Les stars de demain… chez les filles

By  | 4 février 2011 | Filed under: Les filles

Après nous être penché sur les stars de demain du coté masculin, voici maintenant, pour la parité, celles dont on devrait reparler assez rapidement sur le circuit WTA. Petite différence avec leurs homologues masculins, chez les filles la génération 1991-92 a déjà intégré le Top 100 et même beaucoup plus pour certaines (Pavlyuchenkova, Oudin, Halep…) ; c’est pourquoi nous allons nous intéresser aux joueuses nées en 1993 voire 1994 .

Laura Robson. Grande-Bretagne. Meilleur classement : 189e.

La jeune Laura Robson sera t-elle la star que les Anglais attendent depuis Virginia Wade, triple lauréate en Grand chelem dans les années 1970 ? En 2008, alors âgée de 14 ans, elle remporte le tournoi junior de Wimbledon. Carl Maes, l’homme qui gère le tennis féminin à la Fédération anglaise, déclare alors  : « Elle est déjà plus forte sur gazon que Kim Clijsters ou Justine Hénin au même âge ». L’homme est bien placé pour parler puisqu’il entraînait Kim Clijsters quand celle-ci était junior.

Sur un court, Laura la gauchère fait preuve d’une très bonne vision du jeu, d’un bon déplacement, et baigne depuis toute petite dans le monde du sport puisque son père a été nageur professionnel et sa mère basketteuse. Mais attention, Laura Robson a une rivale, elle aussi anglaise : elle s’appelle Heather Watson, est née en 1992 et est classée 150e mondiale. Après Williams vs Williams, Hénin vs Clijsters… bientôt Robson vs Watson ?

Michelle Larcher de Brito. Portugal. Meilleur classement : 76e.

Cette Portugaise est déjà assez connue, moins pour son talent d’ailleurs que pour les cris stridents qu’elle pousse à chaque frappe de balle, comme le ferait une Monica Seles ou une Maria Sharapova… deux joueuses qui ont elles aussi tout appris à l’académie de Nick Bollettieri en Floride, que Michelle a intégré à l’age de seulement 9 ans. Coïncidence ?

En 2007, elle n’a que 14 ans et, non classée, participe au Master de Miami grâce à une wild-card. Au premier tour, elle bat Meghann Shaughnessy, alors 43e mondiale. Elle devient ainsi la deuxième plus jeune joueuse à remporter un match à Miami (derrière Jennifer Capriati) et aussi la première Portugaise à battre une joueuse du Top 50. La même année, elle remporte l’Orange Bowl à l’âge de 14 ans et 10 mois, battant en finale l’Américaine Melanie Oudin, de deux ans son aînée et qui restait sur une série de 27 victoires consécutives.

Elle confirme son potentiel en 2008 en battant Agnieszka Radwanska, 17e mondiale à l’époque, sur le score de 2/6, 6/3, 7/5, toujours au tournoi de Miami. Mais c’est à Roland-Garros 2009 qu’elle va faire le plus parler d’elle en réussissant à sortir des qualifications puis accéder au troisième tour en ne cédant que face à Aravane Rezai sur le score de 7/6(3) 6/2.

L’académie Bollettieri ne lui a pas seulement appris à battre des records de décibels et à avoir mauvais caractère : elle possède aussi un coup droit ravageur et une confiance en elle absolue. Elle en aura bien besoin au vu de sa saison 2010 ratée. Le plus dur commence peut-être…

Kristina Mladenovic. France et Serbie. Meilleur classement : 171e.

La relève française, enfin ! Oui… mais pas vraiment puisque Kristina Mladenovic est une joueuse de tennis française et serbe, possédant la double nationalité. Elle est entraînée par l’ancien entraineur de l’équipe de France de Fed Cup Georges Goven. En 2009, elle remporte l’épreuve junior des Internationaux de France sans perdre le moindre set. Quelques mois plus tard elle atteint la finale de l’épreuve junior du tournoi de Wimbledon. Kristina Mladenovic est couronnée championne du monde junior en simple filles en 2009.

