Passer plus de dix ans à courir derrière des joueurs qui tapent la balle jaune à Bercy laisse forcément des traces indélébiles. Entre les queues interminables pour entrer dans le POPB, les journées à rallonge encore plus longues qu’à Roland-Garros, le café assez mauvais, les bouteilles d’eau hors de prix, et la sensation parfois d’assister à un concert de tennis saupoudré d’ambiance rock… sans oublier bien sûr les matchs de dingues ! Je suis loin de me souvenir de tout ce que j’y ai vu, la liste est longue et emplie de beau monde : Rafter, Goran, Kafel, Grosjean, Guga, Safin, Agassi, Henman, et bien sûr tous nos cadors actuels.
De toutes les éditons que je suis allée voir, une seule se détache vraiment des autres, celle de l’an 2000. Pourquoi m’a-t-elle marquée plus qu’une autre ? Je n’en sais fichtre rien, enfin si. En premier lieu, je crois que c’est la première édition que j’ai suivi assidument toute la semaine depuis les gradins. Les années précédentes, les réservations s’étaient envolées tellement rapidement après l’US Open que j’avais raté les meilleures affiches, à savoir les demies et la finale Agassi/Safin que je m’étais contentée de suivre à la télé… Autant dire qu’en 2000, je n’avais pas attendu que tous les parigots rentrent de vacances fin août pour prendre mes billets !
Même si tous les matchs n’ont pas été mythiques en termes de jeu, la finale entre Marat Safin et Mark Philippoussis cette année-là reste la plus haletante que j’ai jamais suivi à Bercy, sans doute la dernière de ce niveau entre deux joueurs aux styles si différents, et la dernière mémorable en cinq manches puisqu’on ne joue plus au meilleur des cinq sets à Bercy, sniff !
Mais avant d’en arriver là, je me souviens de deux matchs de Fabrice Santoro, qui avait gagné tout Bercy à sa cause. Le premier contre le vrai Marc Rosset. Déjà, au toss, on est sûr que Fabrice va jouer tous les tours pendables possibles et imaginables au grand Suisse pour l’empêcher d’envoyer des mines à chaque coin du court : du slice, des amorties, et ça dure plus de deux heures ! Mais pas de problème, Super Santoro revient dès le lendemain pour refaire le même coup à Juan Carlos Ferrero. Et qui a supporté toute seule un Espagnol contre tout Bercy ? Moi ! Battling Fab mérite largement ce surnom, tellement il lutte contre Ferrero. La perspective de pouvoir jouer Safin à la suite devait lui rappeler de bons souvenirs, puisqu’il l’avait déjà aligné quatre fois de suite, le grand Russe ne prenant sa revanche que sur terre battue cette année-là. Ferrero doit trouver des ressources incroyables pour gagner un tiebreak de la mort à 12-10, à coup sûr en sauvant des balles de match… Déconseillé aux cardiaques ! Santoro lutte jusqu’à la fin et ne rend les armes qu’au bout de trois heures. Je me rends compte que le public de Bercy, plus que chauvin pour l’occasion, n’a absolument rien à voir avec celui de Roland-Garros… Bruyant, râleur, n’hésitant pas à huer si un joueur conteste l’arbitrage ou jette la raquette, plus le temps passe et moins on voit d’amélioration dans l’attitude…
Forcément, après une telle débauche d’énergie, Juanqui cale complètement face à Marat le lendemain : 6-2 6-2, il est broyé très proprement. Et là, j’ai carrément un black-out de mémoire sur l’autre demie qui oppose Guga à Philippoussis… oups ! J’ai essayé, mais je crois que le souvenir plutôt vif de la finale qui a suivi a écrasé le coin de « mémory stick » que mon cerveau avait attribué à ce match là !
Je pense que cette finale est un des tout meilleurs matchs de la carrière de Safin. Avec l’exécution de Sampras à New York et son match contre Federer en Australie, c’est mon top 3 du Russe. Quel match de dingues ! Tout le jeu d’attaque de l’Australien contre les contres et les attaques de fond de court de Safin, un régal en cinq sets (3/6 7/6 6/4 3/6 7/6). Un duel comme il n’en existe plus.
Le tournant du match reste le plongeon de Safin au filet, qui s’ouvre l’arcade sourcilière. Recousu in situ par le kiné, il remporte le set dans la foulée, Philippoussis trop gentil à ce moment-là du match s’étant déconcentré en se préoccupant un peu trop de son adversaire. La fin du match est tout aussi haletante : victoire Safin 10 points à 8 au tiebreak du cinquième, au bout de trois heures et demie. On sort groggy de ce genre de match, mais qu’est ce que c’était bon !
Je n’ai pas manqué une seule finale jusqu’en 2007. J’étais même là pour le pauvre Nikolay en 2006, dans un Bercy clairsemé, quand il a exécuté Hrbaty, arrivé là en lieu et place des cadors de l’époque, qui s’étaient tous fait porter pâle. La faute à une fin de saison trop longue, où les joueurs arrivent soit rincés, soit blessés… ou n’arrivent pas. J’ai lentement mais sûrement pris moins de temps pour y aller, d’ailleurs je n’irai qu’une seule journée cette semaine.
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Un sapin de Noël ce match : une avalanche de cadeaux !
Berdych propre sur les balle de break contre lui là.
pire !!!
Bien joué Tomas.
Victoire du plus con des deux
Bravo Berdych !! et bon débarras !!! Il ne va probablement pas être frais demain..
Ca va nous faire une finale Fed-Ali.
Je suis pas sûr que ça enchante Fed de jouer contre ce Berdych sur cette surface. Il est rudement puissant, le garçon.
Bon, victoire Berdych. Pas un bon match mais de l’intensité et quelques points bien tendus. Berdych est monté plus de 40 fois au filet, c’est le bon état d’esprit. Il est en meilleure forme que l’année dernière à la même époque et peut faire du dégât à Londres. Si Murray avait gagné, Tsonga serait passé 6e mondial.
Berdych l’a fait. J’ai peine à le croire. Mais quel mauvais mental. C’est incroyable. Je comprends mieux pourquoi il n’a jamais remporté de grand chelem. Et pourtant quel talent il a, quelles ressources il détient.
Le nombre de fautes des deux est impressionnant : 62 pour Berdych pour 42 winners, 43 pour Murray pour 18 coups gagnants
C’est pas tant eux que la surface au passif de laquelle il faudrait mettre une bonne partie de ces fautes.
Presque 3H30 de match en indoor, et pas sur TB, il fallait le faire.
Non non elmar, je pense pas que ce soit un diable imbattable, il a vraiment tropnun mental en carton, a la fin j arrivais vmt pas a savoir pour qui j etais… Je penchais pour murray, il nous fait que des occases ratees, je pencheour berdych, deux retours dqns le filet… Je repenche pour murray, double faute…
Murray a ete assassin sur les coups droits courts croises en bout de coruse mais sinon pas tres tres enthousiasmant finalement…
Allez, un peu de magie, place au … Parangon!
Bizarre le commentateur OrangeSport, il vit vraiment le match ! Peut-être un peu trop !
Il ne commente pas tous les matches, ça vaut mieux pour sa santé
Federer a un coup en or à jouer sur ce Bercy. Il dit que la surface lui convient bien, Nadal, Djokovic et Murray sont out. Berdych l’a déjà battu cette année, je ne pense pas que Federer se fera avoir 2 fois de suite par un type comme lui. Il l’avait fait en 2010, et à Wimbledon, mais en jouant un match de feu. Je ne pense pas qu’il le ressortira, de plus il sera sûrement un peu fatigué après cette lutte contre la Murène…
Allez Roger, renvois nous tout ça à la maison !
J’ai été étonnée du nombre de fautes de Murray sur une surface lente, et surtout de son manque d’opportunisme sur les balles de break.
Il a du mérite sur ce match Berdych. C’est lui qui a fait le jeu, a été mené, a fait paquet de fautes grossières mais ne s’est pas découragé, ni résigné..Et à la fin, c’est la Murène qui craque en faisant une double et lui qui finit par tenir son jeu de service et gagner le match. Si la Murène avait debreaké, elle gagnait ce match..Il interrompt une déjà trop longue série de victoires de la Murène et va certainement permettre à Federer d’aller en finale. Que demander de plus à Berdych ?
Julie g trouv ça : http://goo.gl/WVgJY
Loona était la plus forte.
Ah quel bonheur de regoûter quelques lignes du regretté Canape-man, un des plus grands !
Chaque fois que Monaco doit jouer un smash, je m’attends à voir une horreur. Il a eu de la chance cette fois.
Horrible début de match de Fed. Des fautes à la pelle et déjà un break de concédé.
Break pour Monaco sans avoir fait un seul winner depuis le début : c’est fort !
Une pensée pour Marc qui est sur place. Mais pas d’inquiétude, Fed a de la marge (non, pas comme Monfils) contre Monaco.
Je crois que Fed a dû s’endormir devant le Berdych-Murray…
Autant hier et avant-hier on le sentait affuté et en contrôle, autant là, il semble pataud, pas précis, poussif. J’espère qu’il va retrouver son rhytme.
Il va régler la mire, soyons-en sûr. Il ne peut pas faire plus mauvais de toute façon !
Il y a aussi un effet balles. Dans l’entre deux matches, une journaliste les montrait à l’écran, expliquant qu’elles sont vraiment grosses et pelucheuses, et que les joueurs ont du mal à les contrôler.
D’ailleurs, c’est peut-être un effet d’optique dû à l’angle de la caméra, mais on dirait que les joueurs ont du mal à taper fort.
Je vois la même chose. Il faut soit être capable de frapper comme une mule pandant 3 heures, soit jouer en demi-volée à la Fed.
5 jeux de suite et set Federer mais que c’est poussif ! Heureusement que c’est Monaco en face…
Doudou ne joue pas bien mais l’autre non plus. Il fait le taf. C’est aussi ça un champion : gagner même en ne jouant pas bien.
Oui, on assiste au match « pourri » syndical par tournoi. Beaucoup de déchets en coup droit alors qu’hier, il était bon dans ce secteur.
Comme il s’amuse le Doudou. A la limite du match exhibition sur ce point.
Superbe ! Revers long de ligne dans le contrepied à 143km/h !
Ça joue mieux, non ?
Oui Nath, ça joue quand même beaucoup mieux dans ce 2nd set et Monaco est à un niveau que je n’attendais pas…
Je vais mourir je dois absoooooolument aller chez le physio ct deja a 18h45 mais je ne peux aps alisser doudou comme ca! Il a besoin de moi!
Allez doudou!!!
Oui il a eu l air de s etre un peu endormi, bcp de dechet, surtout en coup droit, et quand monqco s est reveillé….
Allez, on se reconcentre sur ses basiques, et ca devrait passer! Come on doudou!!!