Le problème Wozniacki

By  | 20 mars 2012 | Filed under: Les filles

Depuis 2008 et le retrait de Justine Hénin, nous avons assisté à une particularité bien surprenante sur le circuit WTA : l’émergence de joueuses parvenant à terminer l’année numéro 1 mondiale sans avoir remporté un seul Grand chelem de leur carrière. Si Amélie Mauresmo, Kim Clijsters ou même chez les hommes Marcelo Rios étaient arrivés au sommet sans être jamais parvenu à remporter de Majeur, ce ne fut que pour une période réduite. Or Jelena Jankovic, Dinara Safina et surtout Caroline Wozniacki parvinrent à s’y maintenir dans la durée, chose semblant impossible chez les hommes particulièrement ces dernières années. Si les médias n’ont cessé de foudroyer ces « imposteurs », nous aurons quant à nous pour but de chercher à comprendre comment cet état des choses a pu survenir et, surtout, perdurer depuis 2008, bien que l’émergence de Petra Kvitova et Victoria Azarenka, ainsi que le retour de Maria Sharapova, ont changé la donne.

Plus de choix de tournois :

La première chose à faire pour comprendre le phénomène est de regarder les règles d’attribution des points sur le circuit WTA : http://www.wtatennis.com/SEWTATour-Archive/Archive/AboutTheTour/rules.pdf (p.223 et suivantes). Les points WTA sont attribués sur 16 tournois. Certains d’entre eux sont obligatoires à savoir :

- les 4 tournois du Grand chelem ;

- les Masters si qualification ;

- les Premier Mandatory: Indian Wells, Miami, Madrid, Pékin ;

Les 7-8 tournois manquants doivent être choisis parmi :

- les Premier 5 (2 minimum) : Doha, Rome, Open du Canada, Cincinnati, Tokyo ;

- les Premier : on en compte 12, c’est l’équivalent des ATP 500 ;

- les International Event : équivalent aux ATP 250.

Contrairement au circuit ATP, il y a donc un large choix de tournois puisque seulement 4 Premier Events sont obligatoires, à savoir les Premier Mandatory, tandis que 8 Masters 1000 sont imposés aux trente premiers joueurs du classement ATP. Cette large gamme de choix peut permettre à une joueuse en recherche de point de choisir des tournois sur lequel il y a peu de concurrence, ce qui est plus difficile chez les hommes où cette stratégie ne peut être mise en place que sur les ATP 500 et 250 (et à un moindre degré à Monte Carlo, non obligatoire, et Shanghai ou Bercy, les meilleurs joueurs ayant souvent tendance à choisir entre la tournée asiatique et la tournée européenne en fin d’année).

Une répartition des points resserrée :

Cependant, cela ne résout pas le problème du numéro 1 sans Grand chelem. Pour comprendre cet état de fait, il faut regarder l’attribution des points dans le tableau suivant :

De ce tableau, il ressort très clairement que l’ATP privilégie les vainqueurs de tournois, tandis qu’avec son système plus resserré, la WTA favorise la régularité. Une Wozniacki, souvent placée mais rarement gagnante (et jamais en Grand chelem) tire un profit maximum de ce système. Les critiques des journalistes vis-à-vis du classement ATP ne sont donc pas injustifiés. Cependant, le classement ATP avant 2009 était semblable au classement WTA dans la prime à la régularité, et pourtant la place de numéro 1 n’est occupée sur le long terme que par des joueurs détenant au minimum un tournoi du Grand chelem. Il nous faut donc  chercher d’autres explications.

Des joueuses trop peu performantes :

Il faut entendre ici peu performantes d’un point de vue comptable. Pour s’en rendre compte, il nous faut observer le classement WTA depuis 2008. Le tableau du classement ATP peut servir de comparaison : si moins de tournois sont pris en compte dans le classement WTA (16 contre 18 (19 si Masters)) chez les hommes, le fait que les tournois WTA rapportent plus de points à part pour le vainqueur peut compenser.

 

 

 

 

 

 

 

Ces deux tableaux montrent un écart de point très net entre le circuit ATP et le circuit WTA. Par exemple, en 2011, Caroline Wozniacki ne serait pas parmi les trois premiers mondiaux si elle avait autant de points sur le circuit ATP. Si l’on considère cette comparaison bancale du fait des différences entre les deux modes de classement, il suffit d’observer le classement WTA entre 2009 et 2012. Safina et Wozniacki obtiennent au maximum environ 8000 points. Cela suffit à Wozniacki en 2010 et 2011 et, avec 7800 points, Safina aurait été numéro 1 en 2011. Mais arrive un plafond ou la régularité  d’une Wozniacki ou d’une Safina ne suffit plus : c’est quand les meilleures joueuses mondiales titulaires des tournois du Grand chelem parviennent à être régulières elles aussi. Ce n’était pas le cas en 2011, comme l’indique le tableau suivant :

Sur ce tableau, nous pouvons observer que les 4 premiers joueurs mondiaux, bien qu’ayant moins de points à prendre sur les Grands chelems, ont récolté plus de points que les 3 premières joueuses mondiales, Li Na étant la plus performante avec une finale, une victoire, un deuxième tour et un premier tour. Il est donc impératif pour l’élite de la WTA d’être plus performante en Grand chelem si elle veut éviter des situations comme celle de Wozniacki.

C’est ce qui est arrivé avec Serena Williams en 2009 et durant la première moitié 2010… et c’est ce qui est en train de se passer depuis quelques mois avec Azarenka, Sharapova et peut-être Kvitova. Même si Wozniacki a perdu plus de 1000 points en ce début d’année, Azarenka avec près de 9000 points est hors d’atteinte d’une Wozniacki qui ne peut dépasser largement 8000 points en étant placée, mais pas gagnante, dans les grand rendez-vous, en particulier les tournois du Grand chelem. En simple, les Jankovic, Safina et Wozniacki parviennent au sommet simplement parce que le trône est vide. Mais si, comme le disait Coach Kevinovitch à la fin de l’Open d’Australie, la WTA s’est trouvé une élite, on peut alors penser que le cas Wozniacki n’est pas près de se reproduire.

Prochain épisode : Le problème Dinara Safina !

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355 Responses to Le problème Wozniacki

  1. Nath 20 mars 2012 at 08:29

    Merci Quentin pour cet article, parler de ces numéros un mondiales sans titres du GC sans écrire les mots « manque de concurrence » n’est pas un mince exploit. Tu vas rester sur le même thème pour le prochain épisode ? Parce que j’ai d’autres idées d’analyses explicatives (ou pas !).

    • Nath 20 mars 2012 at 08:31

      … et j’aimerais bien savoir comment t’est venue cette idée d’article !

    • Quentin 20 mars 2012 at 14:48

      Non Nath, je change de thème bien que le titre soit presque le même. Tu as le champ libre! Pour l’idée de l’article, c’est simplement qu’étant donné que je ne suis de près le tennis que depuis 2009 et ne regarde que les meilleurs, à part parler de Roger et Rafa je n’avais pas grand chose à dire. Donc je me suis tourné vers la WTA, très peu étudiée sur ce site.

  2. Elmar 20 mars 2012 at 09:24

    Assez clairement, le problème vient du fait qu’il n’y a pas eu une joueuse capable de performer ET d’être constante.

    En fait, ce qui m’intéresserait, c’est de savoir pourquoi elles n’y parviennent pas. Pourquoi, par exemple, une Na Li en finale des 2 premiers GC de l’année se fait ensuite ratiboiser dans les premiers tours des 2 GC suivants?

    Depuis les Williams et les Belges (+ Mauresmo), il n’y a pas eu une femme capable de ce type de performance. Why?

    • Bapt 20 mars 2012 at 09:38

      Tu peux élargir à Stosur qui a eu du mal à se remettre de sa victoire à l’US Open. Peut-être peut-on expliquer cela par le fait que ces joueuses (Li Na, Stosur, Schiavone) ont vécu leur victoire comme plus bouleversante que comme le ferait une jeune championne quasiment « programmée » pour gagner… 

    • Guillaume 20 mars 2012 at 11:26

      Li Na a tout simplement c(r)oulé sous la folle pression née de ce titre à Paris. Sa victoire a eu en Chine un retentissement difficilement concevable chez nous. Les 6 mois qui ont suivi son RG, elle n’arrivait plus à se consacrer au tennis et a fini par s’exiler en Allemagne pour grappiller un peu de tranquillité pour travailler.

      Après il est évident que la brutale retraite d’Hénin (N°1 quand elle arrête !), conjuguée aux intermittences de Serena, a placé sous les feux des projos des jeunes joueuses qui n’étaient pas encore prêtes, permettant ainsi à des routardes expérimentées comme Schiavone de s’offrir leur place au soleil. On a aussi connu de tels flottements chez les gars, et ça nous a donné Johansson et Costa au palmarès du GC.

