Bons baisers de Londres : baromètre du Masters 2009

By  | 29 novembre 2009 | Filed under: Actualité

Davydenko, King of London (photo DR)Le Masters vient de livrer son verdict et avec lui la saison 2009 de se clôturer. Certes il reste bien la finale de la Coupe Davis, mais à moins d’être Tchèque ou Espagnol, ou de s’appeler Colin, l’événement laisse un peu la planète tennis à 37°. Penchons-nous donc sur la performance londonienne de nos huit Maîtres, en allant crescendo du pire vers le meilleur.

 

Rafael Nadal : 3 défaites – 0 victoire

Rafael Nadal quitte Londres sans le moindre set remporté dans sa besace, bilan indigent et infamant pour l’éphémère Gengis Khan du circuit. Trois défaites nettes et sans bavures, et sans qu’aucun de ses bourreaux n’ait joué son tennis « A » (sauf peut-être Davydenko assez inhumain dans le premier set). La déculottée qu’on pouvait craindre au vu de ses performances depuis son retour à la compétition s’est lourdement matérialisée. A aucun moment Rafa n’a ressemblé à l’ogre de Majorque ; il avait plutôt des airs de Petit Poucet et une candeur touchante qui finalement l’humanisent et le rendent sympathique. Sur le court il a manqué de tout, de vitesse, de jus, de longueur, d’inspiration et, comble pour lui, de puissance surtout. On a beaucoup ergoté sur sa perte de poids et de masse musculaire, mais au-delà de toutes les supputations à 3.00 euros il reste surtout des questions quant à sa capacité à rebondir. Même s’il nous avait habitué à des fins de saisons en-dedans de ses performances printanières, on a cette fois eu affaire à un joueur préservé par deux mois de coupure d’avec le circuit, et qui revenu a donné l’impression de se chercher un tennis et une direction, trainant sa convalescence tennistique et métaphysique de tournoi en tournoi. A Londres il n’était clairement pas au niveau. 2010 nous plonge dans le flou total le concernant : va-t-il une fois de plus nous refaire le coup du Phénix, ou cette fois valider pour de bon la thèse des nadalo-pessimistes qui le voient grillé physiquement avant ses vingt-cinq printemps ? Affaire à suivre.

Fernando Verdasco : 3 défaites – 0 victoire

Celui que j’ai surnommé la « pute du top 10 » a réalisé un tournoi conforme à son statut : trois matches accrochés contre ses pairs, mais autant de défaites et l’accréditation de la thèse du gars qui n’en revient toujours pas d’être là. Verdasco a pris soin de ne battre aucun de ses copains de l’élite pour éviter de froisser qui que ce soit, l’encre de son contrat de membre du Top Ten n’étant pas encore sèche. Il conforte sa position de déception de l’année 2009, qui finalement se sera résumée en un duel homérique perdu face à Nadal sous les cieux australiens. Le dépucelage de Fernando devra avant tout se faire mentalement, son tennis n’étant pas moins bon que celui des autres artilleurs du fond du court qui font le gratin du tennis mondial. En tenant compte de l’âge du loustic, on peut difficilement le classer dans la catégorie des espoirs ; au mieux peut-on espérer une victoire en Master 1000 si les astres s’en mêlaient.

Andy Murray : 2 victoires – 1 défaite

Pour la seconde fois de l’année, le très sympathique Andy Murray a déçu ses concitoyens, sujets de sa Gracieuse Majesté. Comme à Wimbledon cinq mois plus tôt, l’Ecossais s’est loupé à domicile et semble finalement ne pas trouver que de la motivation à sentir le souffle chargé de malt et de houblon du peuple british dans son cou. La pression qu’il se défend de subir est pourtant réelle. Andy n’avait certes pas donné tous les gages de performance sur cette tournée automnale, mais on pouvait légitimement en faire un quasi-favori de cette épreuve, une fois de plus. Murray n’a joué aucune grande finale cette année et termine l’exercice 2009 plus éloigné du sommet qu’il ne l’était au départ. La contemplation du Mont Olympe semble décidément brûler les rétines des impudents qui s’en approchent de trop ; seul le duo helvético-espagnol semblant avoir le séant assez large pour s’y poser. Andy a raté toutes ses cibles et pourrait regretter amèrement de n’avoir tiré aucun marron du feu cette année, car la liste des invités aux agapes s’est renforcée de noms supplémentaires.

Novak Djokovic : 2 victoires – 1 défaite

Sonic était l’homme en forme de l’automne, il avait même été taper Roger dans son salon à Bâle. Sa victoire à Bercy avait fini d’asseoir son statut d’épouvantail sur cette fin d’année ; las, le Serbe s’est étiolé jour après jour dans cette compétition qu’il quitte par la petite porte des jeux mathématiques qui lui sont propres. Les qualités d’endurance et d’enchaînement des performances de Novak ne valent décidément pas celles de Roger ou Rafa, sa mécanique est ultra-performante mais son réservoir décidément trop petit pour aborder sereinement l’autoroute qui mène au sommet. La solution pour lui passe par l’intensification d’un travail foncier qu’on sent déjà en progrès, mais pas au point de lui permettre de tenir la distance avec les deux meilleurs. On peut s’interroger sur sa capacité à jouer à fond sur la durée ; à l’instar d’un Hewitt ou d’une Jankovic, les efforts consentis pour accélérer le jeu et tenir la cadence sont peut-être trop importants pour prendre la roue des plus endurants sur plus de deux cols.

Robin Soderling : battu en demi-finales

Le géant Suédois finit au tie-break du dernier set une année formidable qui l’aura vu troquer sa cape de Super connard contre le costume beaucoup plus classieux de tueur venu du froid. Ses impressionnantes qualités de frappe ont encore fait mouche au Masters, dont il s’est extirpé des poules après des victoires sur les N°2 et 3 mondiaux Nadal et Djokovic, à chaque fois en deux sets. Le plus dur sera de confirmer en 2010, mais on peut d’ores et déjà tirer son chapeau à Soderling qui a su jouer les prolongations d’un conte de fées entamé Porte d’Auteuil. Il aura fallu le kryptonique Federer pour le bouter hors de trois Grands Chelems, autrement qui peut prédire où se serait arrêtée sa course? Il a en tout cas honoré son invitation (il remplaçait Andy Roddick) et aura fait plus que prendre des photos et demander des autographes, comme Verdasco. Soderling a changé de statut.

Roger Federer : battu en demi-finales

Il l’avait très mauvaise, l’Helvète, au soir de sa défaite contre Atomic Davy. Sur ce tournoi, on a retrouvé le joueur hésitant et approximatif d’avant Roland-Garros / Wimbledon. Malgré quelques éclairs de génie inévitables, Federer n’a jamais semblé en mesure de s’imposer sur ce tournoi. Il concède sa première (et logique) défaite en carrière contre Davydenko, mais surtout subit une nouvelle désillusion contre Juan Martin del Potro sur dur. La physionomie du match semble se graver dans le marbre de leurs futures oppositions avec un del Potro dominateur et surpuissant, malmenant un Federer constamment dans les cordes et au bord de la rupture face un jeune loup trop fort physiquement. Comme Ali face à Foreman, seul le métier pourra l’aider à se sortir des gnons de cet encombrant Némésis. On le dit gavé, saoulé par les records, les titres et les honneurs ; Roger reste un formidable compétiteur qui même s’il pêche parfois par excès de confiance, sait à quel point cette menace est à prendre au sérieux.

Juan Martin del Potro : finaliste

Pour sa seconde participation, le grand échalas de Tandil n’était pas venu faire du tourisme à Londres. Si on a pu douter de lui sur ses premières sorties après Flushing Meadows, JMDP a répondu présent dès le premier rendez-vous qui compte, et de fort belle manière. Une mise en bouche un peu laborieuse contre un Murray qui ne lui a jamais vraiment réussi (c’est assez indigeste la murène), puis trois victoires pleines de sang-froid et d’autorité dans le money time face à Verdasco, Federer puis Soderling. Plus que son tennis qu’on savait perce-muraille, c’est son mental, son sang-froid, sa confiance en lui qui impressionnent à ce niveau d’inexpérience. Si ce gars-là ne se blesse pas, il constitue une réelle mauvaise nouvelle pour Federer et Nadal. Aucun d’eux ne partira désormais favori lors d’une confrontation directe en Grand chelem, à Wimbledon près.

Nikolay Davydenko : vainqueur

Et un premier grand titre, un ! Le petit Russe à la tête d’ouvrier de sovkhoze frappe un grand coup. Lentement mais sûrement Nikolay est en train de devenir une star de 15-LT qu’il séduit par son tennis incroyable, son attitude inclassable et son côté imperméable au strass de l’ATP. Le Masters vient conclure en beauté une fin de saison remarquable et peut donner des regrets pour une première moitié de saison tronquée par les pépins physiques. Mais c’est également ce facteur fraîcheur qui lui permet de jouer son meilleur tennis quand les autres rajustent leurs sonotones entre deux points et se promènent hors-caméra avec des déambulateurs. Sur certaines séquences en fin de premier set contre Nadal, Davydenko en mode Playstation a donné le tournis à la foule et nous avec ; cette volonté farouche de rentrer dans le court et dans la balle ne s’accompagne d’aucune alternative tactique en cas d’épandage, mais Dieu que c’est bon quand ça passe. Merci Nikolay et rendez-vous sous le cagnard de Melbourne où le fait de peser 38kgs tous pleins faits sera un avantage certain.

