positionner c’est tout de même pas mal cautionner.

    • Rubens 20 avril 2022 at 21:20

      La géopolitique, c’est du rapport de forces. Le gouvernement britannique prend une décision qui va probablement renforcer sa popularité, sans avoir à redouter des représailles russes. Ca s’appelle de la lâcheté, c’est une des valeurs qui gouvernent le monde et nos voisins britanniques n’en ont pas le brevet.

      On peut revoir Le nom de la rose et se gausser d’une époque qui fut arriérée. La nôtre est un peu moins arriérée. Un peu. La Sainte Inquisition soumettait les infidèles à la question, afin de leur faire abjurer leur religion. C’est beaucoup plus civilisé aujourd’hui, on les tape au portefeuille en les empêchant d’exercer leur art. La démarche n’en reste pas moins identique : condamner des hommes pour ce qu’ils sont, et non pour ce qu’ils font.

      Et effectivement, ça pourrait déboucher sur un Medvedev monégasque et un Rublev espagnol. Ma foi, s’il n’y a que cela pour donner des sensations aux dirigeants britanniques, c’est peu cher payé, et je gage que Medvedev et Rublev s’en remettront. Ils ne doivent pas grand chose à la Russie, de toute façon. Tarpishev assume de les voir quitter la Russie dans leur adolescence, comme ça ils libèrent des terrains en Russie (ce sont ses termes).

    • Rubens 21 avril 2022 at 14:05

      Je ne l’aurais pas osée celle-là… Même pour rameuter Antoine.

      Tiens, on va essayer de le faire sortir du bois.

      Antoine, quelle est la nature de ta relation psychanalytique avec Wimbledon ? Tu penses réellement que c’est le tournoi le plus important au monde, ou bien tout ceci ne serait qu’une galéjade destinée à priver Lendl (qui ne l’a jamais gagné) du statut de grand champion ?

      • Sam 21 avril 2022 at 18:42

        Autre technique : écrire 50 lignes sur un sujet au hasard, concernant Wimby et mentionner discrètement au milieu la « victoire de Lendl en 87″. Cette petite pointe de révisionnisme fait parfois ressurgir les grands résistants.

      • Colin 21 avril 2022 at 20:35

        La meilleure façon de faire revenir Antoine, ce serait quand même de pendre Ivan Lendl.

        • Rubens 22 avril 2022 at 12:58

          En nous lisant, le pauvre doit quand même se demander s’il n’y est pas allé un petit peu fort… Mais d’un autre côté, je suis tombé sur certains échanges à propos du croquemort, qui donnent vraiment le vertige…

          Au détour d’un article datant de 2010 (« Le saviez-vous »), je suis d’ailleurs tombé sur un passage de Karim.

          Je passe évidemment sur le vieillissement du propos, écrit en 2010, avec un Rafa détenteur de 5 RG seulement, et il était légitimement encore question de son statut de GOAT sur terre.

          A propos de Lendl : « Pour tout vous dire, pour moi Edberg et Becker lui sont supérieurs, même Agassi du reste. Mais ça ne vaut que dans mon panthéon personnel, fait de subjectivité. A l’aune du palmarès, il est devant les trois. Atoine égrenne des critères d’élection au titre de grand joueur qui ne sont qu’autant d’arguments bien choisis pour valider la thèse retenue, que Lendl est une brêle. Il doit bien se trouver un Espagnol quelque part pour considérer que Nadal est le GOAT parce que la TB et RG sont le binôme le plus dur à vaincre et en pondérant tout ça par l’âge du capitaine et son bilan sur les M1000 de TB. A partir du moment où on se base sur ses propres préférences pour établir un classement absolu je dis niet. »

          La phrase qui m’a interpellé, c’est la dernière. Je ne peux pas mieux l’exprimer que Karim, mais j’ai déjà essayé d’expliquer exactement la même chose en ces lieux. C’est une chose d’avoir des préférences, c’en est une autre d’établir des classements se voulant objectifs mais qui en grattant un peu ne reposent justement que sur ses préférences personnelles.

