Valence : l’agonie d’un tournoi ?

By  | 23 octobre 2014 | Filed under: Regards

Profitez de Valence et de son stade futuriste. Profitez de la course au Masters de Ferrer et Murray, de la revanche de la Coupe Davis Bautista – Bellucci, du premier match gagné par Dolgopolov depuis des mois, de la percée de Pablo Carreño. Profitez-en bien, car on vit peut-être la toute dernière édition de ce tournoi. Explications.

On lit ces jours-ci dans les blogs espagnols des déclarations par lesquelles les responsables de l’ATP 500 de Valence semblent administrer l’extrême-onction à leur bébé.

Vous pensiez qu’une fois annoncé par l’ATP, le calendrier de la saison était immuable ? Détrompez-vous. En creux, dans les entretiens accordés aux journalistes espagnols par Antonio Martínez Cascales et Juan Carlos Ferrero, respectivement ex et actuel directeur du tournoi, on entend que rien n’était sûr jusqu’au début des matchs. « Pour l’instant, tout est confirmé pour cette année », affirmait l’ancien numéro 1 il y a quelques jours. Encore heureux, pourrait-on s’exclamer. Cela dit, les institutions ont prévu ce cas de figure. Au moment de la revente d’une licence ATP, une commission de 10% est reversée à l’association éponyme. Mais si les organisateurs n’ont pas respecté leurs obligations, selon les mots de Cascales, le pourcentage institutionnel s’élève à 25%. De quoi dissuader de tenter le coup de la panne.

La licence de Valence court jusqu’en 2018, mais tout reste ouvert pour l’année prochaine.

Né en 2009 sur les ruines du tournoi printanier disputé sur les courts de terre battue du principal club de la ville, il s’agit du deuxième tournoi espagnol de l’ère Open à se jouer sur surface dure, et en indoor, après Madrid. Les matchs se disputent dans l’Ágora, sise dans l’exubérant complexe avant-gardiste de la « Cité des arts et des sciences », stade et complexe étant tous deux œuvres de l’architecte-star Santiago Calatrava. Si l’enceinte du tournoi a coûté plus du double du budget fixé (90 millions d’euros au lieu de 40) tout en restant partiellement inachevée, ce n’est rien comparé au coût final de l’ensemble de la « cité » : un peu plus d’1,2 milliard d’euros, soit 4 fois le budget prévu. C’était l’époque où toutes les villes espagnoles (et pas seulement elles !) se sentaient obligées d’accueillir un édifice signé Calatrava. Ce temps est révolu, plusieurs plaintes étant en cours pour défauts de conception d’un certain nombre de projets calatravesques.

Le tournoi de Valence n’est au fond qu’un exemple supplémentaire de la folie des grandeurs de la fameuse triade espagnole des années 2000 : BTP, Architecture, Sport. Trois secteurs qui bénéficient souvent d’une certaine proximité avec le milieu politique. Et en la matière, la région de Valence est un cas extrême. En témoignent son aéroport vide (à Castellón), ses politiques corrompus (probablement la pire région d’Espagne de ce point de vue-là), ses clubs de foot sauvés de la banqueroute par le Conseil régional, tel le FC Valence et ses 547 millions d’euros de dettes.

Sauf qu’en Espagne, le tennis est loin du football en terme d’impact social et d’enjeu politique – à un Nadal près. A moyen terme, le robinet à subventions finit toujours par fermer. Selon Martínez Cascales, le tournoi, dont l’organisation coûte environ 8 millions d’euros, est passé de 40% d’aides publiques en 2009 à 12-13% actuellement. Résultat : on parle d’1 million de pertes pour cette année, argent qui devra sortir des poches de ses propriétaires : Ferrero, David Ferrer et Conchita Martinez. Et pourtant, le public est fidèle au rendez-vous : 175.000 personnes ont ainsi assisté à l’édition 2013. Mais ce n’est manifestement pas une condition suffisante pour un tournoi de tennis durable, d’autant que nombre de places sont des invitations qui n’affectent pas la billetterie.

Youzhny ValenciaConséquences des problèmes financiers, le tournoi affirme n’avoir offert aucune garantie aux têtes d’affiche cette année, garanties qui les années précédentes pouvaient aller jusqu’à 200.000 dollars par joueur (bien inférieure, donc, aux sommes mentionnées chez les concurrents de Bâle). Cela explique que Murray et Berdych aient dû demander une wild card, faute d’avoir confirmé leur participation à l’avance. On comprend mieux également les renoncements de dernière minute de Cilic et Nishikori, pourtant inscrits depuis septembre, le premier étant déjà qualifié pour le Masters, le deuxième y étant presque.

Car si l’argent est le nerf de la guerre, les points du classement le sont également. Une chance pour Valence que la course au Masters soit si serrée cette année, et qu’elle concerne de grands noms. Alors que le tableau aurait pu être famélique, le tournoi présente paradoxalement une des meilleures affiches de son histoire : Murray, Ferrer, Berdych, Feliciano, Bautista, Isner, Anderson, Simon, Fognini… soit trois Top 10, neuf Top 20, et douze Top 25.

Pour 2015, une vraie solution devra être trouvée. « Dimanche sera peut-être le dernier jour du tennis de haut niveau à Valence », se résigne Cascales, encore propriétaire d’1% du tournoi. On peut toujours émettre l’hypothèse que tout cet alarmisme n’est qu’une stratégie pour forcer la main des sponsors et des pouvoirs publics. Mais le plus probable à l’heure actuelle, en l’absence d’un coup de théâtre, est que la licence soit vendue au plus offrant. L’enceinte futuriste de l’Ágora, qui n’est utilisée actuellement qu’une semaine par an, devrait alors se préparer au chômage de longue durée.

Cascales conclut en prédisant que d’ici 7 à 8 ans, il n’y aura plus qu’un tournoi ATP en Espagne : celui de Barcelone. Si le sort de Valence semble joué, il est légitime de se poser également des questions sur la durabilité du Masters 1000 de Madrid au-delà de l’âge d’or incarné par Nadal, les succès en Coupe Davis et la cohorte de pensionnaires du Top 100. Y a-t-il eu une bulle spéculative du tennis espagnol ? Il nous faudra le recul de quelques années pour en être sûr.

Mise à jour du 31/10/2014

Le département de communication du tournoi de Valence a annoncé vendredi dernier, pendant les quarts de finale, que le tournoi était reconduit pour 2015 et 2016 grâce au soutien du Conseil régional. Il n’y a pas de précision sur le soutien en question, mais il ne peut s’agir que d’une nouvelle injection d’argent public. L’inquiétude exprimée par Cascales et Ferrero a donc porté ses fruits en convaincant le pouvoir valencien de revenir sur son désengagement. L’horizon 2018 est loin d’être confirmé, mais Valence a gagné deux ans de tennis.

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422 Responses to Valence : l’agonie d’un tournoi ?

  1. William 23 octobre 2014 at 08:01

    Belle idée de transformer ce post en article ! Je ne savais rien de tout ça. Si le Master 1000 de Madrid se libère, quelle ville pour le remplacer ? Retour en Allemagne ?

    • Colin 23 octobre 2014 at 10:46

      Allemagne 1995:
      - Masters Cup à Francfort
      - Coupe du Grand Chelem à Munich (1 M$ pour le vainqueur!)
      - Trois tournois « Championship Series » (l’équivalent des M1000 d’aujourd’hui): Hambourg, Essen, Stuttgart.

      Allemagne 2014 :
      -

      • William 23 octobre 2014 at 11:22

        Je ne vois pas quel autre pays européen pourrait se targuer d’accueillir un M1000 sur terre battue. Avec Stuttgart qui passe de la terre à l’herbe en 2015, peut-être reverra-t-on Hambourg ? Ou Munich qui est déjà un 500 (si je ne dis pas de bêtises) ? De toute façon Madrid était déjà le parent pauvre de Monte Carlo et surtout de Rome…

        • Patricia 23 octobre 2014 at 12:17

          Munich est un 250 mais Halle va passer en 500, ce qui fera donc deux tournois 500 (Hambourg et Halle) et 3 tournois 250 (Düsseldorf, Munich et Stuttgart), ce qui est déjà pas mal. La Russie n’a plus que Moscou (moins que la Hollande), l’Espagne aucun 250…

          Il y a 4 M1000 et 2 GC européens, à part pour basculer un M1000 sur herbe, je ne pense pas que la candidature de l’Allemagne soit justifiable pour un tournoi de ce niveau, ou alors en remplacement de Bercy.

          Il y a aussi 5 tournois 500 européens sur 11 évènements, pas sûr que Valence ait tant besoin d’être remplacé si on ajoute 2 tournois 500 sur herbe en Europe…

          • Patricia 23 octobre 2014 at 13:00

            Le Queen’s et Halle sont deux 500 à partir de 2015, pas sûre qu’on ait besoin de multiplier les évènements. Acapulco a basculé sur dur cette année. Ceux qui veulent un 500 indoor à cette époque n’ont qu’à tenter Bâle.
            Pékin et Tokyo sont à moitié indoor, la saison est propice aux typhons et ils ferment souvent le toit.

          • Colin 23 octobre 2014 at 14:23

            …et Shanghaï aussi

      • Guillaume 23 octobre 2014 at 11:35

        Ce sera une question de dynamique du moment. Exemple, si Thiem devient un champion, les Autrichiens ne feront-ils pas tout pour avoir un tournoi d’envergure où capitaliser sur son nom ? Peut marcher avec Zverev et l’Allemagne, aussi, avec Coric et la Croatie… Les Balkans peuvent s’avérer être un bon plan, vu le nombre de bons jeunes originaires de cette zone d’Europe (Serbes, Croates ou Australiens, Canadiens issus des diasporas). Si ce M1000 très itinérant doit rester sur terre, il y aura en tout cas un impératif : se trouver en Europe, dans cette zone cohérente pour les déplacements qui va de Monte-Carlo à Roland-Garros.

        Mais rien ne dit que la présence de 3 M1000 sur terre soit une donnée figée. Nadal a au moins cette grande qualité : il incarne une surface historique là où les nouveaux venus ne seraient pas contre jouer sur dur toute l’année… Dans ce cas de figure, l’Asie ou les Aussies auront leur mot à dire.

        • Colin 23 octobre 2014 at 14:24

          Un M1000 en Grèce ?

    • Skvorecky 23 octobre 2014 at 10:47

      Ah non, moi je maudis Colin d’avoir eu cette idée! Insouciant, on poste ici quelques infos lues ailleurs sur un sujet curieux, et on se retrouve pris au piège. Le pied dans la porte, comme dirait Patricia. D’autant qu’avec ma lenteur d’exécution, j’ai passé la moitié de la nuit rien qu’à reformuler ce foutu post initial…

      Pour Madrid, n’allons pas trop vite en besogne, pour l’instant tout va bien pour eux. On pourrait d’abord se poser la question pour Valence: peut-être un des ATP 250 de la semaine dernière pourrait être intéressé par un changement de catégorie? Je n’en sais strictement rien.

      Cela me rappelle une nuit du mois d’août dernier. Au cours d’une insomnie, habité d’une sensation proche de l’ivresse, et obsédé par une idée fixe pour des motifs que j’ignore, je me levai du lit en sursaut et me mis à griffonner à la hâte une réforme en profondeur du calendrier ATP (Elmar style). Puis je me rendormis comme un bébé, enfin apaisé. Au réveil, je relus avec un peu de gêne cette fantaisie propre à l’adolescence. Ça me rappelait l’époque où, dans un délire cartographique, j’imaginais le parcours d’un fantasmagorique « Tour d’Europe cycliste » (avec notamment une étape arrivant au sommet du mont Durmitor au Monténégro), ou quand je dressais une liste idéale de clubs composant une sorte de NBA européenne du foot…

      Et aujourd’hui je ne sais pas quoi faire de ce calendrier, mais à tout hasard je l’ai copié sur mon ordi. Madrid était effectivement dégradé, mais pas remplacé par un tournoi allemand, ou du moins c’était plus compliqué que ça.

      • Guillaume 23 octobre 2014 at 10:53

        C’est la sanction d’un post intéressant :mrgreen: Afin d’éviter qu’il se perde parmi les 170 000 et quelque publiés ici, mieux vaut le sauvegarder en article. Après je dois dire que tu l’as considérablement embelli dans la nuit !

      • William 23 octobre 2014 at 11:23

        Elmar en était arrivé à la conclusion que la refonte complète du calendrier ATP était un bourbier sans nom.

      • Coach Kevinovitch 23 octobre 2014 at 17:37

        « Nadal a au moins cette grande qualité : il incarne une surface historique là où les nouveaux venus ne seraient pas contre jouer sur dur toute l’année… »

        Dans mes bras, mon cher ami! Ca fait cinq ans que je le dis.

        Après si Madrid devait s’en aller, le candidat naturel est Hambourg puisque c’est le seul stade viable qui existe.

        Skvo, pour ton tour d’Europe, rajoutes en une étape qui se termine au sommet du Kitzbuheler Horn!

        • Persée 23 octobre 2014 at 17:49

          Magnifique montagne à faire en vélo. Et on a la vue sur la Streif en face! En Autriche, on peut ajouter le belvédère des Hohe Tauern qui est splendide.

        • Skvorecky 23 octobre 2014 at 23:42

          Coach, quand je rêvais d’un « Tour d’Europe » où les champions cyclistes chargés comme des mules s’affronteraient sur les routes les plus improbables, j’avais dans les 14 ans. Cette rêverie n’aurait jamais dû quitter les oubliettes de mon cerveau d’enfant! Mais je note la recommandation à titre personnel.

          Sinon, je sens que tu apprécierais mon projet fou de calendrier ATP. Diversification accrue des surfaces. Passage d’Indian Wells et Miami sur har-tru. Réduction de la part des surfaces dures à 1 GC et 3 M1000… Bizarrement, je pense que l’histoire n’ira pas dans ce sens. Snif.

  2. Remy 23 octobre 2014 at 09:29

    Excellent Skvo.
    On est loin de l’ambition affiché d’un 5ème GC en Espagne !

    Au dela de Nadal, il y a quand même 10 joueurs espagnols dans le top 50. C’est énorme.
    En plus, Almagro remontera forcément.

  3. Antoine 23 octobre 2014 at 09:54

    Très intéressant cet article.

    Quelques remarques : les pertes du tournoi ne sortent pas de la poche des organisateurs sauf s’ils n’ont pas trouvé de banquiers ok pour leur preter un peu d’argent, ce qui possible si les pertes sont récurrentes, mais se traduisent par un endettement accru qui sera, s’il n’est pas trop élevé, remboursé lors de la cession de la licence qui vaut peut etre un à trois millions. En principe les actionnaires n’ont pas à èponger les pertes, sauf s’ils sont mis en cause pour une autre raison (fraude).

    Les subventions publiques ne font que transiter dans le compte bancaire du tiurnoi avant de finir dans la poche des joueurs bénéficiaires de garantie. Accorder des subventions à un tournoi professionnel c’est prendre l’argent des contribuables pour le donner aux stars qui capturent la quasi totalité de la rente. Une sorte de redistribution à l’envers..

    Cela m’étonnerait que Madrid soit déficitaire. Tiriac l’aurait revendu. Les autres tournois espagnols ont effectivement du souci à se faire vu la crise économique et à plus long terme l’après Nadal.

    • Colin 23 octobre 2014 at 10:27

      Les « autres tournois espagnols » ? Ben à part Valence et Madrid, il n’y a que Barcelone, qui n’a pas l’air menacé d’après Cascales, en tout cas moins que Madrid.

      • Antoine 23 octobre 2014 at 11:18

        Effectivement..mais que vaut le tournoi de Barcelone si Nadal n’y joue pas ? Sans doute pas grand chose….

        Ferrer, Robredo et Martinez ont enfreint une règle de base en matière d’investissement ou la prudence veut qu’on diversifie ses actifs. Or ils ont investi dans le même secteur que celui qui génère leurs revenus principaux…et ils risquent de s’en mordre les doigts puisque leur part du tournoi ne vaut aujourd’hui plus grand chose, sinon rien, et donc moins que ce qu’ils y ont mis…

        • Patricia 23 octobre 2014 at 12:28

          Ferrero me semble avoir tout à fait joué la prudence, avec l’ouverture de son académie du côté de Shanghai célébrée au début du tournoi. Apparemment il y a une grosse demande et Na Li continue de jouer les têtes de proues aux côtés de Carlos Rodriguez. J’avais lu une interview intéressante de 3 journalistes sportifs chinois qui avaient vécu le démarrage du tennis en Chine.

          Il y a aussi le boom Nishikori, la pantalonnade indienne… L’AO est en pleine forme et le tennis aussie renaît ; ça a l’air de pas mal bouillonner dans la zone.

          Courtney Nguyen a fait une série sur l’Asie dernièrement : http://www.si.com/tennis/2014/10/09/alison-lee-atp-tennis-in-asia
          http://www.si.com/tennis/2014/10/03/asia-tennis-travels-roundtable-state-tennis-china

      • Guillaume 23 octobre 2014 at 11:44

        Je pense que Barcelone s’en sortira. Ce sera sans doute le seul en Espagne, d’ailleurs. Le tournoi a une légitimité historique, est idéalement placé sur la route de Roland-Garros, est intelligemment géré par les dirigeants du tennis-club et accolé au plus renommé centre de formation d’Espagne. Il était un grand rendez-vous de terre du temps de Ken Rosewall, il survivra bien à Rafa.

  4. Colin 23 octobre 2014 at 10:31

    Pas terrible cet article. A peine mieux que la moyenne des commentaires sur 15-love.

    NAAAAAAAN, je rigole, Skvo. C’est au contraire une formidable petite lucarne ouverte sur les enjeux financiers, et même politiques, liés à l’organisation de ce genre de tournois. Il est assez ahurissant de penser que 40% des garanties accordées au top-players proviennent de l’argent public et donc des contribuables (bon, ceci dit, j’imagine qu’une partie de cet argent retourne au trésor public espagnol car imposable, non?)

    • Antoine 23 octobre 2014 at 11:12

      Un petite partie y retourne..Les joueurs espagnols qui résident en Espagne doivent déclare leurs revenus gagnas en Espagne qui sont soumis à l’impôt sur le revenu comme en France. Tous les autres non résidents, qu’ils soient espagnols ou étrangers doivent s’acquitter généralement d’une retenue à la source de 15% (c’est le cas en France) qui fait officie de taxation libératoire de ces revenus. 15% n’est pas un taux d’imposition élevé au regard de leurs revenus, comme chacun peut le constater..

      Mais elle y retournerait même s’il n’y avait pas de subventions publiques…

    • Patricia 23 octobre 2014 at 12:36

      J’avais lu deux trois trucs sur le financement du stade de Lille – et même de la Coupe Davis, 500 000 euros de rab(en quel honneur ?) – qui m’avaient assez abasourdie : les contribuables mettent énormément la main à la poche, sans avoir les privilèges (un tiers du contingent des places, tout de même) ni les retombées économiques des sponsors…

      • Patricia 23 octobre 2014 at 12:42

        Au total, il s’agit en fait de 650 000 euros de subventions pour « aider » la fédé à payer la modique location de la salle, qui est privée (1.55 millions). 30 000 visiteurs sont attendus, ce qui pourrait contrebalancer, si les collectivités territoriales ne participaient déjà à hauteur de centaines de millions pour la construction du stade et ses aléas juridiques toujours en cours…

        • Antoine 23 octobre 2014 at 14:15

          Ces 650 000 euros vont se retrouver intégralement dans la poche des joueurs de l’Equipe puisque celle-ci récupère l’intégralité des bénéficies générés par la Coupe Davis, lesquels vont être majorés d’autant..

          A raison de 15% pour le capitaine et le reste réparti sur les joueurs qui ont participé aux deux dernières saisons, à raison d’une règle des trois tiers : un tiers pour ceux qui sont appelés, un tiers pour ceux qui jouent les matchs et un tiers pour ceux qui les gagnent..

    • Skvorecky 23 octobre 2014 at 13:49

      Colin, tu pousses le chambrage loin, très loin ;-)

      C’est vrai que 40% de subventions la première année, c’était démesuré, un tournoi de sport n’est pas un musée! De la redistribution à l’envers comme dit Antoine.

      J’ai lu que la baisse de la part publique du financement était quand même prévue dès le début, mais sans doute pas aussi nettement.

  5. William 23 octobre 2014 at 10:44

    Gretchen cartonne à Singapour ! Et Kvitova est en train de découper Sharapova : 6-3 4-0.

  6. Guillaume 23 octobre 2014 at 11:26

    Excellent, Skvo. Ca sert d’avoir des oreilles en Espagne, d’autant que cette info n’a pas du tout filtré chez nous, coincée entre les échos de la finale de Coupe Davis et la paternité de Djokovic.

    Comme le dit Antoine, très peu de tournois sont en réalité rentables. Hormis les Chelems qui sont des machines à sous garantissant le jackpot à chaque coup, les autres tournois ATP/WTA arrivent pour la plupart tout juste à l’opération nulle investissements / bénéfices. D’où la difficulté de se stabiliser au-delà de 5-10 ans… Hors cas particuliers à forte identité (Queen’s, Barcelone…), ils passent leur temps à tenter de trouver la bonne vague, surfer sur les bonnes dynamiques. Quand Colin fait référence à l’Allemagne des 90′s, c’est exactement ça… et Ion Tiriac le plus emblématique de ces aventuriers de l’itinérance. L’engouement, et donc l’argent, était en Allemagne grâce à Boris Becker et Steffi Graf ? Tonton Tiriac a monté un Masters 1000 (Super 9 à l’époque) à Stuttgart. L’argent a fui l’Allemagne avec les retraites de Boris et Steffi ? Tiriac a repris ses billes et a humé l’air ambiant. L’Espagne était prête à investir, forte des succès à répétition des Moya, Ferrero and co ? Va pour l’Espagne. Et quand l’ogre de l’ocre a émergé, va pour un déménagement de l’indoor à la terre pour surfer au maximum sur la vague « Rafa ».

    Aujourd’hui, le cycle espagnol s’approche doucement de sa fin. D’abord parce que le pays entier a touché le fond, ensuite parce que la Armada ne rajeunit pas. Surtout, selon un phénomène éprouvé chez les Américains, les Australiens ou les Suédois post-80′s, trop de succès engrangent le désintérêt. Un Carreno Busta pourrait bien par la suite faire une honnête carrière de Top 10, vainqueur à l’occasion d’un Slam façon Costa, ça ne fera pas vibrer un peuple habitué au festin dix ans durant avec Nadal.

    Un tournoi comme Valence était forcément fragile et voué à disparaître à terme (au passage, ils se sont en outre tirés une balle dans le pied en cherchant avant tout à favoriser l’enfant du pays, David Ferrer : en installant l’une des surfaces les plus lentes du circuit, ils ont échaudé de nombreux joueurs du Top 20/30). En France, catégorie ATP250, nous avons le même cas avec Montpellier, monté autour du prodige local Richard Gasquet, et qui ne survivra pas à Richie. Et je ne reviens pas sur les disparitions en série d’ATP500 et 250 aux USA depuis cinq ans… Madrid n’aura pas plus de postérité dans l’après-Nadal : comme il l’a toujours fait, Tiriac partira là où souffle le vent. Restera donc Barcelone. Un tournoi à la forte légitimité historique, bien placé au creux de la saison de terre… et qui, rétrospectivement, pourra peut-être se féliciter de ne pas avoir été choisi comme Master 1000 quand la question s’est posée entre Madrid et Barcelone. Ce qu’ils ont vécu comme une injustice (une de plus entre Castille et Catalogne…) à l’époque les sauvera probablement demain.

    • Antoine 23 octobre 2014 at 11:37

      C’est vrai que quand on regarde quelques images des highligts de Valence et de Bâle, on est frappé par la différence de vitesse, ce d’autant plus que Bâle est redevenu nettement plus rapide. Très rapide même je trouve et prenant très bien le slice. Une surface pour Roger en fait..

      • Guillaume 23 octobre 2014 at 11:47

        C’est ce qu’on disait l’autre jour : en cherchant à jouer le plus longtemps possible, papy Roger va peut-être contribuer à une ré-accélération des conditions de jeu :)

        • Antoine 23 octobre 2014 at 14:33

          C’est un fait qu’il y a quelques tournois ou les surfaces ont été ré-accélérées depuis un an, peut être deux dans certains cas. Y a t il un lien avec Roger ?

          C’est possible dans certains cas: à Dubaï, à Bâle, il est chez lui. Quand il décide de jouer à Rotterdam, moyennant une garantie pas trop élevée, il peut sans doute demander à Krajicek que la surface lui convienne. Après c’est plus le calcul des organisateurs eux mêmes. Des surfaces plus rapides rendent l’organisation du tournoi plus aisée car les matchs durent moins longtemps. Cela peut être bon pour les TV aussi qui n’aime pas bloquer leurs grilles trop longtemps alors que l’on ne sait jamais à l’avance quand termine un match..

      • Patricia 23 octobre 2014 at 12:44

        J’avais lu des estimations sur les vitesses des surfaces (une étude de Jeff je crois) et Valence était l’évènement sur dur le plus lent de tout le calendrier, plus lent que pas mal de tournois sur terre battue.

    • Patricia 23 octobre 2014 at 12:53

      Pour Montpellier, continuation du tournoi de Lyon, j’avais lu que leur problème était surtout la place dans le calendrier, et que d’âpres négociations avaient lieu. En fait, Berdych et Monfils le jouent (Gael l’a gagné deux fois) et il y a un petit vivier de joueurs du Sud (Paire, Simon, Gasquet, avant ça Clément et Grosjean… Le souci c’est que la tournée indoor d’automne est détournée vers l’Asie, et que celle de février est coincée entre l’Australie + WE Coupe Davis et les M1000 US. C’est pas la joie non plus à Zagreb qui se tient en même temps. Pour couronner le tout Marseille se joue 15 jours plus tard, avec Rotterdam en sandwich.

    • Skvorecky 23 octobre 2014 at 13:57

      Merci pour les compléments d’information sur l’éternel roulement des tournois ATP!

      Sur Barcelone, c’est exactement ça, il s’agit d’un tournoi prestigieux et dont le succès ne dépend pas des résultats des joueurs locaux. Il est si bien installé dans le paysage espagnol qu’il a même son petit nom: le « Godó », du nom d’un des fondateurs, le comte de Godó.

  7. MarieJo 23 octobre 2014 at 12:13

    merci Skvorecky !
    c’est vrai que Valence est une des régions les plus endettées du pays, ou la corruption liée à l’immobiler est galopante, je crois qu’ils avaient le reccord d’élus impliqués dans les affaires de corruption à un moment donné !
    l’année dernière les pharmacies avaient fait grêve car ils n’étaient plus remboursés depuis ds mois par la région… ce n’est pas brillant mais Madrid n’est pas loin non plus…

    le MS1000 de Madrid est lui aussi très dépendant des subventions de la ville, car une partie de l’annnée il est considéré comme club et centre d’entrainement… avec la crise les administrations n’ont plus de moyens et rechignent à verser leur part… en plus la Caja Magica est située dans un coin perdu de la périphérie madrilène, un peut comme si chez nous Bercy se trouvait coincé entre le périph et l’A86 vers aubervillers ! potentiel de reconversion proche de zéro !

    comme l’a souligné Guillaume, la direction du tournoi a rarement donné des WC à d’autres joueurs qu’espagnols, cette édition fait figure d’exception… rester etno centré quand ont est un 250 ça peut le faire si le réseroir de joueurs locaux est important mais quand on accède à la catégorie au dessus, il faut absolument élargir le panel de joueurs… et sans garanties un peu intéressantes, c’est un challenge difficile à tenir… 2009/2014 compte tenu de la crise, c’est presque un exploit, d’avoir tenu si longtemps !

    par ailleurs, l’espagne a aussi perdu des challengers un peu partout depuis 2008 à commencer par les épreuves féminines de la catégorie… et même un 250 filles, celui de Malaga…

    la folie des grandeurs s’applique tellement bien à cette Espagne qui en pleine croissance économique s’est vue aussi invicible que son historiqua Armada… et pour en arriver à un résultat similaire aujourd’hui, voir pire…
    je ne sais pas si skvo lit la chronique hebdo de Perez-Reverte dans le Pais Semanal, qui dénonce toutes les semaines les dérives du pays à travers le prisme de l’histoire, alternant avec des réflesions sur le sujet polémique ou litéraire qui l’interpelle, perso j’adore… si vous lisez facilement l’espagnol, c’est à lire sur son blog
    http://www.perezreverte.com/prensa/patentes-corso/

    • Skvorecky 23 octobre 2014 at 14:08

      J’ai lu que le reste de l’année, la Caja Mágica de Madrid est louée aux particuliers qui souhaitent organiser des cocktails, des anniversaires, des mariages, etc. Glauque.

      Merci pour le conseil de lecture, j’ai parfois lu les billets d’humeur de Pérez Reverte, ça décape.

      Et la situation politico-économique de la région de Valence est effectivement d’une tristesse… Magnifique région pourtant, avec une gastronomie au top.

      • Antoine 23 octobre 2014 at 14:18

        Pas étonnant. Tiriac est un impressario..

  8. MarieJo 23 octobre 2014 at 12:23

    dernier détail, au début du tournoi les places étaient quasiment aussi chères que celles de Bercy, depuis les tarifs ont été divisés par 2 ou 3 pour certaines catégories… donc le tournoi est rempli, mais ne rapporte pas tant que ça !

  9. Patricia 23 octobre 2014 at 14:42

    Je subodorais une fessée cinglante pour Bouchard offerte par Angry Serena, la tigresse a sorti les griffes… Serena sort son jeu de gala, Bouchard remporte 1 jeu dans le premier set et pour le 2è, il faut l’aide du filet et des juges pour éviter un bagel.
    Sévère pour elle, mais une année extraordinaire pour une joueuse sans titre, 139è en début de saison, qui finit aux Masters avec une finale et deux demies en GC et son premier tournoi. La chance s’en étant un peu mêlée, elle va devoir s’accrocher pour défendre ses acquis l’an prochain…

  10. Persée 23 octobre 2014 at 14:45

    Merci pour cette fenêtre sur l’économie du tennis, Skvo. Ce qui m’étonnera toujours est de constater que la plupart des organisateurs ne gagnent pas d’argent dans le sport. Ainsi dans le foot européen, malgrès l’afflux financier énorme des télévisions et capitaux exotiques, les clubs continuent à générer des déficits au niveau global.
    En F1, les promoteurs des circuits sont littéralement tondus par la FOM (À Magny-Cours, le prix du plateau était de 10 millions +10% par an). Les Coupes du Monde de Foot coûtent des milliards aux pays organisateurs. En revanche, les joueurs et les promoteurs gagnent des sommes énormes (l’ATP est très rentable, l’UEFA aussi, la FOM aussi).

    J’aimerais connaître les raisons pour expliquer cette répartition de l’argent.

    Je ne connais pas du tout l’Espagne bien que je sois basque mais comment expliquer ce genre de comportement? Parce que en terme de politique publique, le nombre de casseroles est hallucinant, sans parler de la corruption (les révélations sur les comptes cachés du PP étaient effarantes).

    A propos du Pays Basque, il paraît que c’est la région qui souffre le moins en Espagne avec un taux de chômage français et non pas du « Club Med ». Mais ils ont dû stopper leurs projets d’infrastructures (ce qui n’est peut-être pas plus mal).

    Est-ce qu’il va y avoir un nettoyage de la politique espagnole ou bien la collusion entre BTP et hommes politiques est telle que le pays ne remontera pas la pente de si tôt?

    • Skvorecky 23 octobre 2014 at 17:12

      Difficile de répondre à tes (pertinentes) questions, Persée.
      En guise de tentative, je dirai simplement que beaucoup d’entreprises, au sens large, sont structurellement non rentables mais fonctionnent quand même. Ça me fait penser au bon mot de je ne sais plus quel réalisateur: « Je connais beaucoup de producteurs ruinés, mais aucun producteur pauvre. »

      Il y a beaucoup d’organisateurs sportifs endettés jusqu’au cou, mais ne vous inquiétez pas pour eux en tant qu’individus, ils en ont largement profité au passage.
      Quant à l’endettement, tant que l’argent continue à entrer, c’est supportable. Bien sûr, il en entre moins qu’il n’en sort, mais ça peut marcher quelques années comme ça.

      Pour tes questions sur l’Espagne, qui nous emmènent très loin, je n’ai malheureusement ni les connaissances ni la capacité d’analyse pour y répondre, mais tout cela mérite réflexion.

      • Persée 23 octobre 2014 at 17:45

        Le bon mot est bien tourné en effet. Le problème est que justement ce n’est plus sensé fonctionner comme ça puisque les caisses d’épargnes sont sensées avoir posé le pied à terre (celle qui était dirigée par l’ancien ministre d’Aznar).

        En revanche, on peut retenir de Valence et du cas espagnol qu’investir dans le sport n’est pas un investissment socialement rentable En effet, Valence a soutenu une politique sportive extrêmement volontariste en investissant dans le club de foot (au début des années 2000, Valence avait réalisé des transferts monstrueux dont celui de Mendieta), la Coupe de l’America, le tennis, la F1.Le bilan de cette politique de prestige est très maigre: malgrès les milliards investis, le seul effet est une notoriété plus importante.
        Pour autant, bien que je sache que Valence se trouve en Espagne, ai-je plus envie d’y aller? En outre, les événements sportifs pro sont entièrement marketés par les promoteurs professionnels et l’intégralité des recettes liées à l’événement est privatisé.

        En terme d’analyse, est-ce liée à une soif de notoriété du peuple espagnol, ou bien est-ce tout plus simplement une collusion entre les politiques et écomiques pour garder leurs privilèges? Quand on voit le comportement de la Généralitat de Valence avec le club de foot, on tombe des nues. Quand Grenoble, le Mans et Valenciennes sont tombés en L2, les collectivités n’ont pas pris ce genre de décisions.

        Pour le besoin de reconnaissance, on peut citer les Polonais qui sont encore extrêmement complexés par leurs voisins qui les ont toujours tabassés. En sport, dès qu’un sportif polonais réussit, il devient une star incroyable parce qu’il incarne le succès. Par exemple, quand Kubica réussissait en F1, les audiences explosaient. Radwanska a une base de fan énorme en Pologne. En sport d’hiver, le ski de fond est très suivi grâce aux succès de Kowalcyk (la plus grande sportive polonaise) et le saut à ski est devenu le premier sport en terme d’audience l’hiver. Lors des JO où Stoch a fait le doublé, il y a eu 75% de part d’audience pour le concours du grand tremplin. Les autorités polonaises n’ont pour autant jamais eu les yeux plus grand que le ventre et n’ont pas réclamées un GP de F1 pour Kubica par exemple.

      • MarieJo 23 octobre 2014 at 23:08

        y’a un côté querelle de clocher entre villages voisins… sauf qu’il est à plus grande échelle d’un côté Barcelone la catalane puissante et arrogante de l’autre Valence, plus petite qui voudrait faire aussi bien ou avoir le même statut de ville phare que sa « grand soeur » tout cela à coup de millions pour financer des évènement de prestige international…
        Résultat, Valence est certes une des villes les plus dynamiques mais elle s’est surrendettée sans aucun contrôle ou pare feu quelconque…
        la soif de reconnaissance de ces petites villes de province conjugé à une manne de fric venue des bulles immobilières n’a parfois pas de limites et a explosé façon boomerang même aux régions soit disant plus protégées car moins attractives…

        le monde politique espagnol a donné l’illusion depuis la fin de la dictature que leurs moeurs avaient changé… aujourd’hui tout le monde a trempé dans des magouilles à gauche comme à droite… c’est assez déprimant, car le renouveau politique a bcp de mal à se mettre en place au beau mileu de la crise. Les espagnols malgré le mouvement des indignés sont restés des indignés résignés à leur sort, on supprime le 13è mois aux fonctionnaires et on leur baisse leur salaire et ça ne fait pas un pli ! ici ont aurait eu un mai 68 bis pour une mesure bien moindre !
        Pour avoir été à Barcelone à plusieurs reprises ces dernières années, la première fois les indignés faiaient un seating place de Catalogne en plein centre à côté des Ramblas… cette année les drapeaux nationalistes ont remplacé tout ça, c’est triste, car ce n’est pas comme ça qu’ils s’en sortiront mieux !

        et quand on pense que toute une frange de la population a encore des regrets de Franco… ma frangine a visité un appart à Madrid pour une location ou le portrait du Caudillo trônait dans le séjour d’un couple de jeunes nés après sa mort… tu te dis qu’il y a un blème !
        l’espagne d’aujourd’hui est un désastre organisé par des gens qui essayent encore de tirer profit d’une bête agonisante… chacun sauve sa tête comme il peut dans le lus grand mépris par dessus le marché…
        à côté le gouvernement français fait figure de super bon élève !

        • Persée 24 octobre 2014 at 13:49

          Merci pour ces explications. Cette anecdote sur Franco fait froid dans le dos. Est-ce que l’Europe n’a pas contribué à partir de 1986 avec l’apport des fonds structurels? Il faut reconnaître que l’Union Europpéenne a fait des investissements énorme dans les pays moins avancés à leurs entrée dans la Communauté. Par exemple, l’Irlande a eu un apport exogène de 8 point de PIB versé par la communauté. L’Espagne a dû recevoir pendant 20 ans au moins 3 ou 4 points de PIB d’apports et ensuite l’euro est arrivé avec des taux d’intérêt très faibles qui ont dû encourager cette folie.

        • Kaelin 25 octobre 2014 at 06:11

          pour avoir vécu 6 mois à Valladolid (échange erasmus) il ya 3 ans, je confirme que les nostalgiques assumés de Franco sont légions, et que la crise ne fait que classiquement accélérer les choses … bon après Valladolid est connu pour être très ciblée politiquement ..

          • Skvorecky 25 octobre 2014 at 09:04

            « Fachadolid »…

          • Kaelin 25 octobre 2014 at 09:14

            yep, ya conozco este apodo tio … prefiero « La Pucela »!

      • Skvorecky 23 octobre 2014 at 23:32

        Il faut ajouter à tout cela qu’en Espagne, le sport est l’opium du peuple.

  11. William 23 octobre 2014 at 15:04

    Coric ne s’arrête plus !

    • Antoine 23 octobre 2014 at 16:11

      Effectivement mais le prochain tour, ce n’est plus Golubev, mais Nadal…J’espère qu’il ne va pas se faire dessus comme PH Herbert hier et qu’il jouera sa chance à fond.

      Ses meilleures perfs de l’année sont une victoire en cinq sets en CD contre Janowicz, contre Rosol à l’US Open (en trois sets secs), et contre ERV à Umag. S’il arrivait à prendre un set à Nadal comme Zverev hier face à Dimitrov, ce serait pas mal du tout..Le Rafa a cessé son traitement antibio..

    • Paulo 23 octobre 2014 at 18:45

      Voilà un jeune qui a manifestement de l’avenir au plus haut niveau !
      Sortir successivement Gulbis et Golubev en 2 sets, avec une autorité certaine, n’est pas donné à tous les 124èmes joueurs du monde âgés de 17 ans !
      Il a un jeu très complet je trouve, et ne tremble pas dans les moments importants.

      Nadal va être un vrai test certes, mais il m’étonnerait qu’il se prenne 1 et 1 ou même 2 et 2… ou alors, je me déclenche artificiellement une appendicite :D

    • Kaelin 23 octobre 2014 at 18:49

      excellent Coric!

  12. Kaelin 23 octobre 2014 at 17:59

    Merci Skvo, super article, très intéressant !

  13. William 23 octobre 2014 at 19:21

    Trop de fautes chez Roger et une occasion de breaker non saisie : 6-3 Istomin.

  14. Antoine 23 octobre 2014 at 19:23

    Nettement moins bon qu’hier, Roger et en face Istomin joue vite et bien et cela fait 6-3 pour ce dernier à la suite d’un break obtenu à 3-2 à sa troisième occasion qu’il a pu conserver bien qu’ayant eu lui même une balle de break à sauver au jeu suivant. Deux erreurs ont coûté cher au Suisse…

    • Antoine 23 octobre 2014 at 19:32

      2-1 Roger au deuxième..Jusqu’à présent, Istomin n’a marqué que 7 points sur le service de Roger. Le problème pour Roger est que six d’entre eux ont été concentrées dans un seul jeu..

      Roger a également du mal à gagner des points sur le service de l’ouzbek qui n’en a perdu que 11…

      • William 23 octobre 2014 at 19:36

        Il tient bien l’échange le Denis. On est habitué à ce que cela dure un set et pas plus, mais là si ça continue…

  15. William 23 octobre 2014 at 19:42

    3 balles de break pour Roger :

    - 1 ace
    - l’attaque de cd de Roger sort de peu, bonne longueur de balle d’Istomin
    - Roger monte et le passing est trop long.

    Break, 4-2.

  16. William 23 octobre 2014 at 19:43

    Quelques encouragements timides dans les tribunes, haha on est bien en Suisse !

    Istomin commence à commettre quelques fautes. 5-2 sur un service gagnant.

  17. Colin 23 octobre 2014 at 19:53

    Leur dernière rencontre était il y a un an exactement, même tour du même tournoi, et Istomin avait déjà gagné le premier set.

    Avant de perdre les deux suivants.

    Bis repetita placent?

  18. Colin 23 octobre 2014 at 19:58

    Rhooo le petit passing de revers bloqué, sublime

  19. Colin 23 octobre 2014 at 20:04

    Et la feinte d’amortie remplacée par un coup droit coupé. Exquis.

    Malheureusement, entre deux merveilles, il pond trois ou quatre bouses.

    • Antoine 23 octobre 2014 at 20:11

      J’ai arreté de suivre au début du deuxième que Roger a gagné. Ce ne doit pas etre trop mal..Istomin a un très bon jeu mais a du mal à maintenir son niveau. Sinon, son classement serait meilleur.

  20. William 23 octobre 2014 at 20:10

    Istomin très très costaud pour défendre les balles de break ! Federer peut s’en vouloir sur son derniers revers…

    • Antoine 23 octobre 2014 at 20:15

      Bon, ca fait quand meme break Roger dit le scoreboard, non ?

      • William 23 octobre 2014 at 20:18

        Yep, sur un jeu très accroché, comme le premier du troisième set.

  21. William 23 octobre 2014 at 20:14

    Oh pinaise ce revers down the lineeeeeee pour me faire mentir ! Break !

    • William 23 octobre 2014 at 20:17

      Ça, c’est qu’on appelle confirmer un break ! Chaud !

      • Antoine 23 octobre 2014 at 20:21

        Bon, cela fera 6-4 et moins si affinité..un deuxième break à 3-5 par exemple..

        • William 23 octobre 2014 at 20:26

          Pas si évident : Roger vient de sauver une balle de break avec un service-volée.

          Et hop un smash dunké Jordano-Samprassien !

  22. William 23 octobre 2014 at 20:39

    6-4 sur un ace ! Beau match, bravo à Istomin d’avoir aussi bien tenu.

    A venir :

    -Federer contre Dimitrov ou Pospisil
    -Becker contre Karlovic

    -Raonic contre Goffin
    -Coric contre Nadal

  23. Cochran 23 octobre 2014 at 21:08

    Goffin qui s’est entrainé avec Nadal cet après-midi, tranquille. Il a clairement une carte à jouer pour le retrouver en demie avec un Raonic pas au mieux et qui lui a joué aujourd’hui. De son côté Nadal enchaine les sessions d’entrainement mais arrivera sans presque avoir du jouer dans le dernier carré, pas mal pour un convalescent !

  24. MarieJo 23 octobre 2014 at 22:19

    pour info Coric avait servi de sparring à Nadal à la fin de saison 2013… nadal ou tonton toni ne choisit jamais des manchots chez les jeunes… ils se connaissent donc pas si mal pour une première sur le circuit !

    et yeah un dimitrov fed :) vous me raconterez j’ai une soirée de prévue !

  25. Geo 23 octobre 2014 at 22:32

    Pouille & Michon invités dans le tableau des qualifs.

    • Kaelin 24 octobre 2014 at 06:41

      cool, Pouille se faisait un peu oublié

  26. Elmar 23 octobre 2014 at 23:08

    Demain, je verrai les quarts de Bâle… Je doute de pouvoir écrire qqch dessus rapidement. 90 points en jeu pour Roger dans sa course à la place n°1. Très mauvais tirage pour lui quand même quand on compare au tableau du bas…

  27. Antoine 23 octobre 2014 at 23:15

    Dimitrov a mis 2 et 2 à Pospisil et sera donc bien frais pour jouer contre Roger demain dans une réédition de leur quart de l’an passé. Match remporté par Roger 6-3 7-6 et unique rencontre entre les deux.

    Depuis, Dimitrov a fait du chemin mais Roger est meilleur qu’il y a un an. Intéressant mais je ne pourrais pas le voir. Un match important pour le grigou qui est de facto éliminé de la course au Masters s’il le perd et assez important pour Roger aussi puisqu’il perdrait aussi sa chance de finir premier et de l’ascendant qu’il a sur le Grigou puisque ce dernier ne l’a pas encore battu. Dans les deux cas, ces chances sont relativement faibles cependant.

    Mon prono est que le score sera proche de celui de l’année dernière mais le Grigou a une bonne chance, une sur tois ou qq chose comme cela..Pour gagner, Roger devra etre plus proche de son niveau d’hier que d’aujourd’hui sans doute dont je n’ai vu que le premier set et les trois premiers jeux du deuxième..

    • Antoine 23 octobre 2014 at 23:28

      Sinon, l’Affreux Karlo va passer et je vois bien Goffin mettre à mal Rahan ce qui lui coûterait sa chance d’aller au Masters. Quant à Coric, s’il prend un set à Nadal, ce sera très bien. Pour l’instant Nadal n’a pas eu à se fatiguer..

  28. Geo 24 octobre 2014 at 06:35

    Beaucoup d’entre vous ont fait part de leurs regrets que Federer ne remporte pas Wimbledon. Normal, vous êtes thurifédéraires. Mon regret porte sur son adversaire en finale, c’aurait été tellement beau, sur le papier, esthétiquement, un affrontement Dimitrov-Federer. Il n’aurait sans doute pas eu la résonnance historique d’un Federer-Sampras mais tout de même, ce mimétisme dans le temple verdoyant du jeu.

    Il aurait aussi fallu, dans un souci d’équité très subjectif que Djokovic, numéro un mondial, s’impose à Paris et là, je sais que beaucoup d’entre vous auraient fait part de leur joie que Nadal ne remporte pas Roland Garros.

    • Antoine 24 octobre 2014 at 12:14

      Si Roger avait rencontré ce dernier en finale de Wimbledon, et que Dimitrov avait gagné, cela aurait eu beaucoup de résonances, plus que celle de la victoire de Roger sur Sampras en 2001 qui n’était qu’n 1/8ème de finale.

    • Geo 25 octobre 2014 at 10:07

      Je suis d’accord, à condition que ce fût un réel passage de témoin et que Dimitrov s’imposât comme un très grand du jeu dans les années à venir.

  29. Elmar 24 octobre 2014 at 09:15

    Excellent Skvo!

    J’ignorais tout de la situation économique de Valence dont je n’ai jamais suivi le moindre match. En revanche, je me suis souvent demandé comment un tournoi sans base pouvait apparaître du jour au lendemain à une place de choix dans le calendrier et avec un statut que le tournoi de Bâle a mis 30 ans à construire.

    Vous me connaissez, si le tennis espagnol se casse la figure, je n’irai pas pleurer sur son sort.

    A moyen terme, les tournois vont probablement se déplacer vers l’Est (de l’Europe et du monde). Les Balkans offrent pléthore de joueuses et joueurs depuis 10 ans, il y aura bien un oligarque pour surfer sur la vague. Peut-être bien de bon vieux Tiriac quand il aura retiré ses boules de Madrid.
    L’Asie est par ailleurs la seule zone où le tennis peut réellement se développer. C’est un sport historique en Europe et il n’a plus de raison d’y connaître un boom; on connait la situation en Amérique; l’Afrique compte pour beurre évidemment; l’Australie a déjà son Grand-Chelem… l’Amérique du Sud pourrait éventuellement être une zone à exploiter, mais évidemment les vraies promesses sont en Asie où l’argent et les projets megalo ne manquent pas. Shanghai va se pérenniser et on pourrait imaginer un 1000 à Singapour ou un truc du genre avant l’AO.

    • William 24 octobre 2014 at 10:22

      « mais évidemment les vraies promesses sont en Asie où l’argent et les projets megalo ne manquent pas » j’ai envie d’ajouter que les champions comme Nishikori ou ex-champions comme Na Li peuvent faire office de belles figures de proues !

      • Patricia 24 octobre 2014 at 10:39

        La croissance vertigineuse est palpable dans l’interview des journalistes chinois dont j’ai posté le lien plus haut, quand l’un d’eux explique qu’il y a dix ans, il n’y avait pas de page dédiée au tennis dans son magazine de sport alors qu’il y a eu 4 ou 5 pages et la couverture pour la demi de Li et Zheng à l’AO.
        Il n’y a des journalistes pour couvrir le tennis que depuis 2003… le démarrage c’est la victoire en double des Chinoises à Athènes 2004. L’un rapporte que ses collègues se foutaient de sa gueule en disant « mais qu’est ce que vous faites là, vous allez rentrer à la maison après le premier tour… »

        En termes de pratiquants : 8 millions il y a 4 ans, 12 millions aujourd’hui…

  30. William 24 octobre 2014 at 11:01

    Dommage pour Radwanska qui sauve une balle de match dans le deuxième, debreake, gagne le tie break…et se prend 6-2 dans le troisième.

    • Patricia 24 octobre 2014 at 11:11

      Avec ça Sharap est dehors.

      Ca va demander du dévouement à Simona de se battre contre Ivanovic, parce que si Ana la battait en 2 sets, ce qui ne remettrait pas en cause sa place en demi, Serena s’arrêterait là aussi…

  31. Patricia 24 octobre 2014 at 11:07

    La machine à trickshots a encore frappé !
    http://clips.tennistv.com/g/v/6ZQ9cpAtJHt

  32. Geo 24 octobre 2014 at 11:47

    Kaelin: Geo, tu es un petit veinard! La semaine prochaine, le mythique Open de La Réunion – Tournoi ATP Challenger renaît de ses cendres. Tu vas te régaler avec des joueurs du calibre de Haase, Berankis ou Ward. Dommage, l’imprononçable Struff ne sera pas de la partie.

    Geo: J’aurais tant aimé Kaelin mais, la mort dans l’âme, je m’envole ce soir vers la Ville Lumière pour une semaine de vacances. Je devrai donc me contenter des huitièmes et des quarts de finale du décrié Masters 1000 de Paris-Bercy.

    • Colin 24 octobre 2014 at 16:15

      Nous compatissons avec toi Geo. Nous espérons que Djembé Man te remontera le moral.

    • Kaelin 25 octobre 2014 at 06:02

      et merde encore un qui n’a rien compris!! je poursuis quant à moi ma quête vers mon 1er tournoi Future (en tant que spectateur bien sûr) au Vietnam …

    • Kaelin 25 octobre 2014 at 06:05

      Par ailleurs, Haase, Berankis sont vraiment agréable à regarder jouer !! Berankis me fait penser à Hewitt tant dans son physique, un ptit trapu très nerveux, que dans son jeu … bon en bien moins fort tout de même sinon il jouerait davantage à Bercy qu’à La Réunion … Ward je sais plus trop, je le connais pas trop. Il me semble l’avoir vu jouer un jour en me disant qu’il était diablement nul … mais j’ai aussi dit ça un jour de Mannarino et de Dan Evans, 2 joueurs que j’apprécie désormais beaucoup et qui me font bien marrer.

      Chanceux d’avoir un challenger près de chez toi et tu t’en vas chez les Parigos!!! j’espère au moins que tu vas rencontrer des 15lovers.

  33. Patricia 24 octobre 2014 at 12:47

    Avec la victoire de Gretchen, les demi-finalistes de ce groupe sont 1. Woz 2. Radwanska

    On aura donc soit Halep/Radwanska et Serena/Woz, soit Halep/Woz et Ivanovic/Radwanska en demi.

    Ce serait mieux sportivement un système où la joueuse qualifiée d’emblée serait récompensée avec un match de repos et où les deux joueuses en balance s’affronteraient dans une revanche. Celle qui a gagné la rencontre initiale serait pénalisée par un match de plus, mais je pense que Serena préfèrerait que ça se joue comme ça plutôt que sur la motivation de Halep à jouer à l’économie ou au panache.

    Finir 1è du groupe n’est pas toujours une motivation suffisante, loin de là, même si Halep aurait probablement plus chances contre Aga que contre Woz, qui paraît plus en forme… Mais privilégier son niveau de jeu et qualifier une Serena ivre de vengeance pour la voir trucider Woz et se pointer en finale la bave aux lèvres demanderait un caractère bien trempé, en plus d’un fair play impeccable.

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