Est-il possible de vivre son annus horribilis l’année d’une accession à la place de nº 1 mondiale ? Est-il possible de se faire reprocher des performances décevantes alors même que l’on obtient les meilleurs résultats de sa carrière ? Dinara Safina a montré que oui.
En janvier 2009, la petite sœur de Marat Safin est N°3 mondiale, à distance respectable de la N°1 en exercice Jelena Jankovic. A 21 ans, après une finale à Roland-Garros l’année précédente, Dinara Safina fait partie des principales favorites de la saison qui s’ouvre, tout comme l’Américaine Serena Williams.
Le début d’année semble confirmer les espoirs placé en Safina : alors que Jankovic chute dès le quatrième tour à Melbourne, Dinara sauve deux balles de match contre Alizé Cornet au même stade de la compétition, avant d’accéder à la finale contre Serena Williams. Leur explication du dernier samedi est décevante, le match à sens unique : 6/3 6/0 pour Serena. La comparaison est encore plus cruelle avec la spectaculaire finale hommes du lendemain. Alors que le circuit ATP brille de mille feux, la WTA – en pleine crise de leadership depuis la retraite surprise de Justine Hénin – n’a pu offrir qu’une finale sans grand intérêt, la faute à une Safina paralysée par l’enjeu.
Néanmoins la Russe peut être fière de son tournoi. Elle devient d’ailleurs N°2 mondiale derrière la cadette des Williams le surlendemain de la finale. Espérant continuer la saison sur sa lancée, Safina est cependant stoppée dès le deuxième tour à Dubaï contre Virginie Razzano, qui ira jusqu’en finale. En l’absence des sœurs Williams, qui boycottent le tournoi depuis 2001, Safina est bombardée tête de série N°1 à Indian Wells, avec à la clef une défaite en quarts contre la tête de série N°8 Victoria Azarenka. Battue dès le troisième tour à Miami par Stosur, elle devient pourtant N°1 mondiale quelques semaines plus tard, le 20 avril, sans avoir jamais remporté de tournoi du Grand chelem… comme auparavant Clijsters, Mauresmo et Jankovic (les deux premières citées ayant corrigé cette lacune par la suite). La faute notamment à Serena Williams, qui ne joue sérieusement que les tournois du Grand chelem et manque donc de régularité dans la récolte des points, contrairement à la Russe.
La question qui se pose alors est de savoir quel effet aura cette place de N°1 mondiale sur le jeu de Safina. Cette dernière apporte rapidement une première réponse positive en réussissant le doublé Rome – Madrid sur terre battue. Son bourreau de la finale précédente Ana Ivanovic n’apparaissant plus comme une rivale sérieuse, Safina s’avance à Roland-Garros avec le double dossard de N°1 et de grande favorite à la victoire finale, avec toute la pression qui va avec.
Pourtant, Dinara Safina poursuit sur sa lancée : impressionnante, elle se hisse en finale après avoir balayé tous ses adversaires, excepté une Azarenka un peu plus coriace. Face à Svetlana Kuznetsova qu’elle a battue en finale à Rome, elle a enfin l’occasion d’ouvrir son compteur en Grand chelem et d’effacer sa déception de l’année passée. Mais la Russe déçoit de nouveau, passant complètement à côté de sa finale, perdue 6/4 6/2 avec une double faute pour conclure ce match extrêmement décevant. Les critiques médiatiques fusent : voilà bien la preuve selon nombre de journalistes que Safina n’a rien à faire à la tête du classement !
L’avenir n’est d’ailleurs pas particulièrement rose pour Safina qui entame la saison sur herbe, sa plus faible surface. Pourtant, alors qu’elle n’était jamais parvenue à dépasser le troisième tour à Wimbledon, la petite sœur de Marat parvient à rejoindre le dernier carré. Mais c’est une véritable humiliation qui l’attend : Venus Williams, tenante du titre et quintuple lauréate du tournoi, l’écrase 6/1 6/0.
Pour Safina, c’est la curée : alors que le circuit ATP vit des moments jugés « historiques » avec le doublé Roland-Garros / Wimbledon de Federer et son retour à la première place mondiale, la WTA n’a à proposer en figure de proue qu’une joueuse sans tournoi du Grand chelem à son palmarès, souffrant de la comparaison avec son frère Marat, renfrognée avec les journalistes qui se montrent de plus en plus caustiques, et sans mental dans les grandes occasions. Le jeu de la Russe incarne tous les problèmes du circuit féminin : grosses frappes à plat du fond du court, aucune variation, ça passe (parfois) ou ça casse (souvent). Si Venus Williams défend Safina, sa sœur cadette qui vient de gagner Wimbledon ne se prive pas d’exploiter la faiblesse psychologique de la Russe pour l’enfoncer davantage. Safina a beau présenter un bilan très honorable avec deux finales et deux demi-finales sur les quatre derniers tournois du Grand chelem disputés, aux yeux du grand public Serena Williams avec ses trois tournois du Grand chelem devrait être la N°1. Curieusement, personne n’interroge l’Américaine sur sa propre responsabilité dans cet état des choses : toute la faute est reportée sur Safina.
Pour la Russe, c’est le début d’une descente aux enfers. Après une finale à Cincinnati perdue contre Jankovic malgré une victoire contre la revenante Kim Clijsters en quarts de finale, elle enchaîne les contre-performances avec une défaite au deuxième tour contre Rezaï à Toronto, puis un échec contre Kvitova dès le troisième tour d’un US Open remporté par Clijsters. Pire, elle est victime d’une blessure au dos qui ne la lâchera plus. A-t-elle trop forcée à l’entrainement dans l’espoir de répondre aux attentes, les siennes comme celles du public ? Son jeu a-t-il fragilisé son dos ? Ou plus simplement a-t-elle un physique fragile en cette partie du corps ? Toujours est-il que sa fin de saison ressemble à un long cauchemar. Ses défaites au deuxième tour de Tokyo contre la qualifiée Chang Kai-Chen puis au deuxième tour de Pékin contre la 226e joueuse mondiale Zhang Shuai entraînent la perte de sa place de N°1.
Néanmoins, elle retrouve la tête du classement à l’entame des Masters 2009 avec le retrait des points des Masters 2008 où elle avait perdu ses trois matchs de poule sans prendre une seule manche à ses rivales. Encore en course donc pour la place de N°1 mondiale en fin d’année, Safina ne peut défendre ses chances puisqu’elle abandonne dès son premier match contre Jankovic pour blessure au dos. En remportant le tournoi, Serena Williams s’assure de la première place mondiale en fin d’année. Safina termine deuxième, soit la meilleure saison de sa carrière, et ne désespère pas de remporter enfin un tournoi du Grand chelem en 2010.
Mais en réalité, la carrière de Safina est déjà terminée. Sa blessure au dos ne la lâchera plus, et après une série de désillusions telles que sa défaite au premier tour de Roland-Garros 2010 contre Kimiko Date (âgée de 39 ans !), ou le 6/0 6/0 infligé par Clijsters au premier tour de l’Open d’Australie 2011, elle décide juste avant Roland-Garros 2011 de prendre une pause dans l’espoir de soigner sa blessure récurrente au dos.
Même si l’annonce de sa retraite par Marat Safin le 7 octobre dernier a été démentie par la principale intéressée, il est peu probable que Safina revienne au plus haut niveau à l’avenir. Quand la Russe a quitté le court de Doha en larmes ce soir d’octobre 2009, ses détracteurs ne savaient pas encore qu’ils auraient pu pousser un grand soupir de soulagement : à ce moment-là, c’est fini pour Safina. On ne la reverra plus.
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Palmarès Dinara Safina (25 ans) :
- Finaliste Roland-Garros 2008 et 2009 ; finaliste Open d’Australie 2009. Demi-finaliste US Open 2008 ; demi-finaliste Wimbledon 2009. Médaillée d’argent Jeux Olympiques de Pékin 2008.
- 12 titres WTA, dont 5 équivalents Masters 1000 : Berlin 2008, Montréal 2008, Tokyo 2008, Rome 2009, Madrid 2009.
- Gagnante de la Fed Cup avec l’équipe de Russie en 2005.
Quand on voit Ferrer psychoter sur les balles de set au 1er set ou faire n’importe quoi au moment de servir pour le 2è set, on voit bien qu’il a quand même un léger complexe d’infériorité par rapport à Nadal alors qu’il était très proche et aurait pu et dû gagner en 2 sets.
