WTA: Women’s Tennis Agony!

By  | 16 septembre 2009 | Filed under: Les filles

Kim Clijsters et sa fille rient encore du bon coup fait à la WTA (photo DR)J’avais commis il y a quelques temps sous d’autres latitudes un article intitulé « Etat des lieux du tennis féminin ». Les récentes errances de la maison WTA me poussent à reprendre la plume et m’interroger sur les raisons d’une telle incurie. Comment un cirque aussi bien rôdé a-t-il pu troquer ses acrobates et funambules pour une ménagerie indisciplinée et chaotique en l’espace d’un an à peine ?

Plus qu’une réflexion mûrie et ordonnée, je jette à votre sagacité les idées telles qu’elles me viennent, sans accuser les éléments inculpés et cités d’être à eux les seuls fossoyeurs du tennis féminin. Mais ils figurent en bonne place sur la photo d’infamie.

Et Justine Hénin de se retirer; tout le jeu expire et expie ses péchés. 

Justine se retire ; comme la mer à marée basse recule et dévoile la laideur des algues, méduses, sachets plastiques et autres fèves du genre qu’elle dissimulait, Justine se retire et on découvre un bien vilain monde masqué jusqu’ici par ses fulgurances et son jeu inspiré. Point de revers à une main, point de variations de jeu, moins de sérieux dans la préparation, Justine a laissé derrière elle une cohorte hurlante pour qui ahaner est une profession de foi. Je ne vais pas faire porter le chapeau aux seules poupées venues de l’ex bloc coco, fournisseur officiel de la cour WTA, d’où qu’elle vienne la nouvelle classe est saoûlante et trébuchante. Dire que le jeu s’uniformise est un euphémisme, on croirait les joueuses toutes syndiquées Seles Walesa. On crie, hurle, vocifère, s’égosille, s’époumone, puis plus rien… le silence troublant d’un changement de côtés qu’on souhaiterait voir durer éternellement. Le jeu est devenu binaire, avec un coup droit et un revers ; et les autre coups mon Dieu pour quoi faire? Les chiffres au service de Sharapova ou Dementieva feraient baver Roddick ou Karlovic de jalousie, s’il ne s’étaient agi de doubles fautes au lieu d’aces. Les revers slicés sont interdits dans le règlement (chapitre 21, paragraphe 5-ter, alinéa 22) ; quant à la volée, son exécution est passible d’une peine d’emprisonnement de 6 à 18 mois, voire plus en cas de récidive, dont 3 mois incompressibles. Tout au plus est-on autorisée à exécuter quelques volées liftées dont raffole Venus Williams ; les oiseaux effrayés un peu moins.

En un mot comme en cent, le spectacle sur le court est désolant. Nous assistons le plus souvent à un match de  boxe sans tactique sinon celle de rouer l’autre de coups envoyés en dépit de toute logique ou plan d’attaque. « Cacahuète hein! » disait le guignol de Papin ; ces demoiselles pourraient reprendre le slogan et l’agrémenter de quelques pralines, et envelopper le tout dans une bâche parce que pour bâcher, ça bâche dru. Un match de Serena Williams ou Svetlana Kuznetsova vous ferait passer Fernando Gonzales pour la réincarnation de Borg ou Wilander côté métronomique. Ces échanges de mauvais procédés sous un concert de décibels débilitants sont une torture visuelle et auditive pour quiconque a connu Graf, Hingis, Hénin, voire Mauresmo à son meilleur. Ce type de joueuses offrait une opposition de style aux cogneuses décérébrées dont on se délectait. Parce qu’effectivement ce ne sont pas les Kuznetsova, Sharapova ou Safina qui ont breveté le tennis coup de poing, les dépositaires du genre ayant pour nom Monica Seles, Lindsay Davenport, Jennifer Capriati ou encore les sœurs Williams. Encore une fois leur tennis spectaculaire trouvait grâce à nos yeux tant qu’il était contrebalancé par d’autres modes d’expression plus nuancés, mais lorsque nous tombons dans le bouillon de la monoculture, que celle-ci est saupoudrée d’une bonne pincée d’irrégularité chronique dans l’échange et que l’indigeste préparation est ingurgitée avec le volume de cris à fond, ce sont tous nos neurones tennistiques qui crient pitié.

Stars du tennis, étoiles filantes. 

Dans cet aréopage de joueuses énervées et énervantes, si vous réussissez la gageure d’avoir votre  fibre tennistique éveillée par l’une, je vous conseille de ne quitter votre canapé sous aucun prétexte. Un tour aux gogues, une halte à la cuisine vous (re)servir un verre et une assiette de chips, et surprise à votre retour, la joueuse en question est déjà un lointain souvenir pour le haut niveau, noyée qu’elle est dans un cocktail savamment dosé de blessures récurrentes et de vague à l’âme. Quand on voit la durée de vie des produits qu’elle tente de nous fourguer, on peut se demander si la WTA ne se fournit pas du côté de l’Usine du Monde ; et en lisant bien le mode d’emploi on réalise que l’achat n’était assorti que d’une garantie de trois mois et à un usage unique en Grand chelem. Sans même remonter jusqu’à Iva Majoli, les « burnouts » qui suivent l’accession au sommet sont carrément flippants, pratiquement aucune joueuse ne semblant se dégager comme une force pérenne. Les palmarès s’écrivent sur le sable, faute de burin et de marbre. Où sont passées Anastasia Myskina et Ana Ivanovic ? Qu’est-ce qui cloche chez Nicole Vaidisova ou Jelena Jankovic ? Quand est-ce qu’on va radier le psychiatre de Vera Zvonareva de l’ordre des médecins ? Que faisait le toubib de Maria Sharapova quand ses promotionnaires étudiaient l’anatomie de l’épaule ? Ah oui, il avait piscine. Finalement les plus durables semblent être les sœurs Williams, désormais considérées comme doyennes de la profession. Mais la longévité de ces deux astres insaisissables est certainement liée à leurs éclipses fréquentes.

Durer au sommet de la hiérarchie est désormais mission impossible tant il semble que la performance requière des doses d’effort physique et de solidité psychologique hors de portée de ces demoiselles. Le tennis moderne touche-t-il aux limites des capacités physiques et morales du sexe prétendu faible ? La réponse se voudrait affirmative à l’aune des faits, mais à la décharge de ces demoiselles, les files d’attente devant l’infirmerie de l’ATP sont aussi longues que celles de la WTA. Il semble qu’en plus de tirer sur le physique, la constance se refuse aux joueuses pour de sombres raisons de solidité psychologique. Sans aller jusqu’au cas pathologique de Vera Zvonareva, on peut penser que les limites psychologiques de la force morale féminine sont désormais atteintes quand les meilleures dégoupillent sans crier gare comme Justine Hénin, qui se retire usée mentalement et qui semble avoir joué sa sortie à pile ou farce ; d’autres exemples avec  Mauresmo qui implose après son accession au sommet et n’en finit plus de ne pas revenir, Ivanovic qui… Ahhhhhh Ana Ivanovic. Voilà une réelle grosse déception avec de vrais morceaux d’incompréhension dedans. Une fille sublime, un tennis qu’on veut trouver magnifique du coup et à qui on pardonne son conformisme aux dogmes actuels, une spontanéité et un sens du marketing innés, la belle Ana avait de quoi jeter à ses pieds les fans hystériques. Elle cristallisait tous les espoirs de la WTA après la retraite anticipée de Justine Hénin ; du coup on s’interroge sur sa disparition paranormale et on serait à la limite d’appeler Jacques Pradel (Mulder et Scully ne rentrent pas dans le budget 15-LT). On s’attendait à un trou d’air logique après sa perf parisienne, mais pas à une telle traversée de l’Atacama. Son joli minois fait la moue désormais et elle dégringole inexorablement au classement, de retours ratés en espoirs déçus, et sans qu’aucune raison impérieuse de santé (triple pontage coronarien ou fracture du fémur en six points) ne vienne le justifier.

Dinara Safina et Kim Clijsters portent l’estocade finale.

Carlos Moya, Marcelo Rios, Thomas Muster, Evgueny  Kafelnikov ; l’ATP n’a pas été avare en numéros uns mondiaux de sinistre mémoire. Mais en deux coups de cuiller à pot, la WTA a ridiculisé ces - finalement - légendes du tennis en frappant un grand coup avec Dinara Safina, la sœur de l’autre zouave là. Fans, joueurs, journalistes, tous semblent faire consensus autour de l’idée qu’un numéro un mondial sans titre du Grand chelem est une aberration totale, une vilénie. Après le cas Jelena Jankovic, nous avons Dinara Safina donc aux commandes de la WTA, sorte d’ersatz soldé de Lindsay Davenport venu de l’Est. Les ingrédients de cet accident historique sont connus : la régularité de ses performances, l’inconstance de ses rivales et l’imbécilité du barème de points attribués entre tournois « secondaires » et Grands chelems. La patronne du tennis mondial est aujourd’hui une sans-cape inattendue, presque incrédule et peu crédible, victime du système et d’un accident arithmétique. La gueuse n’a même pas un physique avenant ou une personnalité flamboyante à nous jeter en pâture pour nous faire avaler l’amère pilule de sa domination par les chiffres. Bougonne, austère, limite aigrie, elle présente les symptômes palpables du vilain petit canard familial ayant grandi dans l’ombre du trop beau et talentueux aîné. Les tacles à la carotide qu’elle pose à Marat en interview à chaque fois qu’elle en a l’occasion laissent augurer de l’ambiance lors des réunions de famille. Pour l’instant c’est Nous, le public, qui nous désolons d’avoir comme tête d’affiche quelqu’un qui présente toutes les caractéristiques d’une anonyme vingt-troisième mondiale, sauf le classement.

