Trajectoires tendues

By  | 21 février 2011 | Filed under: Bord de court

Nous roulons sur nos vélos, la raquette fixée au porte-bagages par un tendeur. Jérôme me dépasse et exulte : « Tu vas prendre une bulle, c’est promis ! Ah ah ! » Loin, bien loin dans ma mémoire, cette évidence est gravée : j’ai toujours aimé le tennis. Jouer au tennis. Ce jeu est si intimement, si solidement lié à mon enfance que le souvenir précis de notre rencontre m’échappe, comme un poisson glisse entre les mains.

1973. Mamers, petite ville  de 6 000 âmes, logée au cœur de la Sarthe. J’y découvre le tennis à l’âge de six ans. Deux terres battues extérieures, deux quicks, voilà pour les jours où la pluie ne tombe pas. L’hiver, c’est dans une salle omnisport au parquet fusant et au marquage compliqué que je fais mes premières armes. Cours collectif. Monsieur Alexandre nous y apprend le jeu, moniteur à l’ancienne pour du tennis à l’ancienne : le coup droit comme le revers se jouent à plat. On slice également, on essaie le chop, on l’autorise même en coup droit, lors de périlleuses montées au filet. J’apprends donc à ne pas lifter malgré l’emprise grandissante de lifteurs nés sur le tennis mondial. Au diable Borg ou Vilas, Monsieur Alexandre est têtu, il nous intimera comme modèles les Nastase, Panatta et Laver. Quatre années seulement après le second Grand chelem de l’Australien, triomphe absolu d’un style gravé dans le marbre, pourquoi révolutionner les bases de cet apprentissage ? Une mutation est en cours et je ne prendrai jamais ce train là ; le tamis de ma raquette restera toujours perpendiculaire au sol au moment de l’impact et ma prise, dite marteau, ne se fermera jamais. Mécanique non évolutive qui recherche les trajectoires tendues.

Monsieur Alexandre avait la quarantaine et une épaisse moustache noire qui s’imposa à moi comme une autorité indiscutable : s’il riait, je jubilais et s’il se fâchait je me faisais nain. Ma relation inhibée au maître fit que j’avais le plus grand mal à lui exprimer, en termes intelligibles, la folle admiration que je nourrissais pour le jeune Bjorn Borg. De plus en plus rares, mes tentatives se limitèrent à un commentaire discret le lendemain d’une finale victorieuse à Roland-Garros ou Wimbledon. Je ne pouvais pas laisser éclater ma joie librement, il s’agissait juste de glisser un « Vous avez vu le match hier ? », de souligner que l’évènement avait eu lieu, qu’une révolution était en marche. Adepte du « beau jeu », il détestait ce nouveau monde. Élève soumis, chaque victoire de Borg me ramena un peu plus à ma prise marteau. Je crois savoir aujourd’hui ce qui me fascinait en lui : à mes yeux, il était invincible, super héros désigné. Les posters, les livres, la raquette Donnay, le polo Fila, tout était bon pour entretenir la flamme. Hélas, mon corps d’enfant grassouillet ne parvint jamais à la métamorphose espérée. En 1979, nous nous rendîmes à Roland-Garros et je vis jouer Borg. Il était opposé, sur le Central, à un Français, Gilles Moretton, qui reçut ce jour-là une fessée publique. Autour de moi les gens encourageaient le local mais de mon côté, au bord de l’hystérie, je donnais de la voix à chaque passing du grand blond avec des chaussures en pécari. Il remporta le tournoi sans trembler, battant en finale Victor Pecci, playboy cocaïné dont la carrière fut une étoile filante.

Les choses sont curieuses : j’ai conservé une image assez paisible de cette moustache autoritaire et je n‘aime plus Borg. Je sais m’être trompé d’idole. Mais j’ai gardé de ce conflit originel une prise désuète, trop ouverte. Le beau jeu, mon Moby Dick à moi…et les fautes directes, corollaire irritant.

J’ai le vague souvenir, peut-être faux, que personne, à part nous, ne jouait au tennis dans cette ville. C’était encore un sport bourgeois et, à Mamers, les courts étaient souvent déserts et les partenaires de mon âge manquaient cruellement. Alors nous jouions ensemble, Jérôme et moi. Je revois mon frère ainé, mon adversaire préféré, mon défi intime. Tous les jours, ou presque, nous enfourchions nos vélos pour aller taper ces balles blanches ou orange. Rarement jaunes. Mon frère m’humiliait souvent sur un court : plus grand, plus puissant, plus endurant, un peu plus de tout. Fréquemment, voire systématiquement, cela dégénérait. Un point litigieux et je te traite de con, tu me files une claque alors je te balance un coup de raquette dans le tibia. Tu me poursuis autour du filet et je finis par m’enfuir sur mon vélo en jurant de tout raconter à Maman. Au fond, cette joie piquante qui nous animait, celle de courir après une balle comme de jeunes chiens fous, nous étions maîtres dans l’art de la transformer en théâtre dramatique. Mais, chaque jour pourtant, nous y retournions, imaginant des duels épiques dans lesquels il serait Jimmy Connors et moi Bjorn Borg. Quand le résultat d’une finale d’un Grand chelem contrariait l’un de nous deux, ce qui était presque toujours le cas, nous allions en découdre et réécrire l’Histoire du tennis sur un quick sarthois. Nous décidions alors que le match irait au meilleur des cinq manches. Et nous le faisions : je progressais plus vite et parvenais à l’accrocher de plus en plus. De temps à autre, un public invisible se levait pour nous acclamer après un passing réussi. J’aimerais que ce passing eut été lifté mais, malgré mes tentatives clandestines, loin des regards inquisiteurs de Monsieur Alexandre, mon jeu demeurait plat comme la Belgique. Je perdais ces finales bis, non sans avoir braillé et déclenché quelque incident sur le court, mais savais au fond de moi que mon idole suédoise était destinée à écraser le monde.

Cette rivalité par champions interposés encombra nos vies durant quelques années, même loin des courts. La famille étant abonnée à Tennis magazine, si le poster central honorait Connors, mon frère l’emportait illico, triomphant. Et un matin, en 1976, il me jeta hors de mon lit en hurlant : « Cette fois on sait qui est le meilleur ! » Pendant la nuit, Connors venait de ratatiner mon blond lifteur en finale de l’US Open… et mon frère avait une radio dans sa chambre. Les années suivantes m’apporteraient mon lot de revanches.

Notre analyse du tennis mondial ne convergea que sur un point : McEnroe était celui qui allait nous les hacher menues. Quand je vois aujourd’hui jouer ces trois champions, je me répète que nous nous étions tous les deux dans le faux, aveuglés par notre micro-lutte. Mac était le plus talentueux et il nous faudrait des années pour nous l’avouer autour d’un verre.

En septembre 1979, nous étions loin de nous douter que cet US Open, dans notre mythologie personnelle, serait le dernier d’une série magnifique. McEnroe battit Gerulaitis, certes. Borg et Connors avaient perdu, certes. Mais, une semaine plus tard, nous perdions notre mère. Dans la foulée, nous quittâmes Mamers définitivement pour vivre dans une grande ville. Le chagrin et l’adolescence étouffèrent notre amour du tennis, pour de longues années, sous une chappe de béton urbain. McEnroe/rebelle aurait pu être une idole idéale lors de nos années grises. Trop tard. Le Clash, remède à la douleur, nous accompagna plus sûrement. J’avais douze ans et, en l’espace de deux mois, je passai de la campagne à la ville, du tennis au punk.

J’attendis d’avoir vingt-huit ans pour parcourir le chemin inverse, jouer à nouveau, inventer un autre lien avec cet amour d’enfance et redécouvrir les délices fragiles de la prise marteau. C’est une autre histoire.

Quelques dédicaces pour conclure :

À Monsieur Alexandre.

À mon frère Jérôme.

Aux années qui suivirent cette histoire.

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318 Responses to Trajectoires tendues

  1. Guillaume 21 février 2011 at 14:47

    Quand je vous vois tous ressortir vos souvenirs de jeunes (et moins jeunes) joueurs de club, je me dis que j’ai vraiment été une exception. Pour moi, le tennis, pendant longtemps c’était la télé, les tribunes, le plaisir de suivre ce sport à haut niveau, mais alors la pratique… pfiuuuuu, ça me passait au-dessus de la tête.

    Depuis tout petit j’ai pourtant toujours fait du sport, tâté de plein de disciplines plus ou moins sérieusement, mais le tennis ne m’attirait pas plus que ça. Les rares fois où j’ai joué, sur quick, j’ai même été plutôt déçu.

