La défaite en face (2/3)

By  | 29 juillet 2010 | Filed under: Bord de court
Episode 3- La chanson de Roland
L’inscription au club n’était pas un souci financier. Au mois de juillet j’avais travaillé à la Citadelle, chef-d’oeuvre fortifié de Vauban perché en haut d’un éperon rocheux, en plein cœur de Besançon, comme jardinier. En réalité j’avais passé mon temps à tondre puis à ramasser ce que j’avais tondu, ce qui ne constituait pas forcément une tâche très passionnante, sauf pour les touristes qui, parfois, s’intéressaient beaucoup plus à moi qu’aux pensionnaires du zoo. J’avais préféré prendre cette attitude pour un compliment à mettre sur le compte de mon indéniable magnétisme animal.

Une vue que vous pourrez avoir de la tour de la Reine si quelqu'un vous pousse dans le vide.

Donc je disposais sans nul doute de la somme nécessaire. La question que je me posais était de savoir comment mes parents le prendraient. Enfin surtout mon père, ma mère ayant toujours considéré le sport comme une chose totalement étrangère aux femmes, ou plutôt à ce qui peut être digne d’intérêt pour une femme. Après avoir atermoyé deux ou trois jours j’abordai le sujet à la fin d’un repas. « Papa, j’aimerais bien m’inscrire dans un club. » « D’accord mon gars mais priorité aux études on est bien d’accord ? Tu vas prendre une licence au PSB ou à Chateaufarine ? » Mon père évoquait là les deux clubs de football les plus proches de notre domicile, j’en avais d’ailleurs brièvement fréquenté un vers mes 10 ans. Je respire un bon coup avant de lui répondre : « Ni l’un, ni l’autre. Je voudrais m’inscrire au club de tennis de la Malcombe ». Papa ne bronche pas,  je sens bien que ça ne lui plaît pas plus que ça. Il tente de faire bonne figure mais son ersatz de sourire lorsqu’il me répond découragerait le plus acharné des enthousiastes.  » Ecoute, tu as travaillé cet été, l’argent que tu as gagné tu en fais ce que tu en veux. » Puis il se replonge aussitôt dans le Canard enchaîné. Fort de cet assentiment chaleureux, je pris rendez-vous dès le lendemain au téléphone avec les responsables de la Malcombe pour connaître les modalités d’inscription. Rendez-vous fut pris pour le vendredi soir.

8H00 pile. J’arrive à destination, faisant mine de courir sur le dernier hectomètre, histoire de montrer ma forme et ma détermination. A proximité des courts je distingue un attroupement. Je reconnais d’autres membres du club dont mes vieilles connaissances Blond-Blond et Brun-Brun. En quelques mois nous avons appris à nous connaître et à nous détester encore plus qu’à notre première rencontre. Il n’y a rien à tirer des ces deux-là si ce n’est des réflexions blessantes, des sourires torves ou des attitudes ridicules. Passons. Je m’aperçois aussi que Jean-François, le meilleur joueur du club, est bien là finalement. Comme il est classé il était question qu’il participât à un tournoi plus important qui se déroulait le même week-end.  Je tique un peu. Ce gars est injouable. Pourtant en dehors d’un excellent service, d’un revers d’enfer, d’un coup droit qui tue, le tout assorti d’un mental d’acier il n’a pas grand-chose dans son jeu. Au club on l’a surnommé « Ramborg » parce qu’en plus monsieur a le culot d’avoir une musculature à faire pâlir d’envie Stallone et Schwarzenegger réunis. Sa présence lève déjà le voile sur l’identité du vainqueur.  Ce tournoi s’annonce encore plus difficile que prévu. Je salue mes condisciples plus ou moins chaleureusement en fonction des relations que j’entretiens avec eux. Le dernier à qui je sers la main est Richard, alias « Superpote », un petit gars à binocles très sympathique avec qui je suis vraiment devenu ami. Ce blondinet, doté d’une musculature de musaraigne, joue aussi mal au tennis qu’il aime ce sport. Et il l’aime ce sport, je peux vous l’assurer !  Richard me sert très fortement la main puis, tout excité,  m’annonce une grande nouvelle : « Eh, les gars du Racing devraient venir aussi !  Le tournoi de Baume-les-Dames a été annulé, paraît que les organisateurs avaient peur des orages. » Des orages ? Pourtant le ciel est d’un bleu plein de promesses,  quelques très maigres nuages s’y lacèrent paresseusement en silence. Des orages, hein ? Tout s’explique. Ramborg devait participer à ce tournoi et les cadors du Racing, le meilleur club bisontin, également. Mais qu’est-ce que je suis venu faire là ? Une voix familière retentit derrière moi. « Oh, les filles, si ça vous intéresse on va procéder au tirage au sort. Ramenez vos fesses par ici ! » Roland a toujours su s’adresser aux jeunes.

Lorsque j’arrive le vendredi soir, comme convenu au téléphone, à l’espèce de petit cabanon en  bois situé à proximité des courts qui sert de bureau au club, la porte est ouverte. Un homme pas forcément corpulent mais indubitablement massif m’apparait de dos en train de chantonner un air que j’identifie assez vite comme étant Femme libérée de Cookie Dingler.

On a la classe...ou pas !

Pendant la durée de mon passage au club, et même ensuite,  je l’entendrais en permanence psalmodier cet air-là, jamais de paroles, juste l’air. Je frappe sur le battant de la porte, Roland  se retourne et cesse le travail de tri qu’il était en train d’effectuer, il m’apparaît alors dans toute sa magnificence. Vêtu de son immuable survêtement élimé qui dut être bleu à une lointaine époque Roland affiche fièrement une petite bedaine, une barbe de trois jours, une moustache poivre et sel hirsute ainsi qu’une calvitie façon tonsure ecclésiastique du plus bel effet. Sans décrocher un sourire ni me tendre la main il me lance aussitôt « Ah, c’est toi le nouveau ? » J’opine. Il s’empare alors d’une raquette, coiffe une casquette rouge et me dit : « Bon, perdons pas de temps, suis-moi, on va taper quelques balles que j’évalue l’étendue des dégâts. » Charmant ! Le Grand Schtroumpf me conduit jusqu’à un court grillagé. Même pas le temps d’avoir un petit pincement au cœur de me retrouver enfin sur un vrai terrain, Roland s’est déjà mis en place derrière sa ligne de fond et envoie sa balle sans même attendre que j’aie fini de me mettre en position. Le test dure une petite dizaine de minutes. Au début j’arrose copieusement, en difficulté sur le moindre effet, en particulier le lift, avant de me reprendre et d’envoyer quelques parpaings de bonne facture. Je tente aussi quelques montées à la volée dont la moitié est couronnée de succès. Pendant tout le test Roland ne dit pas un mot, je le vois grimacer parfois sans comprendre vraiment ce que cela peut signifier. « Allez, maintenant montre-moi comment tu sers ! » aboit-il. Ça y est, je vais servir sur un vrai terrain ! J’ai hâte, et à la fois j’ai un peu peur d’être ridicule. Et si finalement la paire d’abrutis avait raison ? Je me concentre autant que possible, je me souviens du truc que j’utilisais à mes tous débuts pour rythmer l’enchaînement de mes gestes au service. Compliqué à expliquer, c’est vraiment très personnel, à la décomposition des mouvements j’ai associé, ne me demandez pas pourquoi, le « dou bou dou bou dou dou bou dou bou bou » du  Give me the night de Georges Benson. C’est en quelque sorte le rythme idéal que j’associe au service, pour moi tous les mouvements doivent tenir harmonieusement dans ce « dou bou dou bou dou dou bou dou bou bou ». Oh, ca va ! On a les techniques d’entraînement qu’on peut. Bref, je me mets à servir comme il me l’a été si gentiment demandé. Si mes balles passent sans problème le filet elles retombent presque toutes derrière le carré de service. Pas à quinze mètres, non, pas à un mètre, non, entre vingt et cinquante centimètres de trop. Roland me demande soudain d’arrêter. « Ca suffit, arrête le massacre, on va faire le bilan. Écoute c’est pas trop mal mais faut pas rêver, t’es pas Henri Leconte. » « Ah ben non. J’espère bien être un peu plus constant ! »

C’est sorti comme ça, tout seul. Sacré moi, je ne peux pas m’empêcher de faire des réflexions à l’emporte-pièce ! Roland me fixe bizarrement et me fait alors ce que j’appellerai plus tard sa « spéciale ». Une espèce de moue d’une poignée de secondes où son visage hésite d’un instant à l’autre entre le sérieux, la franche hilarité et la réprobation définitive. Pas de bol, aujourd’hui la loterie s’arrête sur réprobation définitive.

