Shanghai vidéo ou Haro sur l’hawk

By  | 18 octobre 2010 | Filed under: Regards

Un événement inattendu influença définitivement la victoire d’Andy Murray au tournoi de Shanghai ce dimanche 17 octobre 2010. Explication. Après un set de perdu, mené 2 jeux à 1, Federer reprenait l’avantage, tennistique seulement, du jeu. Mais non, balle de break, de 3 à 1 service à suivre, presque une balle de match pour Andy. Un smash limite du Suisse, remis mécaniquement, et volée gagnante. Deux jeux partout. Service Murray.

Non.

Murray avait levé la main tout en continuant à jouer dans le feu de l’action, et l’arbitre de chaise –  le Français Cédric Mourier, voilà une spécialité où nous montrons notre constance et excellence au plus haut niveau, après Dorfmann et Rebeuh à la fin XXème siècle – fit appel à l’inesthétique hawk-eye – de l’effet sonore du mot évidemment il s’entend, à dégueuler. Pour les effets de l’utilisation de cet instrument visant à vérifier de manière certaine si la balle de feutre jaune a touché, ou non, la ligne blanche, nous y reviendrons. Le règlement ne dit pas quoi faire – autoriser ou non son utilisation dans ce cas limite. C’est vrai qu’il semble long ce smash pourtant inratable de notre idole, et de son espérons-le long crépuscule. Murray a remis la balle mais a levé la main en même temps. Aucune attitude antisportive à signaler de la part de Murray sur l’action. Respect oblige. Arbitrage vidéo accordé. Faut-il blâmer l’abbé Mourier ? A-t-il commis une faute? De l’esprit ou de la lettre?

Résultat du ralenti : la balle de Federer est bonne. M. Mourier contrairement à la morale se doit de suivre le règlement. Non pas deux partout balle au centre mais Bâle de break service à suivre, à rejouer.

Roger ressert, faute du Bâlois, point Murray. 3/1 service à suivre. Et tout le monde d’entendre Cédric : « Je ne t’ai pas entendu Rogeur avec ce bruit. » Match terminé. 6/3 6/2. Que voulait dire Roger de fondamental ? Partage-t-il en substance le point de vue qui va suivre ?

L’arbitrage vidéo a, sur ce match, eu une influence décisive et négative, entraînant l’opposé de ce qu’il est censé combattre : l’injustice, l’amateurisme, la faute humaine. Son introduction il y a deux ans a ravi le monde du tennis dans sa globalité, joueurs, spectateurs, organisateurs et télévisions surtout. Moi-même également. Le hawk-eye a vengé la furie de Noah contre les arbitres de Roland-Garros, n’évoquons pas les foudres de McEnroe au risque de ne jamais revenir au sujet présent. Comment un mot si laid pouvait-il venger des hommes si beaux ? Oui je sais jusqu’ici mon raisonnement ne tient pas, il n’y en a d’ailleurs pas vraiment, ce contre-exemple n’illustrant pas la multitude d’erreurs réparées par la machine, « Pôv con » auront raison d’ajouter certains derrière leur écran ; mais il va essayer de se construire. Le raisonnement. Le fait que Murray inscrive son nom sur la liste des gagnants est insignifiant  – même pour l’histoire du tennis c’est dire – rien ne dit que Federer aurait gagné mené un set à zéro. En termes clairs, tout le monde se fout de ces chinoiseries, à part la maman d’Andy Murray, du vainqueur, du moment que l’on voit un joli spectacle. Ce qu’on a vu. Je vais arriver au fait de mon propos, la moelle substantifique, après avoir rongé l’os, le soleil revenant me rend jovial et disserte.

On s’accorde à dire dans ces colonnes et par ailleurs que l’âge d’or du tennis, le dernier du moins, s’est déroulé dans les années 1980. En adaptant mais sans les rappeler les travaux de Ph. Lejeune sur Rousseau (un prétendant au titre de GOAT comme Roger, inspirant un célèbre discours dans la salle de Jeu de paume, exactement deux-cent ans avant Michael Chang, en Juin 1789, comme quoi tout se tient finalement), on  peut dire que le véritable âge d’or du tennis est en fait son âge d’argent. Plus clairement dit, la technologie et le professionnalisme ayant fait leurs apparitions en 1968, le tennis a progressé au niveau du spectacle, et s’est démocratisé. Le deuxième âge, l’âge d’argent, est donc le véritable âge d’or. Un siècle après sa création environ.

