Jerzy Janowicz : « Je dois avoir une Kalash dans les mains »

By  | 18 février 2013 | Filed under: Légendes

Oyez, oyez, braves gens et gentes dames, damoiselles et damoiseaux. Voici que je sors de l’ombre aujourd’hui pour sortir mon premier article depuis la période Sportvox. Une paille. Aussi, je ne vous en voudrai pas si vous me considérez simplement comme un primo-écrivant, mes écrits de jeunesse se résumant à une mini-biographie de Rod Laver et une proposition (bancale) de réforme du circuit ATP. Lecteur quotidien (ou presque) de 15-love depuis avant son existence, la rédaction n’a cependant jamais été mon fort. Me voilà à présent lancé.

Cependant, malheureusement pour vous, vous n’aurez pas (encore ?) le plaisir de goûter à ma plume joyeuse et à mon verbe fécond puisque je démarre petitement. Entrée par la petite porte dans le panthéon des rédacteurs de 15-love. En effet, vous aurez ici juste droit à une traduction d’une interview réalisée par mes soins. Vous pouvez la retrouver sur sport.pl mais je doute que parmi vous, d’aucuns maitrisent la langue de Mickiewicz. Ma présentation sera moins belle que celle consacrée à Gaston Gaudio par Marie-Jo en 2011, et le joueur présente un CV moins conséquent que celui de l’Argentin. Mais que voulez-vous, chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il a…

J’ai donc entrepris ce délicat exercice, à la fois de restitution et de trahison, pour vous faire partager les pensées de Jerzy Janowicz (prononcez Iaijé Ianovitch). Quelques passages m’ont semblé intéressants, sur – en vrac – l’évolution du jeu, le circuit, le Qatar (!), Djokovic, Stepanek, le tennis féminin et que sais-je encore. Pardonnez mes maladresses et, si une tournure ou le sens d’une phrase vous semble douteux, n’en déduisez pas immédiatement que Janowicz est un imbécile heureux. Peut-être s’agit-il tout simplement de votre serviteur…

Avant l’interview, un petit point Coupe Davis. Ce n’est même pas du Groupe Monde que je vais vous parler, mais du Groupe I Europe-Afrique. La Pologne a battu ce week-end la Slovénie 3 points à 2. Janowicz a apporté un point quasi-décisif dans le troisième simple car s’il avait perdu, son coéquipier Kubot n’aurait pas pu jouer (blessure la veille) et l’équipe n’avait plus de joueurs de simple. Au deuxième tour, elle jouera contre l’Afrique du Sud, en Pologne. Cette rencontre devrait être à leur portée et, selon le tirage au sort des barrages (mieux vaudra jouer Israël que l’Espagne, par exemple…), une première entrée dans le Groupe mondial est envisageable. Janowicz et Kubot font d’honnêtes joueurs de simple quand Fyrstenberg et Matkowski forment une équipe de double qui tient plus ou moins la route. En outre, les joueurs sont très motivés par la compétition, de même que le public polonais qui leur a réservé un accueil très chaleureux à Wrocław.

Janowicz a été particulièrement apprécié, le public lui a gentiment rappelé son « How many times » de l’Open d’Australie lorsqu’il accueillait, ne serait-ce qu’avec un visage fermé, les décisions de l’arbitre. Il a pris la chose avec humour, et quand le public a félicité son coéquipier Kubot après sa victoire dimanche face à Zemlja, il a pris le micro des mains de ce dernier pour crier à son tour « How many times ». Il est également allé chercher une raquette de son sac pour la donner au public, le tout de façon spontanée. Pour la petite histoire enfin, il a fait appel de son amende de 2500$ de l’Open d’Australie et a été relaxé.

Jakub Ciastoń : Après ton accès de fureur et tes ennuis avec l’arbitre au deuxième tour de l’Open d’Australie, McEnroe a écrit sur Twitter « Le caractère  de ce gars-là me plait, il me rappelle quelqu’un… »

Jerzy Janowicz : John aussi s’énervait et était impulsif, je lui ressemble un peu en effet. C’est sympa d’entendre ça même si je préférerais qu’il vante mon tennis et non mon caractère. Les opinions divergent, certains n’apprécient pas mes colères. Je n’ai ni offensé, ni fait de mal à personne, j’ai juste un peu crié. Je travaille de façon à ce que des situations de ce type arrivent moins souvent.

