US Open : l’ordre chez les hommes, l’anarchie chez les femmes

By  | 7 septembre 2009 | Filed under: Actualité

Jesse Witten (photo DR)La première semaine de l’US Open s’est révélée très contrastée entre un tableau masculin sans grande surprise (les 16 premières têtes de série étaient au rendez-vous du troisième tour) et un tableau féminin au sein duquel les favorites (Dementieva, Safina, Jankovic…) ont démontré que gagner des tournois de moindre envergure et briller en Grand Chelem sont deux choses différentes.

 

A cet égard, on s’aperçoit, quand on compare les tableaux masculins et féminins, que ce n’est pas tant le fait de passer à 32 têtes de série qui limite le nombre de surprises (ce passage de 16 à 32 date de 2001), mais plutôt la solidité de la hiérarchie du tennis, qui conduit à ce que le Top 20 chez les hommes soit beaucoup plus solide que chez les femmes. Pour autant, les surprises sont possibles, et Andy Roddick en a fait l’expérience devant John Isner.

 

Parmi les tops de cette semaine, on retiendra :

 

Jesse Witten : l’Américain de 26 ans, 276e mondial, au physique aberrant (un croisement entre un pilier de rugby, Toni Nadal et le footballeur Toulousain Gignac), s’est sorti des qualifications, est parvenu à mettre trois petits sets à Igor Andreev, et a surtout failli créer la surprise contre Novak Djokovic, le poussant à jouer quatre sets serrés en plus de 3h30 de match. Et malgré ses kilos en trop, c’était lui le plus frais à la fin du match. Comme de nombreux Américains, il a joué crânement sa chance, sans se poser de questions, répétant son schéma classique de jeu : renvoyer la balle en revers et mettre des parpaings en coup droit (plus de 40 coups gagnants au total). Avec un service à la hauteur, il aurait pu sortir un Djokovic à la rue ce jour-là.

 

Melanie Oudin : sortir à la suite Dementieva et Sharapova quand on est 70e mondiale, il faut le faire ! Après avoir atteint les huitièmes de finale à Wimbledon en battant Jankovic au troisième tour, Melanie confirme à l’US Open ses qualités, et en particulier un mental de gagnante. Certes, la tâche lui a été grandement facilitée par une Sharapova qui a commis 21 doubles fautes et qui a beaucoup perdu en puissance sur ses coups (et notamment le service) depuis sa blessure à l’épaule, mais la belle Maria a montré comme d’habitude une grande combativité, et Oudin a du lutter jusqu’au bout, parvenant à éviter que le stress et l’émotion ne la fassent dérailler.

 

John Isner : le grand Américain est l’auteur de la seule véritable surprise chez les hommes, en sortant Andy Roddick. Les deux joueurs ont en commun un style de jeu assez semblable, fondé sur un service surpuissant, un grand coup droit, et la montée au filet dès que possible. Plus complet que Karlovic, Isner a un coup à jouer contre Verdasco, lequel n’apprécie pas trop d’être agressé (cf. son match contre Tommy Haas).

 

Ces trois joueurs Américains ont en commun un mental à toute épreuve : la compétition les sublime et les conduit à jouer leur meilleur tennis. Alors que les Français (et surtout les Françaises) ont tendance à se poser des questions dès qu’il y a un peu d’enjeu au cours d’un match, les Américains y vont à fond : ils jouent leur jeu, positivent, et tentent leur chance sans complexe.

 

Kim Clijsters : en un mois de temps, et après plus de deux ans d’arrêt, Kim rejoue Top 10 (elle ne va pas tarder à réintégrer ce rang). La Belge a même déjà démontré qu’elle était capable de revenir dans le Top 5, ce qui laisse dubitatif sur le niveau du tennis féminin actuel. Même si Kim est très forte et qu’elle a toujours eu une condition physique exemplaire, il est quand même stupéfiant qu’une retraitée parvienne à battre des joueuses du Top 10 (Jankovic, Kuznetnova…) aussi rapidement après son retour. La cerise sur le gâteau étant sa victoire à New York sur Vénus Williams, n°3 mondiale, et sa qualification pour les quarts de finale.

 

Robin Soderling : le Suédois a acquis une autre dimension depuis sa finale de Roland-Garros : battu en huitièmes de finale à Wimbledon par Federer, vainqueur à Bastad, il atteint de nouveau les huitièmes à l’US Open en battant Sam Querrey, l’épouvantail de l’été sur dur, certes un peu émoussé, mais la performance du Suédois n’en est pas moins solide. Il a toutes ses chances en quarts de finale contre Davydenko, même s’il ne s’agit pas du même Nikolay que celui qu’il avait pulvérisé à Paris.

 

 

A revoir devant des adversaires d’un autre calibre :

 

Jo-Wilfrid Tsonga : Deux matchs expédiés en trois sets contre des adversaires sans envergure (Buchanan encore junior et Nieminen revenant de blessure). Le Français semble en grande forme, mais il faut attendre un peu avant de voir ce qu’il est capable de faire contre une opposition de plus grande qualité. Match assez bon contre Benneteau et une qualification facile pour les huitièmes de finale : on va voir ce que vaut réellement Jo contre Gonzalez.

 

Gaël Monfils : Trois bons matchs, même si Jérémy Chardy au premier tour a vraiment été décevant. On attend aussi un véritable test contre Nadal en huitièmes de finale, l’obstacle Acacuso ayant été passé sans coup férir. Son duel face à Nadal s’annonce alléchant.

 

Andy Murray : un set perdu face à Paul Capdeville mais des matchs plutôt convaincant, contre une opposition pas vraiment de haut niveau. A suivre contre Cilic.

 

Juan-Martin Del Potro : entrée en matière correcte pour l’Argentin, mais un set perdu contre Koellerer qui n’est pas un cador. A revoir contre Ferrero.

 

 

Les interrogations :

 

Roger Federer : un premier set cochonné contre Hewitt avec plus de 20 fautes directes (dont 12 en 3 jeux !) alors qu’il menait tranquillement 4/2 et 3 balles de 5/2, plus de 60 fautes directes dans le match, un service irrégulier : Roger Federer commence doucement son US Open, et sa propension à sortir de ses matchs (dernier set contre Nadal à Melbourne, dernier set contre Djokovic à Miami, dernier set contre Tsonga à Montréal) pose question. On sait que le Suisse commence toujours tranquillement ses tournois, mais il doit se ressaisir, même si son prochain match contre Robredo ne devrait pas être trop compliqué.

 

Novak Djokovic : des difficultés incroyables pour battre un Jesse Witten dont il n’aurait « dû » faire qu’une bouchée. Un état physique inquiétant dès que la température monte (il termine sa partie épuisé) et un tennis toujours aussi attentiste dès qu’il est en difficulté. Il devra hausser son niveau de jeu s’il veut battre Radek Stepanek.

 

Rafael Nadal : un set abandonné contre un Nicolas Kiefer loin de son niveau, un pourcentage de premières balles loin de ses statistiques habituelles, et des interrogations sur ses adducteurs qui le feraient souffrir et l’obligeraient à modifier sa position au service. Il continue à jouer très court, et heureusement qu’il a pu compter sur les 52 fautes directes de Almagro pour l’emporter en trois sets serrés… tout en ayant perdu sept fois son service.

 

 

Parmi les flops :

 

Tommy Haas : il aurait pu figurer parmi les tops s’il avait bouclé son match contre Verdasco, qu’il a perdu tout seul en offrant à l’Espagnol le 2e, le 3e et même le 5e set.  Tennistiquement, il est au niveau des tous meilleurs : il est complet et sa technique est superbe. Physiquement, il est en forme et son corps n’est plus tracassé par les blessures. En revanche, avec ce mental irrégulier et sa capacité à s’auto-détruire, l’Allemand n’arrivera à rien s’il ne travaille pas cet aspect-là très rapidement. A 31 ans, le temps presse.

 

La hiérarchie du tennis féminin, avec en tête les Safina, Dementieva et Jankovic. Il est assez pathétique de se rappeler que Safina et Jankovic ont été ou sont n°1 mondiales sans avoir gagné un Grand Chelem et en échouant assez régulièrement contre des joueuses de standing bien inférieur. Leurs nerfs lâchent trop souvent, et Serena n’a pas tort quand elle suggère qu’elle est la vraie n°1. En tous cas, son palmarès ressemble à autre chose que celui de Dinara Safina, qui perd quand même contre une Tchèque classée au-delà de la 50è place.

Elena Dementieva est moins coutumière des défaites inattendues, mais ses chances de gagner un tournoi Majeur déclinent au fur et à mesure des années : elle était en pleine forme cette année, et malgré cela elle perd en début de première semaine. Qu’une Flavia Penetta arrive tout à coup à être Top 10 après des années sur le circuit, que des Ivanovic,  Chakvetadze ou Vaidisova  atteignent ce même Top 10 pour en ressortir aussi vite, posent de vraies questions.

Par ailleurs, la palette technique de l’ensemble des joueuses (exceptées les soeurs Williams) reste limitée, sans parler de l’aspect tactique, assez inexistant.

Kim Clijsters a de beaux jours devant elle et, si Justine Hénin revenait, elle n’aurait pas trop de difficultés à se remettre au niveau des meilleures.

 

Le tennis féminin français : incapable d’avoir un représentant au troisième tour (une première depuis 1986), le tennis féminin français est à la rue. Amélie Mauresmo est en fin de carrière, Alizé Cornet n’arrive plus à gagner et son jeu reste très limité, sans coup fort. L’espoir Mladenovic est encore tendre ; Virginie Razzano, 18e au classement, perd dès le premier tour ; Marion Bartoli se prend une deuxième claque consécutive contre Kim Clijsters (elle devrait au passage arrêter de multiplier les nouveaux tics avant de servir et recevoir), Aravane Rezaï est capable de battre Safina mais perd contre Sabine Lisicki… La Fédération française de tennis met en avant l’absence de Tatiana Golovin comme raison majeure de l’absence de relève : n’est-ce pas diminuer l’ampleur de la crise ? C’est en tout cas ce que pense le sélectionneur de l’équipe de France de Fed Cup, Nicolas Escudé.

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472 Responses to US Open : l’ordre chez les hommes, l’anarchie chez les femmes

  1. Mathias 10 septembre 2009 at 09:46

    Petit apparté: comme indiqué plus haut suite à la découverte d’un cas de « plagiat » d’un article du NYT de la part du journaliste Christian Despont du Temps (voir débat avec Duong et Antoine), j’ai contacté le jopurnaliste en question pour lui faire part de ma déception.

    Après quelques échanges d’emails, je me dois de vous recopiez ci-dessous sa dernière réponse. Non seulement pour redorer son blason (car il y explique très honnêtement sa vision du cas) mais aussi pour alimenter une plus profonde réflexion sur la qualité de l’information et le recoupement des sources journalistiques, en particuliers sportif (sans même parler des problèmes de plagiat).
    Bonne lecture:

    « Je comprends parfaitement, encore une fois, le sens de vos remarques et votre perception des choses. J’aurais sans doute la même à votre place. Le temps me manque malheureusement pour entrer plus en détail sur la question mais j’en parle volontiers avec vous à mon retour en Suisse, si votre déception est telle.

    Tout ce que je peux vous dire, pour aller à l’essentiel, est que la question éthique, et notamment du plagiat, n’est pas un détail, comme vous le mentionnez au bas de votre message. J’ai retrouvé certains de mes articles in extenso, au mot près, mais avec une autre signature, dans des journaux français de référence, et évidemment je le désapprouve.

    En l’occurence, nous ne parlons pas du tout de la même chose. Je vois comme vous la similiarité entre l’article du nyt et le mien (peut-être pas à 80% quand même, non…?) Je ne crois pas qu’il y ait de pot-au-rose à découvrir, au risque de décevoir la personne qui, si je vous ai bien compris, fanfaronne sur un forum. C’est une simple évidence et une décision assumée. Pensez-vous vraiment que s’il y avait une volonté de « tricherie », je serais assez sot pour penser qu’aucun fan de tennis ne lit le nyt en période d’us open, à fortiori un article de première page sur Roger Federer?

    J’insiste encore, je me suis inspiré de certains aspects de cette article. Et on retrouve des aspects de cet article dans 1) les échanges que nous avons régulièrement avec chris clary du nyt, mais aussi tom tebbutt du boston globe, vincenzo martucci de la gazetta dello sport, quelques collègues de même « obédiance philosophique » 2) dans d’anciens articles déjà écrits sur la question, notamment l’aspect symphonique du jeu de RF, la créativité de Paganini, la mixité des qualités athlétiques et autres aspects que vous retrouverez facilement sous ma signature dans nos archives en ligne, si vous en avez la patience.

    Le reporter du nyt (qui n’est pas à proprement parler un « suiveur » du tennis) a ajouté des regards nouveaux et un style propre, de mon avis brillant, à un sujet complexe. Pour le reste (dans un pourcentage à définir…), il ne dit rien d’autre que son collègue chris depuis des années – dont les analyses tirées de nos échanges – et que la documentation de confiance qu’il a consulté – dont mes articles, étant très logiquement, avec quelques collègues alémaniques, l’un des journalistes au monde qui écrit le plus d’articles de fond sur Roger Federer, conformément à la nationalité et au style du Temps.

    Le nyt devait-il pour autant me citer? Ou citer Vincenzo, qui compare souvent Roger à un danseur? Ou mentionner le journal L’Equipe puisqu’une partie de l’article s’inspire d’une interview de Pierre Paganini réalisée par Vincent Cognet? Personnellement, je pense que le lecteur se fiche de savoir qui a pondu l’oeuf, à partir du moment où son omellette est fiable, de qualité et bonne. Et si les ingrédients restent souvent les mêmes pour tout le monde, seul le cuisinier, au final, en fait un plat, avec son regard, sa sensibilité, son intelligence, son vécu, ses sources privilégiées et ses talent personnels – ou pas…

    Comme je l’expliquais hier à une autre personne, la moitié de la presse accréditée à l’US Open consacre aujourd’hui un portrait à Melanie Oudin. Nous avons tous les mêmes informations, les mêmes déclarations du coach et de la joueuse, et la même perception de la baby-doll au mental agressif. L’information fiable n’est maheureusement pas une source inépuisable – c’est même la preuve de sa fiabilité… A la base, il y a toujours une poule qui pond l’oeuf (citons-nous le premier journaliste qui, jadis, a écrit un article sur la vie de Melanie Oudin, informations/perceptions reprises par la WTA son site (après vérifications bien sûr), et dont tous les journaux s’inspirent forcément aujourd’hui? Devrions-nous retrouver et citer ce journaliste probablement inconnu qui nous a fourni une base de données?) Je pense, une fois encore, que nous fatoiguerions le lecteur à saturer nos articles de cette cuisine interne.

    En revanche, il est clair que l’information originale doit être référencée. Dans l’article du nyt, à moins qu’un aspect m’ait échappé, le seul élément totalement novateur est l’intervention de la danseuse Kathryn Bennett, or j’ai clairement cité le nyt sur ce point – ne l’avez-vous pas remarqué? Tout le reste est, je crois, une propriété intellectuelle largement partagée.

    Votre lettre m’aura finalement inspiré une profonde réflexion… Je vous prie d’excuser la longueur de cette réponse et, le cas échéant, vous remercie d’être allé à son terme. Quoi qu’il en soit, je reste à votre disposition si vous le souhaitez.

    Cordialement
    Christian Despont

    PS vous êtes libre de colporter ce mail si vous le souhaitez »

    Remarque: je crois que la phrase « la personne qui fanfaronne sur un forum » vient d’une mauvaise compréhension de ce que je lui avait communiqué préalablement (le fait que la chose ai été découverte sur un forum). C’est effarant comme il est difficile de communiquer sans incompréhension par email – je l’expérimente tous les jours!

    • Guillaume 10 septembre 2009 at 10:02

      Salut. Je n’avais pas rebondi sur votre conversation mais, effectivement, j’avais trouvé que Duong et Antoine y allaient un peu fort à parler de plagiat.

      Tu fais bien de publier ici la réponse de Despont, d’autant que je la trouve complètement pertinente. Etre sur le terrain à rechercher les infos et être derrière son ordi à les recevoir, ce n’est pas du tout la même chose. Les forumeurs sont parfois je pense trop exigeants, n’imaginant pas les difficultés du job de journaliste.

      PS : par curiosité professionnelle, pourrais-tu m’envoyer les mails echangés avec Christian Despont ? Je t’avoues que, pour vivre un peu les mêmes choses à mon échelle (notamment l’aspect « comment se démarquer de la concurrence quand tout a déjà été dit »), le point de vue de Despont m’intéresse au plus haut point.

    • Antoine 10 septembre 2009 at 10:42

      C’est sympa qu’il t’ai répondu, surtout aussi longuement..

      Il reconnaît bien volontiers s’être inspiré de l’article du NYT par une semaine avant. Son argumentation consiste à dire que l’article du NYT est lui même largement une reprise de ce qu’il avait dit auparavant (ainsi que qq autres) et puis que finalement tout le monde a les mêmes sources.. et en l’espèce ils ont tous les mêmes impressions..faisant partie de la « même obédience philosophique », notion assez curieuse pour un journaliste.

      En fait, les journalistes passent leur temps à se pomper les uns, les autres. C’est moins fatiguant que de faire preuve d’originalité…

      En l’espèce, cela n’enlève rien au fait que 80% du contenu de son article consiste en la reprise d’idées qui figuraient dans l’article du NYT. Comme il a réécrit le tout à sa sauce, bien meilleure que celle du NYT d’ailleurs, il n’y a pas de plagiat à proprement parler..donc l’expression est inappropriée..

      Pour répondre au commentaire de Guillaume plus bas, il est bien vrai qu’il n’y a pas beaucoup de journalistes qui font le boulot consistant à aller chercher sur le terrain des infos inédites. La plupart se contentent de jeter un coup d’oeil aux matchs, d’aller en conférence de presse, de tenter de glaner un ou deux potins et de lire les papiers des autres pour écrire leur prose… C’est vrai en matière sportive comme dans le reste..Les journalistes américains sont bcp plus bosseurs que les autres mais en ce qui concerne la presse française, je dirais que 80% d’entre eux sont paresseux…

    • Guillaume 10 septembre 2009 at 10:57

      Les choses sont loin d’être si simples…

      Mais bon, 15LT n’est pas l’endroit pour faire le procès de la presse.

    • Duong 10 septembre 2009 at 11:14

      je n’avais pas parlé de plagiat, j’avais juste signalé l’autre article au passage en disant que c’était « plus ou moins une reprise ».

      Très sympa de la part de Despont de répondre comme ça, avec pas mal d’honnêteté intellectuelle (même si sur ce cas précis, je trouve que son dernier article reprenait quand même un peu trop l’article du New York Times, qui lui-même apportait plus d’innovation que ce que pense D§espont, c’est mon impression).

      J’ai déjà eu par le passé des échanges par mail avec des journalistes, je peux vous dire que les réponses étaient loin d’être aussi « ouvertes » et empreintes d’honnêteté intellectuelle.

      Enfin, j’aime beaucoup les articles de Despont, et j’aime bien sa réponse.

      Sur le fond du sujet, personnellement je n’ai pas grand-chose contre le plagiat, en général ce sont plutôt les journalistes qui accusent les blogueurs de cette façon !

      En l’occurrence, les journalistes du Temps et ceux du New York Times ne sont en général pas les mêmes, et l’article était bon, apportait de l’info : personnellement moi je trouve que l’essentiel c’est qu’un max de gens profitent de l’information.

      C’est d’ailleurs pourquoi je copie souvent des articles pour les signaler à d’autres personnes

      … ce qui est le comportement typique que les journalistes fustigent au nom du « droit d’auteur » … alors même que bien souvent, il n’y a aucune info confidentielle dans leur article.

      Tiens, en parlant de journalistes, j’ai lu certains qui disaient que les gens étaient durs avec Murray : moi je n’ai pas trouvé que les gens étaient si durs que ça avec Murray, en revanche il y en a un qui en prend plein son grade : c’est Simon Reed, le journaliste d’Eurosport qui avait écrit pas mal d’articles du genre « Murray, le vrai numéro 1″, « Federer chanceux » etc … celui-là il en prend plein son grade sur les sites anglophones, je peux vous dire !!

      En fait, plus que ses propres échecs, beaucoup de gens reprochent à Murray toute la « hype », l’excitation médiatique qu’il y a eu autour de lui.

      D’ailleurs, pour dire comme c’est marrant, c’est ce même journaliste, il me semble, qui avait écrit un article en début d’année « Verdasco is the future ».

      Inutile de dire qu’il en a aussi pris pour son grade sur le sujet.

      Et pourtant quel talent, ce Verdasco, franchement (je vous trouve assez dur avec lui sur le match d’hier : pour moi il était très fort, plus fort que Djoko … mais blessé, ça se voyait nettement dès le début) !

      D’ailleurs, quand Simon Reed avait écrit l’article sur Verdasco, j’avais été un des seuls à le défendre et avoir une impression similaire.

      • Ulysse 10 septembre 2009 at 12:25

        Je vis en UK pays de supporters où le hype autour du seul joueur depuis Perry à jouer pour la course en tête est infernal. J’en suis venu à ce que les défaites de la Murène soient des jours de fête et je ne me gène pas pour appuyer là où ça fait mal avec certains de mes collègues anglais.

    • Duong 10 septembre 2009 at 11:38

      Sinon pour répondre à Guillaume sur le fait que ce soit plus facile d’être commentateur que journaliste et un peu facile de juger comme ça,

      moi je vais te dire :

      je suis statisticien à l’Insee, NOUS nous produisons des infos, nous allons chercher les données avec les dents et les analysons rigoureusement.

      Et que constate t-on ?

      Notre travail est repris dans la presse à travers des articles bâclés et mensongers

      … ce qui est totalement déprimant.

      Et évidemment on se fait aussi très souvent insulter, notamment par ces journalistes feignants.

      Alors le « petit journaliste travailleur et malheureux » permets-moi de sourire.

      Despont est un bon journaliste, il y a des bons journalistes, travailleurs, rigoureux et pertinents (dans le domaine de la presse « sérieuse », il n’y a qu’un journal dont j’admire et
      respecte le travail et le sérieux des journalistes : c’est « les Echos », les seuls à vraiment bien reprendre et analyser nos infos), mais la grande majorité ne sont pas du tout comme ça, et ne font souvent pas plus d’efforts de recherche et de réflexion que j’en fais pour certains commentaires.

      Produire une info, aller la chercher, je sais ce que c’est … nous c’est toute notre vie : on va chercher l’info de A à Z.

      Les journalistes bien souvent leur travail consiste à restituer des infos produites ailleurs … et heureusement car ils n’ont pas la formation pour faire mieux : le métier de journaliste n’est en général pas celui de spécialiste d’un domaine, loin de là. Même s’ils iront parfois se prétendre tels.

      Mais au moins qu’ils fassent bien ce travail-là, sans déformation, sans analyse niveau « café du commerce » !

      Nous notre travail de statisticien il est complètement annihilé par le travail de ces journalistes !

      Et permets-moi d’ailleurs de te dire que si les journalistes (et les lecteurs) n’anéantissaient pas la qualité de notre travail comeme ça, je ne serais pas ici à faire un commentaire futile sur un forum de tennis :

      je serais en train de bosser !

      Faire quelque chose de vraiment utile.

      Mais mon travail est inutile (enfin encore heureux que quelquefois on travaille pour des administrations sérieuses et pas pour le grand public ou pour les politiques qui veulent faire de la démago ou tromper le grand public), à cause de toute cette déformation et désinformation en aval.

      Alors ce que tu dis sur les journalistes, permets-moi de dire que je le comprends bien, au centuple !

      Et que les journalistes feraient bien de respecter un peu le travail des autres s’ils veulent qu’on respecte le leur.

      Voilà j’ai été un peu fort mais il y a une vérité que vous ignorez derrière ce que j’ai dit.

      • Ulysse 10 septembre 2009 at 12:37

        Duong,
        Ton juste courroux est probablement ressenti par chacun la plupart des fois où on tombe sur un article dans la presse généraliste sur un sujet qu’on connaît bien, en particulier du fait de son travail.

        Tu mentionnes Les Echos, il y en a d’autres bons, et dans d’autres domaines qui font un travail sérieux, documenté, recoupé.
        En journalisme comme en plomberie, boulangerie ou consulting, la qualité existe mais a un coût et est une denrée rare.

      • Antoine 10 septembre 2009 at 12:37

        Je fais le même constat tous les jours Duong..C’est un métier généralement exercé par des feignants dont les deux tires n’ont pas suivi une école de journalisme et dont le tiers restant l’a fait après avoir échoué à Sciences Po..Le fond des choses ne les intéressent pas..

        • Franck-V 10 septembre 2009 at 12:45

          lol le  » tiers restant l’a fait après avoir échoué à Sciences Po.. » :-)

          on sent la vocation naturelle… à la Antoine Blondin.

    • Guillaume 10 septembre 2009 at 12:28

      Non, non, tu n’y vas pas fort : tu défends ton beefteck, c’est tout. Comme chaque travailleur un peu consciencieux doit le faire.

      Chaque point de vue est différent sans pour autant qu’aucun soit faux (le taf du journaliste, s’il est bien fait, est justement de tenir compte de tous), donc je conçois parfaitement le tien.

      Maintenant, être en contact avec le journalisme et être DANS le journalisme, ça n’a rien à voir. C’est un métier actuellement en crise profonde, et personne n’a encore trouvé (ou voulu trouver) le modèle-type qui redonnera l’élan à cette profession.

      Plus globalement, en amont comme en aval, il y a un modèle sociétal entier qui ne fonctionne plus.

      Bon allez, revenons à nos moutons (et ce même si le mouton écossais a été tondu par un berger Croate)

    • Duong 10 septembre 2009 at 13:33

      @Guillaume, entièrement d’accord avec ces deux choses-là :

      « C’est un métier actuellement en crise profonde, et personne n’a encore trouvé (ou voulu trouver) le modèle-type qui redonnera l’élan à cette profession.

      Plus globalement, en amont comme en aval, il y a un modèle sociétal entier qui ne fonctionne plus. »

      En revanche, non je ne défends absolument pas mon beefsteack, je ne parle pas au nom de l’intérêt des statisticiens en tant que « corporation », et même pire : je te dis que notre boulot ne sert à rien.

      « l’intérêt général » quelqu’un sait encore ce que c’est ?

      Quant à ce genre de phrase :

      « Chaque point de vue est différent sans pour autant qu’aucun soit faux »

      c’est en même temps une phrase très journalistique et en même temps très dangereuse : quand on part avec cette idée-là, c’est celui qui gueule le plus fort qui gagne.

      Et c’est effectivement ce qui se passe dans notre société.

      Je suis entièrement d’accord que le problème est bien plus large que le métier de journaliste,
      en revanche les journalistes ont plein de possibilités d’exprimer ce qu’ils voient, alors que nous, non : tu sais pourquoi je m’exprime sur les blogs ? parce que c’est le seul endroit où j’ai le droit de lâcher des points de vue pas rigoureux et objectifs au mot près, comme le font très souvent les journalistes : liberté (certes relative) que je leur envie grandement parce que nous aussi, on sait des choses (même beaucoup plus qu’eux) et on a des choses à dire, simplement nous on n’a aucun endroit pour le dire : on a seulement le droit de voir notre travail pourtant rigoureux et complet se faire insulter par ceux qui crient fort comme les médias et les particuliers, qui ne connaissent rien mais qui « gueulent le plus fort » : c’est comme ça que fonctionne la communication et la démocratie dans notre pays.

      j’ai donc essayé de t’apporter une info que tu ne liras nulle part (même si tu penses que « ce que je dis vaut bien un autre avis » comme tu sembles « démocratiquement » le faire, tu auras peut-être retenu quelque chose quand je te dis que les Echos sont le seul quotidien à peu près sérieux en matière économique et sociale).

      • Franck-V 10 septembre 2009 at 13:41

         » notre boulot ne sert à rien. »

        Certes, mais ça a le mérite de donner une tendance sur ce qui n’est « rien ». ^^

      • Duong 10 septembre 2009 at 13:48

        l’image de la « tendance » n’est peut-être pas très correcte,

        puisque je ne dis pas qu’on ne dit « rien », mais que vu la manière dont c’est déformé, diffusé, analysé,

        oui on ne sert à rien et on ferait mieux de nous supprimer.

        Ca ferait faire des économies au budget de l’Etat.

      • Duong 10 septembre 2009 at 13:53

        enfin si on sert à quelque chose, pour les seuls utilisateurs suivants :

        - certaines administrations

        - et surtout en premier lieu les institutions européennes.

        Mais le « grand public », il a ses infos par « Que choisir » ou un ministre qui passe 5 minutes dans un magasin pour connaitre l’évolution des prix

        … et surtout par les journalistes qui prêtent la même valeur au communiqué d’un ministre ou un organisme qui a fait une estimation sur les prix de 10 produits et à celui d’un organisme qui fait 100.000 relevés de prix.

        Ca sert à quoi, alors, de faire 100.000 relevés de prix ?

        Tu veux la seule réponse valable ?
        Ca sert à la BCE : les seuls qui prennent nos chiffres au séreux.

        • Franck-V 10 septembre 2009 at 14:00

          Bah ça ne changera rien aux impôts que je dois payer, mais je lis quand même les sondages pour me dire que ça sert à quelque chose, j’arrête là, hors sujet à l’horizon…

        • Duong 10 septembre 2009 at 14:05

          Tu ne lis aucun sondage fait par l’Insee :
          les sondages d’opinion, ceux qui sont utiles au
          système médiatico-populaire, sont faits par des
          instituts privés (IFOP, SOFRES …),

          qui, eux, sont donc utiles.

          Et bien sûr que tes impôts diminueraient si on n’était plus là !

          Certes pas de beaucoup, mais bon : je n’ai pas vocation à être une charge pour la société, un « coût ». Les « coûts inutiles » ont vocation à être supprimés.

      • Duong 10 septembre 2009 at 13:59

        enfin non les journalistes ne donnent pas « la même valeur » aux chiffres de « Que choisir » qui fait 10 relevés de prix, et aux chiffres d’un organisme qui fait 100.000 relevés de prix.

        Ils accordent bien plus d’importance aux premiers.

