Roland Garros, épisode 1: Nadalator… Ou à raison.

By  | 27 mai 2012 | Filed under: Actualité

Que suis-je ?? Je suis le plus grand tournoi de tennis sur terre battue et je me joue à Paris au mois de Juin, à la fin c’est Nadal qui gagne, je suis je suis jesuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis……….. Roland-Garros !!!!!!!!

Depuis plusieurs années, règne sur Roland-Garros un sentiment d’inéluctabilité. Sans saveur et sans odeur, notre tournoi majeur ? Que nenni ! Ce n’est pas terne comme on essaie de vous le faire croire. Non, messieurs-dames, c’est plein de couleurs ! Le ciel bleu (ou gris, ou noir, c’est où l’Australie ??), les courts orange (ou rose, hommage spécial à la délicatesse des charmantes demoiselles foulant la terre de manière aérienne. Pour la WTA, j’aurai plutôt mis du gris parpaing, mais on ne m’a pas demandé, allez savoir pourquoi), les balles jaunes, les joueuses caca d’oie (tiens, pas mal pour les courts ça aussi !), mais surtout cent vingt-sept joueurs qui finiront marron quand Rafa se sera fâché tout rouge.

Effectivement, en cette année 2012, le tournoi masculin risque fort de ressembler à une scène de bagarre dans Astérix: Rafobélix tout content au milieu d’une bande de Romains à dézinguer. Oh, certains légionnaires ne manquent pas de courage, ni de force : citons les soldats Delpotrus, Berdychus, ou Ferrus. Mais à force de se prendre des baffes plus liftées les unes que les autres, ça devient difficile de résister encore et toujours à l’envahissant…
Le centurion Nolus Djokovicus a bien tenté le coup d’état l’an dernier, mais Roger César l’a renvoyé chez lui sans ménagements avant d’essuyer lui-même une tempête du gauche qui l’a laissé K.O pour le compte.
Aujourd’hui, Nolus s’est bien calmé. Quant à Roger César, il s’en branle complètement : il réunit ses capitaux et ses armées en Helvétie en vue de l’invasion prochaine de la Bretagne. Il sait bien que chaque année, l’Ibère se fait plus rude… Alors il se contente de se souvenir avec nostalgie de la campagne 2009 et de la percée magnifique opérée par le soldat Krisprollus qui lui offrit les armes de son adversaire sur un plateau d’argent.

Nadal était donc favori. Mais ça, c’était avant. Avant quoi ?? Avant la parution de la sinécure, pardon du tableau qui lui est proposé. Désormais la Coupe des Mousquetaires n’attend plus que de se faire mâchouiller dans quinze jours. Car tous les joueurs capables d’opposer une résistance quelconque à l’Ibère-puissance de Rafa se sont vus expulsés manu militari vers l’autre hémisphère du plateau, et vont donc s’entretuer pour avoir le droit de se faire laminer par un taurillon plus frais que la rosée du matin.

Voilà ici le tableau dans son ensemble, et je vous conseille de le garder sous le coude: vous en aurez besoin pour le RYSC. Qu’est-ce que le RYSC ??? J’y viendrai…
http://www.rolandgarros.com/fr_FR/scores/draws/ms/index.html

Et dans un souci d’équité et de professionnalisme, je vous présente également le tableau féminin : http://www.rolandgarros.com/fr_FR/scores/draws/ws/index.html

Chez ces demoiselles, les choses sont comme toujours très ouvertes, avec malgré tout une favorite qui se détache : Serena. Impressionnante à Madrid, puis à Rome avant un forfait « diplomatique » en demi-finale, elle semble avoir faim. Et en forme, peu de joueuses sont capables de l’arrêter.
Derrière SerenAss, un noyau de concurrentes très proches : Azarenka, incontestable numéro 1 mondiale, qui semble un peu en perte de vitesse ; Radwanska, qui n’a perdu que face à deux joueuses cette saison ! Sharapova, titrée à Rome et toujours présente dans les grands rendez-vous. Sans oublier la tenante du titre, Na Li, toujours capable d’un coup d’éclat, et Schiavone, la dernière vraie terrienne performante du circuit qui retrouve depuis deux ans une seconde jeunesse Porte d’Auteuil…

Pronos de moi :

Chez les hommes, ça paraît simple : Rafa est ultra-méga-super favori. La problématique est toujours la même : qui sera assez fort pour prendre trois sets à Nadal sur le central de Roland-Garros ?
Et les noms qui reviennent pour y répondre sont toujours les mêmes : Djokovic 2011, Federer en lévitation, ou un gros cogneur qui rentrerait tout ; et dans ce dernier cas, encore faut-il que le taurillon joue un match moyen, ce qui apparaît peu probable.

Au final, je joue Rafa, sans perdre un set.

Chez ces demoiselles, Serena a rarement été aussi performante ces dernières années avant le tournoi parisien. Je mise donc sur elle sans hésitation tant elle conserve une marge importante sur toutes ses adversaires quand elle joue à son top.
Attention toutefois à Schiavone qui ne joue jamais aussi bien qu’à Paris, et qui a pour elle la science de la surface.

Mais nous ne sommes qu’au tout début de cette quinzaine, et le premier tour qui s’annonce offre déjà quelques affiches intéressantes :

Blake/Youzhny (2/1) : une affiche vintage pour ce premier tour entre deux joueurs magnifiques plus proches de la fin que du début. L’occasion de revoir, peut-être pour une des dernières fois, ces deux surpuissants revers à une main. Un match qui promet beaucoup de fautes directes, mais aussi quelques moments de bravoure à ne pas louper.

A suivre également les premiers tours des deux premiers mondiaux, face à deux Italiens : Djoko face Starace, Nadal face à Bolelli. Il faudra que les patrons conservent un minimum de sérieux.
On gardera un œil sur un duel de jeunes pousses, Young/Dimitrov.
Enfin, pour la bonne bouche, un affrontement complètement improbable sur terre battue entre Nicolas Mahut et Andy Roddick : la vraie curiosité de ce premier tour, avec un excellent coup à jouer pour le Français.

Pour les filles, on s’intéressera en priorité à Na Li/Cirstea (1/0) : la tenante du titre n’a pas un premier tour facile face à un éternel espoir du tennis féminin qui n’a jamais vraiment confirmé, mais qui conserve des qualités lui permettant de gêner n’importe qui sur un match. Et si vous ne trouvez pas assez de suspense dans ce match, regardez juste Sorana, elle vaut le détour…

Pour les amateurs de jeux variés, ne loupez pas Schiavone/Date-Krumm, qui nous promet du tennis à géométrie variable, même si la transalpine devrait s’en sortir sans trop de problèmes.
Le reste n’est pas folichon, mais on aura une pensée pour Virginie Razzano face à Serena, un match qui risque d’être rapide et violent.

Et maintenant, vous l’attendiez tous (ou pas) !! Que serai un tournoi du Grand Chelem sans un des jeux qui ont fait la gloire de 15-love ??

Ce jeu de la quinzaine, c’est le RYSC, ou Red Yoda Super Contest (ouais, je me la pète. Et alors ??).

Le principe n’a encore jamais été utilisé, il me semble, sur le site. Il s’agit de déterminer jusqu’où vont aller les 16 premières têtes de série du tableau masculin, ce qui nécessite une étude minutieuse du dit tableau. Je vous donne un petit exemple:

Djokovic: finaliste.
Nadal: vainqueur.
Federer: demi-finales
Murray: premier tour

Etc, jusqu’à la TS 16, notre ami Dolgopolov. Les bons pronostics rapporteront 1 point, les mauvais 0: pas de quartier.
Vous trouverez ici les 16 joueurs concernés: http://www.rolandgarros.com/fr_FR/players/index.html , le tableau étant disponible sur le même site et aussi plus haut dans l’article.
La date limite de parution de vos listes est fixée au lundi 28 mai à 11h.
Si par hasard, un ou plusieurs des 16 joueurs concernés étaient éliminés dès dimanche, ils seraient automatiquement exclus du concours, et leurs résultats ne seront donc pas pris en compte.

En cas d’ex-aequo, la question subsidiaire est un grand classique: nous nous servirons du Nadalothon, soit le nombre de jeux perdus par Rafa tout au long du tournoi; il vous faudra poster votre estimation à la fin de vos listes.

Et si, malgré cette précaution, il existe encore une égalité, le premier à avoir posté sa liste sera déclaré vainqueur.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, amis 15-loveurs, je déclare Roland-Garros 2012 ouvert. Et ça va chier.

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329 Responses to Roland Garros, épisode 1: Nadalator… Ou à raison.

  1. Pat 30 mai 2012 at 08:57

    J’ai vu la fin de Razzano-Williams, à partir du point donné à Williams par l’arbitre. C’est assez étonnant, sur les huit balles de match, Razzano en rate deux sans échanges, une double pitoyable et un coup droit dehors au deuxième coup de raquette, mais sur les autres, Williams n’a fait la faute qu’à la sixième balle avec parfois des échanges relativement longs. Par contre sur ses 5 ou 6 balles de break, elle a souvent fait la faute en moins de 3 coups de raquette. De même, les points à égalité ne duraient pas en général.
    Les balles de Williams n’avançaient pas comme parfois mais si elle avait joué en mettant les balles dans le terrain , à deux mètres des lignes, elle n’aurait pas perdu.
    Ca restera un beau souvenir pour Razzano mais elle n’a pas plus d’une chance sur deux de gagner demain.

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