Dans la peau de Roger Federer

By  | 23 septembre 2010 | Filed under: Insolite

Décidément, la réalité finit toujours par supplanter la fiction…

Vous vous souvenez de ce film de Spike Jonze qui date d’une dizaine d’années ? Dans la peau de John Malkovich ? Mais si ! Celui où un marionnettiste découvre un portail qui mène directement à l’esprit de John Malkovich, le célèbre acteur qui a entre autres campé Valmont au cinéma dans l’adaptation des Liaisons dangereuses… Eh bien, du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas, mes amis ! Il m’est arrivé exactement la même chose, sauf qu’en lieu et place du racé comédien, j’ai atterri dans l’occiput de sa Majesté Federer elle-même ! Vous me direz que tant qu’à faire, j’aurais pu me retrouver dans la peau de Martina Hingis, mais Stepanek en sort à peine et je la sais sujette aux courants d’air. Voyez-vous, je ne suis pas du genre à becter les restes de mon prochain et puis surtout, je ne suis pas certain que l’expérience aurait été aussi palpitante avec l’ex du beau Radek. Mais là,  oui, c’est grisant, mes agneaux ! Non seulement on a accès aux pensées les plus secrètes de son « hôte », mais en plus on peut directement influer sur sa volonté. J’ai décidé de tenir le journal de ce squat cérébral. Mais j’en viens moi-même à douter… Qui tient vraiment la plume ? Lui ? Ou moi ?

La presse a toujours prétendu que le Bâlois était un joueur « habité » : elle ne croyait pas si bien dire…

New-York, 11 septembre 2010, vingt minutes après le match perdu contre Djokovic – Eh bien voilà, j’ai connu mon 11 septembre à moi… Ce n’est pas exactement un crash, mais cela y ressemble furieusement… Et l’autre abruti qui se la jouait commando mystique,  à la fin du cinquième, comme s’il venait d’abattre les tours jumelles à lui tout seul, aux commandes d’Air Serbia ! Comme si je ne te l’avais pas donné, le match, hé, Duneux !

Fut une époque pas si lointaine où le tennis était un sport de gentleman : des Suisses, des Anglais, à la rigueur des Suédois…. Ah, c’était le bon temps : ils venaient, ils se prenaient une veste –  moi, à l’occasion, j’en enfilais une, ha ha ! –  ils repartaient contents : « Stunning match, Roger : you’re the greatest ! ». Et l’univers était régi par un dieu bienveillant, omnipotent et magistral : Monsieur Moi-même ! Mais maintenant, entre les lifts du Dauphinet L’Ibéré et les hold-up des seconds couteaux, quelle place pour le talent ? Pour l’Art ? Désormais, quand je rentre chez Mémère – faut que j’arrête d’appeler Mirka comme ça, elle a failli me balancer mon dernier trophée à la gueule, l’autre jour, elle en a toujours un dans son sac à main au cas où –  je ne mets plus  « We are the champions » de Queen sur ma platine… Ce serait plutôt « Ordinaire », de Charlebois ! « Je suis un gars ben ordinaire/ Des fois j’ai pu l’goût de rien faire/ Mais faut qu’je pense à ma carrière […] Vous voulez que je sois un dieu/ Si vous saviez comme j’me sens vieux ! ».

Et ces couillons de journaleux, qui s’agglutinent dans la salle de presse comme autant de hyènes venues assister à l’infâme banquet… « C’est le début du déclin, Roger ? » s’enquiert, faussement compatissant, le plus éminent de ces affreux. Je m’apprête à lui sortir l’une de ces réponses stéréotypées que j’ai patiemment élaborées au fil des années, l’une de ces réponses propres, consensuelles – en un mot, suisses – et ce sont d’autres mots qui jaillissent de ma bouche… « Le déclin ? Dis, crème d’andouille,  t’as déjà oublié que j’avais corrigé l’anglishe à l’Open d’Australie ? Que mes performances dans les autres Grands chelems sont supérieures à celles de 99,5% des joueurs ? Que si je devais mettre une étoile sur mon tee-shirt à chaque tournoi remporté, comme le font ces crétins de footeux, je ressemblerais présentement à Bozzo le clown ? Ce serait-y pas toi qu’aurait des absences, plutôt ? La prostate, peut-être ? Alzheimer, déjà ?» Punaise ! Stupeur dans la salle ! Je n’ai pas dégoupillé comme cela depuis plus de dix ans ! Mais qu’est-ce qui m’arrive ? On me prie de répéter… Je m’en sors avec un « Ecrivez ce que vous voulez ! » brutal mais démocratique, en tout cas infiniment plus digeste que la saumâtre logorrhée que je viens de leur servir… Mais il faut que je consulte, moi !

New-York, 13 septembre 2010, deux heures avant la finale – Il l’a formidablement chanté, le vieux père Sinatra : « I want to live in that city that never sleeps ». Ce n’est tout de même pas à New York qu’on manque d’occupations, non ? Et j’ai autant envie de m’envoyer la finale que de mater un porno en compagnie de Mémère ! Dans les deux cas, je sais comment ça va finir, et j’ai furieusement besoin de suspens, moi. Djokobite en sex-toy de Nadal, ça fait peut-être reluire les mercières, mais moi, j’ai déjà vu le film, et dans plusieurs langues, encore ! Non, je crois que je vais dépenser quelques milliers de dollars en famille. Un truc très simple, genre balade romantique avec ma douce. Et puis elle a besoin de marcher, Mirka. Elle fait de la rétention d’eau depuis la naissance des petites : c’est comme si l’embonpoint avait choisi de se fixer dans la partie inférieure de son anatomie !

Coupe Davis ; week-end du 17 au 19 septembre 2010 - Mais quelle affaire ! La Suisse est reléguée hors de l’élite mondiale en Coupe Davis, et comme il faut un coupable, on a pensé au gars bibi ! J’étais la Chèvre[1], me voilà bouc ! Bouc émissaire, bouc et miss errent, booké, misère ! Ceux qui m’ont adoré me conchient par presse interposée. Je suis un vilain pas beau, un traître à la cause, un jaune. On suggère qu’il n’aurait pas fait bon me côtoyer pendant la guerre, on veut m’enlever la nationalité suisse, on fait état de mes ascendances sud-africaines… La vérité, c’est que je les ai trop gâtés, mes compatriotes helvètes… Ils voulaient « El Maestro » à la tête de leur orchestre pour se prouver qu’ils jouent toujours bien du classique, ils ont eu Stan « Je fais ce que je peux » Wawrinka, Allegro « ma non tropo » et « J’me suis chié dessus, dis, Nelly ! » comme solistes. Une vraie équipe de peintres ! C’est simple, on aurait dû leur donner un pinceau, au moins, ils auraient fait œuvre utile. Mais bon, comme je ne suis pas venu (essentiellement parce que je ne savais pas prononcer le nom du pays concurrent)  hop ! me voilà relégué au rang des criminels de guerre nazis. Tournez Kazakh, si je puis me permettre ! (punaise, décidément, je débloque, moi, en ce moment…). Mais j’en ai marre d’être poli : je sens quelque démon intérieur m’intimer l’ordre de rentrer dans le lard de ces beaux messieurs. Pas question qu’on continue à me chier dans les bottes, même si je chausse large ! J’ai des états de service (slicé) moi, messieurs ! Je possède le plus bath des CV ! Je peux demander l’asile politique à Dubaï, si je veux ! Je partirai à la nage, s’il le faut ! Ou mieux, je prendrai le train ! Qu’on se le dise : Roger fait des RER !!


[1] En anglais GOAT (i.e « chèvre » ou « Greatest Of All Times ») pour les ceusses qui auraient la comprenette au niveau de celle de mes compatriotes, c’est-à-dire en Berne.

About 

Prof de lettres passionné de tennis sur canapé. Dernière balle touchée en 1986. Surnom de l'époque: Ali bas bâche, pour ma faculté proprement magique à ne jamais cadrer un coup droit. Suis passé au commentaire tennistique avec un peu plus de bonheur (?).

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242 Responses to Dans la peau de Roger Federer

  1. Oliv 24 septembre 2010 at 23:44

    Même pas un petit future à Kiev :-(

  2. Chewbacca 25 septembre 2010 at 01:31

    @Julie t’es où ?tu kiff les wookies?

    • Chewbacca 25 septembre 2010 at 01:36

      Francky tu kiff plus Federer ou Rika Zaraï?

      • Chewbacca 25 septembre 2010 at 01:38

        JeanGuille tu dors?

        • Chewbacca 25 septembre 2010 at 01:46

          Karim t’es où?pourquoi les joueurs que tu supportes finissent irrémédiablement à l’hospice?

  3. Chewbacca 25 septembre 2010 at 04:49

    Il est presque 21H à Vancouver à peine le temps d’enfiler le Francesco Smalto et je vais déchirer sa race,dommage que Kornati ne soit pas avec moi elle était gentille elle ,pas comme la Marie Jo!

    http://www.youtube.com/watch?v=SKdVq_vNAAI allez A+!

    • Franck-V 25 septembre 2010 at 10:47
    • MarieJo 25 septembre 2010 at 11:37

      comment ça kornati était plus gentille ??? même pas vrai !!! marie jo est toute gentille aussi :)

  4. Jérôme 25 septembre 2010 at 12:20

    Un commentaire sur un point évoqué par l’un ou l’une d’entre nous (peut-être bien toi, MJ :-) ) : le fait que le show continuerait et qu’on continuerait à l’avenir à se passionner pour le tennis.

    Là, je serais beaucoup plus nuancé, voire pessimiste.

    Sans ressortir mes références starwarsiennes, les arbres ne montent pas jusqu’au ciel et il y a parfois de longs mouvements de reflux.

    J’ai en tête l’exemple de la formule 1 qui ne s’est jamais remise des évolutions imposées il y a une quinzaine d’années et de la disparition de figures exceptionnelles.

    En F1, depuis qu’en 1994 on a foutu des ravitaillements à la … qui transforment les courses de voitures en courses d’évitement, on a tué le spectacle. Depuis qu’on a uniformisé les circuits en collant des chicanes n’importe où sur les plus beaux circuits (Imola, Silverstone, …etc) au nom d’une approche ultra-conservatrice de la sécurité parce qu’une bande d’écologistes intégristes refusent qu’on abatte quelques arbres pour les replanter plus tard, tout cela est d’un chiant !

    Il y a eu un répit, c’était les années 1998/2000, quand la Mac Laren d’Hakinnen était légèrement meilleure que la Ferrari de Schumacher et que le combat était équilibré. Mais la saison 2000 a pour moi été la dernière grande saison de F1.

    Depuis, c’est insipide et sans saveur. Rien ne vaudra les duels de la fin des années 80 et du début des années 90 entre Senna, Prost, Mansell. Une partie de l’âme de la F1 est morte définitivement avec Senna auquel le destin cruel a permis de partir avant qu’on se lasse des nouveaux règlements.

    Eh bien c’est ce qui nous guette avec le tennis. Je vais faire mon vieux grincheux, mais je pense qu’il faut vraiment prendre des décisions réglementaires et techniques pour éviter la poursuite d’une dérive qui flingue l’intérêt du tennis.

    • Christian 25 septembre 2010 at 12:32

      Post hyper intéressant ! D’autant plus qu’il defend une position qui m’a valu ailleurs railleries et lazzi !
      Tu penses à quoi pour les décisions réglementaires ? Contrôle du matériel, des surfaces ? Changement dans les règles (mon vieux phantasme: plus qu’un seul service !)

      Développe, por favor !

      • Lionel 25 septembre 2010 at 17:03

        Y avait un mec, Giacommi je crois sur Sportvox qui proposait un seul service. Grande idee non?

        Bah non y a pas de solution, a part filer un accesit dırect aux demis a Richard, Ernest et 2-3 rigolos qui jouent 2 mois par an bien, y a pas solutions.
        Heureusement la nostalgie, le spleen fedeerıque -moi aussi je cede a la tentation – est la.
        Il y a un temps pour aimer Federer,
        İl y a un temps pour etre en colere contre ce nullos de Bale qui joue mal a la balle,
        İl y a un temps pour regretter le Maitre.

        Christianus l Ecclesıastus, 8, 4.

      • Christian 25 septembre 2010 at 17:24

        Pas con ce Giaccomi ! Me demande ce qu’il est devenu…

    • Ulysse 25 septembre 2010 at 12:51

      Dear Jérôme, I couldn’t agree more !

    • Quentin 25 septembre 2010 at 14:19

      Entièrement d’accord.
      Etant assez jeune, j’ai commencé à m’intéresser à la formule 1 lors du dernier grand prix de 1997 (quand Schumacher avait voulu mettre Villeneuve dans le fossé) et je me suis passionné pour les saisons de F1 de 1998 à 2000.
      Après, je n’ai plus suivi la F1 que d’un oeil distrait, encore plus après 2006 et la retraite du baron rouge.

      Je pense que se sera pareil pour le tennis.
      Il faut se dire qu’à part un nombre pas forcément très élevé de fans absolus du tennis (qu’on trouve sur-représenté sur cet excellent site, je pense), une bonne partie du public suit le sport pour tel ou tel joueur: Jordan, Schumacher ou Federer ont attiré beaucoup de monde.
      Qui plus est, on a l’avantage ces dernière années (un peu moins en 2010 cependant) d’assister à une superbe rivalité entre tic et toc, un peu comme l’opposition Senna/Prost entre 1988 et 1990. Mais une fois que celle ci sera terminée, et si en plus le circuit ATP se WTAise, je suis certain que l’audience chutera.

    • Lionel 25 septembre 2010 at 16:58

      C est bien ce site, si on a la patience… de zapper toutes les aneries de Chewbacca, des commentaires forts passionnants s’y nichent, le moelle substantifique, apres avoir gratte l’os de l’autre.
      Pour la F1, n etant pas un specialiste je me demande toujours si mon avis qui rejoint exactement le tien n’est pas fausse par le fait qu’ıl y avait Alain Prost le petit francais. Non non je pense pas en fait, si Monfils etait numero 1 ca me ferait le meme effet que Nadal je pense : neant. Avec Patrese et Piquet, y avait 5 gars qui se tirait la bourre tous les ans pour gagner. Et ca doublait ca tombait en panne… mes aieux oui car ca date pas d’hier.
      Et Nıcki Lauda qui doublait dans la chicane a Monaco, c’est bien la seule fois de ma vie ou je m’ınteressait aux voitures.

      Christian : tu es fıer de toi avec cet article? ‘Bouc émissaire, bouc et miss errent, booké, misère !’ Tu veux remplacer le vieux rue Mouffetard qui fait les contrepetrıes en faisant tourner la boite a musique ou quoi a la fin?

      • Christian 25 septembre 2010 at 17:24

        Je suis en roue libre, Lionel ! J’attendais que tu me recadres !
        Ça va la Turquie ? On t’a pas encore coupé la main ?
        Et une question qui m’a toujours démangé: chez les turcs, toutes les chiottes sont-t-elles à la turque ?

        • Alex 25 septembre 2010 at 22:36

          http://www.routard.com/guide/turquie/529/traditions.htm

          J’ai cherché pour toi ! La réponse est donc non, et de moins en moins apparemment.

          • Lionel 26 septembre 2010 at 09:44

            Non non, c’est comme Midnight Express encore aujourd’hui. Les ch… a la turcs pour les riches encore, ls bougres comme moi c’est dans la rue.
            Sinon 15 millions de gens ca pue presque autant que Paris, mais y a la mer et pas mal de soleil…

  5. Jérôme 25 septembre 2010 at 17:28

    Pour ma part, la F1 ça a été à compter de 1983. Car en effet, il n’y avait rien de tel que d’avoir un champion français pour vous attirer dans ce sport.

    Bien sûr, quand j’ai commencé, je n’ai pu qu’être fan de Prost. Rien de tel pour vous rendre sympathique un champion que de le voir victime de la gruge commise par Brabbham cette année là.

    Un de mes plus grands souvenir, ça a été la dernière course du championnat 86 à Adelaïde quand Prost a réussi à arracher la victoire et le titre à des Williams-Honda ultra-favorites.

    Néanmoins dès 88, je suis devenu fan de Senna. Ce mec pilotait comme aucun autre. Il était plus grand que la F1. C’est là que tu voyais qu’à voiture égale, il battait n’importe qui, et avec un style et un panache extraordinaires. Monaco 88, c’était invraisemblable, une autre dimension. En 89, Senna était souvent victime d’abandons sur panne mécanique, mais sur les courses, il larguait absolument tout le monde, à commencer par son équipier.

    Sa course la plus émouvante ? Interlagos 91, bien sûr. Quand je me repasse les images, avec les hurlements de joie et de douleur au moment où il franchit la ligne d’arrivée, j’en ai les yeux tout humides. Tenez, essayez avec la musique de télénovela brésilienne : http://www.youtube.com/watch?v=3Fy3DAED31Q

    Et s’il y avait un doute sur le fait qu’il était bel et bien le meilleur, il faut revoir sa saison 93 où il gagne rien moins que 5 courses avec une voiture quasiment équipée d’un moteur de série.

    Mais pour revenir au tennis et te répondre, Christian, ce n’est pas tant le jeu de tennis qui a besoin de voir changer ses règles. Sur ce point-là, il me semble surtout qu’il faudrait les faire appliquer les règles.
    Quand j’entends des commentateurs nous expliquer que, lors d’une finale de GC, il ne faut pas faire chier les joueurs avec le règlement parce que ce qui compte c’est le spectacle, ça me hérisse. Ca me rappelle la dernière finale de la Coupe du Monde de foot où les néerlandais se sont comportés comme dans un film de Bruce Lee.

    Le principal truc à réglementer, c’est clairement le matos. Il faudrait interdire les raquettes profilées qui permettent à n’importe qui de frapper n’importe comment dans la balle, sans même bien centrer, et qui réussissent à balancer des missiles invraisemblables uniquement grâce à ça.

    Il faudrait aussi bloquer la recherche de cordages qui va bientôt conduire à ce que les cordages soient composés de nano-matériaux qui s’adaptent et permettent de tirer des coups avec des trajectoires façon Olive et Tom, voire façon galactic football.

    Et enfin, il faudrait arrêter de trafiquer les surfaces et les balles d’une année sur l’autre.

    • Christian 25 septembre 2010 at 17:40

      On a bien interdit « la raquette spaghetti » à une époque, un truc de malade qui permettait de propulser la balle à des vitesses insoupçonnées, je crois qu’on gagnerait à mettre le holà question matériel, en effet, comme tu le proposes.
      Au sujet des aces enquillés ad nauseam par match, je maintiens ce que j’ai dit ailleurs: que ce soit un français qui en bénéficie ou non, ça ne m’amuse pas. C’est l’antithèse de l’échange. Ou alors on supprime la première balle, et là le type qui a les cojones de frapper quatre mines d’affilée, je l’applaudis bien fort: il y aura eu prise de risque.
      Mais je suis tellement minoritaire sur ce point que je me demande si je ne suis pas le seul à le penser !

    • MarieJo 25 septembre 2010 at 17:55

      jérôme tu es un doux rêveur ! crois tu un instant que la fédé a ce pouvoir ?? moi j’y crois pas.

      je pense que wimb a suivi son propre chemin pour modifier les balles plus que la surface d’ailleurs, tu vois la fédé dire a wimb vous ne pouvez pas changer votre gazon ???

    • Franck-V 25 septembre 2010 at 18:05

      Oui, MarieJo a hélas raison, ils changent ce qu’ils veulent, quand ils veulent, où ils veulent.

      Même si ça détourne un certain public du tennis, y’en aura toujours un autre pour prendre le relais, surtout chez les plus jeunes qui n’auront connu que ça de toute façon.

      Pas d’accord avec Christian sur un seul service, comme le précise Jérôme, c’est avant tout une question de matos.

      Pour la F1, pareil, même si je ne connais pas les audiences actuelles, on ne peut pas être nostalgique de ce qu’on n’a pas connu.

  6. alfred 25 septembre 2010 at 17:41

    Merci Christian pour ce article drôle et sympa.

  7. alfred 25 septembre 2010 at 17:42

    Merci Christian pour cet article drôle et sympa.

  8. Christian 25 septembre 2010 at 17:42

    Thanks, Alfred !
    ;-)

  9. Coach Kevinovitch 25 septembre 2010 at 18:54

    Réponse au post de Jérôme de 12h20

    Ca parle Formule 1, ça me plaît, ça me plait beaucoup.

    Je n’ai pas vécu le duel Prost-Senna mais il est clair (d’après ce que j’ai vu) que la Formule 1 était beaucoup mieux avant. Je te rejoins quand tu dis que la saison 2000 était la dernière grande saison. Imagine-toi, j’étais pour Hakkinen, mon frère pour Schumacher!!!

    Oui, depuis il y a un grand contrecoup, et c’est clairement moins grand même si cette année, c’est plutôt serré au classement. Un indicateur de la « petite mort » que je connais depuis et que je ne me lève plus à 4 heures du matin pour suivre le Grand Prix d’Australie à Melbourne alors que s’il y a un Federer-Nadal deux mois avant, à la même heure et dans la même ville, je le ferais.

    Je suis d’accord que ce sont les grands champions qui font venir les (télé)spectateurs vers un sport. Des personnes comme toi regarderont moins le tennis ou plus quand Federer ne sera plus dans le circuit parce que c’est « ton » champion, celui qui développe et entretient ta passion pour le tennis; quand Nadal arrêtera, ce sera pareil pour moi.

    Seulement, même après eux, la terre ne s’arrêtera pas de tourner, les compétitions continueront à exister grâce à l’argent drainé par la formidable promotion du tennis que font Federer et Nadal et donc il y aura d’AUTRES CHAMPIONS!
    Ces autres champions amèneront d’autres personnes vers le tennis comme Nadal l’a fait pour moi d’aucuns dont moi et donc feront perdurer la passion pour ce sport.

    La technologie ne détériorera pas le tennis et ce pour plusieurs raisons:
    - le tennis n’est pas un sport « technologique » comme l’est la F1. Les dénaturations que pourraient faire la technologie dans le tennis seraient donc plus visibles et donc les instances pourront dire « stop » plus rapidement et plus facilement à la technologie qu’en F, sport dans lequel la technologie fait partie de la famille!

    - le tennis a déjà connu des précédents en matière de technologie scandaleuse (la fameuse « raquette-spaghetti ») et a su se défaire de cela.

    - il y a la jurisprudence « natation » avec l’affaire des combinaisons en polyuréthane qui non seulement prévient des effets pervers de la technologie mais aussi montre qu’un retour en arrière est possible car c’est cette direction-là que la FINA (la Fédération internationale de Natation) a adoptée.

  10. Ulysse 26 septembre 2010 at 15:16

    Si, si, le tennis est un sport technologique. Regarde n’importe quel Borg / Mac ou Laver / Ashe sur Youtube, à coté de Kohlschreiber / Chela pour t’en convaincre.

  11. Antoine 26 septembre 2010 at 15:24

    La seule chose nécessaire et suffisante pour remédier à ce que décrit Jérone consiste à baisser la limite actuellement imposée par la FIT concernant le surface maximale des tamis..

    C’est donc très facile à faire; il n’y a qu’un point du règlement à modifier. Quelqu’un aura t il envie de le faire ? C’est une autre affaire..

    Pour mémoire, à propos de la raquette spaghetti citée par Christian, son interdiction avait simplement reposé sur le fait que les analyses vidéo auxquels il avait été procédé alors (en septembre 77) avaient montré clairement que la balle touchait deux fois le tamis, ce qui est interdit par le règlement..

    Sinon, une seule balle de service; c’est simple: c’est la mort du tennis..

    • Christian 26 septembre 2010 at 15:33

      On me l’a déjà dit, Antoine, et avec moultes arguments. Celui auquel je suis le plus sensible, c’est que les jeux de service des amateurs se réduiraient à une succession de doubles fautes. OK alors.
      Mais ne pourrait-on pas abolir une fois pour toute l’horripilante règle du let ? La balle est let, si elle est in, advienne que pourra (qu’elle meure derrière le filet ou qu’elle soit au contraire freinée pour que le serveur soit exposé à un retour canon…). Cela pimenterait encore plus le jeu, non ? Et il gagnerait en fluidité!
      Sinon, tu as raison, la réponse est dans la limitation technique, évidemment…

    • Robin 26 septembre 2010 at 15:46

      Argument un poil spécieux, ce ne sont pas vraiment les lets, relativement rares, qui hachent le jeu, même s’il semble effectivement étrange de tolérer l’intervention du filet dans l’échange et non lors du service. Sinon il est vrai que cela apporterait un peu plus de piment au jeu. Petit je trouvais toujours très classe qu’un joueur s’excuse de remporter le point sur une balle amortie par le filet, ça donnait un petit côté « l’amour du jeu avant tout » à ce sport, comme s’il était préférable de voir un bel échange que de le remporter. Après j’ai mûri.

    • Christian 26 septembre 2010 at 15:53

      « Suspension », non ? ;-)
      Les lets, aussi rares soient-ils, me portent assez sur les nerfs au service. Surtout que la majorité d’entre eux ne sont détectables que du seul arbitre, ce qui parfois vient stopper une séquence de jeu pour pas grand chose.
      J’ajoute qu’aimer le jeu avant tout, ce n’est ni infantile ni naif. On peut allier recherche du résultat et esthétisme, n’est-ce pas ?

      Et pendant ce temps-là, Simon emporte le premier set contre Zverev en pratiquant un tennis pas si vilain que ça, ma foi !

      • Coach Kevinovitch 26 septembre 2010 at 15:54

         » On peut allier recherche du résultat et esthétisme, n’est-ce pas ? »

        Le problème est que la recherche du résultat fait partie du tennis, l’esthétisme non.

      • Christian 26 septembre 2010 at 16:01

        L’esthétisme ne fait pas partie du tennis ???
        Tu ne penses pas que dès lors qu’on atteint un certain niveau, comme c’est évidemment le cas des professionnels, la qualité technique d’un coup débouche à un moment donné ou un autre sur le Beau ? Et pas le Beau pour faire joli, je te parle du Beau qui se rapproche d’une certaine perfection (pas du tout incompatible avec l’idée de rendement d’ailleurs): je ne sais pas moi, la volée haute de revers d’Edberg, le revers long de ligne de Gasquet, n’importe quoi de Fed (en forme)…

        • Coach Kevinovitch 26 septembre 2010 at 16:22

          Je saisis bien ce que tu dis mais dans ce cas, ce n’est pas la recherche du beau mais plus d’une PERFECTION dans la réalisation du coup.
          Ce n’est plus le « beau jeu » mais le jeu « très bien réalisé »!

          Parce que l’esthétisme au sens propre ne peut faire partie du tennis dans le sens où il n’y a pas de note artistique au tennis.

        • Christian 26 septembre 2010 at 16:30

          Ok, avec toi, Coach K, mais même s’il s’agit d’un corollaire, l’esthétisme fait bel et bien partie du jeu !
          Pas con ton idée d’une notation artistique ! On aurait la juge roumaine qui nous foutrait des bulles systématiquement !
          Houlà, z’avez vu le trophée de Metz ? C’est horrible, encore une fois !

      • Franck-V 26 septembre 2010 at 16:32

        Disons que la recherche du résultat concerne les joueurs et l’esthétisme intéresse les spectateurs.

        Un joueur peut réaliser un match parfait de son point de vue sans que cela soit forcément agréable à regarder.

        • Christian 26 septembre 2010 at 16:46

          Tu ne crois donc pas à la satisfaction (éventuellement dopante) de l’esthète au sommet de son art ? Y’a certains coups de Santoro qui étaient d’évidence faits pour assurer la beauté du point, qu’il le gagne ou non !

        • Franck-V 26 septembre 2010 at 16:53

          Si j’y crois, mais je ne peux nier non plus l’absence de note artistique concernant le résultat brut.

          Sinon, on n’aurait pas notre classement subjectif concernant chaque joueur.

          Santoro est un cas particulier, d’une part on est sûr que la culture du résultat et lui… :roll: et d’autre part, il prenait vraiment plaisir à jouer.

          Connors également même si le côté esthétique n’était pas primordial, la prise de risque était bien réelle (le contraire d’un épicier) c’était avant tout le plaisir de se mesurer aux plus jeunes, un plaisir de relever un challenge perso sinon il ne serait pas resté sur le circuit si longtemps, même si il était lui aussi déjà, au-delà de la culture du résultat.

    • Lionel 26 septembre 2010 at 16:19

      C’est pas bete du tout cette idee mais cela ressemble a un voeu pieux. Ca serait comme revenir au muet au cinema ou interdire la tele pour retrouver davantage de vie sociale.
      Non pendant que Gilles Simon est en train de redonner du baume au coeur a tous les amoureux da la balle jaune – encore un set -, la question se pause.
      Contrairement a Coach K, je pense que le tennis est eminemment technologique, dıfferemment de la F1 certes, mais cela donne comme resultat l uniformisation des jeux. En 1990 on voyait Medvedev comme l archetype du joueur des annees 2000 et ce n etaıt pas faux – grand, puissant, tapnt fort partout, sans grandes failles -. Aujourd hui c est le triomphe de l individu medvedevien. Est-ce la fin de l Histoire?

      Car la question est de regarder l Histoire du jeu, et il y a toujours eu des hauts et bas, il n y aurait pas de raisons alors pour s en faire. İl suffirait que Del Potro et Ernests s y remettent ou mettent pour le second pour que les opinions changes. Bref, tout va tres vite, en Janvier on partait pour le Grand Chelem calendaire du balois, on pense aujourd hui que le majorquin remportera 23 GC.

      Tout va tres vite, a la fin des annees 90 quand le tennis masculin touchait vraiment le fond de l Ennui, la WTA etait hautement plus passionnante avec une palette de joueuse que l on pensait eternelle. En 2-3 ans tout s est ınversee avec l arrivee du Maitre et des poupees russes.
      La question est : le binome WTA et tennis de plomb durera-t-il? Contınuera-t-on a celebrer les vieilles gloires a coup de millions pour une exhibition de 2 heures dıscours compris pour conjurer le present. A mon avis c est juste conjoncturel, Llodra nous montre bien que le tennis d attaque peut revenir, N’İmporte quand.

      Quand a l histoire du let, dites a Christian que tout le monde est d accord mais que c est comme ton heure syndicale a 11h30 qui fait sauter le cours des 4B, un epiphenome.

      Bonne fin de week-end.

      • Christian 26 septembre 2010 at 16:28

        Ben, « épiphénomène » ou pas (arrête d’utiliser des mots que je ne comprends pas, Lionel, tu es énervant) si tout le monde est d’accord, pourquoi on ne le fait pas ?
        Pas d’appel à la tradition, on a bien introduit le tie-break qui à l’origine n’existait pas ? Où en serait-on sans cela ? A ben, à Mahut-Isner, c’est vrai.

        Bon, « jambe de poulets » vient de remporter l’open de Moselle et tout le monde s’en fout !!

        • Sylvie 26 septembre 2010 at 16:31

          ça nous permet d’admirer le magnifique trophée suppositoire de Metz

        • May 26 septembre 2010 at 16:35

          Comptablement, je ne m’en fout pas (plus) du tout :mrgreen:

        • Christian 26 septembre 2010 at 16:42

          Mais ils se droguent, les mecs qui conçoivent les trophées ? Ou alors c’est de l’art moderne ?

        • Sylvie 26 septembre 2010 at 16:43

          C’est du cristal en tous les cas. ça donne envie de le lâcher par inadvertance.

    • Jean 26 septembre 2010 at 16:51

      Une seule balle au service, la marotte de Christian, je ne sais pas pourquoi. C’est scandaleux, je préfère la retraite à 72 ans.

      Depuis un certain nombre d’année, l’évolution du tennis (surfaces, balles, matériel) a toujours été orientée vers une pénalisation des attaquants, à tel point qu’arrivera un jour où il faudra s’excuser de faire un ace. Si les règlements devaient s’y mettre… Déjà que qu’on ne joue plus à Wimbledon, si tous les types engagent l’échange comme Mecir, on ne va pas s’en sortir. Bref, on a pris des mesures pour limiter les aces ou l’esprit d’initiative, mais pas tellement pour limiter le lift ou le fait de jouer trois mètres derrière (comme d’autres, je pense que la limitation radicale de la surface de frappe est la seule chose à faire).

      Mais qu’est ce qui se passe, Christian, tu t’es fait racketté par Pete Sampras ou quoi ?

      • Christian 26 septembre 2010 at 16:58

        Mdr Jean !
        Écoute, je ne saurais te l’expliquer mais les grands serveurs m’emm…nnuient considerablement. A peu près autant que les lfiteurs fous, t’as qu’à voir ! Je me dis qu’avec la croissance constante des humains ininterrompue depuis le début du XXe siècle, arrivera un jour où les courts de tennis seront peuplés de géants qui feront des concours d’aces pendant toute la partie. Et quand par inadvertance l’un des deux réussira un retour, l’autre sera tellement surpris qu’il ne jouera pas la balle. C’est le cauchemar récurrent qui me tient éveillé la nuit, surtout depuis que je prends du crack !

      • Franck-V 26 septembre 2010 at 17:03

        Pas bête ça, de s’excuser quand on fait un ace… comme quand la balle let retombe derrière le filet. :-)

        Faudra s’excuser aussi des amorties.. car « ça casse le rythme » ou des contrepieds car « c’est pas du jeu », voire de monter au filet à contretemps « en traître » pour abréger l’échange. :-)

      • Christian 26 septembre 2010 at 17:06

        Franck, à partir d’une certaine dose de dérision, je ne réponds plus (de rien) !

        ;-)

      • Sam 26 septembre 2010 at 17:09

        Effectivement Jean, l’air du temps est à la limitation crypto-socialiste de l’esprit d’initiative au profit d’un repli protectionniste lifteur, avec aucun goût du risque. Pourquoi Lagardère se retire-t-il du tennis ? je vais vous le dire. L’assistanat des défenseurs et le ralentissement des surfaces Libérons l’es^prit d’entreprendre le filet, ramenons d’urgence la Taxe sur les Valeureux Attaquants à 5,5% du carré de service.

        A.Minc.

  12. Antoine 26 septembre 2010 at 17:12

    Magnifique victoire du futur Goat Gilles Simon ! Et cela fait 250 points pour mon nouveau Team remanié!

    J’ai du mal à comprendre ta logique Christian, au sujet des balles let: si un type réalise un service gagnant grâce à un let, tu trouverais cela bien ? Le seul moyen de supprimer les lets consisterait à rejouer un point dès qu’il y en a un mais le résultat ne serait guère probant, je pense..Il n’y a quand même pas bcp de lets et ils sont généralement à peu près également répartis, avec sans doute un avantage à l’attaquant ce qui n’est pas plus mal à mon sens..

    Sinon, pour ceux qui prônent la mort de la deuxième balle de service, je ne vois qu’une solution: la lapidation !

    Enfin, je vois que Rafa reprend déjà du service à Bangkok. Incroyable ! Il ne se repose jamais celui là ?! Si Del Po arrive à passer deux tours, ce dont je doute, il jouera contre lui ce qui lui permettra d’évaluer les progrès qu’il lui reste à accomplir..

    • Robin des bois 26 septembre 2010 at 19:45

      C’est contre rochus que delpo pourra évaluer les progrès qu’il lui faut accomplir. L’argentin doit d’abord retrouver ses sensations de match tout bêtement.
      Quant à être en mesure de se battre avec nadal, c’est carrément une autre dimension très largement prématurée.

      • Antoine 26 septembre 2010 at 21:52

        C’est sûr que ce ne serait pas du tout surprenant que Rochus le batte..

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