- « Ouais, t’es un p’tit malin, hein ? Écoute mon gars je pense que t’as de quoi faire mais t’as plein de défauts, et pas des p’tits ! Pour être honnête je crois que j’aurais plus vite fait d’apprendre à mon chien à conduire qu’à faire de toi un joueur correct. »

J’encaisse plutôt mal. J’ai le sens de l’humour, d’accord, mais j’ai aussi 17 ans et quelques rêves qui me restent, enfin qui me restaient. Ces paroles me sont un vrai uppercut. Devant ma mine abattue Roland devine qu’il en a fait trop. Il se rattrape aussitôt :

- « T’affoles pas, je plaisantais moi aussi… J’ai pas de chien ! »

Je souris. Roland me demande alors : « Fais voir ta raquette ! » Je lui tends ma précieuse Donnay portant l’autographe de Bjorn Borg sur un côté du manche (aucunement un collector, la Donnay « Bjorn Borg » a été la raquette la plus vendue, et donc sans doute la plus fabriquée, au monde). Il applique ses deux pouces au milieu du tamis et appuie fortement, le cordage résiste à peine.  Roland arbore un visage sérieux, presque soucieux. « C’est quand la dernière fois que tu l’as fait recorder ? » Je bredouille « Ben… euh… en fait… jamais ». Le regard de Roland semble perdu dans la raquette. « Laisse-là moi. Je te la redonne mardi lors du premier entraînement. » Je tente de refuser : « Non, il n’y a pas de raison je m’en occuperai ! » Roland me fixe alors avec des yeux furibards et assène sur un ton qui exclut toute réponse : « Ecoute-moi bien, tu t’es inscris au club ! Dans ce club le coach c’est moi et tu fais ce que je dis, c’est compris ? J’entraîne pas des gars qui sont pas motivés, j’entraîne pas des gars qui sont mal équipés, tu comprends ? Je laisse personne jouer avec un cordage dans cet état. Si je te laisse ta pelle je parie que mardi elle sera dans le même état. Tu veux progresser ? Alors il n’y pas de temps à perdre. Fin de la discussion.  Laisse-moi les papiers pour ton inscription et à mardi. » J’obtempère puis file sans demander mon reste. Le premier contact a été à peine plus rude qu’un alunissage raté, ça promet !

La "Donnay Bjorn Borg". La raquette d'un homme qui a toujours eu du goût... ou pas !

8h30. Le tirage au sort est enfin terminé. Obligé d’intégrer à son tableau la plupart des participants du tournoi annulé de Baume-les-Dames, Roland, responsable de l’organisation, se retrouve avec plus du double de joueurs que prévu à l’origine, un effectif pléthorique qui augure un sacré paquet de matchs. Initialement le tournoi devait commencer avec des poules de trois dont seraient ensuite issus des quarts de finaliste. Et là on se retrouve avec un tableau classique commençant au niveau seizièmes de finale. Élimination directe donc. Le tournoi peut s’achever dès le premier match, d’autant qu’il a été improvisé une liste de tête de série pas trop difficile à établir puisque la majorité des nouvelles recrues de l’épreuve sont classées. Et comme tous ces bouleversements étaient encore trop simples la plupart des représentants du Racing ne sont pas encore arrivés. Logiquement il est décidé de faire jouer les matchs des protagonistes présents. Justement mon adversaire du premier tour est là m’a t-on assuré. Il s’agit d’un certain Christian, membre du Racing, bien sur les lieux, et classé 30. Je vais à sa recherche parmi les quelques têtes qui ne me disent rien avec le pressentiment que mon premier tournoi va s’achever dans l’heure qui suit. « Bonjour, je cherche Christian, je joue contre lui au premier tour. » Une voix fluette, un peu aiguë, répond sur ma droite : « C’est moi ! » Je contemple mon adversaire. Tiens, je vais peut-être passer un tour quand même.

Bien des années après notre première rencontre j’eus l’occasion de discuter avec Roland, avec qui j’étais resté en contact, de cette fameuse chanson qu’il fredonnait sans cesse. Ayant appris au fil des années ses goûts musicaux très axés rock et punk, je lui dis un jour que c’était étrange de l’entendre chantonner du Cookie Dingler. Ce soir-là j’eus à nouveau droit à la « spéciale » s’arrêtant sur « réprobation définitive ». « De quoi tu me causes ?! Moi ce que je chante c’est the Passenger d’Iggy Pop ». (Je vous assure que lorsqu’ils sont chuintés ces airs se ressemblent beaucoup. Pitié, croyez-moi ! D’ailleurs Cookie a reconnu avoir plagié les accords et leur progression pour composer « Femme libérée »).

Episode 4 – Brèves rencontres

8h40. Je pousse la porte grillagée du court n° 2, précédant mon adversaire. Christian, est un « petit » de 14 ans. Cela dit comme je ne suis pas loin du mètre quatre-vingt-dix la plupart de mes adversaires me paraissent petits. Pour le coup c’est l’âge et l’aspect peu sportif, pour ne pas dire chétif, de Christian qui me perturbent un peu. J’ai l’impression qu’on ne boxe pas dans la même catégorie bien qu’il soit censé m’être supérieur. Du reste, à l’échauffement, je me demande bien comment il se fait qu’il puisse être classé. Service à la cuillère, déplacements un peu lourds et pas de pêche dans ses frappes. Le malheureux est affligé de son père, un grand colosse chauve qui, posté à l’extérieur du court, ne cesse de lui prodiguer des conseils dont la plupart sont inintelligibles à cause d’un vent tourbillonnant pour le moins gênant. Le grand beau que j’envisageais il y a encore une demi-heure est train de céder la place à une vraie journée orageuse. Des nuages gris commencent à s’amonceler doucement au loin. Mais foin de météorologie.

Lorsque le match commence je m’aperçois que ce Christian-là n’a nul besoin d’un Cyrano pour lui souffler quoi faire. La seule chose qui soit similaire à l’échauffement c’est le service qui est bien à la cuillère. Pour le reste le gamin est en réalité vif-argent, il court partout, met tout ce qu’il peut dans sa balle et je vous parle même pas des effets ! Cependant je me rends compte bien vite que ce n’est pas un dieu du passing. C’en est même à se demander s’il n’a jamais rencontré quelqu’un qui monte au filet. Du coup j’arrive assez facilement à conserver ma mise en jeu et je le mets souvent au supplice sur la sienne en montant sur tout et n’importe quoi, plus précisément en montant sur tout au risque de faire n’importe quoi. Mais je suis certain que contre ce gosse c’est mon seul salut, il est trop bon du fond du court et ça se voit qu’il adore distribuer le jeu. Mais voilà, mes montés incessantes, pour aussi impréparées qu’elles soient, ne le laissent pas s’organiser comme il a dû en avoir le loisir contre les adversaires qui lui ont permis d’obtenir son classement. Eh oui Christian, en cette glorieuse journée prépare-toi à subir la loi de l’OTNI ! L’OTNI c’est mon surnom au club. Je ne sais plus qui l’avait trouvé mais je me souviens très bien de sa signification : l’Objet tennistique non identifié.

