Australian Open 2012, Chapter IV : Antipodes vaches

By  | 21 janvier 2012 | Filed under: Actualité

Tennis et canicule  : antipodes vaches.

Après six journées bien remplies, qui ont vu les effectifs de simple divisés par huit et peu de surprises, en tout cas en ce qui concerne le tableau masculin, on arrive à ce fameux tour charnière entre la première et la deuxième semaine, celle que beaucoup attendent avec impatience.

On ne pioche plus quelques matchs ici et là, zappant de court en court lorsque le spectacle ne répond pas tout à fait à nos attentes. On veut tout voir, ou presque… Mais certaines rencontres sont plus équilibrées que d’autres, et d’autres se jouent entre des joueurs dont les styles de jeu nous plaisent plus, ou qui sont tout simplement parfaits pour se faire briller l’un l’autre. Les matches suivants en font partie :

- Philipp Kohlschreiber / Juan Martin Del Potro (0-4). L’Allemand a un passé notable de coupeur de tête, avec par exemple des victoires sur Andy Roddick lors d’un match mémorable ici même en 2008 et sur Novak Djokovic à Roland-Garros en 2009. A noter que l’Argentin a gagné toutes leurs rencontres mais qu’elles ont été très accrochées. Cependant, « Kohl » semble marquer le pas depuis quelque temps, même si sa demi-finale à Auckland est plutôt encourageante. De plus, si Del Potro utilise toute sa puissance, son adversaire risque de passer le plus clair de son temps à regarder les balles s’écraser violemment dans sa partie du court…

Prono : Kohlschreiber en 5 sets.

- Jo-Wilfried Tsonga / Kei Nishikori (0-1). Ces deux joueurs sont sur une très bonne lancée depuis l’automne 2011, et Tsonga apprécie beaucoup ce tournoi qui l’a vu atteindre au moins les quarts trois fois sur les quatre dernières éditions, à commencer par sa finale en 2008. Nishikori a déjà battu Tsonga et pourrait le pousser dans ses derniers retranchements, voire le battre.

Prono : Tsonga en 5 sets.

- Tomas Berdych / Nicolas Almagro (4-2). Ce sera un duel de cogneur entre un joueur très régulièrement en quarts de finale depuis un an et un « terrien » visiblement à l’aise sur Plexicushion, qui atteint le stade des huitièmes de finale à Melbourne pour la troisième fois consécutive, ayant perdu contre Tsonga en 2010 (en 5 sets) et contre l’actuel numéro un et futur vainqueur l’an dernier. Ce match pourrait être plus accroché qu’il n’y parait. Ou pas.

Prono : Berdych en 4.

- Roger Federer / Bernard Tomic (1/0). Ils ont tous deux un style de jeu peu commun, et cela devrait donner lieu à de très beaux points. Ce match, qui aura lieu  au cœur de la « Rod Laver Arena », en night session, a une allure de relai générationnel : un jeune Australien aux dents longues contre un trentenaire qui a effacé allègrement ses contemporains, et dont la domination s’est même étendue sur les suivants. Si « Bernie » venait à s’imposer, cela deviendrait sa toute première grande victoire. Deux gros bémols néanmoins : Tomic risque d’arriver rôti à point suite à ses 14 sets en trois tours, et si on se base sur le match joué samedi entre Milos Raonic et Lleyton Hewitt, on peut s’attendre à ce que la marche soit encore trop haute pour le joueur de 19 ans.

Prono : Federer en 3 sets plutôt accrochés.

Et les filles dans tout ça ? On ne les oublie pas, loin de là !

- Petra Kvitova / Ana Ivanovic (0-3). On ne présente plus Petra Kvitova, deuxième au classement et lauréates de deux grands titres en 2011, Wimbledon et le Masters. Elle a l’occasion dans ce tournoi d’accéder à la plus haute marche du classement, mais n’est pas la seule prétendante à cette place très convoitée. Cette course au premier rang mondial n’est d’ailleurs peut-être pas étrangère à sa défaite à Sydney contre Li Na, ainsi qu’à ses débuts difficiles au deuxième tour, contre Carla Suarez (victoire 2/6 6/2 6/4). Ivanovic, quant à elle, a perdu 15 jeux dans ses trois premiers tours. Son jeu a l’air bien en place, malgré un faible nombre d’aces et un mental toujours aussi fragile en ce début de saison, à l’image de ce match perdu contre Clijsters à Brisbane alors qu’elle menait 1/6 6/1 3-0, balle de double break. Le « head-to-head » entre elles est peu représentatif, ces rencontres ayant eu lieu en 2008-2009, avant l’éclosion de la Tchèque au plus haut niveau. Si ces deux joueuses rentrent bien dans le match, cela pourrait donner un festival de coups droits gagnants.

Prono : Kvitova en 2 sets.

- Kim Clijsters / Li Na (5-2). La dernière lauréate de Roland-Garros est, comme à son habitude, très affutée en ce début d’année. Elle a atteint la finale de Sydney, perdant seulement contre Victoria Azarenka, en grande forme actuellement. Leurs matches sont rarement à sens unique. Les deux joueuses n’ont eu aucune difficulté à se rendre à ce stade la compétition, donc l’état de fraîcheur n’est pas un problème, d’autant qu’elles produisent souvent des matches assez accrochés.

Prono : Li en 3 sets.