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159 Responses to Bons baisers de Londres : baromètre du Masters 2009

  1. Lionel 30 novembre 2009 at 18:46

    C’est surtout pas grand chose par rapport aux 2 noms controlés positifs de Roland 2003 dont personne n’a officiellement sû les noms,Serena était cités, mais bon, le lobby niko… on a jamais pris un français ou un ricain. A part gasquette… qui a pris de la coke par inadvertance.

    On se fout pas un peu de notre gueule?

  2. Pat 30 novembre 2009 at 19:18

    Pour répondre à Karim par rapport à la Ryder Cup, je pense que ce n’est pas parce qu’elle est jouée un an sur deux qu’elle est considérée comme un événement majeur du golf. C’est la puissance des lobbies du fric et les média qui en fait un coup bankable.
    Considérer la Ryder cup supérieure aux GC n’est pas défendable : on peut la gagner comme joueur sans avoir marqué un point et cette compétition ne peut être joué que par les pays représentant un milliard d’habitants sur les 6.8 de la planète (même si Europe et EU reprèsent bien sûr une proportion bien supérieure des 100 premiers mondiaux). Singh ne pouvait la jouer en étant n°1 mondial à un moment !
    Pour revenir au tennis, quelques remarques :
    - Davy est un « espoir » pour 2008 et Federer est « fini » alors que le premier a deux mois de plus que le second.
    - Davy a fait un match fabuleux contre Del Potro mais il a perdu avant contre Safin à Moscou (bof), contre Soderling à Bercy et contre Djoko en poules à Londres
    - Del Potro a montré des limites quand son service revient et qu’il est sous pression. Il a alors du mal à balancer ses missiles de coup droit.
    - Murray devra prendre le jeu plus à son compte s’il veut monter un peu plus haut. A Wimbledon, il a subi le jeu contre Wawrinka (gagné !) et contre Roddick (perdu !) ; il dépend trop de l’adversaire.
    - Nadal a semblé dépassé, comme à Bercy, sa seule victoire assez facile a été contre Tsonga !
    Enfin, un parallèle avec le rugby, un match se joue à deux et la bonne performance peut venir du fait que l’adversaire joue en-dessous (la France domine les Boks puis se fait éclater par la NZ alors que les premiers étaient considérés supérieurs).

    • karim 30 novembre 2009 at 22:00

      Pour la Ryder cup je suis un béotien presque total en golf. Mais devant le battage médiatique que c’est chaque année où c’est joué, ça a l’air vu de loin d’un événement autrement plus coté que la CD en tennis. Je ne peux pas comparer au-delà de ce simple constat, les fans et le milieu du golf ont l’air autrement plus retournés par la Ryder que le monde du tennis par la CD. C’est également lié au format, la Ryder étant un tournoi unique sur quatre jours.

      • Pat 1 décembre 2009 at 03:32

        La Ryder cup oppose sur 3 jours 12 européens et 12 représentants des Etats Unis. Un Argentin comme Cabrera vainqueur de 2 majeurs (id GC) ne peut pas la faire. Pour un joueur « moyen », français par exemple, c’est une sorte d’exploit d’y participer et on en parle dans la presse française. Les Etats Unis dominent le golf comme aucun pays ne domine le tennis mais l’Europe a gagné plusieurs fois en se surpassant, il est plus facile au golf de gagner un match contre un joueur supérieur (un peu supérieur, n’exgérons pas), encore plus en « double ».
        Le coupe Davis n’existe encore que parce que certains pays jouent encore le jeu mais si on a la même chose qu’en Fed Cup avec la finale Italie-Etats Unis sans WW, je ne sais pas si les médias suivront longtemps. Et il est normal que la finale Espagne-République tchèque intéresse surtout ces pays. En France, ça sera retransmis sur le cable ou le satellite je pense (et sur les bonnes adresses de streaming).

      • colin 1 décembre 2009 at 09:55

        Depuis 30 ans que je suis la CD, je n’ai encore jamais vu une finale retransmise à la télé française, hors présence de la France évidemment (’82, ’91, ’96, ’99, ’01, ’02). Sauf peut-être une exception pour la finale USA-Suisse de 92, mais là ma mémoire me fait défaut.

        • Antoine 1 décembre 2009 at 10:01

          Celle ci est retransmise dans une quinzaine de pays..

  3. Alex 1 décembre 2009 at 12:19

    Ce Master’s,si je ne m’abuse,a pour particularité d’avoir produit deux égalités à 2V/1d entre trois joueurs dans chacune des poules.Je crois n’avoir jamais vu ça,ne serait-ce pas une première dans l’histoire ?

    Tout était possible finalement,on aurait pu avoir n’importe quel vainqueur,Sod,Fed,Del Po,Djok,Murray.Seuls les gauchers espagnols Nadal et Verdasco sont apparus largués,et encore,Verdasco n’a disputé que des matchs en trois sets,pas loin du compte contre Fed et Murray.

    Une bien belle édition,très serrée,riche en suspens et magnifiquement conclue par celui qui méritait SON grand titre enfin.

  4. Ulysse 1 décembre 2009 at 14:37

    Beaucoup de matchs ont étés très disputés et ont donné l’impression de se décider à peu de choses. Dans ces conditions il est délicat de tirer des conclusions péremptoires des résultats de cette MC. II n’y a à mon avis que trois surprises :
    a) Le mental de Nadal. Même un Nadal cramé est en principe un guerrier. La manière de ses défaites – un peu à l’arrache, ce qui semble pointer un défaut de mental – est plus inquiétante que le résultat lui-même, plutôt habituel pour lui en fin de saison.
    b) Le niveau de Fed. C’est également une question de manière plus que de résultat. Même s’il avait gagné le tournoi, et il n’est peut-être pas passé loin de le faire, il y aurait eu de quoi se poser des questions. Sa défaite en demi n’est pas plus inquiétante que ses victoires un peu limites en round robin en lâchant systématiquement le premier set. L’absence systématique de marge de sécurité est une nouveauté chez lui. On est très loin de l’ancien Federer dominateur.
    c) La victoire de Davy. Enchaîner les victoires à enjeu dans le top 10 n’est pas la spécialité du Russe. Il est surprenant qu’il prenne d’un coup goût à l’exercice au bout de 10 ans de carrière, au point qu’il fait figure d’espoir alors qu’il jouerait plutôt dans la catégorie « cheval de retour ».

    Indépendamment de la MC, le contexte actuel nous promet une année 2010 ouverte comme jamais depuis 2003, et peut-être le début de la fin du duumvirat le plus marquant de l’ère open. Quel sera le top 10 dans un an ? Qui se sera illustré dans les GC ? Ca mériterait presque une sorte de quizz-pronostic au long cours qui pourrait accompagner les éditions de la Race coliniennes. Je réfléchis au concept. Aidez-moi.

    • Damien 1 décembre 2009 at 15:21

      En 2008, j’avais joué à la Fantasy Tennis d’Eurosport, c’était vraiment sympa comme concept, mais ils ont arrêté malheureusement.
      Je ne sais pas dans quelle mesure cela pourrait être adapté aux participants de ce site, mais voici en quelques mots le principe:
      On constitue une « équipe » de tennis composée de :
      - 1 Top 5 (catégorie A)
      - 2 Top 15 (cat B)
      - 2 Top 50 (cat C)
      - 2 Top 100 (cat D)
      Chaque semaine on peut changer 2 joueurs de son équipe.
      On gagne des points lorsqu’un de nos joueurs gagne un match : un cat D rapporte 5 points, un Cat C 4 points etc. Avec doublage des points pour les matchs en GC par ex.
      Et on fait ça sur toute une saison. Pour cadrer un peu le truc, il ne faudrait prendre en compte que les M1000 et les GC + Masters.
      C’est un peu compliqué, mais peut-être existe-t-il des feuilles excel, des sites internet ou des applications déjà existantes pour jouer.

    • Guillaume 1 décembre 2009 at 16:46

      C’est drôle que vous lanciez cette idée, j’avais un peu la même en tête pour l’année prochaine. Quelque chose d’assez simple, style choisir trois joueurs – 1 Top 5, 1 joueur classé 6-15, et un classé 15-50 – qui vous font marquer des points toute la saison, sur le barême du classement ATP. Cela équivaut :
      1- à pronostiquer qui du Top 5 va prendre le leadership en 2010
      2- quel sera le petit nouveau (ou moins nouveau, d’ailleurs, n’est-ce pas Nikolay) qui viendra se tailler sa part du gâteau derrière le Big 5
      3- Quel sera le joueur partant de loin qui fera le plus de « coups »
      Un joker (changement de joueur) accordé en cas de grosse blessure, joker à prendre dans la même catégorie que le joueur blessé, oeuf corse.
      Bref, ça ressemble assez à l’idée de Damien.

  5. Kristian 1 décembre 2009 at 15:03

    2010 parait complique.. En dehors de la question sur qui va gagner tel ou tel GC, la question est aussi qui va etre le nouveau crack qui va faire tres mal (le Del Potro de cette annee) et qui va etre ejecte de l’elite (le Gilles Simon de 2009)

    Je vois bien Cilic faire mal en 2010 et jouer une finale en GC, voire la gagner. Et je crois que pour Roddick le top10, c’est fini. Ca fait 2 ans que je le dit, mais cette fois je le sens vraiment. Il n’y a plus la place pour A-rod.

    Pour revenir a Nadal, on etait nombreux a ecrire il y a 6 mois que sa defaite a RG risque de laisser des traces psychologiques. Ca fait partie de ses defaites traumatisantes dont on peut mettre des mois a se remettre, voire ne jamais s’en remettre. Il y a tout un tas d’exemples. Nadal a probablement besoin d’un declic. Je crois que cette defaite face a Soderling lui a vraiment fait tres mal.

    • Ulysse 1 décembre 2009 at 15:22

      Le coup au moral de Nadal j’ai du mal à y croire car c’est un Rafa diminué qui a perdu contre Soderling à RG. Le Suedois a été très bon, c’est un fait, mais pas au niveau d’un Nadal normal à RG. En fait ce n’est pas tant contre un joueur que Nadaloux a perdu la bataille mais contre ses propres genoux.

      Pour rester au top il est maintenant obligé de s’alléger, de revenir à ses fondamentaux de la terre au point de vue surface aussi bien que saison. Pas sur que ça suffise pour rester longtemps deuxième mondial. Je le vois bien passer quatrième rapidement dans l’année avant de reprendre à la faveur de RG/Wimby une deuxième place qu’il ne quittera plus.
      Federer c’est le gros point d’interrogation. Je le vois perdre sa première place pendant l’été et terminer l’année troisième.
      Parmi les jeunes loups qui rongent leur frein : Murray, del Potro et Djokovic se trouve le futur numéro un 2010. je vois bien l’Argentin dans ce rôle.

      • karim 1 décembre 2009 at 16:39

        Le plus dur pour Nadal à RG a été de sentir le public à fond derrière Soderling, tout en sachant que ce dernier était un des joueurs les plus détestés du circuit. En gros même Végéta aurait été chaudement acclamé tant s’il avait tapé Nadal. C’est un véritable cri de désamour. Il s’est rendu compte que malgré ses 4 titres consécutifs, l’amour qu’il a pour Paris et son tournoi, soyons francs, il est persona non grata dans l’hexagone. Et ça, ça fait très mal.

        Les autres années ok il jouait contre Fed, le beau tennis du francophile Fed que tous souhaitent voire triompher. Donc il ne pouvait qu’accepter la préférence du public. Mais là, contre super connard c’est trop dur à accepter.

        Les commentaires que son oncle et lui ont donné après la rencontre ne s’attardaient ni sur Soderling, ni sur les genoux. Il n’y en avait que pour l’attitude incompréhensible du public. Rafa a beaucoup souffert moralement dans cette expérience.

      • Jean 1 décembre 2009 at 16:50

        Je suis fondamentalement en désaccord avec Ulysse là-dessus, beaucoup plus en phase avec Kristian et Karim sur l’impact psychologique de cette défaite.

        Nadal battu par ses genoux ? Tout le monde était conscient que l’Espagnol était un peu moins performant que l’année précédente, mais personne ne le voyait éjecté par Söderling et on était alors loin du moribond que l’on voit depuis cet été. En revoyant des images, on voit que Nadal n’était pas mauvais du tout.

        Non, pour moi, et c’est le sentiment que j’avais eu en direct, Söderling a simplement été énorme, le genre de perf lumineuse que je n’avais pas vu depuis peut-être Henri Leconte (ou Tsonga à l’AO). Je ne dis pas que Nadal était à fond, mais Söderling fait un des matchs les plus épatants de l’année, il rentre dans son adversaire comme sur dur et refuse de tomber dans les filières longues, il faut une sacrée capacité d’accélération pour pouvoir faire ça sur terre.

        A mon avis, cette approche tactique (jouer Nadal sur terre comme sur dur) fera école.

    • Ulysse 2 décembre 2009 at 12:49

      A Karim et Jean,
      Ben je ne suis qu’à moitié convaincu.
      Karim tu pointes le désamour du public de RG qui aurait fait mal à Nadal. Ce désamour n’est pas nouveau. Nadal a pu l’expérimenter à chaque match porte d’Auteuil depuis qu’il y domine outrageusement. Il est normal que le public soutienne le underdog devant le favori à 99% au style rouleau compresseur, mental en béton et peu expressif dans ses émotions. Sans compter que derrière la défaite de Nadal il y avait déjà en filigrane la victoire de Fed qui redonne comme des lettres de noblesse à RG après les déconvenues de Big Mac et de Sampras ici. Je parie en revanche qu’il sera beaucoup plus soutenu cette année si le public sent qu’il est plus fragile que d’habitude. Je veux bien croire néanmoins qu’il ait été choqué par les réactions de cette conne de foule comme tu le dis, plus que par ce qui se passait sur le court.

      Jean, l’impression d’efficacité dont tu parles qu sujet de Sod dépend beaucoup de l’adversaire. Je ne vois pas comment on peut considérer que Rafa était à 100% à ce RG. Nadal c’est le clone de Gasquet mais à qui on a inversé tous les chromosomes. Il n’est pas du genre à faire reposer une défaite sur un pépin physique mais quand ensuite il s’arrête de jouer deux mois je ne vois pas comment ça peut être autre chose qu’un pépin physique déjà existant. Même sa défaite en finale à Madrid contre la grosse chèvre doit probablement plus à son niveau qui commence à plonger qu’à la pression atmosphérique. Seul un joueur marchant sur l’eau pendant 3 sets peut inquiéter un Nadal à 100% sur terre et Sod n’est pas ce joueur exceptionnel.

  6. Cochran 1 décembre 2009 at 16:34

    Je suis assez d’accord sur l’analyse d’Ulysse quant au retour de Nadal en forme pour la période terre battue, mais je ne le vois pas remporter autant de titres que les années précédentes, ce qui risque de lui coûter beaucoup de points et donc je ne pense pas qu’on le verra longtemps à la place de n°2 cette saison. Top 5 oui, mais 2010 ne sera pas comme ces 4 dernières années avec le tandem Roger-Rafa aux commandes. Premiers éléments de réponses lors de la Coupe Davis et plus sûrement dès Doha.

    Ceci dit, et contrairement à pas mal d’observateurs sur ce site, je ne vois pas Roger abdiquer si rapidement et pense qu’il va mettre les bouchées doubles en février/mars à l’entraînement. l’AO arrive trop tôt mais il pourrait tout de même y briller. Les matchs en 3 sets gagnants, on est tous d’accord, c’est autre chose et Federer n’a rien perdu en qualité physique sur ce point (je parle d’endurance, pas de déplacement). Je ne serai pas surpris de le voir gagner Indian Wells ou Miami cette année et enchainer avec une belle période sur terre. Répétera-t-il sa préparation dantesque qui avait suivi sa défaire prématurée à Monte-Carlo et permis de remporter Madrid et RG ? J’imagine mal qu’il ne profite pas à nouveau du superbe court calqué sur le central de RG qu’il s’était fait construire en Sicile, spécialement pour l’occasion.

    Ensuite, conservera-t-il sa place de numero uno ? Cela ne va dépendre que de lui mais également du parcours de ses concurrents directs. Il doit d’ailleurs qu’ils se neutralisent entre eux pour conserver une avance confortable. Il aura des points à prendre en ce début d’année car les 6000 points (2 GC et 2MS) empilés en moins de 4 mois seront difficilement égalable cette année. S’il conserve toujours une marge d’avance sur gazon, sur dur, ce n’est plus le cas. A voir donc.

    A voir aussi la capacité qu’aura De La Poutre à tenir une année sans blessure. Les joueurs de grande taille sont souvent plus en délicatesse avec leur physique et malgré son jeune âge, Jean-Martin s’est déjà blessé à plusieurs reprises. Autre élément, déjà souligné ici, en dépit de sa puissance et de sa rapidité, il ne semble pas vraiment avoir de solution de rechange lorsque ses coups de massue reviennent. S’il peut tabler sur un mental et une condition physique solide, on a vu dernièrement qu’il peut vite se retrouver débordé contre un adepte du ping-pong. Surtout, il ne fait pas (encore) peur à ses adversaires et n’a donc pas cet avantage psychologique qu’on/avait le double R.

    Sinon, en vrac, je pense que Krisprolls va encore briller cette année, que Michel Blanc ne va pas gagner de GC mais accrocher un MS, que Leurfils va se faire éjecter sur top20, Simon également, que Wawrinka va se décider à consulter un psy, que A-Rod va encore faire partie du Top 10, que Hewitt va raccrocher, que PZ va encore nous faire ch…, que Henin va refaire parler du tennis féminin, que Gasquette va faire quelque chose à Wimbly, que Djokobite ne va pas gagner l’USO, que Federer oui, que Nadal ne portera pas de rose cette année à Roland, que Karlovic ne passera pas les 1/8 en GC, que Ginepri est un connard, que Rochus va remporter un titre atp, que Safin sera capitaine de l’équipe Russe de Coupe Davis, que Serena va encore défier le bon goût avec ses tenues vestimentaires, que Bartoli ne voudra pas rencontrer de belges sur les terrains, qu’Antoine va raconter une blague carambar, que Colin passera 3 jours sans faire de statistiques, que Karim va créer un tournoi atp dissident sur Tatouine, que Chewbacca ne va pas se raser avec le nouveau Gilette et que 15 love va devenir une référence. Ouf…

    • karim 1 décembre 2009 at 16:45

      Le tournoi a déjà eu lieu. Seboulba a battu Obi Wan Kenobi en deux petits sets en finale, après avoir fait mordre la poussière d’étoile à Dark Mall en demi.

    • Ulysse 2 décembre 2009 at 13:04

      Cochran, je commente quelques unes de tes prévisions :
      Michel Blanc ne va pas gagner de GC mais accrocher un MS : non ni l’un ni l’autre
      Leurfils va se faire éjecter sur top20 : non,
      Simon également : oui il n’a plus de potentiel de progression,
      Wawrinka va se décider à consulter un psy : hélas non il continuera à nous emmerder tous en perdant des matchs gagnés conter Murray,
      A-Rod va encore faire partie du Top 10 : oui
      Hewitt va raccrocher : non
      PZ va encore nous faire ch… : c’est malheuresuement ce qu’il y a de plus sur,
      Gasquette va faire quelque chose à Wimbly : non,
      Djokobite ne va pas gagner l’USO (si), que Federer oui (non), que Nadal ne portera pas de rose cette année à Roland (pas plus que Fed de blazer de marque millésimé à Wimby),
      Ginepri est un connard : pas une prévision mais un diagnostic, parfaitement juste en l’occurence,
      15 love va devenir une référence : pas une prévision, c’est déjà fait.

  7. Guillaume 1 décembre 2009 at 17:08

    En vrac :

    - Je ne sais pas qui gagnera la Coupe Davis 2009, mais je mise déjà sur une victoire finale de la Serbie en 2010, fort de cette équation : Djokovic + Troicki/Tipsarevic + Zimonjic en double + l’assurance de ne pas se déplacer en Espagne + sentiment national exacerbé et ultra motivation de tous les joueurs = grosse grosse carte à jouer. Rhalala si les mathématiques avaient été du tennis, je suis sûr que j’aurais pu avoir au moins une fois la moyenne dans ma scolarité.

    - Jo-Wilfried Tsonga est à Rafael Nadal ce que Mark Philippoussis fut à Pete Sampras : un premier match irréel, à chaque fois à l’OZ d’ailleurs (96-08), où le favori fut terrassé par un outsider encore peu connu et en état de grâce ce jour-là. Puis l’affirmation du nouveau venu parmi les meilleurs, les déclarations « Je sais comment le battre, je l’ai déjà fait, je peux le refaire, je vais le refaire »… pas suivies d’effet sur le terrain, où le N°1 remet à chaque fois les pendules à l’heure. C’est ça les grands champions.

    - Vegeta bat à l’aise Rafael Nadal, et DBZ est parti en couille après la saga Freezer.

    L’oracle de Delphes a parlé. Vite, d’autres entrailles de mouton.

    • karim 1 décembre 2009 at 18:16

      En effet boubou c’était du grand n’importe quoi. Cell et Freezer c’était du tout bon. j’ai toujours été fasciné par l’art de tenir l’audience en haleine pendant deux mois sur un combat unique, au rythme d’un coup de poing par épisode.

      • Benoît 1 décembre 2009 at 18:27

        Un moment c’était 2 épisodes par jour sur MCM, ça mettait plus qu’un mois. Ah et la saga de Radditz à Freezer c’est génial, après un peu moins bon (les cyborgs quel ennui !!).

      • Elmar 1 décembre 2009 at 22:24

        Vous titillez la fibre sensible, là, à parler de DBZ et surtout de Star Wars (tout ceux qui me connaissent que je ne m’intéresse qu’à deux choses dans la vie: Star Wars et Federer!).

        La saga Freezer, c’est vraiment qqch. Après, on a effectivement l’impression que c’est du raccroc. Surtout que la légende sur SuperGuerrier se clôt avec Freezer.

        Cell, ca part légèrement en couille (genre Bulma qui s’intéresse à Végéta, histoire d’avoir une descendance de ce côté-là).

        Et puis Boubou… hum, comment dire… C’est un peu comme la période de domination de Hewitt: qqch qu’on aimerait bien oublier.

    • Hasek 1 décembre 2009 at 23:25

      Sur la CD 2010, je te rejoins sur l’idée que je la voies bien revenir aux Balkans mais je la verrais plutôt partir en Croatie si le retour d’Ancic se confirme enfin (et même sans ça, ils en ont les moyens)

  8. alfred 1 décembre 2009 at 17:35

    Je suis assez surpris par l’espoir que suscite de la poutre pour une éventuelle place de numéro un. L’argentin est sans doute un très grand joueur de tennis. Il est capable de gagner de grands matchs. cependant on oublie de mentionner que ce dernier n’a jamais battu ni Djokovic ni Murray sur sa dite surface de prédilection (le dur). Le jour où l’argentin battra à la régulière les deux cités je commencerai alors à croire à une possible consécration à la place de numéro un. Et ce n’est pas tout. Sur le gazon que vaut-il réellement? A cet égard, je ne pense pas que l’argentin soit un danger potentiel. J’ai du mal à l’imaginer aussi régulier sur gazon…Donc je préfère attendre un peu. Et puis en analysant son match en finale face à kolai, je me suis rendu contre que le géant de Tandil n’aime pas beaucoup les bons relanceurs. C’est d’ailleurs la raison (je ne voit que ça) qui explique ses défaites face à la murène et Nole dans une moindre mesure. Del potro a battu Federer parce que ce dernier n’est plus aussi performant en retour. Je verrai en lui un potentiel numéro 1 à condition qu’il commence à battre Nole et Murray…

    • karim 1 décembre 2009 at 18:19

      C’est drôle parce que le compartiment où Davy me semble à la traine par rapport aux autres supers joueurs du fond du court qui basent tout sur la vitesse plus que la puissance comme Agassi ou Djokovic, je trouve qu’il est très moyen en retour de service. En coup droit notamment où il chope souvent la balle et a souvent un pas de retard. Il ne m’a pas du tout impressionné dans ce compartiment du jeu. Une fois l’échange lancé là il est injouable.

    • Damien 1 décembre 2009 at 20:33

      Alors, concernant les perf de notre ami Davy en retour de service, les stats de l’atp sont très parlantes :
      - il est second sur le % de points gagnés sur la 1ere balle de l’adversaire à 34 %(derrière Murray à 35 %).
      - Mais il n’est que 5eme sur le % de jeux de retour remportés, ce qui pourrait mettre en évidence son manque de gnaque au moment de conclure.
      L’info très importante de ces stats, c’est que Nadal est bien toujours 1er dans le % de jeux de retour remportés, mais qu’il n’est plus que 5 eme sur le % de points remportés sur retour de 1ere balle, alors qu’il me semble qu’il trustait assez largement toutes les 1eres places en retour l’en dernier.
      Enfin, pour le Master Suisse, c’est la dégringolade, il n’est que 22eme sur le % de jeux de retour, derrière Fognini, 54eme à l’ATP. Bref, s’il y a bien un domaine sur lequel il doit pouvoir (re)progresser, c’est sur le retour de service. S’il gagne ne serait-ce qu’une dizaine de places dans ce classement l’an prochain, il se facilitera la vie sur bien des matchs.

      • Elmar 1 décembre 2009 at 22:28

        Ca montre surtout que dans la jeu, Fed, c’est plus vraiment ça…

        Dans ses plus belles années, il dominait n’importe qui du fond. Désormais, il fait tout juste jeu égal avec le top-30 et se galère carrément avec le top-10.

        Quel moustique contre Del Potro!

        • Ulysse 2 décembre 2009 at 14:51

          Elmar,
          Tu pousses un peu avec le Suisse qui galère dans le top 10.
          2 finales 5 sets + 2 victoires en GC + défaite limite contre le vainqueur de la MC en demi.

          La prestation manque de marge de sécurité par rapport aux belles années mais ça reste quand même une galère qui rame vite.

        • Elmar 2 décembre 2009 at 14:56

          Je sais que j’exagère. Mais franchement, il est plus souvent dominé que dominateur désormais à l’échange. Du reste, les stats en jeu de retour remportés le prouvent.

  9. Thomas 1 décembre 2009 at 20:49

    Il va falloir créer un dictionnaire 15-lovetennis bientôt, jusque la j’arrivais à suivre avec « faire sa Gonzales » « rdv à la bastille » et « la danseuse » (….) notamment. PZ est bien rentré, mais j’ai encore du mal (sans doute devrais-je lire avec plus d’assiduité..) avec krisprolls, Michel Blanc et d’autres…. qui se dévoue???

    • Guillaume 1 décembre 2009 at 22:05

      Robin Krisprolls et Nikolay Blanc, ce n’est pas à proprement parler le dico 15lover, mais plutôt le dico Chewbaccien. Une encyclopédie en constitution perpétuelle où on finit à peine de coucher par écrit une définition qu’une autre prend sa place. Nuance importante au niveau du copyright, tant les natifs de Kashyyyk passent pour susceptibles. Et un Wookie pas content… ;)

  10. alfred 1 décembre 2009 at 20:51

    @Karim : Ce que tu dis sur Davydenko est juste de manière générale. C’est vrai qu’en considérant la valeur intrinsèque, ce n’est pas une bombe en retour. Mais la finale de dimanche a vu un Davy nettement mieux en retour. Enfin c’est ce que je crois avoir vu mais bon…

    @Damien: Les stats de Nadal en cette année 2009 doivent être analysées avec minutie dans la mesure où il a fait deux saisons en une. Sa deuxième moitié de saison a dû certainement plombé pas mal ses stats.

  11. Alex 1 décembre 2009 at 21:40

    Sur la défaite de Nadal contre Soderling (¨sur le o),c’est la résultante de quatre choses au moins : une Suédois en feu,une terre sèche et rapide du fait de la chaleur,des balles plus vives (ça reste à confirmer) et un Espagnol aux jambons déjà mi-cuits par des exploits répétés depuis janvier sur dur et TB avec au passage des matchs énormes et traumatisants contre Verdasco,Murray,Nalbandian,et Djokovic surtout.Il avait avancé son pic de forme et a coincé de justesse au moment de son zénith habituel contre un joueur en feu sur une surface couleur feu sous un soleil de feu,bref il a cramé…

  12. Alex 1 décembre 2009 at 21:46

    Boubou c’était inventif comme pas deux,riche en rebondissements. !! Mais un peu long.. Freezer inégalable c’est vrai,et Cell un peu décevant.

    Crillin me fait penser à un Santoro,pas très fort mais débrouillard,malin et courageux contre des monstres et des superhéros destructeurs bien supérieurs à lui,Fabrice contre Fed/Son Goku lors des championnats des arts martiaux de l’US open ;)

    • Elmar 1 décembre 2009 at 22:31

      Mouais…

      Crillin, c’est surtout le plus puissant des humains de la saga (à moins que l’on considère Tenchin-Han comme humain – pardon pour l’ortho).

      Crilin, c’est serait plutôt Djoko. Le meilleur derrière les extra-terrestres.

    • Alex 1 décembre 2009 at 22:38

      Et Yamcha ?!..

      Un kaméha méha dans ta face en place de Bastille. ;)

      Crilin c’est Agassi après la perte de sa moumoute :)

      • Elmar 1 décembre 2009 at 22:44

        Yamcha? Le plus grand looser de DBZ.

        Un disque destructeur dans ta face à la Bastille.

    • Alex 1 décembre 2009 at 22:54

      MDR ! je suis fendu en deux

  13. Antoine 1 décembre 2009 at 21:54

    Le match le plus important de l’année c’était bien Nadal-Soderling à Roland Garros, c’est celui qui change tout ou presque..C’est la plus grande perf de l’année (voire de plusieurs années) pour Soderling, la défaite la plus grave de Nadal, et c’est ce qui a permis la plus grande victoire de Federer, le gain du titre qui le fait définitivement changer de catégorie…

    Comme l’écrit Alex, c’est le concours de plusieurs circonstances: Soderling en feu, un court rapide, très rapide même, un Nadal à genoux..(par contre les balles étaient les mêmes que les années précédentes, c’est la chaleur et l’absence d’humidité avant la finale qui a modifié les choses)…

    • karim 1 décembre 2009 at 23:27

      Ne change pas de sujet Antoine. Tout le monde se doute que tu étais à fond derrière Vegeta.

  14. Alex 1 décembre 2009 at 22:06

    Il me vient une théorie d’un coup là,peut-être à la con,mais chaque saison a en un moment T un pt d’équilibre ou de rupture,un mouvement de balancier qui choisit l’élu,le grand vainqueur de l’année.En 2008,ce momentum fut la finale de Wimbledon que l’on sait,qui fait pencher la chose en faveur de Rafa;en 2009,c’est ce Nadal-Soderling qui casse la belle dynamique du Majorquin et permet ou favorise l’exploit de l’Hèlvète.Federer touche l’Histoire à Roland et se saisit par anticipation de la première place mondiale.De même Nadal avait construit son accessit sur herbe en 2008.

    Le tenant de la balance possède les clefs de la saison,il a l’inertie contre laquelle personne ne peut plus rien.

    • Cochran 1 décembre 2009 at 23:40

      J’aime bien cette théorie du grand balancier, très séduisante ! Il faudrait l’étendre aux autres saisons si c’est faible, ça pourrait être pas mal. Quoique on pourrait déjà dire que le balancier qui a précédé celui de 2008 date de… wimbledon 2003.

  15. Yaya 1 décembre 2009 at 23:19

    Bonjour à tous.
    Je voulais réagir car je trouve l’expression « super connard » trop dur pour Soderling.
    L’histoire est toujours écrite par le chasseur et non le lion ou l’antilope. Et Soderling est dans cette situation par rapport à Nadal. Dans cette histoire beaucoup le juge en partant du point de vue et de l’opinion de Nadal star du circuit.

    Pourtant que reproche-t-on vraiment au suédois ? D’avoir imité le tic de Nadal à Wimbledon, d’avoir montré une fausse marque à Rome et de ne pas être le type le plus sociable du circuit ! Est-ce suffisant pour le percevoir comme le mal incarné ?

    Dans la longue histoire du tennis il n’a rien a envié à Connors et plus près de nous à Hewitt de la grande période ou de Nicolas Kiefer ou de Fernando Gonzalez – le mec qui aux JO, bafouant l’esprit olympique n’avoue pas que la balle a touché sa raquette et que le point devrait revenir à James Blake – ou Brydan klein – condamné pour injure raciste – ou l’autrichien Koellerer.

    • Hasek 1 décembre 2009 at 23:23

      ah ça c’est sûr que Gonzalez mérite le titre de superconnard pour sa demi à pékin 2008

    • karim 1 décembre 2009 at 23:29

      le coup de la marque de soderling était trop énorme pour échapper à superconnard. c’était juste inouï. et terriblement con quand on sait que tout est filmé de nos jours.

      • Yaya 1 décembre 2009 at 23:58

        Certes mais on a déjà vu pire que ça.

      • Elmar 2 décembre 2009 at 06:18

        J’avoue que sur ce coup-là, c’est assez impressionant: faire venir le juge-arbitre alors qu’on montre une marque à 1 m de l’impact de la balle…

        Je me suis toujours demandé s’il n’était pas de bonne foi. Si c’est de la mauvaise foi, je doute qu’il l’aurait fait contre un autre joueur que Nadal.

        Enfin, toujours est-il que déjà à l’époque, cela me l’avait rendu assez sympathique…

    • Guillaume 2 décembre 2009 at 10:39

      Je cosigne des deux mains aux propos de Yaya. Je trouve que le Sod a un peu été diabolisé pour pas grand-chose. C’est le revers de la médaille d’une époque bien aseptisée : dès qu’un type sort un peu du cadre, parce qu’il ne sourit pas sur la photo où qu’il n’a pas un mot gentil pour son adversaire, il est tout de suite pointé du doigt. C’est aussi le syndrome Davydenko, dont on a l’impression que les médias découvrent seulement aujourd’hui, maintenant qu’il a enfin gagné son grand titre, qu’il a un énorme sens de l’humour et une personnalité hors normes.
      Je lis régulièrement le blog de Christophe Thoreau (responsable de Rolandgarros.com), dont j’apprécie traditionnellement les papiers. Mais l’autre jour je suis resté bouche bée en voyant le procès en sorcellerie qu’il a intenté à JMDP, non pas pour des questions de jeu, mais sous prétexte que celui-ci n’est pas très loquace et que ses conférences de presse comptent parmi les plus expéditives du circuit ! Et alors ? Depuis quand il faut un Master communication pour jouer au tennis ?

  16. Valentin 2 décembre 2009 at 02:33

    Pour le match Nadal-Soderling, je ne sais pas ce que vous en pensez mais clairement je considère la victoire du suédois comme un des plus grands exploits du tennis, au moins des tente dernières années, en fait je le mettrais dans le top 3 avec le retour de Lendl (the chicken) face à l’invincible Mc RG 84, et puis le Chang-Lendl RG 89, même généralement le GC de Chang.
    Et vous, les grands exploits du tennis, qu’en pensez-vous?
    P.S : la période Freezer est vraiment la plus marquante, mais la période Boo est incontestablement la plus fun

  17. Jérôme 2 décembre 2009 at 07:19

    D’accord avec l’idée que le 1/8ème Soderling/Nadal à Roland Garros s’avère rétrospectivement avoir été le match le plus important de l’année. Mais il ne faut pas non plus lui donner plus d’importance qu’il n’en a eu. Ce match est un révélateur de quelque chose qu’on sentait tous monter depuis des mois. De là à en faire le match de la décennie, clairement non.

    Déjà, la victoire de Nadal en finale de l’OA avait quelque chose d’irréel : le type, quand tu le regardes pendant le match, tu as l’impression qu’il ne peut pas gagner, qu’il va même abandonner, et au final il gagne parce que son adversaire a la très improbable quadruple poisse de se liquéfier, d’être en panne de service, en panne de coup droit et en panne de cerveau tactique (quasiment pas un revers slicé et ne pas avoir joué les variations de longueur contre Nadal).

    Nadal a de manière récurrente un problème de genoux. La seule nouveauté c’est que ce problème revient de plus en plus souvent et qu’il s’est concrétisé cette année au plus mauvais moment.

    Je le vois toujours favori pour la saison sur TB. Et il a toujours ce qu’il faut pour osciller entre le 2ème et le 4ème rang mondial. Même en jouant très en dessous de son niveau à partir d’août, il a fait demi-finaliste à l’US Open et demi-finaliste dans un tas de MS sur dur

    Federer, comme le dit Cochran, je ne m’inquiète pas plus que cela parce qu’il a montré, pour peu qu’il bosse, que le potentiel est toujours là, même s’il est clair depuis 2 ans que Fed marche beaucoup plus rarement sur l’eau et qu’il marchera de moins en moins souvent sur l’eau. Mais comme Cochran, ça ne m’étonnerait pas que Fed gagne IW ou Miami. D’ailleurs cette année, s’il ne s’était pas dégonflé, il aurait gagné le MS du Canada en plus de Cincinnati. Na !

    • Elmar 2 décembre 2009 at 09:03

      C’est vrai qu’il y avait des signes précurseurs. Néanmoins, Nadal avait quand même fait sa razzia habituelle sur terre battue et avait accompli le meilleur début de saison de sa carrière. De plus, sa défaite à Madrid était totalement imputable à sa demi contre Djoko. Au moment où il se présente à RG, il n’y avait quand même pas de raison d’imaginer qu’il puisse réellement perdre. Tonton Toni tirait certes la sonnette d’alarme… mais il le faisait à chaque fois. En fait, je pense même qu’on avait rarement vu un favori se dégager autant avant un GC. Les deux premiers tours, en revanche, étaient des signaux clairs a posteriori; parce que sur le moment, j’étais plutôt partisan de la thèse de la montée en puissance au fil du tournoi, ce que son 3ème tour tentait à appuyer.

      Est venu ensuite LE match. Je me souviens qu’au moment où Robin lève les bras au ciel, je me tourne vers mon frère pour lui dire: « Il vient d’accomplir le plus grand exploit du tennis moderne ». Battre Nadal sur terre battue en 5 sets et à RG, ce que même Federer n’était pas parvenu à faire. Surtout que, contrairement à ce qui a été dit par la suite, je n’ai pas trouvé Nadal mauvais du tout ce jour-là: il a joué un peu court, mais la faute en revenait surtout à l’agression permanente et à la puissance du Suédois.

      Avec le recul, je suis ok pour dire que ce match est le tournant de la saison 2009, quoique je la mettrais en couple avec la défaite de Madrid car contre son adversaire direct qui gagne du même coup son premier tournoi de l’année, le dernier tournoi de préparation avant RG qui fera de lui le plus grand joueur de l’hisoire du tennis. C’est donc cette paire de défaite qui fait basculer la saison : début de saison pour Nadal, été pour Fed et j’aurais même tendance à ajouter une troisième partie de saison avec la victoire de Del Po en finale de l’US Open : fin de l’hégémonie de Fed.

      Tournant de l’année 2009, oui. Mais plus grand exploit du tennis, non. Tout dépend ce qu’on entend par exploit. A mes yeux, un seul match ne peut constituer un exploit. Chang 89, c’est autre chose: le type ne se contente pas d’éliminer Lendl au terme d’un match fou: il va au bout, se permet de battre Edberg – et de l’empêcher d’accéder au Graal, et remporte son unique titre du GC, ce qui aurait tendance à montrer qu’il n’avait pas réellement le niveau pour y parvenir. Mais il l’a fait! L’exploit, c’est aussi Nadal qui bat Fed sur gazon pour remporter le tournoi qui, a priori, lui convenait le moins. L’exploit, toujours à mes yeux, c’est Fed qui remporte l’US Open 08 ou RG 09 alors que tout le monde le voyait mort et enterré (et alors que David Douillet pensait qu’il devait arrêter…)

    • Kristian 2 décembre 2009 at 09:31

      Incontestablement l’une des plus grandes suprises de l’ere open. Avec.. la finale de Wimbledon 75, le Becker-Doohan de 87, Lendl Chang de 89.. et peut etre quelques autres..

      Surtout apres le 6/0-6/1 de Rome. Irreel..

      Je ne sais a combien etait la cote de Soderling ce jour la, mais celui qui a mis 1000 Euros sur Sod peut se prendre quelques annees sabbatiques..

  18. Antoine 2 décembre 2009 at 09:36

    Certes, cette année comme les autres, Nadal gagnait sur terre battue avant RG. Les résultats étaient là mais la manière n’y était pas tout à fait: il jouait nettement moins bien qu’en 2008. Son coup droit en particulier était plus court et giclait moins et c’est largement pour cela qu’il a failli passer à la trappe contre Djoko à Madrid, un point déterminant qu’avait remarqué Moratoglou avant même le début de RG. S’il jouait moins bien, c’est largement, sinon totalement, parce qu’il avait mal aux genoux.

    Au final, il avait moins de marge en arrivant à RG et ses déclarations surprenantes (« ce ne sera pas un désastre si je perds à RG ») ne rassuraient guère. Cela dit, on ne voulait guère y croire et plutôt voir dans ses deux premiers tours poussifs le signe d’une montée en puissance que venait confirmer le match contre Hewitt, pourtant à peine remis de blessure..

    Le match de Soderling est vraiment la perf ou l’exploit de l’année (un seul match peut constituer un exploit à mes yeux), sinon de plusieurs années et il faudra du temps pour l’apprécier à sa juste mesure. Si Nadal gagne à RG les trois prochaines années, ce match apparaîtra comme l’exception qui confirme la règle que Nadal est imbattable à RG comme Borg l’était; ce sera le pendant de la victoire de Panatta contre Borg en 76. Si Nadal reperd l’année prochaine, cela apparaitra comme le signe avant coureur du déclin de l’Espagnol..Pas tout à fait la même signification, ni la même portée…

    • Damien 2 décembre 2009 at 10:02

      100 % d’accord avec Antoine. Le Nadal du printemps 2009 était clairement en dessous du Nadal printemps 2008. Cela n’enlève rien à l’exploit du Suédois. Cette victoire est comme l’a dit Kristian plus haut, irréelle. Je ne me souviens pas avoir été autant surpris par le résultat d’un match depuis… Chang 89 effectivement.
      En revanche pas du tout d’accord avec l’idée que la victoire de Nadal à Wim en 2008 était si surprenante que ça. Il était double finaliste, et vainqueur convainquant au Queens la semaine précédente. D’ailleurs sa cote pour Wim 08 n’avait rien a voir avec la cote de Soderling avant son match contre ce même Nadal à RG.

    • Elmar 2 décembre 2009 at 11:44

      Question de terminologie: je parlais bien d’exploit et non de surprise. Nadal vainqueur de Fed’ à Wimbly, c’est pas une surprise, pour les raisons évoquées, mais c’est un exploit, parce qu’il est le premier à le faire depuis belle lurette et que ca lui permet de remporter le titre. Sod’, à mes yeux, c’est une immense surprise, ca peut aussi être qualifié d’exploit, même si le fait de ne pas remporter le tournoi me dérange un peu pour utiliser ce terme.

      Kuerten qui gagne en 97, c’est une surprise. Est-ce un exploit? N’était-il pas simplement à son réel niveau?

      Bref, je m’interroge juste sur le voc employé.

      Sod’-Nadal plus grande surprise depuis bien longtemps, oui. J’émets en revanche un bémol à l’utilisation du terme exploit.

      • Ulysse 2 décembre 2009 at 16:52

        Il y a consensus sur le fait que le résultat de Nadal – Sod de RG 2009 est une surprise. Par contre il y a clairement débat sur le fait de savoir si c’est un exploit/perf d’un Suédois en feu ou bêtement une contre-perf de Rafa laché par ses genoux.

        Mon avis perso est que le Sod était certes dans un bon jour d’un très bon tournoi pour lui. Mais je ne pense pas révolutionner votre vision du monde en écrivant que le jeu de Rafa est fortement dépendant de son physique. On sait qu’il était diminué à cause de ce qui s’était passé avant, pendant et après le tournoi. Je persiste à penser que c’est la cause première de sa défaite ce jour : si Soderling n’avait pas signé la feuille de sortie de l’Espagnol ce jour là, ça aurait été Fed qui s’y serait collé en finale. Même diminué Rafa a une grosse vista et ses défaites donnent toujours l’impression que son adversaire est injouable tout simplement parce que quand un défenseur joue mal, il donne l’impression que l’attaquant est monstrueux.

    • Chewbacca aime Federer 2 décembre 2009 at 12:58

      C’est qui Moratoglou ?

      • Ulysse 2 décembre 2009 at 17:01

        Un ancien pro français médiocre qui a fondé il y a une dizaine d’année je crois une académie privée de tennis en région parisienne sur le modèle de Bolletieri. Il est considéré comme un très bon technicien, enseignant, analyste, découvreur de talent. le concept c’est que tu paies pour devenir un cador de l’ATP ou bien s’il a confiance tu signes juste un contrqt, Moratoglou fait de toi un champion et se rembourse sur tes gains. Ca marche plutôt pas mal, même les américains affluent maintenant et on lui doit quand même Baggy les bons tuyaux. L’actuel prodige Jan Silva est chez lui.

    • Damien 2 décembre 2009 at 13:16

      Oui effectivement, il y a des différences dans les termes exploit et surprise, et on a (j’ai) tendance à mélanger les deux.
      L’exploit, c’est quelque chose d’exceptionnel, réalisable par très peu de personnes. En ce sens, ce qu’a fait Sod, en est un, en plus d’être une énorme surprise.
      Kuerten 97 est une surprise mais pas un exploit.
      On est d’accord.

      • Ulysse 2 décembre 2009 at 17:18

        Conformément à ce que j’écris plus haut je ne suis pas d’accord avec toi. Que Nadal perde à RG est une surprise mais battre Nadal diminué n’est pas un exploit si énorme. Nadal sans son physique à 100% est un « produit tennistique » bien connu et assez banal qu’on rencontre tous les ans de août à décembre et qui pointe en milieu/fin de troupeau du top 10. rien d’insurmontable.
        Nadal sans son physique c’est du Canada Dry, c’est comme un jedi sans la Force, comme d’Artagnan sans épée, comme Colin sans statistiques,…
        3 ou 4 joueurs auraient pu probablement le battre dans ce RG : Federer, del Potro et peut-être même Haas.

        Ce fameux match matérialise l’évènement mais l’évènement ce n’est pas ce match, c’est la dégradation latente des articulations de l’Espagnol qui aurait craqué de toutes façon dans ce RG et qui a nécessité deux mois d’arrêt dans la foulée.

  19. Valentin 2 décembre 2009 at 12:53

    Pour moi l’exploit trouve très bien sa signification dans un seul match, il n’est pas nécessaire de gagner le tournoi pour qu’un seul match gagné ne soit pas considéré comme un exploit. Les français n’ont-ils pas réalisé un exploit lorsqu’ils ont vaincu les « invincibles » blacks en demi-finale de la coupe du monde 99?
    A posteriori, il est vrai qu’on peut dégager des signes avant-coureurs de la défaite nadalienne mais pour être honnête, jamais je n’ai pensé que Soderling ou même quiconque pouvait battre Nadal cette année, j’aurais signé des deux mains pour un bail nadalien d’au moins encore trois quatre sur l’ocre parisien.Et Krisprolls est arrivé. S’étant pris 6-0/6-1 un mois plus tôt(il est vrai match plus serré que le score ne l’indique, mais quand même). Joueur honnête mais au mental jugé très fragile. Pas de référence sur terre battue. Contre un cannibale que beaucoup considère comme le meilleur joueur de l’histoire sur cette surface, ou pas loin de Borg en tout cas. Joueur qui en plus réalise son meilleur début de saison en carrière, qui a l’habitude de beaucoup jouer en première partie de saison etc. etc. QUI a pu envisager qu’il puisse perdre?
    Ce qui se passe ensuite n’a selon moi pas vraiment d’importance, ce qui compte c’est l’état d’esprit des gens avant le match, et là Soderling a bel et bien retourné les esprits autant que les statistiques.
    Kuerten 97 c’est vrai c’est pas mal. Goran 2001 aussi, mais au final moins surprenant car tout de même ancien finaliste.

  20. Jean 2 décembre 2009 at 19:10

    Je continue à privilégier l’explication d’un Suédois en feu sur celle d’un Espagnol cul-de-jatte.

    Nadal pas à 100% ? Probablement ne pouvait-il alors jouer que sous injections, en tout cas, c’est la dernière fois qu’on l’a vu à ce niveau. Le même Nadal avait quand même mis 1, 3 et 1 à Hewitt au tour précédent. Si vous entendez par 100% le Nadal imbattable de 2008, il ne l’a quasiment jamais été cette année et on peut donc imputer toutes ses défaites à sa méforme. Tout le monde le trouvait claqué à l’AO, cela ne l’a pas empêché de s’imposer, le 100% physique est pour moi une notion théorique, si elle correspond au joueur en feu, Federer ne l’est alors plus depuis 2007. Nadal n’était pas à fond, mais il était largement meilleur que pendant sa finale à Madrid.

    S’il n’était peut-être pas au niveau de 2008, il n’était pas loin de celui de 2005/6/7. Et comme on parle du quadruple tenant du titre, qui n’avait jamais perdu à RG et qui si ma mémoire est bonne n’y avait été poussé qu’une fois aux cinq sets (je ne suis même pas sûr), l’y battre est pour moi un exploit, l’excitation du public était d’ailleurs éloquente. La notion d’exploit d’un jour ne me dérange pas, d’autant qu’elle n’est pas tout à fait applicable ici, Söderling met une caissette énorme à Davydenko le tour suivant et atteint la finale.

    Nadal bénéficiait certainement d’une aura sur terre, d’une influence psychologique forte que personne jusqu’ici n’avait osé contester. La perf de Söderling est pour moi tout autant mentale que tennistique : Nadal aurait parfaitement pu prendre l’ascendant (aurait dû ?) après le tie-break du second, c’est à ce moment là que Söderling a le mérite de ne pas se désunir et de continuer à rentrer dedans, malgré une pression palpable. Bref, une très grande perf.

    Sur les retours de SuperBiquette, j’ai revu récemment de larges extraits de l’aussi chiante que longue finale de Wimbledon, Federer y joue vraiment en tongs. Etant certain que Roddick ne va pas suivre au filet, il se contente généralement d’effectuer des retours coupés flottants pendant tout le match, déficit qu’A-Rod n’est jamais à même d’exploiter (je n’arrive pas à comprendre que l’on ne vienne pas cueillir de tels fruits au filet). Comme pour le Söd/Nadal, chacun son avis, mais pour moi, Roddick ne vient pas chercher ce match alors que Federer est plus que prenable. Une très mauvaise finale de Wim, l’aspect historique n’est décidemment pas suffisant pour faire un grand match et déclancher de l’émotion (comme pour RG).

  21. Jean 2 décembre 2009 at 19:27

    Tiens, je n’avais pas vu la nouvelle citation. Il en veut pas de ses deux AO, Guillermo ? Je crois que Rios a dit ça aussi.

  22. Kristian 2 décembre 2009 at 20:45

    Dans les semaines qui ont suivis la finale de Wimbledon 2009, l’ATP avait mis un sondage en ligne ou ils demandaient laquelle des finales 2008 ou 2009 avait ete le meilleur match. Et la majorite avait choisi 2009.. visiblement a chaud, car en qualite de tennis, la finale 2009 etait un match finalement assez moyen que seul le score du cinquieme set a sauve de l’ennui. Et meme Federer avait ete nettement meilleur lors de la finale 2008 qu’en 2009.

    POur revenir a Nadal et RG, je pense que le Nadal qu’on a vu lors de la premiere semaine aurait suffit pour gagner le tournois, sans vraiment bien jouer, meme pas a 100% physiquement. Federer se serait vraissemblablement liquefie en finale, comme d’hab. Mais il y a eut avant tout Soderling en face, qui a fait un match phenomenal.

  23. DIANA 2 décembre 2009 at 21:45

    Je partage totalement l’avis de Jean sur la belle victoire de Soderling, plutôt que sur la thèse d’un Nadal diminué.

    D’ailleurs, il était tout sauf diminué lors de son match contre Hewitt, et brutalement, on impute la défaite 2 jours plus tard à ses genoux?

    J’avais vu ce match en direct,et la surprise a été tellement grande à ce moment là que je n’ai absolument pas « décortiqué » le pourquoi du comment, mais pour avoir revu de larges extraits, très récemment, et à froid, il m’est apparu évident que Soderling avait sorti le grand jeu, et que Nadal était dans l’incapacité de régner sur le terrain.

    Il a déclaré, après son match, qu’il n’était pas calme, et ça se comprend :voyant qu’aucun de ses coups ne faisait mal, il s’est peu à peu replié en défense, et a plus subi qu’autre chose : le roi de la terre était absent ce jour-là. Le taureau s’est mué en vachette inoffensive.

    J’ai d’ailleurs, comme certains autres intervenants ici, considéré que la surface exceptionnellement sèche et rapide cette année n’avait pas joué en faveur de l’Ibère.

  24. Jérôme 2 décembre 2009 at 21:53

    Sans aucunement diminuer la perf de Soderling qui est incontestable et historique, j’ai du mal à écarter complètement l’aspect « Nadal diminué », vu qu’après ce Roland Garros 2009, Nadal a été absent des courts pendant 2 mois pour cause de problèmes aux genoux. Ce n’est pas après Roland Garros qu’il s’est fait ces bobos aux genoux mais bien pendant toute sa période d’excès qui court de l’OA 2009 à Madrid 2009 inclus.

    J’ajoute même que Nadal s’est reposé 9 jours entre sa finale de Rome et son 1er match de Madrid, et 9 autres jours entre sa finale de Madrid et son 1er match à Roland Garros.

  25. DIANA 2 décembre 2009 at 22:09

    Ce qui m’a étonné, c’est que les genoux n’ont absolument pas été évoqués le 31 mai , mais au moment du forfait du Queens : ma théorie peut être foireuse, mais j’imagine plus un désarroi tel de Nadal qu’il se sentait dans l’incapacité psychologique de s’aligner. Vous noterez d’ailleurs que depuis cette défaite, et hors blessures, il n’a jamais pu retrouver son niveau , le joueur cassé, en quelque sorte.

  26. karim 2 décembre 2009 at 22:10

    Soderlong a battu Nadal à Roland? Sans déconner? Oh pu-tain de bonne mère!!

  27. Antoine 2 décembre 2009 at 22:21

    Si l’on se refuse à qualifier la victoire de Soderling contre Nadal à RG d’exploit, c’est que le mot ne veut plus rien dire…Une performance banale peut être ?

    En ce qui concerne la finale de Wimbledon 2009, il est également bien évident qu’elle ne vaut pas celle de 2008, et que Federer y a moins bien joué que l’année précédente..

    Je ne comprends pas que l’on discute de points aussi évidents…

    • Jérôme 2 décembre 2009 at 22:42

      Je ne conteste aucun de ces 2 points.

      Nonobstant les faiblesses de Nadal aux genoux, la victoire de Soderling sur lui en 1/8ème est un authentique exploit historique, autant que celle de Panatta sur Borg.

      Et oui, la finale de Wimby 2009 a beaucoup trop souvent consisté en des aces ou des services gagnants.

    • Elmar 3 décembre 2009 at 08:05

      Je reconnais que j’ai eu tort en émettant un doute sur le terme d’exploit pour la victoir de Sod’. En revanche, je ne suis pas d’accord de dire que c’est l’un des 3 plus grands exploits du tennis moderne, comme semblait le dire je ne sais plus qui. Ca aurait été le cas s’il avait empocher le titre dans la foulée.

      Sinon, la finale de Wimbledon 09 ne peut en rien être comparé à celle de 08. C’est pas du tout le même type de joueur en face de Fed’ et ca n’implique pas les mêmes problèmes et le même type de jeu de sa part. Moins bon à l’échange en 09? Sans doute, mais parce qu’il parvient moins à s’installer dans l’échange because gros service en face.

      Au final, moins d’échanges incroyables (ok, c’est un euphémisme), 4 premiets sets avec une dramaturgie moindre (quoique le tie-break du second set…), une importance accrue du service que certains n’apprécient pas font que le match n’a pas atteint les sommets de 2008.

      Mais je nuance ce qui a été dit: je trouve difficile de comparer le niveau de Fed avec l’année précédente, encore une fois parce que ce n’est pas du tout le même type de jeu. A la rigueur, on peut constater qu’en 09, il a nettement moins bien joué qu’en 05. Sans discussion aucune.

  28. Ulysse 3 décembre 2009 at 09:38

    L’impression donnée par un joueur dans un match ne dépend pas que du joueur en question mais aussi de son adversaire. C’est sur que les échanges sont moins spectaculaires et l’opposition de style moins glamour avec A-Rod qu’avec Rafa. Mais je trouve le Federer de Wimby 2009 plus efficace que celui de 2008. S’il avait eu la même solidité au service à Wimby 2008 et à l’OZ et l’USO 2009, il aurait tout simplement enchaîné 6 victoires en GC. Ce service qui a été son point d’appui dans la période faste 2004-2006, qu’il avait perdu en 2007, qu’il a récupéré pendant deux mois d’été en 2009, puis de nouveau Pfuitt !

  29. Kristian 3 décembre 2009 at 10:00

    « S’il avait eu la même solidité au service à Wimby 2008… »

    Un peu facile et rapide comme affirmation. Lors de la finale 2008 Federer sert 66% de premiere balle a une vitesse moyenne de 117 MPH. En 2009 sa vitesse moyenne atteint, certes, 118 MPH, mais avec seulement 64% de premiere balle.

    POur moi au service Federer 2008 vaut bien celui de 2009. C’est tout le reste (retour, coup droit notamment) qui a foutu le camps en 2009. Enfin bon, ca a fuffit…

  30. Guillaume 3 décembre 2009 at 11:26

    Amélie Mauresmo vient d’annoncer sa retraite, sans tournée d’adieux à la clé. Sa victoire à Coubertin en février et un maintien dans le groupe mondial de Fed Cup où elle a marqué les trois points de la France (avec Dechy pour le double) resteront ses derniers faits d’armes. Après Pierce, Dechy, Loit, encore une représentante d’un certain âge d’or du tennis féminin français qui prend sa retraite. Le plus beau palmarès du tennis français depuis les Mousquetaires.

    Bon j’arrête là l’oraison funêbre et laisse la parole à l’ami Christian, qui avait écrit un très bel article sur Amélie en juillet dernier. Quelques mois avant la fin de carrière effective de la Picarde, il avait déjà bien appréhendé le crépuscule…

    http://www.15-lovetennis.com/?p=667

    • Christian 3 décembre 2009 at 19:40

      C’est très gentil, ça, Guillaume…

      Ce soir, je suis partagé entre une tristesse réelle de la voir quitter la compétition et un certain soulagement. Non, ce n’est pas la saison de trop (un tournoi glané contre toute attente, un wimbly pas si dégueux que ça) et c’est très bien de se retirer en ayant montré qu’elle pouvait combattre l’adversité, qu’elle ne baissait pas les bras à la première (grosse) difficulté.

      Une championne super attachante, frustrante, sincère, une belle personne, quoi, que j’aimais beaucoup.

  31. Antoine 3 décembre 2009 at 11:59

    J’espérais bien qu’elle rempilerait pour une dernière saison et suis donc déçu parce qu’elle est encore capable de bien jouer. D’ailleurs son classement n’est pas mauvais (21ème), mais quand on ne veut pus, c’est mort..

    Super palmarès: 2 GC, 1 Masters, 1 Fed Cup, une place de numéro un et 25 titres WTA. Pour ma part, c’est surtout sa victoire à Wimbledon que je retiens..et un peu aussi le fait qu’elle n’ait jamais été capable de produire son meilleur tennis à Roland.. Super revers et volée aussi..

  32. Hasek 3 décembre 2009 at 14:04

    Ferrer préféré à Verdasco, c’est cool j’ai pas à réécrire mon article.
    Je te l’envoies sur ta boite mail guillaume ;)

  33. Alex 3 décembre 2009 at 14:29

    Sur la nouvelle citation :

    Muster, Noah ou Ken Carlsson auraient pu dire ça :)

    • MarieJo 3 décembre 2009 at 14:43

      ya aussi marat et davydenko ;)

      • Kristian 3 décembre 2009 at 14:53

        D’ailleurs Marat l’a lui aussit dit:
        « This tournament is a joke. Grass is for cows, I’m never coming back »

      • colin 3 décembre 2009 at 15:23

        Oui mais Marat a fait 1/2 et 1/4 à Wimby et finale à Halle, pas mal pour un allergique à l’herbe.

        Davydenko, et même Noah dans le passé, ne peuvent pas en dire autant.

      • Franck-V 3 décembre 2009 at 18:06

        En fait la VO c’est

        « that’s fucking grass for fucking cows »

        d’après R. De Niro :-)

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