Les coups les plus difficiles en tennis

By  | 3 novembre 2009 | Filed under: Regards

Stefan Edberg (photo DR)Et un petit article technique, pour changer ! Comme tout sport de technique, le tennis présente une certaine variété de coups que chaque joueur, tout au long de son apprentissage, tente de plus ou moins bien maîtriser. Ainsi, le joueur doté d’une palette technique complète aura l’avantage de pouvoir s’appuyer sur de nombreuses armes susceptibles de s’adapter à plusieurs types d’adversaires.

Néanmoins, si la plupart des joueurs professionnels commencent le tennis très jeunes, peu d’entre eux parviennent, au summum de leur carrière, à posséder toute la plénitude de la technique. En effet, certains préfèrent compter sur un coup fort ou axer leur jeu sur un plan de jeu ininterchangeable : la défense pour certains, l’attaque à outrance pour d’autres. Il en résulte donc fatalement que chaque joueur possède ses propres points faibles. On peut cependant déceler, en tenant compte de la majorité des joueurs actuels, certains coups que peu d’entre eux maitrisent…

J’ai choisi trois coups qui,  selon moi, méritent de figurer parmi les « coups les plus difficiles au tennis ». Je traite ici des coups « académiques », on ne parlera donc pas du coup entre les jambes ; pour ça, il faudra aller voir Federer ! Bien sûr cette petite liste est loin d’être exhaustive  Je fais donc confiance aux 15-lovers aguerris pour la compléter !

La volée haute (coup droit/revers) :

Intéressant de parler de ce coup après avoir vu la semaine fructueuse du « dernier des Mohicans », un des seuls spécimens encore sur le circuit à maîtriser la volée haute, j’ai nommé Mickaël Llodra ! Entendons-nous bien, la volée haute désigne une volée effectuée au-dessus de la tête et qui, pour être un bon coup, doit être gagnante, ou du moins, doit mettre en difficulté l’adversaire (le but d’une montée au filet en somme !).

Sans doute en raison du « boycott » croissant du jeu au filet chez les joueurs depuis le début de la décennie, ce coup est de moins en moins maîtrisé. En effet, il est ardu de maîtriser un coup si on ne le pratique pas souvent. Ici, la volée haute présente plusieurs difficultés :

- impossibilité de smasher car la balle ne vient pas « en cloche », il est donc difficile d’imprimer beaucoup de vitesse à la balle,

- la volée haute n’est pas une volée « classique » , c’est-à-dire qu’il ne suffit pas de mettre la raquette en opposition, il faut aussi « rabattre » la balle pour changer sa trajectoire,

- la précision : la volée haute s’effectue bien souvent lors de la montée au filet, le joueur est donc en général encore relativement loin du filet, il est donc difficile de réaliser par exemple une volée amortie ou de trouver un angle pour déporter l’adversaire, ce qui, au final, facilite le passing de ce dernier.

La volée haute est donc un coup très difficile, surtout pour un joueur la pratiquant peu. Elle est souvent synonyme de volée d’approche, autrement dit la première volée réalisée lors de la montée au filée. Bien appuyée, elle cherche plus à se donner une deuxième volée plus facile qu’à faire le point directement. Mais, pour les difficultés énoncées plus haut, ce coup, s’il est mal réalisé peut vite aboutir à un passing sans coup férir de l’adversaire.

On notera qu’aujourd’hui, de nombreux joueurs et notamment Federer lui préfèrent la volée liftée, du moins, pour la volée de coup droit. Sans doute permet-elle un meilleur angle et plus de puissance, mais cela dit, elle ne pourra jamais faire deux rebonds sur le terrain…

Le smash de revers :

Le smash n’est en lui-même pas un coup très « easy ». Il faut être bien placé en-dessous de la balle et frapper celle-ci avec un bon timing. Mais la plupart des joueurs maîtrisent ce coup à force de pratique et aussi grâce au service qui met en jeu un mouvement similaire. Cela dit, le smash de revers est une autre histoire. Il est en effet relativement rare d’utiliser ce coup dans la mesure où, bien souvent, la balle est assez haute et laisse le temps au joueur de se décaler pour jouer un smash classique. Mais pas toujours !

En plus d’être un coup peu fréquent, le smash de revers présente pléthore de difficultés :

- le coup s’effectue souvent dos au filet, on ne voit donc pas le terrain adverse, d’où une précision considérablement réduite et le risque d’envoyer la balle tout droit dans le filet,

- l’extension, ou plutôt le timing du saut est primordial puisque dans la plupart des cas l’adversaire tente de lober. Il faut donc sauter au bon moment et être coordonné pour frapper la balle en étant dans l’air. Demandez conseil à Maître Sampras !

- la zone de frappe est relativement prévisible. En effet soit, à l’aide du poignet, le joueur va jouer la balle court croisé, soit long de ligne mais dans ce cas souvent proche de l’adversaire,

- le manque de puissance : beaucoup plus que pour le smash classique, il est délicat d’imprimer beaucoup de puissance à un smash de revers car, contrairement au smash classique où le bras fait une boucle, ici le bras fait un angle bien plus petit (entre 90 et 140°), sans compter que le joueur est en arrière, il est donc d’autant plus difficile de réaliser un coup puissant.

Le smash de revers gagnant est donc un coup très difficile et nécessite un certain degré d’athlétisme, de la coordination, mais aussi du toucher de balle, car le plus souvent, le coup gagnant est possible en frappant la balle court croisée. Federer s’illustre encore dans cette partie, mais d’autres joueurs également (Murray, Tsonga…)

Le smash de fond de court :

Dernier coup de ce trio infernal, le smash de fond de court, quand il fait point gagnant, en impose. J’entend bien sûr par smash de fond de court un smash fait après rebond ! Ce coup nécessite fatalement, du fait de la distance, une certaine puissance pour mettre l’adversaire loin de la balle. Là encore le coup présente de nombreuses difficultés :

- il ne suffit pas d’être puissant, il faut aussi savoir doser la force de la frappe. Combien de fois vous est-il arrivé de frapper la balle de manière rectiligne directement dans la bâche ? Il faut donc trouver un bon compromis alliant puissance et contrôle,

- la distance : il est difficile de marquer le point en étant si loin du filet, surtout lorsqu’on est en phase de repli, à la suite d’un lob par exemple. Il est d’autant plus délicat de trouver un angle intéressant quand on frappe au milieu du terain.

Réaliser un smash gagnant de fond de court présente donc des risques importants. Deux solutions s’offrent en général au joueur : frapper très fort long de ligne ou réaliser un smash peu puissant mais slicé pour trouver un angle court croisé qui déporte l’adversaire. Il n’est donc pas étonnant de voir que dans cet exercice, ce sont les joueurs grands ou/et très puissants qui s’illustrent (Roddick, Blake, Tsonga, Karlovic…)

En somme les coups difficiles au tennis sont peu maitrisés par la majorité des joueurs car ils nécessitent le plus souvent un bon touché de balle et une certaine « vista » du court. On remarquera aussi que ces coups, souvent liés à la volée sont peu prospères du fait du peu d’attraction que présente le jeu au filet de nos jours. C’est la raison principale pour laquelle peu de joueurs y sont performants.

La question est alors la suivante : de tous temps chaque génération de tennismen présentait un plan de jeu dominant et certains coups étaient plus à la mode que d’autres, mais avaient-ils autant de lacunes sur le plan technique ? Nous dirigeons-nous vers un appauvrissement général du niveau technique ? Si le tennis masculin suit la même voie que son homologue féminin, la réponse sera très vite claire…

tennis sampras smash[1]

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69 Responses to Les coups les plus difficiles en tennis

  1. rony 3 novembre 2009 at 10:39

    Et bien il m’est venu la même pensée s’est dernier temps, les joueurs semble moins chercher à travailler une faiblesse mais plus à optimiser leur points fort.

    Quelques joueurs quand même (Gonzales, Tsonga,Soderling)font des efforts visibles,mais des types comme PHM ou Gasquet me désespère vraiment, manque de courage ou d’ambition peut être.

    Je rajouterai le revers sauter comme coup difficile à realisé,moi à chaque fois que j’essaie c’est sauve qui peut.

  2. Antoine 3 novembre 2009 at 10:50

    Une très bonne idée que cet article technique mais je suis surpris du choix des coups qui sont analysées, de celui de la volée haute en particulier. Certes, côté revers, cela peut être délicat à réaliser si la balle est vraiment haute, mais côté coup droit, ce n’est quand même pas bien sorcier. Les volées qui distinguent les bons volleyeurs des autres sont les volées basses: volleyer quand la balle vous arrive au niveau des genoux, voire en dessous, c’est quand même beaucoup plus compliqué et là, il faut être vraiment bon pour y arriver, surtout si la balle a pris le lift..J’aurais plutôt choisi comme exemple de coups difficiles la volée basse ou la demie volée qui nécessitent du toucher pour réussir un bon coup d’approche, voire un coup gagnant..

    Le smash de revers me parait un choix plus judicieux. Vraiment difficile à réaliser et très peu de joueurs le maîtrisent très bien. Les meilleurs que j’ai vu ? Peut être Guillermo Vilas, ce qui illustre au passage la différence fondamentale qui existe entre le smash et le service car Vilas était un serveur médiocre mais était doté d’un excellent smash. La préparation est beaucoup plus courte au smash puisqu’on monte la raquette verticalement et presque tous les joueurs smashent correctement côté coup droit. Seule exception à une préparation courte: le smash bras roulé comme Connors le faisait de temps à autre..Super spectaculaire aussi..

    Le smash de fond de court ne présente de difficulté que si l’on veut faire un point gagnant à ce moment là, et il y a finalement peu de joueurs qui le tente; la difficulté tient le plus souvent au rebond: si la balle rebondit à peu près verticalement, c’est assez facile, si elle continue à avancer après rebond, le timing devient plus compliqué..Lendl était excellent sur ce coup.

    J’y vais de ma petite série de coups difficiles: demies volées et volée basse, deuxième balle de service, lob lifté sur un slice, amortie en coup droit….

    • Cochran 3 novembre 2009 at 10:59

      Surtout que, pour le smash de revers, il est de plus en plus devenu une manière de ramener la balle sur le court lorsqu’on est vraiment dépassé qu’un « réel coup ». Une sorte de coup de la dernière chance en quelque sorte, pas souvent très académique dans l’exécution mais qui a le mérite de remettre – parfois – le joueur sur les rails.

      Sinon que dire de l’amortie rétro délicatement déposée depuis le fond du court ?

  3. Duong 3 novembre 2009 at 11:46

    Merci pour ce très intéressant article pour les gens qui n’ont joué au tennis qu’à un très faible niveau comme moi.

    Concernant le smash de fond de court, il me semble qu’il y a une autre difficulté que j’aperçois chez les joueurs quand ils jouent ce coup : la difficulté de bien situer la hauteur de la balle. Selon celle-ci, le coup sera radicalement différent, or les joueurs ne la situent pas toujours bien, souvent ils attendent un rebond très haut et pensent s’en sortir avec une frappe de mule … et c’est là qu’ils réalisent que la balle est moins haute qu’ils pensaient et donc pan la patate qu’ils comptaient envoyer se retrouve dans le filet.

    Ce qui fait qu’effectivement un peu de toucher peut être très utile pour ce coup, et que certains le maitrisent mieux, notamment Federer, mais aussi dans une moindre mesure, Davydenko notamment.

    Sur les coups difficiles, évidemment l’amortie me semble un sujet important.

    Sinon j’ai une question pour les techniciens de ce site :

    que pensez-vous vraiment de la volée de Tsonga ?

    je lis dans plein d’endroits que c’est un bon volleyeur, qu’il « sent bien » le jeu au filet … alors que personnellement, je le vois faire plein de fautes et aussi souvent mal doser ou placer ses volées, de sorte qu’il se retrouve souvent passé.

    Je trouve qu’il a de l’envergure, de la souplesse, une certaine anticipation « à la Noah », mais au niveau du toucher, franchement moi j’ai l’impression que c’est pas ça du tout.

    D’ailleurs, a contrario, je lis souvent Del Potro comme l’exemple du « pire joueur au filet » alors que je ne le trouve pas si mal : peu de fautes, et il sait assez bien placer la balle ou finir le point. Son corps est plus maladroit que Tsonga mais son coup de raquette, je ne trouve pas.

    D’ailleurs, de manière plus générale, je trouve qu’on se moque souvent des joueurs modernes qui « ne savent pas volleyer », mais je trouve qu’il y a moins de joeuurs qui ne savent pas du tout volleyer que par le passé.

    Les cas les pires que je connaisse c’est notamment Simon, mais franchement je trouve assez peu de joueurs volleyant aussi mal.

    Je rejoins d’ailleurs quelqu’un qui a dit que le smash de revers est souvent joué de manière très peu académique, en puissance … et que le fait est que ça passe souvent. Je ne suis donc pas certain que ça soit si difficile. Il me semble que même Simon y arrive, alors que les autres volées, pas moyen !

    La volée haute, oui je vois beaucoup de fautes, et je veux tout à fait croire que c’est un coup difficile.

    Last but not least, je voudrais profiter de ce sujet pour signaler un lien pour ceux qui ne l’auraient éventuellement pas vu pour le coup probablement le plus difficile qui soit, car jamais personne n’a jamais été capable de le pratiquer en dehors de lui :
    le service de MCEnroe !

    http://www.youtube.com/watch?v=spXDLhcNFPc&feature=related

    (avec un schéma très intéressant sur le service de MCEnroe à partir de 3 min 13)

    Ce service (et l’ensemble du jeu de MCEnroe) est vraiment extraordinaire : le jeu le plus « personnalisé » qui soit, le plus « atypique ».

    Regardez aussi dans la vidéo ses coups de fond de court au début de la vidéo et à la fin : tous ces coups sautés, sa prise de raquette unique avec toutes les variations dans le bras et le poignet, à mon avis c’est l’antithèse d’une technique efficace et pratiquable par tous, il faut vraiment du génie, un toucher, une personnalité fantastiques pour jouer comme ça. En plus avec les raquettes en bois de l’époque !

    Edberg (qui semble un modèle pour l’auteur) je n’ai jamais « tilté » : trop « mécanique » dans son jeu au filet, Sampras plus original mais quand même assez mécanique.

    Alors que McEnroe dans son jeu au filet (qui n’est pas dans la vidéo ci-dessus) c’est incroyable !

    Dans une moindre mesure, j’avoue que j’aimais beaucoup les volées de Leconte, sa variation, sa capacité à les jouer amorties, malgré un physique qui ne lui permettait pas d’atteindre le filet aussi vite qu’Edberg.

    Edberg son jeu au filet est en bonne partie dans sa capacité à fléchir les jambes et arriver très vite au filet !

    Comme Noah, son jeu au filet était très « physique ».

    Alors que j’avoue avoir toujours eu un faible et une attention pour le toucher de raquette au filet, d’où mes préférences et impressions ci-dessus.

    • Duong 3 novembre 2009 at 11:48

      d’ailleurs puisque je vois que j’ai signalé Davydenko pour le smash de fond de court : je trouve que le toucher de ce joueur est un peu négligé.

      Son placement au filet n’est pas toujours idéal (le contraire de son placement au fond) mais je trouve qu’il exprime dans les coups difficiles (smash de fond de court, volée, même au fond) un certain toucher.

    • Jean 3 novembre 2009 at 12:08

      Le service de McEnroe était un coup incroyablement difficile à réaliser, mais également plein de possibilités, l’effet ressort du buste s’ajoutant au mouvement de bras pour permettre des angles et des effets inédits. Il est très difficile d’ailleurs de contrôler cet effet et de coordonner l’ensemble du geste. J’ai tendance pour les deuxièmes balles liftées à me décaler vers cette position de départ mais il devient très difficile de trouver la zone décroisée, et attention au dos.

      Cette position me permet également de trouver parfois (et de réussir une fois sur quinze) le genre d’effet sortant utilisé par Becker quant il est arrivé sur le circuit. Tout résidait dans la souplesse du poignet chez Boris pour balancer cet espèce de slice inversé (de gauche à droite pour un droitier) que je n’ai jamais revu (un coup difficile donc).

    • rony 3 novembre 2009 at 12:15

      Je pense comme toi à propos de Tsonga;ce n’est pas un volleyeur naturel et ca se voit clairement,mais il compense par une grosse présence physique.

      Il est aussi plus à l’aise sur les volés qui sont sous le filet

      je me demande meme si sa volé de coup droit n’est pas moins bonne que celle de Simon,il préféra la laisser passer sous le filet pour l’amortir alors que simon sur le meme coup la jouera au dessus du filet.

    • Duong 3 novembre 2009 at 12:38

      Rony : oui c’est marrant la diversité des opinions au sujet de la volée de Tsonga (voir commentaire d’Antoine ci-dessous).

      Jean : merci pour ton commentaire très intéressant. Effectivement je pense que le service de McEnroe nécessite une souplesse du buste et du dos qui manifestement lui était unique. Et aussi c’est incroyable comment avec un tel geste il arrivait à la contrôler et à la placer aussi bien !

      Dans la vidéo, il dit d’ailleurs que si sa prise de raquette lui a été enseignée, sa position au service, c’est lui tout seul qui l’a créée !

  4. Jean 3 novembre 2009 at 11:51

    C’est vrai que c’est sympa comme idée d’article. Je suis étonné surtout par le choix de mettre la volée haute dans les coups les plus difficiles : proposez une balle haute à un volleyeur naturel, et c’est la mort immédiate. C’est une question de puissance au-dessus de l’épaule, mais le plan de frappe (en hauteur) permet un choix savoureux entre la puissance et la recherche d’angle. Comme dit plus haut, il me semble beaucoup plus difficile d’exécuter une belle volée basse sur une balle plongeante et liftée. Mais dans cette catégorie des volées hautes, je donnerais Noah et Sampras pour exemple. Comme tu le dis, le coup est souvent aujourd’hui frappé comme un coup droit (Federer, la plupart des femmes), ce que faisait souvent également Lendl.

    Le smash de revers c’est vrai que c’est difficile, il s’agit plus d’un sauvetage que d’un coup réel, chacun préférant quand c’est possible se décaler rapidement pour frapper un vrai smash. Là tout dépend des qualités du joueur, le coup peut être frappé avec un bras solide (Vilas), ou c’est le poignet qui peu sur sa seule action rabattre la balle. Allez, vous prendrez bien un petit morceau de génie : http://www.youtube.com/watch?v=W7IYggaw9JA&feature=player_embedded#

    En tout cas, la photo du flying Sampras fait plaisir et rappelle bien des souvenirs. Quant à ta dernière phrase, on en était arrivé sur l’article de Marc sur les joueurs complets que les tennismen étaient probablement plus complets aujourd’hui qu’il y a vingt ans (plus question de se pointer avec un coup droit prise neutre à la Edberg), je n’en suis plus tout à fait sûr et serait bien en peine de citer un grand volleyeur dans le Top10. Federer ? Il a beaucoup perdu et ses volées manquent généralement de tranchant. Djokovic est nul au filet (sauf quant il s’agit de frapper lifté à mi court), Tsonga dans de bonnes dispositions peut très bien volleyer et fait en tout cas valoir sa préence, mais Stepanek reste le seul à y aller naturellement, une fois dans la zone, il est excellent.

    • Antoine 3 novembre 2009 at 12:17

      Pour répondre à Duong au sujet de la volée de Tsonga: pour un mec aussi lourd, il n’est pas maladroit et sait faire une volée amortie, même sur des balles hautes. va voir sur youtube ce qu’il avait fait à Nadal à l’OA en 2008 dans ce registre..

      Sinon, la volée liftée en coup droit est une hérésie; c’est simplement le signe que le joueur n’avait pas eu le temps de changer de prise pour frapper correctement..On voit surtout cela chez ceux qui ne savent pas volleyer..

    • Duong 3 novembre 2009 at 12:34

      oui oui je me souviens très bien de Tsonga à l’AO 08 mais Nadal disait qu’il avait eu du pot, et je le pense aussi : certaines de ses volées étaient boisées.

      C’est marrant que tu dis qu’il est « lourd » car là encore, tu sembles, comme pas mal d’autres que j’ai lus, penser qu’il a un bon toucher et pas un bon physique, alors que je pense exactement le contraire.

      C’est pourquoi je m’interroge beaucoup.

      Mais je sais que le match en Australie est souvent cité en exemple par ceux qui pensent comme toi alors que moi, je suis du genre à penser « coup de pot ».

      Sinon sur les « coups difficiles », c’est marrant que je lis
      « la volée haute c’ets facile », « le smash de revers difficile ».

      Effectivement c’était ce que je pensais dans le temps.

      Mais avec les joueurs modernes, j’ai l’impression du contraire.

      J’ai l’impression que je vois aujourd’hui beaucoup de volées hautes ratées trop longues ou dans le filet) alors que le smash de revers, je le vois de plus en plus souvent réussi … et souvent en force (j’ai cité Nadal et Simon, les noms qui me viennent à l’esprit, même Tsonga que je trouve sinon si maladcroit y compris en volées hautes).

      Sinon sur le sujet des « joueurs plus ou moins complets qu’avant » :
      moi je trouve qu’ils sont plus compelts qu’avant, mais qu’effectivement on a très très peu de grands volleyeurs.

      Personnellement ça ne me semble pas contradictoire : dans un cas on parle de joueurs individuellement, dans l’autre on parle du circuit dans son ensemble.

    • Jean 3 novembre 2009 at 12:52

      Sur Tsonga, disons qu’il a à mon sens l’immense mérite (en comparaison des autres) d’avancer et d’y aller. On a comme dans probablement tous les aspects du jeu une partie technique de la volée et une partie « psychologique », vision du jeu. Tsonga a au moins ce mérite de s’exposer et de considérer la montée comme une vraie option tactique, et non simplement comme la conclusion éventuelle d’un rallye, et sa demie de l’AO reste peut-être comme le dernier grand festival de volée. Venir au filet signifiera toujours mettre de la pression sur son adversaire qui n’a d’autre choix que de réussir le coup parfait pour passer, c’est un peu comme avec Venus, qui apparaît comme la meilleure volleyeuse actuelle alors qu’elle est techniquement bien loin de Navratilova ou Mandlikova. Ou dans le même ordre d’idée, Noah, pas énorme techniquement sur les volées basses mais d’une présence magnétique.

      Donc, si Tsonga n’est pas forcément un modèle technique absolu, il est le seul dans le classement avant Stepanek mon idole que l’on puisse juger sur l’exercice (comme on dit, la chance ne sourit qu’aux audacieux).

      Les volées liftées, c’est la conséquence du « tout dans la puissance » et de l’extrême fermeture des prises actuelles, ce sont étymologiquement des volées (frappe avant le rebond), mais pas techniquement. Le smash de revers a certainement bénéficié des progrès athlétiques des joueurs, c’est vrai que Nadal en fait parfois de très convaincants, très vilassiens.

    • Duong 3 novembre 2009 at 13:01

      Oui intéressant c’est vrai que l’amélioration du smash de revers doit être liée à l’amélioration des physiques, alors que la perte en volée haute peut à mon avis être lié au manque d’habitude d’aller au filet.

      Concernant Tsonga, effectivement il a été brandi en étendard par les gens qui voulaient défendre le jeu au filet « vous voyez, ça marche
      ! » (le summum étant le fait -courant- de répandre l’idée que son match contre Nadal était « le dernier festival à la volée » qui me semble très exagéré, à la fois pour l’importance de la volée dans ce match et en comparaison des Stepanek ou Llodra) et le fait est qu’il a tendance à considérer ce jeu comme efficace au contraire de beaucoup de joueurs.

      je sais ça.

      Mais justement je souhaitais aller au-delà de cette idée-là, vraiment sur l’aspect technique.

      Si vous me dites qu’il est bon au filet, alors pourquoi il en rate autant ? (qu’il s’agisse de fautes ou de balles mi-court où les autres peuvent facilement le passer) Désinvolture ? c’est vrai que ça dépend des matches.

    • Jean 3 novembre 2009 at 13:22

      A mon avis, on est dans le problème global du jeu de Tsonga, qui rate parfois beaucoup et de tout : lorsqu’il est en méforme, il peut sans soucis balancer des coups droits, considérés comme son point fort, dans le bas du filet ou dans les bâches. On est souvent loin du centrage parfait, la comparaison avec Venus n’était pas fortuite, il me fait un peu penser aux Williams (on est quand même dans le même genre d’évolution que dans le tennis féminin).

      Mais comme chez Noah, il y a un aspect plus énergique que technique chez Tsonga, un peu « recherche de transcendance mentale ». Il est vrai qu’il était sur une autre planète à l’AO08, mais on le voit régulièrement venir pour couper les trajectoires, ce qu’il est quasiment seul à faire à ce niveau (Llodra et Stepanek sont généralement arrêtés avant). C’est quand même étonnant de voir des bonhommes comme Roddick balancer des mines depuis des années et n’avoir jamais fait cette démarche de chercher à conclure rapidement ces formidables opportunités en travaillant sérieusement le jeu au filet, cela me dépasse complètement. Pour moi, un bon volleyeur, c’est déjà quelqu’un qui vient au filet (donc, actuellement, pas Federer), après, on peut discuter de la technique… Cela me fait un peu penser aux discussions autour du thèmes « Sampras était-il un volleyeur ? », où il est systématiquement comparé à des Cash ou Edberg. Pour moi, Sampras était un putain de volleyeur, mais on est à un autre niveau. Pour Tsonga, c’est sûr qu’il n’est pas un grand volleyeur, mais la pauvreté actuelle n’incite pas à faire la fine bouche (Stepanek est bien meilleur).

  5. colin 3 novembre 2009 at 14:43

    Pour moi le seul coup vraiment difficile du tennis c’est le revers lifté… j’ai bien dû en réussir, allez, deux ou trois dans ma vie ! Sinon le reste du temps c’étaient les oiseaux qui en profitaient.

    OK je sors.

    • Alex 3 novembre 2009 at 14:56

      Les oiseaux …et la fée du tennis qui s’en est prise une belle dans la figure,elle en garde un bon cocard ! Tes revers liftés manqués doivent dater de 89/90 non ?.. ;)

  6. colin 3 novembre 2009 at 14:50

    Et je rerentre aussitôt pour quelques commentaires :

    - ayant regardé des bouts de Tsonga/O.Rochus la semaine dernière et Federer contre le même Rochus hier soir, je confirme qu’il n’y a pas photo: à surface et adversaire identiques, Tsonga monte bcp plus que Federer.

    - je me souviens que Noah, et à degré moindre Leconte, étaient des spécialistes des smashes de revers. Et lors du dernier US Open j’ai vu Del Potro en faire un remarquable, j’avoue qu’il m’a surpris sur ce coup là.

  7. Alex 3 novembre 2009 at 14:51

    Il semble logique que les joueurs modernes soient plus complets qu’il y a 20/ 30 ans car c’était l’époque des spécialisations,les crocodiles VS les aigles : Vilas/Lendl/Wilander/Bruguera contre Mac Enroe/Becker/Edberg/Sampras,peu de types polyvalents et des oppositions de styles plus marquées.Bien que Borg fût capable d’être très bon à la volée et Connors capable de tenir un fond de court.La différence des surfaces gommée aidant, les jeux se désingularisent,ils savent tout faire en général mais en moins bien en particulier.C’est la génération des attaquants/défenseurs de fond de court.

    L’appauvrissement du service-volée n’est « que » particulier à la catégorie quasi défunte de ce type de pratique,en moyenne le crocodile pur et exclusif n’existe plus vraiment.

  8. Guillaume 3 novembre 2009 at 15:13

    Autre question : pourquoi les tops joueurs actuels boycottent-ils le double ? Sans remonter à la Préhistoire d’avant l’ère Open, où le double était pour les grands Australiens aussi important que le simple, de tous temps les tops players ont compris que le double était le meilleur des entraînements pour le simple. McEnroe lui-même disait jouer en double car ça remplaçait avantageusement les séances d’entraînements. Plus près de nous, nombre de grands noms – et pas que des attaquants – ont appliqué ce credo : Rafter, Kafelnikov, Sampras et Courier en début de carrière, idem pour Hewitt et Federer… Quand on compare le jeu de volée du Suisse en 2003 (époque où il jouait assidûment le double) et 2009, on se rend compte qu’il a bcp perdu dans ce domaine. De manière générale, ces dernières années dès qu’un joueur atteint un bon niveau en simple, il zappe le double, laissant des no-names (Bryan’s brothers, Zimonjic, Erlich, Ram, Dlouhy, Fyrstenberg, Matkowski…) ramasser les lauriers. Quelqu’un a une idée du pourquoi ce désintérêt vis-à-vis du double ?

    Sur Tsonga, sa volée est à l’image de son tennis : pas académique, mais efficace, le gars capable de coups millimétrés mais aussi de missiles envoyés en haut des gradins. Jean le compare à Venus Williams, il n’a pas tort. Moi ça m’évoque aussi le Gonzo des débuts. A la volée, Jo-Wil n’entre assurément pas dans les canons classiques. Il a une technique assez sommaire (enfin… meilleure que la mienne, quoi :) ), mais compense par une énorme présence physique. Surtout, sa force réside avant tout dans le fait qu’il n’a pas peur de monter. Tsonga se rue au filet comme on monte à l’abordage. A l’opposé, quand vous voyez Simon ou Davy, qui étaient évoqués plus haut, vous avez l’impression de voir des condamnés monter à l’échafaud. Leurs jambes avancent mais leur cerveau leur dit « recule ». Tsonga, lui, y va franco et a confiance en ses capacités. Et cette attitude a souvent pour effet de dérouter le mec en face. Sport+ diffusait il y a quelques semaines la finale de Bangkok 2008, Tsonga/Djoko. Sur le tout dernier jeu, alors qu’il sert pour le match, Tsonga se met à multiplier les montées au filet, et on voit bien que cela perturbe Djoko. Parce que Tsonga n’est pas un Llodra ou un Mahut, ces risques-tout mûs par un ressort les propulsant au filet au bout de deux frappes, qui en font des joueurs hautement prévisibles sur qui l’adversaire va consciencieusement régler ses passings deux sets durant. Tsonga, lui, monte de temps à autre, parfois sur des points clés. Effet de surprise garanti. Sa masse au filet, parce que le garçon a quand même un gabarit plus proche d’un Rafter que d’un Hewitt, fait le reste.

  9. rony 3 novembre 2009 at 15:31

    Je penses que le calendrier qui est démentiel avec la Coupe Davis en plus ne favorise pas les top players pour s’user doublement justement,le débat sur la saison trop longue est le sujet en cours en ce moment.

    Je suis un grand Fan de Tsonga mais je partage pas votre avis concernant ses facultés de volleyeurs.

    Il se débrouille bien avec ses qualités athletique,surtout en volé basse mais dans l’ordre et en France des joueurs comme Mahut,Llodra,Chardy et Santoro ont une meilleurs volé.

  10. Antoine 3 novembre 2009 at 16:55

    Il y a plusieurs raisons au déclin du double qui remonte en fait aux début de l’ère « moderne », c’est à dire à 1974. C’est à ce moment là que les meilleurs qui arrivaient (Borg, Connors, Vilas) ont commencé à déserter le double. Mc Enroe est ensuite l’arbre qui cache la forêt..

    Parmi les raisons:

    Le fait que les compétitions en simple soient devenues plus exigeantes physiquement, avec sans doute une concurrence plus forte dans les premiers tours;

    Le déclin de la volée qui enlève une motivation à s’entraîner dans ce registre en pratiquant le double;

    Le déclin de la Coupe Davis, seule épreuve dans laquelle il est très difficile de gagner sans avoir une équipe de double performante..

    Résultat: les épreuves de double sont squattés par des spécialistes de double ou par des joueurs de simple d’un niveau moyen qui y voient le moyen d’arrondir leur prize money de la semaine, parfois plus car Santoro a du gagner plus d’argent en double qu’en simple par ex..Si les meilleurs jouaient régulièrement le double, ils figureraient parmi les meilleurs en double également mais c’est loin d’être le cas aujourd’hui..

    Cette évolution pourrait cependant se renverser car la Coupe Davis a tendance à reprendre de l’importance et certains des meilleurs finiront aussi par comprendre qu’améliorer leur volée et leur retour n’est pas inutile..Comme le dit Guillaume, il est clair que Federer volleye aujourd’hui moins bien qu’il y a quelques années, faute de pratique évidemment…

  11. Guillaume 3 novembre 2009 at 17:59

    En tout cas, je trouve ça dommage de voir à quel point le double est tombé en désuétude. C’est une discipline hyper-spectaculaire. Quand j’ai commencé à suivre le tennis, les meilleurs le pratiquaient encore : Rafter (vainqueur en double de l’OZ 99), Kafel (dernier joueur multi-vainqueur de Grand chelem en simple comme en double), Hewitt aussi, qui a été chercher un US Open en double, les jeunes Safin et Federer qui ne dédaignaient pas remporter quelques tournois dans la spécialité… Et les autres cracks en double étaient en même temps de super joueurs de simple, souvent top 20 voire mieux : Bjorkman, Woodforde, Woodbridge, Haarhuis, Eltingh, Mirnyi, Santoro… Les années passant, ces joueurs se sont retrouvés à la masse en simple, mais ont continué à cartonner en double, preuve d’une absence de renouvellement. Et maintenant que la plupart d’entre eux ont arrêté leur carrière, ceux qui leur ont succédé sont de parfaits inconnus, des joueurs qui généralement stoppent très vite une carrière de simple anecdotique pour se tailler un palmarès en double. Choix intelligent si on se met dans la peau de ces gars-là (qui connaîtrait Mike Bryan ou Lukas Dlouhy s’ils ne s’étaient consacré qu’au simple ?), mais alarmant quant à l’avenir de la spécialité de double.

    A propos de coups exceptionnels :

    http://www.youtube.com/watch?v=Oz9c7g1mgcc

    Ou ça qui est assez mignon aussi

    http://www.youtube.com/watch?v=icVJVjeTB9M

    • Duong 3 novembre 2009 at 18:29

      un chipotage mais juste pour préciser : Dlouhy est un joueur qui aurait pu rentrer dans le top-50 en simple s’il n’avait pas décidé de faire carrière en double. Ca ne change rien au constat général évidemment …

  12. Ulysse 3 novembre 2009 at 19:08

    Sympathique cette incursion dans le domaine technique meêe si je diverge avec Benoît sur la difficulté de la volée haute par rapport à la volée basse ou demi-volée (quel régal les demi-volées sautées de Mac !…). Entendons-nous bien, c’est bien sur difficile de réussir une très bonne volée haute en déplacement, loin du filet, du revers et gagnante. Noah est pour moi la référence absolue encore maintenant dans ce domaine. Il a gagné RG quasiment sur ce seul coup. Mais la même chose en volée basse est bien plus dur no question.

    Concernant la désaffection du double, je pense que la raison est triple.

    Premièrement les enjeux financiers du simple sont devenus écrasants pour les tops joueurs qui préfèrent s’épargner les risques de blessure, fatigue et perte d’influx du double.

    Deuxièmement, le style de jeu qui gagne aujourd’hui est l’attaque de fond de court. La compétence primordiale à développer pour celà est frapper fort et précis en bout de course. Le mot important est course. Le double entraine le service et le retour il est vrai mais les déplacements ne sont pas mis en exergue.

    Enfin, même si un ancien DTN consultant occasionnel sur une chaîne française ne pêrd pas une occasion de recommander le double aux joueurs qui ratent une volée, l’entrainement moderne est basé sur une planification rigoureuse des scéances : sur-compensation, fractionné, répétition des mêmes gestes, et assez peu sur du jeu comme on peut le pratiquer en match. Un joueur capitalise beaucoup plus sur son niveau au sortir d’une scéance d’entraînement planifié avec coach et caddy où il a tapé une balle toutes les 4 ou 5 secondes pendant 1 heure, qu’au sortir d’un match de double de deux heures, dans lequel il passe 90% du temps à attendre, sans compter la conf de presse.

    Bref, désolé, moi aussi j’aime bien le double mais il faut se rendre à l’évidence : en dehors du fait qu’il en faut un minimum pour maintenir une équipe de coupe Davis, pour les égaux de Nadal ou Federer, le double c’est surtout du temps perdu.

    • Duong 3 novembre 2009 at 20:03

      Federer vient d’ailleurs de perdre son temps et son match de double contre Qureshi-Cerretani ;)

  13. MarieJo 3 novembre 2009 at 22:37

    je savais bien que j’avais vu ce super coup smashé de revers !

    http://www.youtube.com/watch?v=sa7zySEgV2g

    • Antoine 3 novembre 2009 at 23:22

      Excellent Marie-Jo sur ce coup Rafaël; toujours le coup juste chez lui quand il faut prendre un risque; plus opportuniste et meilleur que Federer là dessus…

  14. MarieJo 3 novembre 2009 at 22:42

    super benoit, merci pour l’article… en plus ça donne l’occasion de poster des liens et de voir des vieilles videos !

    je pense que rafter était assez bon dans ce domaine, il avait ce côté très athlétique… et puis quand on vient à la volée se faire lober fait partie des options donc le smach était bcp plus pratiqué avant c’est sûr

  15. Sam 3 novembre 2009 at 22:59

    Le coup le plus difficile en tennis c’est le zapping pendant la pub.

    • Alex 4 novembre 2009 at 00:53

      Ouais le slice de pub,ou « coupure pub »,avec mouvement du poignet de haut en bas télécommande bien perpendiculaire à la moquette,attention à ne pas heurter la table basse ce qui correspond à un touchage de filet …c’est bien THE coup du tennis canapé,couché sur la table ping-pong dans la copine…

  16. karim 4 novembre 2009 at 08:49

    J’ai pas encore lu, je reviens. Mais déjà la photo de Pete… c’est lui le GOAT, fuck the rest!!!!!!!!!!

  17. MarieJo 4 novembre 2009 at 08:55
    • Duong 4 novembre 2009 at 12:30

      je ne sais pas ce que dit l’article mais d’après ce que j’ai lu sur menstennisforum, c’est une vieille photo : rien à voir avec Agassi.

  18. Ulysse 4 novembre 2009 at 11:55

    Tu as raison Duong. Fed associé à Chiudinelli – lequel enchaîne les perfs en simple en cette fin de saison – pourrait être une paire Suisse de back-up pour la coupe Davis en cas de blessure. De plus théoriquement il ne devrait pas y avoir photo face à Qureshi-Cerretani.
    Mais manifestement Rodgeur et probablement aussi Marco sont venus en claquettes. Typiquement les statistiques ne comptent qu’un seul ace coté suisse pour tout le match. Difficile d’être plus clair sur l’importance de la discipline pour le Suisse. Jouer un premier tour parce qu’on lui a demandé poliment OK, mais un deuxième faut pas déconner.

    • Duong 4 novembre 2009 at 12:33

      oui c’est vrai que ça donne cette impression.
      Chiudinelli lui a peut-être demandé, mais je ne crois pas.
      Peut-être que Federer pensait juste avoir besoin de jouer pour se dérouiller, mais que finalement il n’en a plus senti le besoin … ou que Chiudinelli, lui, était crevé car il avait joué un match très serré contre Kohlschreiber 2 heures avant.

      Chiudinelli qui va d’ailleurs rencontrer Lammer au 2e tour, ce qui va faire un (probablement 2e) Suisse en quarts !

      • Ulysse 4 novembre 2009 at 13:04

        Je ne pense pas que Chiudinelli se sente en position de demander à Fed de jouer avec lui. Je mets 5 euros sur une demande de l’organisateur du tournoi pour booster l’exposition media, et je couvre mes risaues de perte avec 2 euros sur Severin Luthi, le Haguelauer suisse.

  19. Ulysse 4 novembre 2009 at 12:56

    Je repique sur ton intéressant papier Benoit. En fait je pense qu’aucun des coups que tu décris ne mérite réellement le qualificatif de « difficile ». Ce sont simplement des coups plus rares, qu’on n’a pas l’occasion de pratiquer souvent, surtout qu’on ne fait pas à l’échauffement. Je les qualifieraient de coups « non standards ».

    Il y a 30 ans, ils ne devaient que rarement faire partie de l’entraînement. Maintenant même les situations peu communes ne sont pas négligées comme en témoigne Fed qui avouait à l’occasion de son fabuleux coup contre Djoko à l’USO s’entraîner régulièrement au passing tapé entre les jambes.

    Le Suisse doit donc faire des séries de smashs du revers, des séries de volées hautes à mi-court. Il doit aussi répéter jusau’à l’écoeurement des smashs du fond de court en vidant des caddies de 400 balles à raison d’une toute les 5 secondes dans chaque coin (avec Chiudinelli en face qui essaie de les ratrapper) à en juger par le pourcentage de smashs du fond de court gagnants que le Suisse réussit à sortir.

    Depuis que j’ai assisté ado à un entraînement de Noah en 1982 qui a eu sur moi l’impact émotionnel de 15 matchs, je garde toujours à l’esprit que la facilité et la magique efficacité qui apparaissent le jour du match ont un prix que le grand public a du mal à imaginer. Le génie est parfois très prosaïque.

    • Ulysse 4 novembre 2009 at 13:07

      Après relecture, je dois bien sur apporter la correction suivante à la dernière phrase : Le génie est parfois très prosaïque (sauf Johnny Mac !).

  20. Benoît 4 novembre 2009 at 17:56

    Je comprends qu’on puisse douter de la difficulté d’une volée haute, mais regardez la plupart des fautes des joueurs au filet et vous serez surpris de voir que souvent c’est en volée haute qu’ils commettent la faute ou qu’il se font massacrer derrière par un passing. Federer par exemple fait la plupart de ses fautes au filet en volée haute. De même Davydenko est beaucoup plus adroit dans les volées basses où ils parvient à amortir, lui qui est pourtant un volleyeur médiocre. La difficulté de la volée haute est qu’il est plus difficile de l’amortir que pour une volée basses. Et, quand la balle arrive slicée avec peu de vitesse il faut réussir à la réaccélérer, souvent c’est droit dans le filet !

    Pour le smash de font de court, nimporte qui est capable de la remettre sur le terrain, peu arrivent à faire coup gagnant.

    Mais c’est sûr que d’autres coups sont tout aussi difficiles : l’amortie, l’ace sur 2nde, la demi volée…

    • Duong 5 novembre 2009 at 10:45

      tout à fait d’accord avec tous les points (sauf peut-être l’ace sur seconde : j’aurais du mal à appeler ça un coup)

  21. karim 4 novembre 2009 at 19:00

    Je suis assez surpris que la volée haute soit considérée comme un coup prenable par la plupart d’entre vous. La volée haute de coup droit est un coup de vandange par excellence et très difficile à réaliser.

  22. alfred 4 novembre 2009 at 20:40

    « Depuis que j’ai assisté ado à un entraînement de Noah en 1982 qui a eu sur moi l’impact émotionnel de 15 matchs, je garde toujours à l’esprit que la facilité et la magique efficacité qui apparaissent le jour du match ont un prix que le grand public a du mal à imaginer. Le génie est parfois très prosaïque. »

    « Dopage » est peut-être le prix à payer. Non?

    • Ulysse 5 novembre 2009 at 17:25

      Alfred, tu as la liberté de tes opinions et tu es peut être mieux informé que moi sur le sujet mais ce n’est pas du tout ce que je voulais dire.

      Mon avis, basé sur mes lectures, des discussions avec un joueur et d’autres sportifs de haut niveau confrontés au sujet est le suivant.
      Les joueurs pros ont une quinzaine de contrôle sanguins dans l’année et ont beaucoup à perdre s’ils se font choper. Le doping ne fait pas gagner un match comme on gagne un cent mètre ou une course de vélo. Il permet juste d’enchaîner. Le dopé type au tennis est le bon joueur de challenger sur TB qui fait plus de 100 matchs dans l’année. Parmis eux il a pu y avoir quelques tops joueurs assez stupides (comme par hasard ceux qui se sont fait prendre sont plutôt du style crocodile). Dans le top 30, même les plus crétins ont compris maintenant que c’était trop risqué pour ce que ça rapporte.

  23. MarieJo 4 novembre 2009 at 20:52

    pour karim et accessoirement qques autres qui nous lisent scrupuleusement ;)

    http://www.ajc.com/sports/sampras-on-tennis-life-180682.html

    • karim 5 novembre 2009 at 08:39

      Merci Marijo, c’est toujours une émotion pour moi de lire ou d’entendre Sampras. Plus le temps passe plus ce gars se détache comme mon all time favorite. Nothing comes even close to him. Et sans qu’on lui demande spécifiquement des infos sur Nadal, je trouve formidable de sa part de dire ceci:

      « But people always ask me, ‘[Rafael] Nadal’s got to be on the juice.’ There’s no way the kid’s on the juice. He’s too good a guy. That’s one person people always ask me about because of his energy. I just think he comes from a good background and isn’t someone who would have to cheat to be successful. »

  24. Antoine 4 novembre 2009 at 22:39

    A propos de smash de revers, Federer en a joué un ce soir contre Seppi: remise courte croisée assez soft, Seppi était dessus et a tiré un bon passing le long de la ligne mais Federer avait anticipé et réalisé une très belle volée basse croisée..

    Bien qu’il ait passé le même temps sur le court (une heure à peine) et que le score soit presque identique à celui du match précédent contre Rochus, Federer a été moins bon, faisant plus de fautes et servant un peu moins bien..Match suivant contre Chardy ou Korolev…je préférerai le voir jouer contre Chardy qui a quand même des armes sérieuses (service, coup droit et pas maladroit à la volée) et qui a sorti Blake..

    Sinon, à Bâle, très bon match entre Ljubicic et Wawrinka qui aurait pu être un quart ou une demie et qui n’était du fait du tirage qu’un premier tour. Wawrinka a fini par gagner et a été très bon parce que Ljubicic était bon également. Ljubicic était peut être un peu fatigué de sa semaine à Lyon mais il sera sans doute très bon la semaine prochaine à Bercy..

  25. Duong 5 novembre 2009 at 10:48

    Sinon puisque ces deux sujets ont été évoqués, et puisque certains reparlent du calendrier à propos de la blessure de Tsonga, hé bien une spécificité de Tsonga par rapport aux autres meilleurs joueurs, c’est qu’il joue beaucoup de doubles (pas loin de 30 matches déjà).

    • Antoine 5 novembre 2009 at 11:53

      C’est bien que Tsonga joue des doubles; ce serait pas mal qu’il finisse ses simples aussi..

      Dans l’Equipe ce matin, on lit que Tsonga « a été contraint à l’abandon » hier face à Youzhny après avoir gagné le premier set au tie break, puis encaissé neuf jeux de suite..

      Tsonga avait mal au poignet droit hier à l’entraînement, puis mal au poignet gauche dès le début du match. le kiné lui a posé un strap dans le premier set.

      Tsonga avait donc un petit bobo, ce qui ne l’a pas empêché de gagner le premier set. Comme il est capable de faire un slice à une main, même s’il avait mal au poignet gauche, il pouvait jouer sans problème mais plutôt que de prendre une double roue de bicyclette, Tsonga a préféré laisser tomber et abandonner piteusement. Il s’est fait siffler et on peut comprendre les spectateurs.

      Monfils avait fait la même chose il y a dix jours.

      Manque de respect pour l’adversaire et le public et volonté de préserver une image qu’ils pensent devoir être atteinte en jouant dix minutes de plus. D’ailleurs, dans ces deux occasions, « l’Equipe » vient à leur secours..

      Je pense que cela montre surtout qu’ils n’ont pas le mental pour être plus que ce qu’ils sont aujourd’hui. Le problème, c’est qu’on a ou qu’on a pas un mental de champion; cela ne vient pas subitement à 24 ans..

    • Duong 5 novembre 2009 at 12:12

      je ne sais pas à quel point le problème de Tsonga le handicapait, mais le comportement que tu décris s’il est avéré n’est pas spécifique aux Français : je suis pas mal de tournois et de commentaires de matches, et je lis ça très souvent, sur le circuit principal comme challenger d’ailleurs. Et les types rejouent plein de matches dès la semaine suivante.

      Autre chose (oui c’est quand même différent) : d’après ce que je lis (notamment une interview d’un docteur de RG une fois), les joueurs ont un comportement différent du passé par rapport aux probs physiques naissants : ils sont beaucoup plus à l’écoute physique de leur corps et justement abandonnent plus vite quand le problème survient et qu’ils pensent qu’il peut s’aggraver.

      Par le passé, c’était très différent … ce qui est une grande raison pour lesquelles on a beaucoup plus d’abandons que par le passé … mais plutôt moins de GROSSES blessures qui arrêtent les joueurs pendant des mois (c’était ce que disait le docteur de RG, et c’est ce que je crois aussi constater par rapport au passé contrairement à ce que je lis souvent)

      • Antoine 5 novembre 2009 at 12:50

        C’est certainement vrai mais dans les cas de Monfils et Tsonga, ce n’est pas le fait de jouer 10 mm de plus qui aurait changé quoi que ce soit..Abandonner à titre préventif trois jeux avant une défaîte, ce n’est pas admissible; c’est un comportement anti sportif qui devrait être sanctionné..

        A ce sujet, l’ATP vient d’adopter une nouvelle règle en vigueur à compter du premier janvier: désormais, il faudra attendre la fin d’un jeu pour pouvoir faire appel au staff médical. C’est très bien, cela évitera les abus du recours au kiné uniquement pour casser le rythme de l’adversaire qui mène..Parce qu’il faut bien constater que c’est presque toujours celui qui est mené qui décide subitement de faire appel au kiné…

        • Cochran 5 novembre 2009 at 12:58

          ça me rappelle un vieux fantasme de statisticien. Compter et comparer le nombre d’appel au staff médical lorsqu’on est mené et lorsqu’on ne l’est pas. Ce serait éloquent je crois, dommage qu’il n’existe pas de statistiques de la sorte !

          Sinon pour revenir sur le match de Fed hier soir, je l’ai aussi trouvé un peu plus brouillon que lors du premier. La faute à Seppi peut-être. Ces derniers matchs contre lui, bien que remportés, n’étaient pas vraiment des modèles du genre. Il a cependant assuré l’essentiel et gratifié le public de quelques jolis coups (aaah ce passing en bout de course du fond du court qu’on-se-demande-comment-qu’il-a-fait-pour)

  26. Ulysse 5 novembre 2009 at 17:06

    Cochran ton truc c’est l’oeuf ou la poule. Si on est blessé ou malade c’est plutôt normal qu’on soit mené non ?

  27. Jean 5 novembre 2009 at 18:56

    Je reviens sur la notion de coups difficiles, il n’est pas sûr qu’il y en ai par nature, proposez un passing plongeant à McEnroe, il en fera quelque chose, la même balle ferait perdre sa moumoutte à Dédé. En volée haute, je me souviens d’une balle d’Agassi expédiée pleine bourre dans le logo BNP des bâches de RG dans son cinquième contre Wilander en 88. Assez rare quand même. En règle générale, les prises de balles très précoces (Mac, Agassi, Federer,…) me semble être le signe distinctif du talent innée.

    Mais si il y a un coup qui m’impressionne énormément par les qualités athlétiques qu’il requiert, c’est le passing en bout de course, spécialement lorsqu’un effet lifté lui est appliqué. Frapper avec précision la balle en courant, en ayant souvent le buste cassé, demande une coordination et une puissance abdominale hors du commun. Je dis passing, ça peut être aussi un coup gagnant alors que l’adversaire n’est pas monté, du type de ce que faisait Sampras à Agassi.

    • MarieJo 5 novembre 2009 at 20:39

      ben mois qui croyais que les passings nadaliens ça ne plaisait que modérément ;) hehe

      moi ce qui m’épate plus que la difficulté du coup à réaliser c’est aussi le moment ou il est réalisé, c’est souvent sur des points cruciaux qu’on réalise ou rate ces coups là, sans doute pas un hasard, non ?
      au moment ou le joueur tape sa volée, on sent ceux qui vont la réussir et ceux qui vont la rater, pareil pour certains passings, ou smashs…

      nadal ou fed, on est plus surpris quand ils ratent, c’est toute la différence avec les autres qui doivent être in the zone pour prétendre à cette notion d’invincibilité.

      moi j’ai toujours un ou deux passings de nadal dans la tête tirés devant la chaise des juges de ligne près des baches du court central de roland… quand on voit à quelle distance il est de la ligne, on se dit que sa frappe est phénoménale et que pour sortir ce genre de coups il faut une confiance en soi quasi absolue.

      ne pas douter une seconde quand on joue un coup difficile, c’est la règle absolue.

    • Duong 5 novembre 2009 at 22:58

      le passing en bout de course nécessite effectivement de grosses qualités physiques, mais ça ne semble pas difficile techniquement quand on voit que pas mal de joueurs le réussissent à tous les coups : Nadal, Murray, Simon …

      franchement, moi c’est un coup qui ne m’a jamais impressionné, même de la part de Federer (sauf quand en plus il contourne le filet comme c’est déjà arrivé), et je n’ai jamais bien compris que ce coup enthousiasme comme ça.

      En plus, je n’aime pas ce coup car par définition, il sanctionne un type qui attaque … en plus par un type qui joue sur ses qualités physiques. Bref, j’aime pas ça.

  28. MarieJo 5 novembre 2009 at 21:35

    les poissards de la semaine : xavier malise, dit Le Xav’ et la petite yanina wicmayer sont suspendus 1 an pour avoir raté 3 rdv de contrôle antidopage… ils avaient oublié de signaler leur changement d’emploi du temps !!! c’est sûrs que les temps changent, et qu’il faut lutter contre ceux qui ne respectent pas les règles, mais là c’est carrément excessif.

    le tribunal antidopage flamand perd simplement la mesure ce ce qui est juste.

    http://www.eurosport.fr/tennis/malisse-et-wickmayer-punis_sto2114380/flashnews.shtml

  29. karim 5 novembre 2009 at 22:02

    Je rêve ou les modos ont effacé un de mes coms parce que je disais que j’avais lu un article sympa sur SV?

    Si c’est l’URSS ici ou la Chine sous Mao dites-le tout de suite. Je suis carrément bouche-bée. Quelqu’un pour confirmer svp? les modos?

    • MarieJo 5 novembre 2009 at 22:19

      salut karim j’ai pas vu de trace de ton comm, peut être qu’il n’a pas été enregistré ? je ne sais pas, ya peut être eu un bug, et je te rassure on ne modère pas aussi sec !

    • MarieJo 5 novembre 2009 at 22:39

      pour qu’il n’y ait aucune ambigüité… on n’a jamais eu a modérer car vous êtes tous des agneaux ! keep cool !

  30. fieldog38 5 novembre 2009 at 22:24

    Salut tout le monde. Pas eu trop le temps de poster ces derniers temps avec un déménagement plus un nouveau boulot…

    On part une semaine et quand on revient, Karim se fait censurer, Agassi est en fait une femme avec une toque de trappeur en raton laveur (ou l’inverse c’est vous qui voyez, il y en a qui ont essayé…), et les belges n’ont pas de pot (…ok je connais la sortie).
    Tout se barre en c******!

  31. Jérôme 6 novembre 2009 at 08:08

    Distinction particulière à Colin qui a très prosaïquement rappelé que le coup fondamental le plus difficile, c’est bien le classique revers à 1 main qui était tellement difficile que la plupart des joueurs y a tout simplement renoncé pour se replier sur le revers à 2 mains.

    Regardez les gamins dans les clubs. Est-ce que vous en avez vu qui font le revers à 1 main ?

    Déjà, il y a près d’un quart de siècle, Pete Sampras qui jouait le revers à 2 mains depuis l’enfance a fait le choix inhabituel (et payant) de fournir un travail énorme pour se construire un revers à 1 main.

    Sur les volées hautes, j’ai tendance à penser que c’est un coup difficile tout simplement parce qu’il est rare. Quand vous dites que Fed et d’autres vendangent souvent les volées hautes, j’ai tendance à penser que c’est surtout la conséquence du fait que les volées hautes sont rares. Et si elles sont rares, c’est d’abord parce que les approches sont tellement efficaces qu’elles sont souvent gagnantes.

    Moi, même s’il m’arrive de bâcher une volée haute, j’ai toujours eu l’impression qu’il était beaucoup plus difficile de relever une balle plongeante (dès qu’elle est un peu frappée par le passeur bien entendu).

    Autre facteur : le fait de gifler les volées hautes. Geste totalement non-acédémique introduit par Agassi et que même Federer a repris. La volée giflée n’arrive esthétiquement pas à la cheville de la bonne volée classique façon Mac.

    Autre coup bien évidemment difficile, la demi-volée : au filet comme en fond de court.

    Quant à Pete, c’est clair qu’avec 15 centimètres de plus il faisait un digne successeur de Jordan en NBA tant il vole.

    • Duong 6 novembre 2009 at 09:23

      Ce que je constate, c’est que pas mal de joueurs modernes passent leur temps à faire des volées courtes et s’avèrent incapables de claquer une bonne volée correctement.

      Davydenko est dans ce cas,
      mais même Tsonga il passe son temps à ça : souvent on voit un moment où il pourrait claquer sa volée, hé bien non il te met une espèce de volée courte, qui n’a même rien à voir avec une belle volée amortie telle que la faisait Leconte ou Llodra (et même parfois Federer) aujourd’hui.

      Bon, je dis pas : contre Nadal, en Australie, il avait réussi à les amortir mais étaient-elles boisées ?

      parce que sinon c’est ces espèces de machins courts qui ont l’air d’être là parce qu’il ne sait pas faire autre chose, et notamment une belle volée claquée comme Llodra sait (aussi) le faire.

  32. Jean 6 novembre 2009 at 10:45

    @ Duong : PAF !!! http://www.youtube.com/watch?v=u7NFIqNhLWU
    Pas le coup que je préfère non plus dans son optique tactique, mais physiquement, la combinaison de qualités physiques est impressionnante. Ceci dit, les joueurs sont aujourd’hui tous surentraînés, ce qui fait perdre de la valeur à ce genre d’argument. Et puis ce coup a été l’un des plus favorisés par l’évolution des matériaux.

    Et c’est peut-être bien parce que ce genre de coup est devenu beaucoup plus facile que les volleyeurs (enfin, les types au filet, les volleyeurs n’existent plus) ne prennent absolument aucun risque et se contentent dans la majorité des cas de poser la balle de l’autre côté. Au moins, si l’autre la joue, il aura du mal à faire un winner. Là encore, le matériel a remplacé avantageusement le toucher.

    Sur les volées hautes/basses, je persiste et signe, je regardais l’autre jour de larges extraits du Sampras/Rafter de la GS Cup de 97, proposer une balle haute à l’un des ces deux volleyeurs (pour le coup) et le point était perdu. D’ailleurs, je n’ai jamais vu un passeur s’essayer aux passings hauts.
    Le jeu en dix ans a beaucoup changé, plus encore peut-être qu’entre 76 et 86. ce n’est plus vraiment le même sport.

    A titre personnel, bizarrement, c’est le coup droit qui m’a toujours posé le plus de problèmes.

    • Duong 6 novembre 2009 at 11:07

      oui merci … mais Tsonga se fait aussi souvent passer sur son espèce de machin court !

      j’ai lu plus haut que Noah n’était pas un grand volleyeur : il n’avait pas autant de toucher que McEnroe ou Leconte … mais à côté de Tsonga, c’est le jour et la nuit !

    • Jean 6 novembre 2009 at 12:19

      Le pauvre Yannick avait la malchance d’être contemporain de McEnroe, Edberg, Cash, Becker… Tandis que Tsonga est contemporain de Djokovic, Roddick, Davy,… Ceci dit, je ne pense pas que quelqu’un ait un jour moqué la volée de Noah. Surtout quant elle permet d’être le seul type depuis –qui ? Laver, Panatta ?- à remporter RG en montant.

      Becker c’est un bon exemple, il n’est pas souvent cité dans les grands volleyeurs pour la même raison (de comparaison), mais je le tiens en très haute estime sur ce coup, il avait une très belle main. Si son retard à l’allumage le faisait souvent joueur des volées basses, voire plonger, il montrait comme la pression mise sur l’adversaire est efficace.

      Je pense qu’il y a différents types de visions du jeu au filet, correspondants aux différentes époques. La volée n’est jamais un coup isolé, elle est toujours la conséquence d’un fait de jeu, toujours précédée par un service, un coup d’approche, une course vers l’avant pour remettre une amortie,… et ces situations différencient beaucoup le type de coups à jouer. Monter régulièrement (donc sans réel effet de surprise) derrière son service ou monter occasionnellement derrière un quasi winner n’a rien à voir : la première volée d’un enchaînement est un coup joué dans la course vers l’avant, souvent en extension ou en déséquilibre si l’adversaire a bien retourné. Un Sampras choisissait souvent de laisser rebondir la balle et de se stopper au niveau du carré. L’incertitude pour un serveur-volleyeur réside bien sûr dans la qualité du retour adverse, elle est moins forte pour un joueur montant parce qu’il s’est créé l’ouverture dans l’échange, avec un adversaire souvent déjà hors de position dans les bâches. Pour moi, on ne peut juger des qualités de volée que sur les enchaînements, Wimbledon permettait ça à une époque puisque tout le monde était obligé de monter, aujourd’hui, non.

    • Duong 6 novembre 2009 at 12:29

      Tout à fait d’accord avec Noah-Becker et les différents types de vision du jeu au filet.

      En revanche, en matière d’enchainements, il n’y a pas que l’enchainement après un service, et une montée dans le jeu ne se fait pas forcément avec un adversaire dans les bâches.

      Noah par exemple est typiquement l’exemple du type qui faisait des enchainements dans le jeu, sur des coups très loin d’être gagnants.

    • Duong 6 novembre 2009 at 12:31

      d’ailleurs, mon impression était plutôt que les enchainements derrière un service se font plus souvent avec un adversaire dans les bâches que les enchaînements dans le jeu.

      En tout cas, c’était le cas par le passé, sans doute moins aujourd’hui.

    • Jean 6 novembre 2009 at 13:03

      Je prenais les situations extrêmes, mais justement, les montées à la Noah font un peu partie du passé, on n’en voit plus beaucoup, et les joueurs préfèrent aujourd’hui souvent balancer une mine et attendre au lieu de se ruer au filet. Sauf Tsonga, ou Stepanek, qui joue à l’ancienne.

      Pour moi, historiquement, les progrès au service ont toujours été suivis de très près par ceux des retourneurs. Le service de gaucher de McEnroe était considéré quasi injouable à une époque, mais c’est (entre autre) grâce à ses progrès en retour de revers lâché que Lendl parvient à prendre la mesure du NYais. Agassi contre Sampras choisi une optique qui fait que soit la balle ne revient pas, soit elle revient aussi vite qu’elle était partie. Agassi donnait très peu de volées faciles à Sampras. Le service de Roddick n’a jamais suffit face à Federer, mais le Suisse ne retournerait pas de la même manière si Andy était doté d’une bonne volée et enchaînait.

      • Jérôme 6 novembre 2009 at 20:26

        N’oublions pas que la vitesse du service de Roddick est telle qu’elle ne lui permet guère d’enchaîner service-volée, quand bien même serait-il doté d’une bonne volée.

        Pour enchaîner le service-volée classique, il faut bien plus un service travaillé et bien placé qu’un missile 220 ou 230 kms/h. A cette vitesse-là, ça donne quasi-systématiquement un ace ou un service gagnant.

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