Un sacré palmarès donc pour une jeune fille de 17 ans. Mais il y a encore quelque chose de plus fort encore que tout cela : son service ! La grande Kristina (1,80m selon la WTA) détient le record féminin de Roland-Garros 2009, à égalité avec une certaine Venus Williams : 200 km/h ! Un temps freinée par une blessure au poignet en 2010, elle reprend cette année sa progression.

Caroline Garcia. France. Meilleur classement : 204e.

Une autre Française placée sous le signe de l’actualité, puisque la jeune Caroline Garcia a passé un tour lors du dernier Open d’Australie. C’est donc le bon moment pour parler d’elle, en vue qui sait de constituer la future équipe de France de Fed Cup.

On la découvre en juin 2010, quand issue des qualifications elle élimine Alizé Cornet au premier tour du tournoi de Marseille. Désormais bien à son aise sur le circuit ITF, elle entend passer à l’échelon supérieur. A Melbourne, tombeuse au premier tour de Varvara Lepchenko (76e WTA), elle a impressionné les observateurs par la qualité de son coup droit et de son service. Elle possède aussi un bon jeu de jambes mais, comme beaucoup de joueurs et joueuses de son âge, elle est assez nerveuse.

Ajla Tomljanovic. Croatie. Meilleur classement : 154e.

Cette jeune Croate de 17 ans mesure déjà 1m80 pour 67kg. Elle fait pour l’instant plus d’étincelles en double qu’en simple puisqu’elle a gagné le tournoi de Zagreb avec une autre Croate de 20 ans, Petra Martić (n°63 mondiale), ainsi que l’Open d’Australie junior avec la jeune américaine Christina McHale (née en 1992 et 106e mondiale). Cette très jolie Croate rappelle beaucoup Ana Ivanovic de part son jeu, sa morphologie, son talent et même sa coiffure.

A noter que sa sœur Hana est elle aussi joueuse de tennis professionnelle et que son père était capitaine de l’équipe de Croatie de handball qui a décroché l’or lors des Jeux olympiques d’Atlanta en 1996.

Zarina Diyas. Kazakhstan. Meilleur classement : 153e.

A 17 ans, Zarina Diyas a déjà remporté deux tournois ITF et disputé un quart de finale à Prague, sur le grand circuit. Mais c’est surtout en 2010 qu’elle fait parler d’elle : au tournoi de Moscou, elle réussit à sortir des qualifications puis à battre Gisela Dulko (Top 50 mondial). Et le meilleur reste à venir : au deuxième tour elle réussit l’exploit de pulvériser Jelena Jankovic, 7e joueuse mondiale, sur le score de 6/1 6/2. Elle ne s’arrêtera qu’en quarts de finale face à Maria Kirilenko, future lauréate de l’épreuve.

A suivre aussi :

Sloane Stephens. Etats-Unis. Meilleur classement : 180e.

Timea Babos. Hongrie. Meilleur classement : 268e.

An-Sophie Mestach. Belgique. Meilleur classement : 449e. Victorieuse du dernier Open d’Australie junior (avec un an d’avance).

Daria Gavrilova. Russie. Meilleur classement : 509e. N°1 mondiale junior depuis août 2010.

Yulia Putintseva. Russie. Meilleur classement : 723e.

Irina Khromacheva. Russie. Meilleur classement : 699e. S’entraîne dans l’académie de tennis ouverte par Justine Hénin en Belgique.

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107 Responses to Les stars de demain… chez les filles

  1. Nath 5 février 2011 at 16:44

    Et voilà, la WC Van Der Merwe s’est fait virer par Somdev Devvarman dans l’avant-dernier tour du tournoi de Johannesbourg. (pas mieux, Jeanne)

