Stefan Edberg, le gentleman venu du froid

By  | 14 septembre 2010 | Filed under: Légendes

Stefan Edberg… Ce nom ne vous est pas inconnu. Pour les plus jeunes qui, comme moi, se sont passionnés pour le tennis à la fin des années 1990, le Suédois représente une espèce disparue dans le paysage monochrome du tennis actuel : celle des serveurs-volleyeurs, des attaquants pure souche. Mais pour les générations précédentes qui ont eu la chance de le voir évoluer sur le gazon australien ou le ciment new-yorkais, Edberg incarnera à jamais la quintessence de ce tennis flamboyant et spectaculaire. Alors séquence nostalgie ou quasi-découverte, en route pour un tour d’horizon de la carrière de ce grand Monsieur.

Stefan voit le jour le 19 janvier 1966 à Västervik, petit village du nord de la Suède. Comme bon nombre de gamins du même âge, l’avènement de Bjorn Borg dans les années 1970 va irrémédiablement le pousser sur les terrains de tennis. Jusqu’à l’âge de 15 ans, la filiation de son jeu avec son prédécesseur peut sembler évidente. Mais c’est à cette période que le jeune Edberg (et son entourage) décide d’abandonner son revers à deux mains au profit d’un revers à une main, plus adapté à un jeu offensif et ce, pour le plus grand bonheur des esthètes de ce sport. Ce revers justement, considéré à juste titre comme l’un des plus beaux du circuit, sera tout au long de sa carrière la pièce maîtresse de son jeu, à l’inverse de son coup droit, plus faible, qui n’a pour vocation que de permettre au joueur de se projeter vers le filet. Les deux autres armes majeures du Suédois seront son service, placé, avec beaucoup de variations et permettant une mise en action immédiate et bien sûr, sa volée, notamment de revers qui reste la référence dans le domaine.

• 1983-1987 : l’irrésistible ascension.

En 1983, à 17 ans, Stefan Edberg brille déjà avec son jeu d’attaquant et réalise ce qui restera unique dans l’histoire du circuit junior : remporter la même année les quatre levées du Grand chelem ! Mais c’est l’US Open qui marquera durablement le joueur pour des raisons extra-sportives. Alors qu’il affronte en demi-finales Patrick McEnroe (frère de John), un juge de ligne est frappé à l’aine par un service du Suédois. Celui-ci chute et est victime d’un traumatisme crânien. Le pauvre homme décédera dans les jours suivants des suites de ses blessures. Edberg déclarera quelques temps plus tard avoir songé très sérieusement à stopper sa carrière après ce tragique accident…

C’est en 1984 que Stefan Edberg, déjà entraîné par l’Anglais Tony Pickard (coach qui le suivra tout au long de sa carrière), remporte son premier tournoi sur le circuit principal, à Milan, face à son compatriote Mats Wilander. La même année il s’adjuge le titre olympique à Los Angeles, titre honorifique puisqu’à cette période le tournoi n’est ouvert qu’aux moins de 20 ans. Il atteint également les quarts de finale de l’Open d’Australie.  Dès sa première année sur le circuit professionnel, Stefan Edberg intègre le Top 20 et ne va pas tarder à tutoyer les sommets de l’ATP… L’année 1985 verra la consécration de deux jeunes prodiges. Alors que l’Allemand Boris Becker s’impose à la surprise générale sur le Centre court de Londres, devenant ainsi le plus jeune vainqueur d’un tournoi du Grand chelem à 17 ans et 7 mois (record détenu jusqu’en 1989), Edberg va imiter son jeune adversaire en remportant quelques mois plus tard l’Open d’Australie disputé sur le gazon de Kooyong (le tournoi déménagera à Flinders Park en 1988). Il bat en finale Mats Wilander sur le score de 6/4 6/3 6/3 malgré un head-to-head pourtant en sa défaveur (1-4).
Ainsi, à tout juste 19 ans, Stefan remporte avec autorité son premier tournoi du Grand chelem. Auteur par ailleurs d’une excellente saison indoor (victoires à Bâle, San Francisco et Memphis), il termine l’année à la 5e place et fait désormais partie des meilleurs joueurs du monde.

L’année suivante restera vierge de tout titre en Grand chelem, sa meilleure performance étant une demi-finale perdue à l’US Open face à Ivan Lendl. Il est tout de même à noter qu’il restera tenant du titre en Australie, compte tenu de l’annulation du tournoi cette année-là pour cause de changement de calendrier.  Comme fin 85, il terminera au 5e  rang du classement ATP avec trois titres à son actif (Stockholm et Bâle en indoor, Gstaad sur terre battue).
1987 débutera en fanfare avec une victoire à Kooyong (dorénavant disputé en janvier) lors d’une finale homérique remportée en cinq sets face à Pat Cash (6/3 6/4 3/6 5/7 6/3). Décevant à Paris où il s’incline dès le second tour face à Eric Winogradsky, Stefan Edberg brille à Wimbledon en atteignant pour la première fois de sa jeune carrière le dernier carré, battu à ce stade de la compétition par Ivan Lendl.  Après avoir atteint une nouvelle fois les demi-finales lors de l’US Open et du Masters et détenteur de sept titres, Edberg termine l’année à la seconde place du classement mondial, derrière Lendl.

• 1988-1990 : la consécration.

Durant cette période, Stefan Edberg va connaître des succès prestigieux mais également des échecs cuisants. 1988 peut être considérée comme une année charnière dans la carrière du Suédois. En effet, le 4 juillet, Stefan Edberg soulève le trophée du plus prestigieux tournoi du monde, Wimbledon. Cette finale gagnée en quatre sets (4/6 7/6 6/4 6/2) contre son rival Boris Becker, première des « trois glorieuses » qui devaient les opposer à Londres, le fait définitivement entrer dans la légende du tennis. Pourtant, le Suédois revient de loin après avoir frôlé l’élimination en demi-finale contre le fantasque et génial Miloslav Mecir, match où Edberg, mené deux sets à zéro, arrivera finalement à inverser la tendance et s’imposer sur le fil dans un match splendide. Le triomphe trois jours plus tard contre son « meilleur ennemi » n’en sera que plus beau ! Malgré cette superbe victoire, Stefan reculera à la 5e place du classement mondial en fin d’année, Mats Wilander raflant les trois autres Grands chelems et détrônant ainsi Lendl au sommet de l’ATP.

Début 1989, blessé en huitièmes de finale de l’Open d’Australie, Edberg est contraint de déclarer forfait contre Thomas Muster en quarts. À Roland-Garros, il réalise un parcours remarquable en ne perdant qu’un seul set avant les demi-finales où il affronte Becker. Au terme d’un match décousu en cinq sets, Stefan Edberg l’emporte et tient enfin sa première finale à Paris, sur un court où ses aïeux ont tant brillé par le passé. Endossant le statut d’archi-favori face à la révélation du tournoi, Michael Chang, Edberg passe complètement au travers de la première manche qu’il perd sèchement 6/1, visiblement stressé par l’enjeu. Breaké dans le second set et au pied du mur, le Suédois va sonner la révolte pour mener 1/6 6/3 6/4 4/3. Mais hélas, il ne convertira aucune des dix balles de break qu’il se procurera dans cette quatrième manche et finira par perdre le match 6/2 au cinquième set, laissant ainsi Chang devenir le plus jeune joueur de l’histoire à remporter un tournoi du Grand chelem. Malgré un sourire protocolaire durant la remise du trophée, la désillusion est immense pour le Suédois qui sait qu’il vient peut-être de laisser passer sa seule et unique chance d’inscrire son nom au prestigieux palmarès de cette épreuve. Une nouvelle fois, l’attaquant a trébuché sur la terre battue parisienne, renforçant un peu plus le désamour des amateurs de service-volée à l’égard du Grand chelem français.
Malgré tout, Edberg espère se rattraper à Wimbledon où il est tenant du titre. Après une demi-finale remportée face à un McEnroe vieillissant mais toujours dangereux sur gazon, il affronte à nouveau Becker en finale. Mais contrairement à l’année précédente, l’Allemand est intraitable et balaie son adversaire en trois sets dans un match à sens unique. La claque est grande pour Stefan qui vient de perdre coup sur coup deux finales d’un tournoi du Grand chelem.
La victoire contre Becker en finale du Masters dans un match de très haut niveau sauvera quelque peu une année 1989 définitivement à oublier.

1990 sera l’année de la consécration. Pourtant elle ne pouvait plus mal débuter pour Edberg, contraint à l’abandon lors de la finale du Grand chelem austral contre Lendl alors qu’il avait survolé la quinzaine en infligeant notamment une correction à Wilander en demi-finale. Destitué de son titre à Wimbledon l’année précédente, le Suédois retrouve pour la troisième fois consécutive Becker en finale. Après avoir gagné les deux premiers sets assez facilement, Edberg lâche prise et se retrouve embarqué dans un cinquième set forcément indécis. Malgré un break de retard en début de manche, c’est finalement Stefan, plus régulier, qui remportera le titre, son second à Wimbledon, sur le score de 6/2 6/2 3/6 3/6 6/4. Grâce à ce sacre et à trois victoires supplémentaires lors de la tournée américaine (Los Angeles, Cincinnati et Long Island), Edberg accède enfin à la première place mondiale, devenant par la même occasion le seul joueur avec John McEnroe à atteindre cette place en simple et en double (1987). Après un US Open une nouvelle fois raté (battu au premier tour), il s’incline en finale du Masters contre André Agassi pour clore la saison.

• 1991-1993 : les dernières années au sommet.

Pour la première fois, Stefan Edberg entame une saison en tant que n°1 mondial. À Flinders Park, il réalise un parcours probant jusqu’en demi-finales où il affronte Ivan Lendl. Le Suédois mène deux sets à un et se procure plusieurs balles de match dans la quatrième manche. Mais la victoire lui échappe avec la perte de ce set au tie-break et il s’inclinera finalement en cinq sets. La perte de ce tournoi lui coûte sa première place mondiale au profit de Boris Becker. Vaincu par la puissance de Jim Courrier en quarts de finale de Roland-Garros, Edberg fonde de gros espoirs sur Wimbledon. Une quatrième finale Edberg-Becker se profile sur le Centre Court mais c’est un autre Allemand, Michael Stich, qui va mettre fin à l’hégémonie des deux compères en battant successivement Edberg en demi-finales sur le score de 4/6 7/6 7/6 7/6, puis Becker en finale. Cette défaite fera grincer des dents à Londres car le tenant du titre se voit éliminé sans avoir perdu son service, la faute à la mise en place du tie-break pour répondre aux exigences de la télévision… Edberg n’a jusqu’ici jamais connu la réussite à Flushing Meadows, semble-t-il gêné, comme Borg avant lui, par le folklore accompagnant chaque édition du grand cirque américain. Il décide donc de louer une maison à Long Island afin de s’acclimater le mieux possible à la vie new-yorkaise. Coïncidence ou providence ? Toujours est-il qu’Edberg va jouer à un niveau prodigieux durant le tournoi et particulièrement en finale, où il va balayer un Jim Courier pourtant en pleine ascension sur le score très sec de 6-2 6-4 6-0. Il remporte pour la première fois l’US Open (son cinquième majeur) et redevient n°1 mondial dans la foulée.

Début 1992, Edberg arrive en Australie avec une grosse interrogation quant à son niveau de jeu. En effet sa préparation hivernale a été tronquée par une blessure contractée avant le Masters l’année précédente. Les conditions ne sont donc pas optimales pour le Suédois. Pourtant, il se hisse en quarts de finale sans trop de difficultés où il prendra sa revanche sur Ivan Lendl en cinq sets. L’obstacle Wayne Ferreira passé en demies, Stefan se retrouve à nouveau en finale de l’Open d’Australie pour un remake de la finale du précédent US Open, puisque ce n’est autre que Jim Courier qui sera son adversaire avec en prime la place de n°1 mondial en jeu. Mais la donne a changé en quelques mois, et c’est cette fois l’Américain qui se comporte en patron sur le court, dominant Edberg en quatre sets : 6/3 3/6 6/4 6/2. Destitué de sa couronne au profit de l’Américain, Stefan se consolera en épousant sa fiancée Anette Olsen au mois d’avril. Malgré une victoire prometteuse sur la terre battue de Hambourg quelques semaines auparavant, Edberg ne brille pas à Paris, éliminé dès le troisième tour par le russe Cherkasov.

Après une défaite en quarts de finale contre un certain Goran Ivanisevic à Wimbledon, le Suédois aborde Flushing Meadows en tant que tenant du titre. Et il va y signer un exploit exceptionnel : plus que la conquête d’un second titre de « king of New York », c’est son parcours qui force l’admiration. Jugez plutôt : Stefan va remporter lors de cette édition pas moins de trois matchs consécutifs en cinq sets, tout en étant, à chaque fois, breaké dans la dernière manche ! Krajicek en huitièmes de finale (6/4, 6/7, 6/3, 3/6, 6/4), Lendl en quarts (6/3, 3/6, 6/3, 5/7, 7/6) et enfin Chang en demies (6/7, 7/5, 7/6, 5/7, 6/4), ces trois adversaires vont successivement pousser le Suédois dans ses derniers retranchements, en vain ! Si bien qu’envisager une victoire finale face à Pete Sampras (de cinq ans son cadet) avec moins d’une journée de récupération parait complètement surréaliste. La perte du premier set sonne comme une terrible et inéluctable réalité pour le camp suédois. Pourtant, le gain de la seconde manche va permettre un regain d’espoir. Le tie-break du troisième set, remporté par Edberg, est le tournant du match. Dès lors l’Américain semble résigné et verra son adversaire brandir quelques minutes plus tard le trophée pour la seconde année consécutive (3/6 6/4 7/6 6/2). Cet authentique exploit constituera son sixième et dernier titre du Grand chelem.

En 1993, Stefan Edberg réalise une saison plus qu’honorable avec le gain du tournoi de Madrid sur terre battue contre Sergi Bruguera (futur lauréat du trophée porte d’Auteuil) et en se maintenant dans le Top 3 la majeure partie de l’année. Mais l’avènement des cogneurs de fond de court se confirme, et par deux fois Jim Courier empêchera Edberg d’étoffer un peu plus son palmarès en Grand chelem. A l’Open d’Australie, tout d’abord, où l’on assiste en finale à un remake de l’année précédente, avec une victoire en quatre sets de l’Américain. Et, plus étonnant, à Wimbledon en demi-finales, sur une surface favorisant pourtant le jeu offensif du Suédois, et où malgré le gain du premier set et un break d’avance dans la seconde manche, Edberg s’inclinera encore en quatre sets.
La naissance de son premier enfant Émilie au mois de juillet va irrémédiablement redéfinir les priorités de l’ex-n°1 mondial, avec un impact certain sur sa fin de carrière.

• 1994-1996 : la fin d’une carrière exceptionnelle.

Les années 1994 et 1995 vont voir Edberg progressivement reculer dans la hiérarchie mondiale. Malgré des victoires à Doha (par deux fois) et Stuttgart durant cette période, le Suédois n’est plus capable de rivaliser avec les ténors de l’époque (Sampras, Agassi en tête). La faute à l’âge bien sûr et à des problèmes de dos récurrents, mais surtout à une évolution des styles de jeu, le dogme de la puissance prenant encore un peu plus le pas sur les qualités d’anticipation et de toucher. Las des efforts à fournir pour rester compétitif, Stefan Edberg annonce qu’il prendra sa retraite sportive à la fin de l’année 1996.

Durant cette dernière année, chaque apparition du Suédois suscite engouement et admiration de la part des spectateurs. Du point de vue sportif, Edberg réalise quelques belles performances et réintègrera même le Top 15 en fin de saison. Vainqueur du double à l’Open d’Australie, quart de finaliste à Rome, Edberg aborde son dernier Roland-Garros avec l’envie de bien faire. Et le destin va lui en offrir la possibilité. Après avoir battu Alami et Moya lors des deux premiers matchs, Edberg est opposé sur le Central à Michael Chang. D’abord mené au score, Stefan remportera ce match après le gain du tie-break dans le quatrième set sous les ovations du public parisien. Difficile de ne pas y voir un clin d’œil de l’histoire… Il était écrit aussi qu’une dernière rencontre avec son éternel rival Boris Becker aurait lieu sur le gazon londonien. Et c’est en finale du Queen’s (et non à Wimbledon) que les deux joueurs vont se rencontrer. Becker l’emporte 6/4 7/6 et clôt ainsi une rivalité qui restera légendaire.
Dernier baroud d’honneur à l’US Open avec une formidable victoire au premier tour sur Richard Krajicek (récent vainqueur de Wimbledon) et un parcours qui se poursuivra jusqu’en quarts de finale, défait par Goran Ivanisevic.

Le moment fort de cette tournée d’adieux restera certainement le tournoi de Stockholm avec un Stefan Edberg en larmes devant son public venu l’acclamer une dernière fois… Une année riche en émotions donc et qui aurait pu se terminer en apothéose si Nicklas Kulti, compatriote d’Edberg en Coupe Davis, avait réussi à convertir l’une de ses trois balles de match lors du simple décisif face à la France. Finalement, l’histoire retiendra que le dernier coup joué par Stefan Edberg en tant que professionnel fut…une volée de revers. Tout un symbole.

• Sa carrière en chiffres :

-42 titres en simple (6 en Grand chelem) et 36 finales (5 en Grand chelem)
-18 titres en double (3 en Grand chelem) et 11 finales (2 en Grand chelem)
-N°1 mondial en simple (72 semaines) et en double, ce qui fait de lui le second joueur de l’histoire à avoir réalisé cette performance après John McEnroe. Edberg vient l’assortir d’une 1ère place mondiale chez les juniors.
-10 saisons terminées dans le Top 10 (n°1 en 1990 et 1991).
-8 participations au Masters (1 victoire et 1 finale).
-Vainqueur de la Coupe Davis en 1984, 1985,1987 et 1994 et finaliste en 1986, 1988, 1989 et 1996.
-Médaillé d’or du tournoi de simple aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984 et médaillé de bronze en simple et en double (avec Anders Jarryd) aux Jeux olympiques de Séoul en 1988.
-Intronisé membre du International Tennis Hall of Fame en 2004.

Fondateur d’une école de tennis en Suède avec son ami Mats Wilander, Stefan Edberg est resté un formidable ambassadeur de son sport. Homme d’affaires avisé, il participe néanmoins parfois à des tournois du Senior tour avec quelques victoires à la clé. Plus que son palmarès, beaucoup retiendront de Stefan Edberg l’image d’un funambule à la grâce et à l’élégance jamais égalées, un joueur au fair-play exemplaire détenteur d’un certain idéal de jeu. Un gentleman des courts assurément…

Tags:

186 Responses to Stefan Edberg, le gentleman venu du froid

  1. Serge 14 septembre 2010 at 17:11

    Quel bohneur, la victoire de Nadal suivit d’un article de mon joueur preferer Stephan Edberg :)
    Pas encore lut, je suis au boulot, j attends d etre de retour a la maison pour bien aprecier ton article Fiedog!

  2. MONTAGNE 14 septembre 2010 at 17:13

    L’élégance, le fair-play personnifié, en un mot la classe. La plus belle volée de revers de tous les temps -y a t il ici quelqu’un pour soutenir le contraire ?? Un peu fragile (sa blessure en Coupe Davis sera une aubaine pour les français). Mais quel plaisir de le voir jouer, aérien et précis.

  3. Franck-V 14 septembre 2010 at 17:23

    Ahh un peu de poésie dans ce monde de brutes, merci fieldog.

    Une petite omission, ne pas citer Percy Rosberg pour la transition au revers à une main dans la carrière de Stefan, c’est comme passer directement à Peter Lundgren en ignorant Peter Carter, ou à T.Gullikson en zappant Peter Fisher.

    Que de Peter néanmoins… et je bâtirai mon Eglise.

    Même si tu mentionnes (son entourage).

    • fieldog 14 septembre 2010 at 19:36

      Je savais bien que cela raviverait certains cœurs inertes… :mrgreen:

  4. MarieJo 14 septembre 2010 at 17:27

    les plus belles jambes qui se ruent au filet appartiennent à edberg. point barre.

    j’ai adoré edberg, trop classe… un artiste au filet.

  5. Franck-V 14 septembre 2010 at 17:31

    J’essaye d’imaginer Edberg mordre la coupe.. c’est bizarre, j’arrive pas .

    Trop classe, en effet.

    Ce message d’auto-détruira dans 10 min. , c’était juste un flash-back.

    • MarieJo 14 septembre 2010 at 17:40

      pas la peine, à chacun son style ;)

  6. Pierre 14 septembre 2010 at 17:34

    Merci chien fou, grâce à toi on peut tourner la page cruelle de cet us open :)
    Edberg est de la race des seigneurs, un des derniers représentants de ceux pour qui le tennis ne pouvait se jouer du fond du court, toujours aimantés par le filet. Là, je le sais, j’enfonce une porte ouverte mais que puis-je enfoncer d’autre aujourd’hui ?

  7. Jean 14 septembre 2010 at 17:57

    Mdr, Fieldog qui met place une cellule psychologique d’urgence pour les vieux dépressifs, tu travailles dans le médical, non ? C’est gentil, un article sur Stefanou ça fait toujours plaisir, je lis plus tard, t’as du valium, aussi ?

    • MarieJo 14 septembre 2010 at 18:03

      mdr jean !

      c’était prévu depuis le début, on ne savait pas que ça ferait office de FFF anonymes ;)

    • fieldog 14 septembre 2010 at 19:38

      Le pire c’est que oui je suis dans le métier :lol: . Donc je prends soin de mes contemporains!

  8. Baptiste 14 septembre 2010 at 18:15

    respiration artificielle completed! le malade montre des signes positifs mais le pronostic vital est toujours engagé.

  9. Franck-V 14 septembre 2010 at 18:31

    Chewbie, sors de ton trou et reviens.

    Y’a du matos chez Stefan, et même avec les Rafa Angels, y’a une ouverture aujourd’hui hihi

    http://www.youtube.com/watch?v=-crgQGdpZR0

  10. Jean 14 septembre 2010 at 18:40

    Stefanou, bizarrement quant j’étais jeune, je ne l’aimais pas plus que cela, trop propre, trop beau, trop sympa, trop sportif, le genre de concurrent déloyal qui ne se la pète même pas et dont on préfère qu’il n’ait pas été dans sa classe, même Mats s’est fait enfumer sa gonzesse.

    Je préférais les caractères et jeux plus âpres à la Mac, Cash ou Becker, et je n’avais probablement pas saisi l’ampleur du boulot que représente la mise en place d’un jeu comme celui-là, exclusivement et plus encore que celui de Mac tourné vers la volée. Je n’avais tout simplement pas conscience de la classe du tueur de juges de lignes et ce n’est qu’à W88 puis 90 que j’ai réalisé le monstre de volonté qui se cachait derrière cette gueule d’ange.

    C’est vrai aussi que l’on ne voyait pas toutes les images à l’époque alors que l’on peut aujourd’hui se délecter de sa magnifique finale australienne contre Cash ou de la finale des Masters 89. Nous avons parlé récemment de ses magnifiques finales de l’USO, la première est un pur chef d’œuvre, et puis, il y a le double, c’est du tennis, hein, le double ?

    Pour compléter ce salutaire article, une émission d’Eurosport très intéressante en neuf parties sur la carrière du Monsieur, avec beaucoup de témoignages qui nous font mieux comprendre l’état d’esprit de ce discret, et spécialement sa relation avec Pickard : http://www.youtube.com/watch?v=a9DlTuh2k48&feature=related

    Un très gros bosseur, mais le boulot lorsqu’il est au service du talent et d’une vision ne se voit pas, cela m’a toujours fait marrer que l’on ait considéré Lendl comme LE grand professionnel de la période, alors que j’ai bien du mal à imaginer Stefan dans une soirée Sinclar à Miami. C’est juste que pour Lendl, il n’y avait rien d’autre à dire alors que nos yeux ne pouvaient se remettre de l’émerveillement provoqué par ses volées.

    Super, Snoopy, tu es un médecin de l’âme. Un joueur plus important encore qu’il n’y paraît.
    Bon, allez, fais péter le valium.

    P.s: le premier qui dit que Stefanou avait un coup droit merdique prend un coup de boule (d’autant que c’est faux et qu’il a été ma principale source d’inspiration de ce côté). Si c’est Karim et ses 110kg, je te le laisse, Fieldog, je sais que cela te fait plaisir.

    • Franck-V 14 septembre 2010 at 18:47

      Et pour vous réconcilier avec le jeu de défense du « limeur chiant qui ramène tout » , voilà le tarif.

      C’est bizarre, là on aime, mais c’est comme ça.

      En même temps, MarieJo ne me démentira pas, ce sont les jambes de Stefan quand même.

      http://www.youtube.com/watch?v=raZ-ltWuS9I

    • Jean 14 septembre 2010 at 18:58

      Rien qu’au bruit bizarre, on sait tout suite que c’était à Bercy.

      Et ça, contre le légionnaire, chacun son behind the back (hinder ?) : http://www.youtube.com/watch?v=r-l5o0_ZJDA

    • Franck-V 14 septembre 2010 at 19:04

      Le légionnaire, bien le style à se taper de la biquette aussi, celui-là.

      • Jean 14 septembre 2010 at 19:10

        Mdr ! T’es con, toi ! Fais gaffe, moi je visualise tout de suite. C’est malin.

  11. Ulysse 14 septembre 2010 at 18:59

    Un papier sur Edberg ? Bien joué Fieldog ! Je lirai ça ce soir à tête reposée. Il me faut bien ça pour cuver après l’USO, tout en me tapant petite camomille.

    • Colin 14 septembre 2010 at 19:49

      Ouais, moi itou, pas le temps pour le moment, mais c’est une foutue bonne idée

  12. fieldog 14 septembre 2010 at 19:49

    Un grand merci à Guillaume et MarieJo pour l’ajout fort agréable de photos, la mise en page, et tout, et tout ;)

    C’est assez marrant car dans mes souvenirs, je n’ai que 2 ou 3 bribes d’images de Stefan à RG étant gosse. Mais je me rappelle que je le trouvais BEAU au sens littéral du terme. C’est tout. Et puis c’est bien plus tard, quand j’ai commencé à m’intéresser réellement au tennis (merci Marat ;) ) que je me suis mis à visionner des bribes de match de champions du passé. Et nul autre que le suédois ne m’a fait cette impression de grâce et d’élégance. Ce mec ne pouvait jouer autrement que scotcher au filet, comme si sa survie en dépendait (ce qui était réellement le cas).
    Finalement après Fed, je crois que c’est le joueur pour lequel je prends le plus de plaisir à voir évoluer.

  13. fieldog 14 septembre 2010 at 20:00

    Sinon juste parce que une journée sans rires est une journée perdue (dixit Franck-V(élib) ), La monf’ a rassuré l’ensemble du pays inquiet quant à ses chances de disputer le CD ce w-e : «Ça va très bien. Je me suis bien entraîné. J’étais un peu plus lent sur 100 m que 9 sec 80 ! Tout va bien», a-t-expliqué en conférence de presse.

  14. Franck-V 14 septembre 2010 at 20:38

    Un évènement chassant l’autre, je propose comme nouveau bandeau de 15-LT, ainsi que l’espère un éditorialiste de Marca, relayé par l’Equipe:

    « Nadal, il faudrait le déclarer patrimoine de l’humanité. »

    Au moins jusqu’à la prochaine « perle » tennis à se mettre sous la dent.

    Je suis sérieux :-) et ça me vaudra une dispense à vie d’écrire un second article.

    Je ne suis pas cynique non plus, je ne poursuis pas la fourbe intention de faire couler le site en rameutant les trolls :mrgreen:

    MarieJo va sûrement nous retrouver cet auteur inspiré.

    http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2010/20100914_165140_nadal-patrimoine-de-l-humanite.html

    • MarieJo 14 septembre 2010 at 23:44

      tu savais pas que les espagnols étaient un poil excessifs ? lol

      patrimoine de l’humanité ? zy vont pas qu’un peu là ! merci, ça me fait bien marrer… :D
      mais j’ai pas trouvé l’article dans marca… c’est peut être l’édition écrite ???

  15. Sylvie 14 septembre 2010 at 22:46

    J’ai enfin lu ce vibrant hommage à mon chouchou de coeur, le joueur qui m’a fait vibrer avant Federer , le prince de la volée, le gentleman des courts, la classe et la gentillesse incarnée et tout et tout .

    Que de souvenirs en lisant cet article : des duels épiques et mythiques contre Becker à Wimbledon en passant par les deux sacres à NY, l’abandon alors qu’il menait en finale de l’Ao face à Lendl (quelle déception) et bien sûr le cauchemar de la finale contre Chang où j’ai cru qu’il allait enfin conquérir le titre parisien.

    Comme Marie-jo j’ai aussi retenu les plus belles jambes du circuit masculin, merci l’époque des mini shorts. Aujourd’hui c’est plus dur à juger à part chez Gasquet où même en short long on voit qu’il est court sur pattes.

    Comme le souligne Fieldog, lors de ces dernières années d’Edberg sur le circuit , il a reçu un accueil chaleureux du public qui sentait qu’il allait perdre gros avec lui. Son dernier RG fut très émouvant porté par le public. Le match contre Chang m’a émue plus que tout.

    Je dois avouer (oui, c’est mal) que j’ai espéré une victoire de Kulti car je voulais que Stefan sorte sur un triomphe, lui qui avait du déclarer forfait pour blessure. J’ai du être une des rares à ne pas avoir été totalement ravie d’une victoire de la France.

    Merci Fieldog. J’adhère au club des nostalgiques.

    • Patricia 14 septembre 2010 at 23:34

      ah, je trouve que Djoko et Murray ont de superbes guibolles, tout de même ! Du galbe, de la race… rien de trop saillant qui évoquerait le blanc-bleu belge… tout quoi !

      C’est rigolo aussi dans ces images d’archives, de voir comme le langage du corps a évolué. Je me faisais la réflexion en matant les images des matches de Laver and co que j’avais postée… Une bonne part de l’évolution du tennis est lisible dans les postures avant/après le point (telle est du moins la théorie de mon article imaginaire !)

    • MarieJo 15 septembre 2010 at 00:08

      patricia tu as osé regardé les jambes de murray ??? djoko passe encore, et je ne les trouve pas très esthétiques…

      non, le seul qui a des jambes assez élégantes et servies par un déplacement de qualité, c’est tommy robredo… ne rit pas !!!

      edberg était sautillant à chaque instant devant le filet, et je ne regrette qu’une chose ne pas l’avoir vu en live !

    • Sylvie 15 septembre 2010 at 10:54

      Vous oubliez les jambes de Roger. La proportion est parfaite.

    • Elmar 15 septembre 2010 at 11:57

      Eho, faut quand même le faire, ça. Oublier LES jambes du circuit. Les seules vraies jambes de sex-symbol de l’ATP.
      Celle de Gilles Simon évidemment!

  16. Sam 14 septembre 2010 at 22:50

    Pfff…J’ai beau me creuser pas moyen de dire des méchancetés sur Edberg. Et c’est bien ce que je lui reproche.

    Le tennis suédois de ces années là:

    http://www.youtube.com/watch?v=dvGU1UwHBUU

    « Sweden, only country where da clouds are interesting » Stranglers.

    • rony 5 octobre 2010 at 15:10

      ()!justement l’albatros c’etait lui
      +1

  17. Jérôme 14 septembre 2010 at 23:31

    Sam, je vais t’exaucer en disant le peu de méchancetés possible à propos d’Edberg.

    Primo, on en a déjà débattu mais son coup droit n’était pas seulement un prétendu choix tactique pour se ruer dès que possible: la preuve a contrario par son revers à 1 main qui était le meilleur du circuit. Bref, son coup droit était relativement pourri par rapport au reste de son jeu.

    Secundo, il avait vraiment une coupe de cheveux à chier pour la fin des années 80 et le début des années 90.

    Tertio, autant j’aime beaucoup le service-volée, autant je trouvais son jeu un peu-monomaniaque. J’aime mieux la variété et les joueurs complets.

    Voilà pour la minute de méchanceté. Mais c’est à peu près tout ce qu’on peut dire sur Edberg, même si moi j’étais plus fan de Becker que d’Edberg.

    Sinon, il faut reconnaître que l’article de Fieldog est riche et très bien écrit. Et ça nous rappelle qu’Edberg a été une des figures de l’époque révolue où le tennis était encore le sport noble et élégant, comme dirait Obi-Wan Kenobi.

    Comme ergoteur/emmerdeur patenté, je mentionnerai juste 2 points de désaccord :

    - anecdotique sur l’âge d’Edberg qui, au moment de sa 1ère victoire n’avait pas tout juste 19 ans mais 19 ans très bien tapés puisque l’AO se jouait alors à la fin de l’année civile. Ne pas avoir remporté de titre du GC, année où il ne s’en est joué que 3, n’était donc pas une contre-perf particulière pour Edberg.

    - plus profonde sur le découpage temporel dans la mesure où il me semble plutôt que c’est à compter de 1992 qu’on peut commencer à dater le début de la fin pour Edberg, ses dernières années au sommet. En effet, en 1991, Edberg termine l’année n°1 mondial pour la 2ème fois consécutive, et en GC il a fait demi-quart-demi-victoire, soit bien plus régulier qu’en 1990 où il avait subi de méchantes contre-perfs dans certains GC (2 défaites au 1er tour à RG et à l’USO).

    En 1992, là oui, Edberg se met à subir de sévères dérouillées contre les bombardiers du service (Becker, Sampras, Ivanisevic) et du fond de court (Courier, …etc). La finale de l’AO 92 est le signe qui ne trompe pas, bien plus que la demi de Wimb 91 qui est un accident de parcours

    J’en garde pour plus tard, mais déjà à l’époque, même en préférant Becker, il était impossible de ne pas reconnaître la supériorité technique et la légitimité historique d’Edberg évoluant sur gazon : Mac Enroe, Edberg, et enfin Rafter, on a là la véritable fin de lignée des grands serveurs volleyeurs qui ont régné pendant 40 ans sur le gazon. Même les plus anciennes dynasties finissent par s’éteindre un jour. Snif ! Et si vous voulez voir ce qui est probablement un de ses 2 plus beaux matches, je vous conseille, outre la finale de l’USO 91, la demi du Wimb 90 où il a définitivement anéanti tout espoir de Lendl dans le temple du tennis.

    Becker et Sampras, c’était déjà une autre école révolutionnaire, celle des bombardiers du service.

    • Sylvie 15 septembre 2010 at 11:02

      C’est vrai que le brushing de Stefan était un peu limite mais l’amour rend aveugle.

    • Jean 15 septembre 2010 at 11:20

      Alors, se moquer de sa coupe de douilles quant on était « plus fan de Becker que d’Edberg » (comme moi), c’est quant même un peu fallacieux. Critique non recevable.

  18. Hasek 14 septembre 2010 at 23:37

    Pour la CD, vous cherchez un article de présentation du WE ou un article de résumé du WE? enfin, à moins que vous ne trouviez quelqu’un pour le live.

    • MarieJo 14 septembre 2010 at 23:55

      une présentation nous irait très bien, chris a du déclarer forfait !

      tu as le temps d’ici vendredi midi ?

      Hasek ou Mr coupe davis chez 15-love’ :D

      • Hasek 15 septembre 2010 at 00:15

        oui c’est bon je crois que j’ai pas cours jeudi après-midi donc à moins d’une tendinité, ça devrait le faire (par contre, je sais toujours pas faire le smiley vert qui sourit :mrgreen: même si on a édité mon message précédent où je demandais comment on fait^^).

        • Hasek 15 septembre 2010 at 00:38

          ben oui mais ça ne dit toujours pas avec quelle touche il faut le faire :D

           » « Donne un poisson à un homme, il mangera un jour, apprend lui à pêcher, il mangera toute sa vie » (sortir une citation philosophique pour une histoire de smiley…^^)

        • MarieJo 15 septembre 2010 at 00:51

          ya pas d’heure pour les bons mots
          il faut taper mrgreen entre les 2 points et t’aura ton smiley franckisan ;)

  19. Nath 14 septembre 2010 at 23:55

    … Et pourtant, le palmarès mérite aussi qu’on s’y attarde tant il est éclectique. Merci et bravo, c’est synthétique et bien écrit :)
    C’est quand même couillu de rédiger un article sur un joueur qu’on a peu vu évoluer en direct, sans avoir ressenti l’ambiance de l’époque… Pari réussi vu les commentaires positifs que tu as récoltés (c’est sympa, ce moment-là, hein? Il n’y a que Francky qui y résiste, tellement qu’il est modeste :mrgreen: ) et les quelques envolées lyriques que tu as suscitées en ce jour où l’enthousiasme n’était pas vraiment de mise ;)

    Sinon, rien à voir mais j’apprécie le fait que le blanc ne constitue plus la couleur des tenues de la majorité des joueurs, j’aime bien les signes distinctifs qui crèvent les yeux, moi !

    • MarieJo 15 septembre 2010 at 00:22

      avoue que les tee shirts de l’époque sont immondes, non ?
      c’est vrai qu’agassi lui aussi a pas eu toujours très bon goût !

      • Nath 15 septembre 2010 at 01:19

        En fait, ce que je reproche aux tenues de l’époque, c’est que leur couleur dominante soit le blanc. Du coup, quand je regarde d’anciennes vidéos avec des joueurs dont je ne connais pas la gestuelle (quasiment tous), j’ai du mal à les différencier.

        Le côté (in)esthétique des T-shirts de l’époque, j’y fais pas trop gaffe, bien que certains (comme un de Lendl avec des figures géométriques genre damier) sautent vraiment aux yeux…

  20. Colin 15 septembre 2010 at 00:22

    Très belle évocation, remarquablement documentée, même si la présentation chronologique est un peu « sage ». Et tu n’as pas beaucoup insisté sur son palmarès en Coupe Davis mais il est quand même assez ahurissant (8 finales dont 4 gagnées) et ça dénote un véritable esprit d’équipe, au sein de cette génération prodigieuse de joueurs suédois (il a eu comme partenaires au fil des années: Sundstrom, Wilander, Jarryd, Nystrom, Gunnarsson, Carlsson, Pernfors, Svensson, Bjorkman, Apell, Larsson, Gustafsson, Enqvist et Kulti, de quoi monter un XV). D’ailleurs la dernière image que je conserve de lui c’est celle de Noah le portant en triomphe sur ses épaules lors de la finale de la Coupe Davis 96.

    Edberg et Becker sont les deux seuls champions qui étaient pile de ma génération. Et même si c’est Becker qui est mon conscrit (1967), c’est bien Edberg qui a toujours été mon préféré, sûrement parce que j’aimais bien m’identifier à lui (faut dire qu’à l’époque j’avais la même morphologie que lui, hé oui les filles moi aussi j’avais des belles jambes dans ma jeunesse). Et puis je le trouvais sympa et intelligent, contrairement à Becker qui donnait l’impression d’être un bourrin antipathique et primaire. La comparaison continuait jusqu’aux courts, puisque les trois seuls coups que j’ai jamais réussi à maîtriser au tennis étaient la volée, le smash et le revers coupé. Du coup malgré mon niveau lamentable je me prenais quand même pour un émule de l’élégant Suédois.

    • Sam 15 septembre 2010 at 02:25

      …Quand on imagine que ça avait pu se passer au mur. Toujours difficile le servie-volée, au mur. Surtout en double.

  21. Rabelaisan 15 septembre 2010 at 01:43

    Merci beaucoup Fieldog pour cet excellent hommage au plus beau représentant d’un jeu disparu: le jeu au filet.

    En réalité, les joueurs volleyent encore de nos jours mais ils ne jouent plus au filet. Notre vocabulaire s’est complètement appauvri car il n’y a qu’un type de volée: haute ou à hauteur de hanches. Toute la beauté du jeu au filet résidait dans la diversité des coups qui le composaient et qu’on ne voit plus guère, les moins brillants mais de loin les plus compliqués à réaliser: la volée d’approche, qui ne permet jamais de faire le point mais ouvre le court comme on entrouvre délicatement les jambes d’une femme désirée, et ces deux pourritures à réaliser: la volée basse au niveau des chaussettes et la demi-volée. Ces trois coups sont portés disparus et ne sont même pas classés dans les espèces protégées à l’atp.

    Edberg était un maître pour ces trois coups, c’est là qu’on pouvait admirer la force de ses jambes et sa posture, jambes pliées et buste droit, le corps avançant à une rapidité incroyable vu la posture, très bien imitée d’ailleurs par bjorkman (http://www.youtube.com/watch?v=HRjLaL7XFYc)

    Putain, c’était beau et ça rend presque oiseux le fait de se demander si Nadal volleye mieux que Fed ou tartampion.

    • Jérôme 15 septembre 2010 at 07:04

      La vache ! On n’est plus dans la mystique, mais carrément dans une autre dimension. Ne file pas davantage la métaphore avec l’amortie de Mac, le passing-shot de Borg, le smash dunké de Sampras, et le tweener de Federer, sinon 15-love va devenir le Kama-Sutra du tennis. :lol:

  22. Rabelaisan 15 septembre 2010 at 01:44

    Pour le coup, je m’en garde un peu sous le coude et reviendrai commenter plus tard quelques détails de la carrière d’Edberg qui m’avaient marqué.

  23. Lionel 15 septembre 2010 at 08:23

    Article idoine apres la boucherie. Ensuite il va falloir repasser Mc, Noah, Mecir… jusqu’au prochain Roger Mc Edberg. Arrıve prevu en 2022.

    J’aı du voir jouer Edberg une dızaine de fois, et je n’ aimais pas, trop belle femme, trop belle ceinture, trop beau tee-shırt, pas assez noir, pas assez de raquette cassee ou d’ adversaires ınsultes. Jusqu’ au jour ou, ca devaıt etre ıl y a longtemps, j’aı fait une night session a Roland et ou Stefan bataille comme un chien contre le grand Nıcklas Kulti, continuant sans relache de monter apres 4 passings dans les gencives, sauvant balles de break ou de match de manıeres ımprobables. Et la tout a change.
    J’aı realıse qu on pouvaıt etre blond, gentıl, fıdele, ne pas casser de raquette ou ınsulte l’adversaire et etre digne d admiration. Jusqu’a son dernier Roland 96 ou sur les 3 1ers tours ıl a le nıveau pour l’emporter, mais trop tard, un match mauvaıs VS Rosset et adieu…

    Edberg, on ne le dit jamais assez -sous des dehors sages – c’est probablement la plus belle manıfestation de transe sur un court – le mouvement circulaire qu’il fait, position je vais au WC avec le poıng leve est magique.

  24. benja 15 septembre 2010 at 08:27

    un peu tôt pour un article historique…. faut nous laisser savourer le hat-trick historique du Maître Ibérique.

    Enfin, c’est un bon moyen de changer les idées à certains….

    Bien vu :-)

    PS: très bon l’article, ceci dit!

  25. benja 15 septembre 2010 at 08:30

    Et Rageant à quelques points atp près Nadal aurait le double du suisse! vivement l’OA.

    • Lionel 15 septembre 2010 at 08:39

      D’accord avec toi, mais Roger en a une beaucoup plus grosse. Et ca c est important. 30 VS 15. Le double tu vois.

      • benja 16 septembre 2010 at 10:08

        la classe fils!! Vamos

  26. fieldog 15 septembre 2010 at 08:41

    Quelques commentaires en vrac avant de filer au taf :

    @ Rabelaisan : tu as entièrement raison en ce qui concerne les volées. La volée basse (aussi bien en coup droit qu’en revers) a quasiment disparu, il faut dire que c’est une des plus difficiles à réaliser car si elle n’est pas parfaite, tu te fais crucifier derrière! Mika (le dernier des Mohicans) en sort encore parfois de son chapeau…

    @ Nath : c’est vrai que la démarche d’écrire la rétrospective d’une carrière d’un joueur que l’on n’a pas connu en « live » peut-être « casse-gueule ». Mais je ne me voyais pas écrire un article sur un joueur actuel dont on connaît jusqu’à la couleur de son slip un jour de match. Alors j’ai décidé de m’attaquer à un champion du passé et quand je me suis aperçu qu’aucun hommage n’avait été écrit sur le grand blond, je me suis dit qu’il fallait réparer cette erreur… :mrgreen: . Comme Jean le mentionnait dans les commentaires relatifs à son papier sur les finales de l’USO, ce type d’article n’apprend pas grand chose aux séniors du site mais j’aime à penser que cela donnera envie à un plus jeune de s’intéresser d’un peu plus près à un autre joueur que Fed/Nadal et si tel est le cas, j’aurais réussi mon pari ;) .Et puis une séquence nostalgie ne fait jamais de mal, surtout cette semaine…

    @ Colin : c’est vrai que le choix de traiter ce sujet de manière chronologique donne un côté un peu « lisse » mais je ne me voyais pas le faire d’une autre manière. Et puis ça colle bien au personnage, non ?!! ;)

  27. Marque 15 septembre 2010 at 09:30

    Article trés rafraichissant, c’est sympa
    Edberg étant le joueur qui m’a fait aimer le tennis, je ne qu’apprécier ce papier
    Je suis assez surpris de voir qu’aujourd’hui Edberg est reconnu d’un avis quasi unanime comme un immense joueur
    En 88, en pleine période de poils et de boutons qui poussent, je me souviens qu’au bahut, tout le monde préférait Becker qui parraissait plus couillu, et qu’Edberg (et ses fans)était considéré comme une tarlouze.
    Comme quoi, le temps finit toujours par remettre les choses à leur place
    Sans travail, le talent n’est qu’une sale manie, mais le talent c’est ce qui permet à celui qui regarde de ne pas percevoir les 90% de travail qu’il y a derrière

  28. karim 15 septembre 2010 at 10:33

    Un article de la saucisse? j’aurais aimé tailler ça en pièce, parler de torche-cul immonde et pisser dessus, mais primo c’est sur Edberg, le second de cordée après Pete dans mon panthéon perso, et secundo c’est très bien écrit et documenté, un vrai travail de pro. Je ne me serais jamais imaginé écrire ça mais… merci Fieldog!

    Edberg-Becker ce sont mes années d’ado fou de tennis, comment ne pas avoir la nostalgie qui vous envahit quand vous y repensez? Je ne payais pas d’impôt, j’éliminais tout ce que je mangeais rien que sur le ralenti de mon métabolisme, le préservatif c’était contre les bébés et pas le sida, et à Wimbledon c’était service et volée pour tous, même Thierry Champion.

    Je reviendrai poster.

    • Elmar 15 septembre 2010 at 11:51

      Champion à la volée, t’es sûr?

      Sinon, merci à l’ami Thierry d’avoir existé, il m’a donné l’un des moments les plus excitants tennistiquement de mon existence (en perdant contre Hlasek), mon plus grand moment d’hilarité sur le circuit (contre Bruguera) et m’a en plus permis récemment de battre tous mes copains au trivial.

    • fieldog 16 septembre 2010 at 08:15

      « Je ne me serais jamais imaginé écrire ça mais… merci Fieldog! »

      Oh putain, le Yo’ n’est plus…Mdr, t’es con mais t’es con!

  29. Jean 15 septembre 2010 at 11:16

    Le premier vrai exploit d’Edberg, cela a été de battre avec son pote Järryd la paire Mac/Flemming, presque imbattable à l’époque, et d’amener à son pays le point décisif.

    Dans le reportage d’Eurosport, Stefanou explique qu’il s’est rendu compte très tôt qu’il bougeait mieux vers l’avant qu’en latéral, et qu’il fallait qu’il construise son jeu autour de sa vitesse de réaction et cette capacité à se porter vers l’avant qui étaient les qualités le distinguant le plus des autres. D’où cette attention permanente à son jeu de jambes, qui est un pur chef d’œuvre, ce désintérêt pour les placements ouverts et plantés dans le sol. Trop léger.

    Et puis je voudrais redire que j’adore l’Open américain et son dernier week-end qui, lorsqu’il ne pleut pas, permet de mettre en valeur la volonté comme nulle part : Edberg qui bat Chang en 5h30 le samedi et qui aligne Pete le dimanche, c’est beau ce genre de truc, vive la dictature de la télé (les tennismen si on les écoute, ils veulent jouer deux tournois par an).

  30. Elmar 15 septembre 2010 at 11:54

    Bel article.

    Sur Edberg, c’était un peu le héros de mon enfance. Quelle volée, mais quelle volée!

    Je peine à croire, aujourd’hui encore, que Federer a pratiquement le triple de GC que lui, alors qu’il me paraissait être le plus grand.

    Sinon, parmi les reproches émis par Jérôme plus haut, je lui pardonne son brusing – reprocherait-on à Luke Skywalker sa coupe de cheveux des seventies? -, c’est simplement l’air du temps. En revanche, et l’on a déjà eu cette discussion à maintes reprises, je suis toujours critique avec son service – qui n’est assurément pas pour rien dans l’arrêt de sa carrière.

  31. Antoine 15 septembre 2010 at 12:14

    Super article: bravo !

    J’ai un peu les mêmes souvenirs que Jean et comme lui, je n’aimais pas vraiment Edberg pour les raisons qu’il cite lui même: trop lisse, trop gentil etc..En dehors de son coup droit qui dégoupillait assez souvent, je dois dire aussi que je n’aimais pas son service presque systématiquement kické que je trouvais assez laid esthétiquement et pas assez efficace à la fin. Enfin, cela m’avais pas mal énervé de voir Edberg perdre contre Chang en finale de Roland Garros faute d’avoir été foutu de convertir une des très nombreuses balles de break qu’il a eu dans le quatrième. Bref, je préférais Becker, Cash (aussi bon que lui à la volée je pense) ou évidemment Mc Enroe mais quand Edberg est devenu bon, cela faisait belle lurette que Big Mc ne l’était plus..Quand à Becker, il a paumé sa première finale de Wimby contre Edberg en le sous estimant manifestement

    Son meilleur match ? Sans doute la finale de l’US Open 91..

    Un détail sur l’article: quand Edberg a perdu contre Stich en 91, cela m’étonnerait que cela ait soulevé beaucoup de murmures au All England Club dans la mesure ou Wimby avait adopté le tie break depuis bien longtemps déjà. Cela étant, je n’aime pas non plus l’idée que l’on puisse perdre un match sans avoir été breaké une seule fois…

    • Elmar 15 septembre 2010 at 12:19

      On ne peut plus d’accord concernant sur le service du Suédois. Quand je pense qu’ici, certains considèrent sa boucle comme le comble de l’esthétisme, je me dis vraiment que la beauté est subjective…

      • karim 16 septembre 2010 at 10:39

        C’était un ballet gracieux, une danse divine. Tu préfères le service de Claudio Mezzadri?

    • Humpty-Dumpty 15 septembre 2010 at 16:44

      Ben je l’aimais bien, moi, le service du Suédois. Pas le top du top, mais plutôt joli à mon goût. Elégant, lui collant bien, quoi ! En tout cas bien mieux que le machin avec départ moche et plusieurs débuts de lancements avortés de Becker, dont j’aurais du mal à contester l’efficacité mais que j’ai toujours trouvé juste laid. (Et inaugurant un peu trop le règne des bombardiers du service qui m’ont fait dédaigner par la suite Ivanisevitch et Sampras, même si ces trois là surtout les deux à chaque bout savaient bien sûr faire autre chose…)

  32. Elmar 15 septembre 2010 at 12:21

    Tiré du vrai faux blog de Marc Rosset:

    « Aujourd’hui, Superman parle espagnol, se gratte le cul, a autant de tics que Monk, est plus précoce que Rocco Siffredi et tire des gifles qui feraient peur à Bud Spencer ! »

    J’adore.

  33. Elmar 15 septembre 2010 at 12:22

    Si j’écris encore deux commentaires, y aura plus que moi comme liens possibles pour l’accès direct aux commentaires… hé hé

    • Elmar 15 septembre 2010 at 12:22

      Voilà, c’est fait. Dsl, trip nombriliste.

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis