Le Grand Con et moi

By  | 28 novembre 2013 | Filed under: Bord de court

On n’était pas les plus forts, ni les mieux équipés. On n’était pas non plus brillants sur le plan technique. On peinait souvent à être en nombre pour partir rencontrer l’équipe adverse. On ne savait même pas comment s’y rendre. Qui prenait la voiture ? Le papa de Christophe, le papa de Geoffrey, la maman de Nico ? Quand c’était pas le coach, qu’on n’appelait pas coach mais Monsieur, ou Sieu’, ou « hey ! », mais qui n’avait qu’une mobylette, donc pas super super pour les trajets.

En fait, on n’était tout simplement pas vraiment concernés par ce qu’il se passait. D’ailleurs, d’aussi loin que je me souvienne, la compétition m’a toujours profondément emmerdé. Les concours de bite, très peu pour moi. Pourquoi à tous prix montrer qu’on est le meilleur quand on sait déjà que ce n’est pas du tout le cas ? « Jouer pour le plaisir, c’est un délire de vieux. T’es jeune, tu te bats. Point. » D’accord Coach, mais quand même, est-ce que je ne peux… « Non ! ». Ok. Le courage de se rebeller, mine de rien, ça ne vient pas tout de suite.

Enfant, j’ai eu la chance de pouvoir toucher à presque tous les sports, à défaut de n’en avoir jamais apprécié réellement aucun. Trop petit et chétif à une époque, trop grand et légèrement empoté à une autre. Bref, jamais le bon timing pour briller un tout petit peu ou, à tout le moins, se faire remarquer par la jolie brune, fille de l’entraineur de judo et pile-poil mon âge, ou la jolie blonde, sœur du coéquipier du basket, au sourire ravageur (et quels yeux !).

« Fais du sport, tu verras, tu vas serrer grave. » Léger anachronisme cependant, on ne disait pas « serrer » à l’époque, mais encore « emballer ». J’y ai cru au début, à cet adage, mais lourd fut le parpaing de la réalité sur la tartelette aux fraises de mes ambitions. Vous l’aurez compris, ni serrage ni emballage n’ont pu être mis au crédit de mon absence de talent sportif durant toute ma jeunesse. Le seul sport où je ne me sentais pas trop mauvais était la natation (dans la moyenne supérieure on va dire), mais essayez de draguer avec un slip de bain trop petit, un bonnet qui vous lifte le visage et les yeux rougis par le chlore. En plus, ce n’était pas mixte et les blagues dans les douches pas des plus subtiles. Passons…

Le tennis donc, le Royal tennis club jemappien (de Jemappes quoi) et les fameux interclubs de la flamboyante région de Mons-Borinage, Belgique, après le feu rouge à droite. Région du foot roi et de la balle pelote, le tennis n’y a jamais vraiment été en odeur de sainteté. Tout au plus on nous accordait un vague regard méprisant, qui sentait bon le « va te faire, eh, bourgeois ! » lorsqu’on osait déambuler dans les quartiers, sac sur le dos et raquette Donnay à la main. Il est vrai qu’à l’époque, Justine et Kim étaient encore trop jeunes.

Entraînement le mercredi, le vendredi s’il ne pleut pas et match le samedi, enfin, quand c’est la saison des matchs et pas trop tard parce que, merde, y a le foot à la télé. Terrains en terre battue, toute saison, juste à côté du parc et du grand toboggan. Les peupliers, plantés aux abords des courts, vous toisent de leurs hautes cimes et c’est à qui parviendra à envoyer la balle au-dessus (n’y suis jamais arrivé). On se plaignait, mais les terrains n’étaient pas si mal que ça. Une douzaine en tout, côtes à côtes, hormis les quatre « pourris » près du parking, en plein vent et pas franchement réguliers. Troués ? Pas vraiment. Bosselés ? Un peu, mais à force, on s’y faisait aux faux-bonds. Pareil qu’à la maison, sur la « table » de ping-pong familiale, jadis une grande porte de grange toute craquelée, repeinte et équipée d’un filet « tout neuf » mais pourtant légèrement troué. Posée sur deux tréteaux centenaires, elle se cassait souvent la gueule en plein match, ce qui annulait le point et relançait le jeu. Je soupçonne d’ailleurs mon frère de l’avoir souvent fait trébucher pour changer le cours d’une partie mal embarquée. Car mine de rien, les défauts d’un terrain, on les apprivoise, on les contourne, et on finit par s’en faire de précieux alliés. On sait telle partie plus piégeuse, telle autre accrocheuse. On en profite, on en joue. On se voit maître du terrain, plénipotentiaire de l’univers qui nous entoure. On rit, on se sait intouchable, on tutoie les sommets, conscient de son implacable supériorité quand arrivent les « visiteurs ».

Bon d’accord, j’en fais un peu trop, terrain pourri ou pas, on se prenait quand même branlée sur branlée, mais on était moins mauvais at home qu’à l’extérieur…

Parlons-en de l’extérieur. Même si on n’était pas le plus mal loti des clubs de seconde zone, on jouait parfois contre de vrais clubs, avec des beaux courts, qui sentaient bons (mais vraiment bons), des balles qui n’avaient pas de traces de marqueurs indélébiles pour rappeler à qui elles appartenaient, un éclairage optimal et même, parfois, un préposé aux balles qui vous disait bonjour. Mine de rien, ça vous chamboule une équipe ces conneries !