Les gens semblent t’apprécier. Tu exprimes tes émotions. Agnieszka Radwańska reste toujours de marbre mais toi tu es un vrai volcan. Tu te réjouis, tu pleures, tu t’énerves…

Je ne supporte pas la facticité. Je suis toujours moi-même, je n’imite personne, je ne copie ni ne joue la comédie. Si tout le monde se comportait de la même façon, ce serait ennuyeux. Les émotions me poussent. Quand je m’énerve, cela m’enflamme et je suis encore meilleur. Grâce aux émotions, je fais descendre la pression, je suis plus clairvoyant, je joue plus facilement.

A l’école, ce ne devait pas être facile pour les professeurs ?

A l’école primaire, j’usais trois carnets de notes par semestre parce qu’il n’y avait pas suffisamment de place pour les observations. Ma mère était sans cesse convoquée. C’était un supplice pour moi de rester tranquillement assis en cours. Je me retournais, je discutais, j’avais du mal à écouter le professeur. Un mode de vie actif en quelque sorte. Ça m’est resté.

Tu as dû payer beaucoup d’amendes pour tes excès sur les courts ?

Je ne vais pas faire ton travail à ta place. Vérifies toi-même ! Il n’y en a pas eu tant que ça. Deux fois en une saison, c’est un maximum.

Ta plus grosse colère, c’était…

Pas sur un court. C’était une dispute avec une fille. Elle aussi était impulsive et colérique, ça a été vif.

Comment ça s’est terminé ?

La dispute, couçi couça, mais la relation, mal. Nous nous sommes séparés.

D’où te vient un tel caractère ?

Peut-être de mon père, lui aussi est impulsif. Mais d’habitude, nous luttons tous les deux pour de bonnes raisons. Il s’est battu pendant des années avec des gens qui ne croyaient pas en moi. Quand ils le jetaient à la porte, il entrait par la fenêtre pour obtenir de l’argent ou arranger quelque chose pour moi. Moi, j’ai des devoirs, je ne m’énerve pas pour rien, seulement quand je suis lésé de manière flagrante par l’arbitre ou que mon adversaire joue de façon incorrecte.

Ton adversaire ?

Les joueurs sont tous différents. Par exemple, Radek Stepanek parvient, pendant le changement de côté, à dire quelque chose de méchant de façon à ce que l’arbitre ne l’entende pas, mais toi si. J’essaie de relativiser. Mais ça ne me dérange pas, tout au plus je joue mieux, ça me donne un coup de pouce supplémentaire.

Tu apprécies des joueurs pour leur style ou leur caractère ?

Je n’ai pas d’idole ni de modèle. Pour le style, j’appréciais Sampras et pour le caractère, Safin. J’aime regarder jouer Federer et, plus récemment, je regrette l’absence de Nadal depuis huit mois.

Pourquoi ?

Parce qu’il n’y a pas de faux-semblants chez lui. Il se comporte comme dans la vraie vie.

Et qui est artificiel ? Federer joue un personnage ?

Djokovic est artificiel, il se montre, il fait l’acteur. Federer, lui, est imbu de lui-même. Peut-être qu’en ce sens, il y a quelque chose de surnaturel en lui, c’est difficile de le considérer comme étant l’un d’entre nous. Quand les joueurs moins bien classés protestaient du fait que les organisateurs de Grand chelem nous payent à peine 14% de ce qu’ils gagnent, Nadal, Murray et Djokovic, bien que millionnaires, étaient de notre côté alors que Federer disait que selon lui, « tout était ok ».

Tu pratiques un tennis offensif, c’est rare aujourd’hui, où la défense domine. D’où vient ce goût de l’attaque chez toi ? De ton caractère, peut-être ?

J’ai toujours joué de cette manière. Dès les tournois de la catégorie douze ans, je m’efforçais de réduire l’échange, je prenais des risques, même si je faisais beaucoup de fautes. Autour de moi, on disait « il faut courir », « transpercer la défense » et « mais qu’est-ce qu’il fait ? » Mais mes premiers entraineurs, Piotr Grelak et ensuite Bogdan Wasiak, me disaient « Reste calme Jurek, joues ton jeu, un jour cela payera ». Et aujourd’hui, c’est justement grâce à un jeu agressif que je me hisse vers le haut.

Au fait, combien mesures-tu exactement ? Diverses sources mentionnent 202, 203, 204, 205 cm…

204 cm. Les fautes proviennent du fait que les gens reproduisent des erreurs déjà présentes sur la Toile. Personne ne me demande. C’est comme avec les chaussures de Gortat (NDT : basketteur polonais). Quelqu’un a écrit que je jouais avec ses chaussures et cette bêtise est considérée aujourd’hui comme vraie sur internet. Les chaussures pour le basket n’ont rien à voir avec celles pour le tennis. De plus, il chausse du 50 alors que je fais du 48.

Je pensais qu’il s’agissait du fait qu’il t’ait aidé à t’acheter des chaussures parce qu’il avait des contacts.

Balivernes. C’est simplement que Gortat est de Łódz comme moi et que lui aussi est grand. Quelqu’un a fait le lien parce qu’il estimait que ça passait bien.

Et c’est facile pour toi de t’acheter des chaussures ?

En Pologne, aucune chance. Ou bien je les achète aux États-Unis ou bien je demande aux fabricants s’ils peuvent m’en donner. Ça leur arrive parfois parce que ça leur fait de la publicité gratuite.

Tes parents étaient volleyeurs, tu mesures plus de deux mètres, pourquoi as-tu choisi le tennis plutôt que le volley-ball ?

L’amour ne choisit pas. J’ai observé mon père qui a joué au tennis après sa carrière de volleyeur. Ça m’a plu et j’ai commencé à m’entrainer et à regarder à la télévision.

Ta mère a dit que tu as choisi le tennis parce que tu es individualiste et que tu n’aurais pu t’intégrer dans une équipe…

Il ne faut pas exagérer, je n’aurais pas arraché la balle des mains de mes coéquipiers, je ne suis pas égoïste. Mais si sur le court je n’ai à compter que sur moi, je me sens mieux. C’est plus efficace, je préfère tout contrôler seul et n’en vouloir qu’à moi-même quand ça ne marche pas.

Ton record de vitesse au service est de 251km/h. Vas-tu l’améliorer ?

Ça dépend de plusieurs choses. Les balles doivent être rapides, l’humidité de l’air optimale. Il y a la température, aussi. Avec mon préparateur physique, Piotr Grabia, nous travaillons beaucoup le service. Je vais parvenir à m’améliorer de 2 ou 3 km/h mais battre des records n’est pas mon objectif. Je veux continuer à grimper au classement et gagner des tournois.

Il y a vraiment eu une offre du Qatar pour que tu changes de nationalité ou c’est aussi un mythe ?

Non, c’est vrai. Les cheiks sont venus me voir après que j’ai remporté un tournoi junior en Arabie Saoudite. Ils m’ont dit que je pouvais changer de nationalité. J’ai immédiatement refusé. Je n’étais pas désespéré à ce point, mes parents parvenaient tant bien que mal à trouver de l’argent pour m’aider.

Cela a été plus dur pour toi que pour Agnieszka Radwańska…

Les femmes commencent plus rapidement à gagner de l’argent. Compares la moyenne d’âge dans le Top 100 à l’ATP et à la WTA. Chez elles, c’est 20 ans, chez nous, 25. Cela signifie que tu avances de l’argent plus longtemps. Et en Pologne, c’est vraiment difficile. Quand, en 2007, je suis arrivé en finale de l’US Open, personne ne s’est intéressé à moi. Et les déplacements, les entraineurs, les entrainements coutent bonbon.

Combien environ ?

Ok. 300 000 à 400 000 zloty par an quand tu as 18 ans (NDT: de 70 000 à 100 000 €). Et tu ne gagnes rien parce qu’en tant que junior tu n’as pas de revenu.

Tes parents ont-ils effectivement vendus six magasins pour te financer ?

Ils ont tenu entre autres une boutique de portables, un petit magasin de costumes. Ils les ont vendus un par un. Mais ils n’avaient pas de regrets, ils ont toujours cru en moi. Ils ont pris des risques. C’est comme si au casino, ils avaient misés sur un numéro à la roulette. Maintenant, il semble qu’ils aient réussis.

Qu’est-ce qu’il manque aux Polonais pour que le tennis soit plus fort ?

Globalement, nous ne sommes pas préparés à la compétition. Et il n’y a pas du tout d’argent. Je me souviens quand j’étais sur le circuit junior, mes adversaires les meilleurs avaient toute une équipe autour d’eux alors que je n’avais qu’un entraineur, qui de toute façon voyageait à mes frais. A Cracovie, là où s’entraine Radwanska, il n’y a pas de courts en dur. C’est tout de même incroyable, quand j’y pense j’ai la chair de poule. Après, vu comme notre sport est miséreux, je m’étonne que les gens attendent de nous je ne sais quels résultats.

Mais finalement, trop d’argent ne fonctionne pas non plus. Les Américains, les Australiens, les Britanniques… sont riches mais n’ont pas de jeunes talents. Alors que les Serbes, qui se sont entraînés pendant la guerre alors que les bombes tombaient, en ont.

C’est parce que dans le sport, en fin de compte, c’est le caractère qui est le plus important, pas l’argent. Moi, même si j’avais une quelconque aide de l’extérieur, je ne la dilapiderais pas. Je ne m’achète rien, je ne dépense pas pour des conneries. Je sais que ma carrière est la plus important, il faut investir dans soi-même.

Ton meilleur match?

Ma demi-finale à Paris, contre Gilles Simon, je réussissais tout. Après, la finale du Challenger de Scheveningen. On doit pouvoir en trouver d’autres.

Tu as dit que quand quelqu’un se bat pour y arriver en Pologne, alors il y a immédiatement des gens qui ne peuvent plus le supporter.

Il suffit de regarder sur internet. J’y vais rarement mais mes amis m’y poussent parfois. C’est malheureusement normal, dans notre pays, une telle forme de jalousie. Quand j’ai lu que Robert Lewandowski (NDT : attaquant du club de football, champion d’Allemagne, du Borussia Dortmund) s’était acheté une voiture, jamais je n’aurais eu l’idée de dire que c’est un égoïste, qu’il ne sait pas jouer, qu’il s’est pris un coup sur la tête, que c’est pour cette raison qu’il a perdu son match. C’est sa vie, il fait ce qu’il veut. S’il veut dépenser son argent, qu’il le fasse. S’il veut aller en soirée, qu’il y aille. Les donneurs de conseils m’irritent. Tous ceux qui me disent quoi faire, je leur conseille de s’occuper d’eux-mêmes.

Mais les paparazzis commencent déjà à te suivre. « Fakt » a révélé que tu as eu un accident de voiture près de Łódz. As-tu peur d’une « Jerzymania » ?

Cela m’est complètement égal. Je ne lis pas les journaux. Si ça amuse quelqu’un de perdre du temps par -30°C avec un appareil photo pour faire quelques photos drôles, tant mieux pour lui. Je n’en ai rien à faire.

Tu vis dans les valises, les hôtels, les avions. Qu’est-ce qui te manque le plus ?

Mon lit. Aucun autre n’est aussi bon et confortable que le mien. Ce n’est que dans celui-ci que j’arrive bien à dormir. Mon oreiller aussi me manque. A chaque fois que cela est possible, je le prends avec moi. Mes amis aussi me manquent mais je n’en ai pas énormément parce que beaucoup de gens sont faux. J’apprécie surtout mes amis de longue date.

Que fais-tu quand tu ne joues pas au tennis, que lis-tu, qu’écoutes-tu, à quoi joues-tu ?

J’écoute de la house et du hard rock, du son lourd avec des basses profondes. Regardes sur YouTube un festival en Belgique comme « Tomorowland », j’écoute des choses de ce style. Je joue beaucoup à la Playstation. Je dois avoir une Kalashnikov entre mes mains, ainsi je joue à Battlefield, Call of Duty. Je n’aime pas du tout les jeux de sports, FIFA par exemple. Je m’amuse avec différents programmes sur internet, de hacking par exemple. L’électronique, les gadgets et les ordinateurs m’ont toujours attirés.

A part le tennis, tu regardes aussi d’autres sports ?

J’aime le volley, je supporte le Skra Bełchatów. Je n’aime pas le football, je regarde seulement quand joue la sélection polonaise. Je sais, ce n’est pas un gros niveau, mais bon ce sont des Polonais qui jouent. J’aime aussi les sports extrêmes, les X-Games ou le freestyle sur motocross.

Et le tennis féminin ? Je n’ai encore jamais vu de joueur qui le suivait…

Moi non plus, ce sont deux disciplines différentes. Il n’y a pas de liens entre elles. Tout est différent, la diversité des coups, le déplacement. Les joueuses de haut niveau ne savent pas glisser, pas même sur farine rouge (NDT : j’ai opté ici pour une traduction littérale des propos de JJ. Vous aurez tous deviné qu’il s’agit de terre battue). Il y a d’énormes différences techniques, tactiques. On dit que le tennis masculin est plus professionnel, je pense qu’il y a du vrai là-dedans. Beaucoup de joueuses sont entrainées par leurs parents, sur le circuit masculin, ça ne passe pas. Ça provient du fait que chez les femmes, l’aspect psychologique prime, le calme, la compréhension, l’acceptation. Chez nous, c’est la technique et la tactique, des données purement tennistiques.

Tu ne regardes pas non plus Agnieszka Radwańska ? Penses-tu qu’elle finira par remporter un Grand chelem ?

Si elle a été deuxième mondiale et en finale de Wimbledon, pourquoi pas ? Ce n’est pas au petit bonheur la chance, c’est seulement du travail et des compétences. Agnieszka est mentalement parfaitement préparée. Je le sais parce qu’il m’arrive de regarder ses matchs (rires).

Mais comment battre les toutes meilleures ?

Serena joue comme un homme, c’est un phénomène, mais elle est unique. De plus, Agnieszka les a déjà battues. Elle va s’en sortir.

Tu es 25e mondial. Qu’est-ce qu’il te manque pour le Top 10 ?

Du temps. Du calme. Il faut s’entrainer dur. Federer n’a pas remporté 17 Grands chelems en se tournant les pouces, c’est pourquoi je m’entraine dur.

Les experts disent que tu aurais besoin de plus de régularité, de patience.

Je n’écoute pas les experts. Qu’ils mettent plutôt un short, prennent un jeune et le forment sur un court. Alors là seulement ils montreront ce dont ils sont capables. Puisque c’est si simple.

Federer regrette que le tennis soit de plus en plus lent, le gazon de Wimbledon couronne aujourd’hui des défenseurs. Ça te dessert aussi ?

Je suis capable de jouer sur n’importe quelle surface. La saison dernière, j’ai remporté mon premier Challenger sur terre battue. J’aime jouer sur tous les courts. Mais il est vrai que le tennis se fait plus lent. Cela ne concerne pas seulement les courts, les balles étaient plus dures avant, plus rapides, plus résistantes et les raquettes plus solides. Avant je pouvais jouer deux mois avec les mêmes chaussures et maintenant une paire s’abime en deux matchs seulement.

Comment ça se fait ?

La course à l’argent. On produit moins de choses durables pour qu’on change plus régulièrement.

Ton Grand chelem préféré ?

L’US Open. Il y a une atmosphère qui me convient, les organisateurs font beaucoup de publicité. Ce Grand chelem est vivant, il y a du show. A Wimbledon, tout doit être calme, comme à l’église.

Ton objectif pour cette saison ?

Ne pas me blesser et, si j’y parviens, me maintenir dans le Top 30.

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87 Responses to Jerzy Janowicz : « Je dois avoir une Kalash dans les mains »

  1. May 20 février 2013 at 20:51

    Voilà, Jo a battu un Davy bien trop généreux en bachage en tout genre.

    Pour se moquer un p’tit peu.
    http://www.youtube.com/watch?v=9EEROgYZadI

  2. Don J 20 février 2013 at 21:20

    Le tableau de cet open 13 est vraiment excellent cette année, on en oublierait presque qu’il n’y a aucun top 5. A l’affiche, benet vs JJ dont le vainqueur affrontera Berdych, Tsonga vs Tomic, Delpo vs Llodra, rien à jeter !

    • MarieJo 20 février 2013 at 22:14

      welcome ! don J rien à voir avec un vice à miami ???
      ;)
      programme alléchant !

      • Don J 20 février 2013 at 22:44

        malheureusement non, ça aurait été super classe !

      • MarieJo 21 février 2013 at 09:32

        hehe ;)

    • Sylvie 20 février 2013 at 23:05

      Bienvenue à toi. C’est sympa tous ces nouveaux. j’enrage de ne pas voir JJ contre Benneteau.

      Comme tu dis les affiches sont vraiment bien. J’ai enregistré la fin du Berdych/Gulbis car je devais partir et je viens de me la regarder tranquillou, c’était bien sympa.

    • Kaelin 21 février 2013 at 16:31

      bienvenue !

  3. Ronald 20 février 2013 at 21:23

    C’était pas du grand Tsonga ce soir. Je pense pas qu’il gagnera Marseille s’il joue à ce niveau dans les prochains jours !

  4. Remy 21 février 2013 at 15:46

    Hop Tipsa se faire sortir en 2 sets par Tursunov !

    • Ronald 21 février 2013 at 15:55

      Excellent ça. Dans le genre de mec insupportable qui se fait passer pr cultivé, Tipsarevic a la palme d’or. Sympa de revoir Tursunov à ce niveau, c’était un sacré joueur avant ses blessures.

      • Kaelin 21 février 2013 at 16:30

        je plussoie con commentaire, Ronald. Je ne supporte pas cette tête à claque, limite je préfère Troicki (c’est pour dire) qui est moins faux (et aussi moins bon lol). Cool pour le russe oué, énorme force de frappe, ça a jamais été un cadeau de le jouer.

        • Remy 21 février 2013 at 17:07

          Vous êtes méchants, déjà il n’a pas abandonné avant la fin !

  5. Mathias 21 février 2013 at 16:01

    Alors là, si c’est pas des FFFs pur sucre ces deux là:
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/5393e91e-7b75-11e2-9c56-9cada64f0153/Federer_c%C3%B4t%C3%A9_court_et_c%C3%B4t%C3%A9_jardin_secret#.USY19qVQFZt
    (désolé, encore un lien à unartcile du Temps où il faut s’inscrire pour pouvoir regarder)

    Il fallait quand même oser sortir une pièce avec le titre « In love with Federer ».
    Julie où es-tu?

  6. Kaelin 21 février 2013 at 16:22

    donald young a gagné un match (sur abandon de Malisse haha, il devait avoir trop honte se voir perdre contre lui, il perdait 5-1)

    • Mathias 21 février 2013 at 16:49

      Kaelin, tu n’as pas honte d’être aussi mauvaise langue… ;-)

    • Kaelin 21 février 2013 at 17:13

      Young qui gagne un match, Gulbis qui devient sérieux et qui fait des résultats intéressants,… rien ne va plus!

  7. Don J 21 février 2013 at 18:33

    Nadal qui perd en quart de final de RG… où va le tennis ?

  8. Don J 21 février 2013 at 20:13

    Allez Micha !

  9. Don J 21 février 2013 at 20:22

    pas grave il reste un set, la poutre va finir par fatiguer, il a gagné une finale dimanche après tout !

  10. Don J 21 février 2013 at 20:56

    8 min de jeu, 4 balles de break sauvées, elle plie mai ne rompt point la poutre.

  11. Don J 21 février 2013 at 20:58

    Qu’est ce que ça doit être usant de jouer Llodra quand même, il fait vraiment du bien au tennis ^^

  12. Bapt 21 février 2013 at 21:07

    J’ai bien peur que la poutre l’emporte à la fin face à toutes les occasions manquées de Llodra… 

  13. Don J 21 février 2013 at 21:15

    ouaip bien vu, 1/10 en bb… c’est trop pô juste

  14. Bapt 21 février 2013 at 21:33

    ben ça devait arriver… 

  15. Ulysse 21 février 2013 at 22:08

    Bonsoir tous. Bravo Thomas. Je t’inscris dans ma liste « traduc du polonais ». Quelqu’un a remarqué que Rahan avait le moral dans les chausettes ? Bon de toutes façons je ne savais pas ce que je faisais là, alors aussi bien…

    • Kaelin 22 février 2013 at 13:28

      lol, contre Jack Sockette ouais.. jamais vu jouer ce mec. J’imagine qu’il a un énorme service vu que c’est un américain et qu’il provient de tennis universitaire américain, ça m’étonnerait pas !

  16. Thomas 21 février 2013 at 22:43

    Pour revenir au sujet de l’article, Janowicz à l’air de bien s’en sortir face à Benneteau. S’il passe, ce devrait tout de même être une autre paire de manche face au joueur d’outre-Carpates.

  17. Guillaume 22 février 2013 at 00:00

    Si vous ne l’avez jamais vu jouer, c’est le moment de découvrir Igor Sijsling, Néerlandais de son état et tout plein de Jeu au filet dans la raquette. 1 set partout contre Cilic à Memphis (Sport+ pour ceux qui ont).

  18. William 22 février 2013 at 10:13

    Cilic l’a finalement emporté en sauvant 3 balles de match, dont deux sur le service de Sijsling. A 7-6 pour lui dans le tie break, le Néerlandais fait une double : il perdra ce tie break et le match 9-7. Ce tournoi peut faire du bien à Cilic.
    C’est un 500, catégorie encore jamais gagnée par Cilic il me semble. Melzer, tenant du titre, est out (les 500 points en moins vont lui faire drôle), Querrey et Raonic sont tombés aussi, Haas a abandonné, Isner a perdu aussi… De menaçant il ne reste que Nishikori, que Cilic affrontera au prochain tour, éventuellement Dolgopolov. Si Cilic perd contre un autre que ces deux-là c’est bien décevant…

    • Guillaume 22 février 2013 at 10:57

      Il s’est précipité, le Sijsling. Après Tsonga la semaine passée, il s’est laissé griser par la perspective d’un nouveau beau scalp à sa ceinture. Les trois derniers points foirés dans les grandes largeurs (une double, deux grosses fautes directes) ruinent un troisième set où il avait pourtant été excellent. Beaucoup de qualités chez ce garçon, qui a d’ailleurs fait finale en double en Australie.

      Frappé aussi de voir à quel point le jeu de Cilic est pauvre. J’en gardais un tout autre souvenir de ses années 2009-2010, où il me semblait qu’il développait bien plus de choses dans son tennis. Là c’est limite plus monolithique que Berdych.

  19. karim 22 février 2013 at 22:23

    C’est moi ou jmdp est devenu le joueur le plus chiant à voir jouer du top 10? A chaque fois que je l’ai vu cette année ça m’a fait cette impression, il est ennuyeux et il s’ennuie. Ace mis à part il fait très peu de winners. Simon est en train d’enflammer le match. Simon. Enflammer. Vous suivez? C’est tout dire…

  20. Sam 23 février 2013 at 03:10

    Haaaa, Karim, je commençais sérieux à me demander si j’étais tout seul devant mon stream. Passqueu c’est pas la peine de faire toute une affaire de l’autre Narbé Tomic si, le jour où il se tape le Natif Du Mans, y’a pu pers

  21. Sam 23 février 2013 at 03:17

    …onne, hein !
    Pour ce qui est de JMDP, c’est vrai qu’il est loin le temps où nous parlions de tennis V.3. Mais bon, moi perso, quand je vois aujourd’hui la poutre je suis loin de me dire que sa « régression » est une grosse perte pour le tennis.

  22. MarieJo 23 février 2013 at 13:28

    ben vous êtes passés où ?
    bon évidement avec le tennis de poètes des sieurs tsonga, berdych, jerzy, delpo et tursunov, gilles simon fait figure de grand original ! mais tout de même !

    j’ai pas vu le match de tsonga contre super bernie qui a caviardé 5 balles de match apparemment :(

    delpo serait moins glamour qu’avant ? ben non en fait !
    il cogne un poil moins fort, tout en restant efficace, son jeu n’est fondamentalement pas très différent, c’est plutôt notre regard qui a changé, on l’a perdu après qu’il ait atteint un sommet et il n’y retournera pas de la même façon… delpo mode uso2009 n’a existé qu’à cet US open, c’est comme ça !

    moi j’ai bien aimé son match contre llodra, si seulement il avait pu perdre on n’aurait pas cet inoubliable simon/tsonga en perspective !

    • Bapt 24 février 2013 at 00:57

      J’ai vu les matchs récents de la Poutre notamment à Rotterdam (où il jouait très bien) et à Marseille (où il était moins bon).
      Je trouve qu’il recogne assez fort. Plus qu’il y a un an et sans doute pas si loin que ça de 2009. Il doit être plus en confiance, notamment avec son poignet.

      Par contre son jeu reste toujours aussi monotone. Et il a une peur maladive du filet qui est presque pathétique. Le voir reculer après avoir frappé une balle qui tombait au niveau du carré de service… les mots me manquent.

  23. Kaelin 24 février 2013 at 01:16

    http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Jankovic-en-finale/352613 ça donne tellement envie de suivre la WTA des articles pareils

  24. Nath 24 février 2013 at 14:16

    Merci Thomas de t’être collé à cette traduction, on n’a pas toujours l’occasion de lire des interviews exhaustives, alors quand en plus la langue d’origine est le polonais…

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