    J’ai changé d’avis assez récemment, en découvrant la terre battue. Là, le choc : je crois que j’adore jouer là-dessus. C’est une surface qui vit, pas simple à apprivoiser, mais qui sait te récompenser quand tu fais les efforts. C’est sûr qu’à la fin de l’heure t’as les tennis et chaussettes bariolées de rouge, mais l’éclate en vaut la peine.

    L’autre coïncidence qui m’a amené sur les courts, c’est que, dans le même temps, le hasard a voulu que mon meilleur pote commence à jouer au tennis. Il avait un court municipal en bas de chez lui, et s’est décidé de se mettre à un sport qu’à la base il n’apprécie guère (la fameuse question de « l’image » qu’on évoquait l’autre jour). Résultat de ces deux évènements, je me suis mis à jouer. Quasiment deux fois par semaine tant que la météo a permis de jouer en extérieur, plus épisodiquement depuis. Une bonne latte de la part de Sam pour commencer m’a appris l’humilité ( ;) ), et depuis je prends plaisir à apprendre.

    Le plus drôle, c’est l’opposition de style. Moi je suis du genre à ne pas me poser de questions, je joue à plat, revers à une main délié, tente l’accélération et le point gagnant assez vite. Petit pêché mignon à ajouter à la tambouille : l’amortie. Je kiffe ce coup ! Je la touche plutôt bien en revers, où je passe bien sous la balle et l’envoie mourir juste derrière le filet… la contrepartie est que je la foire systématiquement en coup droit, où elle refuse de quitter mon carré de service. En face, mon pote a un jeu de gaucher, et donc les angles qui vont avec, avec une prise de balle qui lui fait lifter naturellement la balle. On se marre pas mal, et on a l’avantage de progresser en même temps, ce qui aide bien à conserver l’aspect ludique. Ce coup-ci on a raté notre cession du samedi, et ça me manque clairement. Vivement ce WE :mrgreen:

    • Sam 21 février 2011 at 15:03

      Sois rassuré, je ne ferai aucun commentaire !

      • Guillaume 21 février 2011 at 15:08

        Mouarf ! J’espère bien qu’on aura l’occasion d’en refaire un un de ces jours.

  2. Elmar 21 février 2011 at 14:58

    Bon, allons-y.

    Je devais avoir 8 ans. J’ai eu 2 profs.

    Aurelio, le type le plus gentil du monde, qui murmurait des conseils que tu n’arrivais pas à entendre à l’autre bout du court et qui terminait toutes ses leçons par un match en 3 jeux, lors duquel il te disait que ta balle était bonne lorsqu’elle était dehors de 1m. Il avait une sacrée main et montait bcp à la volée. Il jouait le revers à 1 main et c’est pourtant lui qui m’a appris le revers à deux mains. En 1988, je dirais.

    Mon père. Le type qui ne tolère pas l’erreur, quelle qu’elle soit. Il a appris le tennis en auto-didacte et tentait de m’apprendre à jouer, sans forcément avoir les compétences techniques. Je m’appliquais, mais si je faisais trois fois de suite la même erreur, il pensait que je ne « voulais pas ». Alors il criait. Alors je pleurais. Quand il m’a appris à conduire, plus de 10 plus tard, c’était un peu la même chose. Rassurez-vous: j’adore mon père qui est le type le plus droit que j’ai jamais rencontré dans ma vie. Mais comme pédagogue, il était de la vieille école (je ne vous ai pas parlé de ses leçons de ski et – surtout pas – de ses cours de solfège!).

    Après, il y a eu les matchs avec les copains d’école; au tout début dans les petits carrés et assez rapidement dans les grands. On se pointait au club à 13h et il y avait tellement de monde qu’on ne pouvait jouer qu’à 17h. Alors pendant ce temps, on jouait au mur, contre… un escalier! 1 fois sur 2, on nous demandait d’arrêter car on dérangeait les joueurs sur le court. Alors on faisait le tour du centre sportif pour aller faire du saut en hauteur et on était fier de passer 1m20. Quand l’un de nous avait de l’argent, on achetait un snickers et un bilz panaché (pour ceux qui connaissent); sinon, on essayait de taper sur le distributeur, car un grand de 14 ans nous avait montré comment faire sortir des canettes gratos; ca a marché jusqu’au jour où ils changent le distributeur. Souvent, en même temps, il y avait mon grand frère qui jouait avec un copain à lui, alors j’osais pas trop faire le con, je voulais pas qu’il layonne (ca doit être suisse comme mot) à la maison. Une fois sur le court, quand on paumait des balles chez des privés, on faisait le mur pour aller chercher la balle de l’autre côté; parfois on se faisait engueuler; des fois, on voyait 15 balles voler dans l’autre sens: c’était le proprio qui balançait les balles en maugréant. On jouait sans tactique, on se retrouvait au filet et si, par chance, on réussissait un smash de revers, on se prenait pour Edberg, notre idole à tous en ce temps-là.

    • karim 21 février 2011 at 16:08

      Pour la conduite, tu pleurais aussi dans la voiture?

      Avec ça à une époque tu voulais me défier au sabre? Fou!

    • Elmar 21 février 2011 at 16:14

      J’ai survécu à toute une foule de cours donnés par mon père: crois-moi que ça vous forge un jedi!

      Rdv à la Bastille, sabre-laser en main.

  3. Antoine 21 février 2011 at 15:01

    Pierre, on est bien de la même époque, à quelques années près: tout cela ressemble furieusement à quelque chose que je connais bien pour avoir été l’aîné et supporté Connors contre mon jeune frère -et pas que lui- qui préférait Borg évidemment..

    J’aime bien le titre de l’article: trajectoires tendues..C’est bien toute la question d’ailleurs, même si M. Alexandre ne semble pas avoir remarqué que le premier à utiliser intensivement le coup droit lifté comme coup d’approche était Laver..Cela me fait penser aux articles innombrables du journaliste du Monde qui tenait la rubrique tennis et n’avait pas droit à une masse d’articles mais qui à chaque Roland Garros expliquait, paragraphe après paragraphe, à quel point le jeu tendu de Connors était infiniment plus risqué mais plus intéressant à voir que celui des lifteurs de l’époque.. C’était aussi mon sentiment, aussi étais je content de les lire..

    Dès 74 et sa première victoire à Roland Garros contre Orantès, je n’ai pas supporté le jeu de Borg mais ce n’est qu’un peu plus tard que j’ai découvert Connors, longtemps meilleur que lui, puis longtemps inférieur au Suédois..Comme j’étais très fan de Connors, je n’ai guère apprécié l’irruption de Big Mac dont le première grande victoire en GC fut aux dépends de Connors en demies à l’USO mais ce dernier devenant, à compter de cette année, numéro trois seulement, et ce pour quelques années, je m’y fis..Connors désormais non efficace pour battre Borg, Big Mac fût à mes yeux une bénédiction..J’ai longtemps gardé cette préférence jusqu’à la fin de leur carrière respective: quand Connors et Big Mac jouaient l’un contre l’autre, je gardais une préférence pour Connors; mais si ce dernier était éliminé mon choix numéro deux était invariablement Big Mac..

    Je soutenu Borg qu’une seule fois car jeu robotique, soporifique et sans prise de risques m’insupportait. il est vrai que cela ne présentait d’intérêt que lorsqu’il y avait une opposition de style. Mais bon, il était très très fort; il fallait bien faire avec…C’était quand même dur à supporter. Heureusement, il y avait l’Us Open ou par un mélange de malchance et d’adversaires au top, il n’y est pas parvenu. J’ai cependant regretté qu’il arrêté si tôt car, contre Big Mac, c’était la meilleure opposition possible..

    • Guillaume 21 février 2011 at 15:11

      Antoine, ta boîte mail déborde !

      • Antoine 21 février 2011 at 15:22

        Vu Merci !

    • karim 21 février 2011 at 16:12

      « tout cela ressemble furieusement à quelque chose que je connais bien pour avoir été l’aîné et supporté Connors contre mon jeune frère »

      Peut-être que Pierre est ton frère? vérifiez toujours, on ne sait jamais.

      « J’aime bien le titre de l’article: trajectoires tendues »

      Moi aussi; je vais le reprendre pour l’article que je compte écrire, une fable qui nous place dans la tête d’un string de Serena willians.

      • Colin 21 février 2011 at 17:43

        Sous-titre: « Being Serena’s string »

      • MONTAGNE 21 février 2011 at 19:30

        Un string à la taille de Serena ??? impossible

  4. Clemency 21 février 2011 at 16:33

    Il est très plaisant ce texte, sobre, modeste et léger, à l’image de son auteur je dirais, pour ce que j’en ressens de ses interventions sur le site…
    En plus il a le mérite de déclencher des petits récits sympa…
    Pour moi l’ouverture des boites, le côté olfactif et auditif c’est quelque-chose, surtout que quand t’es gamin les balles qui précédaient étaient dans un état pitoyable (40 fr la boite, arglh), toutes différentes, à telle point qu’il fallait un petit moment pour s’habituer aux neuves. Il n’y avait plus celle que tu choisis pour ta première parce que c’est la plus rapide et celle que tu garde pour la seconde parce que plus facile à contrôler… Hi hi
    Le revers, en plus de 15 ans je n’ai jamais pu choisir entre 2 et une main. C’est le dilemme de ma vie. Du coup ça dépend des jours, ou même du coup à jouer. Par contre la tactique, ça a toujours été service-volée, toujours, et même si je gagnerais probablement à mixer, c’est ancré en moi comme un tabou, peut-être parce que mon match « initiatique » est Leconte-Sampras 91, et aussi vu que le service a toujours été ma meilleur arme, largement au dessus de tout le reste de mon jeu, c’est mon seul coup naturel. Croyez-le ou non, dans le jardin de mes parents j’avais dessiné les lignes du service (un seul côté) et je passais des heures et des heures à le travailler, sous les yeux je crois un peu atterrés de mes parents qui de surcroît n’ont jamais bien compris le sens et les vertues du sport. Parmi mes amis et mes cousins, qui ne juraient tous que par Agassi, j’étais la Ivanisevicette ! Enfin vu le reste de mon jeu plutôt la Rusedskette, ou la Mirnyiette…

  5. Antoine 21 février 2011 at 17:02

    Gulbis qui n’en a rien à faire de défendre son titre à Delray Beach vient de gagner un match, au tennis et pas au poker. Cela faisait un bail et il a l’air de très bien jouer selon les commentaires. Pas une bonne nouvelle pour les suivants..Gasquet a fait pareil et renvoyé Dimitrov à la maison en deux sets..

    A Delray Beach, le tableau ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de Memphis mais là, c’est un 250 seulement..Del Po joue contre Berankis au premier tour et s’il gagne jouera sans doute contre Isner..Enfin, le plus important c’est que Big Mac joue là bas avec Wilander et se prépare avant le match du Madison Square Garden contre l’ami Ivan !

    • Colin 21 février 2011 at 17:45

      « l’ami Ivan »

      Fais attention à ce que tu écris Antoine, quand même!

  6. Pat 21 février 2011 at 17:35

    J’ai beaucoup aimé cet article et vu le nombre de commentaires, non alimentés par l’actualité, ça semble général.
    Une petite couche perso aussi.
    La finale RG 79 entre Borg et Pecci restera toujours gravée en moi. Ma fille est née le samedi à la fin de la finale dames et je n’en ai rien vu, de la finale, de ma fille si !
    Le lendemain, il y avait la télé dans la chambre et entre la sieste et les tétées interminables, on a pu voir Borg exécuter Pecci. Match sans grand intérêt tennistique mais inoubliable.
    Pour les profs de tennis et le revers à une main, je suis tombé sur une exception en 79, un prof classé juste avant la première série qui jouait à deux mains des deux côtés. Il pouvait aussi montrer tous les coups, de la main droite ou de la gauche.

  7. Pierre 21 février 2011 at 20:01

    Merci.
    Les bras m’en tombent les amis, je rentre d’un long périple (pour le tennis, ben voyons !) et je me précipite sur l’ordi pour vous lire. Merci à tous pour vos commentaires encourageants et très touchants, je ne regrette décidément pas d’avoir livré ce texte sur ce site et pas ailleurs.
    Double raison d’être content : ma fille a fait aujourd’hui sa première perf en seconde série, cerise sur le gâteau de cette journée.

    @ Oliv : désolé et très content de l’effet que ça a eu sur toi

    @ Guillaume : pour sûr je connais mon petit Strummer illustré assez bien. Voyage du retour avec Louise today : on a aussi fait tourner Sandinista :)

    • karim 21 février 2011 at 20:18

      Allez je vais boire à la santé de Louise ce soir. Tu vois qu’elle n’a rien d’une Gasquette comme tu le sous-entendais une fois!!

      • Pierre 21 février 2011 at 21:44

        Elle s’est dégasquettisée !

  8. Diana 21 février 2011 at 20:23

    A Pierre,

    Mamers, avant que d’évoquer celle qui m’a mise au monde, m’a étrangement parlé et j’ai fouillé ma mémoire. Et j’ai trouvé : mes 24 ans, lorsque je sillonnais les communes de France et de Navarre pour raisons professionnelles, à Mamers je me suis arrêtée. Plusieurs fois. (Nego, tu comprendras).

    Ton texte est sublime, écrit avec l’âme de l’enfance que tu as su conserver. Tout à ton honneur. Tant de sensibilité qui te fait homme . Et à chacune de tes interventions. Respect.

    Le tennis est la trame de cette histoire, son apothéose est l’hommage vibrant à la maman. Et j’ai pleuré, car tu m’as renvoyée à tout mon vécu personnel, avec toute cette candeur et cet amour qui lient les mots pour leur donner une signification quasi universelle.

    Un être rare Pierre.

    Merci.

    • Pierre 21 février 2011 at 20:46

      C’est presque gênant, toutes ces jolies choses. Merci Diana.

      • Diana 21 février 2011 at 21:53

        Ce ne sont pas de jolies choses Pierre, c’est un ressenti profond, et qui ne date pas d’aujourd’hui en ce qui te concerne.

        J’ai eu l’occasion de partager ce type d’émotions avec d’autres intervenants ici , bien qu’absents désormais, des « phénomènes » comme toi qui confèrent à un site toute sa richesse.

        L’exception ne permet pas qu’on la néglige ou qu’on la bafoue.

        A ce propos, j’aimerais bien avoir des nouvelles de Jean -entre autres-, encore une richesse évaporée, dont les vacances de janvier me semblent plus ressembler à un congé sabbatique; quelqu’un saurait me répondre ? l’intéressé par exemple ?

        • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 21 février 2011 at 22:26

          A moi aussi, Jean manque…
          Et Chew, bordel t’es où????

        • Nath 21 février 2011 at 23:15

          Il y a aussi Marque qu’on n’a plus lu depuis un certain temps.

          • Diana 21 février 2011 at 23:35

            et Lionel :roll: au moins depuis la fin de l’année :?:

            et ça, en hommage à celui cité par Saucisse

            8O 8O 8O 8O 8O

            Vive Roger Federer, et vive moi ;)

            • Diana 21 février 2011 at 23:37

              Pour le coup, je suis aussi nulle que lui avec les figures de style :mrgreen:

            • Nath 21 février 2011 at 23:40

              T’aurais pas pu faire plus ressemblant :lol:

        • Diana 21 février 2011 at 23:48

          Merci Nath, difficile d’imiter le talent, mais comme je le connais, il ne m’en tiendrait pas rigueur, au contraire : nous avons les mêmes valeurs :)

  9. Joelle 21 février 2011 at 20:24

    En ce qui me concerne, je n’écris pas souvent sur ce site, mais le lis régulièrement (parfois un peu en travers quand c’est trèèès long, j’avoue).
    J’ai lu le texte de Pierre 4 fois aujourd’hui, deux fois coup sur coup, et deux fois dans la soirée, avant et après dîner^^. Je le relirai encore, il est déjà dans mes favoris.

    Avec sa simplicité, la justesse des mots choisis, l’émotion qu’il renferme, l’atmosphère d’émulation enfantine et de complicité qu’il décrit si bien, il est scotchant, vraiment. Il humanise terriblement ce sport que nous aimons tant, et dont nous parlons si souvent en termes de résultats, de compétition pure et dure, de rapports de force – alors qu’à l’origine, il s’agit d’une histoire d’amour, si ce n’est un coup de foudre, pour nous autres amateurs.

    A aucun moment, je n’ai eu envie d’arrêter de lire, j’étais sous le charme de cette écriture.
    Voilà, c’est tout. Je ne viens pas pour dire bravo à Pierre, ce ne serait pas approprié. Mais pour lui dire merci, pour ce moment émouvant, qui remue quelque chose de vrai, en chacun de nous.

    • Pierre 21 février 2011 at 20:48

      Wooow, merci beaucoup, c’est très touchant, vraiment.

  10. Sam 21 février 2011 at 20:42

    Jamais vu autant d’éloges sur un article. Pierre doit littéralement flotter dans l’air.

