C’était comment, Rennes ?

By  | 24 octobre 2011 | Filed under: Bord de court

Une journée dans les coulisses du Challenger de Rennes, c’est comme faire partie d’une petite ruche. Le programme est chargé et tout le monde s’agite dans tous les sens. Le temps passe super vite, on termine à peine le premier tour que le second démarre déjà. Suivez-moi !

08.30 Arrivée des premiers bénévoles. Ce sont les chauffeurs qui commencent la journée le plus tôt… et qui en général terminent le plus tard, aussi ! Briefing et feuilles de matchs pour les ramasseurs de balles, les couloirs ne grouillent pas encore de monde.

09.00 Thibaud est déjà à son bureau, talkie plus portable en bandoulière : il faut être joignable à chaque minute. Le directeur du tournoi est le véritable chef d’orchestre d’une équipe d’une dizaine de personnes qui gèrent la logistique, les médias, les relations partenaires et les bénévoles… Chacun a une mission précise, et tout se passe dans une très bonne ambiance, bien plus détendue qu’on ne pourrait le penser ! Ça fait partie du charme de ce tournoi.

09.30 Arrivée des joueurs pour les premiers échauffements, et déjà les préparatifs du premier match programmé. Trois ou quatre chauffeurs sont à leur disposition pour les navettes vers l’hôtel, situé en centre-ville.

10.00 Le gros des troupes débarque, la billetterie ouvre ses portes. Venez, c’est ouvert !

11.00 Début du premier match. Il y a déjà du monde dans les travées du complexe Colette-Besson… sans doute plus qu’à Shanghai pour un match qui commence à la même heure ! Nous n’avons pas les mêmes fans, c’est certain.

12.30 C’est l’heure de la première interview d’après-match. Je chope à la volée le perdant du jour, le jeune Argentin Federico Del Bonis, gaucher bien campé, et lui demande ce que peut bien faire un gaucho perdu sur la tournée indoor européenne. Facile : « Je dois progresser sur surfaces dures pour espérer monter plus haut au classement (il est allé jusqu’au 117e rang mondial, ndlr). Comme je n’avais pas de points à défendre en cette fin de saison, avec mon coach on a décidé de venir faire la tournée indoor, pour apprendre. » Je lui pose une petite question Coupe Davis, forcément : étant gaucher, comme la plupart des titulaires de l’équipe d’Espagne (Nadal, Lopez, Verdasco), le garçon espère être choisi comme sparring pour la finale, mais il sait que les places sont chères !

12.45. Le jeune Belge Ruben Bemelmans arrive en salle de presse. Il parle bien le français pour un Flamand ! Content de son niveau, il espère passer quelques tours dans le tableau, et envisage un possible quart de finale contre son aîné Olivier Rochus. Il parle un peu du tennis belge, évoque son équipe nationale de Coupe Davis, dont il fait déjà partie… Il parle aussi un peu du sommet de l’ATP : « J’ai déjà joué Tomas Berdych, j’ai réussi à avoir balle de match contre lui. J’ai joué Rafael Nadal, et je n’ai pas touché une balle. Il y a vraiment un monde entre les quatre premiers et le reste du Top 10. »

13.15 C’est l’heure de la pause repas ! Le menu du bistrot monté pour l’occasion ne me tente pas plus que ça et je n’ai pas assez de temps pour me poser une heure, donc ce midi c’est sandwich en regardant du coin de l’œil le match en cours.

13.30 En quête d’un café, je visite l’espace VIP du complexe, complètement relooké en bar lounge pour cette 6è édition du tournoi. C’est un coin agréable et pas trop bruyant… du moins en-dehors des heures de pointe, c’est-à-dire à la fin de chaque match et surtout en fin de journée, où les invités de la BNP, de la Ligue ou encore de Léon le Cochon (ça ne s’invente pas !) viennent se presser autour du bar ou des tables basses disposées dans les recoins de la salle. Mon café bu, je repars sur le court… Quand on travaille dans les coulisses du tournoi, on ne peut pas vraiment en profiter, contrairement aux idées reçues.

13.45 Le match du moment oppose Adrian Mannarino à Kenny De Schepper, deux gauchers. J’ai compté : il y en a dix dans le tableau principal. Sans doute un petit record…

14.30 Le match des deux Français s’éternise. On joue un troisième set qui n’arrange pas nos affaires… Le programme prend du retard et la journée s’annonce longue. Mannarino se qualifie au finish, au tie-break du troisième set. En conf, il explique être content de gagner son premier match depuis quasiment Wimbledon. Il détaille sa nouvelle situation, le fait d’avoir intégré la Fédération et d’être pris en charge de façon plus globale (kiné, physio, entraîneur). Un vrai « plus » selon lui.

15.00 : Edouard Roger-Vasselin et Steve Darcis entrent sur le court. On passe au niveau supérieur, le jeu est déjà plus rapide et les balles fusent côté revers. C’est un match assez agréable à suivre. Roger-Vasselin, malgré un manque de puissance certain, prend la balle tôt et contre dès qu’il peut, finissant souvent le point à la volée. C’est propre et bien exécuté. Dans les tribunes, c’est l’ambiance du mercredi avec pas mal de gamins à qui on a offert des paires de boudins pour faire du bruit… Boucan assuré !

17.45 Place aux choses sérieuses : c’est au tour de Gilles Muller d’entrer en scène face à Serguei Bubka Jr. Début de match, les premières balles du « fils de » fusent à 188, 199, 201 et 228km/h ! Jeu blanc Bubka. Bon ben ça c’est fait, c’est du service expéditif. Je n’avais jamais vu le Serguei Jr en question en direct, et hormis un visage qui est le portrait craché du père, le garçon est bâti comme un pugiliste de lutte gréco-romaine… sauf que lui t’assomme au service, évidemment ! Question puissance, c’est aussi assez impressionnant, une vraie frappe de mule ce Bubka… C’est pourtant Gilles Muller qui arrive à faire la différence dans le fameux money time de la fin de set (7/5). Mais au moment de tuer le match au tie-break du second, le Luxembourgeois rate le coche et relance son adversaire. A ce moment-là je n’aimerais pas être dans les baskets du directeur de tournoi, car le retard commence à se compter en heure(s).

19.15 Je profite de ce troisième set pour prendre une pause et assiste les organisateurs en assurant l’interview du sémillant Roberto Bautista Agut, qui a réussi à s’imposer en presque trois heures contre Andreas Beck. Bautista, ou encore un hispanique perdu en terrain hostile… même si lui n’est pas de cet avis ! Il explique que les Espagnols ont appris à jouer sur toutes les surfaces, et que vu les surfaces indoor d’aujourd’hui on peut gagner les matchs du fond du court. L’interview se termine et j’ai même droit à une bise. Ben oui il est comme ça le Roberto ! Une fois l’interview dans la boîte, je traduis le tout à destination des journalistes.

19.30 Gilles Muller arrive dans la foulée en salle de presse. Lui aussi trouve que le court n’est pas très rapide, lui aussi a droit à sa question sur Nadal vu qu’il l’a joué dernièrement, à l’US Open (défaite en trois sets en huitièmes de finale). Verdict sans ambages sur le « rain-no-roof » : les top joueurs se plaignent plus, forcément ils sont bien plus écoutés. CQFD. Charmant garçon, ce Gilles Muller, très aimable, toujours souriant, le genre de gars qui interrompt son échauffement pour signer un autographe à un ramasseur de balle. « Je suis quelqu’un de plutôt relax, je ne me prends pas au sérieux. On a de la chance d’être là, il faut en avoir conscience. » Ancien champion du monde junior, il n’a pas tout à fait confirmé dans la durée, mais s’est affirmé comme un coupeur de tête régulier – Nadal à Wimbledon, Roddick et Davydenko à l’US Open… Son meilleur souvenir en carrière ? « Avoir pu jouer Agassi quand il était encore compétitif. C’était mon idole de jeunesse, alors c’était comme un rêve de le jouer en finale de tournoi. » En l’occurrence le dernier titre de Dédé, à Los Angeles en 2005.

20.00 Arnau Brugues Davi n’a pas dû entendre les propos de Roberto sur le jeu des Espagnols en progrès sur dur. Lui frappe comme une mule, et parfois la balle accepte de rester dans le court malgré les mauvais traitements. Julien Benneteau fait sa fête au Arnau sans faire de fioritures. Je ne comprends pas ce qu’a pu lui trouver Nadal pour l’avoir pris comme sparring avant d’aller en Asie. Et même vu les résultats obtenus, on va dire que ce n’était pas le choix du siècle !

21.00 La journée se termine par Olivier Rochus contre Ilia Bozoljac. Le Bozo a le look : lunettes stylées, bandeau coloré et un horrible coup droit à deux mains. Ça pique les yeux ! Heureusement que le jeu du Belge compense avantageusement. Mais j’ai eu ma dose de tennis pour aujourd’hui, et mon ventre appelle au secours.

21.45 Je quitte le complexe à la fin du premier set d’Oli. La journée est finie et la dernière mission consiste à trouver un endroit encore ouvert pour manger un truc. Je suis contente d’être à Rennes, les crêperies locales c’est quand même pas mal. Donc Rennes c’était comme ça, et c’était sympa !

About 

Grande prêtresse de 15-LT : je désigne les prochains rédacteurs quand on manque d'articles, ils sont automatiquement inspirés pour écrire dans les plus brefs délais ! Un miracle ! ps mon avatar moi sur le canal St Martin un jour d'hiver 2009, en pensant à ce que pourrait être 15love :)

Tags:

77 Responses to C’était comment, Rennes ?

  1. Colin 24 octobre 2011 at 12:33

    Sympa comme compte-rendu mais il manque une info de base: « c’était quand? »

    Je pose la question parce que les comptes-rendus instantanés ############ FLASH RENNES ############ de notre ami Sam ont été tellement rares et échevelés que je n’ai pas réussi à comprendre quand ça avait commencé, quand ça s’était fini, ni même qui avait gagné le tournoi…

    • Ulysse 24 octobre 2011 at 13:49

      C’était pendant Shangaï il y a deux semaines.

      MarieJo, Y a une suite à ta belle histoire haletante ou je peux dire à Colin qui a gagné ?

  2. MarieJo 24 octobre 2011 at 14:38

    je me permets de mettre fin à ce suspens haletant, et à cette attente tellement insupportable que personne n’a osé pondre un comm qui fasse 4 lignes ;)
    c’est kikagagné rennes ? c’est super bennet’ qui a battu rochus en finale :)

    • Colin 24 octobre 2011 at 14:52

      Sacré Benneteau, dire qu’il n’a pas le moindre titre ATP, heureusement qu’il a le challenger de Rennes pour se consoler.

      Allez je tente un prono fou: 2012 sera non pas l’année du grand chelem + JO pour Doudou, mais bien celle du premier titre ATP de Benett

      • Guillaume 24 octobre 2011 at 16:28

        Allez je tente un prono encore plus fou : le natif de Bourg-en-Bresse va remporter son premier titre dès cette semaine, à Saint-Petersbourg.

        • Guillaume 24 octobre 2011 at 16:32

          Edit : je viens de regarder son tableau. Youzhny, Simon, Cilic… Ouais, ben c’est pas fait.

        • Nath 24 octobre 2011 at 21:36

          Simon, qui était pour moi le plus dangereux de ces trois là, s’est déjà fait sortir, par Mannarino.

      • Geô 24 octobre 2011 at 17:09

        Je propose que l’ensemble des 15-lovers (filles comprises) se laisse pousser la moustache si Magic Benneteau remporte un titre ATP avant la fin de la saison.

      • Nath 24 octobre 2011 at 18:36

        Plutôt que de se faire pousser la moustache (?), je propose que chaque posteur de 15LT écrive un mot gentil sur Bennet’ s’il gagne un jour un tournoi ATP. Ce sera quand même un poil plus facile pour les filles… Et imaginez si un internaute découvre le site à ce moment précis !

    • Geô 24 octobre 2011 at 16:55

      Je tiens à saluer la magnifique victoire de ce grand joueur qu’est Julien Benneteau, garant du French Flair injustement critiqué et qui est parvenu à décrocher le Graal après tant de finales perdues.

  3. Antoine 24 octobre 2011 at 15:24

    C’est très sympa cet article mais pourquoi arrive t il seulement maintenant alors que l’on avait parlé à plusieurs reprises du tournoi et qu’il se passait durant Shangaï ? Autre mystère: tu avais un vrai boulot là bas si j’ai bien compris ? Dernière question : as tu enmené Roberto manger des crèpes ?

    • MarieJo 24 octobre 2011 at 18:25

      mon cher antoine non tu n’as pas compris,
      je te confirme que je ne vis pas d’amour et de d’eau fraiche made in 15lt ! heureusement que j’ai un travail qui me laisse du temps pour tout ça, et que je ne demande pas de salaire pour mes oeuvres… rennes c’était une escapade tennistique parmi d’autres, prochain arrêt bercy !

      • Antoine 24 octobre 2011 at 21:58

        Tu t’es trahie: pas de réponse à ma dernière question…une escapade..amour et eau fraîche…Tout est clair comme de l’eau de roche..

  4. William 24 octobre 2011 at 15:57

    C’est génial, bravo : on y est ! C’est vrai que le mot qui vient à l’esprit en lisant cet article c’est « ruche » ! Un ami à moi a bossé dans la logistique à Roland Garros et il livrait les mêmes impressions. J’imagine aussi comme tu le dis qu’on en profite pas vraiment à fond.

    • MarieJo 24 octobre 2011 at 18:33

      et encore moi j’ai pas couru toutes les interviews, et je suis souvent partie avant la fin… j’imagine le même scénario à RG et mes yeux feraient bling bling entre regarder un match en bord de court ou presque, et suivre une interview de rafa, roddick ou gulbis ;)

  5. Sam 24 octobre 2011 at 16:37

    A la question du « c’était quand » de Colin, tout simplement entre le 10 et le 16 octobre. Et c’est vrai que globalement, le principe de « suivre l’actualité » implique généralement que cela se fasse au moment de l’évènement…Mais bon, personnellement, ce léger différé, au-delà du plaisir que j’ai à lire l’article, ne me gêne pas le moins du monde et pour plusieurs raisons. Déjà, l’enjeu lié à une victoire à l’Open de Rennes, sauf son respect, est relativement limité par rapport à ce que nous avons l’habitude de suivre très à chaud. Aussi, et en ce qui concerne spécifiquement l’article de MarieJo, le sujet de l’article est très « coulisses », donc moins d’urgence, si urgence il peut y avoir en ce qui concerne l’Open de Rennes et Benneteau…

    Et puis, en ce qui me concerne finalement, ainsi que le caractère « échevelé » de mes Flash Rennes (mais que veux tu dire, Colin !?), et leur rareté, cela tient a posteriori à mon impression de tout simplement…Ne pas avoir grand chose à raconter sur les matchs en eux-mêmes. Pour faire vraiment vivre le truc, genre Julie devant Fed, il faut vraiment être impliqué. Pour ma part, hormis la totale fascination devant Oli Rochus, hé bien non, pas de grand frisson.
    Donc, l’intensité émotionnelle maximale aura eu lieu à l’entame du troisième set d’Oli devant Dasnière de Veigy, car suspens; puis lors du deuxième set de la finale contre Benneteau..Va-t-il revenir ?

    Le grand truc du sport c’est faire vivre l’instant, rien que l’instant, le plus fort possible en bourrant les crânes de tous les signes que l’instant présent est ce qu’il y a de plus important. C’est pour cela que l’on rajoute des DJ, et que l’on a inventé tweeter. Energie / hystérie comme dirait l’autre. L’illusion peut se construire quand il s’agit d’un truc comme une coupe du monde de Rugby, mais pour l’Open de Rennes, le pari est plus difficile à tenir. Pourtant, on fait comme si le monde entier était suspendu aux lèvres de Colette Besson, si je puis dire. Ça n’est pas le cas, et a priori cela ne le sera jamais: en conséquence de quoi, la débauche de moyens pour faire grossir l’évènement aussi gros que (…) me semble avoir quelque chose d’un peu vain dans la fuite en avant…Mais que voulez-vous ma bonne Dame, c’est l’époque qui veut ça…

    Alors en guise de Flash Rennes final, en tant que spectateur un peu lent du bulbe mais qui aime tout de même suffisamment le spectacle pour y revenir tous les ans, en tant qu’individu cortiqué non pas comme une machine à tweeter des smileys, qu’est ce qui me reste ?
    -Les différents endroits dans la salle où j’ai été assis, avec les angles que cela donne,
    - Le plaisir d’être dans le hall, de regarder l’écran, le score et de se demander dans combien de temps on va pouvoir entrer,
    - Le avec qui j’étais, avec qui on s’est extasié sur un beau point,
    - Une volée haute de revers de Djaziri,
    - Le geste de joie de James Ward quand il met un jeu alors qu’il est mené 6/0 5/0,
    - L’élégance -tatouée- du jeu de Daniel Evans,
    - Etre en face de Benneteau dans le hall, se dire « bah il est grand », croiser Courteau et se dire, « tiens c’est Courteau » …
    Bref, des trucs comme ça, un peu genre « première gorgée de bière ».. C’est pour ça qu’on devrait faire des comptes rendus aussi des semaines, des mois ou des années après en fait.

    • Kaelin 24 octobre 2011 at 16:53

      Beau com !

    • Colin 24 octobre 2011 at 17:15

      Si à chaque fois on a droit à un post comme celui-ci, je recommencerai à te traiter d’échevelé à la première occasion!

      En l’occurrence, échevelé n’était pas le bon terme pour signifier « qui arrive de façon désordonnée, sans logique ni progression dramatique » (à la limite du « comme un cheveu sur la soupe », ça doit être ça le lien avec le cheveu) et, surtout, trop rarement à mon goût.

  6. Guillaume 24 octobre 2011 at 19:02

    Moi les coulisses, je trouve ça fascinant. Comme dit par Sammy, difficile de ressortir quelque chose de vraiment marquant du versant sportif de ce type de tournoi. Pour le fan, même déjà correctement atteint par le virus balle jaune, « Benneteau bat Rochus » ça reste une ligne consultée sur Lequipe.fr ou Coretennis. Et encore, une belle ligne pour un Challenger – on fait largement pire dans la catégorie que ces deux-là. Mais à moins d’avoir été dans les tribunes, ce qui change alors toujours la perception qu’on peut avoir de l’évènement – bonjour Messieurs Jaziri et Evans dont parlait Sam – le côté sportif ne fera pas frissonner des gens habitués à s’énivrer de Roger et compagnie. En revanche, se balader dans les allées, voir comment toute cette petite ruche fonctionne, choper des tranches de vie, vanner un Brugues Davi franchement pas au niveau, remarquer ce tout petit détail du nombre élevé de gaucher (je ne vous ferai pas le compte des revers à une main, c’est déprimant), discuter avec les bénévoles… franchement je n’ai qu’une chose à dire : si vous avez un tournoi par chez vous, fut-il le plus petit des Futures, faites la démarche d’y aller, vous ne le regretterez pas.

  7. Sam 24 octobre 2011 at 20:52

    Hé oui et alors donc Julien Benneteau ? Hé bien super, Julien. Si souvent dans nos colonnes Julien outragé, Julien humilié, mais Julien libéré, à Rennes.

    Car effectivement, tout l’avantage d’un bon challenger en vrai, c’est qu’il permet – à moi en tous cas- de revoir ses positions sur certaines têtes de turcs; et ché vé le dire haut et fort, oui, j’aime Julien Benneteau. Attation, hein, dans l’absolu je sais pas, mais dans le contexte Open de Rennes, même relevé comme cette année, le garçon force le respect. Il est quasi favori et il va au bout, déja, et le bout était Oli Rochus. Ca n’est pas un bout très haut, mais c’est un bout très solide, et d’une intelligence tactique Belge. Nous avons donc pu voir en Julien Benneteau une alternance de puissance (certes marquée par la différence avec le bout Belge), et surtout une sacrée capacité à varier, à utiliser très judicieusement le chip de revers sur le coup droit d’Oli qui, bien que n’ayant pas une prise aussi fermée qu’un Espagnol a eu toutes les peines du monde à ne pas faire autre chose que relever la balle (le chip de revers sur coup droit, à tous les niveaux, c’est une belle arme)…Bref, à montrer une variété dans le jeu que personnellement j’aurai eu bien du mal à admettre devant ma télé. Et sympa avec ça.

    Donc, là où JB fait aussi la différence, c’est avec Augustin Gensse, ou un certain prototype de joueurs français espoirs de 26 ans et performants surtout sur l’échelle Paire / Agri PHM (haha, avez vous vraiment lu les Flash Rennes pour savoir de quoi il en retourne ?). Bref, JB m’a fait l’effet d’un joueur complet, comme une galette.

    • Geô 24 octobre 2011 at 21:15

      Il y a plus que de la poésie, de la musicalité dans le jeu de Julien Benneteau, du Esbjorn Svensson dans son coup droit fouetté, du Eric Alexander dans son chip de revers, du Paolo Fresu dans ses volées acrobatiques.

      • Cochran 24 octobre 2011 at 21:56

        il y a aussi du Cyril Lignac dans sa béchamel, mais çà, curieusement, on n’en parle jamais…

  8. Antoine 24 octobre 2011 at 22:02

    je signale à l’attention générale que l’Open d’Orléans a été remporté hier par le Goat caché contre sa bête noire Clément. Manifestement, Rennes fait bien davantage palpiter les foules qu’Orléans. Cela me donne envie de me raser la moustache..

  9. Antoine 24 octobre 2011 at 22:09

    Voilà un petit moment que Simon joue les grands mystérieux à propos de la nouvelle façon de jouer au tennis qu’il essaie de mettre en oeuvre. Il refuse de répondre aux questions des journalistes à ce sujet. Top secret ! Il laisse cependant entendre assez volontiers que cela passe par des gamelles de temps en temps. Si l’on doit juger les progrès à venir de Gilou au nombre de gamelles qu’il se prend en ce moment, il est bien parti, incontestablement..

    Comment peut on justifier de perdre contre Mannarino au premier tour alors que l’on a gagné le premier set facilement (6-2) quand on est TS n° 1 du tournoi et par ailleurs n°12 à l’ATP ??

    • William 25 octobre 2011 at 11:02

      Ah il s’est mis à dire ça lui aussi ? Effectivement, c’est spécial…

  10. Sylvie 24 octobre 2011 at 23:23

    Merci beaucoup Marie-Jo pour ce partage d’expérience. On s’y croirait. J’apprécie énormément ces récits vécus qui nous plongent dans l’ambiance d’un tournoi, du point de vue du spectateur mais aussi des coulisses.

    Je vois que tu as pu poser des questions aux joueurs. A quel titre, si ce n’est pas indiscret ? Envoyé spécial de 15-love ?

    • Colin 25 octobre 2011 at 11:05

      C’est simple, elle commence par « Are you Roberto Bautista Agut? » et le joueur, déjà briefé à ce sujet par l’ATP, sait qu’il a affaire à l’intervieweuse en chef du principal blog de tennis de France. Euh, pardon, d’Europe. Enfin, je veux dire, du Monde.

    • Guillaume 25 octobre 2011 at 12:11

      Déjà, interpeller Roberto Bautista Agut par son nom dans les allées, je vous garantis que ça fait son petit effet. Le joueur lui-même n’a pas l’habitude d’être reconnu.

      Sinon j’avais effectivement demandé une accred pour le tournoi, et MJ a filé de précieux coups de main pour les itws, notamment avec les joueurs latinos. Et comme elle avait un oeil très extérieur à tout ça, je lui ai suggéré ce compte-rendu anglé, éloigné du sportif. Voilou.

    • MarieJo 25 octobre 2011 at 21:03

      une fois en possession d’un sésame, les gens te répondent spontanément ou inversement te demandent qque chose, tu fais partie de leur monde, même Courteau t’apostrophe pour te demander si t’as pas l’équipe sur le coin du bureau…
      après vérification tu lui réponds que non, on a juste l’édition rennaise d’ouest france, autant dire que t’as droit à une mine politico-correctement déçue ! lol

      après c’est le fait d’y avoir déjà été l’année dernière et d’avoir rencontré les gens des médias pour leur filer un coup de pouce sur une interview d’un jeune australien qui a fait que cette année j’ai pu être admise dans l’espace média… en fait sans être journaliste, c’est impossible 99% du temps.

      Mais l’équipe du tournoi est vraiment très sympa et font pas de chichis comme d’autres challengers, donc j’en ai royalement profité :)

      pour Agut, je leur avais proposé d’entrée vue qu’il y a un an le garçon avait filé avant que je puisse offrir mes services, donc le jour J on regardait son score et son match en mode yoyo, il a sauvé 4 balles de match avant d’arriver bien rincé en salle d’interview !

  11. Ulysse 25 octobre 2011 at 11:19

    MarieJo, je pensais que cet article haletant (paragraphes horaires, phrases courtes, on se croirait dans 24 première saison) n’était que le premier chapitre d’une série qui allait nous tenir en haleine un bon moment. Il semblerait que non. Pourquoi tu nous lâches au bout d’une seule journée à Rennes ? Tu n’es pas restée plus ? Telle une diva pressée tu es vite repartie sous d’autres cieux à peine arrivée, en Madonne des aéroports ? Tu as cédé aux sirènes de Shangaï qui te réclamait pour traduire les espagnoleries à l’attention de la grande presse internationale ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Je me joins à Sylvie : un peu de contexte ne ferait pas de mal !

    • MarieJo 25 octobre 2011 at 20:38

      ah ah cher Ulysse, oui shanghai me réclamait…
      vu que guillaume a vendu la mèche je ne peux plus me réfugier derrière le mystère de mon emploi du temps !
      pour faire court, les aéroports n’occupent pas tout mon temps pour le bien être de 15LT entre autres ;)

    • Nath 25 octobre 2011 at 20:41

      C’est vrai que tu as le sens du détail, toi ! Je viens de découvrir ça en faisant des recherches sur le site : http://www.15-lovetennis.com/?p=11759&cpage=1#comment-88893

      • Ulysse 26 octobre 2011 at 11:24

        Ben je te retourne le compliment Nath. Des « recherches sur le site » ? Respect.

        • Nath 26 octobre 2011 at 18:03

          Ben, j’en ai besoin pour un futur hypothétique article vu que ma mémoire me fait défaut… Sinon, ça ne fera qu’un (long) post :(

  12. William 25 octobre 2011 at 21:05
  13. Antoine 25 octobre 2011 at 22:23

    Bonne nouvelle aujourd’hui: Muster vient de disputer et perdre ce qui sera très certainement son dernier match sur le circuit ATP.

    Les organisateurs de Vienne lui ont filé une WC à laquelle il vient de faire honneur: il a pris 5 petits jeux à un autre autrichien, de 18 ans celui là, également détenteur d’une WC. Les organisateurs sont vraiment sympas car avec cette victoire facile, le dénommé Thiem va sans gagner plusieurs centaines de places au classement. Il en a bien besoin car il est 1 890ème..A perdu deux matchs sur le circuit principal cette année, quatre autres matchs sur le circuit futures et une seule victoire cette année jusqu’à ce soir..

    Cela donne une bonne idée du niveau de Muster..Pas sûr qu’il ait sa place sur le circuit senior..

    • Christian 25 octobre 2011 at 23:11

      Elle est étonnante, d’ailleurs, sa démarche. Que cherche-t-il à prouver ? Quelles sont ses motivations ? De mauvais placements ? Un come-back à la Rocky Balboa ? Le refus de vieillir ?

      Comment un type qui a été au sommet peut-il se commettre dans une telle parodie de match…? Y’aurait un bel article à écrire sur les come-back ratés. Certains sont plus émouvants que d’autres. Celui de Muster, pour reprendre une expression chiraquienne: « ça m’en touche une sans faire bouger l’autre ».

      • Antoine 25 octobre 2011 at 23:14

        Je ne comprends pas..Il n’a joué que deux matchs sur le circuit ATP: au tournoi de Vienne cette année et l’année dernière car on lui avait filé une WC. A part cela 2O défaites en challenger pour seulement 2 victoires. Cela ne marche pas, c’est étonnant qu’il ait persévéré ainsi un an et demi..surtout après avoir arrêté douze ans..En tout cas, ce n’est pas l’argent..

        • Bapt 25 octobre 2011 at 23:22

          Officiellement, il a toujours dit que c’était pour s’amuser et que c’était déjà plaisant pour lui d’être sur un cours. Ce qui m’étonne c’est que Muster n’avait pas a priori un jeu « fun » mais plutôt lourdingue.

          • Antoine 25 octobre 2011 at 23:23

            Il n’aura amusé que lui même..

      • Christian 25 octobre 2011 at 23:23

        Faut donc croire au défi personnel. La seule option qui pourrait imposer un semblant de respect. Si tant est qu’il ne soit pas né de l’ennui…

        J’en profite pour recommander à tout le monde d’aller sur le vrai faux blog de Marc Rosset, qui pour les cinq ans du site se prête avec auto-dérision à un bel exercice d’anti-promo. A voir en vidéo !

      • Bapt 26 octobre 2011 at 00:37

        En même temps il ne risquait pas de ruiner sa réputation de légende comme l’a fait (un peu) Borg avec son « retour » à la fin des années quatre-vingt, lui et sa raquette en bois… 

    • Guillaume 26 octobre 2011 at 00:12

      Pour info le dénommé Dominic Thiem était en finale de Roland chez les juniors cette année. Défense d’en dire du mal : il a un revers à une main.

  14. Antoine 25 octobre 2011 at 23:27

    Aux élections législatives en Suisse qui se sont tenues dimanche dernier, il s’est trouvé 132 bons citoyens dans le canton de Schwyz pour voter pour Roger Federer sans qu’il se soit présenté bien entendu..Une fois à la retraite, pas de doute qu’il peut se faire élire là bas si l’envie lui prenait..

    Même reconversion possible pour le Djoker en Serbie certainement. Je verrai bien Rafa député dans les Baléares aussi…

    • Bapt 26 octobre 2011 at 00:36

      En France on a déjà David Douillet qui a effectué la reconversion. Sinon j’ai lu quelque part que Riton lorgnait vers l’UMP… c’est vrai ?

      • John 26 octobre 2011 at 11:17

        Disons qu’il n’a jamais caché ses préférences…

        Ce serait rigolo, ça, de faire le spectre politiques des joueurs de tennis. Globalement à droite sans doute: individualisme bien compris, dépassement de soi, libéralisme économique, valeurs traditionnelles (Monsieur au boulot, madame à torcher les gosses), conception caritative de la solidarité (ah, ces « fondations humanitaires »…).

        • Christian 26 octobre 2011 at 11:27

          Oui, mais alors droite 100 % libérale plutôt que vieille droite républicaine, responsable et jacobine, si l’on en juge au nombre d’exilés fiscaux dans le top 5 français. A ma connaissance, y’aurait guère que Llodra pour aimer suffisamment le drapeau au point de payer ses impôts en France…

          Les quatre autres ? Le nationalisme en « Berne »: ce n’est plus un exil diabolique, c’est « Resident Evil »…

          • Ulysse 26 octobre 2011 at 11:58

            certains exilés fiscaux du tennis français me gènent plus que les autres. Si Bartoli la self made woman se barrait en Suisse, grand bien lui fasse (d’ailleurs elle ne l’a pas fait et fait partie des rares exceptions). Mais il y a un coté très amoral à être détecté, couvé et formé dans le pôle haut niveau de la FFT avec nos cotisations et impôts, puis de se tirer en Suisse dès que le pognon commence à rentrer. Il manque un article dans le contrat.

          • Bapt 26 octobre 2011 at 13:26

            Disons une droite « décomplexée » comme on le disait lors des premières temps du quinquennat de Sarkozy.
            On est en effet Christian très loin de De Gaulle, de Chaban Delmas ou – en allant plus loin – de Raymond Poincaré.

            Je tiens à dire toutefois Ulysse que l’argument du « donnant/donnant » (« on finance ma formation et en retour je paie mes impôts en restant sur place ») ne me satisfait pas pleinement.
            Je m’explique : c’est déjà un argument interne au paradigme de l’individualisme utilitariste, même si c’est sous une forme plus « modérée ».

            Pour résumer ma pensée :
            « Même si mon pays ne me finance pas ma formation de tennisman de haut niveau (parce qu’il est pauvre, parce qu’il a d’autres priorités que le sport de haut niveau comme les personnes âgées, les handicapés, les chômeurs etc.), je dois me montrer solidaire et payer mes impôts en refusant le si commode exil fiscal. C’est un impératif catégorique et non un calcul. »

          • Ulysse 26 octobre 2011 at 17:55

            Bapt, si tu m’emmène sur ce terrain, on ne va pas s’entendre. La position kantienne est par nature extrémiste, de plus l’imératif catégorique ne s’applique pas au patriotisme qui n’a rien d’une valeur morale : pourquoi payer ses impôts en France et pas en Suisse ? Les Suisses sont méritants aussi et leur pays est très propre, non ? Le point de vue moral pur n’est pas du tout clair.

            Tandis que le point de vue « donnant/donnant » l’est clairement. La France a sur la Suisse l’avantage d’avoir financé avec ses structures la formation tennistique du gros contribuable donc par ici l’oseille !

            J’ai toujours détesté ce principe d’impératif catégorique, comme tous les principes qui posent comme préalable qu’on s’arrête de réfléchir. La rigueur kantienne se heurte tout de suite à la question du « peut-on mentir pour être conforme à la morale ? », avec laquelle Kant se comporte comme un gros boeuf. Relis « Critique de la métaphysique des moeurs » ou « de la raison pratique » (« la raison pure » c’est imbitable). Pour moi la vertu et la morale ne sont que des règles de bon sens utilitaire. Je le vis très bien.

          • Bapt 26 octobre 2011 at 23:24

            Entendons-nous bien : je n’ai pas parlé de patriotisme ici, ni encore moins de patriotisme comme valeur morale.
            J’ai évoqué le principe de solidarité. Or celui-ci s’exprime, nolens volens, dans un cadre globalement national (malgré l’existence de structures européennes comme le Fond social européen etc.). On peut apparenter le fait de payer ses impôts dans un pays à un patriotisme, mais aussi le rapporter à ralliement au principe de solidarité qui s’exprime globalement dans le cadre de l’État-nation (ce qui n’en exclut pas d’autres évidemment).

            Si l’on vit en Suisse, qu’on travaille en Suisse et qu’on y fait sa vie, il me semble normal d’y payer ses impôts, même si on est français ou bulgare.
            Mais ce n’est pas de ça dont il s’agit : les joueurs cités cherchent avant tout à réduire leur facture fiscale, ils se fichent du pays.
            Par ailleurs, Antoine a donné un fait qui va dans mon sens : le financement de la FFT (et de la formation) par l’État est très faible. Ce n’est pas donc la collectivité nationale qui a permis à Tsonga, Gasquet et Monfils de mener la carrière qu’ils ont.
            Le principe du « donnant/donnant » est fragile donc là. J’en reviens à mon impératif catégorique qui évidemment implique la réflexion à la différence des morales de type religieuse ou traditionnelle fondées sur des arguments d’autorité.

        • Ulysse 26 octobre 2011 at 11:41

          Tu as raison. Le sport individuel de haut niveau véhicule surtout des valeurs de droite. D’ailleurs la reconversion du médaillé olympique de Bambuck à Douillet en passant par Drut, Rey, Lamour et Laporte est un grand classique de la droite popu. Je pense que Riton n’est pas récupérable. Il faut quand même que le type soit un peu autonome et présentable.

          Il y a néanmoins des exceptions à la règle sportif de haut niveau = droite : Yannick Noah par exemple.

          • William 26 octobre 2011 at 12:49

            Même si Yannick Noah est lui aussi un cliché ambulant.

          • Colin 26 octobre 2011 at 13:00

            Erreur mon cher Ulysse, Roger Bambuck a été ministre dans un gouvernement de gauche.
            Tout comme Alain Calmat.

            • Ulysse 26 octobre 2011 at 18:01

              Ha tiens je ne savais pas. Bambuck et Calmat même toi et moi on ne les a pas connus dans leur carrière sportive, je pensais que leur carrière politique datait pas mal aussi mais bien sur tu as raison.
              Je corrige la règle donc : les sportifs récents et encore connus sont de droite.

          • Bapt 26 octobre 2011 at 13:35

            Des valeurs de « droite »… c’est déjà Coubertin qui avait insisté là-dessus pour défendre la recréation des Jeux olympiques.

            Toutefois, à l’époque actuelle, je pense que le sport de haut niveau fait une synthèse (très efficace car quasiment tout le monde y adhère) de certaines valeurs de gauche et de droite.
            Il y a effectivement la compétition, l’individualisme, l’argent qui coule à flot, l’absence de sens du collectif qui incite les joueurs à se tailler vers les paradis fiscaux etc.
            Mais on trouve aussi certains valeurs de « gauche » comme le refus des frontières, des distinguos ethniques, une certaine forme de « vivre ensemble » et de tolérance à l’égard des différentes origines.
            Cette dualité s’exprime sous deux faces :
            la face de droite classique à la Riton qui lorgne vers l’UMP en économisant ses sous en vivant en Suisse
            la face la gauche « libérale » comme Noah qui critique les politiques anti-migratoires (voire franchement anti-immigrés) de l’UMP.
            La grande majorité des joueurs doit naviguer entre des ces deux pôles même s’il faut admettre qu’ils ne disent, pour la plupart d’entre eux, quasiment rien de pertinent sur ces questions.

            Une exception toutefois : Djokovic qui, avec son nationalisme crypto-chauvin pro-serbe, et sa religiosité bigote tranche avec la grande majorité. Il maintient en vie la vieille idéologie de la droite conservatrice classique (il ne manque plus que le retour à la royauté en Serbie).
            Bien évidemment, son nationalisme ne l’incite pas pour autant à payer ses impôts en Serbie (un pays qui en aurait bien besoin d’ailleurs) car il vit à Monaco. Djoko ressuscite ainsi la figure du Tartuffe ! Merci à lui !

  15. Djita 26 octobre 2011 at 10:40

    Sinon à part ça il parait qu’il ya en ce moment même un master prestigieux qui se déroulerait à Istanbul et qui réunirait les 8 meilleurs joueuses du monde. Incroyable non?
    Bon je sais que Serena ne joue pas, mais il doit être un minimum intéressant ce tournoi quand même?
    J’ai regardé hier le match Wozniacki/Radwanska. Eh ben, c’était juste cool à regarder pour le suspens. Impossible de dire qui va remporter ce tournoi. Kvitova? Azarenka? Stosur? No idea.
    Je suis sûre que beaucoup d’entre vous ont suivis les matchs hier. :lol:

    • Sylvie 26 octobre 2011 at 11:36

      J’ai suivi le match entre Wozniacki et Radwanska et , rien à faire, je ne supporte pas Wozniacki : ni son jeu, ni la fille. Je suis systématiquement pour ses adversaires. Et puis quand j’entends en commentaires :  » plus le match dure,plus cela fait les affaires de Caroline qui épuise ses adversaires physiquement et les fait commettre la faute »…Je me dis que,non vraiment, ce n’est pas ma conception du tennis.