Pour finir, la « Nath touch » : la météo certifiée conforme pour les quarante huit heures à venir, au degré près. Il est prévu un temps assez orageux et lourd pour dimanche, très peu ou pas de précipitation, et une température maximale de 32°C. La journée de lundi sera beaucoup plus ensoleillée, et le thermomètre montera jusqu’à 33°C.

Malheur à ceux qui auront la mauvaise idée d’entamer un match-marathon en milieu de journée, et bonne deuxième semaine à tous !

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Toi, qui parles de Federer sous mon article, veux-tu une pomme ?

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628 Responses to Australian Open 2012, Chapter IV : Antipodes vaches

  1. Jeanne 23 janvier 2012 at 20:06

    Je ne pourrai rien voir, j’ai des exams toute la journée demain, suis donc obligée de dormir, sinon je vais être nulle. (0/6 0/6 contre la copie)

    Ça fait trop c*** ! Je ne suis pas aussi pessimiste que toi Antoine sur Nadal : le public va le soutenir à fond (jurisprudence Almagro) et le taureau part avec l’avantage d’un H2H plutôt favorable. En plus ça va se jouer à une heure où le court (ou les balles) est plus lent. Berdych doit pour gagner espérer le faire en 3 ou 4 sets et être en mode frappeur fou (jurisprudences Soderling 09, Tsonga 08)

    Fed est à mon avis plus en danger et doit vraiment sortir un grand match pour pousser la tour vers la porte

  2. Jérôme 23 janvier 2012 at 20:26

    Hoad le GOAT caché ?

    C’est assez discutable vu que Pancho Gonzo le battait assez souvent. Et surtout, les GC en tournois du GC dans le monde amateur, une fois que la séparation pros-amateurs était bien installée et les premiers très supérieurs aux seconds, c’est à peu près la même chose qu’un GC actuel chez les juniors.

    S’il y a un possible véritable GOAT caché, ce pourrait bien être le plus injustement méconnu des grands champions, celui qui a écrasé les années 30 plus que Tilden n’a dominé les années 20, Kramer la fin 40-début 50, Gonzalès les années 50, Rosewall la 1ère moitié des 60′s, Laver la 2ème moitié des 60′s, Borg la fin des 70′s et Federer les années 2000.

    Je veux parler d’Ellsworth Vines.

    Sinon, Fed va battre Del Potro en 4 sets.

    • Colin 23 janvier 2012 at 22:39

      Ellsworth Vines: Laver le place en n°7, derrière Hoad, Kramer, Gonzales, Budge, Perry et Rosewall.

      • Jérôme 24 janvier 2012 at 00:25

        J’avais oublié ce point, Colin. Placer … Perry devant Rosewall, ça affaiblit sacrément le classement.

        Et placer Hoad en tête, c’est sacrément omphalo-centré vu que ça souligne surtout le fait que Hoad a infligé de sévères peignées à Laver quand tous deux étaient encore amateurs. La différence, c’est qu’une fois devenu pro, Laver a su en 1 an et demi hausser exceptionnellement son niveau de jeu pour devenir le meilleur du monde pendant près de 6 années pleines (de l’été 64 à 1970).

    • Antoine 23 janvier 2012 at 23:08

      Quel scandale !

      Jérome, il faut que tu lise les bons auteurs..par exemple, ma pomme..

      Vines a été très bon mais pas très longtemps..Il avait il est vrai un super service. Tilden me l’a confirmé, il n’y a pas si longtemps encore…

      Laver a raison: il ne mérite pas mieux que 7ème

      Cela étant, Laver sait ce qu’il dit en mettant Hoad en premier, suivi de Kramer…

      Moi, je mets Gonzalez en 1 et Kramer en 2..les autres peuvent aller se rhabiller…

      • Jérôme 23 janvier 2012 at 23:58

        Antoine, ce sont Budge et … Kramer himself :mrgreen: qui disent qu’ils considéraient Vines comme le meilleur de tous les temps. Collins, pour sa part, notait que sur sa fin de carrière, Vines avait des sautes de niveau, mais que quand il jouait à son meilleur niveau il était tout simplement imbattable et même intouchable. Moi, dit comme ça, ça me rappelle vaguement quelqu’un de familier.

        Et en plus, Vines a terminé sa carrière quasiment en dilettante, parce qu’il en avait assez des contraintes de la vie de tennisman pro et qu’il voulait une vie de famille et souhaitait pouvoir faire des compétitions de golf en même temps que ses matches de tennis, avant d’opter définitivement pour le seul golf.

        D’ailleurs, si on parle de grand chelem chez les pros, on peut dire que et Vines et Rosewall et Laver ont réalisé l’équivalent d’un grand chelem dans les tournois pros (US Pro, French Pro et Wembley Pro).

        Prends aussi en compte les tournées professionnelles où Vines n’est dépassé que par un seul homme, Gonzalez. Mais Vines, lui, gagnait partout alors que Gonzalez avait plutôt un profil de super-champion des surfaces rapides n’ayant jamais gagné le french pro.

        Pour ce qui me concerne, je mettrais une sorte de panthéon des divinités supérieures du tennis avec Tilden, Vines, Gonzalez, Rosewall, Laver et Federer.

        Tout cela est forcément injuste et contestable.

        Et en même temps, quand tu regardes ce que Laver dit de Gonzalez, tu peux penser que même ce que dit Laver est à prendre avec un certain recul.

  3. Kaelin 23 janvier 2012 at 23:48

    Vous savez les heures françaises des matchs à peu près ?

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