Rencontre du troisième type avec un OTNI d’après-guerre

Je fus, il faut bien l’avouer, une sorte de bête curieuse pour mes partenaires de club. Mon style, fait d’un mélange d’académisme suranné additionné d’un d’empirisme mûrement acquis, le tout saupoudré d’une grosse louche de n’importe quoi en surprit plus d’un. J’avais déniché à 12 ans un « Que sais-je ? » sur le tennis dans une bouquinerie. Rédigé par un certain Henri Cochet, il regorgeait de bons conseils, mais des bons conseils de 1964 (enfin 1964 c’est la date de publication, le manuel a peut-être été écrit bien avant) ! Si Cochet avait été en avance sur son temps il est probable que j’étais pour ce qui me concerne un soupçon en retard. Cerise sur le gâteau, j’étais le seul à pratiquer constamment le revers à une main. Après quelques semaines de tentatives d’apprentissage du revers à deux mains Roland laissa d’ailleurs tomber une sentence définitive : « Ce truc-là, c’est pas fait pour toi ! » Au moins mon revers me permettait des effets coupés qui firent pas mal de dégâts, surtout quand je les suivais à la volée. Le surnom de l’OTNI me fut donné assez vite.  Je l’acceptai sans trop de vexation car, comme tous les bons surnoms, il convenait assez bien à la situation en contenant à la fois une dose de moquerie sympathique et une dose de véritable respect. L’éventuelle touche d’affection qui fait qu’un sobriquet tient à coeur à celui qui le porte ne pourrait venir que plus tard. De fait j’étais le seul nouveau à m’inscrire au club cette saison-là. Je rejoignais une bande dont les membres se connaissaient  depuis plus d’un lustre. Ce qui ne signifie pas qu’ils s’appréciaient tous entre eux. Néanmoins, à l’exception notable de Superpote, je me sentis tenu à l’écart pendant un bon trimestre. C’est humain, parfois la timidité ou l’appréhension de l’inconnu fait que l’on peut ressentir un confort à continuer à haïr ce qu’on connaît et un désagrément à envisager de faire le petit effort de découvrir ce qu’on pourrait apprécier. Il faut préciser aussi que Roland n’avait rien fait pour faciliter mon intégration, de manière totalement involontaire bien entendu. Sans conteste l’entregent et la diplomatie du coach étaient tels qu’il aurait pu fâcher le pape avec le reste de l’Église en quelques minutes et sans aucun motif qui plus est.

A ma première séance d’entraînement, alors que j’essayais de me fondre dans la masse avec pas mal de réussite, Roland m’apostropha, me demandant de servir. Tout seul. Pendant que les autres regardaient. Ils étaient censés détecter les défauts et les qualités de mon geste. Je n’en menais pas large en me positionnant derrière la ligne de service, d’autant que je discernais sans peine les sourires stupides de Blond-Blond et Brun-Brun qui, comme par hasard, se trouvaient juste au niveau du filet, en face de moi. Invoquant Georges Benson et ses « dou bou dou bou dou bou dou dou » magiques, j’entrepris de  frapper 5 ou 6 services à l’aide de la raquette fraîchement recordée grâce aux bons offices de Roland. Aucun de mes envois ne finit dans le filet et la moitié retomba dans le carré de service. Pas si mal ! Enfin que je croyais. Le débriefing de mes nouveaux partenaires était quasiment apocalyptique. « Trop rapide ; pas assez souple ; pronation mal maintenue… », je vais faire court sur les remarques si vous le voulez bien. Roland écouta tout attentivement puis prit la parole : « Tout ce que vous dites est vrai mais vous auriez surtout dû me parler de la bascule. Et en bien, car même si c’est un peu choucroute style (il prononce « style » à l’anglaise) c’est pourtant ce qui se fait de mieux parmi vous. Ressers voir gamin qu’ils voient bien ça ! » Une autre spécialité du coach que j’expérimenterai au fil de ma carrière au club : le compliment qui casse. Roland, gars rosse ? Il semblerait, effectivement.  En me replaçant pour servir je  rumine en moi-même. Choucroute style, choucroute style, j’t’en ficherai du choucroute style, gros pignouf !  Je canalise toute ma hargne dans mon bras droit tout en me propulsant vers l’avant comme je l’ai déjà fait tant de fois contre mon mur. Je gifle la balle alors que je suis en pleine ascension, elle part à toute allure pour atterrir juste avant le couloir, dans le carré de service d’en face. J’entends quelqu’un applaudir. C’est Richard, qui cesse bien vite quand il constate qu’il est bien le seul à avoir eu cette réaction. Roland reste imperturbable, daignant juste lâcher d’entre ses dents un « Pas mal » à peine audible.

9h20. Christian, qui devait en avoir assez de me voir volleyer, force son coup et sort son passing d’un bon mètre. Ca y est, je viens de le breaker ! 5 jeux à 3 pour moi. Je m’apprête à servir pour la manche quand le gosse se met tout soudain à piquer une violente crise de nerfs. Ne supportant pas d’être mené il se plaint d’une voix suraiguë du temps, du terrain, de sa raquette, des balles, au passage il évoque l’éventualité que mon postérieur puisse être orné de spaghettis sur son pourtour. Pour parachever ce superbe spectacle Christian ne trouve rien de mieux à faire que de fracasser sa raquette sur le sol en pleurnichant. Le père intervient presque aussitôt. Il entre sur le terrain pour parler à son fils mais ça ne donne rien. Une baffe et un aboiement exigeant le départ de son fils du court plus tard je vois le paternel au chef déplumé se diriger vers moi. Ses paroles restent gravées dans ma mémoire. « Désolé, le match est fini, Christian abandonne. Il n’a pas à se comporter comme ça. Il ne mérite vraiment pas de gagner ce match. » Et il me tend la main. Je la lui serre mécaniquement en pensant : « Dis-donc, Monsieur Propre, il était plutôt en train de le perdre ce match, tu ne crois pas ? »

Quand je me rends au cabanon, où sont centralisés les résultats, j’apprends que mon futur adversaire est forfait. Ce type, Arnaud si je me rappelle bien du prénom, avait atomisé son opposant en à peine une demi-heure puis avait réussi l’exploit de se faire une entorse en allant rendre le score de la rencontre ! Je me retrouve en quarts de finale sans avoir joué, ou presque. Voyant Roland complètement débordé (il ne cessait de téléphoner pour savoir où ces damnés joueurs du Racing pouvaient bien être, il en manquait plus de la moitié) je me proposai pour aider à tenir le bureau le reste de la matinée. Riche idée qui me permit d’apprendre, entre deux invectives téléphoniques du coach à l’adresse des Racingmen, les nouvelles des éliminations de mon duo comique favori. Blond-Blond avait échoué contre un gars de l’ASPTT moins bien classé que lui, en trois manches, tandis que Brun-Brun s’était fait balayer par Ramborg au premier tour, marquant tout juste trois jeux. La fin de la matinée passa très vite, il y avait si peu de matchs que la plupart des gens venaient discuter au bureau de la pluie et du beau temps. Et comme le ciel commençait à menacer il ne s’agit pas là d’une figure de style mais simplement de la réalité.

12h. C’est l’heure de la gamelle ! Je me rends en compagnie de Richard sous le préau du gymnase qui abrite les participants aux tournois. Presque hilare, il me raconte sa matinée. Parvenu à vaincre au premier tour un inconnu si illustre que je ne dispose même pas de son nom pour le faire figurer dans cette chronique il a ensuite été laminé par Ramborg. « Eh, eh, je lui ai quand même pris cinq jeux, moi ! » jubile-t’il. Ah ça, il en faudrait beaucoup pour entamer l’inaltérable bonne humeur de Superpote.