Et que dire des performances récentes de Kim Clijsters? Les journalistes ont assez mis en lumière ses deux années et plus passées loin des courts et sa récente maternité, je ne m’attache qu’à son niveau de compétitivité très vite retrouvé. Son tennis n’est pas différent ce qu’il a été, et revenir à son meilleur niveau est un accomplissement en soi ; mais cela traduit le fait surtout que si Kim a stagné, c’est le niveau général qui a reculé et fait désormais d’elle une prétendante plus que sérieuse au trône. Camouflet supplémentaire à la prétendue compétitivité du tennis féminin. Et mon regard se tourne vers Serena, Venus n’étant pas vraiment meilleure potentiellement que n’importe laquelle des poupées gigognes. Serena vit tranquillement de ses rentes tennistiques, qu’elle capitalise dans son fessier toujours plus rebondi (que c’est bon…). Nous avons affaire à quelqu’un qui a un tel ascendant physique et mental sur les autres qu’aucun effort douloureux ne s’impose pour rester au top dans la course aux Chelems. Un peu comme Ronaldo qui à 80% de ses facultés et en surpoids restait le meilleur attaquant du monde (dixit Thierry Henry). Serena ne convoite pas vraiment la place de numéro un, et n’a aucun appétit ni désir pour les tournois de seconde zone, surtout s’ils sont joués loin de sa chère patrie (mal bien américain du reste). Elle laisse ce menu fretin à Safina, agrémentant le cadeau de quelques piques au vitriol distillées en conférence de presse. Le retour fracassant de Kim aura au moins pour effet j’espère de booster ses performances, et de la tenter de remettre une couche de foncier pour espérer battre la Belge. Voir Serena se dandiner à 11km/h sur le court face à une Clijsters tonique et supersonique, c’était à se demander qui avait accouché et qui était encore enceinte. Serena n’aime pas perdre, elle a même horreur de ça. Son égo surdimensionné ne lui permet pas d’accepter d’être dominée. Safina la sans-grade restait respectueuse de la hiérarchie de l’ombre, Clijsters l’affranchie crache sur l’étiquette. Peut-on espérer un duel durable avec des protagonistes motivées et en bonne santé?

A quand la relève ?

S’il faut attendre une éventuelle relève du genre pour vibrer à nouveau pour le tennis féminin, on risque d’avoir de la mousse et du lichen sous les fesses quand on se lèvera pour applaudir la lauréate. On peut être assuré de trois choses, c’est que la relève sera vissée à sa ligne de fond de court, enverra des mines de deux côtés en visant les bâches, et hurlera comme une hyène sous l’emprise de la cocaïne à une rave de Bob Sinclar. Si vous êtes encore habités par la foi, allez sur Youtube et regardez jouer Michelle Larcher de Brito. La voilà la relève ; pleurons tous un bon coup…

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34 Responses to WTA: Women’s Tennis Agony!

  1. karim 16 septembre 2009 at 00:19

    Ou la la Guillaume je crois que je me suis embrouillé dans les instructions que tu m’as données, la publication a été immédiate, sans planification comme tu as dit! Merrrrrrrrrrde. Guillaume tu dors?

  2. Bastien 16 septembre 2009 at 00:51

    Même si je suis relativement d’accord avec le – un brin exagéré – diagnostic général, je poserai deux réclamations cher maîîîître :

    - on ne peut pas traiter ainsi impunément Svetlana Kuznetsova dans la fange ! Que celle-ci ait la solidité mentale d’une Novotna sous méthadone, et le charisme d’Arnaud Boetsch, je veux bien l’admettre, mais franchement, elle a un tennis très agréable à regarder, variant effets, longueurs et angles, avec de nombreuses montées et une volée pas dégueu, et une bonne main quand elle est inspirée ! Non mais.

    - je trouve que Clijsters a un brin progressé. Pas en terme de qualité de jeu certes (mais c’est tout de même hallucinant qu’elle revienne à ce niveau si vite), mais au niveau de son mental, beaucoup moins inconstant (d’où une plus grande régularité qui lui a permis de passer l’obstacle Serena, et de ne pas se laisser déborder par le jeu assez fouinesque de la danoise en finale).

    Nonobstant, le circuit féminin est en pleine dégringolade (la finale de RG de Safina était juste pa-thé-tique) et on devrait voir de sérieux coups de boutoir d’une génération à peine sortie du berceau (on a déjà croisé Mélanie Boudin et la danoise) ou de zombies avec 9 orteils dans la tombe (Hénin, on parle même de Pierce ; et il paraîtrait qu’on a croisé Kimiko Date sur les courts !).

    Rendez-nous Séverine Brémond !

    ———-
    Au passage, je vous signale la victoire de Marcos Baghdatis dans le challenger de Saint-Rémy de Provence, auquel participaient Xavier Malisse, Dominik Hrbaty, Eysseric ou encore Mahut… Forza Chyproski !

  3. Alex 16 septembre 2009 at 01:44

    oui, les commentaires précédents n’étaient pas censés disparaître,dommage !!

    « la sœur de l’autre zouave »,RV là où tu sais,je serai accompagné d’un grand Russe quand même :)

    très bon,quelle plume et quel humour : « les oiseaux effrayés moins » MDR,et j’en passe,impossible de tout citer..

    C’est vrai que le tennis féminin n’est plus ce qu’il était,plus assez d’opposition de styles,Larcher de Brutale est l’avenir aphone d’un présent qui a déjà trop hurlé..merci qui ? Monica qui a initié un modèle qui a fait école : je me jette dans la balle,coup droit,revers à deux mains,et j’te déborde à droite,j’te déborde à gauche sans plus de variation ni schémas tactiques approfondis.

    D’accord sur la pauvreté du spectacle car le ratio coup gagnant (je le met au singulier exprès) fautesss directesss est déplorable pour le supposé haut niveau,restent des fesses rebondies et un défilé de mannequins pas dégleu ;)

    Une remarque : en 95,lors du retour de Seles,sus-nommée,elle passe très près du titre de l’us contre Graf après plus de deux ans d’absence aussi dès son deuxième tournoi,l’analogie – sûrement déjà relevée- est troublante,parlait-on pour autant d’un niveau de WTA faiblissime à l’époque ?

