Le mardi, c’est Djokovic

By  | 28 mai 2013 | Filed under: Actualité

Suite au show monfilsesque de lundi soir, retour à une activité normale ce mardi avec la fin du premier tour qui propose des matchs pour tous les goûts. Petite sélection, qui permettra d’accumuler les commentaires spéculatifs sur la forme de Djokovic, la météo pourrie, les statistiques du premier tour et les saillies drolatiques des Bouvard et Pécuchet de France télévision.

Le menu « Démonstration »

Pour les observateurs assidus des top players et/ou ceux qui attendent la surprise la plus improbable depuis l’élimination de Nadal par Rosol:

- Novak Djokovic – David Goffin: une vraie opposition pour Djokovic au premier tour, qui peut lui poser quelques problèmes mais aura sans doute du mal à déborder l’homme-élastique. Un match qui peut s’avérer plaisant si le Djoker est accroché un ou deux sets à coup d’attaques sèches, mais on voit mal l’homme en slip risquer la sortie de piste dans ce premier tour.

- Stanislas Wawrinka – Thiemo de Bakker: sauf à ce que le Suisse ait un gros pépin physique, c’est l’adversaire idéal pour un premier tour, un frappeur qui ne va pas faire durer le match et, si il est dans un mauvais jour, peut se transformer en arroseur de bâche de première force.

- Victoria Azarenka – Elena Vesnina: duel garanti 100% frappes à plat et hurlements associés, qui devrait logiquement tourner à l’avantage la Bélarusse capable de monter jusqu’aux ultrasons. Mais comme les bonnes série B, la wta est toujours capable de nous surprendre avec les retournements de situation les plus téléphonés.

Le menu « choc des générations »

- Tommy Haas – Guillaume Rufin: la qualité allemande contre un joueur au déut de saison moyen mais qui a déjà passé des tours à RG les années passées. Un match d’attaquant qui peut être plaisant à regarder, mais si vous avez une télé il faut vous assurer que votre seuil de tolérance aux chamouleries et autres commentaires chauvins de France TV est suffisamment haut.

- Samantha Stosur – Kimiko Date-Krumm: l’avantage avec la Japonaise, c’est que même avec une joueuse de 29 ans c’est un choc de générations… Après Safina, une autre habituée des performances en dents de scie au tableau de chasse de la cougar?

- Bernard Tomic – Victor Hanescu: le jeune con contre le vieux roublard, un grand classique de l’ATP dont l’issue s’avère souvent plus incertaine sur terre battue que sur d’autres surfaces. Nul doute que le duel entre deux des coqueluches du site va mobiliser notre attention, meme si tennistiquement parlant le match risque d’etre d’une qualité suspecte.

Le menu « jeu au filet et autres extravagances »

- Nicolas Mahut – Janko Tipsarevic: le duel opposant le Novak Djokovic du pauvre au dernier disciple de Tim Henman a toutes les raison d’être parmi les matchs les plus scrutés sur le site aujourd’hui. Déjà, nombre d’entre nous ont parié sur la sortie de piste de l’autre serbe dans les premiers tours, et instruit son procès en illégitimité comme TS n°8. Ensuite ce sera un match spectaculaire avec beaucoup de jeu au filet (enfin, côté français…). Enfin, je suis sur que les fous de statistiques vont traquer les nouveaux records que Mahut pourrait battre.

- Benoit Paire – Marcos Baghdatis: le duel des belles gueules, du jeu en cadence et des amorties s’annonce aussi comme l’un des bons moments de tennis de la journée. Mesdames, faites vos jeux!

- Aleksandr Dolgopolov – Dimitri Tursunov: Un peu comme pour Mahut-Tipsa, grosse opposition de styles en vue. Risque de pétard mouillé cependant, tant le fantasque ukrainien n’a rien fait de significatif depuis un moment, et spécialement sur terre battue.

Le menu « premiers tours risqués »

- Mikhaïl Youzhny – Pablo Andujar: match à haut risque pour le Dr Youzh qui tombe sur un terrien pur et dur. Même si’il gagne, ce sera long, chiant et douloureux.

- Grigor Dimitrov – Alejandro Falla: typiquement le genre de match où, s’il applique la technique éprouvée contre Nadal et Djokovic à MC et Madrid, le Bulgare pourrait se retrouver embarqué dans un match à rallonge dès le premier jour. Vu sa caisse physique, issue incertaine.

- Petra Kvitova – Aravane Rezai: un petit match de wta pour ajouter un peu d’incertitude à ce menu, puisque ça peut donner aussi bien un match enlevé plein de coups gagnants qu’une purge mémorable entre une Française jouant devant son public et une joueuse peu en confiance, surtout sur terre battue.