C’est moi qui avais trouvé ce surnom à Richard. Jusqu’à ma venue certains l’affublaient du peu original « Quat’z yeux », vu que ses binocles étaient un chouïa mastocs. Bon, ils laissaient voir une bonne partie de sa tête quand même, enfin la bouche surtout. Richard méritait son surnom pour sa réelle gentillesse mais ce qui m’en avait donné  l’idée c’était sa raquette. Une horreur indicible, interdite par la convention de Genève, ou, si ce n’est le cas, par le plus élémentaire bon goût. Une chose innommable qui avait pourtant reçu une dénomination et que certains pros, comme Gene Mayer ou les frères Gullikson, avaient un temps utilisée : la raquette grand tamis. Et celle de Richard était vraiment grand tamis, c’est tout juste si on le discernait derrière. Je crois bien qu’elle n’était même plus homologuée mais personne n’embêtait Superpote avec ça. Pourquoi ce surnom alors ? Accrochez-vous ! Parce que je m’étais fait la réflexion que même quand il était tout seul Richard était toujours avec son grand tamis (Il faut être Vermot cinquième dan pour comprendre).

Si vous avez une raquette grand tamis on risque de vous prendre pour un gros canard !

12h10. Tandis que mon pote déguste une salade de pâtes je m’emploie à déballer le sandwich que je me suis préparé ce matin. Ce met, au summum de la gastronomie et de la diététique, est constitué de saucisson, de comté, de cornichons et de salade, ingrédients maintenus entre deux tranches de demi-baguettes préalablement tartinées de cancoillotte. Dans la touffeur qui point depuis peu j’ai bien du mal à en avaler plus de trois bouchées. De toute manière l’appétit m’aurait été coupé bien vite : les duettistes de l’apocalypse, j’ai nommé Blond-Blond et Brun-Brun, viennent s’installer à côté de nous. A peine assis, Blond-Blond, probablement remonté par sa piteuse performance du jour, m’attaque bille en tête. « Ben alors ça peut aller toi ! Au premier tour t’affrontes un petit de maternelle, au deuxième tour tu bénéficies d’un forfait et il paraît même qu’il n’y a plus personne dans ta moitié de tableau jusqu’à la finale ! » Brun-Brun embraye : « Ca, c’est facile de faire ce qu’on veut quand on est au bureau, on s’arrange ! » Ah, ah, mes gaillards, je fais fi de vos escarmouches, et sachez bien qu’à la fin de l’envoi je touche ! Je décoche alors ma flèche la plus acérée dont j’avais soigneusement poli la pointe en prévision d’une situation de ce type car je me doutais fort qu’elle surviendrait : « Vous savez les gars, ne pas parler la bouche pleine, c’est bien. Ne pas parler la tête vide, c’est mieux. » Aussitôt les sourires des deux crétins disparaissent. Richard et d’autres personnes de la table rient franchement. La défaite des ignobles est consommée.

Je n’ai guère le temps de savourer mon triomphe. Roland débarque dans le préau, visiblement au comble de la rage. Il est en nage et son visage est cramoisi. Après avoir réclamé l’attention de l’assistance il balance sa bombe atomique : « Bon, y’en a marre de marre ! Des gars du Racing sont quand même partis à Baume, d’autres sont persuadés qu’ils ont quartier libre. De toute façon personne n’est joignable ! On va faire court, il reste quatre survivants des matchs de ce matin. Par conséquent j’ai remanié le tableau et on commencera l’après-midi par des demi-finales, les noms et les courts sont disponibles au bureau. ! » Après avoir remercié un auditoire assez stupéfait par cette nouvelle il se dirige à toute allure vers moi, tel le lion affamé sur le phacochère, pour m’asséner : « Ah, tiens puisque tu es là pas la peine que t’ailles au bureau. Tu joues à 14h30 court n° 7 contre Jean-François. » Je suis presque aussi content que lorsque j’ai appris que je redoublais ma troisième. Roland tourne les talons et s’en va comme il est venu, en fulminant. A mes côtés Richard exulte « C’est génial, tu vas pouvoir me venger ! Je suis sûr que tu vas gagner ! »

Sacré Superpote, toujours d’un optimisme insubmersible ! Ce type aurait été passager sur le Titanic il aurait arboré le plus grand des sourires pendant tout le naufrage, même pataugeant dans l’eau glacée il aurait gardé une confiance inébranlable dans son sauvetage imminent. Mais après tout existe-t’il une attitude plus élégante que de sourire quand tout s’est effondré autour de vous ? Quoi qu’il en soit j’ai l’impression que la revanche envisagée par mon ami risque plutôt de tourner à l’exécution sommaire.

About 

Capri est indéfini.

Tags:

80 Responses to La défaite en face (2/3)

  1. Francois 29 juillet 2010 at 07:56

    Tu viens de me faire perdre mes 45 premières minutes de labeur de la journée, mais ça valait la peine! Epique. Hâte de savoir le résultat de ta demi-finale, je suis plus excité encore qu’avant l’opposition que j’espérais entre Murray/Nadal à l’AO 2010. Le quatrième grand tournoi de l’année 2010 est sur ce blog, à n’en pas douter!

    Je nourris le secret espoir qu’un spectateur franc comtois avait un caméscope, et que les images vieillies numérisées nous seront fournies dans le dernier opus. Las! Je crains que mes espoirs ne soient vains, le père de Christian lui-même n’était manifestement pas équipé en ces temps reculés. Mort de rire sur Leconte, fallait l’oser!

  2. Guillaume 29 juillet 2010 at 09:25

    Mortel. C’est tellement drôle qu’on finirait par se demander jusqu’où ce n’est pas ton imagination qui galope !

    En vrac :
    - Vive le choucroute staïle. Je m’en rappellerai à chaque fois que je verrai Marin Cilic au service.

    - la raquette, ce grand ami. M’en souviendrai aussi. Après tout mieux vaut l’Almanach Vermot que l’Almanach Werhmacht.

    - Comté et cancoillotte… tu viens de quelle région, déjà ??? « Les Bretons ont des chapeaux ronds, les Parisiens ont le Panthéon, les Occitants ont Fos-sur-Mer et les Lorrains Servan-Schreiber !!! »

    • Ulysse 31 juillet 2010 at 23:29

      C’est un mets ben Franc-comptouais !

    • Colin 1 août 2010 at 12:28

      Tout en dansant la gavotte
      On se beurre la gueule à l’Arbois

  3. Capri 29 juillet 2010 at 10:18

    Merci François et Guillaume. J’ai bien mis « fiction » en tag car tout ce que j’évoque n’a pas forcément eu lieu. Bon, si jamais ça sonne un peu vrai c’est qu’il y a pas mal de choses réelles (je ne vous dis pas en quelle proportion, non mais !).

    Bien sûr en rédigeant j’ai cherché à ce que cela paraisse « Plus grand que la vie » et là mon imagination galope, c’est sûr !

    • Le concombre masqué 29 juillet 2010 at 11:09

      Le dou bou dou de Benson n’a pas pu être inventé.

      • Baptiste 29 juillet 2010 at 11:20

        elle est vraie l’histoire du mec qui sert a la cuillère en tournoi? j’ai jamais vu perso!

        • Capri 29 juillet 2010 at 11:30

          Oui, elle est vraie. Je pense que c’était une question de taille, ou il était en délicatesse avec son dos, ou encore son geste n’était pas encore au point. Il vaut mieux passer le filet en servant à la cuillère que tout mettre dedans en servant « normalement ». En tournoi interne, avec des petits niveaux ça a dû arrivé ailleurs,j’en suis certain. Pour moi ses services étaient assez faciles à renvoyer mais je ne pouvais pas m’appuyer dessus, ça m’a gêné un peu surtout qu’il mettait parfois un effet coupé qui envoyait la balle extérieur.