La nostalgie des années 1980, venant même parfois de ceux qui ne les ont pas connues, vient de cette rencontre absolument merveilleuse des hommes et d’une époque. Six hommes essentiels, parti-pris assumé : McEnroe, Connors, Noah, Mecir, Cash et Leconte. Et une époque : la pleine entrée dans la modernité. Le nouveau monde, des possibilités infinies, Sardou chantant la Marseillaise à Roland, Mitterrand et Noah à Yaoundé, tout et n’importe quoi, oui on a bien rigolé. Henri Leconte commentant cet été sa banqueroute d’alors, le fait qu’on lui avait volé ses gains, résuma bien l’esprit du temps dans Panique dans l’oreillette, émission présentée par on se sait plus quel simplet recevant habituellement des Daniela Lumbroso par paquets : « On ne savait pas comment cela fonctionnait à l’époque. Rien n’était codifié. Nous étions la première génération à gagner beaucoup d’argent. Il n’y avait pas d’agent ni de véritable organisation.»

Le moment magique est là. Tout était déjà là mais par encore formaté, possible et inconnu. La technologie, l’entrainement physique et la télévision étaient déjà là. Avec les deux clowns Jimmy Arias et Aaron Krickstein, l’esprit Bolletieri n’inquiétait encore personne. Les années 1980 comme une espèce de paradis perdu, de Front populaire, Jaurès ou Léon Blum… Un peu exagéré bien sûr, mais pas totalement faux.

Peu de gens regrettent les années 1970, même si j’aurais bien aimé voir Nastase écraser Pilic (non il ne s’agit pas de Nadal contre Cilic), 6/3 6/0 6/0 dans un Central presque vide et acheté mon billet le jour même ce dimanche de juin 1973, je préfère voire 17 000 personnes dans le stade acclamer ce même Nastase. Quant aux années 1990, le règne gréco-iranien de Sampras-Agassi, beau jeu certes… mais manque d’exubérance. Un règne triste. Ils ne parviennent d’ailleurs que rarement à remplir les stades de leur triste revival. El Campin, le grand stade de Bogotá presque désert, le 20 août dernier pour leur exhibition colombienne. Moi-même présent ce jour, avec des billets offerts… absent.

La vie avant Federer, qui maintient encore en vie son sport par son jeu, le personnage colle lui bien à l’époque. Fanatisme mis à part – et je ne suis pas le dernier à être débile et à avoir dix ans d’âge mental (et heureusement encore !) quand le Suisse joue – il n’y a plus rien à part lui à se mettre sous la dent, à part Nadal qui tente de manger chaque trophée remporté.

Pour tenter de faire tenir mon raisonnement debout, et revenir à ce hawk-eye que j’encensais jusqu’à ce dimanche 14 heures, heure de Paris, si l’on ne peut choisir les hommes, on peut toujours influencer une époque. McEnroe reviendra peut-être dans longtemps, peut-être jamais, mais le règlement peut être modifié en attendant le nouveau messie. Car il s’agit bien de ça, une forme de religion, ce qui relie les hommes au sens premier. Rien de plus, ce qui nous relie tous ici par exemple. Avec des règles. On inventa le jeu décisif pour cause de trop longues retransmissions télévisuelles et personne ne songerait à revenir à voir un premier set se terminer à 20/18 et en finir avec la récupération physique des deux joueurs pour le match suivant. On a mis au point l’horloge anti-Nastase de 30 secondes entre deux points car le Roumain excédait tout le monde. Même sentence.

Eh bien c’est la même chose pour le hawk machin. Mais c’est plus grave. Qu’est-ce que McEnroe sans ses crises contre les arbitres ? La légende dit qu’il avait une acuité supérieure, que ses crises avaient une raison d’être, celle de combattre le sentiment d’injustice. Qu’est-ce que Noah sans sa fureur contre les arbitres de Roland-Garros ? En tennis comme ailleurs, l’ère explique le mystère, dissèque, analyse. Mais qui voudrait voir McEnroe à travers l’œil du hawk-eye ?  On le paye encore des fortunes pour casser des raquettes que nous achetons nous autres assez chères.

La modernité tue le mystère et la légende. Pas seulement en tennis. Fanatique de McEnroe, je pèse mes mots, au point d’être certain qu’il a eu une influence sur mon existence, se traduisant en gros par « Mieux vaut tout donner un jouer un jour un point comme lui plutôt que toute une vie comme David Ferrer. » J’imaginais bien qu’en regardant le ciel d’autres êtres humains regardaient au même endroit au même moment. Internet me permit de les rencontrer et de converser avec eux. Quelques années après, tant mieux. Mais est-ce mieux comme cela ? Faut-il tout dire, tout montrer ? Quand faut-il s’arrêter plus exactement ? Quand rentre-t-on dans l’obscénité, l’indifférence, et donc l’Ennui ?

Heureusement, il reste le débat sur qui est le plus grand de l’Histoire : Tilden, Federer, Laver ou Monfils pour respirer. Les sages de ce site d’ailleurs continuent très bien ce débat, trop compliqué pour moi, télé ou streamo-spectateur lambda je l’avoue.

Je pense finalement que Platini a raison à propos de la nécessité de  l’humaine erreur du football et de son refus de la caméra (mot plus joli déjà que hawk-eye, évoquant plus un vieux classique en noir en blanc qu’un changement de côté à Shanghai sur un  air d’AC/DC). Tout le monde a perdu un épique match de tennis ou remporté grand match de football dans la cour de l’école sur des incidents d’arbitrage. Tout le monde s’est fait volé, ou a volé une partie. Mais en est-on vraiment sûr ? On ne sait pas, mais ce sont toujours ceux-là les matchs importants. Il y a les enjeux économiques ? Ils doivent être compatibles avec la glorieuse incertitude du sport qui fait tant rire.

On pourrait dire que l’on rentre en tennis dans un âge de fer où à force de tout disséquer, expliquer, on annihile le mystère, on finit par perdre tout intérêt. Comment s’intéresser à ce qui n’a plus de mystère ? Et ce n’est pas être vieux et con (cette fois-ci peut-être), que de regretter la ballade mensuelle sur mon vélo cross (un Raleigh rouge) chez le buraliste pour découvrir les 100 ou 200 cela dépendait des mois, obéissant à une logique que je n’ai jamais pu comprendre, premiers du classement ATP.

Il ne s’agit pas de revenir aux robes de Suzanne, de regretter le revers de Françoise Durr ou de s’extasier sur les passings en revers chopés à trente kilomètres heures de Pancho Gonzalez contre Pasarell à Wimbledon, mais de raisonner sur le futur. De l’avis général, à l’exception du business du tennis pour l’instant, il y a quelque chose qui ne va pas. Quelle immense connerie de mettre 32 têtes de séries au lieu de 16 auparavant durant les tournois du Grand chelem. Exemple parmi tant d’autres qui devrait mener une réflexion globale. Absence néfaste du mystère. Pourquoi pas un tableau prédéfini où le numéro 1 rencontrerait le 128, le 2 le 127, le 3 le 126… sur des courts exclusivement couverts et toujours sur une surface identique ?

Pour en revenir à Cédric Mourier, héros de ces Tribulations d’un Chinois en Chine, excellent Bébel par ailleurs, revu hier, il a eu raison de provoquer ma petite réflexion, même s’il devrait mieux préserver le mystère à l’avenir pour que comme l’indique le titre de Roger Caillois, Des Jeux et des hommes, le mystère du jeu soit remis au goût du jour.

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396 Responses to Shanghai vidéo ou Haro sur l’hawk

  1. Djita 20 octobre 2010 at 13:08

    Dans le duel des beaux gosses hors-catégories Stepanek prend l’avantage. Hmmm quel régal des yeux ces deux hommes. :mrgreen:

    • Jeanne 20 octobre 2010 at 13:46

      Calme-toi Djita depuis hier tu es intenable :mrgreen:

    • Djita 20 octobre 2010 at 16:06

      Oui c’est vrai. Ma crise est terminée

  2. Ulysse 20 octobre 2010 at 13:47

    Si Raduk fait frissonner les ovaires plus ultra, c’est aussi qu’il ne lésine pas sur les exercices physiques les plus durs pour se forger un corps d’acier.
    http://cornedbeefhash.files.wordpress.com/2008/05/radek-stepanek-rome08.jpg

    • Jeanne 20 octobre 2010 at 13:50

      Oh cette vue imprenable sur hum, la naissance de son dos. Extraordinaire. Je trouve que sous cet angle il est canon.

  3. Jeanne 20 octobre 2010 at 13:51

    Soyons deux minutes sérieuses : c’est à quelle heure le passage de la chèvre chez le dentiste ?

    • Sylvie 20 octobre 2010 at 14:07

      Excellente formule. C’est demain, non ?

      • Jeanne 20 octobre 2010 at 15:48

        En effet. Merci Sylvie.

  4. Guillaume 20 octobre 2010 at 13:54

    Ah ça y est, Patrick Rafter est nommé capitaine de l’Australie ?

    Ce n’était qu’une question de temps, tant depuis sa retraite l’évidence était qu’il prenne un jour place sur la chaise… Le fait qu’il ait pris l’encadrement des jeunes il y a deux ou trois ans de ça était une première étape.

    Rafter a quelques avantages pour lui :

    1- La Fédé australienne sort de quelques années mouvementées, rythmées en interne par des luttes de pouvoir. Là, tout le monde a apparemment compris la nécessité de tirer dans le même sens et le climat pour travailler s’en ressent aux dires des joueurs.

    2- Le leader aussie actuel, Lleyton Hewitt, et Rafter s’apprécient beaucoup. Un bon point tant les relations entre la teigne d’Adélaïde et ses compatriotes ont parfois été compliquées.

    3- Rafter a encadré pas mal de juniors vers le passage au professionnalisme dans le cadre de sa fonction précédente. Ca ne se voit pas (encore) dans les premiers rangs du classement, mais l’Australie dispose d’un gros vivier de 18/22 ans, l’un des plus gros même pour une nation actuelle : Bernard Tomic (17 ans), Denis Kudla (18), Brydan Klein (20), Greg Jones (21), John Millman (21), Matthew Ebden (22), Nick Lindahl (22), tous classés parmi les 300 meilleurs mondiaux. Tous ne perceront pas, évidemment, mais la loi des probabilités fait qu’un ou deux de ces gars-là devrait être capable de se faire une petite place au soleil de l’ATP.

    Tout ça ne leur garantit évidemment pas un Saladier d’Argent dans les deux ans, mais disons qu’à moyen terme les Aussies ont les moyens de resigner un bail dans le Groupe mondial.

    • Elmar 20 octobre 2010 at 14:01

      Espérons, car c’est tout de même une nation historique du tennis en général et de la Coupe Davis en particulier.

      Cela dit, je serai pas aussi optimiste que toi. Parce qu’à 21-22 ans, si t’as pas percé, c’est pas du tout évident que tu puisses réellement te faire ton trou.

      Puisqu’on parle relève, j’ai appris que la TSR diffusera prochainement un reportage sur l’état de la relève en Suisse. Je vous ferai un compte-rendu, parce que a priori, c’est vraiment, vraiment tout sauf joyeux.

      • Sylvie 20 octobre 2010 at 14:08

        Je suis preneuse. C’est vrai que cette focalisation sur Federer et le Kazakhstan a un peu fait oublier le problème de la relève en Suisse.

        • Jean 20 octobre 2010 at 14:31

          Bah ça a focalisé surtout de face, mais c’est vrai que de profil on est obligé de constater la réalité de la situation.

          • Sylvie 20 octobre 2010 at 14:38

            et là c’est avec ou sans bourrelets ?

    • Guillaume 20 octobre 2010 at 14:09

      Je sais pas… La question de la percée tardive des joueurs actuels est complexe.

      J’en ai discuté avec certains joueurs, plutôt des « vieux » malgré tout (trentenaires), et eux-mêmes pensent que la densité moyenne du niveau mondial, ainsi que l’exigence physique nécessaire pour enchaîner les tournois, ne permettent plus, hors talents exceptionnels, de percer tôt. Les Federer, les Nadal, les del Potro pour le dernier en date, se feront toujours leur place parce qu’ils sont des « fuoriclasse ». Mais tous les autres, tous ces très bons joueurs qui composent l’essentiel d’un Top 100… pour eux c’est une autre question.

      Sur le tennis suisse, si tu es intéressé, j’ai l’avis de Stéphane Bohli à propos de son tennis national. Et c’est plutôt pas rose, en effet !

      • Sylvie 20 octobre 2010 at 14:21

        Pourrais-tu nous faire un condensé de ces opinions de joueurs sur le circuit, sans les nommer si c’est indiscret ? L’avis de Bohli m’intéresse aussi. Avoir la chance de pouvoir discuter avec des pros, confrontés à l’exigence de ce circuit dominé par un monstre à deux têtes et un top 100 très solide est une vraie plus value. On apprécie ce travail de terrain que tu accomplis pour nous, Guillaume.

  5. Ulysse 20 octobre 2010 at 14:30

    Guillaume tente d’élever le débat, recadrage plus subtil qu’un vulgaire ministre décrétant la fermeté et appelant le citoyen au sursaut responsable. Mais c’est pas facile aujourd’hui, il y a comme un vent de révolte qui souffle du fun dans le bordel irresponsable. Je vais continuer la manif sous un autre angle.

    Ben c’est pas déjà avec Nick Lindahl que l’Australie ira loin. J’ai tiqué en lisant son nom. Je suis ce type depuis sa finale à l’OZ junior en 2007. Il a fait un flop presque aussi gros que celui de Sidorenko.

    C’est trop tard aussi pour Greg Jones, John Millman et Matthew Hebden, faut pas réver, s’ils en avaient sous le pied, ils l’auraient déjà fait savoir.

    Je veux bien considérer l’éventualité d’un potentiel top 30 pour Brydan Klein, mais ça reste très hypothétique.

    Il n’y a que Bernard Tomic qui sort du lot. J’ai bien peur néanmoins que son beau jeu d’attaque fasse un feu de paille dans les tournois de jeunes mais se casse les dents sur les nouveaux cannons de performance du mécanique tennis haut de gamme actuel.

    Sur Hewitt Guillaume a tout dit. la prochaine fois qu’on en entendra parler ce sera ni Bob, ni Lleyton, mais le petit fils.

    En définitive, Pat Rafter est un superbe capitaine mais en fait de vivier, il n’a qu’un vivarium et l’espèce protégée « tennisman australien » ne se reproduit plus en captivité. C’est un peu comme si Sampras devenait capitaine aux USA ou Henman en UK. Il savent de quoi ils parlent mais ça n’en fait pas des magiciens : ils ont besoin de deux types sur le terrain avec une raquette à la main.

    • Rabelaisan 20 octobre 2010 at 14:36

      Jeu d’attaque pour Tomic, tu es ironique ou c’est moi qui suis à la masse? Tomic, du souvenir que j’en ai, c’est pas plutôt le genre rameur sans puissance, la version australienne et junior de Gilles Simon (d’ailleurs, je lui souhaite de faire au moins une aussi belle carrière).

    • Jeanne 20 octobre 2010 at 15:47

      Pareil Ulysse, de ce que j’ai vu, Tomic frappe très peu de coups gagnants. Que voulais-tu dire ?

      • Robin des bois 20 octobre 2010 at 16:13

        Tomic, à mi-chemin entre un gilou et un Murray australien, nul doute qu’Ulysse l’apprécie autant que moi ;)

      • Jeanne 20 octobre 2010 at 16:18

        Ça peut donc donner top 10 voire top 5

    • Ulysse 20 octobre 2010 at 17:04

      Désolé !
      Ce n’était pas de l’ironie glacée et sophistiquée mais bel et bien une erreur. J’étais persuadé sans jamais l’avoir vu jouer que Tomic avait un jeu d’attaque à la Rafter. Je ne sais pas ce qui m’a mis l’idée en tête… Ben je suis déçu tiens !

  6. Rabelaisan 20 octobre 2010 at 14:33

    Comme on parle parfois de dopage technologique, petit exemple du côté du basket: la chaussure qui fait sauter plus haut.
    http://basketsession.com/la-nba-dit-non-au-dopage-technologique/

    • Jeanne 20 octobre 2010 at 16:02

      Une telle chaussure pourrait être utile à des gens comme Rochus, même si la longueur des bras n’est pour l’instant pas modulable.

    • Ulysse 20 octobre 2010 at 17:07

      C’est marrant un des posteurs sur le site en lien dit que les fabricants n’ont pas assez arrosé la NBA. Je pense exactement le contraire. Ils ont dû payer cher. Quelle meilleur plan marketting que de vendre la basket interdite par la NBA à tous les joueurs loisirs !

  7. Clemency 20 octobre 2010 at 15:23

    Sur cette histoire d’âge d’émergence au plus haut niveau on doit pouvoir faire facilement parler les chiffres, en prenant le top cent actuel et en observant à quel âge chacun des joueurs y est arrivé, ça ne donnerait évidement qu’une vision parcellaire du problème mais ça parlerait pas mal je pense. Au jugé, j’ai l’impression que beaucoup de joueurs français, qui constituent depuis quelques années un gros contingent à ce niveau sont arrivés assez tard.

    • Guillaume 20 octobre 2010 at 15:31

      Exact, bien vu. Et vous pouvez me croire le N°1 Breton Marc Gicquel n’a pas fini de faire parler de lui !

  8. Guillaume 20 octobre 2010 at 15:26

    Pas tout à fait d’accord avec toi, Ulysse. Aucun résultat marquant à 22 ans, c’est cuit pour finir N°1 et/ou vainqueur en Grand chelem, ça oui. Très clairement, même.

    Maintenant, un oeil sur le Top 100 nous permet de voir sans difficulté que l’élite actuelle est pleine de joueurs présentant ce type de profil tardif, et ne les empêchant en rien d’obtenir de bons résultats vers 22/24 ans. Prends De Bakker, qui attend ses 22 ans pour enfin faire quelque chose de bien, cette saison. Golubev, 21 ans pour sa finale inattendue à St Petersbourg, 23 ans pour le vrai envol (?), cette année. Stakhovsky, inconnu au bataillon avant son run à Zagreb 08, à 22 ans, et qui ne confirme réellement que depuis douze mois… Petzschner, l’éclosion c’est 24 ans. Et tout ça, c’est pourtant aujourd’hui du Top 50 mondial. Et rien ne dit que l’un d’entre eux ne montera pas encore un peu plus haut. C’est bien le sens du vieillissement du Top 100 constaté depuis déjà quelques saisons.

    Dans le cas qui nous intéresse ici, les Australiens, Tomic Top 30 et un autre zozo (pas Lindahl, je te fais confiance :) ) dans les 100, c’est possible, et quand on voit certaines équipes de morts-vivants en Coupe Davis (Equateur, Inde), ça peut largement suffire pour le Groupe mondial. Surtout que je ne condamnerai pas aussi vite que toi papy Lleyton, et que Carsten Ball peut aussi rendre quelques services.

    Le seul problème défini à coup sûr, c’est que les jeunes Australiens sont au moins aussi allergiques à la terre battue que leurs prédécesseurs !!!

    @ Sylvie. OK, j’essaierai de faire un truc là-dessus dans quelques temps.

    • Kristian 20 octobre 2010 at 16:11

      C’est sans compter sur le phenomene d’explosion tardive qu’on a pu constater dernierement avec des Verdasco, Soderling qui integrent subitement le top 10 a 25 ans, ou un Melzer qui y est presque.. a 29 ans.

      • Jeanne 20 octobre 2010 at 16:20

        Verdasco ou Soderling, c’est aussi la canalisation meilleure d’une certaine folie, par le coach.

      • Sylvie 20 octobre 2010 at 16:31

        Parfois pour mettre bout à bout certaines qualités, il faut du temps comme le souligne Jeanne et la maturité peut pallier une légère baisse d’explosivité dans le cas d’un Melzer par ex.

      • Renshaw 20 octobre 2010 at 16:45

        De mon point de vue, il manquait à Melzer une victoire référence pour aller de l’avant. Il a toujours été un joueur dangereux sur le circuit mais est rarement parvenu à s’offrir le scalp d’un grand joueur dans un majeur. Sa victoire sur Nole l’a vraiment libéré.

    • Ulysse 20 octobre 2010 at 17:30

      Guillaume,
      De Bakker ça faisait plusieurs années qu’il avait des résultats en dents de scie mais qu’on voyait qu’il allait percer. Il avait impressionné Ascione il y a 3 ou 4 ans déjà.
      Petzschner c’est vrai a éclos tard, mais je ne le connais pas assez pour savoir pourquoi.
      Par exemple dans le cas de Gicquel c’est un choix délibéré. Il a continué ses études puis est passé pro plein temps pour jouer sérieusement vers 24-25 ans je crois. Les résultats ont vite suivi c’est pour ça qu’il arrive à maturité à la trentaine.
      Par contre qu’un jeune sur-performe puis plafonne sans raison apparente, je persiste à penser que c’est pas bon signe.

      Le seul jeune que je sens vraiment bien c’est Dimitrov. Sinon c’est vrai que le dernier teenager à performer au top c’était Nadal alors qu’on en a vu une petite quinzaine au total dans l’ère open. En fait les seuls grands joueurs à ne pas avoir explosé avant 19-20 ans sont … Lendl et Fed. Maintenant ça ne se fait plus. Même JMDP n’a éclos qu’à 20 ans.

      A l’autre bout de la gallerie, il y a aussi moins de papys. Santoro, né en 1972 comme Chang était une incroyable exception, et plus trop au niveau. Ils sont loin les Connors ou Rosewall qui collaient encore les miquettes au top 20 à 40 ans.

      Resserrement de la plage d’age performant…

      • Sylvie 20 octobre 2010 at 18:05

        ça semble correspondre à ce qu’on ressent du tennis actuel et notamment de sa dimension physique : trop jeunes à part exception ils sont désormais trop tendres et l’intensité du jeu ne permet plus de durer si longtemps.

      • karim 20 octobre 2010 at 19:28

        Ulysse, Santoro n’est pas né en 1972, c’est une coquille sur sa fiche. En fait il est de 1927.

    • Rabelaisan 20 octobre 2010 at 18:07

      Guillaume, globalement d’accord avec toi: un top 30 et 100, ça peut suffire pour perdre au 1er tour et se sauver en barrage tous les ans(ou pas, cf. Wawrinka et Chiudinelli récemment).

      Mais là on parle quand même de l’Australie qui devait il y a à peine 10 ans gagner une CD avec Rafter et Hewitt contre la France, qui avait les woodies en double.
      Un top 30 et un 100, c’est la misère absolue pour une telle nation, comme si la France avait seulement Monfils et Robert dans le top 100.

      • Guillaume 20 octobre 2010 at 18:23

        ça, c’est un autre problème. Dans sa situation, je crois que l’Australie ne peut pas se permettre de brûler les étapes : il faut penser à simplement remonter dans l’élite avant de voir plus loin. Pour imaginer remporter l’épreuve, il faudra voir ce qui arrivera à plus long terme.

        Et pour la petite histoire : un Top 30 et un Top 100, ça peut faire demi-finale de DC (Biélorussie 2004) et même passer à un petit match du titre suprême (Slovaquie 2005). La magie du tennis mondialisé :)

        • Rabelaisan 20 octobre 2010 at 18:36

          Vraiment, ta mémoire et celle de pas mal d’autres sur le site m’étonnera toujours.
          Biélorussie 2004? Mirnyi, je vois mais de là à me rappeler le second et leur résultat.
          Idem pour la Slovaquie: Hrbaty et puis…
          Tu te souviens du score du second simple du premier tour de la Slovaquie et du nombre de balles de break converties?

  9. Sylvie 20 octobre 2010 at 16:32

    3 set entre Haase et Wawrinka.

  10. Clemency 20 octobre 2010 at 16:36

    En observant les pensionnaire actuels du top 50 et en regardant à quel âge ils ont finit pour la première fois dans le top 100, on observe ceci :
    40 d’entre eux ont finit l’année dans le top 100 avant leurs 22 ans (16 à 21 ans, 8 à 20 ans, 10 à 19 ans, 4 à 18 ans, 2 à 17 ans) (1 à 23 ans=Benneteau, 3 à 24 ans=Isner, Stepanek et Istomin). On voit qu’il faut être quand même bien précoce dans le top 100 pour avoir une chance d’être un jour dans le top 50.
    D’autre part tous les mecs du top 50 qui ont finit l’année dans les cents premier avant leurs 19 ans sont des top joueurs, à part Gasquet (Nadal, Fed, Djoko, Murray, Del Potro).
    Bon c’est sur le classement de la semaine, ça n’a pas de valeur statistique mais ça donne des indications.

    • Kristian 20 octobre 2010 at 16:41

      Sacre Richard…

    • Patricia 20 octobre 2010 at 17:07

      Pour rester factuels, il faut noter que la notion de « top joueur » est composite puisque Del Potro est actuellement moins bien classé que Richard. Son pic d’accomplissement est certes plus haut et son potentiel s’annonçait plus prometteur mais pour ce qu’on sait, Richard et Del Potro sont un peu logés à la même enseigne de l’accès aux masters avec une sortie de route rapide…

  11. Patricia 20 octobre 2010 at 17:03

    Il y a tout une variété dans les profils chronologiques du summum tennistique ; il est intéressant de ne pas considérer que le summum de l’élite pour estimer les fréquences, mais aussi les summums situés moins haut (top 20, 50, voire 100).
    J’esquisse les catégories avec des noms connus, donc on va rester quasiment dans du summum top 10 dans mes exemples, mais cela peut sans doute se généraliser ; ainsi, j’avais constaté dans ma recherche préliminaires à « perdus de vus » sur les champions du monde junior qu’ils ressortaient en fait souvent de la catégorie 3 et dans le circuit senior.

    En gros, 4 possibilités :

    1) summum précoce et relative stabilité => les grands champions qui trustent le top 5 plusieurs années sont souvent dans ce cas

    2) summum relativement tardif (Soderling, Verdasco, Davydenko, Ferrer, Isner) ou carrément tardif (Melzer, Schuttler, Ljubicic, Montanes, Stéphane Robert)avec plateau – la même chose avec redescente assez rapide (Mahut, Matthieu)

    3) summum précoce et déclin précoce (Medvedev – j’ai pensé à Ancic mais je cherche des joueurs qui ont gardé la capacité de jouer – Dent)

    4) dents de scie plus ou moins prononcées(Berdych, Gasquet, Baghdatis)

    Ce qui est certain, c’est que les blessures forment un facteur explicatif fréquent de ces profils – à côté d’autres paramètres comme le talent, la maturité, le coach, un nouvel approvisionnement à des produits illicites…

  12. Francois 20 octobre 2010 at 18:04

    Bonjour à tous!
    Je rage de ne pouvoir participer plus souvent, et encore une fois de ne passer qu’en coup de vent. Mais un grand merci à tous pour tous les articles et commentaires de qualité et très instructifs;

    Le débat sur l’âge, c’est rigolo qu’il arrive le jour apparemment du retour officiel de Muster sur le circuit principal!

  13. Antoine 20 octobre 2010 at 18:14

    Et oui ! A 43 ans, Muster va jouer un match ATP la semaine prochaine à Vienne ayant bénéficié d’une WC, le plus vieux à le faire depuis Connors en 1996. Je pense qu’il prendra une tôle contre n’importe qui..

    • Rabelaisan 20 octobre 2010 at 18:18

      Oui d’autant plus qu’il a déjà joué quelque chose comme 6 challengers pour un seul match gagné (contre Borut Puc quand même!) Musterminator va se faire éparpiller façon puzzle, sauf s’il tombe sur un type sympa, peu enclin à la pédagogie des fessées publiques, et prêt à lui éviter le ridicule.

    • Diana 20 octobre 2010 at 18:36

      Tiens, en parlant de revenant, z’avez vu que Grosjean joue le double avec Mahut à Orléans? :) Ils viennent de breaker la paire Bozoljac/Dancevic. Ah, je l’aimais bien Grosjean.

  14. Diana 20 octobre 2010 at 19:46

    Et Davydenko qui se fait de nouveau sortir au 1er tour à Moscou. Par Cuevas cette fois-ci :oops: Son année aura été.. famélique ‘en dehors de Doha , l’AO et Rotterdam. :oops: Bref, depuis sa blessure, rien ne va plus.

  15. Jeanne 20 octobre 2010 at 20:18

    Terrible pour le divin chauve ! Et quelle raclée subie par la nouvelle numéro 1 française…

    • Diana 20 octobre 2010 at 20:46

      Est-elle ou n’est-elle plus à l’académie Glouglou ?

      • Jeanne 20 octobre 2010 at 21:05

        « Séparée depuis peu de Patrick Mouratoglou, bien qu’elle soit toujours dans sa structure » dixit un site internet

  16. William 20 octobre 2010 at 20:27

    Sans oublier Berdych, éliminé sans gloire par Nieminen à Stockholm en deux petits sets.

    • Jeanne 20 octobre 2010 at 20:41

      Il a l’air un peu fracassé le Tomas depuis sa finale de Wimbledon…

      • Diana 20 octobre 2010 at 20:45

        Il nous la joue à la Murray après l’AO :)

    • Djita 20 octobre 2010 at 20:41

      Et c’est ce type là qui a éliminé Fed à Wimbly? J’ai encore du mal à l’avaler.

    • Diana 20 octobre 2010 at 20:44

      Ah merci William, je n’avais pas vu. C’est quoi son problème ? car ça commence à faire une série noire, non? Ou alors, il se fiche de cet ATP 250, mais tout de même, depuis sa défaite à Wimby, c’est la cata.

      Tiens, Fed joue demain à 18h30, chouette, on est sur le même fuseau, et contre Dent, ça peut être un match sympa à regarder.

    • May 20 octobre 2010 at 20:46

      Une perçée dans le top 10 et hop plus rien, pour tenir la distance du top 4, il faut vraiment être costaud physiquement mais encore plus mentalement. Berdych a battu Fed à Wim et depuis on ne l’a (presque) plus revu.
      Quand je pense qu’on critique la saison en 1/2 teinte des Djoko-Murray… Y’a pas à dire, c’est du lourd. Le reste du monde est capable de coups d’éclats sur un ou deux tournois importants, sortir des top players mais quand on fait les comptes en fin d’année, il n’y a plus de surprise.

      D’une façon générale, les bons performers de fin 2009 et début 2010 sont tous à la rue ou presque (Roddick, Davy, Cilic, Berdych…) Qui profitera de cette baisse de densité post USO?

    • Diana 20 octobre 2010 at 20:49

      Il faut dire que Nieminen, qui est plutôt dans une spirale ascendante, est loin d’être un cadeau. Je me souviens d’un match à Bâle, il a 2 ou 3 ans, il avait été impressionnant, et notre suisse préféré n’avait pas été à la noce.

      • Jeanne 20 octobre 2010 at 21:12

        Oui un morpion quoi :wink:

        • Diana 20 octobre 2010 at 21:20

          Je parlais de son niveau de tennis en cette fin de saison :) Mais tu l’avais bien compris, n’est-ce pas ?

        • Jeanne 20 octobre 2010 at 22:03

          Oui oui, aucune ambiguïté Diana :lol:

      • karim 20 octobre 2010 at 22:48

        Moi mon suisse préféré c’est Elmar, donc je ne vois pas de qui tu parles Diana. faut me préciser là…

        • Elmar 20 octobre 2010 at 23:39

          Tu fais de la lèche pour être sûr de connaitre qqn quand tu débarqueras ici?

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