Bons matchs, pour ceux qui auront la chance d’avoir le temps de regarder!

About 

Tags:

327 Responses to Le mardi, c’est Djokovic

  1. May 30 mai 2013 at 19:52

    Quel temps de chien!
    Demain ça va être une journée surchargée avec tous les reports de matches et il semble que la pluie sera encore de la partie. Je ne sais pas pourquoi mais je préfère quand même ça à un toit. En plus seuls les privilégiés pourraient en bénéficier.

    • MacArthur 30 mai 2013 at 21:17

      Totalement en phase avec toi. Je préfère aussi la pluie à un toit. Rien de pire qu’un match outdoor qui se transforme subitement en un match indoor.

  2. Patricia 30 mai 2013 at 20:16

    Benoit joue super bien ! J’ai l’impression que son coup droit est en progrès par rapport à ce que j’ai vu à Monaco (ou alors Kubot le gêne moins que Richard, ce qui est probable).
    en plus, il adore quand c’est très lent… Ce temps de chien doit le ravir !

    • Patricia 30 mai 2013 at 20:17

      Malheureusement il perd son service d’entrée après avoir largement dominé le 2nd set.

  3. Patricia 30 mai 2013 at 20:25

    Un ppoint génial de Benoit à la volée pour s’offrir 3 balles de débreak !

    • Patricia 30 mai 2013 at 20:26

      C’est fait sur un énorme CD décroisé !

  4. Patricia 30 mai 2013 at 20:28

    Il joue bien aussi Kubot, très offensif, bon tactiquement.

    • Patricia 30 mai 2013 at 20:33

      benoit a remonté son double break de retard !

      • Patricia 30 mai 2013 at 20:35

        et il tient son service blanc, en servant super bien !

    • May 30 mai 2013 at 20:34

      Oui pendant 3 jeux. Lorsque Paire est concentré, Kubot est largement dominé. Ce joueur est déstabilisant. Son niveau au cours d’un set c’est les montagnes Russes.

  5. Remy 30 mai 2013 at 20:47

    Match Paire. Le niveau est la. Je pense qu’il peut battre Nishikori.

  6. Patricia 30 mai 2013 at 20:51

    Benoit remporte le match sur le service de Kubot, très très jeu à nouveau. Et Kubot était vraiment loin d’être ridicule ! Il a fait des super trucs dans ce dernier jeu, mais Benoît tentait et réussissait beaucoup. By the way il est vraiment super cute !

  7. Renaud 30 mai 2013 at 21:35

    @ William
    Tu peux rajouter Borg à la liste

    Avant (je suis vieux) c’était mieux. On jouait durant la journée, pas d’éclairage, pas de toit… pas de pluie non je rigole
    Depuis je sais plus quand les tournois du GC et plus encore les masters 1000 c’est du grand n’importe quoi, des toits mais pas pour tout le monde, des nocturnes jusqu’à point d’heure mais pas pour tout le monde….

    C’était ma minute nostalgie

  8. Antoine 30 mai 2013 at 21:54

    Le match de Nadal contre Klizan a donc été reporté tandis que le Djoker est passé en trombe à travers les gouttes..Un résultat prévisible au vu de la programmation du match de Nadal située en avant dernière position comme dis ce matin…

    Ceci confirme l’avantage du bas du tableau qui joue un jour avant..

    Ces péripéties liées aux conditions météo sont donc préjudiciables à Nadal à un double titre: d’abord il préfère jouer au soleil, ensuite il prend du retard et devra donc, s’il bat Klizan, jouer dès le lendemain contre Fognini avant d’avoir un jour de repos. En revanche, elles conviennent très bien au Djoker…

    Si le temps ne change pas d’ici la fin de semaine prochaine, je ne vois pas bien pour quelle raison il faudrait considérer Nadal comme super favori du tournoi..

    Aujourd’hui, j’ai bien aimé le match de Paire contre Kubot qui n’est pas nul, en particulier la façon dont il l’a breaké au deuxième set en faisant trois retours gagnants dans le même jeu. Après le deuxième, Kubot ne savait plus ou servir. Une très grande facilité. Paire fait cependant beaucoup d’erreurs et c’est assez réjouissant en un sens car sa marge de progression est très importante. Je n’aime pas du tout l’idée qu’il passe ses nuits chez sa copine dans le XVIIIème durant le tournoi et on verra bien ce que cela donne quand les choses commenceront à devenir sérieuses mais il est maintenant bien dans le tournoi après avoir démarré pas terriblement bien contre Baggy..Un quart contre Nadal voudrait le détour..