          • Sylvie 29 juillet 2010 at 11:46

            Il était vraiment 30 avec un tel service ?

            • Baptiste 29 juillet 2010 at 14:14

              oui parce que même les premiers tours 30/5 vs nc tout le monde sert normalement…c’est assez drôle ce genre de match a regarder d’ailleurs pour les 25 doubles fautes et 40 fautes directs sur un match en 2 sets!!!

        • Capri 29 juillet 2010 at 15:33

          Ma foi, je ne sais quoi vous dire sinon qu’un service « normal » comme j’ai pu en constater il y a 25 ans à mon petit niveau franc-comtois était parfois plus handicapant pour le serveur que pour le receveur. Si tu n’as pas la taille suffisante ou la technique pour bien placer ta balle et la rabattre correctement ça sert à quoi de servir normalement ? Après des classements incompréhensibles j’en ai vu aussi (dans les 2 sens, surclassement et sous-classement). Les obtentions de classement ont peut-être évoluées avec le temps ? En tout cas je n’ai jamais rencontré un gars du Racing qui n’était pas classé. 30 pour eux c’était le minimum, à croire que c’était un classement presque donné lors de l’adhésion au club.

          Et puis je vous rappelle qu’un gars qui servait à la cuillère à éliminer Lendl à RG une année, il a même gagné le tournoi !

  4. Sylvie 29 juillet 2010 at 10:41

    Super, la suite de notre feuilleton de l’été. Encore mieux que le premier et c’est peu dire. J’ai dévoré, pliée de rire. J’adore toutes les petites références comme Roland qui fredonne Iggy Pop et il en sort Cookie Dingler . Roland est plus vrai que nature. On a tous connu des « Roland » coaches ou moniteurs d’un sport quelconque. Tu devrais sérieusement penser à écrire des fictions. Tu es doué. Vivement la suite.

  5. Christian 29 juillet 2010 at 10:56

    Mais c’est excellent, tout ça, Capri ! Tu as un vrai sens de la narration, une belle auto-dérision et tes trouvailles sont franchement hilarantes !

    Allez, pour la peine, je te pardonne le traitement infligé à mon homonyme, Christian balles Neuves-y-let, pour continuer dans le Rostand calembouresque.

    Bravo et merci !

  6. Le concombre masqué 29 juillet 2010 at 11:11

    Merci Capri pour cet ouvrage, et particulièrement pour le grand ami.

  7. Baptiste 29 juillet 2010 at 11:19

    C’est très bon tout ca, peut-être meilleur encore que la version 1 c’est dire!

  8. karim 29 juillet 2010 at 12:45

    Très drôle et enlevé; un peu long peut-être. En tout cas un grand bravo pour la saga de l’été.

  9. MarieJo 29 juillet 2010 at 14:50

    ah ah ah capri, l’antidote contre la mauvaise humeur !
    poilant ! le coach a l’air plus vrai que nature, m’enfin comment t’as pu qu’un gars dans son « staïle » pouvait fredonner cookie dingler ? on te pardonnera de ne pas connaitre iggy pop à ton jeune age de l’époque, va :)

    @ baptiste and CO merci d’utiliser l’option répondre au premier com, et pas au dernier, après on ne voit plus les noms et les case de com deviennent ridiculement petites, merci :)

    on aurait vraiment voulu connaitre la suite de cette fin de tournoi dès l’épisode 2 ! mais les digressions sont savoureuses on te pardonne.

  10. Kristian 29 juillet 2010 at 15:28

    Sympathique.. J’ai un peu de mal a croire que tu puisses batte un joueur classe 30 pour ton premier match sur un vrai court. Si c’est vraiment le cas, tu as laisse passer une carriere fabuleuse. J’ai aussi un peu de mal a croire qu’un 30 serve a la cuillere. Enfin bon peu importe, tu m’as bien fait rire.

    I am the Passenger, bla-bla-bla-bla-bla-bla-bla–blaaaaaa-bla-bla
    variment rian a voire avec..

    • Capri 29 juillet 2010 at 15:42

      Salut Kristian. C’est peut-être une question d’âge, d’époque, de fédé ou je ne sais quoi d’autre. Je répète ici que j’ai vu des 30 vraiment pas terribles au niveau du jeu et du service. Il s’agit tout de même du premier classement. Après si tous les membres du forum ont rencontré des 30 qui jouaient comme des dieux, je m’incline ;-). Je lui ai pas demandé ses papiers au Christian. Tout ce que je sais c’est qu’il était tête de série et que dans mon souvenir il y avait marqué 30 à côté de son nom. Si c’est Roland qui s’est planté, c’est pas ma faute !

      Avec mes flash-backs je perd un peu les lecteurs j’ai l’impression. En septembre 84 je foulais un vrai court pour la première fois, le tournoi avait lieu en fin de saison, en mai 85. J’avais pu jouer une petite tripotée de matchs entretemps (c’est d’ailleurs en partie pour ça qu’initialement je ne souhaitais pas m’inscrire au tournoi).

    • Capri 29 juillet 2010 at 15:49

      Sinon pour Passenger-Femme libérée ce sont bien les mêmes accords, la même progression, un rythme très proche. Plus on écoute les deux (Allez, il y a pire que « Femme libérée » !) plus on se rend compte des similitudes. Après sur le jeu de scène, je dis pas !

    • Sylvie 29 juillet 2010 at 16:02

      En fait aujourd’hui le premier classement c’est 40. après tu as 30/5 30/4, 30/3 30/2 30/1 et 30 avant de passer 15/5. Donc aujourd’hui un 30 à déjà un très bon niveau. Si tu dis qu’un 30 c’était le premier classement, c’était l’équivalent d’un 40 ou d’un 30/5 actuel donc dans ce cas c’est plausible.

      • Baptiste 29 juillet 2010 at 16:10

        ok dans ce cas oui effectivement c’est possible. Aujourd’hui 30 sans être exceptionnel c’est déjà un petit niveau

      • Capri 29 juillet 2010 at 16:19

        Ben voilà on y arrive ! Merci Sylvie :-) A moins que ma mémoire me fasse défaut je ne me souviens pas avoir rencontré de 40. Et comme j’ai totalement abandonné le système club vers 1990 (la patrie avait besoin de moi)je n’étais même pas au courant que ça existait comme classement 40 !

        Les historiens qui traînent sur le site sauront bien nous dire quand cette bête de 40 est arrivée ! A mon avis ça a dû être créé en raison des augmentations de licence dans les grosses régions comme l’Ile de France.

      • Sylvie 29 juillet 2010 at 16:22

        40 ça n’existe que depuis 3 ou 4 ans, je dirais. Le premier classement était 30/5 auparavant. En 1990, aucune idée du premier classement. Et, effectivement, le classement 40 est purement commercial. ça fait plaisir aux gamins d’être classés avec une ou deux victoires.

        • Rabelaisan 29 juillet 2010 at 19:57

          Idem pour 30/5 qui a été créé, autant que je m’en souvienne, entre 1995 et 2000, pour faire rentrer dans le système du classement les quelques non-classés qui faisaient 2-3 matchs par an et les inciter à faire plus de tournois.
          En 1990, 30/4 était le plus petit classement. En 85, l’année capriesque, je ne sais plus.
          A l’époque, il était plus difficile de monter car le classement tenait compte des défaites en contre (contre quelqu’un de moins bien classé). Si je me souviens bien, on perdait des points après une défaite en contre. Maintenant, le système valorise surtout les victoires. Là encore, il y a une incitation à faire plus de tournois, vu qu’un type peut perdre 20 fois contre des joueurs moins bien classés, il n’y a aucune incidence, s’il parvient dans le lot à faire quelques perfs, il peut espérer monter au classement.