    Bon, où en étais-je de mes madeleines ? Le tennis, donc, c’est:
    - Regarder le ciel breton un mercredi matin pour voir s’il va arrêter de flotter.
    - Jouer sous le crachin.
    - Réussir à arrêter une balle (neuve !) qui roule gentiment vers une flaque d’eau.
    - Voir que les courts sont libres.
    - Voir que les courts sont semi-libres: une réservation a été faites à un seul badge, droit de la considérer comme nulle et non-avenue.
    - Obtenir les clés de la salle par le gardien un dimanche après-midi.
    - Avoir des spectateurs (+de 1).
    - Avoir des spectatrices (au – 1).
    A suivre.

    • Pierre 21 février 2011 at 20:48

      Yes, je flotte. :)

    • karim 21 février 2011 at 21:44

      Moi je rêvais de TB et de glissades, donc après la pluie, quand les courts étaient encore glissants dans le fond, je me rêvais glissant sur le central de RG. Je me suis déjà blessé en faisant ça. je n’ai pas été intelligent en toute occasion de ma vie. J’aime tes posts Sam, tellement… on peut les toucher!!

      • karim 21 février 2011 at 22:00

        courts en ciment précision

      • Pierre 21 février 2011 at 22:10

        Des glissades sur ciment : c’est la révélation ! Tu as fait du Monfils avant Monfils !!!

        • karim 21 février 2011 at 22:33

          Gaël est monfils. Comment ça c’est la vanne la plus convenue de l’histoire du site? y’a de la recherche hein faut pas croire.

  11. Nath 21 février 2011 at 21:41

    Ah, c’est ici qu’on ne parle pas actualité ? ;)

    Vu le déferlement de compliments de ce jour, je serai sobre. Très bien racontés et vivants ces souvenirs, presque visuels (le moment où ton frangin te sort du lit, je l’ai vu !), on est complètement happés, c’est un vrai plaisir. Merci à toi Pierre.

    Merci également à tous ceux qui ont continué sur la lancée, je sais que ce genre de cris du coeur n’est pas rare, mais tant pis : j’aime ce site ! Elmar, je compatis pour ton article repoussé ;)

    • karim 21 février 2011 at 21:45

      L’article d’Elmar n’est pas repoussé. On réfléchit à la publication du premier article en 3D sur le site, et c’est tombé sur lui!

    • Elmar 21 février 2011 at 22:40

      T’es gentille.

      Ca doit être l’article resté le plus longtemps dans les tiroirs de Guillaume de l’histoire du site. Il pense le sortir à Wimbly 2044. Mais alors, il sera collector, un peu comme le vinyle du premier live enregistré de Bob Marley que j’avais trouvé dans une kermesse et que ma mère a décidé sans m’en parler de jeter…

      • karim 22 février 2011 at 08:34

        Ta mère ne jetterea pas cet article. Je te le promets!

  12. Cochran 21 février 2011 at 22:10

    Un petit mot juste pour dire que l’article et les commentaires du même acabit m’ont fait un bien fou et un plaisir empli de nostalgie que je n’aurai pas soupçonné. Période noire mais petite oasis jaune grâce à vous, merci :)

  13. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 21 février 2011 at 22:25

    Pierre, pour un coup d’essai, c’est un coup de maître!
    Un texte magnifique parce qu’humain. Un texte qui dépasse le cadre du tennis, une tranche de vie où tout un chacun peut s’identifier ou se remémorer une expérience qu’il a vécu (l’adoration sans limite d’un joueur, les petits rituels inhérents à tout sport ou simplement la complicité/rivalité d’un frère…). Merci Pierre, tu m’as fait passer un très bon moment derrière mon écran ;)
    C’est pour des moments comme celui-là que je suis accroc à ce site. A tous et parce que qu’on ne le dit jamais assez, je vous aime!!!

    Mes félicitations à ta petite Louise!

    • karim 21 février 2011 at 22:32

      moi non plus je t’aime.

      • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 21 février 2011 at 22:49

        Nan mais toi c’est différent. Tu es mon rival, mon Yang,… Un jour quand je serais vieux, je pourrais raconter à mes petits-enfants comment, il y a bien longtemps, j’ai conversé sur un forum avec un petit homme vert qu’on appelait le Yo’, comme on discute avec un vieil ami autour d’une bonne bouteille en refaisant le monde. Je leur décrirai nos innombrables RDV à la bastille, des trémolos dans la voix et les yeux embrumés…
        Ils se foutront de ma gueule, internet étant devenu une relique du passé, remplacé par je ne sais quoi, et je sourirais bêtement nostalgique de cette période riche de fous rires et de partage avec vous tous.

  14. karim 21 février 2011 at 22:37

    Bon donc au passage de la première étape on a une vingtaine de coms dithyrambiques et deux pleurs (un avoué, un masqué). Pour faire mieux il faut que je raconte l’histoire de ce petit joueur aveugle et infirme que j’ai aidé à gravir un à un les échellons de la gloire à force d’amour et de patience et qui est devenu profressionnel quand on a pu boucler le financement de ses prothèses en carbone en vendant des pains au lait dans les couloirs du métro. Je commence à écrire demain.

    • Elmar 21 février 2011 at 22:42

      MDR. T’es trop con.

      • Joelle 22 février 2011 at 09:44

        oui, mais c’est connu, plus c’est con, plus c’est bon.

    • Pierre 22 février 2011 at 07:37

      Ah Ah !! Karim, c’est fort, trop fort !!!!!

  15. Elmar 21 février 2011 at 22:45

    Décla de Roddick sur Raonic:

    « Aujourd’hui [dimanche en finale] j’ai eu de la chance car j’ai eu l’impression d’être dominé du début à la fin. Ce gars est le joueur le plus intéressant à arriver sur le circuit depuis un bon moment. Avec ce service il va continuer d’enchaîner les matches et donc il va apprendre très vite. Je n’ai pas beaucoup vu de serveurs plus impressionnants que lui ».

    C’est un autre niveau de commentaire que Verdasco, quand même.

    • Diana 21 février 2011 at 22:57

      coucou la Suisse :)

      Ben, le niveau de commentaire tient au QI, non ? Autant A-Rod a toujours délivré des interviews très intéressantes, autant l’autre PM (sorry mate ;) ) a toujours brillé par sa nullité. Quoique j’exagère là : la seule fois où je l’ai trouvé fort judicieux, c’est lors de la célébration de leur DC, quand Zapatero avait accordé tout crédit à Nadal, et laissés pour compte les bons ouvriers de cette victoire. Il n’y était pas allé par 4 chemins le Nando, et ma foi, sur ce coup-là, il avait été… chirurgical :)

    • Diana 21 février 2011 at 23:02

      Comme tu le sais sans doute Elmar, le gamin sympa (Raonic) est à Acapulco cette semaine : je serais étonnée qu’il parvienne en finale, seul moyen de relever le défi de Verdasco qui veut lui montrer ce que c’est que jouer au tennis : et pourtant, je serais curieuse de voir s’il n’en avalerait pas son dentier, le bel Hidalgo :)

    • Colin 21 février 2011 at 23:14

      Juste un petit détail que tu omets de préciser Elmar, c’est que Roddick venait de gagner, alors que PM venait de perdre (pour la 2ème fois d’affilée).

      Mais à part ça, you’re right my dear

  16. Sam 21 février 2011 at 23:33

    L’avantage de ce type d’article est aussi qu’il n’y a pas besoin d’être un méga spécialiste des résultats du top 100 en tournois 250 pour la ramener.
    Allez, une petite dernière:
    - Faire un tennis ping-pong quand il pleut. C’est à dire souvent. Qu’est ce que le tennis pin-pong ?
    Simple: on est sur une table de ping-pong (dans sa tête, au choix, n’importe quel GC). On compte les points comme au tennis, avec deux services, changements de cotés et tout et tout.
    Mimétisme obligatoire, revers à deux mains possibles pour les rossignols.
    Détail fondamental: droit de monter à la volée. Et même de tenter des lobs (…). Me dites pas que vous n’y avez jamais joué ?

    • karim 22 février 2011 at 08:38

      Non non, pour nous un tennis ping pong c’était jouer au tennis sur la terrasse avec des raquettes et une balle de ping pong, et des chaises en guise de filet. C’était mortellement drôle, et ça aidait pendant la saison des pluies en effet.

  17. karim 22 février 2011 at 08:43

    Moi le truc qui me tuait c’était le bon gros bourgeois ivoirien qui se met au tennis et qui vient avec le sac-maison (j’appellais ça comme ça, les très gros sacs de tennis) qui a trois fois la même raquette, le polo, le short, le bandeau et les poignets éponges, le survêt évidemment le tout estampillé Lendl ou Edberg, qui nous sort la serviette qui va avec, et ensuite fait exclusivement du coup droit (de tapette en plus) pendant une demi-heure en statique. j’avais un mépris profond, profond, pour ce type de joueur.

  18. karim 22 février 2011 at 08:55

    Par contre ce que j’ai toujours vécu comme un drame c’est le cordage qui casse. Quand j’entendais le clap de fin je ressentais comme une petit mort. Déjà parce que je n’ai toujours eu qu’une seule raquette à la fois (c’étais hyper cher ici) et donc pas de solution immédiate convenable de rechange à part une raquette pourrie en alu prêtée par un ramasseur, et ensuite parce que ça coûtait cher aussi un bon cordage et qu’il fallait gérer mon argent de poche entre les balles, les grips et les sorties avec ma copine (qui perdait souvent dans ce duel).
    Je me souviens de la furie cordages en boyaux. On jouait tous au nylon et un mec du club (son père était pété de thunes, c’est celui qui avait été en stage chez Nick) s’est pointé avec du boyau naturel. ça craignait l’humidité et se détendait terriblement, et ça coûtait trois fois le prix d’un bon nylon. J’en ai posé un ou deux, très beaux le premier jour, mais le R.O.I était ridicule, avec l’humidité à Abidjan c’était flushing money down the toilet.

    • Serge 22 février 2011 at 09:15

      Moi par contre j etais super content quand mon cordage casse!
      Ca booster mon ego de savoir que moi aussi comme les champions les cordes je l ai casser…
      Le top c est quand par chance 2 cordes casses en meme temps. J allais voir les potes du style blaser: « ouai j ai peter 2 cordes sur ce coup… ». J’omettais de dire que c etait en jouant contre le mur evidemment.
      Et je me rappel meme du nom des cordages que j utilisais dans le temps et qui existe toujours (merci google): les Technifibres 625 TGV (moitier noir, moitier argentes!). Tension a 23.5 kilos (tres important le 0.5!)

  19. Serge 22 février 2011 at 09:02

    Avec cet article Pierre, c est un peu le joueur de tennis qui vient de gagner son premier titre du grand-chelem sans perdre 1 set.
    Le probleme c est que maintenant il sera attendu au tournant:
    Rien ne sera jamais plus comme avant pour Pierre, la pression du public 15-loviens qui demandera aussi bien si ce n est mieux, la demande des tauliers du site pour un nouvel article du meme accabit…
    Oui Pierre, ta vie ne sera plus jamais la meme (du moins sur ce 15-Love)…
    :)

    • Pierre 22 février 2011 at 09:11

      La pression, la pression… je sens que je vais me blesser au poignet, comme Del Potro après l’US Open ! :)

      • karim 22 février 2011 at 09:58

        vade retro satanas

  20. Capri 22 février 2011 at 09:34

    J’ai aimé ce texte, Pierre, car il est mélancolique. D’une véritable mélancolie. J’ai parfois l’impression que l’époque ne sait plus trop ce que mot peut signifier, surtout quand une radio fait passer la nostalgie pour le bête réflexe , régressif au possible, d’écouter sans cesse les succès de « quand on était jeune » en regrettant amèrement le temps et les cheveux enfuis. Comme si 20 ans devait forcément être le plus bel âge de la vie. Pfuii !

    La définition de la mélancolie n’est pas non plus ce, néanmoins joli, slogan mis en exergue par le label anglais Melankolic : « Glad to be sad ». Les notions de joie ou de tristesse n’entrent pas en ligne de compte. Comme dans la saudade brésilienne, dans la mélancolie le temps à patiné nos souvenirs pour éclairer les fragments d’une époque d’une lumière discrète, diffuse. La mélancolie m’évoque un sourire intérieur, loin de la joie, loin de la tristesse. Rien que le fait de dire « c’était », sans avoir à adjoindre un adjectif, surtout pas « mieux ou bien », suffit à faire naître ce sourire.

    Ton texte, Pierre, c’était…ça.

    Ps = C’est quoi ces conneries comme quoi tu t’es trompé sur Borg ? Ton frère te menaçait avec un objet contondant pendant que tu écrivais cette phrase ou quoi ?

    • Pierre 22 février 2011 at 09:42

      Merveilleuse perception de la mélancolie, Capri, état en effet loin de la tristesse en ce qui me concerne.
      Mon frère ne m’a pas menacé quand j’écrivais ça, hélas.

    • Sylvie 22 février 2011 at 11:26

      Belle définition de la mélancolie qui n’est pas du regret, effectivement, mais autre chose. En grande proustienne, je ne peux qu’apprécier cette recherche du temps perdu qui permet de lier passé et présent, les deux n’étant que les multiples facettes d’un même individu. Retrouver ce plaisir et ces émotions, parfois très intenses, du passé permet aussi de mieux appréhender le présent.

      • Sam 22 février 2011 at 13:45

        « le bonheur de la tristesse », comme disait Victor Pecci.

  21. Serge 22 février 2011 at 09:39

    Sinon un de mes plus grands souvenirs c est quand a 12 ans moi et un potes on a reussi a voler un carton entier de balles neuves. Une cinquantaine de boites (multiplier par 4 balles!). C etait un apres midi d ete, pas grand monde au tennis club de Monaco, on s’ennuyait. Le week end precedent Monaco avait jouer et perdu contre l’Algerie. Bref, on savait qu il y avait une piece (« la reserve ») ou se trouver un tas de materiel « coupe davis » (t-shirt, chaussures pour les ramasseurs et juge de lignes, balles etc…). On trouve l’endroit mais evidemment la porte est ferme et un store metallique bloque le coter fenetre. Mais nous on a du temps a perdre, alors on commence un peu a forcer sur ce store et la « BING » le store s’ouvre d un coup (je vous dit pas le bruit a l ouverture)… Sauf que personne n a rien entendu. Et la miracle, la fenetre etait ouverte! Une chance pareil c est qu une fois dans une vie. On s introduit a l interieur de la reserve, ou plutot je fait le guet (courageux mais pas temeraire) et mon pote va chercher le carton de balles. Enormes le carton de balles, fallait etre deux pour le transporter. Bref, on se laisse pas demonter et on prends le tout…
    Avec le recul, je pense que la direction du club a su qui etait les coupables mais comme on dit « pas vu, pas pris ».
    Epilogue: j ai jouer pendant 2 ans avec ces balles neuves.

    • karim 22 février 2011 at 10:03

      Tu nous écris de la Santé ou de Fleury? Ou alors as-tu changé de corps de métier?

      Moi je chapardais les piles au supermarché pour mes voitures radioguidées.

      • Serge 22 février 2011 at 11:19

        M’en fous y a prescription, c etait il y a plus de 20 ans de ca!

  22. Serge 22 février 2011 at 09:41

    Desole j aurais dut saute des lignes et me re-lire.
    Sinon j’admet c est moins poetique que Pierre comme texte et comme souvenir, mais bon je fait ce que je peut!

    • Clemency 22 février 2011 at 10:52

      Là tu m’as fait rêver avec tes balles, en plus les prendre aux club de Monaco… Tu as mon estime. A douze ans, avoir 200 balles neuves, c’est un peu comme s’introduire dans une confiserie la nuit et emporter tout ce qu’on veut.

  23. Ulysse 22 février 2011 at 10:54

    Super ce texte Pierre. Pas trop le temps d’en dire plus. C’est très bien écrit, ça m’a donné un arrière goût de vague à l’âme rémanent et bien agréable. Du très bon.
    A plus.

  24. Cochran 22 février 2011 at 11:22

    Snif, fin de carrière pour Mario Ancic, père la poisse du circuit ATP depuis pas mal de temps (titre qui revient désormais à JW Tsonga qui, comme Krajicek, se blesse rien qu’en regardant un terrain).

    • Sam 22 février 2011 at 12:29

      Dur. Moi je me blesse rien qu’en regardant Tsonga.

  25. hamtaro 22 février 2011 at 11:53

    très beau texte Pierre, ça m’a rappelé des souvenirs sauf que c’était du foot à la place du tennis

    • karim 22 février 2011 at 12:32

      Tu rêvais que tu étais Borg en jouant au foot contre le mur avec ton frangin? t’es étrange toi…

      • hamtaro 22 février 2011 at 21:42

        mdr t kon!!!

  26. William 22 février 2011 at 13:11

    Bravo Pierre. Premier article, et il fait mouche. Je ne crois pas me tromper en disant qu’il s’agit de l’un des meilleurs articles de ce site. Le style est sobre (prise-marteau pour la plume ?), il y a ce qu’il faut d’âme -même si je n’aime pas cette expression- et surtout : il suscite une tonne de commentaires, ce qui est le but d’un bon article me semble-t-il. Alors, tout de suite, si l’on se risque à commenter, on veut écrire quelque chose de contructif, d’intéressant. J’ose donc !
    Avant tout, il faut préciser que je suis assez jeune, peut-être l’un des plus jeunes de ce site d’après ce que je lis. Et oui, on ne choisit pas sa date de naissance et je n’ai connu ni Laver, ni Borg, ni Lendl, ni Becker… Restons simple : j’ai fêté mes 19 ans le jour de la victoire de Federer à Roland-Garros (un sacré cadeau !). Ces lacunes de l’histoire du tennis, de ces légendes, j’essaie de les combler à grand renfort de vidéos, de témoignages de mes parents et de mes grand-parents (le joueur favori de ma grand-mère Allemande était Lew Hoad), de textes et d’articles. Aussi si ce que j’ai pu voir « live » du tennis reste frais, je peux parler sans faire trop d’erreurs de ces années que je n’ai pas connu.

    Pour moi le tennis commence vers 98. Toute ma famille ou presque sait y jouer, certains jouent même plutôt bien. J’ai toujours connu ce sport, et je l’ai toujours aimé. Ma première « star », c’est Agassi. Pas le Agassi version herbes folles donc, mais le Agassi version terre ocre. J’ai appris à jouer sur terre battue, au stade Pierre de Coubertin à Paris. J’avais de l’envie, du plaisir à jouer. Quand ma mère m’emmenait à mon cours en voiture, on écoutait toujours une cassete best-of de Phil Collins. Aujourd’hui encore j’associe systématiquement Agassi, Phil Collins, la terre battue et la grisaille parisienne dans un carré d’éléments un peu fou.

    Je déménage ensuite en Normandie. Je découvre les courts rapides, Taraflex notamment. J’adore, sans préférer cette surface fusante à la terre battue toutefois. C’est une surface qui demande de bons réflexes, qui impose de jouer long sous peine de se faire punir d’une attaque explosive. On se fait souvent mettre à trois mètres de la balle, certes, mais l’avantage est que l’échange ping-pong s’installe parfois très rapidement. Une aubaine pour un fan d’Agassi tel que moi !
    La terre battue représente pour moi une surface qui respire, une surface qui vit. J’aime le fait de la déformer en jouant dessus, on impose sa patte. Je l’aime car c’est une surface qu’il faut chérir, par exemple en refaisant les lignes en fin de match. Parmi tant d’autres choses, j’aime aussi car elle autorise à merveille l’amortie, et que c’est un coup dont je raffole. En revers principalement.

    Je suis gaucher et on m’a appris à faire le revers à deux mains. Ce n’est pas à vous que je vais apprendre les avantages à être gaucher quand on joue au tennis. J’ai longtemps essayé de me forger un (bon) revers à une main : je le trouve plus esthétique, et le revers à une main long de ligne, celui qui laisse l’adversaire cloué sur place, est pour moi le plus beau coup du tennis. Je n’ai jamais réussi à apprivoiser ce coup, et même si je m’amuse parfois à jouer à une main pendant un petit quart d’heure, j’ai dû me résoudre à faire mon revers à deux mains. Qu’importe, je découvre Coria, Nalbandian, Rios, qui en plus d’Agassi me montrent qu’on peut faire des merveilles avec ce coup. Je cherche encore à trouver cette souplesse, cette soyeux-seté (néologisme que je m’autorise, revers soyeux quoi) magique.

    J’ai joué ce week end contre mon père, je lui ai pris un tie break (7 points à 5) et je n’étais pas peu fier : il n’a rien perdu de son jeu et son revers à une main me crucifie souvent. Cet après-midi m’attend une heure sur terre battue contre mon meilleur ami. Un inconditionnel de Nadal qui joue son revers à une main et a horreur des surfaces rapides. Comme quoi, tout est possible.

    Je referme le robinet à souvenirs.

    Merci Pierre, tu vois ce que ton article produit comme effets. Bravo encore pour ce texte touchant et brut, simple et profond.

    • karim 22 février 2011 at 15:28

      Ta maman te faisait écouter Phil Collins en voiture? Elmar pleurait pendant ses cours de conduite avec son vieux dans la bagnole. D’autres témoignages de violence à l’enfant en milieu automobile?

      j’aime beaucoup ton com William. j’aurais aimé jouer contre mon père aussi tiens. Hmmm… non, finalement j’aurais pas aimé du tout. Par contre avec le tien pourquoi pas. Si tu as 19 ans il doit pas être beaucoup plus vieux que moi :-)

      • Guillaume 22 février 2011 at 18:25

        De com’ en com’, on est passé de Clash à Peter Gabriel, de Peter Gabriel aux Stones (jusque-là ça va), des Stones à Phil Collins… Prochaine étape : Tears for fears. Qui est-ce qui s’y colle ?

        • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 22 février 2011 at 18:30

          C’est marrant que tu parles de ça; « Raul and the king of spain » de l’album éponyme est une chanson qui revient souvent dans mes souvenirs d’enfance…

          • Guillaume 22 février 2011 at 18:44

            On a tous nos casseroles ;) Moi c’est Mandela day de Simple minds. Une chanson un peu guimauve mais qui colle aussi, directement ou non, à pas mal de souvenirs.

          • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 22 février 2011 at 18:49

            Je ne sais pas si on peut parler de casserole tout de même!!!
            Sinon je viens de réaliser que le fil conducteur entre Peter Gabriel à Tears for fears n’était autre que… Manu Katché…. Quand il faisait encore de la batterie et pas le guignol dans des émissions à la con!

        • Pierre 22 février 2011 at 19:53

          Phil Collins, quand même, ça fait mal, non, sérieusement…

          • Alexis 22 février 2011 at 19:56

            Allo Papa Tango Charlie, Mort Schuman. Ayé j’ai gagné.

  27. Le concombre masqué 22 février 2011 at 16:43

    Bel article Monsieur Pierre, mais ausi beaux commentaires 15-lovers!!
    La plupart des posteurs sont allés beaucoup plus loin que toi, même, je trouve.
    Mais la démarché d’écrire l’article est la tienne, alors bravo.

    Dans les listes de Sam manque pour moi :
    - l’odeur de la terre battue sous la bulle, et le bruit de la ventilation.
    - l’envoi de la balle décidément trop morte, par-dessus le grillage le plus loin possible.
    - le « air ball » consécutif à la tentative précédente de vouloir taper de toute sa force quand on a 10 ans.
    - la chasse au trésor des balles dans les buissons
    - boire direct au robient de l’eau trop chlorée parce qu’on ramène jamais d’eau quand on a 10 ans
    - les « tournantes » contre le mur avec élimination.
    - la joie « d’éliminer » un mec super fort à l’exercice cité au dessus…

    • karim 22 février 2011 at 16:57

       » les « tournantes » contre le mur  »

      oh oh enfance difficile en cité je vois, viol collectif et tout. ton avatar nous y préparait un peu. ce vert… hulk habitait ta cité? souvenirs confus? veux-tu te confier?

      • Sam 22 février 2011 at 17:16

        Moi ça me semble pas déconnant de faire des tournantes contre un mur, quand on vient de boire « direct au Robien ».
        Hard, quand même l’ambiance à Amiens avec Gille De.

      • Le concombre masqué 22 février 2011 at 17:45

        Je le savais en l’écrivant, j’ai mis des guillemets juste pour toi (père)fide !(rapport à ta parenté avec Monfils).

        Tu as aussi choisi la couleur verte, pas besoin d’avoir été violé par Hulk, à moins qu’en fait tu cherches à nous livrer quelquechose….

        Sinon je me suis dit que je ne t’avais jamais dit que j’ai suivi le chemin inverse de toi : d’abord fan de Pete, mon coeur a changé pour dédé…et c’est logique, mon revers est passé d’un revers à deux mains appris à l’école de tennis, à un revers à une main, hérité de mes 10 ans de tennis de table après avoir arrêté le tennis à 13 ans

        • Le concombre masqué 22 février 2011 at 17:49

          D’ailleurs c’est le plus grand regret de ma vie (avec l’allemand au lieu de l’espagnol en LV 2 au collège) : pratiquant tennis et tennis de table en club en même temps entre 8 et 13 ans, j’ai du choisir, car faire les deux en même temps empêche de progresser…et j’ai choisi le PIng pong. Le con. Me suis remis au tennis un an après avoir arrêté le ping, à 24 ans, trop tard pour corriger les habitudes prises à taper 120 millions de petites balles, avec une petite raquette, avec la prise la plus fermée du monde, et avec le grip le moins ferme possible…

        • Guillaume 22 février 2011 at 18:24

          Ca m’intéresse au plus haut point ce que tu dis, Concombre, à propos du tennis / tennis de table, et l’impossibilité de pratiquer les deux en même temps. Mon pote dont je parle plus haut a justement pratiqué le ping-pong pendant plusieurs années, et pense que c’est cette prise de raquette héritée du ping qui lui permet de lifter naturellement la balle en coup droit. C’est possible, ou il faut chercher ailleurs la cause de ce fouetté de balle épatant pour un débutant ?

          Pareil que toi pour allemand / espagnol. Comment je me suis compliqué la vie tout seul.

  28. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 22 février 2011 at 17:31

    Et doudou vient de se qualifier dans l’indifférence générale pour le 2nd tour contre la terreur Somdev Devvarman… Pas un com’, rien, nada! Tout fout le camp je vous dis!

    • Diana 22 février 2011 at 18:34

      coucou Saucisse,

      Depuis quand le silence est-il signe d’indifférence ? :oops:

      Le roi Soleil à l’oeuvre s’admire … en silence justement ;)

      http://d.yimg.com/a/p/sp/getty/58/fullj.75f8c236cff2ea6f61902be4fc082827/75f8c236cff2ea6f61902be4fc082827-getty-tennis-atp-uae-federer-devvarman.jpg

      Je n’ai pas vu la rencontre (y’en a qui bossent), mais au vu des stats, Fed semble avoir maîtrisé son sujet pour un match de reprise.

      • Pierre 22 février 2011 at 18:42

        J’en ai vu un petit bout, c’était assez mou : pas mal de fautes directes et un jeu de jambes très très approximatif. Un match qui ne restera pas dans les annales (heureusement sinon il y aurait des embouteillages dans les annales) mais juste un match de reprise…

        • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 22 février 2011 at 18:46

          C’est ce que j’ai cru comprendre aussi… Merci Pierre ;)

      • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 22 février 2011 at 18:45

        Salut toi ;)

        Non mais c’était juste pour remobiliser un peu les troupes! Allez en cœur : « Sir, yes, sir! » :mrgreen:

        • Diana 22 février 2011 at 18:51

          tu te prends pour le juteux de service ? :mrgreen:

          Il me semblait que tu valais mieux que ça pourtant :)

        • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 22 février 2011 at 18:54

          « le juteux de service »…………… :shock:
          Diana, enlève ça où Karim risque de s’étrangler de rire derrière son écran! :mrgreen:

    • Diana 22 février 2011 at 19:13

      Karim, bah, s’il trouve drôle, ma foi, j’en serais ravie, l’essentiel étant que je ne vexe personne en utilisant un attribut qui ne te reviendrait pas de droit :mrgreen:

    • Diana 22 février 2011 at 19:34

      Ca y est, j’ai trouvé le lien du match; les commentateurs qui déclarent que « there’s not been a great number of players in the history of this game that have been afforded that » en se référant à la standing ovation à l’entrée… et à la sortie du court. Une véritable rock-star :)

      • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 22 février 2011 at 19:36

        Dieu te bénisse :)

        • Diana 22 février 2011 at 19:43

          Encore une Saucisse puisque tu sembles aimer. Ils disent : » the most graceful player of all times ». Tu vois, on s’est pas trompé de canasson, hein ? Tout de même, je trouve qu’on a de sacrément bons goûts :)

  29. Le concombre masqué 22 février 2011 at 18:44

    @ Guillaume : Au tennis de table (pas le ping pong avec les raquettes qui font poc poc) , le vrai, celui qu’on voit aux JO, les raquettes utilisées ont un revêtement ultra-adhérent : si tu poses la raquette sur tes cheveux et que tu penches la tête vers le bas, la raquette ne tombe pas, même perpendiculaire au sol.

    Ainsi, la prise utilisé pour le coup d’attaque de base (top spin) est très fermée, tellement la balle accroche à la raquette. Pour aller plus loin, la balle « caviar », celle où on décroche un sourire à l’adversaire avant d’envoyer un missile sol-sol, est une balle longue et un peu haute (tout l’inverse du tennis encore) .

    Sur ce type de balle, on envoie un « top-frappé », c’est à dire un top spin très rapide. Ce coup, qui est LE coup d’accélération en coup-droit se joue avec la raquette PARALLELE à la table.

    Les mouvements au tennis de table sont effectués avec l’avant bras principalement, d’où le « fouetté » que tu décris. Dans le même thème, pour obtenir ce « fouetté » et avoir le geste le plus fluide possible, tu dois serrer ta raquette le moins possible.

    Bref, je ne sais pas comment fait ton pote mais moi au tennis:

    1) Je suis toujours placé trop prêt de la balle
    2) Impossibilité à réellement envoyer une mine sur une balle jouée à hauteur d’épaule, le tamis de la raquette parallele au court, ça donne un résultat à faire pleurer le bonhomme en fer blanc du pays d’Oz.
    3) Impossibilité de jouer à plat.
    4) Gros problème de changement de prise entre revers et coup-doit
    5) Je ne tiens pas assez fermement ma raquette et le grip « tourne », notamment au retour de service
    6) Aucune isance, en général, avec les coups joués au dessus de la tête, a fortiri le service.

    Sinon, pour la vision du jeu, les réflexes, le toucher de balle, le chip, le choppe, et le lift, c’est très bon.

    • Elmar 22 février 2011 at 18:56

      J’ai géré en parallèle une « carrière » de tennisman, de pongiste et de joueur de badminton. J’ai même tâté un peu du squash, mais il me manquait des partenaires.

      Tout ça pour dire que si tu as les automatismes dans les trois sports, cela n’est pas du tout problématique de passer de l’un à l’autre. Au mois de septembre, j’ai même participé à un tournoi « 3-raquettes » où tu faisais un set en 21 points dans chacune des trois disciplines contre chaque adversaire, en les enchaînant (dans l’ordre tennis de table, badminton, tennis). Le plus bizarre était de passer du tennis de table au badminton.

      • MONTAGNE 23 février 2011 at 11:40

        Tu n’as jamais pratiqué le triathlon ? Pour nous au club de tennis chaque été c’était :
        tennis,
        tarot,
        pétanque
        dans l’ordre chronologique, mais vu ce qu’on picolait en jouant au tarot, le pétanque était pas triste.

    • Guillaume 22 février 2011 at 18:58

      Ca colle pas mal avec ce que j’expérimente, oui. Lift, vision du jeu, toucher de balle (par moments, nos matchs sont de véritables festivals d’amorties : j’en fais une, il en tente deux, et vice-versa !), ça correspond.

      Le revers est effectivement son gros point noir. Il n’a d’ailleurs pas encore vraiment trouvé comment le jouer. Je l’ai bien endoctriné sur le fait qu’un gaucher ne peut être que génial et au revers à une main fulgurant, mais il a du mal et ça risque fort de finir en revers à deux mains sécuritaire.

      Rhaaa ça me démange. J-3.

      • Le concombre masqué 22 février 2011 at 19:05

        Ah ben justement,c’est l’inverse, moi c’est le coup-droit le problème…je le joue avec la prise revers…ultra-fermée.

        Le revers au tennis de table se joue de face et devant soi. ce coup est donc suffisament différent au tennis pour que je ne le pollue pas avec des réflexes acquis au ping pong. Et la prise de revers est ma prise de ping pong naturelle…pour le coup droit!!

      • karim 22 février 2011 at 20:24

        « par moments, nos matchs sont de véritables festivals d’amorties »

        un match de pédés en somme?

        signé Muster.

        • Alexis 22 février 2011 at 20:36

          Mouahahah

        • Guillaume 22 février 2011 at 20:40

          Je te dédicacerai la prochaine que je réussirai, promis. Je sais toute l’affection que tu portes à ce coup.

    • Colin 22 février 2011 at 19:25

      « si tu poses la raquette sur tes cheveux et que tu penches la tête vers le bas, la raquette ne tombe pas, même perpendiculaire au sol »
      Et si t’es chauve ça marche aussi?

  30. Arno 22 février 2011 at 19:25

    Printemps 1993. J’ai 8 ans, et ma mère est en colère.

    Non, je n’y suis pour rien, tout est de la faute de Bruguera. Il vient de battre Jim Courier, et ça, il fallait surtout pas.
    C’est mon tout premier souvenir de tennis, et ma mère en profite pour me laver le cerveau: « De toute manière, les Espagnols, ils sont chiants à mourir: ils font rien, et ils gagnent à la fin, ça m’énerve, tu peux pas savoir! »…
    Oui, maman!!! Je passerai le reste de ma vie tennistique à haïr l’ibère, promis, juré, craché!

    Et encore aujourd’hui, le limeur de base m’insupporte, Espagnol ou pas. L’influence de la première fois est toujours vivace…

    Ensuite?? Je suis le tennis de loin, car je suis à l’époque grand fan de foot, et on ne voit que ça à la télé, de toute façon. Mais pendant deux semaines, au Printemps, je regarde toujours ces types s’acharner sur une balle jaune, en glissant sur de la terre orange…
    Je vois Kuerten gagner, Sampras perdre! Et c’est de ses défaites, finalement, que vient mon amour pour Pete, dont je sais qu’il gagne partout. Sauf quand je le regarde glisser sur de la terre orange, au Printemps.

    Finalement, j’arrive enfin à suivre un Wimbledon. Révélation. La terre se décompose en brins verts, les types ne glissent plus. La balle va si vite! Et Pete va gagner, enfin, sous mes yeux! N’a t’il pas déjà gagné 7 fois??? Mais il rencontre un enf*** d’enc*** de p***** de b***** de Suisse de m****, et perd.

    Trahi, éreinté, je quitte le tennis.

    Je vois l’enf*** d’enc*** de p***** de b***** de Suisse de m**** commencer à gagner. De plus en plus. Je me dis qu’un mec qui met deux roues à Hewitt en fianle de GC peut pas être foncièrement mauvais. D’autant qu’il a eu la délicatesse de perdre contre Guga au Printemps, sur la terre orange. Mais je peux pas. Je ne veux pas.

    C’est l’hiver. Ma copine est en colère.

    Non, je n’y suis pour rien, elle doit se lever très tôt pour une réunion. Galant, je me réveille aussi, puis me recouche après son départ. Impossible de me rendormir, j’allume la télé, et met Eurosport. Tiens, du tennis, deux grands joueurs, en plus. Autant regarder quelques points, histoire de m’occuper…
    Ces quelques points vont durer près de quatre heures. Ces deux types sont fous. L’un des deux envoie la balle avec une supersonique délicatesse, l’autre lui renvoie encore plus fort, encore plus vite. Habitué des joutes du Printemps, sur la terre orange, je ne comprends pas comment cette balle peut aller aussi vite.
    es deux types sont des génies, mais l’un des deux seulement est magnifique, fin, élégant. Comment son revers à une main peut contenir la puissance des deux bras bioniques de son adversaire?? Et pourtant… Il tient. Mais il a mal. Et s’épuise, alors que l’autre est invariablement exceptionnel. Lorsque qu’il perd le quatrième set, malgré sa balle de match, je sais que le match est fini. Mais il va tenir longtemps, très longtemps, avant de craquer, finalement. J’éteins ma télé.

    Je viens de regarder un enf*** d’enc*** de p***** de b***** de Suisse de m**** dont je suis tombé amoureux perdre contre Marat Safin. Parfois, j’ai l’impression que je ne me suis jamais arrêté de regarder ce match.

    Et dans quelques années, trahi, éreinté, je quitterai le tennis. Puis un jour, ma copiné se lèvera très tôt…

    • William 22 février 2011 at 19:32

      Federer/Safin OA 05, l’un de mes plus beau souvenir de tennis.
      Merci pour le petit récit.

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 22 février 2011 at 19:34

      Tu vas me faire chialer toi avec tes passations de pouvoir… ;)

      • Arno 22 février 2011 at 23:11

        Mais non, pleure pas, va… Quoique le jour où Doudou va prendre sa retraite, je crois que j’en écraserai une petite.

    • Pierre 22 février 2011 at 19:48

      C’est pile le moment où je me suis intéressé au grand Suisse. Quel match, quel match !!!!

      • hamtaro 22 février 2011 at 21:40

        c’est pile le moment où je me dis que je ne serais plus jamais déçue parce que Safin aura perdu contre un no name
        Maaaaaaaarat mon premier et unique amour tennistique :oops:

    • karim 22 février 2011 at 21:28

      « Printemps 1993  »

      Pareil pour moi, Bruguera et tout, mais j’ai pas 8 ans, je suis à la fac. Quoi que, tu as juste dit que t’avais 8 ans, t’as jamais dit que t’étais pas à la fac…

      • Arno 22 février 2011 at 23:13

        Effectivement, je passais un doctorat en parapsychologie (j’ai eu le bac à 6 mois). Les études mènent à rien, j’ai fini caissier.

    • Sylvie 22 février 2011 at 21:40

      Super commentaire, Arno.

      Je suis tombé amoureuse du grand Suisse la même année que toi mais plus tard, en tombant par hasard sur la finale du masters. Alors que j’avais délaissé le tennis depuis de nombreuses années, peu emballée par les Hewitt et Roddick, sachant vaguement qu’un gars nommé Federer dominait le circuit, j’ai mis, un jour de désoeuvrement, Eurosport qui diffusait tous les tournois alors et je suis restée scotchée par le jeu de ce gars et par ce match, qu’il a fini par perdre en allant au bout de lui-même. J’étais prise et la passion enfouie s’est réactivée comme un volcan mal éteint.

      C’est amusant de voir que les matchs de Federer qui nous ont souvent le plus marqués, sont ceux qu’il a perdu. Et c’est grâce à ceux là qu’on est devenu fan, parfois.

      • Arno 22 février 2011 at 23:16

        Pfff, la finale du Masters… Ce match est un miroir de celui dont je parle, avec un Fed au top de son tennis mais un peu diminué physiquement, et en face un génie cinglé qui joue le match de sa vie.

        Celui-là aussi je l’ai vu en live, avec plusieurs crises cardiaques à la clé.

        Les matches de Fed m’ont tué une bonne centaine de fois en tout, je crois.

      • Robin 22 février 2011 at 23:18

        J’ai perdu dix ans de ma vie et la moitié de mes cheveux lors de RG 2009 moi…

  31. Nath 22 février 2011 at 19:25

    Simon a battu Youzhny, toutes mes certitudes s’écroulent 8O
    J’ai peur…

    • Colin 22 février 2011 at 19:48

      Nobody beats Gilles Simon eight times in a row!

  32. Alexis 22 février 2011 at 20:15

    Je viens de laisser un petit post débile plus haut, convaincu que mon habituel « Word press error » s’afficherait, eh bien non, j’ai donc une fenêtre de tir, la première depuis bien longtemps.
    Je rongeais donc mon frein depuis ce moment, pour dire à Pierre à quel point son article est simplement trop beau, et à tous que vos posts sont une véritable tuerie.

    Sur les petits souvenirs, en vrac :
    - le tennis sous la neige, avec flocon dans l’oeil au service
    - le tennis sur terrain gelé avec premières balles à 215 mph après rebond
    - les vieilles balles toutes vertes toutes dures toutes lisses sélectionnées à dessein pour les premières au service, qui font un bruit de locomotive en passant à 20 cm de ta tête
    - ramper dans les orties pour échapper à la vigilance du vilain gardien de club moustachu qui prétendait nous faire payer une location de court
    - les matches en 9 sets gagnants plein juillet dans la Drôme à l’heure creuse : 11h – 16h, avec l’odeur d’enduit frais du cabanon où se trouvait le lavabo et donc l’eau
    - le goût inégalable de ladite eau prise directement au robinet quand on a trooop soif
    - le mur par temps de pluie sur la facade de la maison et le tableau impressionniste obtenu après 351 impacts de balle boueuse sur le crépi blanc, et l’engueulade qui s’ensuit
    - le gars qui me bat 6/1 6/0 6/0 en se plaignant de ne pas pouvoir courir aujourd’hui (râ)
    - les essais baroques de service lifté de la droite vers la gauche avec rencontre tranche de raquette-tibia gauche en bout de course ( ça fait plutôt mal)…

    etc etc

    Une petit expérience aussi : une année durant j’ai fait énormément de squash, je peux vous dire que le fouetté du poignet que l’on y développe m’a bien torpillé le peu de technique que j’avais au tennis.

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 22 février 2011 at 21:02

      Héhé, un drômois!!! Quel coin?

      • Alexis 22 février 2011 at 21:05

        Dieulefit, et toi?

        • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 22 février 2011 at 21:37

          Un petit bled à côté de Romans…

          • Alexis 22 février 2011 at 21:44

            OK vu, c’est nettement + au nord je crois.

            • Sam 22 février 2011 at 22:29

              Dieulefit ? Le joli roman(s) de Jean Rouaud « Comment gagner sa vie honnêtement ? » en parle.

          • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 22 février 2011 at 22:29

            Tout à fait mais je n’y retourne qu’épisodiquement, m’étant expatrié dans le « Nord » pour finir mes études… Enfin la Touraine, c’est encore au sud de Paris mais pour moi c’est déjà le Nord hein! ;)

  33. Le concombre masqué 22 février 2011 at 20:48

    My God.

    Gillesimon, en un seul mot c’est ça,

    et en une image c’est ça :

    http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20110222_194031_simon-en-huitiemes.html

    • karim 22 février 2011 at 21:10

      Quelle horreur mon dieu… se pourrait-il qu’il soit le joueur que j’aime le moins?

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