    • Jeanne 5 février 2011 at 18:40

      « Voilà ! Vois en moi l’image d’un humble vétéran de vaudeville, distribué vicieusement dans les rôles de victime et de vilain par les vicissitudes de la vie. Ce visage, plus qu’un vil vernis de vanité, est un vestige de la vox populi aujourd’hui vacante, évanouie. Cependant, cette vaillante visite d’une vexation passée se retrouve vivifiée et a fait vœu de vaincre cette vénale et virulente vermine vantant le vice et versant dans la vicieusement violente et vorace violation de la volition. Un seul verdict : la vengeance. Une vendetta telle une offrande votive mais pas en vain car sa valeur et sa véracité viendront un jour faire valoir le vigilant et le vertueux. En vérité ce velouté de verbiage vire vraiment au verbeux, alors laisse-moi simplement ajouter que c’est un véritable honneur que de te rencontrer. Appelle-moi V. »

      • Diana 5 février 2011 at 18:50

        « Appelle-moi V » : V comme…. visiteur ? :roll: :lol:

        Alors, si ce n’est pas Visiteur, c’est donc.. Vendetta :)

        Veni, Vidi, Vici

        • Jeanne 5 février 2011 at 19:05

          :wink: :wink: :wink:

  2. Nath 5 février 2011 at 17:50

    Je ne sais pas comment ils comptent les (un)forced errors et le winners à Moscou, mais je trouve les stats très peu flatteuses sur le Razzano-Sharapova. Très bon match de Razzano d’ailleurs, mais je savais déjà qu’elle pouvait jouer à ce niveau.

  3. Diana 5 février 2011 at 19:04

    Fini pour Mannarino, il a vraiment loupé le coche là.
    Quand à JJG, pardon GGG :mrgreen:, il ne s’offre pas une partie de plaisir contre celui qui peut se vanter d’être le seul à avoir pris un set au futur Goat , j’ai nommé Djoko. Si, si, je tiens à ce Goat en puissance, tout autant qu’à Antoine place de la Concorde au soir du 11 septembre 2011 :mrgreen:

  4. Serge 6 février 2011 at 11:45

    Bon pour ma team: Mannarino en demi et Anderson en finale de Johburg.
    Le hasard fait bien les choses :)

  5. Carouek 6 février 2011 at 14:36

    J’ai le plaisir de voir que 15 love tennis s’est ceint d’un bandeau aux consonnances reveuses et méditerraneennes. Je me suis replonge dans l’atmoshpere magique de ce jour de juin 2010 ou un artiste a recite son momentum (beni soit youtube et ses seides). En ces temps de diete tennistique, je me permet partager avec vous un petit texte gribouille suite a la victoire de cette musicienne qu’est cesca.

    A votre bon plaisir.

    Bloody Saturday

    Le 4 juin 2010, Le Chatrier et la légende.

    Mille fois joué et mille fois encore à jouer, le mythe prend vie.
    Goliath, aussie musculeuse qu’inexpressive, présente un biceps à faire palir n’importe quel bucheron canadien. La casquette vissée au crane, elle s’apprête à envoyer cognées et parpaings de tout type et ce, au mépris des lois les plus élémentaires de la physique.

    David s’incarne dans une italienne menue, au jeu atypique et au charme discret. Bataillant ferme pour se hisser à l’avant dernière marche du sacre, son tableau de chasse ne collectionne pas les têtes maintes fois couronnées que son bourreau du jour à déjà fait rouler dans la brique pilée du central.

    Le cadre est parfait: une chaleur infernale, un public léonin et assoiffé, une terre rougeâtre et piégeuse, ne manque plus qu’à transformer le court en colisée et c’est le retour des jeux du cirque porte d’auteuil. Dans un silence religieux, les deux gladiatrices échangent quelques passes d’armes avant le début des hostilités. Clin d’oeil de ce facétieux luron qu’est le destin, david joue en blanc, goliath en noir, miroirs et dualité jusque dans le tissu.

    La tête haute, le port altier, Frà-david s’avance vers son destin. La fronde dans ses yeux noirs, elle foudroye son golgoth du regard, regard qu’elle a trempé au préalable dans les eaux glacées de la volonté. Masamune n’est pas plus tranchante. La balle rebondit paresseusement sur l’ocre, teintant son jaune immaculée, puis, tel un défi à l’ordre établi, s’élève haut dans le ciel, tutoyant insolemment les nuages. A son zénith, le bras armé catapulte le projectile avec grâce et souplesse. Qu’importe la force quand la balle peut fuir la raquette de l’adversaire. Il y a du mac dans cette italienne.

    Le géant venu du chaud est désorientée par le jeu de son moucheron d’adversaire, ça tourne, ça vire, ça virevolte même. Ivresse inhabituelle, sont ce ses sens qui lui jouent des tours ou son adversaire qui l’envoute? Précautionneuse, elle met en place sa stratégie habituelle: arroser le court de balles frôlant le mur du son. En service, en coup droit, de toutes les manières, il s’agit de démolir consciencieusement et méthodiquement sa victime du jour: réduit à l’état de bouillie, renvoyer des balles s’apparente à un exercice de style fort délicat.

    Mais cette victime-ci n’est pas consentante, n’est pas zahia qui veut. Utilisant la force de sa némésis pour retourner ses coups, les balles reviennent inexorablement, mordant toujours plus la ligne, en slice, en coupé, en revers, en volée. Frà n’est plus athlète ni tennisman, mais chef d’orchestre, son poignet délivre la plus belle des mélodies. Comme un belligérant devant ueshiba-sensei, stosur bute face à l’univers entier incarné dans une personne. Sa puissance se dilue, s’effrite, le colosse n’est plus de Rhodes mais d’argile. Ainsi défile les points, le premier set est avalé comme dans un rêve aux teintes cristallines et aux reflets d’éternité.

    C’est la mer allée

    Avec le soleil.

    Puis, à l’orée du 2ème set, david ne tutoye plus les dieux, il se rabaisse à l’humanité, la mélodie qui se diffusait sur le court est amputée d’une note puis une autre et encore une autre. Et le colosse d’en face renifle la blessure: 4-1 en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la vie est un miracle, c’est désormais la brute qui dicte son tempo. A l’opposé de l’italienne, c’est à coup de grosse caisse que son jeu résonne dans le court. La flammèche blanche qui inondait la place de coups de génies, de chevauchées solitaires, de virtuosités banales s’éteint petit à petit étouffée par la noirceur.

    4-1.

    C’est quand le ciel se drape d’obscurité que l’on voit briller les étoiles.

    Le temps arrête sa marche l’espace d’un instant et résonne alors dans la tête de Frà le discours qui s’élèvera dans quelque temps sur le court:

    « C’est ainsi son père: Je me souviens que toute petite déjà tu en rêvais. Chaque matin, tu te levais et c’était déjà un pas en direction de cela.

    C’est ainsi ses convictions: Cela veut simplement dire que tout le monde a une chance. Tout le monde a la chance de suivre son rêve et de tout faire dans la vie. C’est exactement ce qui m’est arrivé.

    C’est ainsi son rêve: C’est possible quand on travaille dur. C’est possible quand on a cette flamme spéciale qui brûle au fond de soi. Cela peut être la passion, le coeur. Cela vient de loin. Je ne pense pas que l’on puisse construire quoi que ce soit sans s’y donner entièrement »

    Et la plume du destin change unenouvelle fois de main. La schiavone peut s’en emparer et plus que jamais écrire sa légende à sa main. Les points filent, se gravant au fond de l’âme des duellistes et de la bande vidéo, éblouie par le mariage de la grace et de la virtuosité.
    Momentum? Oeuvre de vie, résurgence de ces échos solitaires face au mur, fidèle et irréductible partenaire, souvenirs de vexation, de défaites, de victoires, un kaléidoscope de sons, de ressentis, d’odeurs qui se mélangent et modèlent à l’envi la balle et le temps.
    Le temps d’ultimes coups de boutoirs délivrés par un gracile revers à une main, la garde adversaire cède, david peut étreindre la terre qui l’a vu renaitre et savourer l’éternité qu’elle a conquise du bout de sa raquette.

    Plus tard, elle soulevera son trophée métallique, aux reflets bien ternes en comparaison de la lumière de son sourire

    Plus tard, elle savoure le baiser qu’aucun n’amant ne peut donner…

    • Nath 6 février 2011 at 15:15

      Ce n’est jamais inutile de le rappeler ;)
      Elle a d’ailleurs réédité aujourd’hui en Fed Cup :)

    • Guillaume 6 février 2011 at 16:41

      Mazette, un tel post justifie à lui seul tout le sommeil qui lui a précédé ce week-end. D’ores et déjà nominé aux 15love awards de fin d’année, catégorie « entrée remarquée ».

      Sur le sujet choisi, je l’ai déjà dit, mais pour moi cette finale de Schiavone est clairement LA finale de Grand chelem de 2010, hommes et femmes confondus. Un pur moment de grâce.

    • Colin 6 février 2011 at 18:42

      Oui, un post à garder au chaud et à ressortir (avec une photo que maître Guillaume ne manquera pas de nous trouver) un jour de diète.

  6. Nath 6 février 2011 at 15:43

    Tiens, Myskina est là ?

    • Colin 6 février 2011 at 18:43

      Oui, c’est bien elle. Antoine, tu es devant France 4?

      • Guillaume 6 février 2011 at 19:01

        Antoine je sais pas, mais moi oui. Toujours aussi mignonne, la Nastasia.

  7. Nath 6 février 2011 at 16:51

    On aura bien un double décisif entre la Russie et la France. Tarpischev a encore bluffé en envoyant Safina dans les vestiaires pendant le premier simple puis en faisant jouer la Kuz.

  8. Colin 6 février 2011 at 19:01

    Décidément, la WTA nous surprendra toujours…

  9. Guillaume 6 février 2011 at 19:29

    Un grand week-end de tennis donc : à Johannesbourg, Anderson remporte le titre aux dépens de Devvarman. A Zagreb, Berrer échoue pour la deuxième année consécutive, battu par Dodig. A Moscou, l’improbable paire Coin de Cornet rate l’exploit contre la bande à Tarpishev (Davis et Fed Cup confondues, ça doit bien faire une dizaine de fois qu’il élimine la France, lui).

    Mais tout ça ne saurait faire oublier le grand évènement du week-end, celui qui éclipse tout le reste : 18 ans après sa victoire homérique sur Edberg à Wimbledon et à quelques jours de fêter son 40e anniversaire, l’irremplaçable Dick a encore frappé. Troisième titre en carrière à un âge où même Santoro a laissé tomber. Dick’n’roll.

    Voilà. C’était le sommaire top/flop d’une semaine qui n’en méritait pas plus :lol:

    • Robin 6 février 2011 at 20:03

      Content pour Anderson, gagner son premier titre chez lui doit être quelque chose de spécial. Et, ce qui ne gâte rien, c’est l’un de mes poulains :-).

      Assez fascinantes les semaines post-Grands Chelems, même Arno ne poste plus beaucoup, ça change…

    • Nath 6 février 2011 at 20:55

      On peut quand même noter qu’il s’agit, aussi bien pour Anderson que pour Dodig, de leur tout premier titre. Giraldo pourrait intégrer ce groupe dès ce soir, à condition de battre le yaourt à Santiago (et non pas à Movistar, n’est-ce pas Elmar ;) si tu passes dans le coin…), ce qui ne serait pas la première fois : rappelez-vous la rouste qu’il lui avait collé au premier tour de l’AO en 2010 !

  10. Dequet 6 février 2011 at 19:31

    Merci à tous d’avoir lu l’article et de l’avoir si gentiment commenté.

    A bientot :)

  11. Patricia 7 février 2011 at 17:00

    J’ai retrouvé l’interview du coach de Leolia Jeanjean, qui avait alors 12 ans, que j’avais beaucoup apprécié et qui m’avait fait présager de bonnes choses sur l’évolution de la demoiselle – qui est plutôt N°1 mondiale de sa classe d’âge que N°1 française. Un autre point positif, c’est que le coach en question est très proche de Carlos Rodriguez, le mentor de Hénin.

    « Nicolas, question simple : est-ce qu’une fille ça s’entraîne comme un garçon ?
    Moi je vais te répondre différemment. Le tennis féminin a la possibilité de regarder le tennis masculin, et je me dis que le tennis féminin du futur, il consistera peut-être à faire ce qu’est capable de faire un Federer, un Nadal, un Djokovic. Donc pour nous, c’est une mine d’or. On se demande juste ce qui peut empêcher une joueuse de produire du point de vue technique et tactique ce que les hommes font. Je ne parle pas du physique parce que ce n’est pas comparable. Ce n’est d’ailleurs pas une question de comparaison, mais une question d’évolution. Le tennis féminin a évolué grâce au tennis masculin, à son habitude de créer du jeu, d’aller au filet. En tant qu’entraîneur c’est un très bon référentiel.

    Mais pourquoi ce référent-là ? Parce que les joueuses qui sont en train de créer du jeu, Mauresmo ou Hénin, sont désormais numéro 1 mondiale ?
    Oui, exactement. Ces filles créent de la surprise. En face les autres ont un jeu plus replié, plus stéréotypé et entre deux joueuses de ce type, celle qui gagnera sera juste la plus forte mentalement. La question pour Hénin, Mauresmo ou pour nous, c’est de se demander qu’est-ce qui va gêner 80% des joueuses, hors du mental. Eh bien c’est ce style de jeu : varier les hauteurs, les effets, les trajectoires, créer de l’incertitude.

    Mats Wilander a critiqué le fait que les deux demi-finales de Roland montraient que les filles comme Sharapova n’avaient pas de plan B si le plan A ne marchait pas.
    Mais ça montre justement la force de Hénin. C’est que sur terre elle a une telle emprise technique et tactique sur tout le monde qu’on en arrive à ce point-là. C’est grâce à son jeu qu’elle peut montrer qu’il n’y aucune chance, aucune porte de sortie. C’est justement ça qui va faire avancer les autres filles, elles vont devoir trouver la parade avec leur entraîneur et faire encore évoluer le tennis féminin.

    Qu’est-ce qui gêne plus particulièrement les filles : un revers chopé dans les pattes ?
    Voilà, exactement. Dés qu’une joueuse doit aller au filet, ça pose des soucis. Une balle dans le carré, il faut avancer dessus, la remonter et c’est problématique. Mais attention en face, il faut avoir la capacité technique de faire cette balle courte et rasante. Si elle arrive à deux à l’heure dans le carré et monte au-dessus de l’épaule, ce sera point gagnant pour l’adversaire. Et puis quand t’es les soeurs Williams, tu tapes tellement fort depuis partout que ce genre de variation ne va pas te gêner. Quand on sert à 200 km/h, qu’on tape très fort depuis la ligne de fond, tu n’as pas besoin d’avoir une telle richesse technique et tactique. Mais là on parle d’une fille, Justine, qui fait 1,67 m et qui est bien obligée de trouver une compensation technique pour contrecarrer le jeu des filles qui font 1,80 m.

    -Mais est-ce qu’on peut encore faire aujourd’hui toute une carrière au sommet en ne jouant que du revers chopé comme Steffi Graf ?

    -Ca me parait difficile. Pourquoi ? Parce que les joueuses sont capables de jouer beaucoup plus lifté, et je ne te cache pas qu’une balle très haute sur le revers, ça gêne. A cette époque, il y avait peu de joueuses capables de produire cette qualité de balle qui montait au-dessus de l’épaule de Graf. Aujourd’hui beaucoup plus et ça devient tout de suite plus compliqué. Mais même chez les hommes, tu vois Federer en revers chopé sur le lift de Nadal, il va tenir un moment sur sa qualité technique et puis il y a toujours un moment où il craque.

    -Finalement depuis Steffi Graf, c’est quoi les grands évolutions du tennis ?

    -Il y a eu une grosse évolution dans l’approche physique. Les meilleures joueuses ont toutes un préparateur physique. Automatiquement cela a eu un impact sur l’évolution technique, tactique et mentale. Car quand tu te sens très forte, tu as un meilleur mental. J’ai la chance d’aller au Tenniseum de Roland-Garros et de voir des matches entre Evert et Navratilova. On sent que l’intensité physique n’est pas la priorité. Aujourd’hui tu vois une Sharapova-Hénin en demi finale à l’Open d’Australie, c’est tout de suite autre chose.

    -En tant qu’entraîneur de joueuses, qu’est-ce que tu reprends de la philosophie d’un gars comme le père Williams ?

    -J’ai d’abord un immense respect pour des gens qui sont capables d’annoncer « Mes deux filles seront numéro 1 mondiales », qui le fait et pas une fois, deux ! Quand on est entraîneur, il y a de l’humilité face à ça. Maintenant ce qui me frappe souvent chez les grands entraîneurs, c’est le fil conducteur. Ils ont un fil et il peut se passer n’importe quoi, ils n’en bougeront pas. Depuis 12 ans, il leur a dit « C’est comme ça que tu vas jouer, c’est comme ça que tu seras forte, j’ai une grosse confiance en toi et on ne change pas. Tu tapes, tu tapes, je ne sais pas quand ça rentrera mais un jour ça rentrera ».

    -Concernant Leolia Jeanjean, comment c’est possible de se projeter avec une jeune fille de 12 ans ?

    -Il y a beaucoup de journalistes qui me posent cette question: où est-ce que vous voyez Leolia dans 2 ans, dans 3 ans, dans longtemps, mais moi j’aime bien faire une distinction. Mon boulot, c’est de me projeter, c’est de savoir ce que Leolia doit jouer comme tennis pour être numéro 1 mondiale dans 10 ans. Mais pour Leolia, ça doit rester un rêve, pas un projet. Alors moi je lui pose toujours la question : « Leolia, c’est quoi ton rêve ? Dans quel stade tu te vois jouer ? Est-ce que tu te vois monter au filet ? ». Toutes ces questions-là mais en rêve. Et quand elle me donne un rêve, mon boulot c’est de lui donner les moyens de l’atteindre grâce à un projet.

    -Et quel est donc ce rêve ?

    -Ce qu’elle veut, c’est justement un jeu complet. Elle veut savoir tout faire, monter au filet, faire des amorties. Elle adore expérimenter. Elle aime combiner le beau jeu avec l’efficacité. Tout le dilemme avec des joueuses qui ont un talent comme le sien, c’est de ne pas tomber que dans l’amusement et c’est ma responsabilité de garder cette joie de jouer tout en ayant des résultats.

    -Il y avait une interview exceptionnelle de Carlos Rodriguez dans Tennis Magazine qui parlait de son lien avec Justine Henin, est-ce que ta bonne connaissance de ce couple vous inspire ?

    -Oui, énormément, et c’est là où il faut rappeler que chacun a sa destinée. Justine Henin a trouvé son fil conducteur en dehors de sa famille et à travers Carlos. C’est Carlos qui lui a permis d’arriver à la première place mondiale. C’est un exemple que les parents doivent aussi comprendre. Il y a une option où ils vont s’occuper de leur fille et trouver un fil conducteur. C’est le cas de Monsieur Bartoli que je respecte beaucoup et qui emmène Marion dans le top 10. Et puis il y a l’autre option où des parents doivent comprendre qu’ils ne savent pas forcément faire et passer la main à un entraineur qui a ce fil conducteur. Moi il y a un mot que j’aime bien, c’est le pouvoir. Eh bien le pouvoir il est à la joueuse. C’est elle qui décide, c’est elle qui prend ses responsabilités, c’est ça qui fait qu’elle va être forte. Tu vas me dire « Ouais mais elle n’a que 12 ans ! ». Mais à cet âge on est déjà capable de verbaliser son rêve, et c’est important d’avoir l’impression qu’on a toujours le choix. Moi ce que j’aime bien par exemple avec Leolia, c’est qu’elle me demande toujours « Pourquoi tu fais ci ? Pourquoi tu fais ça ? ».

  12. Patricia 7 février 2011 at 21:07

    Pour saluer cet article,la jeune Mladenovic a remporté son 1er titre sur le circuit pro (ITF) ; elle va entrer de nouveau dans les 300, après sa chute consécutive à une blessure. Pas mal pour un retour !

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