  11. Alex 29 juillet 2010 at 15:47

    À quand un roman ? Bravo Capri, j’aime encore mieux que le premier volet, ça sonne tellement vrai, et tu nous conte cela avec tant de talent ! J’ai bien aimé l’image de la roulette pour désigner l’hésitation de Roland « gars rosse » sur la réaction à avoir à la suite de ta vanne sur Lecomte.
    Blond blond c’est Borg ? Et Brun brun Connors ?

    • Capri 29 juillet 2010 at 15:53

      Salut Alex. Non, j’aime (bien) Borg et Connors !

      Les 2 BB de mon texte sont des extrapolations des personnes réelles. Je les dépeins bien pire qu’ils n’étaient. Disons que ce sont les Nelly Olson de ma série « Le petit cabanon près du court ».

    • Capri 29 juillet 2010 at 16:09

      Pour le roman, ça pourrait peut-être se faire. J’ai l’idée, une ébauche de découpage mais c’est plus qu’embryonnaire. Et il faut un autre souffle que pour tenir 7 épisodes, possible que je n’en sois pas capable. J’ai ramé pas mal (et je rame encore pour terminer la fin, peut-être ne la proposerais-je jamais ?) sur ce texte que je croyais finir facilement pour début juin.

      Mon problème n’est pas tellement d’écrire (même si j’ai parfois le syndrome de la page blanche ou que je cherche désespérément une tournure qui m’échappe) mais de savoir quand un paragraphe, un épisode est fini, s’il s’articule bien avec le reste. Il faut parfois retailler, cisailler, abandonner des phrases entières, voire un paragraphe.

      Comme disait Jean Dutourd a quelqu’un qui lui disait « J’ai une idée de roman » : « Mais mon pauvre ami pour un roman il vous en faut des centaines !! »

    • MarieJo 29 juillet 2010 at 17:09

      les B&B les affreux jojos de service !

  12. May 29 juillet 2010 at 19:00

    Quelle suite! J’ai l’impression de lire l’histoire de David Copperfield. Pas le magicien n’est-ce pas? le vrai héro de Dickens, celui dont la vie de gosse maltraité par les adultes et qui finalement devient chanceux(pour ceux qui n’ont pas lu) est racontée.
    Non pas que tu l’étais, malheureux, mais tu avais l’air du pauvre petit canard de la bande, j’imagine que la fin est heureuse, enfin je l’espère.
    L’histoire du pleurnichard m’a rappelé que lors d’un tournoi, l’adversaire de mon fils qui venait de perdre le 1er set s’est mis à chialer dans les jupes de sa mère, il a finit par gagner mais c’est vraiment insupportable comme attitude, même à 12 ans. Mon fils qui a perdu le match a attendu d’être dans la voiture pour verser ses larmes de déceptions et lui avait 10 ans 1/2…
    En tout cas c’est vraiment un plaisir de parcourir tes récits, il y a toujours du bon qui ressort de toutes les expériences.

    • karim 29 juillet 2010 at 19:31

      ton fils est un petit fils de la guerilla. un guerillero peut pleurer, mais jamais à découvert. you of all people should know that! bon sang ne saurait mentir. j’espère qu’il l’a retrouvé ensuite et qu’il lui a tranché la jugulaire.

    • May 29 juillet 2010 at 20:07

      Pas encore, c’était il y a seulement quelques semaines. Il a un bon mental et avoir perdu contre un joueur ne l’empêche pas de prendre sa revanche lorsqu’il en a l’occasion.
      Je ne sais pas si ça durera mais il sait faire fi de tout ce qui est négatif lorsqu’il joue.
      Ce que je remarque c’est que 80 % des 10/12 ans que je vois évoluer pestent pour un rien, tapent limite des pieds lorsqu’ils font une faute et lorsque le joueur adverse fait une faute, c’est tout juste s’ils ne sautent pas au plafond… des minis Murènes en quelque sorte.

    • Baptiste 29 juillet 2010 at 20:17

      bravo a ton fils! effectivement c’est detestable comme attitude, tout comme les parents trop investis dans le match de leur fils et qui prodiguent des conseils a tous les points…
      Pour rebondir sur cette histoire de mental, j’ai l’impression qu’on est meilleur quand on est tres jeune que plus tard. On se pose moins de questions.
      Alors que ca ne m’arrivait pas il y a 1O ans quand j’avais 15 en gros, je m’ecroule dans un nombre de match maintenant c’est incroyable.

    • May 29 juillet 2010 at 20:45

      Tu as sûrement raison, les enfants se posent moins de questions mais perdent très vite leur concentration aussi. Ce que je trouve limite à ce niveau c’est les gamins qui arbitrent leur propre match seuls et ils font parfois des erreurs intentionnelles ou non d’ailleurs, j’essaie de ne pas intervenir mais quand c’est trop flagrant et trop souvent je demande au gamin si il est bien sur de lui et je le fais aussi avec mon fils et je suis même plus dure avec lui…
      Plus que certains parents, les gamins qui trichent c’est insupportable.

      • Baptiste 29 juillet 2010 at 21:04

        oui je suis bien d’accord.
        Mais en tout honnetete, qui n’a jamais triche?
        Je veux dire sur un point super important a 4/4 au troisieme, la balle prend exterieure ligne et tu l’annonces faute avec l’index. Ton adversaire te demandes si tu es sur et tu reponds avec ton plus grand serieux oui de 10 cms au moins pour faire plus vrai

      • May 29 juillet 2010 at 21:33

        Jamais. Et si j’ai un doute je me tais. Je ne serais pas crédible si j’agissais autrement que ce que j’essaie d’inculquer à mes enfants. Quand mon fils ne vois pas une balle faute je ne le dis pas non plus systématiquement, il est sensé se débrouiller même si je ne suis pas d’accord avec ce principe. Je n’interviens que si il y a une série de plusieurs erreurs de part et d’autre et si mon fils n’a pas vu une double faute ou autre, je lui dis après le match qu’il ait gagné ou perdu!
        En revanche sur balle de match pour mon fils, un gamin annonce « faute » un coup droit gagnant à 30 cm à l’intérieur du court et ses parents à côté de nous ont fait mine de rien et ça c’est pas possible pour moi.
        Une balle limite près des lignes peut être litigieuse mais là c’est carrément de la triche et en + il a récidivé et heureusement a perdu les 2 fois ou ils se sont rencontrés.
        Il s’agit quand même d’un jeu et le plus important c’est de bien jouer et de se faire plaisir… évidemment c’est mieux si on gagne à la fin.

      • Sylvie 29 juillet 2010 at 22:18

        D’accord avec toi sur l’auto arbitrage. Cela a ses limites. Mes enfants font aussi des tournois et je suis confrontée aux mêmes problèmes. Sans compter que parfois, tu laisses ton gamin se gérer seul et q’il a, en face, une famille qui coache. Mon fils a ainsi battu un gamin mieux classé que lui et le père, vexé, n’arrêtait pas de lui dire qu’il faisait des fautes de pied. En 11/12 ans !

        De même qu’en équipe, j’ai du intervenir car l’équipe de mon fils n’était pas coachée, j’étais simple accompagnateur, et l’équipe adverse avait un coach qui se mettait derrière le grillage dans le dos de son joueur (et fils) pour lui donner des conseils entre chaque point. Au point de l’appeler au grillage avant chaque service pour lui donner des conseils.

  13. Quentin 29 juillet 2010 at 19:12

    Excellent texte Capri, je suis vraiment impressionné!
    La phrase « Vous savez les gars, ne pas parler la bouche pleine, c’est bien. Ne pas parler la tête vide, c’est mieux. » est tout simplement splendide, je la ressortirais à l’occasion ;)
    J’attends avec impatience la fin, bon courage si tu n’a pas fini de l’écrire

  14. Nath 29 juillet 2010 at 19:20

    « dou bou dou bou dou dou bou dou bou bou » :lol:
    La journée a bien avancé, c’est toujours aussi sympa. Roland est excellent. 20 à 50 cm dehors, le service, c’est pas mal avec un entrainement contre un mur, non ? J’ai préféré cette partie à l’intro, sûrement parce qu’il n’y avait pas de schéma que je n’ai pas compris ;)

  15. Rabelaisan 29 juillet 2010 at 20:09

    Très bon texte à nouveau. Si je chipote un peu, je l’ai trouvé un peu moins fluide que le premier opus dans ta manière de faire des allers-retours dans le temps.

    Le mec qui sert à la cuillère, ça m’a rappelé un des matchs par équipe les plus hallucinants que j’ai joués, une rencontre pour faire monter notre club en nationale 4 (la rencontre s’est terminée à 1h du mat, 5 matchs sur 7 s’étaient joués 7/5 ou 7/6 au 3ème set). Un des joueurs de mon équipe classé 5/6 et qui jouait à 15 s’était mis à servir toutes ses secondes balles à la cuillère au troisième set et l’avait emporté à la fin. Il était normalement très bon serveur (il jouait service-volée sur toutes ses 1ères et assez régulièrement sur les 2ndes) mais il s’était complètement déréglé sur ce coup au fur et à mesure du match. A un moment, il ne passait plus une première et se faisait allumer sur toutes ses secondes par l’adversaire qui commençait à « jouer chaleur ». Il avait donc tenté le service à la cuillère, ce qui avait complètement déstabilisé son adversaire qui s’est progressivement liquéfié au point de perdre totalement son tennis et le match.

  16. MarieJo 30 juillet 2010 at 08:11

    désolée pour le HS, mais le match le plus long de l’histoire inspire les pubs !

    http://www.youtube.com/watch?v=y6BaqNdsE_Q&feature=player_embedded

    • Colin 30 juillet 2010 at 20:17

      Ah ben c’est du joli :lol:

  17. Capri 30 juillet 2010 at 18:13

    Bon, ben voilà.

    A un de ces jours s’il reste quelqu’un pas parti en vacances.

    • Arno 30 juillet 2010 at 18:35

      Ben, mon pauvre Capri!!

      Tu nous sors une super histoire et y’a personne!! Mais sais-tu que tu as causé une embrouille conjuguale chez moi??

      Hier soir, ma petite chérie m’annonce qu’elle veut me faire regarder un film qui a bercé son enfance: l’étalon noir (je désamorce tout jeu de mots pourri, ça parle VRAIMENT d’un cheval).
      En gros, c’est Rémi sans famille, sauf que c’est l’histoire d’un cheval à qui il arrive les pires galères qu’un animal peut subir, et c’est raconté du point de vue… Du cheval!!

      Bref, c’est mélodramatique à souhait, je souffre atrocement, et au milieu du film, au pire moment pour notre ami hennissant (coups de cravache, du sang, etc…), ma copine est au bord des larmes, se retourne vers moi… Et aperçoit un demi-sourire sur mon visage! Furieuse, elle me lance: « ça te fait rire, abruti?? ».

      Comment lui avouer qu’à cet instant précis, je pensais à Superpote et à son grand tamis???

      • Baptiste 30 juillet 2010 at 18:52

        ca a l’air super comme film ;)

        • Arno 30 juillet 2010 at 18:57

          Oui. Je croyais que le pire film de tous les temps était signé Ed Wood.

          Ils ont menti.

      • Guillaume 30 juillet 2010 at 21:45

        L’étalon noir ? Oh putain il me semble bien qu’on nous l’avait infligé en guise de sortie scolaire « cinéma » quand j’étais en CM1 ou CM2. A l’époque j’avais trouvé ça émouvant. Un peu. Et à l’époque.

        • Arno 31 juillet 2010 at 09:58

          Ah moi j’ai pleuré, hein!! Mais sur mon sort, pas sur celui du cheval…

      • Capri 31 juillet 2010 at 08:20

        Merci Arno. Je décline toute responsabilité en cas de disputes futures dans ton couple.

  18. Marque 30 juillet 2010 at 18:33

    C’est toujours trés bon, c’est trés agréable à lire
    La longueur n’est pas un problème tant le texte se tient, et le style fluide.

    Dommage que le titre casse un peu le suspens quant à l’issue du tournoi, mais on a quand même envie de connaitre rapidement la suite

    Personnellement, j’ai préféré le 1er opus qui m’a paru plus riche de trouvailles en tous genre, mais sur la longueur, c’est normal de se resserrer

    Un roman, c’est peut être ambitieux, mais pour t’avoir pris au départ pour un adepte de la blague facile, je reconnais que tu fais preuve d’un vrai « professionalisme » dans le style humoristique et t’encourage à poursuivre sous quelque forme que ce soit

    Le plus dur n’est pas d’avoir des idées de gag, mais de savoir trier et jeter pour ne garder que les bons, et tu prouves que tu sais le faire

    Bonne continuation à toi

    • Capri 31 juillet 2010 at 08:08

      Merci. Il est possible que la fin surprenne quand même, sait-on jamais.

      Facile ou pas facile j’ai toujours été fasciné par ce qui était drôle ou censé l’être. Mes montages photos hérissaient parfois le poil de certains sur SV alors que d’autres appréciaient vraiment. Je pense que je serais bien bête de ne pas faire sourire ceux-là sous prétexte que je puisse passer pour André Lamy (le pire imitateur et comique que j’ai jamais entendu, rien à sauver pour moi) aux yeux de certains. D’expérience, certaines fulgurances font beaucoup plus rire que des gags travaillés.

      Moins de trouvailles ? Graphiquement c’est indéniable, je me concentre sur la narration.

    • Arno 31 juillet 2010 at 10:03

      Je me rappelle d’un article sur SV pour lequel tu t’étais fait incendier (voire insulter, si je me souviens bien) par un soi-disant bien pensant…

      C’était celui où tu avais fait des montages photos fusionnant les joueurs français (Simonfils, Tsongasquet, pour ne citer qu’eux). J’avais trouvé ça super drôle, et la polémique qui a suivi reste un mystère pour moi.

  19. Baptiste 30 juillet 2010 at 18:51

    Sinon une petite pensee pour notre richard national qui gagne son match et encore plus fort le tie break du premier set.

    • Arno 30 juillet 2010 at 18:58

      Et contre Montanes sur TB, ce qui est une vraie perf. C’est franchement bon! TS à l’USO??

    • Colin 30 juillet 2010 at 20:34

      Richie n’a cure des Grands Chelems. Richie se concentre exclusivement sur les ATP250, c’est là qu’il donne la quintessence de son talent.

  20. Colin 30 juillet 2010 at 20:33

    Waf waf waf, toujours aussi marrant l’ami Capri. Même s’il faut se concentrer un peu pour saisir les subtilités de la chronologie.
    J’aime particulièrement les apparitions récurrentes de Blond-Blond et Brun-Brun, ça fait running gag.
    Et puis je me suis cultivé sur Cookie Dingler et Iggy Pop, cette anecdote-là je la ressortirai dans un dîner en ville, ça fera un effet boeuf, merci Capri. On peut même facilement en faire une démonstration pratique, la séquence d’accords étant Am F C G sur The Passenger et… rigoureusement la même sur Femme Libérée.

    Vivement le 3ème épisode, parce qu’à part ça y’a pas grand chose à se mettre sous la dent en ce moment…

    Sinon demain y a notre Richie qui joue une demi-finale dans son pays d’adoption. Mais Roman Polanski ne sera plus là pour le regarder jouer.

    • Guillaume 30 juillet 2010 at 21:46

      Am F C G ? Bon à savoir, j’essaierai à l’occasion. Bon, version Iggy évidemment, un avatar comme le mien ça se respecte.

    • Capri 31 juillet 2010 at 08:13

      Merci Colin. Il faudrait créer un chanteur virtuel nommé Cookie Pop qui chanterait « Passenger libéré ».

      Il devrait y avoir les « balles perdues » n° 5 en début de semaine prochaine.

      • Guillaume 31 juillet 2010 at 09:51

        Je confirme qu’en ce moment tu tiens la boutique, avec encore deux articles à venir la semaine prochaine !

  21. Colin 30 juillet 2010 at 20:39

    Sinon, à propos de Superpote, j’ai déjà dû la caser un jour ici ou sur SV mais bon, désolé pour la redite:
    Je me souviens d’un reportage dans Stade 2 au début des années 80 qui parlait de la mode du grand tamis qui déferlait chez tous les top players, et le journaliste, sans doute très content de son bon mot, avait glissé la phrase suivante dans son reportage: « Seul McEnroe est resté fidèle à son petit tamis ». Désopilant.

  22. Arno 31 juillet 2010 at 09:48

    Moi aujourd’hui je suis tendu.

    Je viens de me lancer dans la grande aventure des paris en ligne (bon, je risque pas grand chose, mon pari est remboursé si je perds, mais quand même…).

    Et vous voulez rire?? J’ai fait un pari combiné de 50 euros sur les victoires d’Almagro, de Gasquet (je sais. No comment.), et victoire de… Michael Rimmer en finale du 800m des championnats d’Europe d’athlétisme!!!!

    Je suis tendu, je vous dis. En même, je crois que mon coeur n’aura jamais battu aussi fort sur un match de Gasquet.

    • Guillaume 31 juillet 2010 at 09:52

      Vamos Nico !!!!!!!

      • Arno 31 juillet 2010 at 09:56

        Nico part favori. Mais son cerveau a toujours des ratés (de moins en moins couvent, certes), et Gimeno-Travers reste un danger sur TB en cas de dégoupillage.

        Richard part encore plus favori face à un mec qui a gagné 4 matchs sur le grand circuit cette année… Mais 3 cette semaine! Dont une victoire sur Youzhny en 1/4, ce qui reste une bonne référence. Et avec Richard, on sait jamais…

      • Guillaume 31 juillet 2010 at 10:44

        Autant je trouve que la victoire de Gasquet sur un terrien du niveau de Montanes est un bon résultat, autant je renie illico Almagro s’il parvient à perdre contre Gimeno de travers :)

    • Nath 31 juillet 2010 at 11:50

      Arno, je viens de réaliser : tu as confié des sous à Gasquet pour ton premier pari !? J’espère que tu as le coeur bien accroché, il s’est peut-être réveillé avec une ampoule… (Aïe j’espère que Patricia ne va pas passer par là). D’un autre côté, comme l’a souligné Colin, RG est devenu le roi des 250, ça devrait passer !

      Concernant Almagro, je suis assez confiante. Il a une excellente opportunité de briller sur TB pour la dernière fois de la saison.

      Tu vas suivre les résultats en direct ? Parce que ces 2 là sont capables de te donner des sueurs froides avant de gagner… J’espère pour toi qu’ils vont s’inspirer de la journée express d’hier à Umag ;)

      • Arno 31 juillet 2010 at 12:22

        Oui, je suis complètement cinglé… Et j’ai associé ces deux-là à un coureur de 800 mètres!!

        Heureusement que c’est remboursé, quand même…

      • Colin 31 juillet 2010 at 13:31

        C’est un cadeau d’anniversaire tes 50 euros de pari en ligne?

        • Arno 31 juillet 2010 at 13:54

          Ah non, c’est l’offre d’accueil du site!!

          Je me suis dit que ce serait sympa de se lancer sans risque!

    • Arno 31 juillet 2010 at 15:57

      Ouais. Ben les sueurs froides prévues par Nath se confirment. Almagro m’a fait très peur.

      Comment peut-on dominer un match à ce point et presque réussir à le perdre??

      Enfin… ça fait déjà 1 sur 3.

      Et Richard qui vendange 3 balles de break. Je vais le tuer.

      • Colin 31 juillet 2010 at 16:59

        Tout va bien, les deux tiers de ton pari sont acquis.

        Almagro / Gasquet en finale en Gstaad, c’est la revanche du retour de la vengeance du revers à une main!

        • Arno 31 juillet 2010 at 17:32

          La partie tennis de mon pari est en effet réussie, avec finalement un peu moins de frayeurs que prévu.

          Ce qui m’inquiète, c’est la partie athlétisme… Michael Rimmer, grand-breton de son état, va t’il me faire gagner 133 euros (somme mirobolante pour moi, pauvre étudiant)??
          Il a intérêt à se bouger, mon roast-beef, à moins de vouloir amplifier la haine ancestrale franco-britannique.

          Priez pour lui et pour mon porte-monnaie, frères et soeurs 15-lovers!!

  23. Baptiste 31 juillet 2010 at 18:11

    En vacances mais apprement 15 love marche sur mon bbery donc c’est tout bon!! Bravo a richard qui depuis 3 mois vaut bien mieux que son classement actuel et a arno qui a eu les cojones de miser sur lui :)

    • Coach Kevinovitch 1 août 2010 at 15:26

      Oui, 15-love marche très bien sur les Blackberry! Quel BBery as-tu?

  24. Colin 1 août 2010 at 12:31

    Surprenant ces finales disputées le matin, je me connecte à 12h15 sur Gstaad et déjà 7/5 2/1 pour Almagro. 15 minutes plus tard le match est déjà fini, Gasquet ayant visiblement un bobo quelque part (épaule? dos? ampoule?) a laissé filer les 4 derniers jeux. 12h30, le match est fini, nos amis suisses ne seront pas en retard pour le déjeuner dominical.

    • Rabelaisan 1 août 2010 at 13:19

      ça m’a aussi étonné. Du match, je n’ai vu que l’essentiel, l’intervention du kiné au début du 2nd, le temps de se dire que ça ne valait pas la peine de regarder la suite.
      C’était quand la dernière fois que Richie a perdu un match sans faire appel au kiné, il était encore junior?
      Apparemment, son corps est un champ de ruine, une vieille baraque qui s’effondre d’un côté quand on vient à peine d’en remonter une autre partie.

  25. Geô 1 août 2010 at 14:42

    Gasquet, en ce moment c’est le sous-Tsonga. Six mois de blessures, six mois d’excellents résultats (Grands Chelems, Masters 1000, ATP 500 pour Couilles-de-Mammouth, Challengers et Futures pour Couilles-de-Criquet). Dommage pour lui, il avait avec ce septième titre en ligne de mire l’occasion d’entrer enfin dans l’histoire du tennis français, en devenant le joueur le plus titré depuis… Guy Forget. Il continue pour l’heure de se tirer la bourrer avec les lutins trublions Gilles Simon et le regretté (?) Fabrice Santoro (six titres chacun).

    Le saviez-vous? Si Fabulous Fab est semble-t-il le joueur ayant le plus perdu de l’histoire du tennis, il est aussi le frenchie ayant gagné le plus de pognon sur le court et nous salue bien.

    • Christian 1 août 2010 at 17:03

      En prize monney seul ou en comptant aussi les revenus pub ? Sur les courts, il a en effet glané un peu plus de dix millions de dollars… Mais vous l’avez vu dans des spots, vous ? A Sopot, à la rigueur…

      Oui, je…

  26. fieldog 2 août 2010 at 19:03

    Merci Capri. Encore meilleur que le tome 1 pour ma part. Peut-être un peu moins d’humour mais une narration mieux maitrisée. J’ai trouvé les flash-backs savamment distillés et que dire sur la blague le « grand tamis »… Brillant! ;)

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis