« Jimbo » et l’US Open

By  | 31 août 2009 | Filed under: Légendes
Jimmy Connors, Sports Illustrated (16 septembre 1991)Jimmy Connors n’a jamais été un joueur facile à battre et il a forgé une partie de sa réputation sur le refus absolu de la défaite qui l’a toujours animé. Mais il est un tournoi où battre « Jimbo » était encore plus difficile qu’ailleurs, un tournoi où ses victoires constituent une partie substantielle de son exceptionnel palmarès, puisqu’il y remporta cinq titres en simple et un en double : c’est l’US Open. C’est là qu’il fût le plus souvent à son meilleur, en symbiose avec l’atmosphère – à bien des égards détestable – de Flushing Meadows où l’Open des Etats-Unis s’installa à partir de 1978, abandonnant ainsi le site de Forest Hills où le championnat se déroulait depuis 1915. Sans l’US Open, Jimmy Connors se serait pas devenu ce qu’il est, mais sans lui, l’US Open compterait une légende de moins…

Jimmy Connors détient plusieurs records du tournoi et certains d’entre eux paraissent devoir lui appartenir pour un bon moment. Certes, il ne détient pas le record absolu de sept titres en simple, co-détenu par Bill Tilden, Richard Sears et Bill Larned (les deux derniers cités ont remporté leurs titres au XIXe siècle et au début du XXe, à une époque où le tenant du titre ne jouait que la finale de l’édition suivante), mais Jimmy est le premier joueur à en avoir remporté cinq depuis l’époque de « Big » Bill Tilden, un record que Sampras, puis Federer, ont depuis égalé et que le Suisse battra peut-être. John McEnroe est, avec quatre titres, le seul joueur du XXe siècle se rapprochant de cette performance. Jimmy est aussi le seul à l’avoir remporté sur deux surfaces différentes… et à fortiori le seul à l’avoir remporté sur trois surfaces différentes ! Il a en effet gagné à Forest Hills en 1974, dernière édition où le tournoi se jouait sur herbe, puis en 1976, année où, comme en 1975 et 1977, il se disputait sur terre battue, et enfin l’a emporté en 1978, première édition sur dur, dans le nouveau stade de Flushing Meadows. Il récidiva dans le cratère New-Yorkais en 1982 et 1983. Il est également détenteur d’un titre en double, glané aux côtés d’Ilie Nastase en 1975. Jimmy est également bien placé au nombre de finales disputées puisqu’avec sept finales, seuls Tilden (10), Sampras, Lendl et Bill Johnson (8 chacun) ont fait mieux que lui depuis la création du tournoi en 1881. André Agassi et John McEnroe le suivent avec respectivement six et cinq finales.

Il a participé 22 fois au tournoi entre 1970 et 1992, ne manquant qu’une seule fois à l’appel au cours de cette période, en 1990, à 38 ans, pour cause de blessure. Aucun autre joueur n’a participé à autant d’éditions du tournoi depuis Vic Seixas, qui participa à son 28e tournoi en 1969. Ses vingt participations consécutives (1970-1989) ne sont dépassées que par trois joueurs : Vic Seixas (24), Nathaniel Niles (23 au début du XXe siècle) et Andre Agassi (21 de 1986 à 2006). Il a été 18 fois tête de série, un record, devançant Frank Parker (17). Chez les filles, Chris Evert l’a été autant de fois, et seule Martina Navratilova (19) a fait mieux.

En simple, Jimmy Connors détient de loin le record du plus grand nombre de demi- finales disputées, 14 au total, entre 1974 et 1991. Il précède Tilden (11), Agassi (10), Sampras, Lendl et Johnson (9 chacun). Une seule personne a fait mieux : Chris Evert, 17 fois en demi-finales entre 1971 et 1988. En outre, il détient il le record du plus grand nombre de demi-finales disputées successivement, douze au total (1974-1985). Il détient aussi le record du nombre de matchs de simple disputés depuis la création du tournoi, 115 au total, devant Vic Seixas (112) et André Agassi (98), qui précèdent Norris Williams (89 matchs entre 1912 et 1935), Ivan Lendl (86) et Bill Tilden (78). Chris Evert en a disputé deux de moins que lui (113) et cette dernière est la seule avec Martina Navratilova (106) à y avoir disputé plus de cent matchs. Connors détient également le record du nombre de victoires en simple, 98 au total, loin devant Agassi (79), Seixas (75), Lendl (73), Tilden et Sampras (71 chacun). Seule Chris Evert a fait mieux (101 matchs).

Il détient également un autre record difficile à battre, celui du plus faible nombre de jeux perdus lors d’une finale du tournoi qui est d’ailleurs un record tous tournois du Grand chelem confondus. Il remporta en effet son premier titre en écrasant en finale Ken Rosewall 6-1 6-0 6-1. Enfin, aucun détenteur d’une wild card n’est allé aussi loin dans le tournoi que ne le fît Jimmy en atteignant sa 14ème demi-finale en 1991, à 39 ans, l’âge qu’avait Rosewall en 1974. Né un 2 septembre, Jimmy fêtait son anniversaire durant le tournoi et il remporta 10 des 11 matchs qu’il y disputa ce jour-là, notamment sa dernière victoire, le jour de ses 40 ans, en 1992, en battant le brésilien James Oncins 6-1 6-2 6-3, avant de perdre au tour suivant contre Ivan Lendl, non sans lui avoir pris le premier set…

Pancho Gonzalez : le mentor

Vingt-deux ans auparavant, en 1970, c’est un jeune Américain inconnu de 18 ans qui faisait sa première apparition à Forest Hills. Il s’y fit immédiatement connaître, moins par ses résultats en simple (battu au premier tour par le Britannique Mark Cox en trois sets) que par le fait qu’il était le jeune « protégé » de la légende (encore) vivante qu’était Pancho Gonzalez, 42 ans. Ensemble, ils atteignirent les quarts de finale du tournoi en double. En simple, Gonzalez fît mieux que le jeune Jimmy, gagnant deux matchs avant de perdre en quatre sets serrés contre Nikki Pilic. A près de 36 ans, Ken Rosewall remporta le tournoi en simple et demeure à ce jour le vainqueur le plus âgé à l’avoir remporté, si l’on veut bien excepter Bill Larned en 1911 qui n’a dû disputer que la finale pour s’imposer.

Lors de l’édition de 1971 que remporta Stan Smith, Jimmy décrocha sa première victoire importante aux dépends d’Alex Olmedo. Alors en fin de carrière, Olmedo a remporté Wimbledon et l’Open d’Australie en 1959 avant de passer pro. Au cours du match qui nous intéresse, il remporta les deux premiers sets (6-2 7-5) avant que Jimmy ne s’impose dans les trois suivants : 6-4 7-5 7-5. Jimmy perdit ensuite contre Colin Dibley. L’année suivante, pendant que son ami Ilie Nastase s’en allait gagner le tournoi, Jimmy tomba au premier tour contre son compatriote Tom Gorman, futur demi-finaliste, qui s’imposa difficilement : 6-1 3-6 6-7 7-5 6-4. Ce fut sa dernière défaite avant les quarts de finale jusqu’en 1986.

En 1973, Jimmy atteignit les quarts de finale, battant Herb Fitzgibbon, Jaime Fillol, Charlie Passarell et enfin le « Hollandais volant », Tom Okker (tête de série n°7), en trois sets en huitièmes de finale. En quarts, il perdit contre le futur vainqueur du tournoi et meilleur joueur du monde sur herbe, John Newcombe, qui l’emporta 6-4 7-6 7-6. Jimmy, armé de sa Wilson T 2000, venait de signaler à tous qu’à 21 ans il faudrait manifestement compter avec lui au cours des années à venir. Fin 1973, il était numéro 6 au nouveau classement de l’ATP.

1974 fût l’apothéose de Jimbo qui remporta 99 matchs sur les 103 qu’il disputa cette année-là, saison la plus brillante d’un joueur américain depuis Tony Trabert en 1955, une saison comparable à celle accomplie par John McEnroe dix ans plus tard. Il remporta 15 tournois, comme Nastase l’année précédente et Lendl en 1982, et seuls Laver en 1969 et Vilas en 1977 ont fait mieux (17 chacun). Connors avait remporté l’Open d’Australie et Wimbledon lorsqu’il se présenta à l’US Open en forme assez moyenne, ayant attrapé un virus qui lui avait fait perdre plusieurs kilos. Il remporta néanmoins facilement le tournoi, battant Metreveli en quarts, Tanner en demies et Rosewall en finale, devenant le plus jeune vainqueur du tournoi depuis Ken Rosewall en 1953. Comme pour sa victoire à Wimbledon, il est parfois avancé qu’elle pâtit du fait que Rosewall allait avoir 40 ans. Ce que l’on dit moins, c’est qu’aucun joueur n’a réussi à jouer aussi bien et aussi longtemps que Rosewall et qu’il était encore capable en 1974 de jouer extrêmement bien. Il continuera d’ailleurs à gagner des tournois jusqu’en 1977, battant encore à l’occasion les meilleurs joueurs du monde. Lors de cet US Open, Rosewall battit le tenant du titre John Newcombe en demi-finales (6-7 6-4 7-6 6-3), comme il l’avait fait deux mois plus tôt à Wimbledon. Mais Connors disposait du jeu idéal pour battre « Muscles » (surnom un peu ironique en raison du physique très fin de l’Australien), dont l’unique point faible était le service, tandis que le retour se service était l’arme principale de Jimbo. Sa tactique, qui ne varia jamais durant sa carrière, était de tenter de prendre le contrôle de l’échange dès le retour qu’il frappait des deux côtés aussi fort qu’il le pouvait. Devenu Numéro un mondial à la suite de la finale de Wimbledon, il occupa cette place durant 160 semaines consécutives. Il disait d’ailleurs : « N°1, c’est un endroit d’où j’aime la vue ».

Connors atteint à nouveau la finale de l’US Open au cours de chacune des quatre années qui suivirent, gagnant en 1976 et 1978, à chaque fois aux dépends de Bjorn Borg (qu’il battit également en demies en 1975). Ses deux défaites lui furent infligées par Manuel Orantès en 1975 et par Guillermo Vilas en 1977. La première fut la plus surprenante. Comme contre Ashe en finale de Wimbledon, Connors était le grand favori et, comme à Wimbledon, il perdit. Tout n’était pas parfait dans son jeu et tant Ashe qu’Orantès avaient compris que le meilleur moyen de le battre était de lui donner des balles sans consistance, rebondissant très peu, de préférence sur son coup droit. Avec ses frappes exclusivement à plat ou slicées, le coup droit de Connors faiblissait dans les mauvais jours et la balle qu’il continuait à frapper sans relâche terminait sa course dans la bande du filet ou sortait du court. Il ne fallait surtout pas tenter de le prendre en cadence du fond du court comme Borg s’évertuait vainement à le faire sans avoir encore les moyens de tenir le rythme. Le Suédois ne fut cependant pas loin de remporter le titre en 1976, obtenant quatre balles de deux sets à un dans le tie-break du troisième set, avant de le perdre, puis de perdre le set suivant… et le match avec lui. En 1977, Vilas que Connors avait écrasé en demi-finales l’année précédente (6-4 6-2 6-1) prit sa revanche et gagna la finale (2-6 6-3 7-6 6-0). Connors avait eu plusieurs balles de deux sets à un, avant de perdre le troisième set, puis de disjoncter totalement. A la septième balle de match, un coup de Connors fut annoncé faute, à tort semble t il, mais l’arbitre n’eût pas le temps d’annoncer le score que la foule envahissait le court en portant Vilas en triomphe tandis que Connors quittait le stade en séchant la conférence de presse. C’est peu dire que son arrogance avait fini par non seulement lui jouer des tours, mais par lui aliéner les autres joueurs et le public, fût-il américain. Cela changea dès que Borg prit le meilleur sur lui et surtout dès que McEnroe vint le supplanter dans le rôle du type insupportable.

Borg/McEnroe : les rivaux

En 1978, Connors effectua ce qui reste sans doute son meilleur US Open et, dans l’enfer de Flushing Meadows, sur le nouveau ciment qui était sa surface de prédilection (il jouait dessus depuis ses débuts), il battit Gottfried en trois sets en quarts, McEnroe en demie, également en trois sets – première demie finale de Big Mac à l’US Open –, et joua l’un des meilleurs matchs de sa carrière en finale contre Borg. Deux mois avant, le même Borg l’avait battu facilement en finale de Wimbledon, lui pourrissant la vie grâce, pour la première fois, à des slices courts en revers envoyés sur le coup droit de Jimbo, trahi par ailleurs par son service. A la fin de match, Connors déclara sobrement qu’il poursuivrait « ce fils de p..e jusqu’au bout du monde » s’il le fallait tant qu’il ne l’aurait pas battu. Deux mois plus tard et après un entraînement intensif durant l’été, sur le ciment de Flushing Meadows plus rapide que la terre battue et au rebond plus élevé que sur herbe, Connors saoula Borg de coups gagnants et l’emporta 6-4 6-2 6-2. Circonstance atténuante pour le Suédois, il ne pouvait servir normalement, étant handicapé par une ampoule. Durant cet US Open, un seul joueur menaça sérieusement Connors : Adriano Panatta qui, après une saison 1977 décevante, était revenu à son meilleur niveau et qui servit pour le match au cinquième set, avant que Jimmy n’emporte les quatre derniers jeux et le match (4-6 6-4 6-1 1-6 7-5). Sur ce, Connors termina premier au classement de fin d’année pour la cinquième fois consécutive.

En 1979, Connors se maria avec une ex-modèle de Playboy, Patti McGuire, eut un premier enfant et ses résultats baissèrent sensiblement. Borg se maintenait, imperturbable, au top niveau et McEnroe arrivait à maturité. Au printemps, lors des WCT Finals, il fut le premier joueur à battre à la fois Connors et Borg au cours d’un même tournoi. En demi-finales de l’US Open, il battit encore Jimbo, pour la première fois en Grand chelem, l’emportant 6-3 6-3 7-5. McEnroe y prit tant plaisir qu’il l’élimina à nouveau lors des demi-finales de 1980, avant que Borg en fasse de même en 1981. Lors de l’US Open 1980, Connors avait cependant retrouvé son niveau de jeu et le match fut dantesque, McEnroe l’emportant finalement 6-4 5-7 0-6 6-3 7-6, avant de battre Borg le lendemain, également en cinq sets. A chaque fois ces années-là, Connors avait donc perdu contre le vainqueur du tournoi.

La retraite de Borg, qui était devenu sa bête noire, ressuscita Connors au printemps 1982. Il battit McEnroe en finale de Wimbledon, son premier Grand chelem depuis 1978, et confirma qu’il était bien le meilleur cette année-là en remportant, à 30 ans, son quatrième US Open. Il battit Vilas, qui réalisait de son côté sa meilleure saison depuis 1978, en quatre sets en demies, puis Ivan Lendl 6-3 6-2 4-6 6-4 en finale, alors que le Tchèque avait de son côté sorti McEnroe en trois sets, sur un score quasiment identique à celui de la finale qui eut lieu trois ans plus tard en 1985. En 1983, Jimmy avait encore un Grand chelem dans sa raquette et l’emporta une nouvelle fois à New York, contre Ivan Lendl. La finale dura quatre sets, comme l’année précédente, à ceci près que Lendl, qui avait été tout proche de mener deux sets à un, s’effondra après la perte du troisième set, et prit une bulle au quatrième, le tout dans une ambiance indescriptible (6-3 6-7 7-5 6-0).

1984 fut la grande année de John McEnroe, qui ne perdit que trois matchs et écrasa Connors en finale de Wimbledon, ne lui laissant que quatre jeux. Compte tenu des rapports détestables que les deux hommes entretenaient, Connors était particulièrement remonté contre lui lorsqu’il se rencontrèrent, pour la quatrième fois de suite, en demi-finale de l’US Open. Ce fut l’un des meilleurs matchs de l’année, l’un des rares ou McEnroe fut sérieusement en danger. Il l’emporta néanmoins en cinq sets (6-4 4-6 7-5 4-6 6-3), en dépit du soutien apporté par le public à son adversaire. Connors avait maintenant 32 ans et ce fut la dernière fois qu’il avait une chance sérieuse de remporter le tournoi.

Le fils spirituel : Andre Agassi

Jimmy Connors devait encore atteindre les demi-finales en 1985, sa onzième demie consécutive à l’US Open, de même qu’en 1987 et en 1991 mais, en 1985 et en 1987, il tomba à chaque fois contre Lendl, alors à son meilleur et qui lui colla trois sets avant de remporter le tournoi. En 1986, il n’atteignit pas le dernier carré, pour la première fois depuis 1974, ni même les quarts. Il fut en effet battu au troisième tour par l’américain Todd Witsken en trois sets au troisième tour, la pire performance de sa carrière.

En 1988, Jimmy fêtait ses 36 ans. Il parvint jusqu’en quarts de finale où il fut sorti en trois sets par un jeune Américain prometteur qui jouait un peu comme lui, mais qui avait la moitié de son âge. Andre Agassi l’emporta 6-2 7-6 6-1. L’année suivante, Connors parvint de nouveau en quarts, battant Andres Gomez au troisième tour en quatre sets, avec une bulle au quatrième pour l’Equatorien. Son parcours aurait normalement dû s’arrêter au tour suivant où il rencontrait Stefan Edberg, tête de série n°3. Mais Jimmy affronta un Edberg peu inspiré et l’écrasa comme au bon vieux temps 6-2 6-3 6-1. En quarts de finale, il retrouva Agassi, bien décidé à prendre sa revanche de l’année précédente, mais dû céder en cinq (6-1 4-6 0-6 6-3 6-4).

En 1990, il ne put fêter ses 38 ans lors du tournoi et ne joua d’ailleurs que trois matchs durant la saison, tous perdus, s’étant gravement blessé aux poignets. C’était un âge raisonnable pour prendre sa retraite, d’autant qu’il avait dégringolé dans les profondeurs du classement. Il avait cependant gardé le meilleur pour la fin, si l’on peut dire, puisque l’année suivante, classé 174e mondial et bénéficiaire d’une wild card, il atteint les quarts pour la 17e fois et même les demies pour la 14e fois au cours d’une épopée qui devait éclipser totalement la victoire finale de Stefan Edberg. Il aurait « du » perdre bien avant que Jim Courrier ne le stoppe en demi-finales, puisqu’au premier tour, mené deux sets à zéro, 0-3 et 0-40, il parvint néanmoins à battre Patrick McEnroe (4-6 6-7 6-4 6-2 6-4) au cours d’un match qui se termina à plus d’une heure et demie du matin ; au quatrième tour, le jour de son anniversaire, il sauva deux balles de deux sets à zéro dans le tiebreak du deuxième set contre Aaron Krickstein, et revint de 2-5 dans le cinquième set – passant par deux fois à deux points de la défaite –, avant de s’imposer (3-6 7-6 1-6 6-3 7-6). Enfin, en quarts de finale, Paul Haarhuis servit à 5-4 pour mener deux sets à zéro, avant de perdre son service sur un point où Connors relança quatre smashs consécutifs avant de le passer magistralement en revers, puis de s’imposer (4-6 7-6 6-4 6-2). Ce point d’anthologie est visible ici :

http://www.youtube.com/watch?v=r7t5W6SDuEs

Connors avait alors l’âge qu’avait Rosewall lorsqu’il le pulvérisa en 1974…

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Né l'année ou Rod Laver réalise son premier grand chelem, suit le circuit depuis 1974, abuse parfois de statistiques, affiche rarement ses préférences personnelles, aime les fossiles et a parfois la dent un peu dure...

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65 Responses to « Jimbo » et l’US Open

  1. fieldog38 31 août 2009 at 08:14

    C’est impressionnant de voir qu’à 39 ans, Jimbo atteignait encore les 1/2 du GC le plus sélectif et exigeant…D’autant plus qu’il avait un jeu sans véritable marge de sécurité avec ses frappes à plat et ses slices. Quel point contre Haarhuis! Un autre pas mal dans le style : http://www.youtube.com/watch?v=huCzy0OTnxM

    Merci antoine pour cette rétrospective fort sympathique.

  2. Lionel 31 août 2009 at 09:44

    Il existe donc des records ou le dieu suisse n’entre pas dans 10 premiers, ceux de la longévité, à 28 ans normal.

    Pour aller plus loin, un peu, on peut dire qu’il participe pleinement du rêve américain, avec le patriarche Gonzales sans le pancho mexicain qui transmet la balle a Jimbo et au professionnalisme au début des 70, qui donne la raquette à André, encore un gentil faux rebelle de la modernité malgré lui. Finalement le mythe qq chose qui n existe pas se vérifie, Gonzales le patriarche mourrant dans l’anonymat pauvre, ses obsèques payées par…André Agassi, la boucle est bouclée.