Mais une fois dans la place, fini les galéjades. Les poignées de main d’avant match ou les discussions avec la partie adverse n’existaient jamais. Nous étions les nuls à abattre et l’entreprise de sape commençait bien avant les premiers coups de raquette. Accueil dans le hall d’entrée où on te fait gentiment poireauter devant « la vitrine à trophées », remplie de breloques et coupes en tous genres, renvoyant inexorablement aux deux seuls reliquats de gloire de ton propre club, nonchalamment rangés derrière le bar, près des alcools douteux qu’on ne commande jamais.

Le grand con

Jemappes, connue uniquement pour être la ville de jeunesse du chanteur Adamo (c’est vrai), c’est un peu comme Dunkerque, la mer en moins. C’est moche, c’est gris et c’est près de l’autoroute. On y passe souvent mais on ne s’y arrête jamais. Ou alors pour faire ses courses, parce que tout de même, ce grand parking est bien pratique et il y a le drive-in du Quick juste au bout.

Mais il y a un club de tennis ! Le RTC donc. Club de mes 10-15 ans, de mes premières « belles » volées (merci Coach), de mes premières ampoules à la main (putain de raquette), de mes premiers gadins (non mais t’es gentil, mais je préfère Grégoire, il est plus vieux). Et surtout, de mes premiers interclubs (et les seuls).

Après trois ans à végéter mollement chez les débutants, me voilà catapulté, force de l’âge aidant, dans la catégorie éligible pour la compétition. Mince, mais je n’étais pas préparé moi ! Et surtout, on ne m’avait rien demandé. Aux autres non plus d’ailleurs. « Bon les Loulous, on va faire les équipes pour la saison à venir. Alors les bons là, vous allez dans la A. Les autres, dans la B. » Je caricature un peu. Ce n’était pas aussi péremptoire. Mais j’étais dans la B.

Et la B, comme la A, était inscrite aux interclubs et se battait dignement pour une place honorable au classement. Avril-mai. La saison est courte, les matchs se déroulent tous les weekends, parfois en semaine « quand c’est possible » mais surtout le weekend parce que quand même, « faut pas déconner ».  J’ai du vivre une petite dizaine de rencontres, pas plus, gagné peut-être 2 ou 3 parties sur un malentendu et me suis toujours demandé ce que je foutais là. Même si, au final, on se marrait bien. Parmi les quelques rencontres vécues, l’une d’entre elle était particulière, celle qui nous voyait affronter le TC Nimy.  « Les péteux » comme on les appelait affectueusement, avaient leurs quartiers près des champs, au bord de la route qui mène à Jurbise et disposaient, eux, de courts couverts.

Avec le recul, leur salle n’était pas si belle que ça, mais à l’époque, elle en jetait pas mal. Terrains en dur, sans défaut apparent, avec les bâches aux couleurs des sponsors, comme à la télé. Douches, buvette et petit salon. La totale. Comparé à notre buvette installée dans une cabine en préfabriqué, on se sentait un peu miséreux. Mais pas longtemps. Car à Nimy, il y avait le grand con, ou GC pour les intimes. Le genre de physique qu’on a tous croisé un jour. Trop grand, trop mince, trop de dents. Des bras qui semblent indépendants du reste du corps, une voix stridente et surtout, surtout, une morgue et un égo à lui foutre des beignes par paquets de dix. Au pays des têtes à claques, ce mec m’aurait donné mal aux mains. Mais voilà, il était le pilier de cette équipe, et surtout, il était bien trop haut perché pour que j’arrive à le gifler.

On poireautait dans l’entrée donc, quand ce grand échalas débarquait, parlant bien fort à l’adresse de ses coéquipiers et lançait un tonitruant : « celui qui perd plus de 3 jeux sur son match paye une tournée ! » Ahahah. Une tournée… Mais une tournée de quoi à 14 ans ? De Fristi à la fraise ou de Coca-cola sans doute ? Une Tourtel peut-être. Mais la sentence annoncée avait le don de nous énerver, de nous révolter et permettait réellement de nous sublimer sur le terrain pour arracher un quatrième jeu salvateur… Car bien entendu, jamais nous n’avons pu remporter le moindre match face à cette équipe qui, malgré le grand con et sa clique, trustait les premières places du classement