        Pourquoi ? Pour une seule raison : ils sont plus « populaires ».

        C’est ce à quoi on aboutit dans le système du « mon avis vaut bien le tien » : la vérité c’est ce qui est « populaire ».

        C’est le régime de la « vérité démocratique ».

        Le statisticien qui croit rechercher la vérité par la rigueur,; il est complètement à contre-courant : non la vérité c’est ce qui est « populaire » et « démocratique ».

        Donc le statisticien se fourvoie complètement.

        Enfin j’arrête là mais voilà la situation.

        • Fabien 10 septembre 2009 at 14:48

          En même temps, il y a le site de l’insee qui est disponible pour qui est un peu curieux. J’imagine que l’ensemble de vos travaux ne s’y trouve pas, mais ça reste fichtrement intéressant si on a un peu de temps à y consacrer.
          Bien sûr il n’y personne pour analyser au fond les données mais avec un cerveau on arrive à en tirer quelques conclusions.
          Enfin tout ça pour dire que vos travaux ne me semblent pas servir à rien, au contraire.

        • Duong 10 septembre 2009 at 14:53

          OK pour 0.1% de la population … (non tout est sur le site en fait, même si c’est pas toujours évident à trouver)

          Bon j’arrête là, j’ai été stupide.

      • Franck-V 10 septembre 2009 at 14:14

        J’ai dit HS ;-)

      • Duong 10 septembre 2009 at 14:30

        t’as raison, je me fais avoir à parler sérieusement de choses sérieuses alors que c’est une ineptie dans notre société moderne.

        je suis bien plus utile quand je parle de futilités comme un match de tennis, je ne devrais pas m’en détourner.

        • Franck-V 10 septembre 2009 at 14:42

          Ici je m’en tiens qu’au tennis.

  2. Kristian 10 septembre 2009 at 09:51

    Moui.. enfin, il n’y avait rien evident dans ces quarts de finale. Soderling a eu une ballle de 2 sets partout (qu’il a tres mal jouee), meme si on a vu un tres bon Federer.

    Nadal n’a pas perdu un set contre Gonzo depuis l’Australain OPen 2007. 5 victoires et 12 sets consecutifs. Difficile de ne pas le donner favori.

    Del Potro/Cilic me parait par contre tres ouvert.

    • Duong 10 septembre 2009 at 11:44

      Le Nadal actuel contre le Söderling des deux derniers sets, il se serait pris deux sets dans la vue.

      Il peut faire beaucoup mieux, mais bon, là il a rien montré pour l’instant.

      On verra ce que fait Gonzo, mais si Nadal n’élève pas son niveau de jeu, il a les moyens de passer.

      • Franck-V 10 septembre 2009 at 12:43

         » Le Nadal actuel contre le Söderling des deux derniers sets, il se serait pris deux sets dans la vue. »

        J’osais pas le dire ..mais j’osais le penser ;-)

      • Kristian 10 septembre 2009 at 13:28

        Aller imaginer ce que ferait tel ou tel joueur s’il avait croiser un autre joueur a un certain moment a un certain endroit n’a pas beaucoup de sens.
        Nadal a fait ce qu’il fallait pour etre en quart de finale. POur l’heure, c’est la seule certitude.

      • Franck-V 10 septembre 2009 at 13:43

        Tout à fait d’accord, on ne peut qu’imaginer que sur les éléments déjà acquis, les « faits » du passé…

        Tout le monde fait ce qu’il a à faire et c’est une autre certitude ;-)

  3. Antoine 10 septembre 2009 at 10:53

    Cela aurait été un peu paradoxal que Federer qui a très bien joué durant quatre sets se retrouve embarqué dans un cinquième sans jamais avoir perdu son service..avec la possibilité au final de perdre dans un troisième tie break..

    Soderling dit qu’il n’a pas vu jouer quelqu’un aussi bien avec le vent dans les deux premiers sets; cela situe assez le niveau de Federer dont les stats sont vraiment excellentes sur le match en tous les domaines et en particulier au service. Soderling a ajouté que le Suisse était au niveau de Wimbledon..

    Même si Djoko a très bien joué aux troisième et quatrième sets contre Verdasco, Federer est donc logiquement le favori de la demie finale à venir…

    Je ne vois pas non plus Nadal perdre contre Gonzo mais je pense que Del Potro battra quand même Cillic..

    Si c’est le cas, après avoir fait autant de pronos foireux sur les 1/8ème et les quarts, je me retrouverai qd même avec mes quatre de départs en demies…!

  4. karim 10 septembre 2009 at 11:17

    Robin Soderling. Ou peut-être devrais-je parler du cas Soderling, exemple aveuglant de la fatuité du jugement humain qui a fait de l’emporte-pièce et du superficiel une jurisprudence de l’évaluation d’autrui. Jugez plutôt (et je concède volontiers avoir participé au massacre): jusqu’à RG09 Robin Soderling est un obscur guerrier viking rugueux et roublard, truqueur et râleur, tricheur et menteur. D’humeur toujours massacrante et détesté de ses petits camarades de jeu, il est clairement ce qu’on peut appeler une tête de zob. L’est-il vraiment? Est-il plus désagréable que Kiefer, plus truqueur que Djoko ou Gonzales, plus tête de con qu’Hewitt? Certainement pas, mais il fait partie de ces personnages qu’on aime détester par suivisme, sans réellement se poser la question de savoir pourquoi. Un journaliste sur Sport + l’a présenté comme haï de l’ATP tour, on signe et adhère à la thèse et le voue aux gémonies. Soderling est un con. Il atteint l’apogée de son impopularité avec la fameuse trace de balle réévaluée sur TB contre Nadal à Madrid, l’acte d’antijeu le plus laid depuis Connors qui efface une trace (mais au vu de la vidéo il s’agissait plus d’humour noir).

    Et Roland Garros arrive. Le suédois enchaîne les matches énormes et surtout terrasse l’ogre ibère, libérant du même coup l’archange helvète que celui-ci retenait prisonnier sur son île de Majorque et dont on sait que le public parisien attend une victoire ici pour s’absoudre définitivement des péchés de Gomez, Gaudio, Costa et autres Ferrero, champions hispaniques sans autre fait de gloire qui encombrent le palmarès privé de Sampras, Becker, Edberg ou McEnroe que l’on envie tant à la perfide Albion. Soderling entretient le rêve, et à même l’élégance de l’accompagner jusqu’en finale et le livrer clé en main, le cadeau étant emballé dans un superbe papier Del Potro avec un nœud Haas du plus bel effet. Soderling sourit, c’est qu’il est sympathique. Il lâche quelques vannes, c’est un marrant en plus. Il conquiert définitivement son statut de super gentil avec un discours intelligent et drôle lors de la finale. Le fameux discours, celui qui vous fait ou vous défait un homme, l’oral de passage de 90 sec qui résume mieux votre vie et votre carrière de tennisman que les 20 années passées à limer les courts. Courier le redneck devient sympa avec sa vache espagnole, Riton appuie sur le bouton « self ignition » avec son fameux « j’espère que vous avez compris mon jeu ». Soderling passe haut la main le vrai juge de paix du public. Et ça y est, il est un sympa.

    La vérité à la fin de ce réquisitoire mes amis est que dans l’ivresse du dithyrambe ou l’incurie de la critique, nous sommes excessifs et vains. On ne juge pas de la personnalité d’un sportif en deux marques effacées, trois raquettes cassées et deux échanges de balles avec des ramasseurs. Qui mieux que Soderling pour mettre cette inconséquence en lumière?

    • Jean 10 septembre 2009 at 11:55

      Beau réquisitoire, Masta, auquel j’adhère complètement, d’autant que je n’avais pas participé à une croisade contre le Valhalla Bwoy qui me semblait avant tout orchestrée dans le but de lustrer à la peau de chamois la réputation d’un numéro un mondial visiblement alors en déficit d’image. Je ne sais pas trop ce qui se disait dans le reste de la presse, mais force était de constater sur les forums bien connus que cette histoire était concomitante à un désir affiché et pour moi incompréhensible de présenter Nadal, de qui personne n’a pourtant jamais dit qu’il avait une tête d’arracheur d’ailes de tourterelles, comme l’aboutissement parfait des milliers d’années d’évolution des grands singes (voir par exemple un article alors intitulé « Nadal, numéro un du fair-play »), tandis que notre chèvre suisse préférée commettait des attentats à la bouteille en plastique révélateur de son caractère dictatorial. Une affaire montée en épingle de toute part et issue de leur sketch londonien, et qui n’aurait pour moi pas pris une telle dimension sans un certain fanatisme, aboutissant plus tard à des accusations aberrantes de racisme anti-espagnol du public parisien. Mais une histoire qui aura au moins eu le mérite de faire monter la tension entre les deux hommes, et surtout, un Robin qui ne se sera pas dégonflé. Beaucoup de bruit pour rien, à mon sens.

      • Franck-V 10 septembre 2009 at 13:57

        Rhalala , l’affaire de « la bouteille » de Miami, ça en aura fait suer des Fed haters et pire une raquette cassée, ils n’avaient plus que ça à se mettre sous la main.

        La raquette cassée de Soderling a été saine, comme la réaction s’est faite sentir, mais quand il s’agit de Federer.. euh en effet, il ne faut pas lire les forums , du moins certains..

    • Mathias 10 septembre 2009 at 12:02

       » Riton appuie sur le bouton self ignition »
      Mort de rire… ça fait 5 minutes et j’en glousse encore.

      • Franck-V 10 septembre 2009 at 13:06

        Je préfère la version Monsieur Spock « téléportation demandée  » avec captain Kirk à la passerelle :-)

    • Elmar 10 septembre 2009 at 13:49

      Je souscris totalement à ce réquisitoire.

      D’ailleurs, de forum en forum, je m’agace contre ces jugements à l’emporte-pièce (Federer et ses bouteilles, Nadal et son déplacement de 1er tour, Murray et ses décla « anti-Fed »). Des comportements somme toute normaux. Et on en fait des montagnes sur le net.

      Moi je trouve tous ces garçons très corrects et avec une attitude saine. Même Djoko a obtenu grâce à mes yeux désormais. C’est dire!

    • Antoine 10 septembre 2009 at 14:00

      Beau réquistoire mais qui sont les coupables au juste Robespierre ? Il ne faut pas seulement dire que des têtes vont tomber, il faut dire lesquelles; sinon on se retrouve comme Robespierre le 9 thermidor !

      • Franck-V 10 septembre 2009 at 14:03

        dingue ça, je pense à Paul Quilès, Robespaul, moi au congrés de .. bah y’en a tellement et ce n’est pas fini :-)

  5. Franck-V 10 septembre 2009 at 11:27

    Robin en moins de 4 mois a changé de statut, déjà par son exploit parisien, mais aussi par son tennis qui peut faire vaciller les meilleurs, le 11-0 ne m’inspirait aucune sérénité et j’ai eu raison.

    Loin de lui la pensée de s’incliner devant Federer sans combattre ou d’être simplement content d’être là face au « meilleur joueur du monde ».

    Au delà de la raquette cassée en cours de match pour se révolter, la façon dont il a jeté son instrument dans son sac après le match révèle qu’il visait bien plus que cette superbe rébellion.

    A la porte du top 10, c’est le joueur qui m’a le plus convaincu.

  6. karim 10 septembre 2009 at 12:54

    Je pense que je suis à 100% de pronos foireux sur ce tournoi. Craignez-moi. j’ai bien envie de faire tomberrrrrrr… non je sais pas encore. Je vais y réfléchir.

  7. Antoine 10 septembre 2009 at 14:05

    J’ai trouvé deux choses que je crois significatives et vous les livre:

    Pour la première fois depuis la création du championnat des Etats Unis en 18881, il n’y a aucun joueur américain en quarts de finale….

    Federer vient de gagner hier soir son 39ème match consécutif à l’US Open. S’il va en finale et la gagne, il sera à 41, à une unité du record absolu de Tilden…

    • Franck-V 10 septembre 2009 at 14:13

      Et si il gagne l’US Open , à égalité avec le record de Borg à Wimbledon.. qui lui a échappé en 2007 je crois à cause du forfait de Haas…

      • Baptiste 10 septembre 2009 at 16:40

        Effectivement le tennis americain connait sa premiere vraie crise! Roddick reussi une tres bonne saison mais est plus proche de la fin de sa carriere que du debut, Blake n’a plus de resultat depuis 2 ans (il a certes fait final a queens cette annee mais roddick a abandone a 4-4 au premier set en demi), Querrey ou Isner ne seront jamais top 10 et Yong n’est plus qu’un ex espoir.

        Le plus inquietant dans tout ca c’est le manque d’interet des americains pour ce sport. J’ai passe mes vacances au Texas chez ma copine et seul une poigne sait que l’us open se joue actuellement. Les UT longhorns et autres Dallas Cowboys accaparent par contre toutes les conversations.

        Le plus etonnant c’est que la majorite des grands champions ont ete americains justement avec dans l’ordre: Wrenn, whitman, larned, mcloughlin, jonston, Tilden of course, vines, budge, riggs, kramer, segura (americain je crois mais je ne suis pas trop sur), Gonzales, smith, connors, ashe, Big mac, courrier, sampras et agassi. En gros un (ou plusieurs) tres grand champion par generation.

        Le tennis us est presque aussi desesperant aujourd’hui que celui britanique. a quand la releve?

      • Ulysse 11 septembre 2009 at 10:23

        Baptiste,
        le tennis américain n’est pas entré en crise cette année. Les USA ont dominé le tennis pendant 40 ans avec les Australiens au point de représenter plus d’un top 50 sur deux dans les années 70.

        Ils s’enfoncent régulièrement et inexorablement depuis 1980 environ. Pendant 20 ans un bouquet d’arbres a encore fait croire à une forêt. Depuis 2004 c’est devenu avec plus personne dans lme top 3 ce qui n’avait jamais été vu dans l’ère Open une petite nation du tennis particulièrement en comparaison de ses formidables moyens et infrastructures. Pas d’Américains en quarts à l’USO c’est juste un pas de plus sur la pente.

  8. karim 10 septembre 2009 at 15:07

    Qui nous écrit un article posant la question essentielle: Gasquet est-il fini?

    Je ne plaisante pas.

    • Jean 10 septembre 2009 at 15:34

      Un « A champion’s mind 2 » ? Moi je veux bien, mais ça risque d’être assez laconique : « Oui ». Ca y est !!! D’ailleurs, avant d’être fini, il faut avoir commencé, non ?

      Ton prono pour le Nadal/Gonzalez ? J’avais misé Gonzo en début de tournoi, mais j’ai désormais un doute, j’imaginais que Nadal serait beaucoup plus fatigué par son début de tournoi. Il joue tellement court (notamment en deuxième balle, mais je pense qu’il va rectifier) qu’un Chilien bien inspiré pourrait s’engouffrer, bien que le H2H ne plaide pas en sa faveur. Ce qui m’embête le plus, c’est que Nadal n’est jamais battu et que tout revient…

      • Kristian 10 septembre 2009 at 16:23

        C’est vrai que ses deuxiemes balles sont tres courtes. Elles ne depassent quasimment jamais le carre de service. I’m out..

    • Franck-V 10 septembre 2009 at 15:54

      Nadal fatigué après 2 mois de vacances à faire du jet ski?

      Tiens, v’là autr’ choz

    • Jean 10 septembre 2009 at 16:14

      Justement, deux mois de vacances, ça peut ramollir et je pense qu’il est possible qu’il manque de foncier en cas d’enchaînement de rudes batailles, ce qui n’est pour l’instant pas arrivé.

    • Ulysse 11 septembre 2009 at 10:50

      Jean,
      Je ne pense pas que Nadal soit si diminué que ça, pour 3 raisons:

      1) Je l’ai vu galoper dans ses deux matchs de deuxième semaine. Il joue court peut-être par sécurité et parce que ça suffit mais demandez donc à Monfils ou Gonzalez s’ils le trouvent diminué en déplacement ?
      2) Tonton Toni est une pleureuse bien connue toujours en train de dramatiser la santé ou la forme de son poulain.
      3) Normalement Nadal est cramé en septembre suite à 5 mois pleins de printemps-été. Son cycle de forme est rallongé en 2009. De plus l’emploi du temps de Nadal pendant son arrêt forcé est un peu l’inverse de celui de Gasquet qui pourtant s’est arrêté à peu près aussi longtemps mais qu’aucun pépin physique ne limitait pour garder la forme (tiens quelle surprise ces mots ?). Richie a profité de son temps libre pour réussir à gagner la Champion’s League avec Louans-Cuiseaux sur FIFA09. Nadal lui a continué à faire du foncier et de la musculation (j’ai lu quelque part 5 heures par jour) du tronc mais aussi des jambes par contractions isométriques tout en reposant ses genoux. Le résultat c’est que pendant que Nadal perdait bêtement son temps à entretenir son physique envers et contre tous, Gasquet est devenu un monstre de la Play-Station, bien meilleur que Nadal, vous auriez vu le massacre s’ils s’étaient affrontés avec des manettes plutôt que des raquettes…

  9. Julie 10 septembre 2009 at 16:31

    Alors je suis completement out pour les pronos mais mieux vaut tard que jms je parie sur un bon classico en finale.

    Avec victoire de roger bien sur ;-)

    Et ce totalement subjectivement pq je nai pas vu un match de la quinzaine, mais combien de fois m’a t on donne nadal pour mort, ou incapable d’aller en finale (cf les 2 premieres finales de wimbledon, personne ny croyait), et ce a tort…

    • Baptiste 10 septembre 2009 at 16:44

      je pense que nole a ses chances contre fed. D’ailleurs le maitre a eu du mal contre lui cette annee. Donc prono finale djoko, nadal qui va passer en demi contre del potro

    • Duong 10 septembre 2009 at 16:48

      Contre un Verdasco en forme, j’aurais vraiment eu la trouille pour Federer, mais Djoko ne m’a pas impressionné, pas au niveau de Federer sur cet US Open et sur cette surface.

      • Baptiste 10 septembre 2009 at 16:57

        fed a tout de meme eu un tableau facile jusqu’ici. Ca n’enleve rien a son niveau de jeu tres impressionant contre robredo (beaucoup moins contre Hewit). Le premier vrai test a ete soderling et fed a repondu present. Nole dans un bon jour et Fed jouant comme au 3eme tour et nole passe.

        • Franck-V 10 septembre 2009 at 17:00

          Bah oui, le tout est que Fed joue comme au 3° tour.. comme depuis 22 fois en GC ;-)

      • Duong 10 septembre 2009 at 16:58

        Djoko et Nadal ont eu un tableau bien plus facile que Federer !

  10. Duong 10 septembre 2009 at 16:45

    une nouvelle occasion de râler pour les Nadaliens : la pluie est attendue à Flushing Meadows ce soir et demain.

    http://www.findlocalweather.com/pinpoint/us/ny/flushing+meadows+-+corona+park/current756.html

    Les prévisions ci-dessus confirment les commentaires lus sur menstennisforum : la pluie est surtout attendue le soir donc Del Potro-Cilic pourrait avoir lieu. En revanche, pour Nadal-Gonzalez ça sent le roussi (ou plutôt le moisi …).

    De plus, les risques de pluie demain sont de … 90%.

    Demain, il y aurait plus de chances de jouer sur le soir.

    Sachant évidemment que les deux demi-finales sont attendues samedi comme d’habitude.

    D’où la perspective de voir le vainqueur de Rafa-Gonzalez jouer 3 matches en 3 jours (s’il gagne la demie).

    Il parait que les 3 matches en 3 jours sont déjà arrivés en 2003.

    Bref, vous voyez venir le tableau des Nadaliens râlant sur le temps et la programmation comme d’habitude …

    Espérons que ça ira pour les quarts aujourd’hui (ou à défaut que Gonzo batte Nadal, car si c’est Gonzo qui gagne, personne n’en parlera … de même que personne n’a dit que Verdasco avait été diminué contre Djoko car ayant eu la malchance de jouer deux matches énormes contre Haas et Isner).

    • Franck-V 10 septembre 2009 at 16:54

      humm ça sent encore le complot de la météo pour favoriser Federer ça.. après le cyclone Hana de l’an passé.

      Mais bon 6 h de match avant la finale , même avec retard ne font plus peur à Nadal depuis l’AO…

  11. Franck-V 10 septembre 2009 at 16:56

    « personne n’en parlera  »
    Oui, ben c’est ce qu’on dit ;-)

  12. Franck-V 10 septembre 2009 at 17:05

    Moi, je ne sais pas ce qu’aurait donné Federer contre Cilic, Monfils, Tsonga, Verdasco mais je ne sais pas non plus que qu’aurait donné Soderling contre Nadal, Djokovic, Murray ou Gonzalez, donc j’accepte le verdict tel qu’il est.

    ça tombe bien, le tournoi n’est pas terminé…

    • Duong 10 septembre 2009 at 17:18

      et t’as pas vu les matches non plus et le niveau des joueurs …

    • Duong 10 septembre 2009 at 17:21

      désolé pour cet énervement : je dois laisser le « politiquement correct » triompher, c’est une règle de base de la com mais je suis pas un bon communiquant démocrate.

    • Franck-V 10 septembre 2009 at 17:55

      je ne vais pas polémiquer et pour cause… je ne comprends rien à  » et t’as pas vu les matches non plus et le niveau des joueurs … » :-)

    • Guillaume 10 septembre 2009 at 18:03

      A priori je dirais que c’était une invit à un rendez-vous galant du côté de la Bastille :)

      • Franck-V 10 septembre 2009 at 18:16

        Salooooo

    • Duong 10 septembre 2009 at 18:23

      ça voulait juste dire que je n’aime pas le politiquement correct
      … ce en quoi je suis à côté de la plaque sur un endroit public, je suis bien conscient de mes lacunes.

  13. Julie 10 septembre 2009 at 17:08

    on ne pourra certainement pas m’accuser d’etre une pro-nadal, mais c’est vrai que c’est une question que je me suis souvent posee: pourquoi est-ce toujours toujours toujours Federer qui joue avant nadal?

    Au depart je pensais que c’etait le privilege du numero un mondial d’etre programmé en premier, mais quand il est passé 2eme idem, si je ne me trompe pas bien sur (et pas le tps d’aller verifier la maintenant tout de suite), il est tjs programmé avant l’autre partie de tableau?

    • Kristian 10 septembre 2009 at 17:12

      En meme temps, ca ne l’aide pas tant que ca.. Car quand il retrouve Nadal en finale, en general il perd..

    • Duong 10 septembre 2009 at 17:17

      le numéro 1 mondial ne commence pas en premier dans tous les tournois, j’ai souvent vu la 2e partie du tableau commencer avant (et même quand Fed était numéro 1).

      Il n’y a pas de règle pour l’ensemble des tournois.

      Il y a peut-être une règle à l’US Open, mais en général non :
      il me semble avoir lu qu’ils demandent aux premiers joueurs quand ils souhaitent commencer.

      Cette fois-ci, ce qu’on sait c’est que c’est Nadal lui-même qui a demandé à commencer plus tard.

      Par contre là où il peut râler c’est qu’on le programme le soir alors qu’apparemment la pluie est plus attendue le soir.

      Ceci dit, les organisateurs ont à mon avis fait le programme de la journée, essentiellement en tenant compte du business : Nadal-Gonzo en night session est plus vendeur que Del Potro-Cilic.

    • Franck-V 10 septembre 2009 at 18:12

      A l’US Open, ça dépend souvent si il y a encore un américain en lice, quand y’avait Agassi ou Roddick c’était souvent le show de la night session, à part ça, c’est un peu au petit bonheur la chance..

      Là, plus d’Américains, donc…

    • Duong 10 septembre 2009 at 18:20

      pour le choix des sessions de nuit, ils gardent toujours clairement le match susceptible d’attirer la plus forte audience pour la nuit : question de business.

      En revanche, pour savoir quelle partie de tableau joue en premier le lundi, ça je ne sais pas.

  14. Antoine 10 septembre 2009 at 18:11

    Dans les GC, on commence (presque ?) toujours par faire jouer la première moitié du tableau, cad celle de la TS1. Donc Federer joue habituellement en premier. Dans le cas de l’US Open, Nadal aurait pu commencer mardi dernier mais a demandé semble t il un report pour ne commencer que mercredi puisque sur ce tournoi, le premier tour est joué sur trois jours..

    La vraie question me semble t il est de savoir par quelle demie finale ils vont commencer sa

    • Antoine 10 septembre 2009 at 18:19

      ..chant que celui qui gagne la première demie est avantagé, surtout s’il gagne facilement et que les deux autres se battent pendant quatre heures et demie après..C’est sportivement aberrant mais ils font jouer les demies et la finale sans jour de repos entre les deux..

      Qu’il y en ait un cramé, ils s’en foutent; ce qu’ils veulent c’est que le taux d’audience soit bon et il est meilleur le samedi que le vendredi..

      Il n’est pas impossible qu’ils veuillent que Federer ait le plus de chances possibles de gagner le tournoi pour pouvoir faire grimper l’audience sur le thème: va t il égaliser le record de Tilden ? Ils seraient en tout cas très content si c’est une finale Fed-Nadal..

      Maintenant, à supposer que Nadal arrive jusque là, s’il joue en deuxième et passe cinq heures sur le court contre Del Potro, ce ne sera pas comme en Australie ou il avait eu un jour de repos ce qui est normal; il sera sérieusement handicapé..

  15. Jean 10 septembre 2009 at 18:25

    Pour rebondir sur la question lancée plus haut par Karim (perso, tellement de choses ont déjà été écrites sur Gasquet, je ne pourrais être que redondant), je pense qu’il est intéressant de se demander si l’échec de Gasquet à passer du stade du junior à celui d’adulte n’est pas en partie celui d’un certain style de jeu que l’on pourrait qualifier de « classique » surtout par l’utilisation du revers à une main et dont le déclin serait masqué par l’incroyable réussite d’un certain Rod-ger.

    Car les problèmes de Gasquet (sur le terrain) ne sont bien entendu pas uniquement dus à un manque de maturité qui a bon dos : préparations ultra amples et tardives empêchant un positionnement avancé dans le court, coup droit joué sur les talons et service faiblard (tout cela probablement amplifié par son caractère, souvent reflété par le jeu). Rien n’est bien sûr rédhibitoire, mais je dirais que la pratique d’un tel style de jeu est actuellement si difficile que ceux qui l’ont adoptés sont contraints, à l’instar de numéro un mondial, à une rigueur extrême dans la préparation, et surtout, vu les cadences actuelles, dans le jeu de jambes (on en parlait récemment). Une exigence dont on ne se rend pas forcément compte derrière nos écrans. D’ailleurs, donnons leur encore le temps, mais la difficulté à confirmer les espoirs placés en Dimitrov et Tursunov pourrait en être le signe : ce qui marche dans les catégories jeunes pourrait être aujourd’hui complètement obsolète face à la puissance des adultes. Federer semble bien être l’arbre qui cache la forêt, plus encore que ne l’avait été un McEnroe qualifié de joueurs du futur par certains techniciens et quand même suivi sur la piste de l’attaque à outrance par Edberg ou Rafter.

  16. Antoine 10 septembre 2009 at 18:43

    Pour ma part, je ne crois pas que les pbs rencontrés par Gasquet aient grand chose à voir avec son type de jeu. le problème de Gasquet est d’ordre essentiellement mental, c’est à dire qu’il n’a que très peu des qualités mentales qui sont indispensables pour devenir un champion: maturité voisine de zéro (un enfant surprotégé que l’on empêche de se développer normalement), faible abnégation, faible confiance en lui, envie de se battre assez rare..Un péin et tout déraille..

    Après son match contre Nadal ou il a expliqué qu’il ne s’était pas entraîné durant deux mois et demi, il y a un journaliste qui lui a demandé pourquoi. La réponse de Gasquet a consisté à dire: essayer (sous entenu, mettez vous à ma place) et vous verrez..C’est ça le problème. On ne demande pas à un champion de se comporter comme tout un chacun; on lui demande de faire plus et mieux. Son contrôle antidopage l’a déprimé et il a préféré s’arrêter de s’entraîner..Un champion se serait dit: je vais m’entraîner deux fois plus que d’habitude de façon à être prêt le premier jour ou ce sera réglé..

    Alors, en guise de réponse à la question posée par Karim, je ne dirai pas que Gasquet est fini mais qu’il n’a jamais commencé…

  17. Duong 10 septembre 2009 at 18:52

    Au début, la pluie était prévue par la météo du tournoi à 16.00, maintenant ils prévoient 19.00.

    Peut-être ça passera aujourd’hui, ce qui sauverait les hommes.

  18. Guillaume 10 septembre 2009 at 19:47

    Le top-flop de Marc approchant de la limite fatidique des 500 commentaires, je vous invite à effectuer un petit saute-mouton en direction de l’article d’Antoine actuellement en Une.

    Merki !

  19. karim 10 septembre 2009 at 19:53

    En fait Antoine et Jean vous avez raison tous les deux et vos explications ne sont pas incompatibles, au contraire. La faiblesse mentale de Gasquet et son peu d’appétit pour l’effort et le sang sont les principaux fossoyeurs de son jeu qui requerrait un maximum de sérieux, de préparation et de confiance. Faisons le tour des joueurs « classiques » brillants avec un revers à une main, et qui occupent encore le devant de la scène:
    - Fed l’exception
    - Wawrinka faible mentalement mais quel bras
    - Haas au jeu super complet et magnifique mais faible mentalement
    - Kohlschreiber qui ne passe pas le cap
    - Gasquet dont on a déjà trop parlé.
    Il y en a peut-être quelques autres. Mais force est de constater que seul Fed arrive à briller aujourd’hui en combinant jeu inspiré et brillant avec revers à une main, régularité, mental, labeur. Les autres pêchent tous quelque part. Nalbandian est typiquement un gars qui aurait mérité son revers à une main.

    Les teignes, les bagarreurs sont des épiciers à deux mains: Nadal, Murray, Hewitt pour ne citer que les plus belliqueux. Je crois que le style de jeu retenu et la personnalité s’alimentent et se créent l’un de l’autre. Fed est comme c’est dit justement l’arbre qui cache la forêt.

    Gasquet avec le même mental mais le jeu de Gilles Simon ou PHM aurait de meilleurs résultats sur la durée. Comment expliquer que ce joueur décline inexorablement depuis trois ans?

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