Plongée poétique dans le tiers-ATP

By  | 5 août 2009 | Filed under: Bord de court

Court de tennis (photo DR)Je vous invite à profiter du relatif calme de l’actualité pour quitter un court instant l’air pur des cîmes et son duo de futures légendes éthérées du sport et suivre dans les bas fonds glauques du circuit Futures le cas du Russe Alexei Filenkov, 28 ans dont 8 de circuit pro. Inspirez un bon coup, c’est du lourd.

Vous ne vous souvenez pas du formidable parcours de Filenkov au tournoi de Libreville au Gabon à la fin 2008 ? Il y avait pourtant pris le meilleur sur Tinoteada Chanakira au cours d’un troisième set tendu comme un string de Marion Bartoli puis dominé Motaz Abou El Khair avant de s’incliner logiquement au troisième tour sous les coups de boutoirs simonesques de Petru Luncanu.

En tout cas il est certain que Filenkov lui-même s’en souvient. Depuis ce haut fait qui lui avait rapporté le pactole de 435$ il n’a fait qu’enchaîner 20 défaites consécutives au premier tour dont 19 dans ses 19 premiers tournois 2009. Alexei Filenkov, c’est l’homme des records. Déjà 19 tournois en 7 mois c’est du stakhanovisme caractérisé. Ensuite 19/0 en 2009 c’est de très loin le record absolu de l’année, le deuxième étant à 10/0. Enfin 21 défaites enfilées à la suite comme de vulgaires victoires de Nadal ou Federer constitue probablement aussi un record du genre. C’est la raison pour laquelle il est intéressant, pour contraster avec l’ordinaire du 15-lover, de focaliser sur ce joueur.

Il faut dire qu’Alexei n’écume plus comme jusqu’à l’année dernière l’Afrique noire où il a connu ses meilleurs resultats (Burundi, Gabon, Soudan, Cote d’Ivoire notamment – salut Karim). Il se frotte maintenant, couteau entre les dents, aux Futures ardus du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, véritables machines a broyer le tennisman puisqu’on y retrouve tous les Espagnols qui ont assez de moyens pour fuir les abominables Futures de leur pays. Néanmoins, on le sent s’aguerrir et revenir vers le haut niveau avec quand même 3 sets remportés sur les 19 tournois de cette année.

On peut se demander comment Alexei finance ses transports, gîtes et couverts aux quatre coins de l’Afrique / Moyen-Orient en n’ayant encaissé que 4000$ simple et double cumulés en 2009. Pour fixer les idées, ça représente en 19 tournois juste un poil plus que le Prize Money du perdant au premier tour à Washington. Comme le Russe perd toujours au premier tour, on pourrait penser qu’il a le temps de prendre le camion de brousse et la pirogue pour rejoindre la ville du prochain tournoi. Que nenni ! Car Alexei a joué aussi 19 tournois de doubles cette année et il est un peu meilleur en double (certains prétendraient que ses partenaires ne peuvent que relever le niveau, préjugé négatif que nous ne retenons pas ici). Toujours est-il qu’il a co-remporté 14 rencontres dans cette catégorie, parvenant preque la moitié du temps au deuxième tour où il touche 215$ de jack pot. Ce n’est donc jamais le lundi soir mais au mieux le mercredi et souvent le jeudi qu’il peut emballer les raquettes et gagner le lieu de ses prochains exploits. Alexei est donc forcément une Madonne des aeroports avec la carte Frequent Flier d’Aeroflot version Elite Platinum. Ca ne doit pas être souvent qu’il peut se contenter de louer un vieux 4X4 avec une tente sur le toit.

Le circuit Future est géré par l’ITF mais accessible aux joueurs inscrits à l’ATP… et rapportant des points ATP. Il constitue un marche-pied obligatoire pour acquérir ses premiers points et tous les jeunes sont passés par là. C’est d’ailleurs assez amusant de voir les débuts assez convaincants de Nadal dans ce coupe-gorge, assez peu aidé par les Wild Cards et qui a dû se frayer un passage tout seul - à coup de machette d’abord, puis assez vite de hache à double tranchant - quand Richie vivait une adolescence choyée et protégée par les Wild Cards (qui a dit peut-être un début d’explication ?). Fondamental pour la formation des jeunes, le circuit Future n’est pas limité en âge et abrite également tout un éco-système de semi-pros où pauvres pros qui subsistent tant bien que mal. Parmi cette population, de nombreux déshérités affluent dans les endroits les plus exotiques et invraisemblables dans l’espoir souvent justifié que le niveau sera plus abordable qu’en plein coeur d’une région à forte culture tennistique.

Alexei est un de ces nombreux joueurs qui vivent (ou du moins devrait en principe vivre) sur le formidable développement des tournois Futures. Un tournoi Future totalise un Prize Money de 10 000$ à 15 000$ soit 30 à 50 fois moins qu’un ATP500. Chaque petite fédération veut maintenant avoir son tournoi, et si le pays voisin en a un, c’est mieux d’en avoir deux. Au Monopoly, après 4 maisons on a un hôtel. Et bien au tennis, quand un pays a 4 tournois futures, il peut faire péter le Challenger. Du coup, les tournois Futures croissent et se multiplient en suivant presque la loi de Moore : le nombre de tournois Futures n’est pas loin de doubler tous les deux ans depuis  2000. Ca commence juste à se calmer cette année, effet de saturation ou crise ?

On peut constater que le tennis de haut niveau d’un pays suit le niveau du développement de ses tournois Futures avec quelques années de décalage. En est-il la cause ou la conséquence d’une stratégie déjà mise en place ? L’Espagne par exemple a proposé pas loin d’un Future par semaine toute l’année pendant un moment puis s’est stabilisée, Credit Crunch oblige. C’est l’Italie qui actuellement investit à fond dans le tournoi Future depuis deux ans. Est-ce un bon vieux « Panem et Circenses » berlusconien ou l’Italie met-elle en place un plan de développement du tennis ? On verra bien dans quelques années. En Afrique, Asie, Amérique du Sud, Pays de l’Est, les Futures poussent comme des champignons. Seule la Russie ne développe pas cette filière mais on sait que les Russes sont maintenant formés à l’étranger, du moins les bons.

Parallèlement le nombre de joueurs pro explose. De trois centaines à la fin des années 1970 on a dépassé le millier à la fin des années 1990, atteint 1300 vers 2005 et on atteint les 2000 joueurs classés ATP en 2009. Le top 100 est devenu la riche tête minuscule d’un grand corps pauvre. La courbe ne s’infléchit toujours pas et semble au contraire monter de plus en plus vite. Bien sûr il y a beaucoup de semi-pros mais tout de même il semble bien que de plus en plus d’argent circule, cette augmentation se fait à un rythme rapide, et c’est le circuit Future qui se dimensionne pour absorber le débit des nouveaux entrants. Ou est-ce l’inverse et l’augmentation du nombre joueurs suit-elle l’offre accrue en Future ?

 On voit mal le modèle économique d’Alexei Filenkov tenir longtemps. Collectionner les défaites au premier tour semaine après semaine, il y a un moment où ca ne passe plus. Par contre le modèle est clairement avantageux pour les collectivités organisatrices et les sponsors locaux des tournois. Il est rentable pour un pays en voie de développement d’organiser un tournoi Future, qui attirera automatiquement quantité de personnes à fort pouvoir d’achat à la recherche de points ATP. Pour la majorité des joueurs, le Future du Bénin ne répond pas une logique économique directe : on vient y grappiller des points, pas des dollars. Distribuer ainsi les points, c’est une manière pour l’ATP de financer les petites fédérations et c’est peut-être pour cela que les points des grands tournois du circuit ont été revalorisés début 2009. On crée un tennis à deux vitesses certes mais cela permet de développer ce sport dans les pays en voie de… développement sans trop créer d’inflation galopante dans la monnaie qu’est finalement devenue le point ATP, puisque les points gagnés sont galvaudés et en plus grand nombre, mais restent négligeables par rapport à ce qui se passe à haut niveau.

Pour simplifier en caricaturant à peine, le tennis professionnel explose donc avec :

  • d’un côté une caste de 100 Usual Suspects hyper-privilégiés qui se retrouvent tous comme un seul homme 13 fois par an pour notre plus grand bonheur et donc celui des grands sponsors,
  • de l’autre un bas peuple 20 fois plus nombreux, censé être le vivier d’où s’extirpent les premiers mentionnés, mais en proie à une explosion démographique devenue telle à cause des intérêts locaux qu’on n’est plus trop sûr qu’elle favorise une sélection naturelle efficace vers le haut niveau. Du coup l’ATP le paupérise dans son barême 2009 pour ne pas déstabiliser l’économie du point ATP mais sa fonction »vivier » risque d’en pâtir encore plus. En fait de vivier ce sera un vrai panier de crabes.

Pour en revenir à Alexei, il n’a bien sûr qu’à prendre exemple sur son collègue Roger qui a su rebondir à peu près au même age après un passage à vide tout à fait similaire de quelques mois. Je souhaite au Russe bien du courage pour revenir au niveau de ses années fastes 2007 (9 matchs gagnés sur 28) et 2008 (12 matchs gagnés sur 45).

J’espère qu’Alexei sera la cible de tous vos regards au Future F5 de Téhéran de cette semaine. Il y rencontre au premier tour le qualifié iranien Ashkan Dabiri, non classé, dont c’est le septième tournoi en carrière (tous des Futures de Téhéran) et qui a battu 3 Iraniens pour parvenir jusque-là, dont la tête de série numéro 6 des qualifs sur abandon dans le premier set. Ce sera peut-être pour l’homme de la toundra l’occasion de marquer ses premiers points en 2009. Mais si la barre est encore trop haute, son âme slave se consolera en pensant au bonheur de Ashkan qui marquerait là son premier point ATP tout court au bout de 3 ans de carrière.

Un Federer standard gagne en moyenne sur l’année 1 point ATP toutes les 35 minutes, Alexei ç’a été 1 par mois dans les bonnes années, Ashkan c’est 1 tous les 3 ans au mieux. Raccourci saisissant de l’échelle des destinées humaines dans notre époque, vous ne trouvez pas ?

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101 Responses to Plongée poétique dans le tiers-ATP

  1. Jérôme 6 août 2009 at 23:32

    Antoine, en m’étant raffraichi la mémoire sur Flushing 1980, ce sont les choses suivantes qui me font estimer que Nadal est encore plus monstrueux mentalement que Borg et même que Connors ne l’étaient il y a 29 ans.

    Prenons notre De Lorean et let’s go back to 1980 pour des portraits croisés des 3 ténors de l’époque avant comparaison avec les actuels.

    Mac Enroe était un type tout à fait à part, dont on ne peut pas vraiment dire que le mental était le point le plus fort. C’était de la matière hautement instable et explosive mais à rendement extraordinaire. C’était vraiment le génie, l’inspiration et le coup de patte phénoménal qui faisaient toute la force de Mac Enroe. Il ne pouvait ni ne voulait contrôler ses émotions mais, bien au contraire, arrivait parfois à trouver dans ses émotions très fortes (colère, sentiment d’injustice et rage de gagner) la faculté de se sublimer.

    (Parenthèse : un point m’a frappé dans ce 5ème set de la finale de 1980. Alors qu’il a fait le break et que Borg donne tout ce qu’il peut pour rester en vie, Mac commet quasiment la même faute en volée de coup droit que celle par laquelle il perd la balle de match dans la finale de RG 1984 contre Lendl.)

    En termes de mental, je place Connors devant Borg pour la raison suivante : je fais la distinction entre le mental d’acier du warrior et la capacité à ne pas afficher ses émotions.

    Comme Nadal, Connors donnait vraiment l’impression d’adorer la baston, l’odeur du sang et de la poudre : il n’était jamais meilleur que dans ces moments là et se délectait de voir son adversaire se liquéfier. Connors extériorisait énormément parce qu’il débordait d’envie de se battre, de rage de gagner et de détestation de la défaite.

    Borg, j’ai tout récemment trouvé qu’il était différent : il masque mais on voit bien que c’est tempête sous un crâne. Alors certes, au mental, Mac Enroe donnait l’impression d’être un padawan comparé à Borg. Mais dans cette finale de Flushing 1980, on oublie (moi en tout cas j’avais complètement oublié), à quel point Borg a balancé un 1er set qu’il aurait du gagner haut la main (il avait fait le break et Mac Enroe ne servait pas extraordinairement), qu’il a loupé un nombre phénoménal de balles de break dans ce 1er set ainsi que dans le 5ème set. Et à certains moments, Borg ne peut plus contenir la pression et ses émotions ressortent, son visage transpire l’inquiétude, la peur de perdre une fois de plus, il court moins vite et laisse filer les points au 2ème set.

    Pour en finir avec Borg, je dirais plutôt que je trouve que son jeu de jambes et la régularité de ses coups lui donnaient une confiance en lui phénoménale qui a pu nous conduire à surestimer son mental. Ne rien exprimer n’est pas ne rien ressentir. Contrairement à un Connors ou un Nadal qui, même quand ils sont dominés, donnent jusqu’au dernier point tout ce qu’ils ont dans les tripes, Borg ne me semble au final pas avoir eu la même ténacité.

    Ce qui me fait placer Nadal encore un cran au dessus de Connors pour le mental, c’est le fait que Connors se montrait parfois fébrile sur les points importants et commettait alors des fautes inhabituelles (dont je concède cependant que certains les attribueront à la forte prise de risques caractérisant son jeu). Nadal, lui, n’est jamais meilleur que sur les points importants, met encore plus d’intensité dans chaque point que n’importe quel autre joueur que j’aie vu évoluer.

  2. Alex 6 août 2009 at 23:54

    « Nadal, lui, n’est jamais meilleur que sur les points importants, »

    Vrai surtout quand il est dos au mur,cf ses balles de match sauvées contre Djoko à Madrid,;déjà moins vrai quand il doit servir pour la gagne contre Federer à Wimbledon,cf une vilaine double-faute sur balle de match,il me semble

  3. Alex 7 août 2009 at 00:03

    Il doit y avoir plusieurs sortes de mental..de mentaux ? Les warrior façon Connors et Nadal et les imperturbables forteresses style Borg et Federer.En rappelant que ce ne sont que des clichés car Fed peut se montrer bagarreur et un peu démonstratif à coups de « come on » discrets et Nadal dominer sereinement les débats sans trop agiter la crinière.

    Mais Borg..Quelqu’un l’a déjà vu serrer le poing et s’encourager ?? Je veux un lien !!

  4. Alex 7 août 2009 at 00:08

    Les deux catégories ont la force en elles mais l’expriment différemment.L’une a besoin de s’extérioriser comme la soupape qui lâche la vapeur sans laquelle la cocotte pourrait exploser et ainsi l’adrénaline est brûlée à bon escient; et l’autre se nourrit de son propre calme,tenant en laisse ses éventuels démons intérieurs pour maximiser la concentration.

  5. Alex 7 août 2009 at 00:20

    Mac Enroe serait dans cette optique à rapprocher de Nadal finalement : besoin d’une expressivité exacerbée pour libérer le meilleur d’eux-mêmes.Avec le fossé de la nature du comportement,irrespect et contestation pour le teigneux au regard orgueilleux et démonstration et intimidation pour le farouche au sourcil mauvais.

  6. karim 7 août 2009 at 00:42

    Chaque joueur connait la peur à un moment ou un autre. Nadal le super guerrier a déjà eu l’air d’un petit garçon lors de certaines raclées. On ne peut pas se baser sur une baisse d’intensité pour dire qu’untel a un mental finalement pas si solide que ça. Le mental parfait n’existe pas. Autrement dans les moments vraiment chauds, Nadal ou Murray n’oublieraient pas toute tactique offensive pour se cantonner dans ce qu’ils font de mieux, des coups de défense extraordinaires.

  7. Antoine 7 août 2009 at 09:24

    Jérome, je vois bien ce que tu veux dire mais suis d’un avis différent. Ce qui rend à mes yeux Borg unique sur le plan mental, c’est son extraordinaire impassibilité quelles que soient les circonstances: pas un signe de découragement ou d’agacement même aux pires moments. Il s’en est tié plusieurs fois rien que sur cela..Nadal et Connors sont dans le même registre, très extravertis et se battant avec acharnement , surtout lorsqu’ils sont dominés, avec une arrogance chez l’Américain que l’on ne retrouve pas chez Nadal.Je suis d’accord avec toi pour dire qu’il était parfois fébrile sur les points importants, contrairement à Nadal. En revanche, il est parvenu à retourner plus fréquement des matchs mal engagés que ne l’a fait Nadal jusqu’ici..

    Sinon, le circuit s’est animé cette nuit: Del Potro s’en tire de justesse contre Hewiit qui confirme qu’il est désormais revenu à un bon niveau..cela devait être un super match, surtout le troisième set.

    Roddick gagne pur son match de rentrée contre Querrey, ce qui est bon signe..Isner a l’air de revenir au niveau ou il était il y a deux ans, voire au dessus. Après Tsonga qu’il a battu en trois sets dont deux gagnés au tie break, il sort facilement de Chaunac.

    Hass et Soderling continuent à performer sérieusement, le premier sortant Ferrero qui doit désormais avoir besoin d’un peu de repos, et l’autre qui sort marc Gicquel en trois sets…

    Tous ces types seront durs à battre dans trois semaines à l’US Open…

  8. benja 7 août 2009 at 09:26

    Il ne faut certainement pas mettre Nadal de côté pour l’US Open.
    Il est un des grand favori surtout les théories sur Fed « qui aurait le tête ailleurs » se vérifient. Ce que je crois pas du tout, ceci dit. Fed a toujours fait passer se carrière avant tout et tant qu’il ne raccrochera pas, il en fera de même. Donc, soit il joue l’usopen et en est le super favori soit il déclare forfait mais on sait très bien qu’il viendra.

    Pour en revenir à Nadal, il faut être réaliste, même un Nadal à 70% ira minimum en 1/4. Contrairement aux autres années, il arrivera dans un état de fraicheur record (sauf s’il va au bout au Canada et à Cinci) et on a vu ce que ça donnait à l’ausopen cette année.

    Mais c’est sa blessure qui m’iquiète le plus, s’il ressent une douleur la semaine prochaine. IL stoppera nette sa saison 2009.

    Avec un GC et 3 MS et le fait qu’il ne pourra plus redevenir numéron 1 en fin d’année, il n’aura plus d’intérêt à se trainer sur les courts.

    Les autres éventuels favoris: comme d’hab: Murray et Nole et A-Rod.
    Delpo en outsider.

    Tsonga en 1/8 grand max comme Simon, Davydenko…

  9. colin 7 août 2009 at 10:47

    Affiche des 1/4 de finale à Washington:

    Roddick – Karlovic
    Isner – Berdych
    Haas – Gonzo
    Soderling – DelPotro

    Amis poètes, bonjour !!!

    • Kristian 7 août 2009 at 10:55

      J’aimerais pas etre a la place des balles. Vivement le retour du top4.. et de Gilles Simon

    • Guillaume 7 août 2009 at 11:11

      Affiche des 1/4 de finale à Indianapolis en 2001

      Kuerten – Henman
      El Aynaoui – Ivanisevic
      Rafter – Mirnyi
      Enqvist – Safin

      Quand on regarde le profil des joueurs, on se dit que l’évolution actuelle du tennis est dramatique. Et pourtant… C’était il y a huit ans, un siècle, une éternité (© Joe Dalton).

    • franckie 7 août 2009 at 16:19

      ça c’est de belles affiches,digne d’un tournoi 500

  10. Duong 7 août 2009 at 11:21

    je dois dire que je partage totalement l’analyse de Jérôme (6 août 23h32) sur les mentaux respectifs de Nadal, Connors et Borg.

    Mais j’insiste encore plus sur un point :

    je lis beaucoup de commentaires qui basent entièrement leur analyse sur l’expression extérieure du joueur.

    Or, sur ce sujet-là, les joueurs sont par nature extrêmement différents, même en dehors des « moments importants ».

    Et surtout ça n’est que la partie émergée de l’iceberg, une simple impression visuelle … alors que l’essentiel se passe à l’intérieur

    … à l’intérieur et aussi sur le court, les points.

    Et c’est à ces moments-là que j’apprécie le plus l’analyse de Jérôme : pour moi, le meilleur indice, bien plus encore que l’impression visuelle, c’est la manière dont ces joueurs jouent leurs coups.

    C’est le juge de paix. Alors que beaucoup de gens basent leur raisonement sur l’impression visuelle : « monstre froid » « warrior » …

    Comment classer Wilander par exemple ?
    C’était un grand joueur sur le plan mental, mais à mon avis, c’est pas évident de choisir une de ces deux catégories.

    Sans parler de McEnroe …

    Pour aller plus loin : il y a plusieurs types de capacités mentales.

    On insiste beaucoup sur « les points importants ».

    Mais presque aussi important, et même encore plus si on regarde les joueurs en-dessous du top : il y a la capacité à rester toujours concentré et constant.

    Sur ce point, Borg était monstrueux, plus que Connors … et Nadal est lui aussi monstrueux.

    Alors qu’à mon avis, c’est essentiellement sur ce point que pêche Federer (depuis le début de sa carrière d’ailleurs même si ça a pas mal empiré avec l’âge depuis 2 ans) … et c’est aussi sur ce point que pêchait Sampras, même si son service faisait que ça se voyait moins.

    Pertes de concentration, un moment d’égarement, plusieurs fautes … et voilà des services perdus qui au final peuvent coûter cher (plusieurs fois contre Nadal, mais aussi contre Simon à Toronto ou Stepanek à Rome 2008 par exemple).

    • Duong 7 août 2009 at 11:28

      Pour moi, Nadal est le plus grand joueur sur le plan mental que j’aie vu, car il a à la fois cette constance et capacité de concentration incroyables, et une capacité à élever beaucoup son niveau de jeu dans les moments importants ou quand il est mené … y compris en attaquant alors que ça n’est pas sa prédilection.

      Plus énormément de courage (cf Australian Open 2008, Madrid 2009 …).

      Borg m’a semblé avoir des coups de mou aussi, je ne me souviens qu’il soit tellement « sorti de son jeu » et élevé son niveau sur les points importants, et à mon avis il doit beaucoup (notamment son fabuleux record dans les 5 sets), en dehors de son jeu usant (comme Nadal) à son fabuleux physique, encore plus dominant à l’époque que ne l’est celui de Nadal aujourd’hui exemple : sa première finale de Roland-Garros Borg-Orantes, Borg est très jeune, Orantes un très grand joueur de terre, et Borg perd les deux premiers sets … mais il gagne les 3 derniers sets 6-1 6-0 6-1, Orantes étant incapable de suivre le rythme)

  11. karim 7 août 2009 at 11:44

    C’est la fête nationale de mon pays aujourd’hui, on rentre dans notre cinquantième année d’indépendance. 50 ans de gabegie et surtout 25 ans de gros progrès puis 10 ans de stagnation et 15 ans de recul lent et inexorable. Je vous invite tous à boire un pot, allez c’est ma tournée.

    Bonne journée.

  12. Ulysse 7 août 2009 at 12:30

    Salut Karim,

    Ton post m’a incité à aller lire le papier Wikipedia sur la Côte d’Ivoire. Effectivement ça m’a rappelé pas mal de trucs un peu plombants et ta description a l’air d’un bon résumé du tableau. Faudra que je pense à prendre une bière suite à ton invitation ce soir.

  13. Ulysse 7 août 2009 at 14:56

    Une brève que je reproduis ici :
    Federer is on his way to Montreal from Switzerland, and should arrive in time to hit the practice courts around dinnertime Friday.

    • franckie 7 août 2009 at 16:47

      WLT vient de le confirmer,le nouveau « daddy » y sera.prêt à sourire de par cette grâce?

  14. franckie 7 août 2009 at 16:15

    nole l’avait parfaitement resumé: »sur les points importants,c’est nadal le patron »

  15. franckie 7 août 2009 at 17:07

    j’ai appris en ce jour que A-rod était entré dans le club des joueurs à 500 victoires(c’est vraiment fort cette réalisation pour l’américain,arrivé à faire ce chiffre là avec pourtant des carences tennistiques flagrantes,je lève un toast en sa faveur!).en passant où est passé le fabrice à 20 ans de carrière et son record de GC disputés?de viens de m’apercevoir qu’il est à: 467 W pour 435 L;eh ben!

  16. Guillaume 7 août 2009 at 20:29

    Je décerne un p… de carton rouge à ces boulets de Sport+. Plutôt que retransmettre le direct à Washington, ces abrutis préfèrent rediffuser la victoire de Jérémy Chardy à Stuttgart. Pitoyable de chauvinisme.

    Karim, à ta santé !

  17. Franck-V 7 août 2009 at 22:34
  18. Antoine 8 août 2009 at 10:06

    Roddick-Isner et Gonzalez-Del Potro en demies à Washington: que des poètes !

    C’est donc Roddick qui une nouvelle fois remporte la bataille des services et de ties break contre Karlovic. je lis sur le site de l’ATP qu’ils se sont rencontrés 6 fois (5 victoires pour Roddikc dont les trois derniers matchs) et que sur 14 sets disputés, 11 sont allés au tie break. Comme lors des deux derniers matchs, Roddick gagne en deux tie break et il vient d’en remporter 8 de suite contre karlo..Comme il le dit lui même, il n’a pas d’explication mais ajoute que 8 de suite, ce n’est peut être plus tout à fait de la chance..

    C’est le genre de match qui me fait regretter l’existence des tie break. On peut désormais gagner des matchs sans avoir été foutu de prendre le service de son adversaire une seule fois ou perdre sans avoir perdu son service une seule fois, comme Tsonga contre Isner il y a deux jours ou comme Federer contre Karlovic à Montréal l’année dernière..légèrement frustrant..

    Mine de rien à l’Us Open, et mis à part Karlo, il ya trois gros serveurs américains qui sont en forme et qui vont sans doute faire des dégats sur les courts rapides de Flushing: Roddick bien sur mais également Isner et Querrey..

    En attendant à Washington, Roddick devrait logiquement battre isner (en deux tie break ?) pour être opposé en finale à Del Potro ou Gonzalez. Je vois bien Roddick gagner ce qui montrerait qu’il est vraiment en forme alors que c’est son tournoi de rentrée..We’ll see.

  19. Antoine 8 août 2009 at 10:57

    J’ai été jeté un coup d’oeil au tableau de Montréal: il y en a que le sort a plus gâté que d’autres, c’est le moins que l’on puisse dire..

    Il y a une concentration très importante de très bons joueurs dans le quart de Murray (qui est du côté de Federer): Hewiit, Montfils, Gonzo, Berdych, Haas, Karlovic, Davydencko sans compter Safin. Fort heureusement pour l’Ecossais, ils sont surtout dans la deuxième moitié de son quart. Murray va jouer Chardy (s’il se défait de Lu), puis le vainqueur de Hewiit-Montfils et jouera en quarts contre le rescapé de cette partie infernale du tableau.

    Dans la même moitié, Federer va avoir un premier tour tranquille puis jouera contre Wawrinka (s’il bat Kiefer) ou Stepanek avant un quart probable contre Tsonga (ou éventuellement Simon) avant de retrouver théoriquement l’Ecossais.

    La reprise devrait être tranquille pour Nadal qui jouera Ferrer, puis Robredo ou Querrey en 1/8ème avant un quart contre Del Potro, à moins que Soderling ou Kohlschreiber n’ait empêché ce dernier d’y parvenir. Del Potro est presque assuré d’aller en 1/8èm puisque outre son bye au premier tour, il jouera ensuite contre le vainqueur d’un match opposant deux qualifiés.

    Djokovic est également vernis: après son bye, il jouera contre le vainqueur d’un match opposant deux wild card canadiennes et n’a que Cillic à battre pour aller en quarts ou il devrait retrouver Roddick, sauf si Verdasco arrive à planter l’Américain avant..

  20. Jérôme 8 août 2009 at 11:21

    Antoine, plutôt d’accord sur le fait que Murray a un tableau d’enfer et Djokovic un tableau gateau.

    Federer est plutôt gâté, compte tenu de ce qu’on montré Simon et Tsonga ces derniers mois.

    Je trouve que Nadal n’a pas un tableau si facile que ça pour un type qui revient de presque 2 mois et demi d’interruption et qui doit se remettre en jambes sur la surface qui est la moins favorable pour lui. Il a de fortes chances de devoir faire face à plusieurs très gros serveurs. D’abord Querrey. Et si ce n’est pas Del Potro, on aurait le plaisir de retrouver un Nadal-Soderling en quart.

    Ca va être intéressant de voir qui a la pèche, qui commence à fatiguer, qui se cherche.

    • Antoine 8 août 2009 at 11:27

      Son tableau est facile mais cela risque d’être difficile pour lui, vu son état..J’ai lu le contre rendu de son premier entraînement à Montréal et il est semble t il plus que rouillé…

  21. franckie 8 août 2009 at 15:34

    hum jouer ferrer(pour lui) àprès sa longue pause…nadal devra se sentir bien physiquement.

  22. Antoine 9 août 2009 at 10:41

    Roddick a logiquement battu Isner et Del Potro a battu Gonzalez..

    Bonne finale à Washington ! Si Del Potro bat Roddick, cela voudra dire qu’il est en forme l’Argentin. Idem dans le cas inverse…

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