Les matchs sur TB ne me font toujours pas rêver…
Tout le monde a un complexe d’infériorité par rapport à Nadal sur TB. Tu peux l’occulter pendant le match en donnant tout, en lui rentrant dedans comme l’a fait Ferrer. Mais lors des moments décisifs, au moment de réaliser l’exploit tu psychotes…tu n’en reviens pas de tenir la tête au meilleur joueur de tous les temps sur sa surface…C’est trop beau pour être vrai…tu trembles…et soit tu joues petit bras, soit tu surjoues…
Ça prend trop d’énergie mentale et physique pour battre ce garçon sur cette surface. Il faut réaliser le match parfait et ne baisser à aucun moment.
J’ai déjà dit ce qu’il était advenu des cinq balles de premier set que Ferrer a eues. Il n’y a que sur la troisième ou il a qq chose à se reprocher, à mon avis, mais il est plus dur que cela avec lui même: il se reproche de ne pas avoir été assez agressif sur ces balles là. Cela ne m’a pas frappé du tout..IL ne m’a en aucune façon paru psychoter comme le dit Marc, sauf peut être sur cette troisième balle de set, mais c’est bien tout..
A 3-1 au deuxième pour Nadal, j’ai décroché mais lu après que Ferrer avait eu une balle de deuxième set sauvée par miracle, dit l’Equipe, par Nadal. Soit..
Je l’ai trouvé excellent Ferrer et il dit que c’était son meilleur match de la semaine. Nadal dit lui qu’il n’a pas pu jouer son meilleur tennis au premier set. Effectivement..Mais le résultat est là: au final deux sets pour Nadal, zéro pour un pourtant excellent Ferrer qui est le vrai top 4 sur terre battue..
Marc dit qu’il aurait pu et du gagner en deux sets. Pu: oui, comme beaucoup de joueurs qui ont perdu en deux sets face à Nadal depuis des années, par exemple Federer en finale à Madrid en 2010..Du ? Je ne sais pas ce que cela veut dire…
Pas très encourageant pour les autres…mais je trouve que c’était un très bon match, très plaisant à voir…
J’ai regardé le match mais il ne m’a semblé à aucun moment que Ferrer aurait « pu et dû gagner en 2 sets ». En revanche, un troisième set n’était pas impossible. Mais rien ne dit que Ferrer l’aurait gagné.
Il aurait certainement pu gagner le premier mais le deuxième aurait été très différent sans doute..Je suis tout à fait d’accord: ce n’est pas parce qu’on a des balles de sets dans deux sets que l’on doit gagner en deux sets..
Cela ne sert à rien d’épiloguer sur ce qui se serait passé si un premier ou un deuxième set se passe autrement que ce qu’il est advenu: cela change toujours tout pour les deux joueurs et ce n’est qu’après un match que l’histoire se dévoile..
Par exemple, l’année dernière en finale de RG, si Federer avait gagné le premier set 6-2, que se serait il passé ensuite ? Personne n’en sait rien mais ce qui est sur, c’est que les autres sets ne se seraient pas passés de la même façon…
Ce qui est sûr c’est que c’est un résultat inespéré : je ne voyais avant le match absolument pas une telle configuration. Ferrer n’a jamais été aussi près depuis bien longtemps de battre Nadal sur terre battue. Et il a fait bien mieux que l’an dernier sur ce même court.
Au final, un très bon Fed ou très bon Djoko aurait sans doute pu maîtriser ce Rafa là aujourd’hui. (Murray je n’y crois pas). Tout n’est peut-être pas complètement bloqué cette année. Il y a de l’espoir…
Comme le fait remarquer à juste titre Antoine, on ne saura jamais ce qui ce serait passé si si si et si…Et sur ce point Bapt, rien ne dit qu’un bon Fed ou un très bon Djoko aurait pu maîtriser Rafa aujourd’hui ne serait ce parce qu’on ne sait pas quel Rafa se serait présenté devant ces deux joueurs.
Il n’y a aucune raison que face à Fed ou à Djokovic soudainement Rafa montre un visage plus conquérant que face à un adversaire qui ne lui pose aucun problème sur terre battue depuis des lustres. Le moins qu’on puisse dire c’est que Rafa était confiant avant de rentrer sur le terrain. Et il a eu du fil à retordre notamment parce qu’il a été agressé par un type qui tient l’échange, tout le contraire du Djoko version MC 2012.
On sait que Federer est moins régulier sur terre battue que Ferrer mais il a des coups plus léthaux pour compenser.
J’en reste à ma conclusion : Nadal est très bon mais pas imprenable. C’est déjà ça.
S’il avait collé 6/2 6/3 à Ferrer, on aurait pu sans doute zapper la fin de la saison.
Je suis d’accord avec toi que Nadal est prenable hein…Il est toujours prenable d’ailleurs par les meilleurs…Mais force est de constater qu’ils l’ont que très rarement pris sur cette surface. Cela dit, Ferrer a le jeu pour poser des problèmes à Rafa. D’ailleurs, moi je ne voyais pas une balade de Nadal et j’ai affirmé avant la finale que ce serait serré.
Mais ce que je dis, c’est qu’avec des si…on tourne en rond. Une idée déjà, si c’était Djoko ou Federer en face aujourd’hui, ce serait déjà un adversaire différent pour Nadal en finale. Pas un ami (toujours difficile de bien jouer face à des amis) qu’on affronte une 4ème fois dans un tournoi qu’on veut gagner pour la 7ème fois….la grande lassitude quoi…Voilà c’est un autre « si »!
Je me suis plusieurs fois rejoué dans ma tête la finale de RG2012 en imaginant que Fed ait converti cette balle de 1er set à 5-2.
Ceci dit, rien à faire, c’est toujours Nadal qui gagne à la fin :
2-6 6-0 6-7 6-1 6-4
Tout le monde doit avoir sa petite idée sur la question. Je n’ai pas vu le match, mais le seul scénario que j’imagine ou Roger peut gagner; c’est celui ou il gagne le deuxième set aussi, un peu comme contre Djoko en demies, par exemple 6-2 7-6 2-6 7-6 ou 6-2 7-6 2-6 3-6 6-4, non ?
Ouais mais là c’est carrément science-fictionesque comme scénario. Ça ne correspond pas à ce qui s’est passé sur le terrain ce jour là.
Federer a totalement décroché après la perte de cette fameuse balle de set, et s’est pris quelque chose comme 7 jeux d’affilée, permettant à Nadal de remonter dans le 1er set et de faire le break d’entrée dans le 2ème.
Par ailleurs, même s’il aurait pu en effet passer en tête à deux sets à un, il aurait lâché le quatrième (impossible de prendre deux sets d’affilée à ce Nadal là. On n’était pas à Madrid en 2009!). Tout se serait joué dans le cinquième set. En fait c’est ça que j’aurais souhaité avoir, un cinquième set à Roland entre Nadal et Federer, comme à Rome en 2006.
Mais soyons réaliste, vue la physionomie générale du match, Federer aurait lâché prise à un moment ou à un autre dans le cinquième.
Quelqu’un pour me réveiller après RG SVP? merci d’avance.
On peut te reveiller pendant RG si un scénario du type 2009 se produisait ?
Cette semaine, 3 petits 250 en attendant Madrid qui rapportent donc tous autant de points mais de niveau très différents quand on regarde la liste des joueurs..
Le tournoi sans aucun intérêt, c’est Belgrade, avec Andujar (38ème) en TS1. Seul intérêt si l’on veut, c’est que Nalbandian fait son retour..Pour les autres, des points facile à ramasser..
A Estoril, c’est nettement mieux avec Del Po, Richard et Stan. Del Po est tenant du titre…
Le plus relevé, de loin, est Munich avec Jo, Almagro, Lopez, Cilic, Youzhny, Kohly et Davy, tenant du titre qui n’a rien gagné depuis..
Ceux des joueurs mentionnés qui vont aller en finale de ces trois tournois vont sans doute avoir du mal à enchaîner derrière Madrid et Rome et juste une semaine de battement avant Roland Garros..
Ben ils iront demander conseil à Novak qui a enchainé Belgrade, Madrid et Rome l’an dernier en gagnant les trois tournois.
Cette victoire donne encore plus de crédit à l’incroyable série de Nadal à Monte-Carlo et Barcelone. 15 titres en autant de participations, il faut tout de même se rappeler que c’est unique, et que ça n’arrivera plus que probablement plus jamais.
Pour un joueur qui avait la tête sous l’eau il y a peu, on peut dire qu’il a à nouveau montré quel immense champion il était. Ceux qui le critique régulièrement regrettrons vite sa pension dans quelques années.
Maintenant, il est temps de voir un tournoi avec tous les meilleurs réunis, on verra donc Rome et Madrid. Mais le vainqueur de Madrid n’est pas souvent le vainqueur de RG….
Ceci dit, ce nouveau doublé de Rafa est une bien mauvaise nouvelle pour Roger.
En effet, avec 1300 pts de retard sur l’Espagnol ce matin, on voit mal comment le Rodg pourrait repasser 2° avant RG.
Rafa n’ayant « que » 2 finales à défendre, il ne perdra sans doute pas de point car on voit comment il ne ferait au moins aussi bien. Ca fait donc 1200 pts pour Nadal et 450 pour Roger.
Voila donc Roger obligé de faire un doublé Madrid-Rome pour avoir une chance de repasser n°2. Sans quoi, il devra se farcir Novak et Rafa(ou l’inverse)au meilleur des 5 sets pour gagner RG.
Pas gagné, ça.
RG est un tournoi particulier tout de même. Personne, à part Nadal, n’est à l’abri d’une élimination particulière. Des immenses champion s’y sont perdus et des inconnus ont brillé.
On peut espérer des éclairs de la part d’Isner ou d’autres.
Parce que les top 4 qui défoncent sans suspense, ça devient vraiment redondant …
Heu… Redondant, c’est pas ce qui a un rapport avec l’agriculture ?
Je sors.
Agricole.
PHM ?
Kamoulox !
En fait Benja, depuis qu’il a perdu contre Roddick à Miami, il est clair que la perspective de devenir numéro 2 avant Roland Garros a été réduite à néant s’agissant de Federer. Ce n’est donc pas un scoop. Par ailleurs, rien ne dit que cela aurait eu le moindre impact sur le résulat du tournoi, tout au plus une chance sur deux…C’est un non sujet.
Retour d’une semaine de vacances et rattrapage en accéléré : le tennis masculin, le tennis féminin, le football, la politique, le macramé… 15love-râleurs, bonjour ! C’est pourtant vrai qu’on aime ronchonner parmi nous.
Sur le débat foot. Je suis fan du Barça depuis longtemps, pour tout dire depuis l’époque des Hollandais craignos à la Zenden ou Rochemback. Autant dire que j’ai bu du petit lait ces dernières années, depuis le Barça de Ronnie à celui de Messi. N’empêche que j’ai été impressionné par ce qu’a fait Chelsea sur ces deux matchs. Tactiquement, ils ont parfaitement joué le coup, s’engouffrant dans les faiblesses actuelles du Barça avec gourmandise. Même s’il tombe un peu trop facilement, Drogba est par exemple un p*** de footballeur. Sur ce coup-là, ils étaient plus forts que les Catalans, c’est tout. Le foot, ça n’est pas tenir la gonfle pendant 180 minutes sans rien en faire,pêché mignon des Catalans ces dernières semaines/mois. Barcelone était émoussé, Chelsea avait bien préparé son affaire… C’est moins spectaculaire que le Barça, c’est sûr, mais le foot est un sport collectif, hors les Blues étaient la meilleure équipe sur cette double confrontation….. Bon après faut bien avouer que la défaite du Real le lendemain m’a bien aidé à relativiser !!
L’article de Quentin : J’ai toujours fait une nette différence entre Safina et le binôme Wozniacki / Jankovic. Ces deux-là ont pour moi plafonné au niveau qui a été le leur, c’est-à-dire, en gros, les demi-finales majeures. Safina, elle, a accumulé les finales d’importance : en 12 mois, 3 Grands chelems et 1 Jeux olympiques, du lourd quand même. Les finales majeures, elle les atteignait donc sans souci. Son seul problème, ç’a été de gérer la pression de ce dernier rendez-vous, vite exacerbée par la peur de mal faire et de devoir justifier les critiques sur sa place de N°1 dite illégitime. Mais le niveau, elle l’avait clairement, et je rejoins Antoine : cette première place mondiale prématurée a en réalité été un frein pour elle. Dans le fond, ça lui a pourri sa carrière plus qu’autre chose.
A Kaelin : non, ce n’est pas sale. Je suis tombé par hasard sur le match de Barthel contre Bartoli, et cette fille a quelque chose, en dehors des boutons d’acné. Elle possède une sacrée qualité de frappe, que ça soit au service, en coup droit ou en revers. Ca part vite, avec beaucoup d’angles, tout en fluidité… Clairement une nana à suivre.