      Match qui ne valait que pour le suspens car quand même la WTA sans Serena, sans Kim, avec Sharapova diminuée, c’est plutôt bof, bof. J’espère que Kvitova ou Stosur vont s’imposer. Tout sauf la Woz.

      • Ulysse 26 octobre 2011 at 11:49

        Deux coms de suite sur la WTA ? J’en rajoute illico un troisième histoire de tenter le record et dire que je suis bien d’accord : sans les Wi-Wi et les Belges qui tenaient à bout de bras la discipline, on s’emmerde terriblement à regarder la WTA, seulement égayée par l’escalade galopante du record du palmarès le plus en carton pour une numéro un mondiale.

  16. Guillaume 26 octobre 2011 at 12:23

    Allez, instant WTA : honnêtement, j’ai bien aimé ce qui s’est passé sur le circuit féminin ces derniers mois. Certes, Wozniacki est toujours une N°1 désastreuse. Mais derrière, ça pousse fort. Petra Kvitova est très impressionnante et possède une large palette de jeu. Elle a mis un peu de temps à digérer son titre à Wimbledon, mais semble repartie de l’avant. Petkovic, Lisicki, Radwanska, Goerges, Pav la frappeuse folle (c’est drôle ce que cette expression perd de son effet au féminin), et toujours la vieille garde représentée par les frangines WiWi, Sharapova, Stosur, Schiavone… Je sais que c’est devenu un gimmick de taper sur la WTA, mais quand on prend le temps de regarder vraiment ce qui s’y passe, je me demande si l’année WTA 2012 ne s’annonce pas plus excitante que ce qui nous attend chez les hommes ! Ce qui est sûr en tout cas, c’est que la situation est bien plus encourageante qu’elle n’était il y a un an.

    • Sylvie 26 octobre 2011 at 12:57

      Tant mieux alors. J’aime beaucoup Kvitova également. Si la concurrence s’aiguise on devrait hériter d’une numéro 1 plus convaincante et enthousiasmante.

  17. William 26 octobre 2011 at 12:55

    Alors, c’est l’heure du coming out WTA-ien ? Bon, je me lance ! L’avantage par rapport au circuit ATP, c’est que les challengers peuvent percer et gagner : Na Li, Kvitova, Stosur… Cela permet une ronde qui n’est pas repoussante mais le penchant est qu’il manque clairement une leader. En fait c’est simplement l’inverse de l’ATP, c’était d’autant plus criant cette année avec l’anomalie Djokovic !
    J’aime beaucoup Kvitova, qui me rappelle la Sharapova des débuts. En plus elle est gauchère mais n’a pas la gestuelle souvent « enroulée » que je n’apprécie pas trop. Mais derrière, il faut avouer que pour 90% du circuit, c’est le désert technique. Visuellement ça n’a aucun intéret. Guillaume donne les exceptions : Georges, Petkovic,…

  18. William 26 octobre 2011 at 15:59

    Le tableau de Vienne est bien garni pour un 250 : Tsonga, Malisse, Baghdatis, Stepanek, Melzer, Del Potro qui vient de se qualifier pour les quarts de finale… Comme souvent l’autre tournoi de la semaine fait un peu la gueule en comparaison ! Hat trick de Tipsarevic qui remporterait son troisième tournoi de l’année (et de sa carrière !) ?

  19. Antoine 26 octobre 2011 at 18:22

    A propos des impôts de ces messieurs, il faut noter que Llodra n’est redevenu un contribuable français que récemment puisque ce n’est qu’à la suite des réformes de 2007 qu’il a jugé que cela lui allait, pour reprendre ses termes. Llodra, comme la plupart des autres est de droite et ne s’en cache pas.

    Ce n’est pas grace à nos impôts en tout cas que la FFT a financé leur formation car la FFT ne bénéifie presque pas de subventions: 1 M€ sur 120 de budget à peu près. Elle n’en a pas besoin: RG rapporte environ 60 M€ par an.

    C’est un peu pénible de les entendre dire que s’ils vont en Suisse, c’est parce que la situation fiscale en France est insuportable. Elle n’est pas plus insupportable que dans la plupart des pays comparables pour ce niveau de revenu, mais elle est évidememt moins sympatique que celle qui leur est faite en Suisse. Contrairement aux Suisses qui payent normalement des impôts, y compris un ISF local, les « impatriés » bénéficient d’un régime ad hoc qui constitue un véritable dumping fiscal vis à vis des autres pays. On est alors simplement redevable d’un forfait d’imposition qui est calculé sur la base de la valeur locative du bin immobilier que l’on occupe là bas et qui est donc indépendant de ses revenus. On paye qq dizaines de milliers d’euros et puis basta, bref un taux d’imposition défiant toute concurrence..

    Rien n’empêche toutefois de rendre ce régime moins attractif pour les joueurs français, par exemple en dénonçant la convention fiscale franco suisse et en les taxant correctement en France nonobstant leur départ. Le lac Léman apparaitrait tout de suite bcp moins sympa comme destination..

    Mais la palme de l’hypocrisie semble devoir être attribuée à Noah qui mécontent d’avoir été redressé au motif qu’il ne remplissait pas les conditions pour ne plus l’être (il passait bcp plus de temps en France que ce qu’il voulait bien dire semble t il..), a perdu ses procès et vient en définitive de se faire bouler par la Cour de Cassation. Le fisc lui réclame qq chose comme 1 M€ ou un peu plus…Encore une victime de la persécution..

    • Bapt 26 octobre 2011 at 23:12

      Merci pour toutes ces précisions très pointues Antoine.
      Donc Llodra n’est pas un altermondialiste contestataire… il a juste profité du bouclier fiscal de Sarkozy, ce qui veut dire qu’il est peut-être un peu moins cupide que les autres.

      D’accord pour dire que le régime fiscal suisse est un infect dumping social, qui pour glaner quelques sous (dont l’État suisse a-t-il réellement besoin ?), permet à quelques uns d’éviter ce que la large majorité bien moins lotie doit supporter. Il y a une certaine hypocrisie de la part de l’État français et des autres États européens envers la Suisse car ça ne doit pas être bien difficile de faire en sorte qu’elle change ses mœurs fiscales, notamment étant donné sa dépendance envers le marché européen.

      Noah a prétendu être domicilié en Suisse, notamment pour les années 1993-94 or il a été avéré, par le recours à ses écoutes, qu’il vivait en fait en France. Pour casser la décision, son avocat a argué que ces écoutes remettaient en question le secret de la vie privée, était une atteinte aux libertés etc. Ben voyons…
      C’est bien la peine de faire pleurer le bon peuple pour qu’il soutienne son association les Amis de la Terre… 

    • Marc 27 octobre 2011 at 07:12

      Beau post d’Antoine, très instructif, et donc je partage complètement les conclusions.

  20. Nath 26 octobre 2011 at 21:28

    Bon, ça ne sera pas pour cette fois pour Bennet’, battu en 3 sets par Youyou.
    Et ça fait déjà 2 défaites (en 2 sets) pour Sharapova. Et la Woz a perdu le premier set contre Zvona. Ça peut devenir intéressant de mon point de vue en cas de demies Li – Kvitova et Stosur – Zvona…

  21. Antoine 26 octobre 2011 at 23:25

    Guillaume est plein d’espoir pour 2012 mais en attendant, c’est quand même toujours aussi épatant la WTA: au moment même ou elle perd contre Zvoraneva, Wozniacki est assurée de demeurer numéro un grâce à la sortie de route de Sharapova.. Elles jouent à qui perd gagne ? Mais la meilleure nouvelle est assurément de voir Marion Bartoli participer à ce tournoi, remplaçant la Russe pour un seul match puisqu’elle est éliminée qu’elle que soit le résultat de celui-ci…Elle doit être particulièrement motivée….Sinon, 2011 était un bon cru: la preuve, Safina a pris sa retraite. On dit qu’elle a été numéro un voici un moment. Un exemple à suivre pour Wozniacki ?? Qui va gagner ce Master’s ? N’importe qui sauf Bartoli. Dommage. Bon, tout le monde s’en fout..

  22. Antoine 26 octobre 2011 at 23:36

    Sinon, belle opération pour Davydenko très intéressé par sa visite de fabrique de chocolat et qui avait un boulevard pour aller en demies à condition de battre le vieux Mérou en quarts. Il trouve le moyen de se faire battre d’entrée par Steve Darcis au tie break du 3ème set, après avoir gagné le premier 6-3 puis pris une roue de bicyclette au second…Chapeau Davy !

    Del Po, reparti du bon pied cette semaine après sa défaite contre Blake de la semaine passée..

  23. Marc 27 octobre 2011 at 07:19

    Sur la WTA, j’ai quand même un espoir avec Kvitova, qui a un très beau jeu d’attaque, et qui, je l’espère, deviendra numéro 1 une fois qu’elle sera devenue régulière et aura digéré tout ce qui lui est arrivé cette année.

    Woznicki est une imposture totale, Zvonareva n’a aucun mental, Azarenka est la quintessence du jeu stéréotypé, Na Li et Stosur sont de bon seconds couteaux, Clijsters est souvent blessée, Sharapova ne retrouvera jamais complètement son niveau…bref, quand on a connu il n’y a pas si longtemps des Henin/Mauresmo, voir des Henin/Ivanovic à l’époque où elle savait jouer, c’est frustrant, et je ne remonte pas à Seles, Graf, Sabatini, Mandlikova, Navratilova…

    C’est là aussi qu’on voit que Wosniacki est l Hingis du pauvre, car Martina, avec un physique de crevette, jouait beaucoup plus intelligemment que ne pourra jamais le faire la Danoise.

    Donc vive Petra Kvitova, à défaut de grives, on se contentera de merles…

  24. Nath 27 octobre 2011 at 08:11

    Marc aime tellement la Woz qu’il refuse d’écrire son nom correctement :mrgreen:

    Je n’ai quasiment rien vu du tennis féminin cette année, donc je n’ai pas d’avis tranché. Je voulais juste dire que je suis entièrement d’accord avec Marc sur la Woz et Vika, voire sur Sharapova dont de toute façon je ne supportais pas les cris. Concernant Kim, elle n’avait pas dit qu’elle arrêterait après (les JO de) 2012 ?

    Concernant les « seconds couteaux », ça ne me dérange pas plus que ça : je préfèrerais plus de seconds couteaux comme elles plutôt qu’une seule championne qui débarquerait là-dedans et raflerait tout…
    D’ailleurs je ne suis pas certaine que le terme de second couteau reste approprié pour Stosur (enfin, ça dépend de comment on l’entend).

  25. karim 27 octobre 2011 at 10:01

    J’ai vu Kvitova jouer y’a deux semaines je crois, c’était un set – le dernier – contre je ne sais plus qui en finale de Linz. Le fait d’ailleurs que j’aie totalement oublié qui il y avait en face en dit long sur l’intérêt que je porte à la WTA ces temps-ci. En tout cas malgré un physique pas vraiment athlétique, elle a un super jeu, ça dépote sévèrement. Et elle a fait quelques incursions au filet pas dégueux non plus. Son physique me rappelle un peu Davenport, le genre placard qui n’y peut rien avec une force brute de luteur turc. Elle envoyait des missiles à qui mieux mieux.

    j’ai vu Azarenka jouer aussi contre Serena à l’USO, et hier la fin de son match contre le fantôme de Stosur. Cette chère Victoria c’est un concentré, une essence pure de WTA décérébrée, y’a tout. La répétitivité, l’absence de tactique, pas de plan B, tape à fond dans chaque balle, les cris (le pire pour moi), le poing brandi dès 15-00 premier jeu premier set. Y’a tout je vous dit. Donc elle sera numéro un six mois et sans GC quoi. Quelle purge…

    Na Li (j’en suis sûr déjà), Myskina, Majoli, Ivanovic. Gagner un GC chez les femmes est assorti d’une clause de préretraite active.

    J’ai visionné les highlights de Nadal vs Djoko à l’USO, j’étais hilare devant mon ordi, ahhhhhh les dopés putain!!!! Mais quelle intensité. Chaque échange était du niveau du dernier point du premier set de la finale 95 de l’USO entre Dédé et Pete. Je pense d’ailleurs que cet échange a été le premier du genre dans l’histoire. Et voilà que maintenant c’est la norme. C’est fou.

    • karim 27 octobre 2011 at 10:12

      http://www.youtube.com/watch?v=6E7048vLTZM

      vu que personne ne saura de quoi je parlais (sauf Guillaume évidemment ourf ourf)

      • Benoît 27 octobre 2011 at 12:37

        http://www.youtube.com/watch?v=ZeJghBQ938g

        J’apporte de l’eau à ton moulin, ça c’était un sacré match de bouchers…

        • William 27 octobre 2011 at 13:08

          L’engagement de Blake sur les frappes c’était vraiment quelque chose ! Qulle brute…mais quelle générosité !

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis