De l’enfer au paradis (2/2)

By  | 15 octobre 2012 | Filed under: Histoire

Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, et on peut dire que nos ours tennistiques ont la peau dure ! Gagner est beau, mais le faire après avoir eu balle de match l’est encore plus ! Alors si par-dessus le marché vous remportez un Grand chelem dans la foulée, parfois le seul de votre carrière… Bref panorama des revenants de l’ère Open pour chacun des tournois majeurs. 

Wimbledon

Incroyable mais vrai, aucun vainqueur de Wimbledon durant l’ère Open n’a du sauver de balle(s) de match ! Le dernier à avoir réussi cet exploit est Neale Fraser en 1960.

1960 – Neale Fraser b. Earl Buchholz 4-6, 6-3, 4-6, 15-15 ab. - Sauve 5 balles de match (quarts de finale) :  Finaliste à l’Open d’Australie 1960 (p.c. Laver après avoir eu… balle de match), quart de finaliste à Roland-Garros, le n°1 mondial Neale Fraser débarque à Wimbledon avec la ferme intention d’y remporter son premier titre. Cependant, ses rêves de gloire semblent devoir se briser face à un jeune Américain de 19 ans, Earl Buchholz, qui mène 2 sets à 1 et obtient la bagatelle de cinq balles de match dans la quatrième manche. Heureusement pour lui, les dieux s’en mêlent et le sauvent de la défaite annoncée : à 15-15 au quatrième, Buchholz est contraint d’abandonner à cause d’une blessure à la cuisse ! Se sentant pousser des ailes, Fraser se vengera de Laver en le battant aussi bien en finale de Wimbledon (6-4, 3-6, 9-7, 7-5) que de l’US Open (6-4, 6-4, 10-8). Jamais blessure n’aura été si providentielle…

1949 – Ted Schroeder b. Frank Sedgman 3-6, 8-6, 6-3, 2-6, 9-7 - Sauve 2 balles de match (quarts de finale) : D’une simple lecture du palmarès c’est tout logiquement que la tête de série n°1 Ted Schroeder remporte ce Wimbledon 1949. Mais ce qu’une simple lecture ne dit pas, c’est le chemin de croix qu’a du parcourir Schroeder pour atteindre le Graal ! Dès le premier tour, Ted est au bord du gouffre quand son compatriote de 35 ans Mulloy mène deux sets zéro ! Il faut toute la combativité de Schroeder pour s’en sortir 3-6, 9-11, 6-1, 6-0, 7-5. Après trois tours plus aisés il affronte  en quarts la tête de série N°8 Frank Sedgman. Malmené par l’Australien, Schroeder se retrouve par deux fois au cinquième à un point de l’élimination sur son service : à 4-5, il sauve la balle de match à la volée ; à 5-6 il se tire d’affaire grâce à un excellent revers. Il réalise le break décisif à 7-7 pour conclure ensuite sur son service. Mais les embûches ne finissent pas là. En demies, il est mené deux sets à un par Eric Sturgess avant de s’en sortir (3-6, 7-5, 5-7, 6-1, 6-2), et doit remonter un break de retard dans le cinquième set en finale pour battre Jaroslav Drobny (3–6, 6–0, 6–3, 4–6, 6–4). Inutile dès lors de se demander pourquoi les Britanniques le surnommèrent « Lucky Ted »…

1948 – Bob Falkenburg b. John Bromwich 7-5, 0-6, 6-2, 3-6, 7-5 - Sauve 3 balles de match (finale) : Grand joueur de double, vainqueur de deux Opens d’Australie en 1939 et 1946, l’atypique vétéran australien Bromwich (il servait avec la main droite mais jouait le coup droit avec la main gauche et le revers à deux mains !) a finalement l’opportunité de remporter le prestigieux titre de Wimbledon face au jeune américain Falkenburg. Malgré deux balles de set à 5-4 sur le service de l’Américain, Bromwich perd le premier acte de justesse. Il remporte le deuxième sur un gros passage vide de l’Américain, mais perd à son tour le troisième face à un adversaire qui joue de plus en plus l’attaque. C’est alors que l’Aussie appuie sur l’accélérateur pour remporter le quatrième et breaker pour mener 4-1 au cinquième. Il sert pour le match à 5-3 et le titre semble lui être désormais destiné quand il obtient une balle de match. Dans l’échange qui s’ensuit Bromwich monte au filet. Le passing de l’Américain semble long et John laisse donc filer la balle qui retombe sur la ligne ! Pourtant réputé pour sa grande précision, Bromwich a mal jugé la balle la plus importante de sa carrière. Malgré deux autres balles de match, il est brisé dans son élan. Il ne marquera dès lors plus le moindre jeu, perdant même les deux derniers blancs…

1927 – Henri Cochet b. Jean Borotra 4-6, 4-6, 6-3, 6-4, 7-5 - Sauve 6 balles de match (finale) : Quand Cochet se retrouve mené en demies de Wimbledon 2-6, 4-6, 1-5 0-30 par Big Bill Tilden, on peut se dire que les carottes sont cuites. Certes, le Français a déjà remonté un handicap de deux sets en quarts face à Hunter (3-6, 3-6, 6-2, 6-2, 6-3) mais on voit mal l’Américain laisser le match lui échapper. Et pourtant, l’incroyable se produit : lâchant ses coups, Cochet réussit quatre retours gagnants pour débreaker, et remporte 18 points dans la foulée ! Secoué, Big Bill balbutie son tennis et se fait battre 2-6, 4-6, 7-5, 6-4, 6-3 ! Finaliste de Wimbledon pour la première fois de sa carrière, ses chances de victoire semblent maigres face à son compatriote Jean Borotra, déjà vainqueur du tournoi londonien en 1924 et 1926. Surnommé le « Basque Bondissant », Borotra fait parler son expérience et s’adjuge les deux premières manches. Combatif, Henri réussit à revenir dans le match, poussant Borotra au cinquième. Mais la logique semble triompher : même si Cochet vient de sauver une balle de match à 2-5 sur son service, Borotra sert pour le titre.  Mais comme lors de ses deux précédents matchs, Cochet n’abdique pas et trouve la force de sauver cinq autres balles de match ! Se sentant pousser des ailes, il remportera les 4 derniers jeux et le titre. Un seul mot vient à l’esprit : RENVERSANT !

Les revenants de l’ère du Challenge Round:

1921 - Bill Tilden b. Brian Norton 4–6, 2–6, 6–1, 6–0, 7–5 - Sauve 2 balles de match (finale). A noter que Brian Norton est le seul joueur avec Guillermo Coria à n’avoir jamais remporté de majeurs malgré avoir eu balles de match.

1901- Arthur Gore b. George Hillyard 6-1, 2-6, 4-6, 8-6, 6-2Sauve 1 balle de match (quarts de finale)

1895- Wilfred Baddeley b. Wilberforce Eaves 4-6, 2-6, 8-6, 6-2, 6-3 - Sauve 1 balle de match (All Comer’s Final)

1889- William Renshaw b. Harry Barlow 3–6, 5–7, 8–6, 10–8, 8–6Sauve 6 balles de match (All Comer’s Final)

US Open

2011 – Novak Djokovic b. Roger Federer 6-7, 4-6, 6-3, 6-2, 7-5 - Sauve 2 balles de match (demi-finale) : Je pense qu’il est inutile que je revienne sur le déroulement de ce match, il suffit de reprendre les comms’ de l’an passé :-)

2003 – Andy Roddick b. David Nalbandian 6-7, 3-6, 7-6, 6-1, 6-3 - Sauve 1 balle de match (demi-finale) : Auteur d’un excellent été, Roddick a la ferme intention de succéder à Pete Sampras au palmarès de l’US Open. Si son parcours jusqu’en demies a été aisé avec un seul set de perdu face à Ljubicic – et une brouille avec le Croate pour quelques années – son prochain adversaire est un os dur, le talentueux David Nalbandian. Roddick est malmené par l’Argentin aux coups de patte géniaux : mené deux sets à zéro, il survit dans le troisième grâce à son service qui lui permet d’atteindre le tie-break. Rapidement mené 3-0, il réussit à refaire son mini-break. Mené 5-6, « A-Rod » ne craque pas sous la pression et sert un ace magistral. A 7-7 survient l’incident qui changera la physionomie du match : sur une balle de Nalbandian le long de la ligne un spectateur crie « out ». Déconcentré, Nalbandian envoie le coup suivant dans le filet. Totalement libéré, A-Rod déroule dès lors complètement. Il empoche le troisième set et ne perd plus que 6 points sur son service lors des deux dernières manches. Il remportera facilement son premier titre majeur quelques jours plus tard face à Ferrero (6-3, 7-6, 6-3). Il ne le sait pas encore, mais ce sera le sommet de sa carrière. La suite ne lui réservera que des déceptions…

1996 – Pete Sampras b. Alex Corretja 7-6, 5-7, 5-7, 6-4, 7-6 - Sauve 1 balle de match (quarts de finale) : En mai 1996, Pete Sampras perd son coach et grand ami, Tim Gullikson. Et c’est à lui qu’il dédiera son incroyable victoire sur Alex Corretja en quarts de l’US Open. Dès le premier set, Corretja donne le ton et fait comprendre à Pete que la bataille sera rude. Il obtient deux balles de set à 5-4 sur son service mais Sampras les sauve, débreake et empoche le tiebreak sur un service gagnant. Les deux sets suivants auront le même scénario : le lift de l’Espagnol gêne énormément Sampras qui se fait à chaque fois breaker en fin de set (5-7, 5-7). Mais Pete est un gagnant, et hausse le niveau de jeu pour remporter la quatrième manche. Dans le cinquième, après 4 heures de jeu Sampras est physiquement au bout du rouleau et tient sur la seule force de son service. A 1-1 dans le tie-break, pris de crampes d’estomac, il vomit sur le court ! Complètement déshydraté, il en est réduit à se servir de sa raquette comme d’un bâton entre chaque point. Quant Corretja obtient balle de match à 7-6, tout le monde est convaincu que la fin est proche. Mais une superbe attaque de coup droit suivie de deux volées (dont une en totale extension) tirent momentanément l’Américain d’affaire. Et c’est à 7-7 que l’inoubliable arrive : après avoir complètement raté un premier service d’à peine 120 km/h, Pete réussit une merveille d’ace extérieur qui surprend Corretja à… 144 km/h. Mentalement touché, Alex coule à pic et réalise une double faute sur balle de match ! Quelques jours plus tard Pete remportera le tournoi face à Chang. Nul ne se doutait alors que Corretja allait lui rendre la pareille en 1998 au Masters… (voir aussi l’article de Kristian)

1989 – Boris Becker b. Derrick Rostagno 1-6, 6-7, 6-3, 7-6, 6-3 - Sauve 2 balles de match (deuxième tour) : On a récemment parlé de ce match donc pas grand-chose d’autre à ajouter à part ces deux nouvelles vidéos sur YouTube: la fameuse balle de match let et la balle de quatrième set pour B.B.

1975 – Manuel Orantes b. Guillermo Vilas 4-6, 1-6, 6-2, 7-5, 6-4 - Sauve 5 balles de match (demi-finale) : Avec le passage au har-tru, cet US Open 1975 semble une succursale de Roland-Garros. On retrouve en effet dans le dernier carré les trois derniers finalistes de Roland-Garros : le double vainqueur 1974 et 1975 Bjorn Borg qui affronte le tenant du titre Connors, et ses deux victimes en finale Porte d’Auteuil, Manuel Orantès et Guillermo Vilas. Fermement en contrôle du match, Vilas se retrouve à deux sets à un et 5-0 dans le quatrième. Il obtient trois balles de match sur le service d’Orantès mais ce dernier les sauve toutes au filet. A 5-1 sur son service Vilas mène 40-15 et le match semble plié. Mais incroyablement, Orantès sauve à nouveau ces deux balles en se montrant plus agressif. Moralement atteint, Vilas s’effondre et laisse un Orantes euphorique s’envoler vers la victoire. Il battra en finale un Jimmy Connors incrédule qui doit encore aujourd’hui se demander comment il a pu perdre 6-4, 6-3, 6-4. (PS: Pour les hispanophones, interview de Vilas sur ce match)

Les revenants pré-Open:

1936 - Fred Perry b. Donald Budge 2–6, 6–2, 8–6, 1–6, 10–8 - Sauve 2 balles de match (finale).

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84 Responses to De l’enfer au paradis (2/2)

  1. William 15 octobre 2012 at 08:49

    Bien bien! Super ces histoires ! Je me demandais Robert : tu connaissais toutes ces anecdotes ou tu les as découvertes spécialement en préparant l’article ?
    Pas de sauvetage héroïque de balle de match à Wimbledon pour remporter le titre derrière durant l’ère Open, tiens tiens, ça tord le cou au mythe du match sur gazon qui peut se jouer sur un coup de dé. Celui qui s’en est le plus approché doit être Federer en 2008 non ?

    Sinon ça avait quand même de la gueule avant l’instauration du tie break. Des 9-7 au deuxième set, des 11-9 comme s’il en pleuvait… Et je suis certain que les matchs n’étaient pas plus longs que maintenant ! Enfin imaginez la finale d’hier sans tie break ! Vu comme ils se refilaient le mini break comme une patate chaude on en aurait eu pour 12 heures faciles !
    À propos, existe-t-il des stats sur la durée moyenne des matchs selon les tournois du Grand chelem ?

    • Guillaume 15 octobre 2012 at 22:08

      Dans l’histoire récente on a Ivanisevic qui passe tout près du gouffre. Dans le 5e set de la finale 2001, Rafter s’approche à deux points du match – à deux reprises même me semble t-il, toujours sur le service du Croate. Un miracle jusqu’au bout, cette victoire d’Ivanisevic.

  2. William 15 octobre 2012 at 10:11

    En regardant le classement WTA ce matin (vous avez bien lu) je remarque quand même qu’il existe maintenant une solide élite et de vraies meneuses. Les trois premières ont chacune gagné un Grand chelem cette année, Serena en à gagné 2. Avec Wimbledon, l’Us Open et les JO, c’est bien elle qui a d’ores et déjà le plus beau palmarès de l’année, n’en déplaise à Azarenka et ses six titres. Ne manque plus que le Master’s d’Istanbul et la moisson des titres qui comptent sera parfaite. Elle n’est que troisième à cause de ses contre perfs à l’Open d’Australie et à Paris. Je pense qu’elle a une bonne chance de repasser numéro 1 l’année prochaine avant Wimbledon.

    En parlant du Master’s, où se déroulera l’édition masculine après Londres ? C’est la dernière année de l’O2 Arena non ?

    • Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 15 octobre 2012 at 10:20

      Lien du calendrier 2013

      Encore à Londres l’an prochain.

      • Skvorecky 15 octobre 2012 at 11:37

        Mais ils ont remis l’enchaînement Bâle-Bercy-Londres en trois semaines, ces saligauds! Décidément…

        Je me demande quelle tête ferait l’équipe Nadal si l’ATP modifiait le calendrier pour faire jouer Madrid-Rome-Roland Garros à la suite – ou Monte-Carlo-Madrid-Rome (désolé, je n’ai pas trouvé de meilleure comparaison.)

        • Guillaume 15 octobre 2012 at 22:14

          Il n’y a pas si longtemps, l’ATP proposait aux terriens d’ingurgiter Monte Carlo, Barcelone, Rome et Hambourg en 4 semaines. Soit 3 M1000 et un 500 historique… Et après on s’étonne que Nadal proteste.

          L’ATP voulant raccourcir la saison, le Masters ne bougera plus de là. C’est Bercy qui devra changer de créneau… ou perdre son statut de M1000.

          • Skvorecky 16 octobre 2012 at 20:48

            Ah ok, je ne me souvenais pas de cette configuration du calendrier sur terre. Très défavorable à Nadal en effet. Imaginons qu’au contraire il y ait une semaine de repos entre chacun de ces tournois (ce qui n’est pas réaliste bien sûr). Il aurait sans doute fait le grand chelem sur terre (Barcelone inclus) plus d’une fois.

            Quant à la saison indoor, clairement, elle ne peut pas rester en l’état. D’où le projet de Bercy en février dont tu avais parlé il y a quelques temps…

  3. Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 15 octobre 2012 at 10:54

    Quelqu’un sait quand seront décomptés les points de Bâle 2011 ?
    Car Federer pourrait perdre dès la semaine prochaine la place de numéro 1 non ?
    Quitte à la reprendre pour une semaine si Djoko ne fait ni Bâle, ni Valence.

    • Skvorecky 15 octobre 2012 at 12:17

      J’ai regardé ça, étonné par cette question, et il y a effectivement un décalage… mais dans l’autre sens!

      C’est à dire que le 29 octobre, Federer comptabilisera ses points de Bâle 2012 et de Bâle 2011, qui eux s’évanouiront le 5 novembre. Du coup, il devrait pouvoir garder sa place jusqu’au 12 novembre.

    • Skvorecky 15 octobre 2012 at 12:32

      D’ailleurs c’est amusant, le 12 novembre Federer perdra d’un coup 2500 points (Bercy + Masters). Ouch!

      Le 12 novembre, nous pouvons donc déjà affirmer que Djokovic sera nº1 mondial. Après, il la conservera sauf si exploit suisse + débandade serbe.

  4. Skvorecky 15 octobre 2012 at 11:33

    De sacrées histoires encore, avec un travail d’archéologie au passage pour Wimbledon.

    Quand même, le tennis est un sport incroyable en raison de ces retournements de situation, ces moments où les commentateurs laissent entendre que le match est fini, où on regarde encore les derniers échanges pour voir de quelle manière le vainqueur va conclure… et en quelques minutes, quelques secondes, le panorama peut changer brutalement. Comme quand une belle matinée de randonnée dans la montagne s’annonce, et que tout à coup, sans prévenir l’orage s’abat. Pauvres Bill Tilden et Guillermo Vilas!

    Passe encore quand les balles de match sont sauvées lors d’un tie-break. Mais à 5-1 40-15 sur le service de l’adversaire!

    Le retournement qui me paraît le plus incroyable est celui de Cochet… contre Tilden, même sans sauver les balles de match. 6-2, 6-4, 5-1, 30-0, qui est le fou qui aurait parié sur le Français à ce moment?

    Est-ce qu’on pourrait voir quelque chose d’équivalent aujourd’hui entre deux ténors (ça rime avec cador) du circuit?

    PS: Orantes qui bat Vilas et Connors pour s’adjuger l’US Open, ça me semble être un des plus beaux exploits de l’ère open. Quand on pense que c’est Manolo Santana la référence du tennis espagnol, pfff…

  5. Patricia 15 octobre 2012 at 16:07

    J’ai vu le match Nalby/Roddick, à une époque où je suivais surtout le tennis féminin et où je n’avais pas le net – un vrai hasard donc !
    Nalby – pour qui j’ai accroché tout de suite – était largement au-dessus de Roddick dans le jeu (malgré un service vraiment terrifiant de ce dernier, genre 4 aces dans un jeu, une vitesse moyenne de seconde supérieure à la première de Nalby), et celui-ci a été chanceux deux fois : sur la balle de match en question, mais surtout sur la blessure au poignet de l’argentin, déjà strappé dès le premier set, qui s’aggrave subitement dans la 3ème manche ne pouvait plus frapper en revers ni au service… un crève-coeur, vraiment. (Tout comme les crampes de Coria à RG, c’est vraiment une coupure de courant dans la dramaturgie du match, on passe à un autre film, pas très intéressant…) Il revint tout juste pour Bâle, et perdit en RR aux masters.

    Je viens de regarder le parcours de Nalbandian à cet USO : tu m’étonnes que le poignet a lâché – il s’était enfilé les gros serveurs comme des perles : après une mise en bouche avec Kohli, on démarre avec 5 sets de Nieminen, on continue avec 4 sets de Philipoussis, puis 4 de Fedounet, 4 d’el Anaoui… Et vu la prise de balle précoce, le tout à pleine puissance avant de se faire tirer dessus à bout portant par le T-rex du service.

    • Alexis 15 octobre 2012 at 16:52

      Lire « castor » au lieu de « cador » dans ta litanie bouchardienne de l’article précédent peut être assez drôle. Aucune idée de pourquoi je raconte ça.

  6. Antoine 15 octobre 2012 at 17:43

    2ème Opus tout aussi bon que le premier, bravo Bob.

    J’attendais avec impatience ce que tu dirais de la demie de l’US Open de 1975 entre Vilas et Orantès et de la victoire finale d’Orantès le lendemain alors qu’il avait terminé son match de quatre heures la veille à minuit. C’est certainement l’un des plus grands exploits de l’ère Open et, accesoirement, le début du moment ou l’on a commencé à penser que Connors n’allait peut être finalement pas tout gagner dans la décennie. Ajoutons qu’en quarts, Orantès avait battu en quiatre sets Ilie Nastase, pas le plus mauvais sur terre battue. C’est ce très improbable titre du grand chelem qui explique qu’Orantès ait été admis au « Hall of Fame » cet été.

    Dire qu’Orantès n’était pas favori est un euphémisme: Vilas avait été impressionnant au cours de ses cinq matchs précédant cette demie, ne laissant à ses adversaires que 18 jeux, de loin le plus faible nombre de tous les joueurs encore en lice même si le chiffre doit être relativisé par le fait que jusqu’en 1/8ème compris, les matchs se déroulaient à cette époque à l’US Open en deux sets gagnants, et non en trois.

    Mais quand on est mené dans un quatrième set 0-5 0-40 et que l’on a donc trois balles de match contre soi, quelles sont vos chances de vous en tirer et de gagner le match ? Pas terriblement élevées. De même quand au jeu suivant, le type d’en face mène 40-15 et en obtient deux autres puisque c’est bien cela qui est arrivé (les trois premières balles de match étaient consécutives) et qu’Orantès a aligné 7 jeux de suite pour remporter le quatrième set. Contrairement à ce qui est écrit, Vilas ne s’est pas effondré puisqu’il a comblé un break de retard en revenant à 4-4 avant qu’Orantès ne gagne les deux jeux suivants et donc le match.

    Il n’est pas inutile de rappeler que ce match avait un précédent assez récent qui a certainement joué son rôle dans ce match dont le déroulement est insensé. Au troisème tour de Roland Garros de l’année précédente, Vilas avait mené deux sets à zéro contre Orantès et obtenu une balle de match au troisème set avant, finalement, de perdre en cinq sets. Autrement dit, Orantès lui avait déjà fait le coup. A Roland Garros en 74, Orantès avait ensuite atteint la finale et mené deux sets à zéro avant de perdre contre Borg.

    Quand à la finale, le lendemain, je ne sais pas quelle était la cote d’Orantès mais elle devait être bien plus basse encore que celle d’Ashe à Wimbledon deux mois avant. C’est bien simple, personne ne lui donnait la moindre chance contre Connors qui avait battu dans la première demie en trois sets le double tenant du titre à Roland Garros, c’est à dire Borg….

    • Antoine 15 octobre 2012 at 17:58

      ..Sinon, à voir la retenue de l’ATP sur leur site, en parfait contraste avec leur attitude lorsque Roger avait récupéré la place de numéro un mondial au lendemain de Wimbledon, j’ai bien l’impression que le Djoker a sérieusement pourri la célébration de la 300ème de Roger…Il est vrai qu’il est désormais en sursis…

  7. Clément 15 octobre 2012 at 18:40

    Une fois n’est pas coutume, parlons de Novak Djokovic.
    Par curiosité je me suis (re)matté ça : http://youtu.be/6OlhRjALofY
    J’avais vu le match en direct à l’époque, et dans le 3ème set c’était vraiment du grand tennis comme on peut le voir. C’est depuis ce jour que Djoko a gagné mon respect d’ailleurs, parce que faire ce qu’il a fait dans cette manche c’était vraiment dingue vu le niveau de l’opposition.

    Ce qu’on constate :
    - il jouait plus à plat qu’aujourd’hui, particulièrement en coup droit
    - ses retours de service étaient simplement « propres » quand ils sont désormais mortels
    - il donne l’impression d’avoir vachement bossé son physique depuis cette époque car en revoyant ses images, il me donne l’impression d’avoir (notamment) des appuis nettement moins solides que depuis, à tout hasard, début 2011. En d’autres termes, il a des jambes plus musclés
    - ce n’est sans doute pas qu’une question de physique, son jeu de jambes est tout simplement meilleur maintenant, du moins c’est l’impression que les images me donnent
    - il ne savait vraiment pas volleyer à l’époque
    - il était déjà super chaud en revers long de ligne

    Quant à Nadal, finalement à part le fait qu’il était en pleine réussite (quelques coups droits long de ligne insensés qui tombent dans les coins) et donnait l’impression d’être alimenté par une centrale nucléaire, je n’ai pas la sensation qu’il ait vraiment changé. Il était déjà au max, y a que son service qui est probablement un peu meilleur aujourd’hui.

    • Antoine 15 octobre 2012 at 22:56

      Je me souviens très bien de ce match auquel j’ai assisté sur place depuis la tribune présidentielle au premier rang, juste au dessus des joueurs.

      Nadal m’avait particulièrement impressionné, tout comme lors de son match précédent contre Almagro (3 fois 1). Là, l’opposition était meilleure mais Djoko a quand même pris ses trois sets. J’avais trouvé que Nadal servait très bien, sa balle très kickée rebondissait très haut avec une très forte rotation qui faisait que Djoko avait du mal à la retourner de façon efficace, autrement dit, Nadal prenait immédiatement le contrôle de l’échange derrière. Au final, Nadal avait presque fait un match parfait, comme en quarts, avec un score moins sec… Je ne sais plus combien mais je crois bien que le Djoker avait du prendre 3 et 4 dans les deux premiers…Non vérification faite à l’instant, c’était 4 et 2..et comme Nadal avait également breaké au début du troisième, le Minotaure s’acheminait vers une victoire tranquille. Mais en fait, Nadal n’a fait le match parfait que durant deux sets et demies, et pas trois. En effet, il perdit son service vers le milieu du set, de sorte que Djoko revint au score et que l’on en arriva à un tie break…Là, Nadal sentant que l’autre devenait pressant, en a remis un bon coup et fit le trou comme il l’avait fait durant les trois quarts du match, mais le Djoker ne lâcha pas davantage prise qu’il ne l’avait fait dans ce troisième set et parvint presque à recoller en sauvant une ou deux balles de set sur son service si ma mémoire est bonne. Nadal obtint néanmoins une balle de set sur son service et on sentait très bien qu’il fallait qu’il conclue sous peine de risquer assez fortement de devoir disputer un set de plus. Opportuniste, il alla chercher le point ou filet et conclut par un smash acrobatique et rageur, très animal. Il avait eu un poil chaud à la fin de ce match, mais sans plus.. Ce match me conforta dans la conviction que Nadal ne perdrait pas non plus un set en finale..

      Quand au Djoker, si je trouvais qu’il avait eu pas mal de mérite dans ce troisième set avec un bon quart d’heure ou il est parvenu à marquer des points gagnants, il était quand même nettement surclassé dans les deux premiers, et même au début du troisième, et levait régulièrement les yeux au ciel quand Nadal transformait ses attaques en contres gagnants. Il a essayé, mais en face il avait un mur d’où la balle repartait encore plus vite…En fait, il n’avait pas été mauvais, mais il n’y avait rien à faire. Nadal était bien trop fort… Si jamais le Djoker avait réussi à gagner le tie break, je n’aurai pas pour autant donné cher de sa peau dans le quatrième..Nadal avait largement les moyens de le faire exploser à l’échange.

      • Clément 16 octobre 2012 at 14:08

        T’étais dans la tribune présidentielle ?! Veinard !
        Ton souvenir est assez conforme au mien, en fait au 3ème set Nadal avait commencé à jouer un peu plus court et c’est ce qui avait permis à Djoko de rentrer dans le terrain et de lâcher quelques coups gagnants. Le plus effrayant lors de ce RG’08 était vraiment cette longueur de balle de Nadal, qui brisait net toute velléité offensive de l’adversaire. Il n’y a bien que lors de la 3ème manche de ce match qu’il n’avait donc pas accroché la ligne de fond de court en permanence… Néanmoins à côté de ça je me souviens que Djoko avait tout de même été héroïque sur certains points, avec quelques très grosses défenses. Bon, c’est la moindre des choses pour un n°3 mondial tu me diras.

        Pour ma part je n’ai jamais cru à la possibilité qu’il remporte le tie-break, Nadal fait régulièrement le coup à RG : je laisse attaquer mon adversaire pendant un set, il fait jeu égal, et arrivé au tie-break c’est moi qui attaque et lui met 7 points dans la vue. Le quart contre Almagro en 2010 avait été éloquent de ce côté-là.

        Il a pas dû en perdre beaucoup des tie-breaks à RG de toute manière le Nadalito. A part Söderling et Isner, qui lui en a pris ? Je crois bien qu’il n’y a qu’eux deux.

        • Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 16 octobre 2012 at 14:36

          Faudrait déjà compter le nombre de personnes lui ayant pris un set à RG. Ca doit pas peser bien lourd.

          • William 16 octobre 2012 at 14:43

            Puerta, Mathieu, Federer, Isner, Djokovic, Soderling… Peut-être d’autres.

          • Colin 16 octobre 2012 at 18:32

            Grosjean

  8. Antoine 15 octobre 2012 at 22:32

    Je constate qu’il n’y a pas eu un seul commentaire ici même pour saluer la performance de David Ferrer qui vient de décrocher son billet pour le Master’s pour la troisième année consécutive….

    Le monde est injuste.

  9. Le concombre masqué 16 octobre 2012 at 01:22

    Un coup droit de feu, un revers à une main, une première qui claque des retous bloqués, des retours variés, du service-vollée…doudou me direz-vous?

    Non, un des joueurs les plus mesestimés de l’ère open pour moi :

    http://www.youtube.com/watch?v=5X5DuAG1lGg

    ha oui et rajoutez les slams dunks, et juste le bruit de la balle au service. Du shotgun.

    Comment, mais comment dans un match pareil, on peut s’enthousiasmer pour « l’autre »?

    DOmmage vraiment dommage que sa carrière au top ait duré moins de deux ans…

    • Colin 16 octobre 2012 at 10:35

      Sans cliquer sur le lien You2be, deviner de qui il s’agit.
      Yannick Noah? Nan, sa carrière au top a duré bien plus que deux ans. Et son coup droit n’était pas vraiment « de feu ».
      Michael Stich? Idem, un peu plus de deux ans au top quand même…

      Alors qui, grands dieux? Kent Carlson? Tommy Robredo?

    • Colin 16 octobre 2012 at 10:38

      J’étais loin du compte. Un indice: il est encore en activité (mais moins). Quant à « l’autre »…

    • Antoine 16 octobre 2012 at 10:44

      Je crois que tout le monde aura reconnu Tommy Robredo, Colin.

    • Coach Kevinovitch 16 octobre 2012 at 13:04

      « Comment, mais comment dans un match pareil, on peut s’enthousiasmer pour « l’autre »? »

      On peut le faire et c’est très simple.

      Si c’est un des joueurs les plus mésestimés de l’ère Open, c’est de sa faute tout simplement. Aucun titre significatif, aucune grande victoire en seconde semaine d’un GC, aucune finale de GC. Les rares fois où il a été en finale de tournois importants, il a pris systématiquement une correction. Soderling et Berdych qui ont peut-être (assurément pour le suèdois) en tout cas des jeux moins sexys ont beaucoup plus que de choses que lui pour qu’on les tienne en haute estime.

      D’ailleurs, l’exemple de Soderling est frappant. La durée de sa carrière au top à la même durée que celle de ce monsieur. Des grandes victoires en seconde semaine en GC, deux finales, un titre en M1000 chez Sod et rien de tout cela chez l’autre. Désolé, l’estime, ça se mérite et par de très hauts faits pas avec un beau jeu comme seul bagage.

      • Le concombre masqué 16 octobre 2012 at 14:49

        « Désolé, l’estime, ça se mérite et par de très hauts faits pas avec un beau jeu comme seul bagage. »

        Et ben…on n’est pas d’accord du tout!

        Enfait je n’aurais pas du poster la phrase sur rafa, elle était impulsive.

        Le but de mon post était bien de dire que faute de palmarès, on en vient souvent à penser que le mec ne sait pas forcément bien jouer.

        Et je voualis juste vous faire partager le fait que pour moi le James a un des jeux les plus séduisants de ces dernières années.

        Un des rares qui, dès qu’il joue, me fait me crisper en espérant qu’il gagne le point…de manière consciente, parce qu’il enterprend, entreprend entreprend, et aussi de manière plus irrationnelle certainement.

        bref, ça faisait un bail : James, I miss you.

        • Guillaume 16 octobre 2012 at 20:25

          Alors profite tant qu’il joue encore, amigo, profite !

    • Clément 16 octobre 2012 at 14:18

      Il n’est pas mésestimé, il n’a juste jamais eu de supers résultats. En général les gens l’aiment bien quand on leur demande (c’est mon cas), mais bon même pas une finale de M1000, jamais de demi-finale en GC…

      Ce match contre Nadal est l’une de ses grandes victoires. Avant le match je pensais bien qu’il pouvait battre Rafa car il sortait d’un très bon été et jouait très bien (il avait gagné New Haven et Washington quelques semaines avant). Avec son très beau run du Masters 2006 où il est arrivé en tant que dernier joueur et pas favori du tout, c’est son plus beau fait d’arme. Bon après battre un Nadal de 19 ans qui participe à son 2ème US Open, sur la surface qu’il maîtrise le moins… c’est bien c’est clair, mais c’est pas non plus hallucinant.

      • William 16 octobre 2012 at 14:44

        Pas de finale de M1000 ? Mais si mais si, Indian Wells, en 2006 d’ailleurs je crois.

      • Colin 16 octobre 2012 at 15:04

        C’est d’ailleurs toi William qui t’étais fendu d’un bel article sur le gars Blake:
        James Blake, against all odds

  10. Cochran 16 octobre 2012 at 14:08

    Nadal qui vient d’annoncer qu’il serait vraiment heureux de pouvoir à Melbourne maintenant… Semaine après semaine, sa communication n’en finit plus d’être un sempiternel report de ses espoirs, alors qu’on ne s’attend pas vraiment à autre chose. Mais il a l’air soucieux de marquer l’espace médiatique, rappeler que même si le top 4 est amputé, il reste à l’affut et prêt à en découdre lorsqu’il sera à nouveau « 100% ». Le sera-t-il un jour prochain ?
    Ces reports successifs de sa reprise sont quand même étranges. Ou bien il sait qu’il est out pour plusieurs mois et le dis, ou bien il préserve le suspens pour je ne sais quelle raison contractuelle ou autre. Mais c’est étrange tout de même. Sans parler des folles rumeurs qui l’entourent toujours.

    • Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 16 octobre 2012 at 14:32

      Ou alors sa carrière est terminée mais il ne veut pas encore affoler les sponsors.

    • Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 16 octobre 2012 at 14:38

      J’ai lu des rumeurs disant que de longues absences comme celles de Nadal ou Soderling cachent une suspension pour dopage sans la communiquer.
      Bullshit ? ou certaines personnes bien informées ici ont des billes sur le sujet ?

      • William 16 octobre 2012 at 14:45

        C’est bien possible, ça avait été le cas avec Agassi. L’ATP protège ses pions quoi.

      • Kaelin 16 octobre 2012 at 14:52

        Ca fait un certain temps qu’on soupçonne Soderling.

    • Sylvie 16 octobre 2012 at 19:51

      Quand on lit que Nike aurait versé de l’argent pour couvrir les pratiques illicites d’Amstrong, ça ne rassure pas et n’incline pas à la confiance. Du coup, toutes les supputations sont ouvertes

      http://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-route/Actualites/Nike-est-il-mouille/320086#xtor=CS1-12-Nike-est-il-mouille-320086

      Je n’oublie pas l’article de Robert, je repasse plus tard.

  11. Antoine 16 octobre 2012 at 16:34

    Cochran, Nadal a dit d’autres choses: tout d’abord, qu’il espérait être de retour au Master’s et/ou en finale de la CD mais que c’était improbable et c’est là qu’il a ajouté qu’il serait content s’il fait son retour à Melbourne. Il a aussi dit qu’il serait content de redevenir numéro un en 2012, ce qui est un peu étonnant comme propos….

    Bref, il n’y a pas de changement, hors de dernier point, par rapport à ce qu’il avait dit il y a une dizaine de jours. Il n’y a donc pas de nouveau report puisqu’il présentait déjà un possible retour au Master’s et/ou en finale de la CD comme peu probable….Là, il le confirme…

    • MacArthur 16 octobre 2012 at 16:52

      Pas qu’il serait content de redevenir No.1 en 2012 Antoine. Mais qu’il ESPÉRAIS accéder de nouveau à cette place…avant que tout s’écroule!

      • Skvorecky 16 octobre 2012 at 20:52

        C’est plus logique dit ainsi.

        Mais après sa défaite à Wimbledon, je crois qu’il était de toute façon peu probable qu’il y parvienne, blessure ou pas.

  12. MacArthur 16 octobre 2012 at 16:50

    J’aime beaucoup cette deuxième partie de ton papier Robert. Et ces photos en noir et blanc… Quels beaux souvenirs!

    Sinon, j’ai l’impression que la saison tennistique s’éternise. Vivement Londres pour mettre fin à cette belle année 2012; belle année pour chacun des membres du Top 4 en tout cas. Parce que Tomic que j’aime beaucoup ne peut pas en dire autant. J’attendais beaucoup de lui cette année. Mais il semble qu’il ait encore énormément de chemin à faire.

  13. MacArthur 16 octobre 2012 at 17:12

    Il y a longtemps que j’avais pensé et écrit ici que Nadal ne rejouerait qu’à Abu Dhabi. En allant voir sur leur site internet, je constate qu’ils ont déjà constitué leur tableau: Djokovic, Murray, Nadal, Ferrer, Berdych et Tipsarevic. Oui Tipsa sera là!

    Soderling dont Kaelin a parlé plus haut était un habitué des lieux. Je me souviens qu’il a livré un très bon match face à Nadal en finale en 2010. Ce dernier avait gagné sur un score serré: 76-75. http://www.youtube.com/watch?v=Jkq3wTfrk54

    Les joueurs prennent vraiment cette exhib au sérieux. Mais quand même pas comme Djokovic en fin d’année dernière qui avait voulu lancer un signal très fort à la concurrence.

    • Skvorecky 16 octobre 2012 at 20:58

      Il faudrait établir une typologie des exhibitions, à affiner sans doute:

      1) les matches de détente, pour rigoler, voire dont le résultat est probablement arrangé à l’avance (Federer Nadal fin 2010 ou Federer Del Potro cette année, l’exemple extrême étant le hit for haïti)

      et

      2) les tournois non homologués, où les objectifs peuvent être très divers: la victoire au premier degré pour certains et un simple échauffement pour d’autres. Abu Dhabi en ferait partie.

    • Antoine 16 octobre 2012 at 23:07

      Je souris en lisant que les joueurs prendraient l’exhib d’Abu Dhabi au sérieux…même si Djoko avait sérieusement fatigué tout le monde l’année dernière en essayant de jouer tout seul de vrais faux matchs..Je pense que celui qui prend le plus Abu Dhabi au sérieux est MacArthur

      Les exhibs ne sont que des divertissements sans enjeu et sans conséquences, au mieux des entraînements publics, au pire, ou au plus drôle selon les cas, des parodies bouffones..

      Cela étant et puisque Sko tente une typologie, allons y plus finement:

      1) de pures bouffoneries: exemple des matchs de doubles de seniors avec Bahrami et Leconte..Hit for Haïti..On rigole bien

      2) des matchs de gala ou de charité du type des matchs entre Roger et Rafa pour leurs fondations respectives: il est généralement prévu que chacun doit « gagner » un set pour que les gens en aient pour leur argent..Le caractère peu sérieux est d’autant plus marqué que l’on voit les joueurs se valoriser à tour de rôle et faire des coups ou des points qu’ils ne font jamais en match…C’est assez sympa aussi..Autre exemple: le match entre Roger et Roddick au MSG en mars dernier..

      3) des matchs apparemment sérieux mais dont le résultat est arrangé à l’avance comme au catch. Exemple la « bataille des surfaces » entre Roger et Rafa…Là, il y a tromperie car on fait croire au public qu’il s’agit d’un vrai match..Si vous avez vu la fin du truc, vous verrez que Roger s’est donné pas mal de mal pour perdre..

      4) des entraînements publics, c’est à dire de vrais sets, mais d’entraînement, sans enjeu donc…Les joueurs ne se donnent pas à fond mais s’entraînent normalement comme ils le font quand le public n’est pas là, sauf que là, il y a du public et les joueurs ne sont pas au point puisqu’ils se préparent avant un tournoi..Exemple: the Boodles avant Wimbledon, ou Abu Dhabi..Il ya aussi le même type de « matchs » avant Roland Garros à Ruueil Malmaison mais je ne suis pas sur qu’il y ait un trophée pour un vainqueur contrairement aux deux autres…Dans tous les cas, la rémunération des joueurs est constituée pour l’essentiel de leur cachet pour leur auguste présence, le prize money du tournoi comptant pour du beurre ou presque. A Abu Dhabi, le prize money (de l’ensemble) du tournoi est de 250 K$, mais Roger, Djoko et Nadal ont du toucher 1M$ chacun pour se pointer…Il n’y a en général tromperie parce que le truc est présenté comme un vrai tournoi et les commentateurs TV se donnent du mal, en vain, pour essayer de faire monter la sauce mais il est clair qu’ils n’y croient pas eux mêmes…

      5) les vrais matchs à enjeu mais dont l’enjeu est uniquement le pognon puisqu’il ne s’agit pas de matchs officiels. C’est là que l’on doit ranger les exhibs les plus connues des années 70 et du début des années 80, avec Connors et Borg. La manager de Connors avait organisé une série de matchs comme cela à Las Végas entre son poulain et Laver ou Newcombe. le vainqueur du match était censé rafler tout le fric et l’autre ne rien toucher du tout. En fait, les dés étaient pipés. Personne ne se déplace pour peanuts mais il y avait quand même un gros enjeu financier. Sinon, cela n’intéressait pas Jimmy. Les exhibs de l’été 82 entre Borg, alors non officiellement en retraite et Connnors peuvent être considérées comme de vrais matchs..

      6) Les vrais tournois sur invitation mais non reconnus par l’ATP. A vrai dire, la structuration du circuit fait qu’il n’y en a plus. je ne classerai pas Abu Dhabi là dedans piur les raisons que j’ai indiqué. En revanche, c’était le cas dans le passé quand existait plusieurs circuits différents jusque dans les années 80 et c’était bien sur le cas des tournois sur invitation entre pro avant l’ère Open. Certains de ces tournois ont été reconnus par l’ATP et le vainqueur déteint donc un titre reconnus par l’ATP et comptabilisé comme tel. D’autres pas. L’l’ATP n’a reconnu officiellement que des tournois comportant un minimum de 8 joueurs mais le nombre des joueurs ne dit pas tout car beaucoup de ces tournois n’étaient pas à élimination directe mais sur le format « round robin », comme le Master’s qui s’inspire directement de ces tournois…Là, c’est donc du sérieux, de rais matchs en tout cas avec avec des tournois d’importance variable selon le plateau, le nombre des joueurs et le format retenu. Connors a gagné, en sus de ses 109 titres ATP une quarantaine de ces tournois, répartis à moitié à peu près entre des tournois à 8 joueurs ou moins, et d’autres qui en comportaient plus de 8. C’est aussi comme cela que l’on estime que Laver a gagné au moins 185 tournois dans sa carrière…

      7) restent enfin quelques matchs inclassables opposant un joueur et une joueuse, le plus fameux étant bien sur la bataille des sexes entre Bobby Riggs et Billie Jean King en 73 qui demeure le match ayant attiré le plus de spectateurs jusqu’à la rencontre de CD entre l’Espagne et les Etats Unis en 2004. Le match est déterminant dans l’histoire du tennis féminin puisque c’est de là que tout démarre sérieusement pour ces dames. Connors a joué un match du même type contre Navratilova à la fin de sa carrière mais avec des règles particulières: une seule balle de service pour lui et les lignes de double pour Martina…

      • Skvorecky 16 octobre 2012 at 23:38

        Très intéressant tout ça… C’est presque un article que tu nous pond là.

        Où l’on voit que quand on remonte un peu dans le temps, la frontière entre exhib et tournoi devient très très fine…

        Je me demande aussi où classer la hopman cup et la world team cup. Probablement dans ton n°4. Vrais matches mais sans enjeu, donc quasi des entraînements.

        • Antoine 17 octobre 2012 at 13:28

          La Hopmann Cup est un vraie compétition, moins prestigieuse que la Coupe davis ou la Fed Cup mais elle a une longue histoire et est prise au sérieux par les participants.

          La WTC est également une vraie compétition mais souffre du fait qu’elle est considére comme un entrainement pour Roland Garros. Je ne la mettrais pas pas dans le même registre. C’est un tournoi sans enjeu.

      • MacArthur 16 octobre 2012 at 23:40

        Je me demande vraiment si tu as suivi les cinq éditions d’Abu Dhabi. Peut-être que tous les joueurs qui s’y présentent ne le prennent pas au sérieux de la même manière. Mais si tu as regardé la video que j’ai postée ou peut-être le match, tu verrais que les deux joueurs qui s’affrontent n’étaient pas là pour rigoler et régaler le public de points et de gestes inhabituels. Certes, il y a un historique entre ces deux-là…Mais d’autres matchs sont tout aussi parlants.

        • Antoine 17 octobre 2012 at 13:37

          Non, je n’ai pas vu les cinq éditions mais suffisamment pour m’en faire une idée. Le match entre Nadal et Soderling n’est pas représentatif puisque les deux joueurs voulaient réellement gagner ce match. C’est également le cas de certains autres matchs, mais pas de la majorité d’entre eux, encore moins de la totalité d’entre eux. Il suffit de regarder comme Roger joue ces matchs: il ne frappe pas réellement au service ou pas plus d’une fois sur deux ou trois et ne se fatigue à pas courrir pour attraper une balle. On le vois rarement faire plus de trois pas, à vitesse réduite….On ne peux pas prendre au sérieux un tournoi dans lequel plusieurs joueurs et non des moindres ne font pas d’efforts. Roger se pointe là bas pour jouer un match, maximum deux et prendre 1M$ au passage en ayant fait depuis Dubaï un petit aller et retour en jet. Ce n’est qu’à 20 mm de vol, c’est pratique….

          • MacArthur 17 octobre 2012 at 16:25

            Sauf que prendre l’exemple de Federer sur un échantillon de six joueurs engagés à AD pour dire que la majorité d’entre eux ne le prennent pas au minimum au sérieux n’est représentatif de rien du tout non plus…

      • Oluive 17 octobre 2012 at 10:12

        Skvo (mais moi je trouve pas ça compliqué du tout comme pseudo, qu’est-ce qui vous prend?) a raison : c’est plus que pas mal ça !
        Ça mériterait effectivement un article, avec lien vidéo et comparaison entre résultats d’exhib et résultats officiels…

        • Skvorecky 17 octobre 2012 at 11:58

          Ah voilà! Enfin une parole raisonnable sur le sujet. Un pseudo tout ce qu’il y a de plus simple!

          Ça me fait penser au commentateur espagnol incapable l’autre jour de prononcer le nom de Felix Baumgartner. Dans le meilleur des cas on obtenait un timide « Baumgarter ». Et le « n », putain?

          Sinon, oui, une mise en forme adéquate et on a un article disponible pour les longues soirées d’hiver (celles où y’a pas de tennis à la télé, brrrrrr).

        • Guillaume 17 octobre 2012 at 12:25

          Moi c’est le pavé chiffré d’Oluive sur le taux de surprises à Shanghai qui m’intéresse bien. Peut-être pour Bercy.

  14. Fabien 16 octobre 2012 at 20:14

    Bon, eh bien comme d’habitude les articles de Bob sont un délice.
    Quel plaisir de se voir emmener de la sorte dans l’histoire du tennis, je découvre à chaque fois si des matchs, voire des joueurs qui m’étaient inconnus, avec la cerise d’en plus pouvoir suivre les liens proposés qui mènent d’ailleurs parfois à des choses assez surprenantes.

    L’histoire de Cochet à Wimbledon est phénoménale, revenir deux fois de suite en demi puis en finale, il fallait quand même en vouloir!
    J’avoue avoir un peu tiqué sur la vidéo proposé, bah oui, il n’y pas de son! Dommage, il s’en est fallu de peu, mais c’est vrai que sur le coup je me suis trouvé bête à cliquer à répétition sur l’icône du volume…

    Sinon voilà, il suffit de s’absenter deux jours pour que Federer perde sa première place mondiale et pour que Djokovic fasse de nouveau les première pages, je vous jure! Du coup j’ai au moins 1 000 posts à rattraper, dur.

    Quelqu’un sait si Richard joue quelque part cette semaine? Parce que bon, pour le master il va falloir s’y mettre. Patricia???

  15. Guillaume 16 octobre 2012 at 21:42

    Bon, enfin un peu de temps pour remercier Robert et réagir à son tome 2.

    Le parcours de Cochet lors du Wimbledon 1927 est extraordinaire. Revenir du diable vauvert contre Tilden et récidiver contre Borotra, ça appelle les superlatifs.

    Plus près de nous, je me souviens bien de l’US Open victorieux de Roddick. Je pense que rarement un joueur vierge de titre en GC a débarqué avec une telle pancarte de favori. C’est simple, il n’y en avait que pour Roddick. Federer, Ferrero ou Agassi, les 3 premiers lauréats de l’année en Majeurs, étaient en retrait par rapport à ce jeune US boy qui avait écrasé l’été américain après avoir brillé en Australie et à Wimbledon. En prélude à l’US Open, il gagne Indianapolis, connaît sa seule défaite à Washington contre Henman, avant de réaliser le très rare doublé Montréal / Cincinnati (à noter qu’à Cincy, en finale, il sauve déjà une balle de match contre Mardy Fish).

    Ironie de l’histoire, le tirage au sort lui réserve Henman, son seul tombeur de l’été, au premier tour à NY. Il lui colle 3 sets, mode démonstration. Et gère plutôt bien la pression du grandissime favori, malgré la belle résistance de Ljubicic au 2e tour. RAS les tours suivants, tous passés en 3 sets.

    La demi-finale… Nalbandian à l’époque, c’est le talent allié à des nerfs fragiles. Le garçon peut sortir n’importe qui d’un tableau, mais perd systématiquement ses moyens quand il arrive en finale. Il faudra attendre le Masters 2005, contre Fed, pour qu’il rompe cette mauvaise habitude. C’a n’a donc rien d’une surprise qu’il puisse contrarier Roddick (même si l’Américain l’avait laminé en finale à Montréal)… et absolument rien d’une surprise que Nalby baisse les bras une fois perdu le 3e set ! Dommage, car en bon Ferrerophile j’aurais préféré Nalbide en finale plutôt qu’Andy, bête noire attitrée du Mosquito.

    Et ce qui est sur c’est que je n’aurais jamais pensé que cet US Open serait le dernier Grand chelem d’A-Rod.

  16. Skvorecky 16 octobre 2012 at 23:53

    Et pendant ce temps-là, au tournoi ATP de Stockholm…

    P. Rosenholm (WC) bat G. Monfils 6-3, 1-6, 6-3.

    Faites de beaux rêves!

  17. Guillaume 17 octobre 2012 at 10:14

    Si je n’étais pas modeste, je vous conseillerais d’aller acheter L’Equipe du jour.

    Et puis merde, je ne suis pas modeste : courrez acheter L’Equipe du jour !

    • Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 17 octobre 2012 at 10:56

      Des détails ! des détails !

    • Skvorecky 17 octobre 2012 at 12:03

      Ahah, serais-tu l’auteur du dossier sur Söderling?

    • Guillaume 17 octobre 2012 at 12:41

      Co-auteur seulement… mais ça suffit amplement à mon bonheur du jour :)

    • Nath 17 octobre 2012 at 13:46

      J’ai récupéré la page concernée grâce a un gentil collègue picard :)

      • Guillaume 18 octobre 2012 at 12:35

        « Gentil » et « Picard » ? Et pourquoi pas « sobre », tant que tu y es ? :mrgreen:

  18. Kaelin 17 octobre 2012 at 13:52

    Merci pour cet article Robert ! j’ai appris pas mal de trucs. Mention spéciale à la photo de Roddick qui est énorme ! Sacrée tronche amsi tu m’etonnes après un match pareil :D.
    Le retour possible de Soderling me redonne qqs espoirs même si rien n’est encore certains si j’ai bien compris (dsl Guillaume, j’ai pas acheté l’Equipe du jour, j’essayerai d’y penser en sortant dla fac tout à l’heure :D).
    Clijsters coach de Flipkens ? Pourquoi pas, c’est du luxe une coach pareille.
    Les anciens cadors qui coachent les joueurs qui percent moyennement mais avec un gros potentiels fonctionnent plutôt bien je trouve.
    Sinon dommage pour PHM qui en chie un peu plus depuis qqs tps après un retour fracassant (quel RG nom de dieu). Mais son classement le fait tomber contre des mecs bons voire très bons, Lopez qui fait un bon Shangaï et sa blessure qui a pas l’air de trop le gêner (enfin jlai pas vu jouer récemment mais j’ai cru le comprendre en lisant des coms sur ce forum) c’était pas du gâteau. Et il lui prend un set. Positif malgré tout.
    et Monfils, bah… c’est quoi cette reprise débile aussi intense. Il paie les pots cassés et son intelligence limitée j’ai envie de dire.

    Sinon oui Antoine, désolé mais tout le monde se fout de la qualification de Ferrer en tant que 5ème homme pour les Masters :D. Pobre hombre jajaja.

    • Kaelin 17 octobre 2012 at 14:02

      Ah oui je voulais ajouter que j’étais desespéré de voir des joueurs comme Karlovic battre des joueurs comme Bolelli. C’est à désespérer du tennis… Surtout que tonton Karlo fait plus rien depuis un bout de temps. J’ai longtemps voulu croire en ce jeune italien très talentueux mais c’est peine perdue semble-t-il. Il me semble que Federer aimait bien le jouer en sparring partner d’ailleurs, du fait de son jeu varié etc.

      • Guillaume 18 octobre 2012 at 12:32

        Je pense que Bolelli a un jeu trop « pur ». C’est beau, c’est fluide, basé sur la vitesse, mais la balle qu’il propose manque un peu de vice. Cela lui confère effectivement le parfait profil du sparring-partner convoité. Mais pour monter très haut au classement c’est autre chose.

  19. Colin 17 octobre 2012 at 19:03

    Voilà, j’ai enfin eu le temps de lire « in extenso » la deuxième partie du grand oeuvre de Maître Bob. Félicitations pour ce travail remarquable.

    Juste une remarque, sur la dernière phrase à propos de Roddick: « Il ne le sait pas encore, mais ce sera le sommet de sa carrière. La suite ne lui réservera que des déceptions… » Tu es un peu vache, la suite lui a réservé encore 3 autres Masters 1000 et une Coupe Davis. Il y a pas mal de joueurs qui aimeraient compter ça parmi leurs « déceptions ».

    • Kaelin 17 octobre 2012 at 22:59

      La phrase m’a aussi surprise. Peut-être que Bob faisait référence à ses finales perdues à Wimbly… dans ce cas ok.

  20. Patricia 17 octobre 2012 at 19:40

    Au rang des surprises intéressantes à Stockholm, Berankis a sorti Mayer au 1er tour, en remportant aisément les 2 derniers sets. J’espère que ce jeune homme va se mettre à apporter un brin d’animation dans les résultats de la jeune garde, si cette victoire n’est pas sans lendemain !

  21. William 17 octobre 2012 at 21:29

    Gros match à Vienne entre Del Potro et Brands ! Comment ça c’est qui Brands ? Mais si, 5 sets au premier tour de Roland il y a deux ans contre Tsonga ! Bon, ok… 23 aces pour l’un, 24 pour l’autre. Début de troisième.

    • William 17 octobre 2012 at 21:32

      Je me demande s’il avait pas fait cinq sets contre Berdych au Wimbledon qui a suivi… 4 sûr.

    • Kaelin 17 octobre 2012 at 22:57

      Il m’avait impressionné contre Tsonga. Depuis j’essaye de le suivre un peu. M’etonne pas qu’il perde ou embête les gros méchants de temps en temps.

  22. Robert "AxelBob" 18 octobre 2012 at 10:06

    Salut la compagnie, je passe en coup de vent pour assurer un SAV minimum:

    @ William: je ne connaissais pas toutes les anecdotes de la préhistoire, j’en ai découvertes pas mal en me documentant :-)

    @ Skvorecky: entièrement d’accord sur Cochet, c’est incroyable de revenir deux fois du diable vauvert contre 2 des meilleurs joueurs de l’époque. C’est clair que son quart où il n’a du « que » remonter deux sets de handicap (sans balles de matches ou breaks de retard à combler) en semble facile

    @ Colin: j’aurai du préciser que les déceptions concernent les grand chelem, pas le reste. Comme l’a dit Guillaume, personne à l’époque ne pensait que ce serait le seul majeur de sa carrière.

    Sinon après avoir félicité Laver pour etre le seul à avoir remporté 2 majeurs en sauvant des balles de match sur son parcours, honneur à Bromwich qui est le seul joueur à avoir perdu 2 finales de majeur après avoir eu balle de titre (sur le vidéo de Wimbledon l’avant dernier point est la fameuse erreur de jugement sur b.d.m)

    Enfin, après les pubs de thé Wilander/Lendl/Mac, je viens de trouver cette autre pub japonaise qui vaut le détour: http://www.youtube.com/watch?v=ySAVktgHn-k&NR=1 :lol:

    • Guillaume 18 octobre 2012 at 12:27

      Mouarf la pub… Ne manque que le roulage de pelle au-dessus de l’assiette.

    • MarieJo 18 octobre 2012 at 15:40

      aahhhhhhhhhh trop bon la vidéo !

      et merci pour toutes les recherches, tu vas pouvoir reprendre la suite du bouquin de bud collins sur l’histoire du tennis je pense, on te rebaptise « axelBud » ?

  23. Coach Kevinovitch 18 octobre 2012 at 13:30

    Dans la série « Nadal veut moins jouer sur dur », voici une nouvel épisode, l’inscription au tournoi d’Acapulco: http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Nadal-s-est-engage/320453

    • William 18 octobre 2012 at 13:52

      Bonne idée, ça lui permettra de ne pas jouer Tokyo ou un autre ATP 500 sur dur. Sur L’Equipe toujours ils parlent de Rio comme prochaine destination de la caravane Master’s, des infos ?

  24. MarieJo 18 octobre 2012 at 21:09

    bon c’est calme ici !

    personne pour encourager tommy haas ?
    go tommy !

  25. Cochran 18 octobre 2012 at 22:48

    500 Pour tommy ! Proficiat !

    Sinon voici de quoi alimenter quelques messages : http://www.lematin.ch/sports/tennis/ferrer-touches-laffaire-armstrong/story/28168402

    • Kaelin 19 octobre 2012 at 00:01

      http://www.servicegagnant.net/2012/10/18/blake-est-sur-quil-y-a-des-joueurs-dopes/ Blake en remet une couche.

      Enorme Tommy Haas. Magnifique.

    • Coach Kevinovitch 19 octobre 2012 at 11:26

      Kirilenko devait se faire voler ses produits car leurs effets sur ses résultats ont été et sont encore invisibles à l’oeil nu :mrgreen:

      A moins que cela signifie que ses devancières prennent plus de produits ou de meilleurs produits…..

  26. William 19 octobre 2012 at 11:16

    Un mot pour la maj de Colin puisqu’on ne peut pas commenter son article : on voit bien avec ton système que là où le Djoker creuse l’écart avec Federer, c’est aux Grand chelem. Pas de contre perf et toujours au moins en demi-finale.

    • Colin 19 octobre 2012 at 14:06

      Oui, mais c’est vrai aussi en MS1000… Une seule contre-perf’ et pas d’absence (alors que Fed a sauté Monte Carlo et Toronto)

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