  9. Renaud 30 mai 2013 at 22:18

    Je relisais vos nombreux posts et notamment ceux concernant les interview, la langue de bois…

    Federer est Suisse et cela à son importance.
    Du fait de sa domination il a non pas installé un style de communication très policé ( la plupart des Suisses peuvent se reconnaître en Fed ) qui est sa nature mais installé l’idée que c’était mieux ainsi.

    Il est don en partie fautif, mais les journalistes d’autant plus et les autres joueurs encore plus.

    J’ai rien contre Nadal et au delà des clichés sur la nature d’un peuple, d’une ethnie… on aurait pu attendre une communication justement moins policé d’un Espagnol.
    Pareil pour Djokovic, avait-il besoin pour « croquer » la place de N°1 de se contrôler autant. Il n’était pas mauvais quand il faisait des imitations ?

    Le style de jeu, le pays d’origine, la nature de chacun expansif ou introverti… nous devrions avoir beaucoup plus de « mauvais garçon » en interview, sur le terrain…

    Je trouve que cela n’est pas anodin et en tant « qu’ancien » cela m’interpelle sur la nature humaine, du genre est-ce qu’une seule personne sensé pourrait croire que cette apparente absence de « conflit » dans le tennis ou autre va minimiser la violence de notre époque.

    Fed N°10 ou N°20 serait identique en interview, on le verrait juste moins.

    Que serait-il advenu des interviews et du jeu sur le terrain si un autre joueur avait pris le leadership ?

    • Antoine 30 mai 2013 at 23:28

      Renaud, il ne faut pas chercher midi à 14h…

      La stratégie de communication de Federer, comme celle des autres top players qui sont les seuls qui intéressent réellement le business, n’a que très peu à voir avec leur propre culture nationale, mais tout à voir avec l’idée de promouvoir une image au service de marques mondiales, ou à vocation mondiale, dans un mode globalisé ou elles utilisent les joueurs dans leur stratégie marketing.

      L’image de Federer est excellentissime partout et auprès de tous les types de public, sauf auprès des jeunes mais ce n’est pas grave car les jeunes n’ont pas beaucoup d’argent à dépenser.

      Il a construit de façon très intelligente son image qui est son véritable capital. C’est pourquoi, alors que Djokovic est numéro un depuis deux ans, Roger continue à gagner trois ou quatre fois plus que lui: en gros, la vértiable hiéarchie du circuit, celle du pognon, est la suivante: Roger: 50 M$ par an, Nadal, deux fois moins, Djoko: 3 à 4 fois moins, Murray idem, en progression toutefois pour ces deux derniers.

      Roger gagne dix fois plus avec ses contrats que ce qu’il gagne en prize money dans les tournois..Son vrai business, ce n’est pas, ou ce n’est plus le tennis, c’est la vente des droits liés à son image. Aucune raison de s’arrêter..S’il s’arrête, ses revenus seront divisés par trois..Il continuera pendant longtemps à gagner autant que ce que gagne Murray aujourd’hui cependant…

      La contrepartrie de tout ceci, c’est qu’il faut avoir l’image, et donc les discours, correspondant à ce que l’on attend de vous..Je ne pense pas que cela lui pèse le moins du monde, mais il n’est pas question de se lâcher dans une interview ou ailleurs..C’est pourquoi tout ce qu’il raconte est de la langue de bois et qu’il n’y a plus rien de sincère dans ce qu’il raconte depuis des années. Les seuls moments ou il dit encore quelque chose sont après une défaite cuisante ou, sous le coup de la déception, il dit des choses qui ne collent pas toujours avec cette belle image…

      Tout le reste est mis au point méticuleusement par des pros de la communication et du marketing qu’il emploie lui même en partie désormais. IL n’y a aucun hasard là dedans, pas plus, et probablement moins, que dans sa programmation de tournois…C’est vraiment un super pro et les différentes marques ont prêtes à payer le prix en conséquence..

      ..exactement de la même façon que les patrons de tournois 500 qui lui filent une garantie de 800 K€ pour se pointer et qui savent que leur argent est bien investi car Roger fera le boulot et, sauf rare accident, ira en finale et donc assurera les retombées attendues.. Fiable comme une montre suisse…Pas le genre à prendre la garantie et à perdre au premier tour comme certains..

      Il faut arrêter de rêver, c’est du businees et c’est tout.

  10. Renaud 31 mai 2013 at 08:31

    Antoine

    Je suis partiellement d’accord avec toi.
    sur le fond tu as raison il s’agit de business et la mécanique Suisse en ce domaine a encore beaucoup d’avance sur le rural taureau de Monacor et encore plus sur l’éleveur de poule Serbe.

    Je parlais non pas du fond mais de la forme.
    Ta démonstration va d’ailleurs dans le sens de mon propos car tu apportes la preuve que FED bien que N°3 aujourd’hui empoche encore bien plus que Nadal et Djokovic sur la partie « image » du business.

    Tu veux bien m’accorder que Federer pas plus qu’un autre ne pouvait être devin au point d’imaginer devenir le veau d’or du tennis mondial.
    Donc la forme initiale de sa communication est bien plus influencé au départ par sa nationalité et plus encore sa manière d’être que par son aura qui s’est construite disons à partir de 2006 (2005 pour certains, 2007 pour d’autres…) ou il commence à enfiler les records à la pelle.

    Incontestablement et progressivement, et là nous sommes d’accord pour les raisons « business » que tu indiques, FED a mis en place une stratégie de communication quasi mondiale, lisse, consensuel, « gendre idéal » comme je k’ai souvent lu ici ou ailleurs.

    Ce que je reproche aux autres joueurs : avoir voulu imité FED.

    Encore une fois je me répète, preuve est faite par les « gains images » qu’ils n’ont en rien rattraper le N°1 en ce domaine malgré qu’ils (Nadal et Djoko) l’ont incontestablement rattrapé en terme de rang mondial.

    Qui sait si un autre style de « manière d’être » en interview n’aurait pas pu contrebalancer l’horlogerie Suisse ?

    Une autre chose que tu n’as pas abordé ni moi d’ailleurs dans l’explication initiale de la réussite du Suisse dans sa com monde est la question de la maîtrise de la langue, anglaise en particulier mais aussi le français, l’allemand et que sais-je encore pour FED
    FED étant naturellement à l’aise (éducation et le fait que la Suisse n’a pas une langue officielle) en Anglais il lui était plus facile qu’à d’autres de « bien passer » dans les interviews en langue anglaise.

    • Patricia 31 mai 2013 at 09:14

      Tout à fait ! L’image de Federer est modelée sur des dimensions de son profil qui lui sont propres (en particulier, son style de jeu « intemporel », son respect de la tradition) ; il interprète parfaitement cette image « d’hôte parfait » parce qu’il est naturellement chaleureux avec l’entourage (des tonnes d’anecdotes en attestent dans ses relations avec de parfaits no name du circuit), qu’il est intelligent, une pointe d’espièglerie (sa réponse à Gulbis est 200 fois plus piquante que celle de Djoko par exemple), qu’il parle volontiers et aisément en anglais. Il se trouve que ce profil est parfait pour les marques de luxe.

      D’un point de vue marketing, ce n’est pas ce qui avait été prévu pour Nadal : on voulait du contraste, pour toucher un marché complémentaire. Sauf que Nadalou, en interview… c’est pas très vamos. Et ça tient à sa personne, pas à une armée de prof de com. On dirait un robot qui ânonne les 3 pauvres phrases qu’il a préparées. Et l’idée d’un Nadal espiègle pratiquant l’art de la conversation lègère est impensable.

      Djoko aussi a une com marketing complétement différente de Fed. C’est donc que les marques ne veulent pas mimer l’image du GOAT. Le problème, c’est qu’il veut atrocement plaire à tout le monde (sa réponse à Gulbis est terrifiante « oh merde, oui, c’est vrai, je peux peut être faire mieux pour être spontané et rigolo, mais c’est dur avec mon agenda surbooké, pffou va falloir que je case ça quelque part, sinon j’aurais pas une bonne note »)
      Roddick dans le même créneau n’était pas du tout fadasse, parce que bien plus sûr de lui et authentique.

      Un Monfils gagne beaucoup plus que des tonnes de mecs au même prize money, parce qu’il occupe un créneau d’image complémentaire au « bon père de famille » avec authenticité. Il est adoré par le public, pas mal de joueurs (surtout aux states) et il et complétement incontrôlable, aussi bien sur le court qu’en interview. Monfils arrive dans le top 5, les sponsors lui font un pont d’or et se garderaient bien de tenter de changer quoi que ce soit.

    • Antoine 31 mai 2013 at 10:20

      Renaud, C’est sur que le fait d’être polyglotte est un très gros plus pour Roger en termes de communication. Je pense que sa communication a changé après sa victoire à l’Us Open en 2007 quand il est arrivé à 12 GC. C’est à ce moment là qu’il s’est mis à faire ces exhibitions avec Sampras aussi..Il parle un peu différemment en anglais et en français. En anglais, il enfile les lieux communs du langage du business international avec l’abus de mots tels que « global » etc..

      J’ai été surpris hier de voir que Djoko qui a ma connaissance ne parlait pas un mot de français il y a qq années s’exprimait fort bien désormais à la sortie du court avec Monfort. Il a juste cherché un mot: comme dit on « nothing » en français et a ri quand Monfort lui a donné la traduction. Très très relax hier Djoko. Il est en train de se mettre le public dans sa poche en parlant français..

      Quand à leur réaction respective au sujet de l’interview de Gulbis, elles n’étaient pas terribles ni l’un, ni l’autre..

      Roger a parlé pour ne rien dire ou plutôt pur minorer le truc: « je comprends ce qu’il veut dire », c’est à dire « il a raison bien sur mais n’attendez pas de moi que je le dise », « je ne suis pas dupe, mais c’est comme cela » et puis sa petite pique qui veut dire: ne la ramène pas trop, si tu étais top 4, tu devrais aussi te farcir ces conférences de presse à la con. Mais dans le même temps, Roger est très content d’aller en conférence de presse pour ne rien dire, il ne les abrège jamais et répète inlassablement les mêmes platitudes. J’ai lu une interview de lui dans laquelle il dit passer 7h par semaine avec les medias, un vrai job bien chiant mais qui rapporte beaucoup…

      La réaction du Djoker était en deux temps: d’abord de la langue de bois du type Roger: « Chacun a le droit d’avoir une opinion, je ne veux juger personne. Il y a des règles qui gouvernent notre sport et il faut les respecter. J’essaie de voir le bon côté des choses : les meilleurs joueurs du monde essaient vraiment de respecter le jeu, les médias, les fans et de se respecter aussi malgré la compétition dans un sport individuel. » mais aussi « oui, ça pourrait être plus divertissant parfois et oui on peut toujours trouver des choses à corriger. Je suis juste d’accord pour dire que les joueurs manquent parfois un peu de folie et de créativité mais d’un autre côté c’est devenu très difficile.. », l’expression d’un respect du temps ou il déconnait davantage.. Enfin, il essaie d’être aussi lisse que Roger, plaire à tout le monde..

      Enfin, tout cela reste très convenu et de la langue de bois pour ne fâcher personne…

      Le seul qui soit sincère en conférence de presse est Nadal: il pense ce qu’il dit et ne ment pas. Mais il est handicapé par son absence de maîtrise de l’anglais..

      On aurait posé la question à Mc Enroe ou Connors, ils auraient répondu: »si Gulbis trouve le top 4 chiant, il n’a qu’à se remuer le cul pour en faire partie, on l’attend », voire, s’agissant de Connors: « ce petit trou du cul ferait bien de gagner des matchs avant de l’ouvrir »…

      Roger aurait pu dire quelque chose d’approchant: « Si Ernest trouve que le top 4 n’est pas enthousiasmant, il ne tient qu’à lui d’en faire partie.. »

      Mais ce serait jugé trop agressif, pas assez lisse, pas assez politiquement correct…

  11. Renaud 31 mai 2013 at 08:41

    Une aparté sur le temps de la quinzaine et pour qui se souvient du dimanche de la finale il y a un an Nadal n’est qu’un des 2 favoris à l’instant T.
    Maintenant si le soleil sort de sa réserve et que le temps devient vraiment chaud et sec alors il redevient incontestablement le favori N°1 tout seul.

    Différence de pays, différence entre les parties en présence mais Nadal dans les 2 cas a su profiter à plein ( 2 V ) des aléas temporelles et climatiques mieux que quiconque.
    Avoir su faire durer et ne pas stopper la finale de WIMB 2008
    Avoir su survivre et faire stopper la finale RG 2012.

    Un as je vous dis et même si je ne l’aime pas force est de constater qu’en ce domaine il n’a de leçon à recevoir de personne ce qui n’est pas le cas de mon ami Suisse, idem pour Djoko.

    Pour Antoine, nationalité, manière d’être sur le court sont bien plus révélatrices de ton tempérament que le cadre d’une interview.
    FED est bien trop gentil en ce domaine
    Nadal est un guerrier.

    Je suis quasi certain qu’un autre Nadal en interview aurait pu là aussi casser la baraque à frite

    • Antoine 31 mai 2013 at 10:34

      ?? IL n’y a pas plus gentil et modeste que Nadal en interview, et plus généralement dès qu’il est en dehors du court..Un agneau en parfait contraste avec son comportement sur le court..

      C’est pourquoi la manière d’être sur un court peut être révélatrice de la personnalité d’un joueur ou au contraire des efforts qu’il fait pour la maîtriser ou en camoufler les failles.

      La nationalité de quelqu’un n’a évidemment rien à voir avec sa personnalité et ne peut donc être révélatrice de celle-ci…

      ..mais si les cultures nationales différentes influent bien sûr, non pas sur la personnalité, mais sur le comportement des uns et des autres..

  12. Patricia 31 mai 2013 at 09:24

    Dans la thématique, y a l’histoire de Stakhovsky qui m’interpelle : le mec a filmé et twitté une marque de balle avec son mobile. Il reçoit une amende. Monfils filme le public en plein milieu du match pour un beau souvenir. Fed réagit pour les soutenir :

    « C’est le fin mot de l’histoire. Nous vous le disions, Sergiy Stakhovsky risquait une amende pour avoir filmé une marque de balle, et bien amende il y a eu. L’Ukrainien doit payer 2000$ de dédommagement. Il a réagit immédiatement : « Je ne voulais pas aller en l’encontre des règles. C’est juste allé un peu trop loin, je voulais juste être marrant, un peu sarcastique… » Gaël Monfils y est aussi allé de son film en filmant la foule avec son Iphone entre deux sets. Face à l’ampleur du phénomène, c’est Roger Federer qui a pris les choses en main en réagissant à ce propos.

    « C’est arrivé par le passé, ça va juste être plus fréquent. Je ne serais pas surpris qu’ils changent les restrictions à nouveau. Si vous le faites, les amendes risquent d’être plus sévères… Je pense que c’est plutôt marrant. Ça fait juste pas très professionnel. Le problème est qu’il faudrait réglementer l’utilisation des mobiles. Mais plus facile à dire qu’à faire. Quand vous allez aux toilettes, vous le cachez là-bas – je dis juste que tout est possible-. Il faut juste espérer que les joueurs gardent cet aspect marrant et ne l’utilisent pas de manière irrespectueuse. »

    Mais c’est qui ce code de conduite ? C’est qui « ils » ? C’est pas l’ATP ? C’est à dire les joueurs ? Les tenanciers peuvent pas leur dire d’arrêter leurs conneries ? Je trouvais le code anecdotique mais la réponse de Stakhovsky montre combien il est intériorisé et surtout, il créé une sacrée différence de classe entre les joueurs ! T’es riche, tu peux te permettre d’être irrévérent…

    Je trouve ça délirant ces amendes : sanctions sportives par l’arbitre, logique (et je les trouve franchement tolérants). Pourquoi les joueurs entérinent-ils un code avec ce type de sanction ?

    • Skvorecky 31 mai 2013 at 10:20

      Monfils va avoir une amende pour ça?

      Le geste de Stakhovsky n’a rien à voir. C’est parfaitement compréhensible qu’on sanctionne un manque de respect à l’égard des arbitres.
      Bien sûr, si c’est un joueur au prize money énorme, le montant de l’amende est ridicule. On peut en discuter de ça.
      Il faudrait peut-être donner en plus un point de pénalité en direct pour que la dissuasion ne soit pas seulement économique.

    • Antoine 31 mai 2013 at 10:49

      Monfils avait demandé l’autorisation à l’arbitre de filmer la « ola » sur son mobile, laquelle lui a été accordée..

      Stak filme une marque qu’il considère litigieuse sur son mobile, c’est différent..Il aurait du être averti par l’arbitre qui n’en a rien fait. Ils devraient donc lui rappeler que ceci ne peut pas se reproduire. Lui coller une amende alors que l’arbitre n’a rien dit est excessif..

      C’est l’ATP qui fixe le code de conduite..L’ATP ne représente plus les joueurs, c’est devenu un producteur de spectacles..

      Et difficile, bien que Patricia essaie, de faire passer la réaction de Roger pour une défense de Stak: s’il avait voulu le défendre, il dirait que cela ne mérite pas une amende. Il s’est bien gardé de le faire alorsq qu’il représente les joueurs au conseil des joueurs de l’ATP…

      …et sa phrase : « Il faut juste espérer que les joueurs gardent cet aspect marrant et ne l’utilisent pas de manière irrespectueuse », quoi de plus convenu ?.Et depuis quand Roger a t il vu des comportements irrespectueux ou quelles raisons a t il d’en craindre ? Aucune…C’est juste pour dire qu’il ne faut pas être irrespectueux..ni dire de gros mots, ce n’est pas bien…Merci Roger pour ces bonnes paroles..A l’école, celui qui dit cela s’appelle un fayot…Roger en est encore là…

  13. Patricia 31 mai 2013 at 09:26

    Et aparté com : « Grigor Dimitrov a dû répondre à une question un peu particulière hier en conférence de presse… Une question posée par les fans : « Comment tu penses que tu te placerais dans un concours des joueurs les plus sexy du circuit? » Et la réponse du jeune Bulgare, plein d’audace, n’est pas en reste ! « Pourquoi vous me demandez? Comment pourrais-je me mettre en dehors du top 3?! » avant d’éclater de rire !  »
    On confirme. Tu sais qui est devant, petit scarabé ?

    • Antoine 31 mai 2013 at 10:58

      Une question d’un haut niveau…

  14. Oluive 31 mai 2013 at 09:47

    Euh… Qu’est-ce qu’il se passe dans le deuxième seizième du tableau là ?
    4 abandons sur 6 matches !
    Hanescu a bénéficié de deux abandons successifs.
    Kohl a bénéficié de l’abandon de Lu, qui lui-même venait de bénéficier de celui de Bolelli…
    C’est le carré Betclic ou quoi ?

    • Skvorecky 31 mai 2013 at 10:24

      J’ai surtout eu l’impression que ces abandons et forfaits tombaient bien pour les organisateurs; ça fait quelques matches en moins dans un programme chargé.

      Un peu comme Baghdatis à Wimbledon l’an dernier qui après 3 sets archi-disputés se prend 6-1 en 20 minutes au 4ème, faisant ainsi se terminer le match pile à l’heure du couvre-feu!

    • Antoine 31 mai 2013 at 10:51

      Sacré coup de bol pour Hanescu…

  15. karim 31 mai 2013 at 11:03

    @ JoAkim, je précise juste ma pensée en ce qui concerne Julien Benneteau dont je disais qu’il était la Dacia Logan de l’ATP. La Logan fait le job, elle le fait parfaitement. Elle revient à l’essence de l’automobile prise dans sa fonction de facilitateur de locomotion. Comme disait le chantre du light is right, le génial Colin Shapman à propos de sa Lotus 7, si on retire une seule pièce de la voiture, elle ne doit plus marcher. La logan originelle c’est une voiture essentielle, pour rallier deux points distants sans inconfort ni se mettre en danger. Le tennis de Julien c’est ça. Il sait tout faire, mais rien suffisamment bien pour qu’on en ait peur, ni rien suffisamment mal pour qu’on en profite. Il sait tout faire, mais rien mieux que les autres, ni rien moins bien que les autres. Il a le tennis MDD par excellence, un tennis blanc. Et la personnalité va avec. Ce n’est ni un joueur soulant d’ennui comme y’en a déjà trop, ni un fort en gueule comme il y en avait trop. Il s’encourage juste assez pour montrer un esprit de compétiteur, et juste pas assez pour qu’on y décèle de l’ambition. Julien peut battre tout le monde sans qu’on s’en rende compte, et perdre contre tout le monde sans qu’on le remarque. Dans les deux cas on pensera que c’est normal. Mais Dacia se prend au jeu de son succès fulgurant et les versions d’appel 30-40% moins chères que les concurrentes plus huppées ne représentent que 25% des ventes et encore ; le consommateur plébiscite les versions tout équipées alors bonjour écrans multimédias, climatisation, peintures métallisées, elles se piquent même de design racoleur. Benneteau fait le show en grand chelem et pousse Fed aux 5 sets à Wimbledon – en ayant l’élégance de perdre, ça rend plus beau – Benneteau joue les consultants de luxe et commente des matches à la téloche, il le fait même excellemment et pourrait bien être le prochain Julien Bouter dans cet exercice. Julien Logan, définitivement.
    Petite réflexion également sur le dopage – encore – et ceux qui se demandaient à haute voix si Gaël avait pris le makunzo pour expliquer ses performances étonnantes. Je vais peut-être sembler naïf mais le dopage n’est pas – encore – ancré dans la culture sportive française. La France y vient, progressivement et sûrement, mais ce n’est pas encore un fait culturel avéré. Il y a bien le cyclisme qui tient le haut du pavé depuis plus de cent ans, mais c’est la seule exception pérenne. La natation est même devenue un leader mondial, mais c’est au contact des autres fédé au fil des voyages des athlètes, de l’encadrement et de leurs expatriations (Agnel vient de partir à son tour) que les méthodes de pointe ont été importées dans l’hexagone.
    Avant qu’on ne crie au fou, je vais établir un parallèle avec les USA, la nation dont je connais le mieux la culture du dopage. Culturellement, la France c’est la nation des droits de l’homme, de l’égalité des chances, elle se nourrit d’idées, une nation d’idéalistes. Par opposition les USA sont une nation pragmatique, jeune, formée au combat. Un territoire immense et vierge à conquérir, à dompter, une compétition féroce avec des millions d’immigrés arcboutés sur la ligne de départ dès leur descente des navires qui les charriaient, les notions de rêve américain, d’individualisme, de réussite personnelle et individuelle et prise en charge de soi-même et forge de son propre destin, les USA sont l’antithèse de la France et ses grandes idées. Aux states on se bat. Est-ce un hasard si le sport roi, le football US, est un sport de gladiateurs ? Pas un sport de virtuoses comme le foot européen, même s’il est devenu hautement physique suivant l’évolution actuelle.
    Cet esprit de compétition est nourri par le goût, la nécessité de la victoire. Pour le Français la victoire est une conséquence, pour l’Américain un but. Conséquence du talent d’un Zidane, d’un Platini, de l’osmose des Barjots, de la vista de Prost. Vaincre n’est pas le moteur de l’action sportive. Le sportif veut s’améliorer, être meilleur, à défaut d’être le meilleur. Quand cette quête intérieure fait de lui le meilleur tout court, ça met du beurre dans les épinards. Exemple simple, un sportif américain qui monte et qui dirait au micro que son ambition est de devenir numéro un mondial, ça ne ferait pas éternuer une mouche. La même remarque d’un Français et c’est la déferlante, il a pris la grosse tête, il ne se prend pas pour de la merde etc. Des mêmes qui vont surenchérir et monter en épingle ses premiers exploits en criant au génie et lui mettre une pression qui conduira souvent à sa perte.
    L’américain fait de la compétition, le français du sport. Pierre de Coubertin ça ne peux jamais arriver aux States.
    Deuxième fait culturel important, le rapport aux substances illicites. Déjà en américain médicaments et drogues se disent drugs, c’est la même chose. Ça a l’air anodin, mais pourtant c’est profond. Les médocs sont en vente libre dans des linéaires et les pharmacies ressemblent beaucoup à des supermarchés, même si ça change. Prendre des produits pour améliorer la performance c’est se donner une chance supplémentaire, là où pour le Français parle déjà de triche. N’importe quel ado de 15-16 ans au collège qui intègre l’équipe de foot prendra des stéroïdes dans les 12 mois. Ça ne choque personne.
    Je ne vais pas m’étendre outre mesure, il y aurait de quoi faire un ou des articles et mon dernier article sur la dope m’a enlevé toute envie d’en réécrire un jour d’ailleurs ! Mais, pour moi la France est en retard au niveau du dopage mais rattrape le temps perdu grâce ou à cause de la notion de village mondial : tout se partage, tout le monde voyage, s’inspire, les cultures s’uniformisent. Monfils, Riner ou Karabacic, c’est loin d’être que du Blédine croissance. Plus la France produira de winners dans l’âme, d’ambitieux, et plus le phénomène se répandra. Tapis était un winner, il luttait contre Berlusconi, OM contre Milan. Bilan on sait tous combien la piquouse avait droit de cité dans le calcio des années 80-90, mais de nombreux témoignages confirment que l’OM de la grande époque s’y était sérieusement mis. Tapis est un winner. Un Français mais un winner.
    Avec la génération caillera, les fils d’immigrés de troisième génération, la France multiculturelle qui s’américanise, on sera de plus en plus loin de la nation idéaliste qui bat le pavé avec ses banderoles pour faire changer le monde. Caillassage de vitrines, incendies de bagnoles, la France change et s’énerve. De plus en plus de gens vont tenter de s’en sortir par le sport, contre le sort. Ça s’américanise je disais. Attendons-nous à une explosion du dopage. Aller chercher des coaches étrangers est un signe qui ne trompe pas.
    Wait and see.

    • Skvorecky 31 mai 2013 at 11:41

      L’influence du village mondial dans une France où l’esprit de triche n’est pas ancré à l’origine (à l’exception du cyclisme), c’est une thèse qui se défend, pourquoi pas.

      Mais tu décris à mon avis un phénomène qui s’est déjà produit. L’exemple de la natation tu le cites toi-même. Dans le foot, l’influence italienne dans les années post-Bosman a donné une des sélections les plus fortes de l’histoire.
      Aujourd’hui, l’athlétisme français semble assez touché aussi.

      De plus il ne faudrait pas comparer les Etats-Unis à la France, mais à l’Europe. L’Europe ne semble pas épargnée. En isoler la France ne me semble pas satisfaisant.

      Cela dit, pour tenter d’aller dans ton sens, ce qui a pu limiter le dopage en France c’est, paradoxalement, le moindre culture sportive que celle des voisins. C’est quand même le pays où dans les années 90 les pages sportives des grands quotidiens nationaux n’étaient qu’intermittentes.
      Voir aussi le mépris de la classe intellectuelle envers le sport. Mépris qui est demeuré même une fois que le sport s’est installé dans le paysage.

      Mais bon, tout ça c’est du passé.

    • Ulysse 31 mai 2013 at 23:24

      Excellentes contributions ! Ca mérite mieux qu’une fin d’article. Et Karim, c’et bien dommage que tu n’aies plus envie de publier sur le dopage.

  16. MarieJo 31 mai 2013 at 11:11

    un nouvel article dans une minute à la une merci de poursuivre les conversations commencées ici :)

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis