La douleur du champion (3/3)

By  | 14 mai 2012 | Filed under: Histoire

New York, Flushing Meadows, 4 septembre 1996.

New York n’est pas l’Australie, pourtant certains jours la chaleur doublée d’humidité vous y étouffe. C’est précisément dans ce climat que Pete Sampras et Alex Corretja entament leur quart de finale de l’US Open aux environs de 4 heures de l’après-midi ce 4 septembre 1996. A priori rien n’annonçait qu’on allait vivre un moment d’anthologie. Et pourtant..

« Le public a vu ajourd’hui sur le court plus d’émotion que beaucoup n’en verront de toute leur vie » dira le lendemain Paul Annacone, entraîneur de Sampras. Car en plus du climat lourd, l’Américain a en face de lui un Espagnol en état de grâce. Corretja réussit ce jour-là le match de sa vie. Il réalise deux breaks cruciaux au onzième jeu du deuxième et du troisième set et s’offre la possibilité de disputer une cinquième manche. Mais surtout, il est parvenu à sortir Sampras de son schéma de jeu habituel. En dehors des premières balles de l’Américain, chaque point se gagne à l’arraché, sur des échanges longs et disputés. Et non seulement Corretja fait jeu égal, mais il a surtout plus de jambes.

Si bien qu’arrivé au cinquième set, Sampras n’en a plus, lui, de jambes. En fait, dès le quatrième set, ses voyants passent à l’orange. Quand il réussit le break décisif, on voit son poing se serrer et puis se relâcher tout de suite, comme s’il n’avait plu la force de le monter au ciel. Au changement de côté, il s’écroule sur sa chaise, lançant une vague d’inquiétude dans les tribunes du Louis Armstrong Stadium. Deux jeux plus tard, un médecin vient lui administrer des médicaments. Le cinquième set commence et Sampras est déjà au bord du gouffre.

Ce cinquième set est une terrible lutte contre la fatigue autant que contre l’Espagnol. L’Américain flageole après chaque point, se concentre sur sa première balle et décoche des services à 200 km/h. Le chaud et le froid soufflent sur Flushing Meadows, mais Sampras, poussé par 23 000 spectateurs et une première balle qui passe encore et toujours, reste miraculeusement dans le match. Jusqu’au tiebreak.

A ce moment les joueurs sont sur le court depuis quatre heures. Sampras depuis près d’une heure puise dans ses réserves. Mais cette fois, il est allé trop loin. A un partout dans le tiebreak et après un nouvel échange physiquement épouvantable emmené par ce diable increvable de Corretja, Pete déambule à moitié K.O. vers le coin du court. Il se penche en avant et est pris de vomissements. Personne ne comprend vraiment ce qu’il se passe. L’arbitre propose une pause médicale à Sampras, et à vrai dire le match semble terminé, car l’Américain a besoin de soins urgents. Il est victime de déshydratation et est en train de vomir le peu d’eau qu’il reste dans son corps.

La suite des évènements est de l’ordre de la science-fiction. Pâle, livide, affichant un visage cadavérique, Sampras revient lentement sur le court et se positionne derrière la ligne de fond pour servir. En face l’Espagnol, interloqué, tel un boxeur qui n’ose plus frapper un adversaire mourant, se demande ce qu’il doit faire. Quelques secondes invraisemblables passent. Et Sampras sert. Le jeu reprend dans une ambiance indescriptible. Irréelle. Le public ne sait plus ce qu’il est en train de vivre : l’agonie en direct du Numéro 1 mondial ou l’exploit du siècle. On craint le pire mais on applaudit le courage.

Le niveau de jeu à cet instant n’a plus rien d’extraordinaire, mais peu importe. Le spectacle du Numéro 1 mondial se battant contre son corps pour essayer d’aller au bout est fascinant. En vain. 7/6 dans le tiebreak, et balle de match pour Corretja. Sampras arme une dernière fois sa mise en jeu, et seul un ace semble pouvoir le sauver. Tout Flushing retient son souffle dans l’espoir d’un service gagnant. Silence total. La première passe. Et Corretja retourne, l’échange s’engage. L’Américain se rue au filet, mais il est lent et approximatif. L’Espagnol va tirer un passing qui doit être gagnant. Il est croisé et plongeant, et à vrai dire quasi parfait. Sampras anticipe et réussit une volée basse claquée de coup droit en extension. Et gagnante. A n’importe quel moment du match, ce coup aurait été un exploit physique et technique. A cet instant, c’est un miracle. Sampras revient de parmi les morts. Il n’a plus de force mais n’en a plus besoin. Un ace en seconde balle et une double faute de Corretja lui offre une victoire impossible.

Dès l’accolade entre les joueurs terminée, le staff médical de Flushing entoure le champion américain. Il quitte le court en urgence, accompagné de médecins, sans lâcher sa raquette. Dès sa sortie du stade il est mis sous intraveineuse pour se réhydrater. Une fois de plus, on croit qu’il ne s’en remettra pas. Quelques jours plus tard, il remporte son quatrième US Open.

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333 Responses to La douleur du champion (3/3)

  1. Jérôme 14 mai 2012 at 20:40

    On a déjà eu ce débat, notamment il y a 10 mois à l’issue de dernier Wimbledon, mais je ne vois vraiment pas en quoi la victoire de Djokovic à Wimby était plus scandaleuse que celles de Nadal en 2008 et 2010.

    Djokovic 2011, c’était le nouvel avatar de Connors 74-82 et d’Agassi 2012. Et si dans l’absolu ça me déprime qu’on en soit arrivé là, Djoko, au moins, il attaquait. Et c’était toujours moins gerbatoire que de souffrir les gros lifts de Nadal passant 1 mètre 50 au dessus du filet à Wimby.

    Comme l’a dit Karim, on n’avait jamais vu Bruguera ou Vilas gagner à Wimby. Et Borg, lui, faisait quasi-systématiquement service-volée à Londres.

    Alors, certes ça me ferait chier que Djoko remporte RG 2012 et en ait gagné 4 d’affilée. Mais ça me paraît de plus en plus improbable vu son niveau de jeu sur mode alternatif cette année. Que Nadal en gagne un 7ème, je m’en contrefiche, il est le meilleur de la surface, mais je ne veux plus jamais devoir supporter qu’il soulève le trophée doré du AELT.

    • Kaelin 15 mai 2012 at 00:14

      N’oublions pas l’OA 2012…. Moi ça me surprendrait pas qu’il gagne RG le Djoko, sortant de sa boite à malice

  2. Oluive 14 mai 2012 at 20:49

    Puisque je suis tout seul avec moi-même, une petite dernière de tennis rhum fiction.

    Imaginons :

    Federer perd en demie contre Djokovic, qui retrouve Nadal en finale.
    De l’issue de ce match, dépend la TS2 pour Roland.
    Si le serbe l’emporte, il aura une chance sur deux de retrouver Nadal en demie à Paris.
    N’est-il pas préférable de perdre ?

    Non : d’abord il y a un M1000 en jeu, la rivalité entre les 2, et puis, je crois qu’il serait plus « facile » pour Novak de battre Nadal en demie qu’en finale, avec la pression du faux slam. Donc non.

    Allez ça va, j’ai assez rempli de vide avec du creux, je vais remplir un petit creux et un verre vide.

    • MacArthur 14 mai 2012 at 21:17

      Oluive, je l’ai dit il y a quelques jours, ce ne serait pas une bonne opération pour le Djoker d’affronter Nadal en demie à RG. La pression, il se la met tout seul depuis le début de la saison en clamant haut et fort que son objectif de cette année est RG. Donc il va être capable de la gérer en finale face à Nadal.

      Nadal en 1/2 pour lui, c’est la perspective d’arriver rincé en finale pour se faire cueillir par Federer peut-être. Or, de son côté, le Majorquin serait, à mon avis, beaucoup plus libéré en 1/2 qu’en finale. En rencontrant Nadal en 1/2, le Djoker sait qu’il aura deux finales à jouer. Pas facile!

  3. Oluive 14 mai 2012 at 20:54

    3/0 double break au 3e pour Almagro contre Cilic.

    Cilic c’est quand même une grosse déception pour moi. Je m’attendais à le voir s’installer durablement dans le top 10 lorsqu’il y est entré voici déjà 2 ans, le voilà désormais 23e au classement ATP et 43e à la race…

  4. Oluive 14 mai 2012 at 20:55

    C’est moi ou la balle n’avance pas dans ce tournoi de Rhum ?

    • Pierre 14 mai 2012 at 21:44

      C’est pas toi, c’est pas la balle, c’est le rhum :)

      • Kaelin 15 mai 2012 at 00:09

        Un peu pousse baballe au rhum ce tournoi huhu

  5. Antoine 14 mai 2012 at 23:25

    Pas de surprises à proprement parler à Rome, mais quelques matchs difficiles à négocier:

    Almagro a battu Cilic en trois sets
    Idem pour Isner contre Kohly qui aurait pu gagner en deux, mais perd le deuxième set au tie break avant de prendre 6-2 au troisième
    Le vieux Mérou a battu Chela en 3 après avoir perdu le premier set (pas mauvais sur terre le vieux)
    Wawrinka a battu Haase en trois sets aussi, de même que Tomic face à Giraldo..Tomic jouera demain contre Djoko..

    Le local de l’étape Fognini n’a fait qu’une bouchée d’un Baggy à la rue
    Dolgo a abandonné face à Fernando après avoir pris une bulle
    Monfils a battu très facilement Bogomolov. On verra ce qu’il vaut demain contre Ferrero qui a gagné hier son premier match de la saison.
    Nalby a batttu facilement Ramos et jouera demain contre la Murène..

    Nadal a félicité Roger pour sa victoire à Madrid: »probablement le meilleur pour s’adapter à tous les courts, toutes les conditions de jeu. Bravo à lui. »

  6. Nath 15 mai 2012 at 07:16

    Très bel article de Kristian qui parvient, comme avec ses deux récits précédents, à me faire vivre ces matches alors que Sampras me fait ni chaud ni froid. J’en profite pour féliciter également les derniers auteurs, en particulier Quentin qui s’en sort finalement très bien avec la WTA (aussi ;) ). J’attendais tellement de cette finale annoncée entre Safina et la Kuz…

  7. Robert "AxelBob" 15 mai 2012 at 08:54

    Géniale cette trilogie Kris (surtout le deuxième opus, je m’attendais plutot à Sampras-Courier RG 96). Meme si mon chouchou a toujours été Becker, j’ai énormément apprécié Sampras qui en était une version plus aboutie, un Becker 2.0

    Meme si ce n’était pas le plus extraverti des joueurs, Pistol Pete était un roc mentalement, une muraille de Chine quasiment inébranlable qui a résisté aussi bien à la pression (par ex. sa fin d’année 1998 pour décrocher le records d’années au n°1) qu’à tous les assauts de ses concurrents.

    Et que dire de sa domination outrageuse à Wimbledon: 7 titres en 8 ans !!! Si à une époque on était surs que chaque année Becker serait en finale de Wimbledon (avec incertitude du résultat), avec Sampras on a encore fait mieux: le seul suspense consistait à deviner le nom du finaliste.

    Paradoxalement, le seul qui s’approche en GC d’une domination aussi écrasante est Nadal à RG. S’il gagne cette année il aura fait aussi bien que Pete…

  8. Arno, l'homme des antipodes 15 mai 2012 at 09:24

    Que voilà une belle journée !!! Internet est de retour, ma jambe aussi !! Enfin bon, je me traine comme pas possible, hein, faut pas déconner… Mais enfin, ça soulage !

    Je m’en vais de ce pas mater les HL de Madrid. Quel match ?? Tous, pourquoi ?? :)

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 15 mai 2012 at 09:29

      Bon finalement, ils ne t’ont pas amputer ! Les blaireaux, ils n’ont pas suivi mes consignes… :mrgreen:

      Bon retour dans le monde des bipèdes ;)

    • Arno, l'homme des antipodes 15 mai 2012 at 13:04

      J’ai une entorse, pas la gangrène… Quoique vue la couleur de mon pied quand ils ont enlevé le plâtre, on pouvait avoir des doutes ^^

  9. karim 15 mai 2012 at 09:38

    ah ah ah sacré Roger:

    Vous avez rejoint Rafa avec votre 20e titre en Masters 1000…

    R.F. : Oui, c’est vrai que lui les avait déjà, ça aide quand on gagne huit fois à Monte-Carlo !

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 15 mai 2012 at 10:05

      Oh le clash ! :mrgreen:

    • NTifi 15 mai 2012 at 10:13

      En même temps faut le faire de gagner 8 fois MC.

  10. Renaud 15 mai 2012 at 09:41

    @ Mac Arthur
    Absolument pas d’accord avec toi.
    Heureusement qu’il y a le talent, le génie, la grâce, l’inventeur, l’artiste, le surdoué, l’inné contre l’acquis dans le sport en général.
    Ali est grand par sa carrière et ce match contre Foreman à Kinshasa ou il éclabousse le combat de son génie, Pelé, Jesse owens et tant d’autres sont souvent considérés comme des artistes, ils ont en cela dépasser le cadre de la performance sportive pour entrer dans la légende.
    Tous les grands sportifs, et je ne parle que du sport, même si c’est impossible d’oublier la dimension extra sportive et l’aura des grands champions (Ali et le Vietnam, Owens et le Nazisme…) restés dans les mémoires avaient à la base le talent, le génie…
    Bien entendu ils ont bossés dur, ils se sont entraînés… mais à la base il y a le génie.

    Si ce n’est pas cela qui fait regarder le sport, aimer le sport alors je ne sais de quoi on parle.

    Un dernier exemple, la victoire de l’olympiakos du Pirée contre le CSKA Moscou à elle seule a dû transporter de joie, de fierté le peuple Grec plus qu’aucune autre nouvelle depuis des mois.

    C’est cela le sport. Ce n’est pas un Travail.
    Nadal me pourrit la vie, Djoko pareil aujourd’ui car ils représentent tout ce que je n’aime pas dans le sport actuellement.
    Programmé pour gagner, travailler plus pour tenir une heure de plus que l’autre …

    Le sport se nourrit de belles histoires, de David gagnant contre Goliath
    Heureusement de temps en temps il y aun éclair de génie, une apparition quasi divine (j’en rajoute) qui nous fait passer du travail au plaisir, qui apporte de la joie, de la bonne humeur…

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 15 mai 2012 at 10:04

      Renaud,

      je comprends où tu veux en venir et je partage en partie ton point de vue. Mais tu ne peux pas affirmer que Rafa et Djoko sont dépourvus de talent.

      Soyons sérieux ! Nole a pour lui une coordination oeil/main exceptionnelle, ce qui lui permet notamment d’être le meilleur relanceur du monde. Et ça, ça ne s’acquiert pas, c’est inné.
      Quant à Nadal, c’est un fou furieux de l’entrainement, un génie de l’effort. C’est le Rock Lee du tennis ! :)

      Tout comme il est faux de dire que Fed n’est pas un bosseur acharné, je pense que tu es à côté de la plaque quand tu dis que Djoko et Nadal sont des besogneux sans talent.

  11. Renaud 15 mai 2012 at 10:37

    Pour une démonstration il faut toujours forcer le trait.
    Bien entendu, au vu de mon grand age, je ne suis pas si catégorique.
    Fed, Messi, Jordan, Ali, … s’entraînaient dur tout comme Nadal et Djoko qui ne sont pas dénués de talent.

    Si ce n’est pas assez clair parlons alors de beauté.
    Fed était né pour jouer au tennis, Edberg pour faire des volées, tout comme Katerina Witt pour le patinage ou Michel-Ange pour la peinture ou ce que vous voulez.

    Le tennis était à la base un sport technique avant d’être un sport physique.
    C’est tout ce que je reproche à Nadal et dans une moindre mesure Djokovic.

    Je fais le distinguo entre les sports de bourrin et les sports esthétiques.

    Maintenant si pour certains ici il n’y a pas des sports plus beaux que d’autres et par conséquence une manière de jouer les sports esthétiques plus belles que d’autres alors ce n’est pas grave.
    Chacun a le droit de défendre son opinion… même les bourrins ah ah ah il faut bien rallumer la flamme du débat lol.

    • Kristian 15 mai 2012 at 10:51

      Ah la evidemment si on commence a parler de beaute.. Pour moi ce qu’il y a de plus beau dans la volee, c’est le passing. Edberg se faisant trouer par Courier, Agassi, Lendl et les autres.. magnifique.

  12. Ulysse 15 mai 2012 at 10:44

    Message à Colin,

    Tes trois articles « bilan de l’ère open » sur SV sont illisibles parce que les tableaux-images n’ont pas été conservés. Peux-tu réactualiser à l’occasion sur un site sérieux ?

    • Colin 15 mai 2012 at 12:12

      Un site sérieux… Oui bien sûr mais lequel ?

      • Ulysse 15 mai 2012 at 14:58

        Alors là aucune idée… Tu trouveras bien.

  13. Renaud 15 mai 2012 at 11:04

    @ Christian
    Bien vu !!!
    Mais à l’époque heureusement il y avait aussi les mêmes restant pantois et sans réaction devant des volées au laser!!!

    Maintenant ce sont les passings qui sont au laser de partout, dans n’importe quelle position ah quelle misère

  14. Antoine 15 mai 2012 at 11:59

    Renaud se trompe en définissant le talent comme étant exlusivement quelque chose d’inné. Quand j’avais écrit ici même un article sur le sujet (lequel avait été un remarquable bide), je m’étais enquis de ce que le mot veut dire en ouvrant un distionnaire.

    Le talent désigne un aptitude particulière dans une activité humaine. Il peut être inné ou acquis ou toute combinaison des deux. Un talent inné que l’on ne fait pas fructifier ne donne aucun fruit.

    L’étymologie renvoie bien sûr à la parabole des talents dans l’Evangile.

    Dire que Nadal serait dépourvu de talent n’a donc pas de sens: il a une aptitude très affirmée pour jouer au tennis.

    C’est la raison pour lquelle dans mon article, j’avais restreint à dessein la définition au seul talent inné puis demandé quels étaient à vous yeux les joueurs les plus talentueux. Cela avait fait un bide puisque tout le monde s’était disputé sur la définition et avait refeusé de raisonner en fonction de celle que je proposais qui est celle que Renaud vient de réactualiser, avec les mêmes suites….

    • William 15 mai 2012 at 12:05

      Cet article ne me dit rien, moi qui pensais avoir tout lu ! Sur 15-lt ?

      • Antoine 15 mai 2012 at 12:46

        Oui, mais l’article a disparu..Pas une grosse perte…

        • Guillaume 15 mai 2012 at 19:27

          Je ne passe qu’en coup de vent ces jours-ci, mais tu m’intrigues : t’as un article porté disparu ?

  15. Antoine 15 mai 2012 at 12:04

    Je viens de voir que ce n’est pas passé loin pour Isner puisque Kohly a servi pour le match à 5-4 au second set avant de se faire debreaker, puis perdre le tie break et enfin sèchement le troisème set. Cà, c’est un match qui va faire du bien à Isner…

  16. Cochran 15 mai 2012 at 12:26

    Fed devrait donc bien s’aligner demain. Me demande comment il va entamer ce tournoi tiens. Nadal et Djoko devraient passer souci, Murray aussi. Par contre, le deuxième tour de Roger face à Monfils pourrait être hyper piégeux si Gaël décide que ce sera le seul match de l’année qu’il décide de jouer à fond. Et le terrain à l’air terriblement lent. Sans doute l’effet déformant de la terre de Madrid, mais quand même.

    • William 15 mai 2012 at 12:37

      Aucun problème, Monfils a déjà battu Nadal à Doha, il a atteint son quota.

    • Antoine 15 mai 2012 at 12:43

      Roger a tort ! Mais il n’écoute pas ce que je lui dis. Tant pis pour lui ! Déjà pour commencer, il va ramer contre Berlocq, ensuite pareil contre Monfils qu’il n’est pas sûr du tout de battre et s’il est encore là, il va de nouveau se faire battre par Isner. Et si jamais il passait parce qu’Isner serait dans un mauavais jour, il se ferait battre très sèchement par Djoko.

      Roger ne doit s’aligner dans un tournoi que quand il est intimement convaincu de pouvoir le gagner. Ce n’est manifestement pas le cas. je doute d’ailleurs que qui que ce soit puisse gager deux M1000 en deux semaines, sauf peut être Nadal sur terre battue…

      Tout cela pour grapiller quelques points…La belle affaire ! On dirait un gagne petit…Franchement décevant de sa part…

  17. Antoine 15 mai 2012 at 12:28

    Sur quelle type de surface le tournoi de Madrid a t il réellement eu lieu ? Si l’on en juge par les stats de la finale, on est très tenté d’en conclure que cela se rapprochait furieusement de l’herbe.

    L’ATP vient de sortir un papier très instructif sur le sujet:

    http://www.atpworldtour.com/News/Tennis/2012/05/Features/Brain-Game-Federer-Fast-And-Furious-In-Madrid.aspx

    On voit notamment que 60% des points joués durant cette finale ont comporté un, deux ou trois coups de raquette, des stats typiques du jeu sur herbe. On peut également remarquer qu’un peu plus de 40% des points marqués par Federer au service ont consisté en un ace ou un service gagnant et qu’il en a été de même pour un peu plus de 30% des points marqués par Berdych sur son service…

    Tout ceci n’avait en tout cas rien à voir avec de la terre battue…

    • Humpty-Dumpty 15 mai 2012 at 17:56

      Un gazon à rebond haut alors. Une curiosité !

  18. Antoine 15 mai 2012 at 13:01

    Bonne victoire de Richard qui bat Melzer 6-1 7-6, un joueur qui menait 2-1 contre lui jusqu’ici…Le tour suivant contre Lorenzi ne devrait pas poser trop de problèmes: Richard l’a battu deux fois sur deux facilement, le dernier match a eu lieu il y a quinze jours à Estoril et Gasquet lui avait laissé deux jeux. Il pourrait ainsi joueur en 1/8ème contre la Murène si celui-ci passe Nalbandian, ou contre ce dernier dans le cas inverse…

  19. Arno, l'homme des antipodes 15 mai 2012 at 13:17

    J’aurai donc désormais vu deux matches de Fed à Madrid: celui contre Rahan, et dans les grandes largeurs celui contre Berdych.

    La finale était vraiment de très haut niveau, mais dans des conditions qui n’avaient rien à voir avec de la TB classique, comme l’a très bien souligné Antoine. Les stats sont très révélatrices.

    Du coup, je pense que le Suisse a plutôt intérêt à s’aligner à Rome, histoire d’avoir quelques repères sur la vraie TB. Je ne pense pas que perdre entamera sa confiance, et ça lui évitera de se faire surprendre en cas de tableau piègeux à RG, ce qui peut toujours arriver.
    Son parcours théorique est sélectif, mais progressif: je le pense capable de battre Berlocq puis Monfils sans trop forcer; ensuite, ce sera sûrement Isner, mais ce dernier joue beaucoup moins bien qu’en début de saison.
    Une défaite contre Djoko en 1/2 pourrait légèrement relancer ce dernier, encore faut-il que le Serbe arrive jusque-là; car un très gros obstacle se dresse devant lui en la personne de DelPo, qui a perdu de justesse contre un super Berdych à Madrid, dans des conditions pas forcément idéales pour lui.

    Vraiment, je pense que s’il n’y a pas de risques physiques évidents, il vaut mieux que Doudou joue, quitte à perdre tôt, comme à Miami. D’ailleurs, cette défaite contre Roddick ne l’a pas franchement handicapé…

    • Antoine 15 mai 2012 at 13:33

      Mouais…à Miami, il était clairement en fin de cycle. Si Roddick ne l’avait pas battu, un autre l’aurait fait…Eviter de se faire surprendre à Roland Garros ? mais avec le système des 32 TS, il n’y a plus aucune surprise pour les TS4: au pire, ils rencontrent une TS 28 à 32 au troisème tour et personne avant: des WC, des qualifiés ou des no names. En 1/8ème, ils ont encore des matchs faciles. Le tournoi ne commencent vraiment qu’en quarts pour eux et ce n’est pas étranger au fait que Federer n’a jamais perdu avant les quarts depuis 8 ans….Cela ne me parait pas être une raison valable. La seule raison est comptable: augmenter ses chances de demeurer 2ème lundi prochain et jouer à pile ou face: qu’il soit TS 2 ou 3, il a de toute façon une chance sur deux de tomber contre Nadal en demies à RG, mais l’autre face, c’est soit Djoko, soit Murray, pas tout à fait la même chose c’est vrai…Mais on ne gagne pas Roland Garros au tirage de toute façon…

      Autrement dit, l’intérêt d’être TS 2 pour lui ne réside pas dans le fait d’éviter Nadal: cela ne change rien..C’est d’évieter le Djoker. mais je ne suis pas convaincu que cela soit un bon calcul du tout: je m’attends à ce que le Djoker se fasse sortir avant…

    • Arno, l'homme des antipodes 15 mai 2012 at 13:46

      Je suis pas tout à fait d’accord, dans le sens où, à RG, de très nombreux spécialistes de TB ne sont pas forcément têtes de série.

      Je pense notamment à des types du genre Berlocq, Andujar, Falla, etc…
      Et même sans cela, il y’a des types qui restent dangereux quand on est à court de rythme, type Nalbide, Fognini, Ferrero, Montanes…

      A mon humble avis, s’il peut s’éviter une Acasuso 2009 en prenant quelques marques sur la surface, autant le faire.

      • Antoine 15 mai 2012 at 14:00

        Je pense que s’il se fait battre par Berlocq, Andujar, Falla ou les autres, c’est que c’est vraiment la fin des haricots. Faut tout arrêter, là…

      • Arno, l'homme des antipodes 15 mai 2012 at 14:10

        Ah mais non, il se fera pas battre !! Mais s’il peut éviter d’y passer 3h30…

  20. Arno, l'homme des antipodes 15 mai 2012 at 13:20

    Ferrer passe Verdasco sans trop se faire peur 6/3 7/6, en tout de même 2h de jeu. C’était pas un premier tour évident.

  21. Antoine 15 mai 2012 at 13:23

    Ferrer bat notre ami Fernando 6-3 7-6. Ce dernier lui a filé le match sur un tie break tout pourri. Prochain match de Ferrer en 1/8ème: au pire Gilou…Bien parti pour jouer en 1/4 contre la Murène ou Gasquet (j’oublie Nalbandian). Il va probablement aller en demies et est du côté de Nadal…Ce dernier a un match difficile en quarts contre Berdych à priori, mais à part cela, c’est l’autoroute jusqu’en finale…

    Les courts sont lents comme d’habitude à Rome mais c’est un champ de patates au fond avec quelques faux rebonds. Il n’y a vraiment qu’à Roland Garros que les courts sont nickels…

  22. karim 15 mai 2012 at 13:50

    Le coup droit de Roger était un peu à l’arrêt contre Berdych sur des courts réputés très rapides. Sur ce que j’ai vu du sable de Rome hier soir à la télé, il sera carrément à l’arrêt!!! Quand je repense aux missiles qu’il a envoyés pendant toute la finale 2006 contre Nadal, on se serait cru sur parquet! En début d’année sur dur il avait retrouvé une bonne vitesse de balle mais là dimanche je l’ai vraiment trouvé limite de ce côté.

    • Antoine 15 mai 2012 at 14:04

      S’il arrive à battre Berdych sans coup droit, c’est vraiment bon signe ! Cela dit, il a une préparation assez ample en coup droit, contre Berdych, il n’a que rarement eu le temps d’armer vu la vitesse à laquelle cela jouait…

      • karim 15 mai 2012 at 14:12

        les balles de berdych faisaient un bruit terriblement sec, c’était impressionnant!!

        • MacArthur 15 mai 2012 at 15:47

          J’adore le son que dégage les coups de Berddych. C’est d’une pureté déconcertante. Je pense que c’est sa marque de fabrique. Quand il joue, ce mec, haussez le volume, c’est magique….

        • Antoine 15 mai 2012 at 16:37

          Je trouve aussi que Berdych parvient à faire un très beau bruit. Je ne sais pas à quoi cela est du. Son cordage ?

          • MacArthur 15 mai 2012 at 17:45

            Ce n’est pas le cordage Antoine. C’est du talent :-)

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 15 mai 2012 at 14:41

      C’est marrant, je n’ai pas eu cette impression. Le prisme de déformant du coup droit supersonique de Berdych ?
      Et puis sur une surface aussi délicate en terme de déplacement (comme le gazon d’ailleurs), il me semble que les joueurs privilégient le placement de la balle plutôt que la vitesse pure.

  23. Bapt 15 mai 2012 at 15:09

    J’arrive comme un cheveu sur la soupe, non pour intervenir sur les choix stratégiques de Roro mais pour le match de Llodra/La Poutre. Et bien le premier gêne pas mal le second. On se dirige sans doute vers un troisième set donc. C’est assez surprenant vu que Llodra fait du Llodra (il fonce au filet au plus vite) et que la terre battue de Rome est de la vraie terre battue et que donc ça se traîne… 

  24. Ulysse 15 mai 2012 at 15:14

    Si Fed arrive en demi, il met la pression sur Djoko et ausi sur Nadal puisqu’il est obligé de gagner le tournoi pour rester deuxième. C’est bon à prendre. Il faut choisir ses combats certes mais la victoire pourrait aussi très bien lui tomber dans le bec avec une peu de réussite et là c’est Jack pot au niveau confiance. Nadal est favori, Djoko vice-favori, mais Fed est juste derrière, tout comme à Madrid finalement, surface bleue ou pas.
    Il a raison d’aller confronter les deux oiseaux et ne doit surtout pas tomber dans la peur de les rencontrer.

    • NTifi 15 mai 2012 at 16:23

      Oui mais la vrai question est de savoir quelle importance accorde Fed d’être soit TDS n°2 ou n°3 à RG.

      S’il veut être n°2, il faudrait qu’il laisse Djoko aller en finale, après c’est 50% pour qu’il le soit.

      Après s’il va en finale, c’est fichu, Nadal lui prendra la place de n°2 mais en plus il lui portera un coup au moral.

      • Antoine 15 mai 2012 at 16:35

        Pourquoi ? Il est obligé de perdre contre Nadal en finale ? Et si c’est le cas, pourquoi est ce que cela lui porterai un coup au moral ?

        • NTifi 15 mai 2012 at 17:39

          Non mais il va perdre, on est pas

          • NTifi 15 mai 2012 at 18:58

            à Madrid. De plus perdre une énième fois face à Nadal ne va pas l’aider à gagner RG.

  25. Antoine 15 mai 2012 at 16:33

    J’ai vu le début du match de Del Po contre Llodra puis revient de déjuner et voit le résultat et les comptes rendus. A dire vrai, je ne suis pas vraiment surpris que Del Po ait eu des problèmes: d’abord, Llodra jouait bien ce qui lui arrive parfois sur terre battue aussi. Ensuite, del Po me paraissait mou et lent, se faisant surprendre assez facilement. je pensais quand même qu’il passerai en deux sets dès que Llodra aurait un coup de mou au service mais ce n’est pas ce qui s’est passé. Cela aurait même pu mal tourner pour lui vu qu’il gagne alors que Llodra servait pour recoller à 5-5 au troisème… Un match de reprise assez poussif pour Del Po mais sans conséquence pour la suite car les échanges n’étaient pas épuisants…

  26. William 15 mai 2012 at 16:48

    Double debreak, allez Juanqui !

  27. Antoine 15 mai 2012 at 17:01

    Gaël, c’est quand même assez étonnant ce qu’il est capable de faire: il mène tranquillement contre un Ferrero très moyen 5-3. Celui-ci recolle à 5-4 sur son service grace à des coups piteux de Gaël. Servant pour le set, ce dernier fait un jeu de service comportant ses deux premières doubles plus deux fautes en coup droit. Ferrero qui joue pourtant à mi court remporte son jeu de service facilement grace à de noouvelles fautes de Gaël. A 5-6, celui ci balance deux coup droit out: 0-30, puis réalise un bon passing 15-30, puis Ferrero prend sa chance et le déborde sur un coup droit 15-40. Enfin, Ferrero prend vraiment sa chance, en coup droit à nouveau, et le cloue sur place: jeu et set 7-5 pour Juan Carlos…

    J’ai beau savoir qu’il y a beaucoup de vent et que Gaël n’a pas joué depuis longtemps, cela donne quand même l’impression qu’il fait n’importe quoi…

  28. Antoine 15 mai 2012 at 17:13

    De plus en plus étonnant Gaël: il breake d’entrée Ferrero en ce début de deuxième set. Dès qu’il tape sans faire de fautes, il prend tout de suite l’ascendant. A 1-0, il mène 30-0, perd trois points desuite et sur lka balle de break Ferrero totalement à la rue renvoit péniblement une balle que Gaël n’a plus qu’à pousser dans le court vide. Il choisit de la frapper en demie volée ce qui est débile et la met dans le filet ! Debreak de Juan Carlos…3ème jeu de service de suite perdu par Gaël…

    Après sa défaite en cinq sets contre Juan carlos à l’US Open alors que ce dernier n’avait pas battu de top 10 depuis trois ans, Gaël avait dit qu’il avait bien kiffé le match. S’il paume celui là, ce dont il parait bien capable, ce sera intéressant de lire ses déclarations…

  29. Antoine 15 mai 2012 at 17:21

    Gaël évite le naufrage complet: alors qu’il sert à 1-2, il se retrouve à nouveau à 15-40 mais remporte enfin un jeu de service grace à quelques premières qui reviennent…Sinon, je pense qu’il pétait sa raquette…

  30. Antoine 15 mai 2012 at 17:31

    Cela se comlique pour Gaël: à 2-3, il fait une faute en coup droit, puis Ferrero remporte un très long échange qu’il a dominé: 0-30. Gael foir ensuite un coup droit pas compliqué: 0-40 puis monte de façon grotesque au filet et se fait planter: break blanc Ferrero qui mène 4-2…

  31. William 15 mai 2012 at 17:31

    Et break Ferrero !

  32. William 15 mai 2012 at 17:36

    Pour bien ajouter à la piteuse performance de Gaël qui est maintenant à un jeu de la porte, il faut préciser qu’avant dimanche, Ferrero n’avait pas gagné le moindre match cette année…

  33. Oluive 15 mai 2012 at 17:43

    Christique.

    Monfils qui perd en jouant horriblement contre un Ferrero plus moustique que jamais, qui a maintenant autant de dents que d’ans… Je pense qu’il va parler du vent dans son itw.

    Bonne nouvelle pour Berlocq… Je ne sais pas s’il y a des supporters de Gaël ici, mais il faut vraiment y aller pour soutenir ce gamin des courts tout de même… ça vaudrait le coup de faire un worst off de ses cinq défaites les plus calamiteuses.

    - Je me souviens de ce match contre Fonigni à Roland 2010, où il insistait pour continuer au bout de la nuit une partie dans laquelle il perdait pied. Il kiffait sa race, sûrement. Défaite 9/7 au 5e.

    - Il y a aussi cette indigestion au fromage alors qu’il y est allergique, à Madrid l’année dernière.

    - On peut y ajouter celle-là je crois.

    - D’autres beaux souvenirs ?

    Entre Monfils qui monfe, Gasquette qui gratte, et Tsonga qui pouce, retenez bien ça : cette année à Roland, le tennis français, c’est Gilles Simon ou rien…

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