    • Quentin 20 mars 2012 at 14:51

      C’est exactement ça Elmar, le problème c’est que les meilleures en GC ne sont pas assez performant le reste de l’année pour des raisons X ou Y, comme le montre le cas Li Na. Il y a aussi le problème d’une Serena Williams qui ne performe QUE dans les GC et pas ailleurs, fait particulièrement visible en 2009 quans après Wimbledon elle détient 3 des 4 derniers GC mais n’est que 2ème mondiale.

  3. Colin 20 mars 2012 at 11:37

    Très bonne idée cet article quoique personnellement je l’aurais plutôt appelé « Le problème Gretchen » [(c) Sylvie il me semble]

    En revanche je note un petit problème méthodologique: tu ne peux pas comparer le nombre de points des joueuses actuelles en GC, à celui de l’actuel « big 4 » ATP, en effet celui-ci domine le circuit « messieurs » d’une façon qui est elle-même une anomalie statistique. Il aurait plutôt fallu utiliser les chiffres d’une année ATP « normale », càd en gros toutes celles précédant la banalisation des petits chelems (jusqu’en 2003 donc), mais dans ce cas tu te serais heurté au fait qu’à l’époque le comptage des points ATP n’était pas le même qu’aujourd’hui (typiquement en 2003 c’était 1000 pts pour une victoire en GC, 700 pour une finale, 450 pour une demie, etc.)

    • Le concombre masqué 20 mars 2012 at 11:49

      Bon ben j’ai rien a poster, parce que je voulais dire « toupareil que Colin il l’a dit, moi. »

    • Colin 20 mars 2012 at 12:14

      J’ajoute que le fait que les ratios finale / victoire et demie / victoire sont de 0.7 et 0.45 chez les dames, alors qu’il sont de 0.6 et 0.36 chez les messieurs, ne suffit pas à expliquer « l’effet Gretchen », puisque jusqu’à récemment ces ratios étaient aussi de 0.7 et 0.45 chez les hommes (au moins jusqu’en 2007 ou 2008 je dirais de mémoire), et que cela n’empêchait pas d’avoir une hiérarchie nette chez les hommes entre les vainqueurs en GC et les autres (hormis l’exception Rios de 1998). L’émergence de Jankosafinagretchen au rang de n°1 mondiale est donc plutôt due au deuxième phénomène dont tu parles dans ton article, les ratios WTA étant un facteur aggravant.

      • Ulysse 20 mars 2012 at 14:59

        Bon voilà. Je voulais le dire. C’est fait. Merci.

    • Quentin 20 mars 2012 at 14:55

      Je ne demande pas aux 4 meilleures mondiales de faire aussi bien que leurs homologues masculins.
      Néanmoins, ça me semblerait normal qu’au moins une des trois fasse mieux qu’un des membres du top 4 (notamment parce qu’il est plus facile de marquer des points en GC chez les filles). Or pas une seule n’y arrive.

      • Colin 20 mars 2012 at 15:20

        Ça c’est sûr que c’est aberrant.

        Mais bon, j’imagine que la contrepartie, c’est que la 50ème mondiale WTA doit avoir deux fois plus de points que le 50ème ATP…

      • Quentin 20 mars 2012 at 15:26

        Exact.
        En fait on a 2 situations extrèmes: une hiérarchie sclérosée avec un top 4 qui rafle tout à l’ATP et ne laisse rien aux autres et une absence totale d’élite chez les filles. Aucune de ces deux situations n’est d’ailleurs très souhaitable L’anarchie en WTA semble cependant se terminer avec Azarenka et Sharapova. J’attends de voir pour Kvitova. Ne pas oublier les Williams et Clijsters non plus.

  4. Antoine 20 mars 2012 at 11:42

    Excellent cet article Quentin ! Je trouve simplement que le titre aurait pu être « le problème du classement WTA » car plutôt que de Wozniacki, c’est bien de cela qu’il s’agit…

    L’article démontre très bien les effets délétères des règles d’attribution des points sur le circuit WTA avec une trop faible prime aux vaniqueurs et une possibilité beaucoup plus étendu que sur le circuit masculin d’aller glaner des points là ou la concurrence est faible. Si je connaissais le premier point, je n’avais pas du tout réalisé l’importence du second qui est en réalité sans doute le plus important. C’est bien cela qui explique une répartition des points assez homogène.

    En ce qui concerne le premier, tu dis Quentin que c’était le cas sur le circuit ATP jusqu’en 2009. Effectivement une finale de GC rapportait alors 1 400 points contre 1 200 aujourd’hui. C’était trop. Il y a un monde en aller en finale et la gagner. Je trouve même que la différence devrait être plus accentuée (1000 points pour le finaliste). Cela étant j’aimerais bien savoir si c’était également le cas s’agissant des autres tournois ATP, hors GC donc…Je comprends que c’était le cas, mais j’aimerais bien voir la différence excatement…

    En tout cas, bravo !

    • Colin 20 mars 2012 at 12:23

      Moi ça ne me choque pas qu’un type qui ait fait deux finales en GC ait plus de points (en l’occurrence 2400) qu’un autre qui aurait fait une victoire et une élimination au 1er (2001) ou même au 2ème (2045) tour.
      En revanche, là où ça me gène un peu, c’est que ce type aurait également plus de points que celui qui aurait fait une victoire et un quart (2360). Là, je trouve que le curseur est un peu mal réglé.

      • Antoine 20 mars 2012 at 12:27

        Effectivement…Tout à fait d’accord.

    • Quentin 20 mars 2012 at 15:00

      Pour le titre, d’accord avec toi, simplement Wozniacki a un peu personnifié le problème.
      Pour l’ancien mode de classement, il faudrait que je cherche mais je crois bien que la différence valait pour tout les tournois.

  5. Antoine 20 mars 2012 at 11:57

    Sinon, Nadal en Une de « L’Equipe » ce matin avec une photo qui remplit toute la page et une grande interview donnée juste après son quarts contre Nalbandian à IW et qui prend toute la page 3, le tout sous le titre « Nadal fait le point ». Effectivement, c’est bien le cas: le dopage, les guignols, Contador, ses impôts, Djoko, sa forme physique, ses progrès, son service, Roland Garros. Egal à lui même Nadal, assez serein et positif…

    Autre article en page 2 sous le titre « Dans un corps sain » et le sous titre « C’est en retrouvant l’intégralité de ses moyens physiques que Roger Federer a retrouvé le bras qui l’a fait roi », là encore avec une interview intéressante de Roger…Plus fragile physiquement que l’on ne le dit souvent, Roger, mais n’étant pas fou, il n’en parle que longtemps après, une fois que c’est réglé…Cela fait presque trois ans qu’il s’astreint très intensivement à des exercices de renforcement du dos, lequel dos l’a handicapé à deux ou trois reprises…

  6. Antoine 20 mars 2012 at 12:26

    Puisqu’on parle de la WTA pour une fois, cela tombe à pic, mais il se trouve qu’il y a au moins un tournoi ou le prize money de ces damems est supérieur à celui des hommes: Miami.

    Le vainqueur du simples dames touchera 712 K$ contre 659 K$ chez les hommes. Idem pour ce qui est des finalistes: 352 K$ contre 312 K$. Même différence, mais plus faible, pour les demis finalistes et les quarts de finalistes…

    Richard peut peut être demander une WC pour jouer avec ces dames, non ?

  7. Quentin 20 mars 2012 at 15:01

    Merci des remarques.
    Néanmoins, il y a un truc qui détruit une partie de ma démonstration: j’ai fait une énorme erreur à un endroit. Saurez vous trouver la faille?

    • Fred 20 mars 2012 at 15:05

      Ton erreur se situe au niveau des couleurs des tableaux…
      Mes yeux pleurent des larmes de sang depuis que j’ai essayé de les lire… ouch

      • Quentin 20 mars 2012 at 15:07

        :lol:

      • Colin 20 mars 2012 at 15:23

        Ça c’est l’effet JPG.
        Tu aurais mieux fait de sauver tes tableaux au format PNG, c’est plus lourd mais ça conserve bien mieux les couleurs.

        A propos, j’en profite pour signaler que j’ai mis à jour la TRWC 2012 ainsi que le tableau des H2H dans la page « post-it… » (hé oui: depuis dimanche Fedal est publié chez « 10-18 »)

        • Quentin 20 mars 2012 at 15:27

          Oki!

    • Fred 20 mars 2012 at 15:14

      Ah non, cette fois j’ai trouvé la véritable erreur !

      C’est dans le dernier paragraphe, tu finis par « La WTA s’est trouvé une élite »…
      Patatra, la supercherie est demasquée, tout s’écroule de lui-même… ;)

      • Quentin 20 mars 2012 at 15:15

        Tu es en forme Fred!

        • Fred 20 mars 2012 at 15:20

          et t’as encore rien vu… je vois que ton prochain sujet s’intitule « Le problème de Dinara Safina »
          mais trop lol quoi, tu as écrit ça au singulier !

        • Quentin 20 mars 2012 at 15:27

          Il n’y a pas de « de », j’ai écris « le problème Dinara Safina ».

        • Colin 20 mars 2012 at 15:32

          Avec ou sans « de », l’utilisation du pluriel s’impose !!!

  8. NTifi 20 mars 2012 at 15:55

    « Quand je m’implique dans quelque-chose, je le fais à 100%. En ce qui concerne le calendrier, je pense que 90% des joueurs sont d’accord sur le sujet. Il est trop chargé, il y a trop de blessures. J’aime le tennis, j’aime la compétition et je ne veux pas me retirer à 27 ou 28 ans, personne ne le veut. […] J’ai perdu un peu trop d’énergie dans tout ça, c’est sûr, mais je pensais que les gens qui nous représentaient à l’ATP n’accomplissaient pas leur devoir. »

    Voila ce qu’à dit Rafa sur le calendrier. Quand même 90% des joueurs y sont favorables, pourquoi les responsables ATP n’adoptent pas la refonte du calendrier ? Peur de baisse des profits ? C’est hallucinant

    • Quentin 20 mars 2012 at 16:02

      Peut-être aussi que Nadal ne dit pas exactement la vérité…
      Que la quasi totalité des 30 premiers joueurs mondiaux veulent une saison plus courte, OK.
      Mais les autres, ceux qui perdent aux premiers tours et doivent jouer un max de tournois pour gagner leur vie, il font comment financièrement si ils doivent prendre plus de 2 mois de vacances forcées? Déjà cette saison il n’y a plus de tournois ATP passé début novembre (après Paris-Bercy, j’exclu les Masters qui ne concernent pas l’immense majorité du circuit), si la saison est encore réduite les joueurs aux alentours de la 100ème-200ème place mondiale vont dans le mur.

      • NTifi 20 mars 2012 at 17:03

        Il faudrait préciser cette notion de 90% des joueurs, est ce qu’il parle de l’ensemble des joueurs ATP ou bien seulement du top 100 ? il est plus logique de penser a la première solution, après je pense que Nadal sait de quoi il parle puisqu’il côtoie les joueurs

      • Robin 20 mars 2012 at 17:07

        Ben non la première solution n’est pas logique, pour les joueurs hors top 100 (voir top 60) comme pour les organisateurs des « petits » tournois, se faire sucrer leurs points ATP et/ou leurs subventions serait désastreux.

    • Jérôme 20 mars 2012 at 20:26

      90% des joueurs ???

      90% de combien ? Du top 10 ou du top 20 ? La réalité, c’est que l’immense majorité des joueurs, les seconds ou troisièmes couteaux, veulent récupérer une part plus importante du gâteau.

      C’est une vieille ficelle bien connue qui consiste prétendre parler au nom de la quasi-totalité d’un groupe quand on ne représente qu’une petite minorité.

  9. Antoine 20 mars 2012 at 17:05

    Un calendrier trop chargé, une saison plus courte: cela veut dire soit supprimer des tournois, soit diminuer les obligations de participation des meilleurs joueurs (seuls ceux là sont concernés par l’obligation de participation aux M1000), soit resserer le calendrier des tournois…

    Dans les deux premiers cas, cela pose des problèmes aux organisateurs desdits tournois qui sont les gens qui apportent le pognon et qui en plus ont acheté le droit d’organiser ces tournois. On peut d’ailleurs revendre ce droit et cela n’est pas donné: qq M$, selon l’importance du tournoi…Du coup l’ATP a opté pour la troisième solution: une semaine de moins, ce n’est pas grand chose, c’est même pratiquement rien…

    D’ou une autre demande de Nadal: dégager les joueurs de la pression permanente de défense des points acquis la saiosn précédente et établir un classement sur deux ans, et non sur un an comme aujourd’hui. Dans ces conditions, il ne serait pas très pénalisant pour un joueur de zapper un ou deux tournois quand il en ressent l’envie ou le besoin…Son total de points, et donc son classement, en serait deux fois moins affecté qu’aujourd’hui…

    Le problème de cette idée est que le classement serait alors très inerte: en gros un numéro un mondial qui ferait une saison médiocre pourrait demeurer très longtemps numéro un avant de chuter au classement, et vice versa pour ceux qui montent..Le classement serait alors très déconnecté des performances récentes, ce qui est déjà le cas dans une certaine mesure. Je n’ai pas l’impression que cette idée de Nadal ait rencontré beaucoup de susccès. Il a l’air d’être le seul à la partager…Et je pense que c’est pour ma part une mauvaise idée pour tenter de résoudre un autre problème..

    Je ne suis pas sûr non plus que le calendrier soit trop chargé ou la saison trop longue. Elle est longue et l’a toujours été. Je n’ai pas d’objections à ce que l’on la réduise quelques peu, mais cela ne changera rien ou presque dès lors que les joueurs disputeront peu ou prou le même nombre de tournois. ce nombre n’est d’ailleurs pas élevé quand on le compare au passé.

    Ce qui me parait être le vrai problème, que craint à juste titre Nadal, ce sont les blessures. Du fait de la part de plus en plus importante prise par l’aspect purement physique dans le jeu, il est possible qu’il y ait plus de blessures qu’avant. Je dis possible car je n’ai pas vu de statistiques là dessus. Un moyen d’y remédier consisterait à jouer davantage sur des surfaces naturelles (terre battue, herbe), moins sur dur, augmenter la rapidité moyenne des courts qui réduit la durée des matchs, alléger le poids et la taille des balles, les rendre plus vives etc…bref, tout ce qui consiste à rendre le jeu plus rapide. Or on a fait l’inverse ces dernières années…Mais là, je doute que Nadal soit très favorable à une évolution en sens contraire…

    Sa phrase selon laquelle « je pensais que les gens qui nous représentaient à l’ATP n’accomplissaient pas leur devoir » est assez cash..Qui vise t il ? Les joueurs faisant partie du Conseil des Joueurs à l’ATP ? Dans ce cas, c’est une critique directe de Federer..Ou les dirigeants de l’ATP ? Et dans ce cas, c’est une critique indirecte de Federer puisque c’est lui qui a le plus d’inflence sur le choix des dirigeants…

    • NTifi 20 mars 2012 at 17:08

      bravo Antoine tu as bien résumer la chose, merci

      • Antoine 20 mars 2012 at 17:12

        Je viens d’ajouter le dernier paragraphe…

    • Quentin 20 mars 2012 at 17:20

      L’idée de supprimer de ne plus rendre obligatoire les masters 1000 pour les meilleurs joueurs est une fausse bonne idée: OK ils ne seront plus obligés d’y aller, mais si ils veulent remporter un max de points pour être le mieux classé posssible, ils seront obligés de les jouer sinon un joueur pourrait en profiter pour remporter un tournois vidé des ses favoris (c’est ce qui se passe en WTA) ou pour maximiser ses points en jouant le max de tournois autorisés.
      La seule solution qui reste, c’est de réduire le nombre de tournois comptabilisé dans le classement des meilleurs (par exemple seuls 14 ou 16 tournois entreront en ligne de compte et non plus 18, que 5 ou 6 masters 1000 au lieu de 8).

      • Antoine 20 mars 2012 at 17:27

        Si on réduit le nombre de tournois comptabilisés dans le classement, il y a pas mal de top joueurs qui ne vont plus aller dans les tournois. On retombe sur le problème précédent…

      • Ulysse 20 mars 2012 at 19:05

        Economiquement, l’ATP est obligé de conserver une forme de circuit M1000 avec passage obligé des meilleurs. Il faut distribuer du produit ATP sur les quatre continents, et c’est pas avec Chela et Simon en finale à Tokyo qu’on va déplacer les foules en Asie. On est déjà passé de 9 tournois Master + 3 ATP500 obligés à 8 tournois M1000 + 4 ATP500 obligés, ce qui donne plus de souplesse.

        Je suis favorable à ce qu’on rende disons deux ou trois autres M1000 facultatifs: par exemple IW, Rome et le Canada. Maintenant si les joueurs se sentent obligés d’y aller pour les points (ce que Fed n’a pas fait pendant des années en Asie), qu’ils y allent. A eux de se démerder.

        Réduire le nombre des tournois comptabilisés je ne vois pas l’intérêt. Une fois de plus le produit vendu c’est Nadal, Federer, Djoko qui gagnent en un trimestre ce que je gagnerai dans toute ma vie. La gestion de saison est une des facettes de l’intérêt qu’il y a à suivre le circuit. A eux d’intégrer ce degré de liberté dans leur carrière.

  10. Robin 20 mars 2012 at 17:09

    Article intéressant, surtout à l’aune du début de saison « à la Djokovic » d’Azarenka.

  11. Antoine 20 mars 2012 at 17:23

    La fronde des joueurs, hors top players, contre le mode de rémunération a pris une certaine ampleur comme on l’a vu à IW lorsqu’ils se sont réunis. Un article de USA Today a montré que sur quelques années, la revalorisation du prize money affecté aux premiers, deuxièmes ou troisème tour a été beaucoup plus faible que celle du prize money des vainqueurs, finalistes etc…Du coup, une très large part de l’augmentation du prize money depuis dix ans ans a été captée par les top players, au premier rang desquels Federer…

    Ses petits camarades viennent donc apparemment de se rendre compte que ce n’était pas forcément une bonne idée d’être représentés par Federer, Nadal ou Djokoic comme c’était le cas depuis des années, avec Papy Ljubi, bonne pâte qui est proche de Federer en plus. Federer s’est goinfré, non seulement parce qu’il a gagné plus de tournois que les autres et là, rien à dire, mais aussi parce que la part dévolue aux gagnants et finalistes a considérablement augmenté, ce qui l’est moins…. J’ai d’ailleurs toujours trouvé étonnant que l’écart des prix ne soit jamais remis en question par qui que ce soit alors que tout est fait pour qu’une toute petite minorité, les meilleurs, gagnent des fortunes alors que la grande majorité des joueurs vivent à des années lumières de ce que gagnent les top players et qu’un type qui n’est pas dans le top 150 gagne juste ce que gagne un cadre dans une entreprise lambda, avec des frais importants…Visiblement cela suscite désormais quelques remous…

    • Quentin 20 mars 2012 at 17:32

      J’aimerais signaler que le Fed n’est au conseil des joueurs que depuis 2008, et que de 2008 à aujourd’hui il ne s’est pas beaucoup plus goinfré que ses 2 autres compères.
      Pour le reste, entièrement d’accord, Federer a beau jeu en fin de carrière d’affirmer que la revalorisation des prize money doit essentiellement profiter aux plus mal classés, rien ne l’empêchait de le faire avant, dès 2008 voir même de le demander quand il n’était pas au conseil.

      • Antoine 20 mars 2012 at 17:37

        Depuis 2008 seulement ?

        Voici l’article de USA Today:

        http://www.usatoday.com/sports/tennis/story/2012-03-14/bnp-paribas-open-indian-wells-pay-disparity-on-the-atp-tour/53538094/1

        Il faut voir que la concentration des gains, telle que mesurée par le coefficient de Gini prend en compte les deux phénomènes: d’une part le fait que le Top 4 rafle plus de tournois que jamais d’une part et le fait que la revalorisation du prize money pour ceux qui ne vont qu’aux premiers tours de tournois a été plus faible. Le premier facteur est conjoncturel et n’est pas criticable en soi…

        Comme on peut le lire, les déclarations du patron de l’ATP tendent à occulter ce deuxième phénomène. Il n’est pas surprenant qu’il défende avant tout les Top players. Sa nomination est largement imputable à Federer…

        Je serais enclin à estimer que le vrai patron du circuit, c’est le Suisse…

      • Quentin 20 mars 2012 at 17:46

        L’inégalité ne date pas de 2008, et Federer est le joueur qui s’est le plus gavé ces 10 dernières années, je ne dit pas le contraire. Simplement, quand tu dit que « Ses petits camarades viennent donc apparemment de se rendre compte que ce n’était pas forcément une bonne idée d’être représentés par Federer, Nadal ou Djokoic comme c’était le cas depuis des années, avec Papy Ljubi, bonne pâte qui est proche de Federer en plus. », je fais juste remarquer que ce n’est le cas que depuis 2008 et que depuis cette période les 3 se sont goinfré autant chacun à mon avis.
        J’avais mal lu ton com, d’où ma réaction de mettre les trois dans le même panier alors que tu le faisais déjà.
        Je remarque en tout cas que si cet état de fait date de bien avant 2008, et bien c’est que:
        -soit ceux qui précédaient tic, tac et toc au conseil des joueurs étaient aussi des top players, auquel cas ils faut que ça change.
        -soit ce n’était pas des top player mais dans ce cas ils n’ont pas pu (ou voulu) s’opposer à cette tendance de plus en plus inégalitaire.

        • Antoine 20 mars 2012 at 17:54

          Regarde le graphique en bas et à gauche de l’article de USA Today: c’est assez parlant..On atteint depuis trois ans un record dans l’inégalité de la distribution des gains, en partie à cause de la domination des 3 ou 4 meilleurs, mais pas seulement…

          Il faut voir aussi que le prize money ne comprend pas les garanties qui sont offertes aux top players pour obtenir leur participation dans les 500 et les 250. Et évidemment, ce sont les meilleurs qui raflent presque tout pour le coup..

        • Quentin 20 mars 2012 at 17:59

          WTF!!!
          Tu as complètement raison, ces trois là se foutent de la gueule du monde!

        • Ulysse 20 mars 2012 at 19:16

          La rémunération des top joueurs ne répond pas à la même logique marchande que les autres. On est dans le merveilleux monde de la spéculation media-pub-showbizz comme pour les top-footeux, top-NBA ou top-CEOs des grosses entreprises.

          Gilles Simon interviewé là-dessus avait dit à la grande époque du Suisse qu’effectivement il gagnait un pognon disproportionné par rapport aux autres, mais aussi que le succès et la croissance du circuit ATP dans son ensemble reposait grandement sur le seul Federer parce que c’était finalement lui qui aidait à vivre toute la famille ATP par sa notoriété.

  12. Antoine 20 mars 2012 at 18:05

    L’ATP, c’est quand même devenu un truc bizarre: c’est un syndicat qui représente les joueurs mais dont les représentants sont les véritables patrons de la boite…Ils ont des intérêts communs avec les autres pour faire tourner le truc et faire grossir le gâteau, mais ont aussi de intérêts très différents quand à la répartition dudit gâteau…

    Si j’étais salarié de LVMH, je ferais auand même assez peu confiance à M. Arnault pour défendre mes intérêts comme leader syndical…

  13. William 20 mars 2012 at 18:13

    Salut Quentin, merci pour l’article.

    J’ai été surpris après la lecture du papier car je m’attendais, en voyant le titre, à une étude des déboires de notre amie Wozniacki. L’article aurait tout aussi bien pu s’appeler Le problème Jankovic, ou Le problème Safina. Je comprends ton choix car Wozniacki a été numéro 1 plus longtemps que Jankovic et que Safina était quand même moins chiante que Wozniacki a voir jouer !

    J’ai d’abord aimé Wozniacki. Jolie et sympathique, et surtout bien moins de déchets dans le jeu que ses camarades de WTA. Je pensais qu’en ajoutant un peu de punch et d’allant dans son jeu, ça pourrait le faire… Sauf qu’elle a poussé sa tactique gagnante jusqu’à sa limite et qu’est-ce qu’on s’emmerde…
    Après je trouve injuste de l’attaquer sur son absence de titres en Grand chelem malgré sa place de numéro 1. Elle ne va pas s’excuser de tout gagner à côté quand même ! D’autant que, comme on dit aux Etats-Unis : don’t hate the player, hate the game. Et cela, ton étude le montre bien. Le système de comptabilisation des points du circuit WTA est vicieux, voilà tout. Colin et Antoine ont complété à merveille et je ne saurais qu’ajouter…

    Je termine sur la nouvelle reine du circuit féminin : Azarenka. C’est maintenant elle la meneuse, c’est très clair. Je suis content que le tour se soit trouvé une nouvelle leader mais j’aurais préféré que ce soit Kvitova… Tant pis !

    • Quentin 20 mars 2012 at 18:23

      Thanks!

  14. Antoine 20 mars 2012 at 18:15

    En tout cas, Quentin , cela continue à aller assez bien pour le top 3 depuis le début de l’année question prize money:

    Djoko: 2,6 M$
    Federer: 2,3 M$
    Nadal: 1,5 M$

    …Hors garanties et exhibs genre Abu Dhabi, Doha, Dubaï, Rotterdam, Madison Square Garden ou Roger s’est taillé la part du lion. Compter 1 M$ à chaque fois, sauf peut être à Rotterdam ou il aurait pris un peu moins pour faire plaisir à Krajicek…Roger a donc du gagner qq chose comme 7 M$ depuis le début de l’année en tapant dans la balle. Not bad !