    Au rayon (re)disparues,elle est où Dokic ?..

    • colin 16 septembre 2009 at 23:47

      …d’autant plus qu’il y a une « légère » différence entre se prendre un coup de couteau dans le dos et avoir un bébé.

  4. Jean 16 septembre 2009 at 01:46

    Bon bah on peut commenter alors ?

    C’est vraiment un article superbement écrit, spontané mais qui frappe juste, au détour duquel fleurissent comme en un glorieux printemps une foule d’expressions uniques et vivantes qui colorent notre esprit. Magnifique, le début, avec l’image de la mer pour Justine, m’a carrément fait flipper. Quelle chance d’avoir un auteur de ce niveau, qui pourrait facilement en cas de pulsion dissidente concurrencer l’hilarant blog de notre noctambule suisse. Et plus, on sent que tu produits ça sans aucun effort, salaud, tu m’énerves, et d’ailleurs je vote non !

    Sur le fond, je suis autant d’accord qu’attristé par le constat. J’aimerais me dire qu’il suffirait de réduire les surfaces de frappe optimale pour ramener de la technicité dans le tennis, mais je n’en suis même pas sûr. Le jeu ? J’ai presque été obligé de tomber amoureux de Patty Schnyder. Un sport trop dur mentalement pour les filles ? Mais les Navratilova, Evert ou supportaient bien cette pression, qu’y a-t-il de neuf aujourd’hui ? Et quoi qu’on en dise, le retour de victorieux de Clijsters, pour sympathique et courageux qu’il soit, ne fait que ramener en très petite partie, pas forcément la plus passionnante, à l’état précédent et passionnant du tennis femelle. Comme son collègue suisse chez les hommes, on ne dira jamais assez comme Hénin a sauvé son sport, je me fous dès lors des jugements sur son abandon qui ne fait que placer son secteur devant ses responsabilités, ou sur ses attitudes en match. Combien d’efforts physiques et psychologiques déployés pour nager à contre courant du banc de morues hurleuses ? Paradoxalement, alors que l’on parle beaucoup et je l’espère à tord de son éventuel retour, je ne suis pas sûr qu’elle serait accueillie aussi bien que Kim.

    Par contre, je suis d’accord avec Bastien sur le manque d’honneur fait au tennis de Kuznetsova, bien qu’elle ferait presque souhaiter le port obligatoire de la burqa sur le circuit. Elle est probablement la seule à posséder aujourd’hui tous les coups du tennis, sa victoire à Paris contre l’autre m’avait fait plaisir même si la finale était pourrie. Un potentiel énorme, j’ai cru qu’elle était partie pour tout déchirer quant elle avait gagné l’USO je sais plus quand, mais rien dans le coco, quel dommage !
    Et puis, tu tacles un peu les Williams, elles restent des joueuses majeures de la décennie, les dernières qui jouent vers l’avant. Elles ont d’ailleurs je crois réalisé le petit chelem en double cette années où elles se placent encore à la volée. Alors, les Williams, remparts de la tradition ?

    Je mesure la gravité de la situation quant je vois Steffi Graf citée parmi les ambassadrices du beau jeu. Houlààà… là, c’est grave…

    • Alex 16 septembre 2009 at 01:57

      « quant je vois Steffi Graf citée parmi les ambassadrices du beau jeu. Houlààà… là, c’est grave… »

      Dans la bouche de Karim cela pourrait se comprendre,quand il parle de revers à une main et slicé inexistant chez les donzelles,l’Allemande en avait un,elle ! Bon,c’est vrai qu’elle utilisait que celui-là..

    • Jean 16 septembre 2009 at 02:04

      C’est vrai, on peut lui reconnaître cela. Mais je détestais ses manières de sauterelle sur-caféïnée, sa capacité à gagner des GC avec un seul coup, son avance sur Sabatini. L’a-t-on vu un jour volleyer ? Avec l’arrivée de Seles, il faut dire que ce à quoi on assiste aujourd’hui vient de loin.

      Mais pour Graf, je crois que Karim s’était mis à apprécier son jeu lorsqu’il était tombé sur une photo de la donzelle en train de faire le grand écart…

      • karim 16 septembre 2009 at 09:48

        Oh que ouiiiiiiiiii.

  5. Alex 16 septembre 2009 at 01:49

    Pour Guillaume,je me suis laissé dire qu’il consultait internet dans les mac do (ceux que Serena devrait lâcher un peu pour perdre un peu de son..quoi que..) cause vacances,donc peu de réactivité :(

  6. Bastien 16 septembre 2009 at 06:24

    Ouais, on peut aussi réhabiliter Vénus, même si elle est la cible récurrente des vils quolibets de l’autre auteur prolixe ci-dessus, là.

    Quand elle est dans la zone, c’est magnifique de la voir jouer. Une vraie panthère Yannickienne au filet.
    L’intensité de son match face à sa soeur à l’US l’année dernière m’avait laissé coi, et depuis lors, j’ai plus de respect pour les Williams, enfin tennistiquement parlant, et dans le cas où elles font la préparation minimale.

    Parce que là, c’est vrai que la (pas) sirène (pas) sereine Serena offrait une sérénade pour le moins pachydermique quand elle soulevait et l’enclume qui lui sert de popotin, et le pare-buffle qui lui sert de poitrail, dans une quête quasi-mythique des fusées bicéphales de la matrone belge.

    Bref, sale haut de Karim, tu connais le chemin, je t’attendrai avec un fier échalas écossais et un petit aussie énervé.

    • karim 16 septembre 2009 at 10:20

      Le meilleur match offensif qu’il m’ait été donné de voir ces cinq ou six dernières années était curieusement une défaite de Venus à l’USO je crois contre Jankovic si ma mémoire est bonne. C’est simple, pratiquement chaque point s’est terminé par une volée claquée par Venus ou un passing de Jelena. Un match su-perbe où Vénus avait déployé un tennis d’attaque et une volonté d’aller de l’avant formidables. C’est ce jour que j’ai compris à quel point le fait d’associer les deux soeurs conduisait à l’amalgame, et qu’en fait elles jouaient un tennis tellement différent l’une de l’autre.

  7. Jérôme 16 septembre 2009 at 07:29

    Très bon article. Mention spéciale pour le style et la qualité narrative. :-)

    Voici en vrac les quelques réflexions que ça m’inspire.

    Primo, la situation du tennis féminin nous ramène à une évidence que nous aurions tort d’oublier : le niveau ne monte pas jusqu’au ciel. Il n’est pas anormal ni choquant que le niveau de jeu plafonne, voire subisse un tassement, notamment parce que les qualités athlétiques des joueuses sont ce qu’elles sont.

    Secundo, je suis d’accord avec Jean sur la question du matos, je veux dire des raquettes. Ca fait une bonne décennie (1998 je crois) que Mac Enroe plaide pour une limitation des capacités des raquettes dont l’évolution a permis l’évolution du jeu dans le sens de la standardisation et de l’appauvrissement qu’on connaît.

    Tertio, plusieurs évolutions sont possibles, mais le tennis féminin a connu l’évolution que le tennis masculin aurait pu connaître s’il n’avait pas vu arriver un quasi-accident historique nommé Federer. Federer est pour moi une aberration statistique : c’est aussi pour ça qu’on est si nombreux à l’aduler. Mais peut-être que c’est fini pour de bon et que le tennis féminin actuel est un aperçu du futur du tennis masculin.

  8. Christian 16 septembre 2009 at 08:01

    Purée, mais c’est quand même pas permis d’écrire comme ça !
    Pas loin d’être ton chef-d’oeuvre, Karim, et pourtant t’en as commis des papiers, ici ou ailleurs…
    Oui, je sais: slurp, slurp, mais il y a des évidences qu’il faut quand même énoncer, de temps en temps. Quitte à être redondant avec les commentaires précédents.
    Ma modeste contribution au débat: globalement, le tennis féminin a toujours été chiant à mourir. Franchement, que retiennent les trentenaires des GC féminins à la télé ? L’attente plus ou moins frénétique de la finale, de manière à voir (enfin) quelques échanges qui ne soient pas bombés au possible. On a troqué les coups d’attente contre les coups d’attaque, mais c’est la même salade, pas assaisonnée, pas réfléchie…
    A part les classiques « Navratilova/Evert », qui nous faisait vibrer ?
    Et puis il y a eu la parenthèse enchantée Justine, et autour de l’Astre, quelques satellites un temps prometteurs. Mais c’est fini, tout ça, en effet. Pour le beau jeu, voir ailleurs…

  9. Kristian 16 septembre 2009 at 08:06

    On a bien fait d’attendre Karim..

    Bon les petites russes n’ont pas un jeu tres varie, mais au moins elles sont jolies. Un match Sharapova – Dementieva.. ca se laisse regarder. Safina, c’est vrai n’a vraiment rien pour elle. Par contre Kuznetsova n’a rien a faire dans cette galere. Je l’ai meme vu volleyer..

    Le tennis masculin est il condamner a subir le meme sort apres la retraite de Federer? Je ne crois pas. Un simple fait: les matchs que j’ai prefere en 2008-2009 sont les Nadal – Djokovic. Andy Murray n’a pas moins d’intelligence de jeu que Justine Henin, Del Potro est deja spectaculaire et il va progresser. Et tous ces gars la seraient des numeros 1 tres solides et respectables.
    Et quand on voit les hordes de fans de Nadal ou la Murraymania en Grande Bretagne, on peut penser que les stades se rempliront meme sans Federer.

    • Jérôme 16 septembre 2009 at 08:21

      J’ai plutôt l’impression que les hordes de fans en question révèlent pour une large part une montée en puissance de la « nationalisation »/ »communautarisation » du sport.

      Le comportement des stades de tennis ressemble un peu plus à celui des matches de Coupe Davis. Tu vois des drapeaux qui s’agitent et de plus en plus de gens soutiennent tel ou tel joueur parce qu’il a la même nationalité qu’eux ou qu’il parle la même langue.

      C’est criant avec Djoko où, dès l’origine, tu as une petite communauté serbe qui fait un ramdam terrible pendant ses matches. Avec Nadal qui est le champion que non pas l’Espagne mais le monde hispanophone tout ensemble attendait. C’est aussi le cas avec Murray qui n’aurait jamais, compte tenu de son style de jeu, bénéficié d’un tel phénomène de ferveur à Wimbledon s’il n’avait été un grand breton.

      Sans même parler du petit groupe d’argentins qui a crié « faute » sur un service de Del Potro pour induire (avec succès) Federer en erreur pendant la dernière finale de Flushing.

      Je ne dis pas que ça n’a jamais existé. Au temps, d’Edberg et Wilander, on voyait quelques drapeaux suédois. Mais c’était beaucoup plus discret.

      Je trouve que le côté cocardier est plus marqué et que beaucoup de gens soutiendraient n’importe quelle chèvre du moment qu’ils partagent le même passeport.

      • Kristian 16 septembre 2009 at 09:21

        Peut etre.. moi, j’ai vu des francais deguises en Nadal, liftant a tout va, et hurlant « vamos » apres chaque point..

      • Franck-V 16 septembre 2009 at 10:46

        Les supporters Suédois dans le tennis, notamment à l’AO durant la décennie krisprolls 82-92 ont même été capable de me réconcilier avec une notice de montage Ikéa, c’est dire.

  10. karim 16 septembre 2009 at 10:17

    En fait j’ai eu un échange de mails avec ce gredin de Guillaume qui m’a dit en substance suite à la non-parution de mon article imprévu « je comptais sur toi pour l’article vu que je ne serais pas là, je te pensais fiable, tu m’as laissé tomberrrrrrrrr, pars et ne te retourne pas ». Bref ce fieffé coquin m’a foutu la pression psychologique faite au lâcheur collabo, j’ai craché sur la WTA hier matin (pendant les heures de boulot!!!) à la vitesse vv’ pour me donner un semblant de bonne conscience. Voilà pour la petite histoire de ce papier.

    Pour Kuznetsova c’est un la conséquence de ce que je viens de dire, j’ai été très vite, trop peut-être. Je ne voulais pas impliquer qu’elle ait un jeu nul, j’ai déjà exprimé plusieurs fois le fait que j’étais très admiratif de son et que pour moi elle tout simplement la meilleure joueuse du circuit. Mais elle a deux ENORMES problèmes, elle a un mental défaillant, et elle est très très irrégulière. Elle fait parfois des séquences de fautes directes carrément invraisemblables (ce que j’avais appelé mode épandage). Donc pour elle ce n’est pas sa palette de coups qui est en question, mais l’usage qu’elle en fait.

  11. Antoine 16 septembre 2009 at 11:03

    Karim, tu trouvais sans doute que le 5ème tome de mon article recueuillait trop de commentaires et tu as décidé de lui squizzer la une pour le 2ème jour, c’est cela ? Pour ta peine, tu es prié d’y aller un com !

    Bon sinon, bravo pour cet article très drôle et bien vu, un poil excessif bien sûr mais puisque tu y défend une thèse, on est parfois utile de forcer un peu le trait..

    Je partage largement celle-ci. Juste deux points: tu as une phrase qui apparaît limite machiste : (..) « on peut penser que les limites psychologiques de la force morale féminine sont désormais atteintes quand les meilleures dégoupillent sans crier gare comme Justine Hénin (…) ». Fort heureusement la force morale des femmes en général ne se mesure pas à l’aune des défaillances de nombreuses joueuses de tennis..et celle ci n’a certainement pas plus de limite que celles de ces messieurs..ou plutôt chacun a sa propre limite..

    Par ailleurs, tu imputes l’état de fait que tu décris à un certain nombre de facteurs dont le fait que les joueuses seraient moins sérieuses dans leur préparation..

    Je me demande si ce n’est pas le contraire qui est vrai..parce que Safina, pour ne prendre qu’un exemple passe cinq heures par jour sur le court, probablement trop..

    Enfin, la question plus générale que je me pose est celle de savoir si l’on ne risque pas d’assister au même phénomène chez les hommes une fois le Suisse disparu…

    • Franck-V 16 septembre 2009 at 11:37

      « même phénomène chez les hommes une fois le Suisse disparu… »

      J’osais pas le dire tellement de ma part c’est lié à des critères vraiment trop subjectifs… :-)

      Enfin, si je disparais de 15LT, en même temps que Federer, ne vous inquiétez pas, vous aurez compris ;-)

      Sauf à ce qu’ une « autre main de Dieu » me ressuscite.

  12. Alex 16 septembre 2009 at 11:08

    Une chose pareille pondue pendant les heures de boulot à la vitesse vv’ !!! Cet homme n’en est pas un…Enfermons-le dans le district 9 !

    Pourvu que le Del Po ne soit pas annonciateur d’une nouvelle ère de standardisation chez les hommes,encore que son ratio winners/unforced semble bon à vue de nez sans avoir besoin de compulser des sites de stats,ce qui est moins le cas chez les femmes.Et il monte au filet parfois,je l’ai vu faire..

    Cet article pose quelques interrogations : en sus du physique,puissance et vélocité supérieure du mâle,les femmes sont-elles intrinsèquement moins douées techniquement ? En dehors des équivalences Navratilova/Mac ; Hénin/Federer ; qui valent pour exceptions,peu de championnes à la technique propre,possédant une gestuelle fluide et des possibilités étonnantes de cassure au niveau du poignet,et la coordination pour prendre la balle tôt.

    • Mathias 16 septembre 2009 at 12:14

      Pour prendre la balle tôt, juste avant Henin, il y a eu Hingis quand même. Elle a fini par se faire étendre sec par les pépées flingueuses, mais elle nous a donné des très belles leçon de tennis. Son zénith (en cocommittence avec l’émergence des Williams) a d’ailleurs correspondu au moment ou la WTA apparaissait comme plus attractive que l’ATP.

      D’accord avec Christian pour dire que à part quelques courtes éclipses, le tennis féminin a été globalement ennuyant à regarder. Mais à part le volleyball, dans quel sport de balle les filles ne s’efforçent telles pas de singer leur homologues masculins?

      • karim 16 septembre 2009 at 13:31

        La palme pour le foot féminin. Quand je vois ça à la télé je me demande pourquoi ils passent ça au ralenti, alors que non non, c’est la vitesse réelle!!!

  13. karim 16 septembre 2009 at 11:59

    Antoine, la phrase peut sembler machiste à la relecture je te le concède volontiers. Pour ce qui est de la publication, je n’étais pas supposé mettre en ligne hier, Guillaume m’a donné des super-pouvoirs momentannés en surestimant mes compétences informatiques, et j’ai royalement merdé en faisant publier quelque chose que je voulais garder pour vendredi. Pour ce qui de ta saga, on ne peut que lire, s’instruire et s’endormir moins ignare. Ce n’est pas vraiment aussi « commentable » que l’actualité c’est sûr, nonobstant la qualité même du papier. On a vu des torche-culs du temps de la vox faire le plein de com juste parce qu’ils touchaient là où ça faisait mal.

    Pour moi JMDP n’est pas une brute sourde à la Tsonga, ou un énième joueur surpuissant à la Soderling. Je trouve qu’il est une sorte de version améliorée encore des enfants d’Agassi. Il fait la même chose, mais frappe beaucoup plus fort et avec autant de sécurité. Ses séquences en revers et sa prise de balle sont dans a logique de ce que font Djoko ou Davy, mais lui a la puissance et le feu qui le placent en réel attaquant plus qu’en contreur. Et son coup droit est vraiment quelque chose de différent.

    Je pense que ses H2H avec Fed vont suivre la même logique que ceux du même Fed avec Agassi. Et comme Mc ou Edberg avant lui, les petits % perdus en précision de jeu de jambe et vivacité vont se payer cash par le suisse. c’est un joueur tout en coordination et en souplesse, en vitesse. Pas en puissance. Le suisse a des capacités d’accélérations formidables, mais pas parce qu’il cogne dur. Et pour battre JMDP qui va encore progresser un peu pendant que lui va rendre qq km/h inexorablement, il faudra vraiment des circonstances favorables (match raté de l’argentin).

    • Antoine 16 septembre 2009 at 15:29

      Guillaume m’avait aussi donné des super-pouvoirs momentanés puisque depuis son départ, le modérateur du site, c’est ma pomme. Je savais que des articles devait paraître, en particulier le tien mais il m’avait dit que tu savais comment faire et que je n’avais par conséquent rien à faire de ce côté..ni du côté modérateur non plus qui est de facto assez théorique..

      Sinon, sur Del Potro, on verra bien; je pense qu’il a une grande marge de progression; pour l’instant il me fait penser à Djoko.

  14. Kenny 16 septembre 2009 at 18:48

    excellent article maître Y… Karim!
    mais je partage les points de vue concernant Kuznie et Hingins, j’ajouterais que Mauresmo et Patty Schnyder, sans avoir été de très grandes championnes (quels mentaux !) ont été de bonnes ambassadrices du jeu en variations, elles savaient tout faire, mais ça n’a pas suffit pour donner des gros palmarès… la période Wiwi puis des pépés russes leur a fait beaucoup de mal !
    mais les quelques matchs où l’une ou l’autre ont su dominer ces lances-missiles ont été de jolis moments de spectateur ! presque au niveau d’un Santoro/Safin je dirais…

  15. fieldog38 16 septembre 2009 at 23:00

    Poilant comme d’hab, j’ai envie de dire. Ton humour n’a d’égal que ta petitesse pour tacler de cette manière l’idole de toute une génération, je veux bien sûr parler de Marat « j’ai la classe » Safin ;)
    Je te donnerai bien RDV à la bastille pour absoudre tes péchés mais bon, ça risque de te revenir cher en billet de retour, surtout avec l’assistance médicale…

    Bref, la WTA j’ai jamais vraiment accroché et c’est pas demain la veille que ça commencera vu le jeu proposé.
    Sinon une question me taraude : qu’est-ce que vous lui trouvez à Serena, je veux dire physiquement??? Parce que moins d’être l’anti-Jack Black dans le film XXL, je ne vous suis pas bien.

    Ma plus grosse crainte : que l’ATP suive la même évolution de le tennis féminin actuel. Parce que si c’est la cas, on n’a pas fini de pleurer et ce n’est pas Delpo qui va inverser la donne. Pour être franc, je trouve le Djoko de début 2008 bien plus excitant.

    M’enfin les gouts et les couleurs…

  16. colin 16 septembre 2009 at 23:56

    Morale de l’article : qui aime bien châtie bien! Parce que mine de rien si vous allez sur la section « les filles » de ce site, le seul auteur à avoir commis deux articles sur la gente féminine, c’est bien notre « machiste » karim. Ah mais quand même!

    Sinon, d’accord avec les autres qui soutiennent miss Svetlana K., moi c’est simple, depuis la retraite de Justine, c’est la seule que j’aime bien voir jouer (avec Amélie).

  17. karim 17 septembre 2009 at 00:11

    A lire avec l’accent d’Ivan Drago dans Rocky 4

    Vou insister parler joueurs russe avec mépris. nou pa accepter situation. nou envoyer vou petit avertissement après article fort mauvais sur camarade Nikolay. Bruler village pas suffir je vois. vou persister dans calmnie. nou aimer discuter situation poliment place Bastille Paris. Vou venir seul mieux, après midi souhaitable vers 23:45.

    Igor Brutalevitch

  18. Bastien 17 septembre 2009 at 02:36

    Je rebondis vite fait sur le « à part le volleyball, dans quel sport de balle les filles ne s’efforçent telles pas de singer leur homologues masculins ? » sur lequel l’homme au sabre rebondit en taclant les footballeuses à la jugulaire.

    Il faut tout de même comparer ce qui est comparable. A part aux USA, Australie, Allemagne et Scandinavie éventuellement, le sport a été fait par les hommes, pour les hommes, quand ce n’est pas contre les femmes (pays latins, Afrique, monde arabe et parfois Asie ne sont pas connu pour leur tolérance quant à l’épanouissement des femmes en shorts et protège-tibias).

    Regarde un match de foot des années 70, voire encore du début des années 90 en division 2 par exemple, et tu verras quasiment la même différence qu’avec le niveau actuel d’intensité dans les matches internationaux ou de ligue des champions, où des bodybuilders ultra-dopés s’ébrouent avec leurs copains poumons sur pattes.

    Il faut voir aussi la différence des investissements financiers (conditionnant le niveau et réciproquement bien sûr), gargantuesque…

    Dès que la thune arrive, le niveau s’équilibre, bien que ça prenne du temps (exemple du bon niveau technique de la WNBA par exemple en basket).

    Et pour le cas particulier du tennis, que je dissocie volontiers des sports collectifs, n’oublions pas que c’est Igor Brutalevitch qui forme ces armées de succubes venues de l’Est pour pervertir notre tennis.

    • Mathias 17 septembre 2009 at 11:09

      100% d’accord!

      Avec l’athlétisme, le tennis est au moins un des seuls sports pour lesquelles les rétributions féminines ont été placés à égalité avec les masculines(je ne parle pas ici des contrats de sponsoring). La justification de cet état de fait au nom de l’égalité des sexes a d’ailleurs donné derniérement lieu à un débat endiablé sur ce site.

      Je me rappelle très bien d’articles paru au plus fort de la domination de Hingis qui mettaient en avant « l’avénement d’un autre tennis ». L’attrait général de la WTA était d’ailleurs mis en exergue avec la période terne que traversait alors l’ATP.
      On sait malheureusement ce qu’il est advenu de cette belle utopie…

      Il reste le problème de l’évidente fragilité mentale de beaucoup des soit-disant championnes actuelles (passées au révélateur des Wiliams ou Clijsters). Il serait intéressant d’avoir un article sur les circuits challengers féminin (que je ne connais pas). Quand on voit par où les hommes doivent en passer pour percer, on a quand même l’impression que ces jeunes filles ont la vie un peu trop facile.
      En grossissant le trait:
      jeune un peu douée -> académie de tennis -> porte ouverte pour accéder au circuit WTA
      Combien d’échecs/succés? Combien de « smicardes » du tennis par rapport « smicards » si bien décrit derniérement dans un article sur ce site?

      • Antoine 17 septembre 2009 at 11:26

        Il n’y a que les GC qui désormais distribuent les mêmes sommes aux femmes qu’aux hommes; globalement le circuit WTA distribue environ 40% de moins que le circuit ATP..

  19. Le Chat de Schrödinger 17 septembre 2009 at 12:48

    Très bon article Karim, un peu pessimiste, mais dans le fond, totalement fondé.

    Maintenant les choses peuvent tourner rapidement. La période pré Samprassienne (disons 89-93) et les quelques mois qui ont précédé l’avènement de Roger I n’ont pas fourni, à mon sens, un niveau de jeu extraordinaire, avec quelques N°1 en carton (que je ne citerais pas eu égard à leur mémoire). J’avoue que je prenais plus de plaisir, à l’époque, à regarder le circuit féminin.

    Après, c’est une histoire de cycle : la première qui se pointera avec une volée décente, un grand service, une technique de base variée et un sens tactique affirmée enquillera les Grands chelems à la pelle. Mauresmo avait un peu ce profil, mais trop de carence en coup droit et un mental très suspect. Henin, c’était pas mal, mais physiquement, il manquait quelques chevaux.

    N’oublions pas également que l’âge d’or du tennis féminin correspond à des duels au sommet : Navratilova-Evert, Graf-Seles… Aujourd’hui ce n’est plus le cas.

    Je finirai en indiquant que Kim, toute Clijsters qu’elle soit n’avait gagné qu’un seul tournoi du GC à sa grande époque, ce qui n’a rien d’extraordinaire. Un peu comme si Roddick s’était arrêté deux et revenait en fracassant tout. Bref, y a du boulot. Le pire, c’est que je suis persuadé que Navratilova pourrait passer un tout ou deux dans un grand chelem.

  20. rony 17 septembre 2009 at 15:57

    Sur la photo on remarque un double menton chez Clijsters,preuve il en est qu’elle était pas encore au top question physique…et pourtant.

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