    Connors le guerrier magnifique, le showman hors pair, ahhhh la génération Mac Noah Connors l’emporte largement sur ce petit fils à maman (Gloria lui mit une raquette ds les mains à 2 ans comme le dit la légende), gros beauf US de base inculte, avec l image absurde du mec sympa la fin de sa carriere.

    Putain le seul de la génération que je n ai pas vu jouer en vrai. A la fin comme 20 ans avant, petit oubli d’Antoine, il se prend une belle branlée contre Jim baseballmann Courier, en demi en 92.

    Sacré Antoine.

    • Franck-V 31 août 2009 at 09:56

      Oh Lionel, pour que Courier se prenne la même branlée , face à un Murray, par exemple, il faudrait qu’il joue encore et dispute… cet US Open 09 en atteignant les 1/2 , bien entendu :-)

      C’est en 91, pas en 92.

      • Lionel 31 août 2009 at 10:03

        oui oui Frankie. Je le mets pas dans le mythe donc; Courierrr le malaimé. 91 oui, je sais pas pourquoi je veux toujours que ce soit 92.

  3. Kristian 31 août 2009 at 09:51

    Tres precis et meticuleux. Connors et Flushing Meadows, c’est toute une serie de matchs incroyables qui reviennent en memoire: les demi finales face a McEnroe en 80 et 84, l’atomisation d’Edberg (jouissif!) en 89, et le grand combat – passation de pouvoir, qu’on croyait etre le dernier face a Agassi en 89.

    Et puis il y a 91. Je crois qu’aucun vainqueur de Grand Chelem n’a ete autant occulte (oublie?) qu’Edberg en 91, tant Connors avait dynamite le tournoi et en etait LA Star. Que des matchs de legende et le huitieme de finale face a Krickstein un jour de Thanksgiving reste l’une des plus grandes emotions tennistiques que j’ai vecue.

  4. Lionel 31 août 2009 at 09:59

    Sinon rien à voir ou si, l exact opposé, Richard Gasquet
    http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2009/20090830_195831_gasquet-un-nouveau-depart.html

    En tant que fan du jeu, je trouve qu il faut arrêter les frais là, la mafia Lagardère L équipe Amaury, y a rien a dire depuis longtemps, mais on parle on parle…

    On pourrait faire un anti Connors avec Richard, du génie dans le poignet; Top 10, espoir énorme, et 3 matchs gagnés chez lui à Roland en 8 ans? de carrière. Bref, je vois une solution pour Richard, mais faudrait beaucoup de chance, une nana obnulbilé par le fric et la réussite, type Golovin avec qui il gagnait Roland en mixte.
    Je sais pas le personnage fallot commence à me faire chier, Leconte au moins était un vrai beauf de droite attachant, avec des coups de génie ca et là. Il faisait pas les choses à moitié; coller une branlée à Lendl et perdre contre un coréen 1200 eme. Richard est chiant en fait. Il n’a été « que » 7eme ce qui est peu pour lui, et n’a pas baisser beaucoup au classement.
    On attend désesperement « le truc »; genre « allez vous faire enculé »; ou une grosse victoire, juste Bercy quoi.

    Mais non; des conneries lenifiantes du genre « je remercie bcp Rafa pour son aide durant ma suspension ». Mais rien à foutre.

    Allez Vamos Jimi Gasquet…

    • Antoine 31 août 2009 at 11:35

      je pense que si Jimmy avait été opposé à Nadal au premier tour à l’US Open dans des conditions voisines, il aurait déclaré avant le match quelque chose du genre: « S’il s’imagine que je vais lui filer le match parce que je n’ai pas joué depuis trois mois, il va avoir une sale surprise. Il faudra qu’il me marche sur le corps s’il veut avoir une chance de me battre.. » ou quelque chose dans le genre…

  5. Alex 31 août 2009 at 10:47

    Merci de nous régaler de ces morceaux d’Histoire,encore !!

  6. Franck-V 31 août 2009 at 11:09

    Cruelle la comparaison des couvertures de SI.

    Entre « Connors, le choix du peuple » (ça fait encore plus, verdict plébiscité que les « gens » masse indéterminée), et « Lendl le champion dont on en a rien à battre » illustrant l’article Lendl et Wimbledon….

  7. Antoine 31 août 2009 at 11:18

    Salut ! Juste une précision: le choix de la photo et des intertitres est de Guillaume..

    Sinon, à la rubrique « record », j’aurai pu signaler que Jimmy détient un autre record à l’US Open: il a été 18 fois tête de série (deuxième: Frank Parker 17), soit le même nombre de fois que Chris Evert.

    Martina Navratilova détient le record, hommes et femmes confondus, avec une unité de plus (19)..

    Et pour revenir sur un match qui m’ vraiment marqué, la demie de 80 contre Big Mac, il faut se rappeler que Mac est revenu de l’enfer puisque entre la fin du deuxième et le début du quatrième, Jimmy lui a mis 13 jeux de suite..je ne crois pas que cela soit arrivé une seconde fois à Big Mac..Un autre également, mentionné par Kristian: les cinq sets contre Agassi en 89 à 37 ans, match finalement perdu non sans lui avoir quand même mis une bulle au troisième..

    • Franck-V 31 août 2009 at 11:25

      Oui, typique de Connors, ne jamais retenir les chiens, ces 6-0 de trentenaire malgré 2 matchs perdus en 5 sets en sont un témoignage.

      Même cas de figure, la 1/2 F perdue contre Borg à Wimbledon 81.. mais là, il prend aussi un 6-0.

  8. Jean 31 août 2009 at 11:39

    Quelle densité d’information ! « Ici, c’est chez moi », avait je crois déclaré Jimbo au moment du déménagement à Forest Hills, une phrase qui résume bien cet article. Pour moi, c’est surtout ses victoires de 82-83 et sa chevauchée fantastique de 91 qui ont marqué, ainsi que la demie de 84. Lui seul pouvait installer ce genre d’ambiance, son match avec Krickstein en victime expiatoire est probablement ce que l’on a fait de mieux en la matière. Bref, si je n’étais pas un gros fan du personnage, je ne peux que le remercier pour la générosité dont il a fait preuve sur le court. Comme il est dit plus haut, on peut comparer cela avec le mythe de la pression excessive sur les Français à RG. Alors que dans tous les autres sports ont considère que jouer à domicile est un avantage, c’est un handicap à Paris…

    Par contre, pardonnez-moi ce plaisir tout personnel, quelle joie de « corriger » Antoine, c’est comme dire à Sébastien Loeb qu’il a oublié d’enlever le frein à main : « Au printemps (79), lors des WCT Finals, (McEnroe) fut le premier joueur à battre à la fois Connors et Borg au cours d’un même tournoi ». Il me semble qu’Ashe avait réalisé la perf à Wimbledon75 (finale et quarts).

    Et dans les comparaisons revient toujours Evert, c’est incroyable ce que cette fille a fait, on en parle pourtant assez peu (je sais, c’est du tennis féminin…).