    Il y en a une qui s’en tire bien aussi, c’est Azarenka: 3,9 M$ de prize money depuis le début de l’année, autant que Federer et Nadal réunis…

    • Quentin 20 mars 2012 at 18:23

      Les exhibitions il n’y a pas d’inégalité de traitement puisque ça ne se joue qu’entre 2 joueurs, on peut pas vraiment faire de redistribution.
      Le système des garanties j’ai beaucoup de mal! Heureusement qu’il va loin dans ces petits tournois pour que les organisateurs s’y retrouvent et ne le joue pas en touriste comme Murray une fois, sinon ça serait carrément ***

    • William 20 mars 2012 at 18:23

      Le tout sans compter les contrats de pub pour certaines têtes d’affiche, qui doivent bien leur rapporter le double ou même bien plus…

      • Antoine 20 mars 2012 at 18:42

        Les contrats publicitaires de Roger & Co ? C’est clair: cela lui rapporte beaucoup plus que de jouer au tennis. A vu de nez, vu le nombre de contrats, je dirais dans les 30 M€ par an, facile..

        • William 20 mars 2012 at 18:57

          Il me semble avoir lu dans les 40M, on est dans le même ordre d’idée, on ne va pas chipoter à 10 millions près…

          • Antoine 20 mars 2012 at 19:33

            Dans le classement établi par Forbes je crois et repris dans « L’Equipe magazine » d’il y a trois semaines, il émargeait en réalité à moins que cela: dans les 34 M€ par an, tout compris ce qui le plaçait en quatrième position au plan mondial tous sports confondus. Devant: de loin, Tiger Wood à 77 M€, en forte baisse mais toujours en tête, puis deux basketteurs très légèrement devant lui. Cela ne repose que sur des estimations forcément assez aléatoires en ce qui concerne les revenus issus des contrats…

            Moi, le problème que j’ai avec ce classement, c’est Tiger Woods puisque ce dernier n’est pas un sportif, mais juste un type qui envoie une petite balle dans un trou avec une canne et un type à côté de lui pour porter son sac et dont les concurrents sont souvent des types qui ont 40 piges, voire 50, qui ont un gros bide et qui boivent des bières pendant leurs prétendus matchs..Du pipeau total ! On ose appeler cela un sport ! What a joke dirait le Djoker !

            Cela ressemble très fort aux compétitions de fléchettes des roastbeefs sauf que c’est pas en indoor et que cela rapporte plus…

    • Antoine 20 mars 2012 at 18:35

      Quentin, les exhibs, c’est pas particulièrement égalitaire non plus : quand on fait venir des comparses comme Monfils à Abu Dhabi, tu imagines bien que l’on ne lui file pas la même chose qu’à Nadal, Djoko ou Federer…Mais il y a aussi des exhibs entre joueurs qui ne font pas partie du top du top: entre Jo et Monfils à la Réunion à Noel par exemple..Ou Gonzo qui en a fait au Chili ces derniers temps..Je ne sais pas si Roddick a touché autant que Federer au MSG il y a quinze jours, c’est possible, mais pas sûr…

      Dans les années 70, il y avait des exhibs présentées comme « winners takes all ! » ou le perdant était supposé ne pas toucher un rond. Connors était le grand spécialiste de ce genre de truc en 75 (exhibs contre Laver, Newcombe et d’autres à Las Vegas), mais la pub était fausse. L’autre gars palpait aussi, mais les matchs avaient un gros enjeu financier quand même…Il y avait d’ailleurs bcp plus d’exhibs que maintenant ou c’est très encadré par l’ATP (semaines interdites, lieux interdits etc…). Borg, Nastase, Connors en jouaient bcp. A la fin de sa carrière en 82, Borg ne jouait plus que cela d’ailleurs…

      A Abu Dhabi aussi en théorie il y a un enjeu financier puisque le prize moeny officiel etait qq chose comme 250 K$, à répartir entre les six joueurs. Mais comme les trois premiers ont touché 1 M$, ils s’en foutaient pas mal…

    • Jérôme 20 mars 2012 at 20:17

      C’est un vrai scandale, ça. A tout le moins dans les tournois du GC.

      A travail égal, salaire égal, oui. Mais en GC elles ne jouent qu’en 2 sets gagnants alors que les hommes sont en 3 sets gagnants.

      Et si on se met à appliquer un coef qualité au niveau des prix distribués, on pourrait faire des économies chez les dames pour les consacrer au développement d’un tennis de qualité. Je serais d’ailleurs très curieux de connaître les taux de remplissage des stades et les audimats comparés des circuits masculin et féminin.

  15. William 20 mars 2012 at 18:27

    Je viens de lire l’entretien de Nadal et j’avoue que je tique un peu sur le point de l’année trop chargée, mais ce n’est pas nouveau. Il dit que pour rester au top il faut jouer de janvier à fin novembre. C’est faux. Lui-même ne joue rien entre l’Open d’Australie et Indian Wells, il pourrait tout à fait se passer de Barcelone, ne joue que les phases finales de CD, n’est jamais à fond à Cincinnatti et choisi entre la tournée asiatique ou européenne de l’automne. Il ne faut pas en rajouter non plus…

    • Jérôme 20 mars 2012 at 20:21

      Ca fait 5 ans que lui et Toni la ramènent sur le thème il faut plus de tournois sur terre battue. :lol:

      Rajouté au « j’ai besoin de plus que le temps réglementaire pour souffler entre les points si je veux pouvoir jouer mon jeu. Donc je le prends tant que les arbitres laissent couler ».

      Ca fait beaucoup. Pour moi ça fait même trop, mais ça n’est pas un scoop.

  16. Coach Kevinovitch 20 mars 2012 at 18:43

    « Mais si, comme le disait Coach Kevinovitch à la fin de l’Open d’Australie, la WTA s’est trouvé une élite, on peut alors penser que le cas Wozniacki n’est pas près de se reproduire »

    En étant la même affiche que la finale de Melbourne, la finale d’Indian Wells vient de confirmer mes propos. Ce n’est que le début de la saison donc à prendre avec des pincettes.

    Sinon très bon article que je commenterais un peu plus tard dans la soirée…

    • William 20 mars 2012 at 18:57

      J’attends de voir ce que vaut Azarenka sur terre, pour l’instant je n’en ai aucune idée… Kvitova a déjà gagné Madrid.

      • Nath 20 mars 2012 at 20:49

        Il n’y a pour ainsi dire plus de spécialistes de TB dans le tennis féminin. Et je ne vois rien de rédhibitoire chez Azarenka pour réussir sur la surface.

        • Nath 20 mars 2012 at 20:51

          Ou pour l’empêcher de réussir sur la surface ? Je ne sais plus, mon cerveau est HS ce soir.

    • Antoine 20 mars 2012 at 19:23

      Coach: j’ai laissé un post à ton intention sur l’article précédent au sujet de ton poulain…Tu ne vas pas être déçu, je me suis appliqué…

    • Chris 20 mars 2012 at 20:31

      Pour moi, il y a bien sur un probleme au niveau de la repartition des points.
      Mais le probleme est aussi tres conjoncturel. On a eu une generation de joueuses tres faible mentalement. elles degoupillent tout le temps, ont des enormes passages a vide.
      A part Serena et Justine, il n’y en a pas une qui a fait preue de regularite a ce niveau la.

      Du coup, forcement, c’est le bordel o_O

    • Coach Kevinovitch 21 mars 2012 at 13:13

      J’ai vu ton post, cher Antoine, j’y répondrai plus en détail plus tard car je suis au travail.

      Coach K

      PS: Garde Ivan avec toi pour cette semaine, pas d’entraînement spécifique pour Murray car il est dans la partie de tableau de Rafa.

  17. Chris 20 mars 2012 at 20:27

    Pour le prize money, il y a a mon avis de situation differente.
    Il y a les tounois ou les joueurs se rendent quoi qu’il arrive, pour des raisons sportives, les points, le palmares, et les obligations de l’ATP…
    Les GC bien sur, mais aussi la plus part des M1000. Pour ces tournois, il n’y a pas de raisons que les differences soit aussi importantes. Ce que je vais dire est un peu exagere bien sur, mais les joueurs pouraient presque etre simplement remuneres pour chaque match joue.

    Pour les tournois non obligatoire, la situation est malheureusement tres differente! Le seul but de ces tournois est de generer le plus de revenus possibles, c’est a dire rassembler un maximeum de spectateurs, et de droits tele, et donc de revenus de sponsoring, et pour ca, comme dans tout les autres sports, il faut faire venir les tetes d’affiche.
    Ils en ont rien a battre ou presque que le 30eme mondial, le 40eme ou le 50eme se pointent. La seule chose qui comptent, c’est que Federer, et Nadal soit la, Djokovic et Murray dans une moindre mesure. Comme c’est eux qui gagnent les tournois, ils les font venir avec des millions pour le vainqueur et le finaliste…

  18. Ulysse 20 mars 2012 at 20:43

    Il y a deux ans j’ai eu le budget de RG entre les mains. C’était très intéressant: les entrées payantes ne font que 20% du financement. 80% de l’édifice repose sur un petit nombre de joueurs markettables dans les medias.

    • Chris 20 mars 2012 at 22:03

      pas etonne du tout. C’est pour ca que les sportifs les plus brillants gagnent des fortunes (et on peut malgre tout le regretter)

      Mais en ce qui concerne les GC, s’ils equilibraient le prize money entre les tours, ca ne dissuaderait jamais les top joueurs de venir…

    • Antoine 20 mars 2012 at 22:57

      Intéressant…Moi aussi j’ai eu les comptes de la FFT et de RG entre les mains il y a qq années..Mais à l’époque, ce n’était même pas cela: les entrées représentaient 13 M€, soit le prize money…Les recettes totales du tournoi atteignaient 100 M€, soit un chiffre tout à fait cohérent par rapport à ce qu’indiquent les joueurs quand ils disaient il y a qq semaines que grosso modo, le prize money représentent 12-13% du CA d’un tournoi du GC…

      Le reste des recettes se répartissait entre les droits TV (40% environ), le sponsoring pur (40%) et les ventes de packages (places + resto ) aux sponsors et aux entreprises voulant faire des RP…Je n’ai pas l’impression que cela ait tellement changé depuis cinq ou six ans, même si les droits TV ont du un peu souffrir, surtout les ventes de droits aux Etats Unis..

      • Ulysse 21 mars 2012 at 09:05

        Je compte les ventes de packages comme entrées et donc nous nous rejoignons sur 20%.

  19. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 20 mars 2012 at 21:08

    Excellent article Quentin! Courageux qui plus est de s’attaquer à un sujet aussi délaissé que la WTA :lol:

    Pas grand chose à ajouter si ce n’est que l’émergence d’Azarenka et de Kvitova est une excellente chose pour le circuit féminin qui avait grand besoin de patronnes!

  20. May 20 mars 2012 at 21:36

    Voilà l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce circuit parallèle, je me rends compte que je n’avais aucune notion des gains en points WTA en tournois, c’est dire comme je pars de loin.
    Merci pour la leçon Quentin, c’est clair & concis et osé.
    Tu peux continuer sur ce thème wtesque, apparemment c’est le cas avec un papier sur la petite soeur de Marat, je pense que j’apprendrai forcément quelquechose.
    Sinon Jankovic et Safina n’ont pas fait un passage éclair à la 1ère place? J’avais l’impression qu’elles n’avaient pas fait long feu, surtout Jelena.

  21. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 20 mars 2012 at 21:41

    C’est quand même un joli brin de femme la petite Woz’… Belle photo.

    • Kaelin 20 mars 2012 at 22:19

      Moué sur la photo d’ac, mais sinon jla trouve vraiment pas top top contrairement à ce que bcp dise… Nan ? Pensez à Ivanovic les gars…. ou les allemandes etc, ya quand même bien mieux ! :D

    • Ulysse 21 mars 2012 at 10:59

      Joli sourire ! Elle fait très douce et touchante. Mais je préfère Maria Kirilenko.

  22. karim 20 mars 2012 at 21:50

    Merci pour l’article Quentin, je reviendrai poster demain je suis à la ramasse. Je dois être le gars le plus audité de la galaxie. Bosser dans l’agroalimentaire ça doit être une pénitence pour de péchés commis dans une vie antérieure. Entre les normes Iso, les clients, les programmes de développement durable je dois m’en bouffer une dizaine par an. Demain est un autre jour!
    Le magicien de woz c’est un conte pour enfants faut pas y croire.

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 20 mars 2012 at 21:58

      C’est pour avoir écrit « le veau d’or »… Vengeanceeeeeeeeeeee!!

      • Chris 20 mars 2012 at 22:06

        clair :)

  23. Sylvie 20 mars 2012 at 23:03

    Merci Quentin pour cet article. C’est la première fois que je vois un tableau comparatif ATP/WTA et l’explication de la distribution des points dans le détail.

    Certes, j’aurais pu faire l’effort de le chercher si le sujet m’avait passionné mais j’ai bien apprécié que tu proposes cet angle.

    Je trouve que cela permet d’expliquer le phénomène Gretchen (oui c’est de moi) sans non plus fustiger plus que nécessaire une joueuse qui n’a fait que profiter d’un système face au manque de régularité des meilleures.

    Il a fallu du temps pour que s’instaure une relève aux Williams, Clijsters and co mais elle pointe enfin le bout de son nez. Comme dit plus haut j’aurais préféré voir Kvitova en patronne mais ça peut venir. Wozniacki aura servi de transition entre deux générations et elle semble accuser le coup avec l’avénement d’Azarenka. Entre des joueuses brillantes mais à éclipse et une tâcheronne mais régulière, le circuit WTA n’avait pas fière allure. Azarenka ne m’emballe pas mais elle se pose en vraie numéro 1 et c’est déjà ça.

  24. Sylvie 20 mars 2012 at 23:13

    Pour revenir au calendrier, je suis surprise, si Federer suscite autant de critiques, de le voir régulièrement réélu. Peut-être cette année sera-t-elle celle se sa mise sur la touche, ou pas ?

    En ce qui concerne les 90% de joueurs souhaitant une réforme du calendrier, je m’interroge. Cela fait plusieurs fois que Nadal semble dire que Federer est très minoritaire sur ce sujet. Là encore, il le tacle assez ouvertement. Pourtant, à part Djoko et Murray, j’ai peu entendu de joueurs s’exprimer là dessus. Roddick, un peu, Davydenko est contre. Les autres, on ne sait pas grand chose. Je me demande si réellement 90 % des joueurs veulent moins de tournois où si c’est 90% des top players, ce qui est fort différent.

    En ce qui concerne les MS 1000 obligatoires, il me semble que cette mesure a été mise en vigueur pour éviter aux tournois qui s’engageaient lourdement financièrement sur ces tournois de voir une absence notable des meilleurs qui avait un impact non négligeable sur la billeterie.

    Si l’on veut réduire le nombre de MS 1000 obligatoires, ça passera par la relégation en catégorie inférieure de certains tournois. Pas possible de maintenir la dotation et les coûts d’un MS 1000 sans les vedettes du circuit.

    • Antoine 21 mars 2012 at 00:26

      Tout cela me parait fort juste..

  25. Chris 21 mars 2012 at 06:24

    Je suis désolé d’avance pour mon franc parlé, mais cette histoire de calendrier, c’est un peu du foutage de gueule de la part de Nadal. Je le critique pas souvent, car je l’aime bien, mais la, c’est un peu n’importe quoi.

    Si je réinterprette ses propos, en grossissant un peu le trait, bien sur, ça ressemble un peu à ça:
    « écoutez, moi je joue un tennis plus intense et plus fatiguant que les autres. J’peux pas tenir plus de 6 mois!
    Après c’est l’autre Suisse qui gagne tout à la fin de l’année parceque je suis cuit. C’est pas juste.
    Faut réduire un peu tout ça, histoire que je sois en super forme tout le temps, et que je puisse bien démolir tout le monde à chaque tournoi!! »

    Franchement, comparé à d’autres sports, ils jouent pas tant que ça. Entre le Masters et l’AO, ils branlent pas grand chose. Entre l’AO et Indian Wells, c’est tranquille aussi. Après, c’est un peu chaud jusqu’à Wimbledon. Puis un mois de pause, 3 tournois, et encore des pauses, avec une fin de saison tranquille.
    À l rigueur, il faudrait réorganiser un peu le printemps qui est un peu chaud, mais à part ça, c’est quand même pas la mort.

    Après, s’il y a des joueurs qui sont incapable d’economiser leurs efforts, d’abréger les points, d’accélérer les matchs, d’organiser leur calendrier, etc… Tant pis pour eux.
    Certains y arrive très bien, ça fait parti de leur force, je ne vois pas pourquoi on les pénaliserait eux.

    Sinon on va finir avec trois tournois par ans, avec final de 12 heures, parceque les gars on confondu un match de tennis (prise de risques, coups gagnants) avec un concours de course à pieds…

  26. Jérôme 21 mars 2012 at 08:02

    Sinon, super article de fond. Merci Quentin. C’est une très bonne idée que d’avoir décortiqué la mécanique du classement et les aberrations auxquelles il peut conduire.

    Le même problème a existé en Formule 1, jusqu’en 1990 inclus où le système d’attribution des points favorisait excessivement la régularité, au point qu’on a vu Kéké Rosberg champion du monde en 1982 avec seulement 2 victoires en course dans l’année.

    Pour autant, je ne crois pas que le système d’attribution des points soit seul à incriminer. Il y a bel et bien un problème de niveau des joueuses actuelles qui est à la fois insipide et affligeant.

    Ça n’a pas toujours été le cas. Au temps des Graf, Seles, Hingis et Williams, on avait un pack de grandes championnes qui assuraient un spectacle et avaient un niveau assez remarquables. Bref, on avait des grandes championnes.

    Ce qui se passe actuellement en tennis féminin, c’est comme si l’année 2002 du tennis masculin s’était éternisée pendant 5 ans, la victoire de Sampras à l’US Open en moins.

    Cette médiocrité est la preuve qu’il faut interdire le revers à 2 mains et les cris de cochon(ne) qu’on égorge.

    • Jérôme 21 mars 2012 at 08:04

      PS: j’ai oublié de citer Hénin mais j’ai l’excuse d’écrire sur iPhone. :-)

    • Quentin 21 mars 2012 at 08:58

      Ah la formule 1, mon amour d’enfance!
      Rosberg a été champion du monde en 82 avec une seule victoire au compteur, mais personne n’en n’avait remporté plus de 2 cette saison (Prost, Pironi, Lauda).
      La répartition des points était la suivante: 9, 6, 4, 3, 2, 1, jusqu’en 1991 où la victoire est passée à 10 pts.
      Comparé au mode de répartition en vigueur entre 2003 et 2009 (10, 8, 6, 5, 4, 3, 2, 1) c’est plus favorable à la victoire qu’à la régularité.
      En fait cette saison là, c’était surtout dramatique pour les pilotes: Villeneuve et Paletti qui se tuent, Pironi gravement blessé aux jambes et out pour le reste de la saison: un carnage.

  27. Quentin 21 mars 2012 at 09:07

    Bon, sinon j’observe que personne n’a relevé l’erreur de démonstration, je la signale donc:
    Contrairement au classement ATP, je n’ai pas trouvé sur le site de la WTA d’archives permettant de voir le classement semaine après semaine, j’ai me suis donc basé sur les résultats de fin de saison pour sortir mon dernier paragraphe sur le plafond maximal d’environ 8000 points pour une joueuse régulière mais pas gagnante dans les grands rendez-vous.
    Or en jetant un coup d’oeil sur les archives de 15 love, j’ai trouvé ça: http://www.15-lovetennis.com/?p=11972&cpage=1#comment-90130
    C’est le post de Nath qui indique qu’à l’US Open 2011 le classement WTA était le suivant:

    1 Wozniacki, Caroline 9335
    2 Sharapova, Maria 6226
    3 Azarenka, Victoria 6055
    4 Zvonareva, Vera 5920
    5 Li, Na 5870
    6 Kvitova, Petra 5530
    7 Stosur, Samantha 5380
    8 Schiavone, Francesca 4775
    9 Clijsters, Kim 4501
    10 Bartoli, Marion 4225

    Donc il est carrément possible pour une joueuse régulière d’atteindre les 9000 points. La chute de la Woz s’explique par une dégringolade au niveau comptable (5410 pts aujourd’hui) dû à l’émergence d’une élite/d’une concurrence plus forte mais aussi à l’effondrement de la danoise en terme de niveau de jeu.

    Merci Nath!

    • Antoine 21 mars 2012 at 09:16

      Il y a un truc que je ne comprends pas Quentin: comment Wozniacki pourrait elle s’effondrer en termes de niveau de jeu ? Pour pouvoir le faire, encore fait il en avoir un au préalable, non ?

    • Quentin 21 mars 2012 at 09:25

      T’es mesquin!
      Pour répondre sérieusement, avant Wozniacki était toujours placée jamais gagnante, ce qui implique qu’elle ne perde pas ou peu contre les joueurs en dehors du top 10-top 20.
      Or depuis quelques mois elle perd contre des joueurs loin d’être bien classé. Résultat elle n’est ni gagnante ni même placé/régulière. D’où l’effondrement comptable.
      On peut quand même penser que si elle ne perd plus que contre les top player, c’est qu’elle joue moins bien non?

    • Nath 21 mars 2012 at 19:11

      Un de mes posts sur la WTA a été déterré des archives, incroyable !

  28. Ulysse 21 mars 2012 at 10:44

    http://www.gizmodo.fr/2012/03/21/le-sport-est-bon-pour-la-sante-mais-il-peut-aussi-donner-des-orgasmes.html
    C’est quand même dingue que la recherche n’en soit qu’à découvrir le lien entre l’orgasme féminin et le sport alors que sur 15-Love ça fait des années que le phénomène nous est familier.

    • Nath 21 mars 2012 at 19:22

      « 9,3 % grimpaient à la corde »
      D’où l’expression ‘grimper au rideau’.

  29. Renaud 21 mars 2012 at 10:57

    Bonjour à tous
    Absent en com je vous lis néanmoins des que possible.
    Intéressante cette discussion sur les prize money et le calendrier. Ce sont effectivement les top players qui font vivre les tournois mais tout autant que sans les « sans grades » ces memes tournois avec 2 ou 3 tours seulement perdraient toutes légitimités.
    Il serait donc judicieux obligatoire ? d’avoir au moins 2 fois plus de joueurs hors top 50 ( voir top 100 ) que de top player au conseil de l’ATP.
    Mon côté libéral n’est pas choqué par les fortunes gagnées par Fed. Djokovic, Nadal… sauf que je n’aime pas l’idée des smicards du tennis…. et tout autant que les grands patrons il ne faut malheureusement rien attendre des top players pour défendre les interets de la base.
    L’appât du gain n’est pas moindre pour un sportif sauf que la majorité silencieuse pardonne ces écarts en raison des projections inconscientes dont font l’objet les sportifs. Ils seraient plus humains, bons, sympathiques… que les grands capitaines d’industries.
    Rien n’est moins vrai et ce n’est pas la moindre réussite du marketing sportif que de nous faire passer nos idoles pour des modèles de vertus.

    Sur ce point Fed = Nadal = Djokovic ….

    Sur le calendrier Nadal se fout du monde et vous l’avez fort bien exprimé. Il serait grand temps en effet de ré-accélérer un peu les surfaces, d’avoir plus de tournois sur herbe, d’avoir plus de variétés dans les surfaces… pour enfin avoir plus de variétés dans le tennis.
    Pour le coup FED a lui tout seul est bien l’arbre qui cache la forêt du nivellement par le bas des capacités techniques des joueurs d’aujourd’hui.

    C’est quand même savoureux les demandes de Nadal.
    J’ai un jeu physique il serait donc normal de me donner 45″ entre les points.
    J’ai un jeu physique je devrais donc avoir un classement protégé pour m’éviter de perdre des points dans mes périodes de moins bien
    J’ai un jeu physique il faut donc m’alleger mon calendrier sans me faire perdre de points.

    Le tout sapoudrè d’un je représente 90% des joueurs et le foutage de gueule est complet.

    Rien a envier à ce faux cul de FED question com le Nadal.

    Je suis en colère contre ces nantis qui se plaignent.

  30. Ulysse 21 mars 2012 at 11:32

    Je suis tout à fait d’accord avec le post de Renaud. Je vais rajouter une note Kevinovitchienne en disant qu’il faudrait moins de surfaces dures et plus de terre battue.

    En effet ce sont les déplacements plus que les coups de raquettes qui traumatisent le corps à la longue et le dur avec ses à-coups, son absence de glissements et son faible amortissement est la plus traumatisante des surfaces. Aller vers plus de surfaces dites naturelles c’est-à-dire amortissantes et un peu glissantes paraît un bon mouvement pour les joueurs et les spectateurs.

    L’herbe évoque certes les origines historiques du tennis où quelques riches oisifs en pantalon blanc maniaient la raquette en fin de saison du cricket, mais n’est en aucun cas une surface réaliste du monde d’aujourd’hui – comprendre économiquement viable pour la majorité des joueurs.

    La terre est bien la surface idéale d’un point de vue « médical ». Elle l’est aussi curieusement d’un point de vue économique. Le coût total long terme d’un terrain en terre battue (fabrication et entretien) est moins cher que celui d’un terrain en dur. Ce fait est bien compris en Espagne, mais pas en France, j’ai déjà eu l’occasion d’en parler ici: les collectivités locales privilégient un coût d’entretien bas même si l’investissement de départ et de réfection tous les 25 ans font du court en dur une possession plus chère à long terme.

    Développer les courts en terre et en conséquence les tournois sur terre me paraît une bonne chose. Pour éviter la surpopulation de crocodiles, il faudrait agir sur les balles pour accélérer le jeu. Je ne verrais que des avantages à cette mutation, en premier lieu une pratique amateur du tennis plus respectueuse des articulations.

    Il faut se rendre compte qu’il n’y a pas que les articulations des top joueurs qui souffrent des saisons trop chargées. Dès le niveau troisième série, beaucoup de points sont souvent assez violents pour les chevilles et surtout les genoux, sans que le suivi médical du joueur soit à la hauteur de la situation. Je milite donc pour une généralisation plus poussée de la terre battue. Pour me démarquer de CK, je lie cette proposition à un arsenal de mesures destinées à accélérer les conditions de jeu bien sur: balles plus petites, plus dures, 25 secondes pour servir entre chaque point avec point de pénalité direct en cas de dépassement (arbitre spécifique avec buzzer), interdiction de se gratter le cul et de remettre ses mèches derrière les oreilles.

  31. Jérôme 21 mars 2012 at 11:50

    Nadal n’est pas du tout faux-cul quand il formule ces demandes qui ne visent, pour l’essentiel, qu’à l’avantager davantage et à défendre ses intérêts personnels. Il est au contraire d’un cynisme stupéfiant.

    Son interview à l’Equipe est en effet frappante à plusieurs points de vue et me conforte dans certaines opinions.

    Nadal aime moins le jeu et le tennis qu’il n’aime la victoire. Il a un rapport ambivalent au « travail », comme il dit. D’un côté il bosse comme un fou et d’une manière où l’abnégation, l’effort, l’endurance et la souffrance ont une part exceptionnelle, voire excessive. De l’autre côté il semble aimer de moins en moins son approche du « travail » (chaque « putain » de journée, dit-il).

    Sur les rémunérations des joueurs, en effet on ne devrait pas avoir un tel écart à chaque tour. Les vainqueurs des grands tournois sont aussi « rémunérés » en gloire, laquelle leur permet de conclure des contrats mirobolants avec les sponsors et les annonceurs.

    Sur la gouvernance de l’ATP, comme dans tout syndicat ça devrait être 1 homme, 1 voix, quitte à avoir des collèges intermédiaires pour tempérer le tout (comme dans les confédérations). Et si les top placers ne sont pas contents, qu’ils aillent faire les zouaves dans du sport entertainment. Fort heureusement, ce qui évite que tout le tennis soit dévoyé, ce sont les tournois du GC, qui sont plus que jamais les références. Déjà, dans les années 60, les pros ont été contraints d’y revenir car rien ne pouvait supplanter la notoriété des GC. Aujourd’hui, c’est encore plus vrai et c’est ce qui retient le tout.

    • Antoine 21 mars 2012 at 14:34

      A la fin des années 60, ce sont plutôt les tournois du GC, et tout particulièrement Wimbledon, qui ont enfin accepter de faire revenir les pros…

  32. Jérôme 21 mars 2012 at 11:55

    Ulysse, plutôt que de mettre de la TB partout, alors qu’elle pose aussi des problèmes d’entretien, pourquoi ne pas plutôt développer les surfaces synthétiques ? A commencer par le gazon synthétique sur lequel j’ai joué et qui est rapide et assez sympa.

    • Ulysse 21 mars 2012 at 12:05

      Le gazon synthétique c’est vrai que c’est assez plaisant. J’y ai joué il a quelques années dans un comité d’établissement. La balle fuse et les winners sont grandement facilités. Mais c’est cher et au bout de 10-15 ans il faut refaire le court. Par ailleurs avec juste un peu de rosée où si il a plu, on a un mix aléatoire de glissade et d’adhérence qui est un danger public et qui ne se voit pas comme sur un court en dur où l’humidité est apparente.

      L’avantage du synthétique ou dur c’est qu’il n’y a pas d’entretien journalier. C’est l’idéal pour une résidence d’immeuble, une entreprise, une petite commune sans club où il faut aller chercher la clef au bar tabac et où on ne veut pas s’emmerder. Par contre dès qu’il y a du monde autour du terrain pour s’en occuper: club, grosse collectivité avec gardien, etc…, la terre battue redevient la surface de choix.

      • Jérôme 21 mars 2012 at 12:21

        Le gazon synthétique, on peut bien le couvrir avec une bâche la nuit et quand il se met à pleuvoir.

        • Ulysse 21 mars 2012 at 13:22

          Hé bien encore faut-il le faire, et changer les sandows abimés, la bâche déchirée, etc…: entretien, entretizen, entretien.

          • Antoine 21 mars 2012 at 14:36

            Je suis tout à fait d’accord avec l’idée d’avoir plus de courts en terre battue, tout particulièrement en France ou pendant très longtemps, la FFT a donné des subventions aux clubs pour qu’il spassent au quick ! Un comble ! C’est une saloperie sans nom !

            Il suffit en effet d’adapter les balles pour que cela ne soit pas trop lent…

  33. Jérôme 21 mars 2012 at 12:00

    J’ajoute que les joueurs n’ont qu’à aussi faire attention à leur façon de se déplacer. Certains flemmards veulent bouger partout pareil, comme ils veulent jouer partout pareil, quelle que soit la surface. C’est à ces feignasses de s’adapter aux surfaces et non pas l’inverse.

    On ne fait pas du ski alpin sur des caillasses. Et on ne glisse pas sur une patinoire avec des chaussures cloutées.

    • Quentin 21 mars 2012 at 12:11

      Yes!!!! C’est ce que je disais dans mon article sur la polyvalence, la nouvelle génération veut jouer partout comme sur dur. Parmis les top-players il n’y a que Nadal et Federer qui ont fait l’effort de s’adapter à la surface (Federer sur terre depuis 2009, Nadal sur herbe depuis 2007).
      Il serait peut-être temps que ces jeunots retournent au taf!

      • Jérôme 21 mars 2012 at 12:19

        Oui Nadal s’est adapté à l’herbe. En revanche je ne trouve pas qu’il ait adapté son déplacement au dur et c’est d’ailleurs pour cela qu’il formule ses revendicââââtions.

        Sur dur, pour ne pas se faire mal, il faut anticiper et se déplacer fluidement.

        • Sam 21 mars 2012 at 13:52

          Vrai ça, c’est aux joueurs de s’adapter aux surfaces, et pas l’inverse. Déja, ils devraient faire un peu plus attention aux courts, quand on voit ce que ça coûte en matière d’entretien. C’est pas compliqué, dans mon club, un mec comme Nadal serait expulsé vite fait, vu comme il nous bousillerait les grillages sur les côtés avec ses déplacements latéraux. Nous, on veut des gens sérieux. Où alors, il répare après. Donc, le jour où les joueurs s’occuperont de l’entretien des courts, m’est avis qu’ils arrêteront de faire des caprices.

          • Sam 21 mars 2012 at 13:57

            Et toi, t’est pas content avec le calendrier ? Hé ben c’est simple, si t’es pas content, tu viens pas Rafa. Personne t’oblige.

            Et toi Rogé, t’aimes pas les balles ? Hmmm ? Hé ben t’ammènes les tiennes la prochaine fois. Tu passes à Intersport, tu prends tes boîtes de Penn, tu lâches 10 euros et tu nous fais la surprise, plutôt que de te plaindre tout le temps.

            C’est comme ça qu’il faut leur parler. Sinon, ils ne grandiront jamais.

        • Jérôme 21 mars 2012 at 14:17

          Sam, les risques pour l’organisme des surfaces dures n’a rien de nouveau. Le ralentissement général des conditions de jeu (balles et surfaces), c’est autre chose : une évolution organisée et qui aggrave et précipite le risque de pépins physique.

          Salomon, lui, n’a au final pas coupé l’enfant en 2.

          • Sam 21 mars 2012 at 14:21

            Sûr que c’est pas avec sa vitesse de balle qu’il risquait de couper quoi que ce soit en deux, Solomon.

          • Alexis 21 mars 2012 at 17:41

            Un traumatisé des Solomon/Dibbs?

        • Antoine 21 mars 2012 at 14:38

          Il n’est pas le seul: c’est quand mêm hallucinant de voir Nadal et le Djoker glisser sur dur un peu comme ils le font sur terre…

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