          Il y a deux ou trois ans est sortie une stat, qui comparait le taux de victoires sur des top 10 pour un certain nombre de champions. La grande surprise de cette stat, c’était que Becker y obtenait un score et un classement très élevés, bien plus élevés que ne le laisserait penser son « rang » dans le nombre de GC gagnés. Il se trouve que j’étais un fan absolu de Boris, pour autant je ne fais pas partie de la cohorte qui s’est jetée sur cette stat pour en faire un critère majeur de distinction des vrais et des faux champions. Cette stat n’a que 3 ans, elle n’est d’aucun poids dans la mémoire collective que les fans de tennis gardent de Becker. Et si demain les ordis de l’ATP nous pondent une nouvelle stat où apparaissent en bonne place Adriano Panatta, Alex Corretja et Albert Costa, je laisserai cette stat à sa place, la place d’une stat.

          • Perse 22 avril 2022 at 15:50

            Pourtant Becker est bien le plus grand underachiever du panthéon tennistique en terme de palmarès par rapport à sa performance contre son champs :

            En effet, il a gagné plus de points, jeux, sets qu’Agassi pour un palmarès inférieur car il ne gagnait pas les bons points.

            • Jo 23 avril 2022 at 07:43

              Becker a gagné moins de matches qu’Agassi (713 contre 870), moins de tournois (49 contre 60), moins de tournois du Grand Chelem (6 contre 8) et accessoirement beaucoup moins de matches dans leur tête-à-tête (4 contre 10).

              • Perse 23 avril 2022 at 08:55

                Oups, je me suis trompé dans le tennis abstract. Mais cela dit à tx de victoire équivalente (76%, Becker) n’a pas gagné de la bonne façon quelque part.

                Après, il a eu moins de longévité qu’Agassi.

              • Jo 23 avril 2022 at 10:24

                Bien lui en a pris, il s’est évité quelques branlées face à son pire adversaire au tournant de l’an 2000.

  15. Jo 23 avril 2022 at 07:49

    Pourquoi qu’en Espagne, ils ont Nadalcaraz et que nous, on passe de Gasquet à Gaston (ou de Tsonga à Gaston, au choix) ?

    • Sebastien 24 avril 2022 at 22:44

      Mais garde quand même en mémoire cette magnifique victoire de Gaston contre Alcaraz à Bercy. Une bonne marseillaise, un public super classe et Gaston devient le GOAT local !
      Et qui, Jo, qui, équivaut à Couilles dans l’histoire du tennis ?

      • Jo 25 avril 2022 at 10:36

        « Le nationalisme, c’est la guerre. » François Mitterrand

    • Coach Kevinovitch 25 avril 2022 at 11:18

      Parce qu’ils forment les joueurs sur terre battue ce qui conditionne l’aspect physique, tactique et mental des aspirants joueurs de tennis professionnel très tôt.

      Et comme ils n’ont pas d’admiration « béate » pour le « talent » ou les joueurs à caractère, le Benoit Paire ou Kyrgios espagnol reçoit les paires de claques qu’il mérite beaucoup plus tôt donc change son comportement et il est présent à l’ATP sans qu’on connaisse « son passé » soit dégage et on ne le voit pas.

  16. Nathan 24 avril 2022 at 21:33

    C’est tout de même jouissif une défaite de Slip à Belgrade, dans le tournoi organisé par son frère, devant son public et son Papa toujours admiratif, et prenant une bulle à la fin.

    • Sebastien 24 avril 2022 at 22:40

      Comme toi, j’ai adoré ce succulent épilogue belgradois.
      Mais dis-toi bien, ami Nathan : si slip a tangué du boxer, c’est à cause d’une mystérieuse maladie, dont il assure que ce n’est pas la covid, survenue il y a quelques semaines.

      D’où le manque de caisson au 3ème set. Je ne doute absolument pas que la magie serbe soit réopérante et qu’il arrive à Roland aussi endurant, résilient que l’an dernier.

      Tu sais, cher Nathan que tu n’échapperas pas à un passage dans les zones pyramidales divines où Spartacus puise son énergie christique.