    • Antoine 31 août 2009 at 11:53

      Correction bienvenue Jean! Effectivement, j’aurais du ajouter « depuis que ces deux derniers occupaient les deux premières places au classement » car effectivement à Wimbledon en 75, Ashe a bien battu les deux comme tu l’écris mais Borg n’était alors que numéro 5…

    • Franck-V 31 août 2009 at 11:57

      Evert, on en parlait dans les 70′s, c’était la  » Borg au féminin », seulement par la suite, Navratilova a pris un net ascendant sur elle, ce qui a quelque peu éclipsé son aura.

      Et comme Connors, elle a croisé le fer avec plusieurs générations, de Court, BJK et Goolagong à Graf, Sanchez et Seles…

      Evert 71 à 17 ans… Seles naît en 73…

      http://www.youtube.com/watch?v=3AYqVUQ24SE&feature=PlayList&p=1CC6BBB3E4469818&playnext=1&playnext_from=PL&index=29

      Evert 89 à 35 ans… à l’US Open toujours… elle bat Seles 16 ans en 1/8

      Sous son allure de petite fiancée de l’Amérique, c’était une tueuse…

      http://www.youtube.com/watch?v=DfrUVH6MBwk

  9. Jérôme 31 août 2009 at 12:06

    Article remarquable. Aussi bien par la richesse et la pertinence des informations retenues que par le style narratif.

    Je n’y relève qu’une coquille ;-) : celle relative au nombre de finales de l’US Open disputées. Mac Enroe n’a disputé que 5 finales de l’US Open (1979, 1980, 1981, 1984 et 1985) et non pas 6.

    J’ai aussi un désaccord sémantique quant à Agassi dont je ferais plutôt le fils « stylistique » que le fils spirituel de Connors, car niveau mental, Connors était un warrior hyper-extraverti alors qu’Agassi a toujours eu des fragilités sur ce plan et n’était pas du tout extraverti une fois le match commencé.

    Mais sinon, chapeau bas. J’ai vu tout gamin la demi-finale de FLushing 1980, et même derrière un écran télé, l’atmosphère était invraisemblable : une pure folie. J’ai revu récemment le match sur ESPN classic. C’était tout aussi fou.

    Maintenant, comme Lionel, je rappellerai à quel point l’opinion a changé sur Connors. Tant qu’il était le patron du circuit, Connors était terriblement antipathique. C’était un sale type façon red neck qui ne reculait devant aucun mauvais coup pour gagner et qui jusqu’à 39 ans n’a jamais reculé. C’était de l’anti-jeu, de la triche, et il y aurait eu des pénalités pour comportement anti-sportif que Connors aurait remporté la palme en la matière.

    Mais, et j’ai participé du public de cette évolution, Connors est devenu sympathique quand il s’est fait passer devant par Borg et Mac Enroe en 1979. En 1980, c’était déjà un peu le vieux, l’outsider, et on adorait le voir gagner contre Mac Enroe dit « superbrat » et Lendl. Moi, j’adorais voir ce vieux guerrier battre Mac et Lendl. Et je pense que l’affection que j’ai nourrie pour Wilander est venue uniquement de cela (un type profondément sympathique et simple qui tient le rôle de David contre Goliath malgré un jeu chiant).

    • Franck-V 31 août 2009 at 12:15

      De plus, il faut rajouter que Connors revient à RG, justement seulement en 79 après ses meilleures années, alors n°3, marié , papa et beaucoup plus sympa, joueur avec le public tout en ayant gardé son fighting spirit.

      RG n’a pas connu le bad boy, c’était alors McEnroe…

      Pas surprenant si RG en fait son chouchou d’emblée .. et que ça deviendra le tournoi préféré de Jimbo.

    • Antoine 31 août 2009 at 12:26

      Tu as raison sur le nombre de finales de Mc: c’est bien sûr une coquille..

      Sur Agassi et Connors, l’intertitre, comme je l’ai signalé est de Guillaume, et non de moi et je lui ai dit que je ne partageais pas non plus ce point de vue en dépit de similitudes dans le jeu. De mon point de vue, Connors n’a ni prédécesseur, ni successeur, ni spirituellement, ni stylistiquement..Si on veut vraiment faire des rapprochement, sur le plan mental, le successeur, c’est Nadal, sur le plan du jeu, ce serait effectivement Agassi si Agassi jouait à plat…ou Nadal si Nadal jouait à plat aussi..

      Tout à fait d’accord avec le fait que Connors était un très sale type, absolument imbuvable quand il était numéro un, sans aucun scrupule, traitant de moins que rien ses adversaires plus faible dans les vestiaires. Tout, absolument tout, était bon pour gagner. Cela a changé à partir de 79 surtout quand Mc est devenu le superbrat que l’on a connu, surpassant Connors en la matière. Au hit parade des joueurs ayant récolté le plus d’amendes, il y a Mc, Nastase et Connors..un beau trio ! Autre époque aussi; maintenant, c’est l’excès inverse…

  10. Duong 31 août 2009 at 13:33

    Moi ce qui m’étonne a posteriori quand je pense à Connors, c’est qu’il ait eu une carrière aussi remarquablement régulière avec son style de jeu … qui, comem souligné, n’avait pas beaucoup de marge de sécurité au-dessus du filet puisqu’il jouait tout à plat.

    Je me souviens d’ailleurs très bien chez lui qu’il pouvait dans un match souvent mettre la balle dans le filet.

    Et pourtant … sa stat la plus incroyable peut-être c’est que de Wimbledon 73 -quasiment un début de carrière à RG 83 inclus -où il avait déjà un âge avancé-, il n’a jamais perdu avant les quarts de finale en grand chelem (ça fait 27 quarts consécutifs, sachant évidemment qu’il y a eu des tournois auxquels il n’a pas participés à RG ou en Australie notamment).

    A Wimbledon 83, tournoi dont il était le tenant du titre, il perd enfin en 1/8 (contre Kevin Curren) … mais il participera aux demi-finales des 7 grands chelems suivants !! (il avait 33 ans lors du dernier -US Open 85).

    Pendant ces 12 ans de carrière, il n’avait perdu qu’une seule fois avant les quarts en grand chelem !!

    Et moi, j’y vois quelque chose d’assez paradoxal quand je compare ça à son jeu, sans la marge de sécurité que permet le lift.

    Sinon, j’avoue que je serais preneur d’anecdotes sur le Connors « mauvais garçon » parce que j’ai souvent lu ce jugement, mais pas beaucoup d’anecdotes précises.

    Une dernère chose : pour un « historien » comme toi, Antoine, je pense que tu préfèreras être irréprochable sur ce point : l’orthographe c’est PAncho Gonzales, avec un « s », pas un « z » :-)

    • Kristian 31 août 2009 at 13:58

      Demi finale de l’US Open sur la terre battue verte de Forest Hills en 1977. Barazutti en face. Match assez serre (4 sets pour Connors a l’arrivee). Une balle de Connors est annoncee bonne, maisa Barazutti la voit dehors. Il demande a l’arbitre de verifier la marque. A ce moment la, Connors se rue de l’autre cote du filet et va effacer la trace de la balle avec sa semelle devant un Barazutti meduse. L’arbitre ne sait plus quoi dire devant un truc pareil. Il se contente d’un « Mr Connors, you have no right to do it ». Je n’ai jamis rien vu d’aussi unfair play.

      L’episode est dispo sur youtube. Proporement ireel.

      • colin 31 août 2009 at 21:14

        Il ETAIT dispo sur youtube mais il n’y est hélas plus!!!(si tu suis le lien http://www.youtube.com/watch?v=ceB4ZpeJPao tu obtiens le message « Cette vidéo a été supprimée pour infraction aux conditions d’utilisation. »)

        Dommage! (je connais même quelqu’un qui en avait fait la question d’un quiz)

    • Antoine 31 août 2009 at 14:12

      Non, non Duong: c’est bien Richard « Pancho » Alonso Gonzalez..en anglais du moins..

      Ce que tu dis sur les stats de Connors est parfaitement juste et très éclairant. Même quand il abaissé un peu en 79, il demeurait jamais pas loin de Borg et Mc et il a suffit que Borg disparaisse et que Mc fasse une moins bonne année en 82 pour qu’il reprenne es commandes..Il avait des mauvais jours comme tout le monde mais ne tombait jamais en deça d’un certain niveau (très élevé)…

      Tiens un anecdote sur le personnage à propos d’un match que j’ai suivi sur le Central à Roland Garros en 1981. Il dispute un quart difficile contre José Luis Clerc qui était très bon sur terre battue à ce moment là. Jimmy gagne le premier, perd le second, gagne le troisième. la quatrième est chaud et il y a 5-5. Il obtient une balle de break sur le service de Clerc, frappe et fait ce qui lui semble être un point gagnant qui n’est pas accordé par l’arbitre. Contestations, interruptions, injures de Connors envers l’arbitre qui ne revient pas sur sa décision, il remonte le public qui siffle copieusement l’arbitre. le match reprend, Clerc gagne son service, prend celui de Connors qui continue à protester tout en jouant, et Clerc égalise à deux sets partout..A partir de là, Connors fou de rage s’en prend à l’arbitre à chaque changement de côté en venant secouer sa chaise tout en perdant tous les jeux (une bulle pour finir)..A la fin il refuse de serrer la main de l’arbitre.. En fait, Clerc l’avait usé durant trois heures et Connors avait compris qu’il ne gagnerait pas..

      • Franck-V 31 août 2009 at 14:17

        Oui, l’arbitre avait totalement perdu le contrôle de ce match, faisant des chuttttt postillonnant dans son micro au public devenu intenable :-)

        • Franck-V 31 août 2009 at 14:21

          Connors adoptant au cours de ce match une de ses mimiques favorites pour le « shut-up » à l’arbitre, les lèvres prises en tenaille entre le pouce et l’index.

    • Franck-V 31 août 2009 at 14:14

      Le crime ne profite jamais puisqu’en finale, sur balle de match Vilas, la balle de Connors est annoncée faute à retardement par le juge de ligne dans la confusion la plus totale et une partie du public et des photographes envahissent le terrain sans attendre confirmation du juge de chaise.

      Sur ce, Connors donne un coup de poing à un photographe trop entreprenant et peut-être goguenard de ce.. 6-0 (eh oui) et déclare.. « Je vais foutre le camp à Monte Carlo pour ne plus voir toute cette racaille »

      http://www.youtube.com/watch?v=QNeToLCm-xQ à 4:40

    • Antoine 31 août 2009 at 14:26

      Ou encore cette finale de la Coupe Davis contre la Suède en 84. Connors avait pour une fois accepté de jouer parce que c’était la finale. Mc était d’ailleurs furieux de le voir ramener sa fraise et ils se sont pas adressés la parole ni entraîné ensemble. Ce fut une déroute pour les américains. Wilander gagna 6-1 6-3 6-3 le premier jour contre lui, écopa d’un jeu de pénalité et de 2 000$ d’amende pour obscénités et injures. La fédération internationale exigea des excuses publiques sous peine de voir les suédois gagner par WO, ce qu’il fit à demi mots..L’année suivante, la fédération américaine exigea de ses joueurs qu’il signent un code de bonne conduite; Mc Enroe refusa et les américains se firent étendre par les allemands en quarts..

      • colin 31 août 2009 at 21:25

        …pas tout à fait Antoine: en 84, pour la seule et unique fois de sa carrière, Connors a participé à toute la campagne, avec des victoires décisives en 1/8èmes, quarts et demies. Mais la wonder team US (Mc, Connors et Fleming/Mc en double) se prendra en effet un beau rateau en finale.

    • Duong 31 août 2009 at 15:57

      Merci beaucoup pour toutes ces anecdotes :-)

      C’est marrant que depuis qu’il est vieux, quand on montre Connors, il est là avec ses petites lunettes, souvent son petit pull en « v » et il a l’air tout sage :-) .

      Pour ce qui concerne Pancho Gonzales/z, effectivement son nom d’origine (complet) se termine apparemment par un « z » mais il est écrit sous Wikipedia (y compris dans la version anglaise) qu’il est plus connu sous le nom de « Pancho Gonzales » avec un « s », le nom « Pancho Gonzalez » étant utilisé moins souvent.

      J’ai l’impression qu’il faut mettre un « z » si on met son nom complet et un « s » si on veut utiliser son surnom « Pancho ».

  11. Lionel 31 août 2009 at 13:48

    Tout à fait d’accord, Connors n a ni prédecesseur ni successeur…

    C’est le mec que tout le monde aurait voulu être, une espèce de pré Santoro a un autre niveau. Plus sérieusment, McEnroe ou Noah, il y avait un truc physique ou magique ou on ne pouvait pas s’identifier, alors que Connors c’est simple.

    0 problème existenciel, 0 reflexion en dehors du rectangle du court. Le vrai guerrier, le vrai bonheur en fait.

    a tout j y vais

    bien ce petit ANtoine

  12. benoit 31 août 2009 at 15:34

    J’ai regardé récemment la demi finale de l’US Open 1984, magnifique match. Je me souviens aussi qu’à un moment où la tension atteignait son paroxysme Connors menaçant du doigt un juge de ligne ou encore le même en train de frapper 2 photographes qui s’étaient aventurés un peu trop près de Jimbo =)

    Merci Antoine pour cette petite biographie d’un joueur dont on parle somme toute assez peu.

    • Antoine 31 août 2009 at 15:41

      Merci. Oui quelle super demie finale ! Connors loupe une balle de break au cinquième au septième jeu..45 points gagnants contre 20 pour Jimmy mais 19 aces pour Mc..

      • benoit 31 août 2009 at 15:54

        Et tu étais pour Big Mac ou Jimbo ?

        • Kristian 31 août 2009 at 15:59

          Antoine etait pour Lendl. C’est pour ca que Jimmy a egalise a 2 sets partout aux alentours de minuit, Antoine s’est dit que c’est tout bon pour le grand tcheque.

          • Antoine 31 août 2009 at 16:34

            Voilà une attaque misérable ! A l’époque j’étais pour Jimbo of course ! Mc était numéro deux sur ma liste à l’époque ou j’étais encore fan..Depuis j’ai mûri. Je suis désormais surtout fan de Tilden..

        • benoit 31 août 2009 at 16:02

          J’aurais du m’en douter !

    • Jean 31 août 2009 at 16:20

      J’allais dire que cette magnifique journée, avec le lob de Lendl contre Cash et la finale Navratilova/Evert avait été relatée entre d’autres temps par… Kristian (je m’en étais rendu compte lorsque j’avais eu l’idée d’en faire un sujet). J’ai revu récemment la finale, Mac y avait les traits extrêmement tirés mais sa performance est magistrale, l’une des plus belles, voyez d’ailleurs cet extrait, « unreal » : http://www.youtube.com/watch?v=YBW4okFtZjQ
      Mac et Cash, ces deux là ont complètement conditionné ma perception du tennis.

      Pour ceux qui ne l’aurait pas vu, le lob de Lendl à 04 :25 (il en réalise d’ailleurs plusieurs pendant le match, dont un deux points plus tôt et dans le tie-break, il faut dire que Cash collait vraiment au filet) : http://www.youtube.com/watch?v=lUBhs0mVPD4&feature=related
      Et puis, cette vidéo qui vient d’être postée et que je n’avais pas trouvé à l’époque de mon sujet sur la finale de Wim87, quelle performance de la part de Cash en retour ! http://www.youtube.com/watch?v=L3raXuY07Dc&feature=quicklist

      Je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression qu’on va avoir de grands matchs cette année à l’USO.

  13. franckie 31 août 2009 at 17:09

    aux anciens de la vox,OUFFOUE s’ennuie pas mal: » Il ya une chose qui m’a étonné chez djokovic sur ce M1000. J’ai l’impression que chaque fois qu’il bat Nadal, c’est la fin du monde pour lui. La satisfaction est tellement grande pour lui que le titre ne lui dit finalement plus grand chose. J’étais persuadé que Fed allait le cueillir. Et il l’a pas raté. Il pensait avoir jouer à un niveau énorme pour sortir le Monacori. C’est juste que le monacori était très en deçà de son niveau excellent.

    Je profite pour adresser un respect à Fed qui ne rate jamais l’occasion d’abattre les joueurs qui piochent un peu physiquement…Il a préféré éviter un Murray en forme à Montreal pour ensuite, venir le cueillir après près d’une dizaine de matchs dans les jambes.

    Beau jouer « sieur » Federer. C’est ça aussi l’expérience… »

    • fieldog38 31 août 2009 at 17:22

      mdr, certains sont irrattrapables… :(

      • fieldog38 31 août 2009 at 19:09

        je voulais dire irrécupérable of course…

  14. Antoine 31 août 2009 at 18:26

    Le site de l’US Open est mieux cette année, notamment sur la partie historique..Pour le 60ème anniversaire du doublé de Pancho Gonzalez, il y a un article et une vidéo pas mal ou on le voit servir de jouer contre Kramer plus des interviews de Connors, les soeurs W, Laver, Kramer..Pas mal du tout et on a une bonne idée de son jeu..

  15. Guillaume 31 août 2009 at 18:51

    http://www.fromsport.com/c-4.html

    Pour ceux qui manquent de Canal+… pour l’instant PHM passe en clair

    • Antoine 31 août 2009 at 19:05

      Guillaume, c’est décidé ! Je remanie et complète l’article que j’avais publié sous d’autres cieux sur Pancho Gonzalez..

    • Duong 1 septembre 2009 at 15:11

      Tu insistes sur Gonzalez avec un « z » : pour le coup tu es le contraire d’un Panurge :-) !

  16. colin 31 août 2009 at 21:32

    On t’arrête plus Antoine ;-)

    Connors, ça doit être le seul joueur que j’ai détesté du début à la fin de sa carrière. Quelle tête de lard! Et même pas drôle comme Nastase savait l’être.

    Par contre, respect pour le palmarès. 12 fois de suite 1/2 finaliste à l’USO, ça jette. Si Federer faisait pareil sur les 4 GC ça lui ferait… 48 demi-finales consécutives! Allez courage Rodgeuur, plus que 26!

    • Franck-V 31 août 2009 at 21:41

      Heureusement que tu n’a pas détesté Agassi au même point (encore que je ne sais pas) sinon devoir supporter ces deux-là dans un sport que tu suis depuis 35 ans, c’est vraiment pas de chance :-)

    • colin 1 septembre 2009 at 10:13

      Agassi, moins. Certes au début il était ridicule avec ses tenues fluo et ses cuissardes de pouffe, mais après il a pris du plomb dans la cervelle.

      En fait j’ai commencé à l’apprécier quand il a gagné Wimbledon 92, bicoz arriver à retourner les missiles d’Ivanisevic comme il l’a fait, c’était bluffant.

      • Franck-V 1 septembre 2009 at 10:42

         » il a pris du plomb dans la cervelle.  »

        Normal pour un crâne d’obus.

        Je ne fais qu’entrer et sortir

      • Guillaume 1 septembre 2009 at 11:01

        Fais attention aux courants d’air.

    • Antoine 1 septembre 2009 at 12:34

      Et oui, Borg ou Connors, il fallait choisir ! Mais c’est vrai qu’avec Nastase, on ne s’est jamais autant marré. Un clown phénoménal. Dommage que son mental et ses nerfs n’étaient pas à la hauteur de ce qu’il avait dans la raquette car il aurait pu avoir un palmarès de première force alors que finalement il n’a que deux GC et quatre Masters..

  17. franckie 1 septembre 2009 at 12:22

    sur ESPN,j’ai les frères MCenroe au comms concernant les garçons et MARIE-JO pour les filles.certes je ne pige rien a tout ce qui se dit mais « l’accent américain » est très sucré.

  18. franckie 1 septembre 2009 at 12:26

    sur ce, les matches retransmis sont triés à l’avance;le top 4 bien sûr et les vedettes américains et les wi-wi(heureusement qu’il y’en a car querrey,isner beurk…).l’essentiel donc.

  19. Clément 1 septembre 2009 at 16:31

    Sympa l’article, très agréable à lire en plus d’être précis. Connors, un des champions dont certains aînés me parlent avec émotion! Je ne sais pas si ça a déjà été dit ici, mais il me semble (ou me trompe-je?) qu’en plus de son incroyable demi à l’US 91, le bonhomme a continué à jouer sur le circuit pro jusqu’en 96… Dingue.

    Et un cadeau pour l’occasion : http://www.youtube.com/watch?v=fHk3KEGF5mI

  20. Guillaume 1 septembre 2009 at 17:37

    Le petit Buchanan a des faux airs de Paul McCartney jeune.

    On dirait qu’il y a une nouvelle vague de tennismen US (Britton, Buchanan, Ram même si plus vieux mais irruption au top cette année) qui a réappris à monter à la volée.

    • Franck-V 1 septembre 2009 at 17:49

      J’aurais dit d’Aaron Krickstein.. le geste de service et le revers à 2 mains aidant… mais bon la volée en plus.

      Sinon, ce que j’aime bien dans l’US Open aussi, c’est de découvrir les universitaires Américains, l’attraction des 1ers tours.

      Buchanan se réveille, m… Britton a pris 6-1 seulement et assuré contre Federer après, déjà 6-0 moi contre Tsonga, faut que je redresse la barre là, sinon chambrage garantie.

    • Guillaume 1 septembre 2009 at 17:50

      Et j’ajoute qu’il a un jeu sympa, le p’tit Américain. Pas mauvais du tout techniquement : il frappe aussi bien le revers tendu, agressif, à deux mains, que le revers slicé à une main. Bonne main à la volée. Et coup droit qui claque bien. Du potentiel, donc.

      A la limite, je le trouve même plus doué que Britton, qui lui me paraît très dépendant de son service.

    • Kristian 1 septembre 2009 at 17:58

      La ou on voit que le tennis US est vraiment mal, c’est que desormais les wild card de l’US Open sont a peu pres aussi distrayants et inoffensifs que les wild cards de Wimbledon. C’est dire…

    • Franck-V 1 septembre 2009 at 17:59

      C’est le top pour eux de pouvoir jouer sur le Central contre un top 10 plutôt que de sortir anonymement sur un court annexe.

      Ils n’ont aucune raison d’être tendu (enfin, ça peut se comprendre…) et doivent surtout se faire plaisir.

      Britton avait de bonnes séquences d’accélération hier, mais bon forcément, ce sont les fautes directes qui font la différence à ce niveau.

    • Guillaume 1 septembre 2009 at 18:11

      Mdr Kristian.

      C’est vrai que Buchanan a déjà 18 ans. En même temps, la précocité de Nadal (et même de Gasquet, puis Djoko) a peut-être masqué les valeurs réelles : à l’heure actuelle, les Tomic, Dimitrov, Buchanan… tous à peu près âgés de 17-18 ans, sont au même point dans leur formation. Bons techniquement, pas au point physiquement et tactiquement.

      Ces gamins-là nous rappelleront peut-être que l’âge « normal » d’éclosion d’un joueur est plus proche des 20 ans que des 16… Chose que quelques cas particuliers nous ont un peu fait perdre de vue.

    • Ulysse 1 septembre 2009 at 23:12

      Pour Buchanan je sais pas mais pour Britton, il est clair qu’un vrai attaquant qui monte ne put pas éclore aussi rapidement qu’un bon baseliner. Laissons lui un peu de temps. NB : il a fait plus de points gagnants que Fed malgré les 3 sets secs…

  21. Antoine 1 septembre 2009 at 18:35

    3 jeux en tout et pour tout; c’est quand même sévère pour Buchanan. Tsonga ne lui a rien laissé..

  22. Antoine 1 septembre 2009 at 18:58

    Première surprise: Andreev sorti par Witten en trois sets secs…

    Mine de rien, cela fait déjà 4 qualifiés qui passent le premier tour: outre Witten, Chiudinelli (Suisse), Ilhan (Turquie) et l’indien Dewarman à qui on n’a oas filé de wild card..

  23. Marc 1 septembre 2009 at 20:29

    Super article, Antoine, précis, complet, bravo !
    Tu es dans une vraie période d’inspiration avec ta série sur le tennis avant la période pro !

    Je ne me suis jamais passionné pour Connors, j’étais pour lui contre Lendl & Borg, mais mon joueur favori, c’était McEnroe.

    Connors m’a surtout impressionné par sa longévité. En revanche, son petit Chelem de 74 vint à une période sans grands joueurs : les grands anciens sont vieux (Rosewall, Newcombe…), les jeunes ne sont pas encore là (Borg) et il reste de bons joueurs (Ashe, Smith, Orantes), mais pas de cadors, ni de vrais champions. Ce ne sont pas les Dibbs, Solomon, Barazutti, Gottfried et Ramirez qui pouvaient lui faire de l’ombre…

    En revanche, sa résurrection de 82 m’a impressionné, et je reste admiratif de son retour de service, le meilleur de tous les temps. Son revers à 2 mains reste aussi un must. Avec un vrai service et un coup droit lifté, il aurait eu un palmarès hallucinant.

    • Antoine 1 septembre 2009 at 21:06

      C’est vrai que 74 est une année charnière de transition, le début de l’ère « moderne » comme dit Guillaume, mais il ne faut pas exagérer non plus: Newcombe n’avait que 30 ans et Ashe 31. Les deux l’ont battu l’année suivante en finale de l’OA et de Wimby; ils n’étaient donc pas finis..par ailleurs, il y a avait déjà Vilas.;

      C’est sûr que s’il avait eu un grand service, il aurait été quasi imbattable mais c’est la chose la plus difficile à améliorer et il a du se contenter de ce qu’il avait, un service kické lourd qui ne rapporte que peu de points mais qui empêche une agression adverse immédiate, un service très comparable à celui de Nadal par exemple.

      En ce qui concerne son coup droit, si décrié, je crois surtout qu’il souffre indûment de la comparaison avec son revers mais sur les balles basses, son refus de lifter était un handicap, notable sur herbe et sur terre battue. C’était néanmoins une faiblesse très relative, la preuve c’est qu’il se décalait aussi fréquemment en coup droit qu’en revers pour frapper des slices décroisés. De toute façon, il n’était guère question pour lui de jouer lifté en coup droit, tout son jeu consistait à jouer le plus vite possible..avec la contrepartie d’une prise de risque maximale qui était des balles dans le filet ou hors limites plus ou moins fréquemment selon sa forme et l’adversaire..

      Quand j’ai vu Nadal jouer au début, il m’a fait penser à Vilas et puis quand je l’ai vu jouer à Wimby, ou il n’a pas toujours le temps d’armer son coup droit et joue plus à plat, il m’a fait penser à Jimmy. Plus que son service dont Wilander dit qu’il devrait l’améliorer, ce qui est déjà fait, je ne crois pas qu’il fera mieux, c’est surtout en revers que se situe la marge de progression la plus importante de Nadal. On en a vu quelques exemples à l’OA ou il a frappé à toute force de revers croisés longs assez plats, presque à la Connors. Le jour ou Nadal arrivera à frapper des revers le long de la ligne en liftant peu, il deviendra beaucoup plus fort encore…

    • colin 2 septembre 2009 at 11:45

      Pour 74, vous oubliez tous les deux Nastase, avec lequel Connors jouait le double d’ailleurs…

  24. Ulysse 1 septembre 2009 at 23:17

    Superbe article. C’est documentaire mais ça se lit comme un roman.

    Ce n’est plus la peine de se poser la question : la mayonnaise a pris et 15-LT est en train de méchamment décoller. Bravo à Antoine et bravo à tous pour le niveau des coms c’est un régal !

  25. Duong 2 septembre 2009 at 11:37

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