      PS : la remise des prix était une cérémonie ultra-nationaliste à la gloire de culotte melon. Je n’imagine même pas ce que ça aurait été en cas de victoire.

      • Anne 25 avril 2022 at 16:33

        Djoko a inventé le Canada Dry inversé avec sa maladie qui a les effets du Covid mais qui ne serait pas le Covid. Mais bien sûr dont il ne veut rien dire… (il veut vraiment faire croire que s’il avait eu la grippe ou autre, il n’en aurait rien dit ?)

    • Nathan 25 avril 2022 at 12:23

      Sois tranquille et confiant, cher sébastien, la Bosnie Herzégovine est devenue ma deuxième patrie et les Pyramides mon lieu de villégiature…

      • Rubens 26 avril 2022 at 14:13

        Nathan, le String s’est écroulé physiquement dimanche, mais je m’en méfie comme de la peste du tennis, qu’il est et qu’il demeure. Comme d’hab, nous ne saurons rien de sa maladie, quand il communique sur sa santé il y a encore (beaucoup) trop de gens qui le prennent au sérieux. En vue du prochain Roland, prépare-toi à un combat de titans aux pyramides.

        je ne sablerai le champagne que quand il sera mort et enterré (tennistiquement bien entendu). D’ici là, rien ne dois être négligé.

        • Rubens 26 avril 2022 at 14:16

          Et prépare-toi à un long séjour aux pyramides : Wimbledon a l’indignation sélective, il est moins grave de ne pas être vacciné que d’être Russe. Slip pourra se rendre à Londres, et ça arrivera vite après Roland. Ton voyage en Bosnie sera au long cours.

    • Nathan 25 avril 2022 at 12:27

      6 ans de moins que Federer et déjà fatigué, c’est surprenant quand même ! Enfin, je dis ça, je dis rien, comme on dit maintenant selon une formulation particulièrement hypocrite que je déteste mais il faut bien épouser son temps, n’est-ce pas ?

  17. Rubens 26 avril 2022 at 14:22

    Emma Raducanu se sépare de son entraineur, après cinq mois de collaboration. Je lui souhaite la meilleure réussite, mais je constate que depuis son US Open elle s’enfonce chaque jour un peu plus dans les travers des jeunes joueuses incapables de gérer leur carrières. On ne fait pas un travail de fond et de stabilisation de son jeu en cinq mois. Je me disais qu’Ostapenko ferait jurisprudence, mais non, encore et encore elles suivent le même chemin.

    • Perse 26 avril 2022 at 16:03

      Autant je suis parfaitement d’accord que l’US Open 2021 a donné une finale risible, et que c’est une énorme anomalie mais pendant ce temps-là, Swiatek après une saison 2021 correcte est en train de d’imposer un imperium particulièrement impressionnant sur la WTA.

      Et en terme de style de jeu, c’est vraiment une autre dimension en terme de vitesse de jeu comme si elle jouait en 1.5x par rapport aux autres !

  18. Jo 26 avril 2022 at 17:32

    Rogé revient : https://www.eurosport.fr/tennis/atp-bale/2022/atp-bale-roger-federer-confirme-qu-il-jouera-le-tournoi-a-l-automne-prochain_sto8901290/story.shtml

    S’il rejoue, c’est qu’il est suffisamment compétitif. Il faut être raisonnable, la Fed Cup puis Bâle, c’est la sortie idéale. Je songe à Robredo, grotesque à Barcelone deux ans trop tard, à Couilles qui pourrait se manger Nadal, Nadalito ou quelques autres au premier tour de Roland et être pathétique devant le monde entier.

    • Anne 26 avril 2022 at 17:54

      je pense que pour le moment on ignore surtout où il reprendra la compétition. On sait juste qu’il s’est engagé à jouer la Laver Cup et le tournoi de Bâle. Nombre de médias, à commencer par l’ATP, ont fait un bon contre-sens en prétendant qu’il annonce être de retour à Bâle.
      Après, je pense qu’en théorie s’il s’entraîne, ce n’est pas pour jouer deux événements, même si ces deux-là lui tiennent particulièrement à coeur. Après, il ne sait pas ni à quel niveau ni comment physiquement il tiendra… et il avisera (Wawrinka ne dit pas autre chose pour son propre cas) en fonction. Vu ses publications récentes, je ne serais pas surprise qu’il s’aligne au moins en partie pour la tournée américaine.

  19. Jo 28 avril 2022 at 15:44

    Il n’est pas certain qu’Alcaraz remportera Roland-Garros cette année. Rafa lui fait encore un peu d’ombre et Carlos, si jeune, a le droit de déjouer par ailleurs. Il ne gagnera peut-être que l’US Open.

  20. Jo 29 avril 2022 at 12:57

    Bon anniversaire à Gros Dédé.

    • Sebastien 4 mai 2022 at 23:20

      C’est vrai qu’il est gigantesque !

  21. Rubens 4 mai 2022 at 09:31

    Et Monfils s’est pris le tarif syndical contre le Phallostrate. Vu ses déclarations d’avant-match, il était aussi disposé à prendre une branlée que le Phallostrate n’était désireux de la lui administrer. Comme d’hab, quoi.

    Ceci étant, je ne sous-estime surtout pas la montée en puissance de Slip. Il devrait être prêt pour Roland, je suis moins certain de la forme physique de Nadal et je ne vois pas grand monde à part Rafa pour aller le chercher. Bref, il sera l’un des grands favoris.

    • Jo 4 mai 2022 at 10:53

      Parmi les plus moches séries de défaites de l’histoire du tennis, il y a :
      - Djokovic-Monfils : 18-0
      - Nadal-Gasquet : 17-0

      Auxquelles on peut ajouter :
      - Murray-Simon : 16-2
      - Murray-Tsonga : 14-2

      Grand Chelem, même pas besoin d’invoquer les mânes de Rogé. Le champion (que la France attend), c’est maintenant ? Demain ? Jamais ?

      • Rubens 4 mai 2022 at 11:34

        Le sujet est vaste, et on en a souvent discuté. Ca semble pêcher lors de la transition vers le haut niveau, entre 16 et 20 ans. Mais la FFT n’est pas non plus coupable de tous les maux, un champion étant par définition une anomalie.

        • Jo 5 mai 2022 at 10:22

          « Il y a une différence entre les bons joueurs et les champions, c’est la capacité à gagner des tournois du Grand Chelem. » – Jim Courier. Gasquet et Monfils appartiennent à la catégorie des très bons joueurs, avec leur compère Simon, légèrement derrière. Titré en Masters 1000 notamment, Tsonga est un excellent joueur, dans l’antichambre des champions.

          Outre-Pyrénées, on relève Bruguera, Moya, Costa, Ferrero, NADAL, auxquels on peut ajouter Corretja et son Masters, probablement ALCARAZ demain. Le champion n’est pas une anomalie en Espagne, tandis que Tsonga est à peine au niveau de Ferrer, qui ne figure même pas dans la liste ci-dessus. Nous avons pourtant une histoire, des infrastructures. Il y a un problème de formation.

          • Anne 7 mai 2022 at 20:34

            Je ne suis pas sûr que je mettrais Gasquet, Monfils dans la catégorie de très bons joueurs. Ils n’ont aucun gros titres. Ou sinon il y a une multitude de très bons joueurs non seulement dans l’histoire du tennis mais même à les avoir affronter. Et pour moi je mettrais Tsonga justement dans cette catégorie là et pas excellent. Des joueurs qui ont gagné quelques M1 000 et fait une finale en GC et en Masters, il y en a pas mal aussi. Sortirait-il du lot a nos yeux s’il n’était pas Français? Plus en tous les cas qu’un Berdych, un Anderson pour citer deux qui ont fait des finales de GC. Ou même qu’un Cilic qui lui en a gagné un ?

            • Perse 9 mai 2022 at 15:35

              Je dirai que gagner un GC est suffisant pour être un a minima un excellent joueur parce qu’il n’y a pas de hasard à gagner dans ce format-là, et ce niveau permet de se forger un palmarès tangible dans les tournois de moindre envergure et une présence dans le haut du classement pendant assez longtemps.

              Même les grosses anomalies des 2000 (Gaudio et Johansson) ont gagné des titres et fait partie du Top 10 pendant au moins 2 saisons.

              Après c’est vrai que Berdych a eu une constance admirable et un plafond de verre trop solide, pour moi il est un meilleur joueur que Cilic sur l’ensemble de sa carrière mais cela reste aisément débattable.

              Néanmoins, je suis plutôt sur la perspective de Jo en la matière : un excellent joueur est un nembre durable du Top 10 qui gagne quelques gros tournoi, bats le TOP 3 parfois mais ne gagne pas de GC.

              Le très bon joueur est un membre durable du TOP50 (qui perd autant de matchs qu’il ne gagne à ce niveau) et le bon joueur est un Bonzi qui est membre du TOP 100 tangent en étant trop fort en challenger.

      • Sebastien 4 mai 2022 at 23:33

        Gaston boosté par une Marseillaise est un champion d’exception. Si tous les publics entonnaient pour lui cette oeuvre Gaston serait inarrêtable.

        Humbert traverse une crise dont je ne connais pas la nature mais il semble pouvoir, quand il est bien, poser des problèmes aux meilleurs.

        Pouille reste peu compréhensible pour moi, énorme en 2016 et 2019 à l’Australian avant d’être craqué par Slip. J’ai du mal à reconnaître le joueur ambitieux qui voulait enquiller les Grands Chelems et gagne un combat physique contre Nadal à l’US Open 2016.

        Luca Van Assche et Arthur Fils : jeunes et difficile de se faire une idée.
        Harold Mayot : semble empêtré dans les profondeurs

    • Sebastien 4 mai 2022 at 23:38

      Slip est plus fort l’an dernier qu’au même stade et ça mes frères et soeurs, c’est inquiétant.
      Il lui a manqué du physique à Belgrade, mais je sais qu’une dose plus importante de non-gluten et nous retrouverons le joueur le plus endurant du circuit.
      Il a mis 6/1 à Alcaraz à l’entraînement, je pense que même Nadal sera trop court pour le stopper. Déjà qu’un Nadal au top n’a pas tenu physiquement à Roland en 2021…

  22. Nath 5 mai 2022 at 08:14

    Plus de Britanniques que d’Espagnols en huitièmes de finale de Madrid, c’est pas banal. Et les brits sont les plus représentés dans le tableau !

  23. Rubens 5 mai 2022 at 15:38

    @Jo,

    Dans les champions espagnols que tu cites, il y en a beaucoup des années 90 – début 2000, une époque où les jeux étaient largement catégorisés par surface. Ce serait grandement injuste de résumer leur carrière à leurs exploits sur ocre, mais il faut juste relever qu’ils ont grandi sur terre battue et que, devenus professionnels, ils ont progressivement maîtrisé les autres surfaces. Ce qui prouve, non pas que les Espagnols ont plus de gênes de champions que les Français, mais qu’à l’époque où ils ont évolué il était plus facile pour un terrien d’apprivoiser les surfaces dures que l’inverse. Ce qui, du reste, n’a sans doute pas beaucoup évolué, comme le prouvent la carrière de Ferrer, et (à un autre niveau évidemment) celle de Nadal.

    J’avance trois autres pistes de réflexion :

    1. La filière espagnole se distingue, au niveau des entrainements, par l’omniprésence des séances de panier où l’aspect technique n’a qu’une place modérée mais où l’aspect répétitif (et donc physique et mental) est omniprésent. Un joueur qui se bouffe du panier du matin au soir, c’est un joueur qui se crée des automatismes et des réflexes. Ces automatismes, ils lui seront cruciaux dans les moments chauds d’un match, parce qu’il pourra s’appuyer sur des certitudes dans son jeu et il ne gambergera pas. J’ai beaucoup admiré le formidable attaquant que savait être Richard Gasquet (notamment sur gazon), il n’en était que plus désespérant quand il se plantait derrière sa ligne pour jouer des balles quelconques au milieu du terrain (sur toutes les autres surfaces, et notamment sur terre). Nous avons affaire ici à un type qui (au-delà de son caractère de gentil garçon) savait faire à peu près tout sur le terrain mais hésitait sans arrêt entre l’attaque et la temporisation, parce qu’il n’avait pas de schéma tactique favori.

    2. Point lié au 1 : dans le pays qui détient le Grand Chelem sur ocre, c’est avec tristesse et dégoût que je constate que le nombre de terrains en terre battue est en chute libre. Ce n’était déjà pas la surface dominante il y a 30 ans, mais je suis impressionné aujourd’hui du nombre de clubs ayant renoncé à entretenir des terrains en terre battue, jugés trop coûteux. Et là ça renvoie aux finances des municipalités qui ont la légitimité pour construire et entretenir des courts de tennis. Encore faut-il que ces municipalités s’emparent réellement du sujet. Bien que l’animation des clubs soit généralement portée par un tissu associatif, porter une politique sportive est une affaire publique. Nous avons – paraît-il – un ministère dédié. Construire par centaines des terrains de terre battue sur le territoire français, c’est de la politique. Je me retiens ici d’une digression sur l’histoire du ministère de la Jeunesse et des Sports, qui nous emmènerait bien loin.

    3. Nous – et moi le premier – ne devrions pas parler de la filière espagnole, parce qu’en réalité il n’y a pas de filière espagnole. Il n’y a que des académies, montées généralement par d’anciens joueurs, qui sont autant de structures indépendantes financièrement de la Fédération espagnole avec qui elle n’ont aucun lien. Dans ces académies, les entraineurs ont des comptes à rendre à leurs élèves et à eux seulement. A comparer avec la FFT, au sein de laquelle des apparatchiks guerroient pour des postes, sans jamais s’interroger sur le sens de la politique qu’ils mènent. Ils ont un tendon d’Achille, Yannick Noah, qui de temps en temps les ramène à leurs insuffisances. Et ils ont une bête noire, Patrick Mouratoglou, qui en tant qu’indépendant est un moustique à éradiquer (sans négliger les bouffées mégalo-paranoïdes dont Patmo est capable).

    To be continued…

    • Jo 5 mai 2022 at 19:26

      Une génération française se meurt. Le (grand) remplacement, c’est maintenant.

    • Guillaume 6 mai 2022 at 10:22

      Vaste débat lancé là, je me contenterai de rebondir sur un point (plus ou moins) périphérique mais qui m’a frappé ces deniers temps et ne va pas dans le sens de trouver le successeur de Yan : le reflux des courts en terre battue. Les durs leur taillaient déjà des croupières, maintenant ce sont les terres battues synthétiques qui séduisent, pour les mêmes raisons que les Quick et autres Greenset (moins d’entretien, moins de coûts en eau…). En parallèle, des clubs sacrifient des terrains pour construire des padels parce que le padel doit ‘sauver’ le tennis (et que les politiques fédérales, à force de courir tous les lièvres, en deviennent contradictoires). Quant aux clubs municipaux, ben… ils sont dépendants des municipalités. Je reviens d’un assez gros club où ils attendaient toujours, fin avril, que les équipes techniques de la Ville viennent préparer les terres battues extérieures. Et dans certaines régions, quand t’as perdu un mois de jeu extérieur sur 4 ou 5 possibles (rarement 5 complet, entre les vacances et les compéts), c’est dur à faire entendre aux adhérents :)

      • Rubens 6 mai 2022 at 12:25

        J’ai un souvenir perso, très précis, à ce sujet.

        Dans mon club historique, il y avait 3 terrains extérieurs en dur, et 2 Greensets intérieurs. C’est le club où je me suis entrainé entre 10 et 19 ans. L’année de mes 15 ans, on se déplace à l’extérieur pour une rencontre interclubs cadets, niveau régional. Ils nous reçoivent sur terre battue intérieure. Nous perdons les deux simples mais gagnons le double, et notamment moi je perds un match acharné, 7/6 au troisième, en 3h30. Les crampes et autres courbatures m’ont empêché de marcher normalement pendant 2 semaines derrière. L’un des matchs-clés de mon parcours tennistique, mais ça je m’en suis rendu compte a posteriori.

        Mon père a sollicité les dirigeants du club, afin de pousser pour que soit construit un terrain en terre battue dans le club, sachant que cette question était déjà un vieux serpent de mer à ce moment-là. L’équipe qui nous a battue a été championne régionale cette année-là, et nos chances de les battre auraient été bien plus grandes si nous avions été plus à l’aise sur cette fichue terre battue. L’idée a fait son chemin, et quatre ans plus tard le terrain tant espéré depuis plusieurs générations était enfin là. Il n’était jouable que cinq mois de l’année, mais c’était déjà énorme. Pendant le tournoi il était mobilisé à part, pour les épreuves de +35 et +45 ans.

        L’année dernière, en venant dire bonjour à mes anciens collègues de ce club, j’ai vu que ce terrain était devenu un quick. Plus d’emploi aidé de la mairie pour entretenir le club, plus de suivi de l’état de la terre battue, qui n’était en fait plus du tout entretenue depuis 2010… Ils ont arrêté les frais. Dans sa grande mansuétude, la mairie n’a pas supprimé le court, elle a juste changé la surface. J’avais envie de pleurer.

  24. Jo 7 mai 2022 at 07:07

    « I will text Nalbandian about how he did it [defeating Nadal and Djokovic at same event]. » – Carlos Alcaraz. Aaah, Gros Dada : https://youtu.be/nWkXdaUNSx0

  25. Sam 7 mai 2022 at 20:20

    Hmmm, sinon, vous avez entendu parler de ce jeune, là, Alca…Alcazar ?

    • Anne 7 mai 2022 at 20:41

      Malheureusement certains médias en font déjà des tonnes… et en sont insupportables. Même si, oui, il devrait être assez exceptionnel si tout va bien
      https://twitter.com/tennistv/status/1523002179283558400?s=21&t=DgkyykPt9VxrCFBoyZrmYA

    • Rubens 7 mai 2022 at 21:39

      Il y a quand même de quoi s’extasier… Nadal + Djoko sur terre, ça vous pose un homme. Dernière inconnue : sera-t-il capable de tenir sur la distance des cinq sets en GC ? Si oui, le premier grand titre est probablement pour cette année.

    • Colin 7 mai 2022 at 21:52

      Il ne va peut-être pas gagner à Roland dès cette année, parce qu’en 5 sets gagnants il a encore tout à prouver, n’empêche qu’en quelques semaines il est devenu l’homme à battre du circuit.
      Et ce qu’il vient de réaliser est d’ores et déjà très très loin au dessus de ce qu’avaient pu faire Medvedev, Zverev et Tsi² au même âge. Ils ont du souci à se faire tous les trois : dès que Nadal et Djokovic leur auront laissé le champ libre, ben en fait ça risque d’être trop tard pour eux, Alcazar risque fort d’être au top pour leur piquer la place de n°1.

      • Jo 9 mai 2022 at 10:38

        On ne lui en demande pas tant. S’imposer en trois sets gagnants suffira.

        • Colin 10 mai 2022 at 19:41

          Warf warf

    • Jo 8 mai 2022 at 11:31

      En adepte du marketing que je ne suis guère, je vais créer un terme dont je suis sûr qu’il va faire mouche auprès du cœur de cible du site. Au fil des ans, Nadal et Djokovic se sont lendlisés. En 2005, quand Nole prend une branlée contre Safin à Melbourne et que Rafa dévaste tout sur son passage terrien, l’un et l’autre dégagent de la fraîcheur, dans l’attitude comme dans la technique. Puis, peu à peu, leurs gestes, leurs tics, leurs tocs se sont mécanisés, robotisés, hystérisés. Puisse Alcaraz, grand voire immense champion en devenir, conserver une certaine fluidité.

    • Rubens 8 mai 2022 at 19:12

      La mauvaise nouvelle, c’est que Djoko semble beaucoup plus près de son meilleur niveau que Nadal.

      Je regarde d’un œil la finale, le scénario me semble écrit, mais d’un autre côté Zverev est archi-nul en retours.

      • Anne 8 mai 2022 at 20:55

        Alcaraz aurait sans nul doute dominé Zverev en finale mais force est de constater que Lopez lui a sans doute donné un coup de pouce sympathique en programmant la deuxième demi-finale non seulement en nocturne mais aussi après la finale dame…

      • Anne 11 mai 2022 at 06:26

        Ils ne sont pas dans la meme situation. L’un revient de blessure et n’avait pas joué avant le tournoi. L’autre n’a pas joué par son choix de ne pas se faire vacciner, donc à pu s’entrainer, même s’il a, selon lui, eu ce bien mystérieux virus

  26. Anne 11 mai 2022 at 06:28

    Selon Hénin, Alcaraz est un joueur plus complet que Nadal, Djoko et Federer. Rien que ça… bientôt les consultants l’auront vu rendre la vue à un aveugle

  27. Rubens 12 mai 2022 at 23:06

    Nadal out, et à nouveau blessé au pied. Slip a un boulevard pour le prochain Roland. Je ne compte pas trop sur Tsi² ou sur Zverev, ne reste plus qu’Alcaraz, et encore, au meilleur des cinq sets, rien n’est encore sûr. Jamais le Phallostrate ne m’a semblé autant favori avant Roland.

    • Jo 13 mai 2022 at 10:07

      La victoire de Denichou sur Nadal est une formidable nouvelle pour l’avenir du tennis en particulier et de l’espèce humaine en général.

  28. Rubens 13 mai 2022 at 00:46

    Nathan, où es-tu ? Aux pyramides bosniaques j’espère ?

    • Anne 13 mai 2022 at 14:28

      Nathan, on est là en soutien d’ailleurs si tu as besoin ! Courage, l’avenir du tennis mondial est entre tes mains

  29. Babolat 14 mai 2022 at 04:47

    Slipman semble donc parti pour devenir le seul… et unique joueur à remporter au moins 3 fois les 4 titres du grand chelem. Nathan nom de Dieu !!

  30. Sebastien 15 mai 2022 at 08:51

    Je rejoins mes collègues ci-dessus. La situation est très critique. Slip est quasiment imbattable, plus fort que l’an dernier au même moment.

    TsiTsipas n’a pas le mental ni la régularité pour le stopper, Nadal est plus qu’incertain pour Roland-Garros (un forfait me semble logique avec reprise en 2023), Zverev pas fiable.

    Même Alcaraz ne saurait constituer un bouclier anti-slip : à Madrid surface plus rapide que Roland, il a eu toutes les peines du monde à écarter Slip. Le format 5-sets favorisera Slip qui ne débande jamais.

    Nathan, toutes les pensées sont focalisées sur toi. Il te faut mettre à mal ces pyramides qui font de Djokovic un Spartacus invincible.

    Donne tout, Nathan, tout !

    • Rubens 15 mai 2022 at 09:21

      Il ne répond pas, c’est bon signe. Il gère les flux d’énergie, et ne peut se démultiplier. Laissons-le tranquille. Vu l’importance de sa mission, rien ne doit être négligé.

    • Nathan 15 mai 2022 at 22:03

      Mes frères, mes amis,
      A Roland serez surpris.
      La chute sera si brutale
      A l’incarnation du Mal.
      Sur la terre, la plage
      Ce n’est pas un mirage

  31. Jo 15 mai 2022 at 18:54

    Il conviendrait que Couilles ne se frottât pas à Slip au premier tour de Roland-Garros.

  32. Jo 19 mai 2022 at 07:55

    Cette année à Roland-Garros, il y a 3, 4 ou 5 vainqueurs potentiels crédibles. La main du tirage au sort et de la répartition des candidats sera lourde. Dès ce soir, le destin de l’édition 2022 sera (presque) joué.

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