Après le premier match – perdu – par mon capitaine d’équipe, j’ai l’insignifiant honneur de monter sur le court et d’affronter « Nakunedent ». Le sarcasme étant notre seule arme, nous en usions avec gourmandise. Premiers jeux. Je vois à peine la balle. Le score défile, le grand se marre et je me félicite qu’aucune jolie fille ne regarde cette parodie de match. Je prie de toutes mes forces pour que mon service passe. 5 jeux à 0 dans ce premier set, il me reste un jeu de service pour ne pas prendre une roue. J’essaie de me motiver : « allez mon grand, concentré, tu donnes tout ! » Double-faute. Bon, comme entame parfaite, on repassera. « Vise le carré de service, tu taperas fort un autre jour, »  me dis-je en mon for intérieur. Tiens, çà a l’air de fonctionner, il vient de foirer ses deux retours et me voilà à 2 points de mon premier jeu du match. Inouï, je réalise même un ace pour m’offrir une balle de « ouf j’y croyais pas ! ». « Bon allez maintenant, je me concentre », me lance le grand con depuis l’autre côté. Deux retours de service plus tard, nous sommes à égalité. Il y en un qui se marre, un autre qui cherche ses balles. J’ai chaud et transpire dans le bas du dos. Premier service, retour trop long. Avantage. Allez, juste un petit point et après je peux mourir. Deuxième service, retour tout mou, attaque en coup droit, montée à contre-temps, passing dans mes dents, évidement. Mais out ! Son passing est dehors et j’accroche enfin mon premier jeu du match ! « De rien pour le cadeau », lance-t-il entre deux gorgées d’eau. Me voilà donc mené 5 jeux à 1. La suite, je ne m’en souviens plus trop si ce n’est le score final, 6-1 6-3. Pas mal, j’ai rempli mon contrat moral avec moi-même et peux mourir en paix.

Après la rencontre, les équipes sont censées se retrouver autour d’un verre de l’amitié. Tu parles, un verre de la nullité pour nous plutôt. GC fait son cirque et amuse la galerie avec ses Nike dernier cri et sa raquette Andre Agassi pendant qu’on attend le parent de l’un ou la sœur de l’autre qui doit nous ramener. Aaah, que j’eusse aimé être plus grand, ou plus courageux, ou simplement avoir un peu plus de répartie pour lui clouer ou le bec ou juste lui dire merde avec un peu d’humour et de tact. Heureusement, du tact, Grégoire n’en avait aucun et savait ce qu’il fallait faire pour se venger « dignement ». Il avait en effet très vite repéré que le sac Prince laissé dans le fond de la salle était celui de notre ennemi à tous. Ni une ni deux, il nous embarque, pas les plus téméraires mais sans doute les plus frustrés, pour une opération punitive des plus subtiles. Il emporte le sac loin des regards, déboutonne son short et laisse écouler sa jaune vengeance à l’intérieur. Tour à tour, nous y allons de notre petite contribution, avant de soigneusement replacer le fruit de notre colère dans sa position initiale. On n’est pas resté pour profiter de sa réaction, le courage ayant ses limites, mais on a longtemps jubilé à imaginer sa tête lorsqu’il a ouvert son beau sac tout neuf.

Ce n’était certainement pas la chose la plus glorieuse que j’ai pu faire dans ma vie et, cher GC, si tu lis ses lignes, je tiens à te dire que je suis sincèrement, vraiment, même pas désolé.

Enfin, pour les curieux, je ne puis résister à l’envie de vous renvoyer vers le beau site du RTC jemappien, site « créé sur un mac » (et c’est pas des blagues).

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68 Responses to Le Grand Con et moi

  1. Skvorecky 28 novembre 2013 at 13:09

    Le jour où GC tombera sur ces lignes… :mrgreen:

    Belle tranche de tennis, Cochran. Ça me rappelle la série excellente de Homais il y a quelques mois.

  2. Patricia 28 novembre 2013 at 13:40

    Ce genre de chroniques madeleine, c’est ce qui fait craquer tout le monde… On pourrait publier un recueil, vu la qualité et la quantité de vos productions… Mené d’une main de maître, c’est encore meilleur que tes premiers pas sur le plan du style !

    Et puis la touche belge, inimitable (moi qui connaît tous ces endroits, je dois dire que ça ajoute une imagerie assez savoureuse). Bon, vous les belges, vous avez un truc avec la guerre urinaire. Tu as lu le Sabotage Amoureux, où Nothomb raconte son passé de petite caïd dans le quartier diplomate de Chine communiste ?

    • Patricia 29 novembre 2013 at 13:51

      J’ai retrouvé quelques passages :

      [« Ecoute, pour pisser dans les pots de yaourt des Allemands, il faut être un garçon » Cet argument me plongea dans une profonde réflexion. Je ne doutais pas qu’il existât une échappatoire, mais laquelle ? Je devais la trouver quelques temps plus tard.

      [Il fallait donc expectorer par avance notre quota d'agressivité.
      Nous ne nous refusions rien.
      Nous étions particulièrement fiers de notre nouveau détachement, que nous appelions "la cohorte des vomisseurs".]

      [Et je m'exécutai comme promis, juste entre les deux yeux de Werner, qui s'écarquillèrent d'humiliation.]

  3. Karim kicks ass 28 novembre 2013 at 15:36

    « Car à Nimy, il y avait le grand con, ou GC pour les intimes. Le genre de physique qu’on a tous croisé un jour. Trop grand, trop mince, trop de dents. Des bras qui semblent indépendants du reste du corps, une voix stridente et surtout, surtout, une morgue et un égo à lui foutre des beignes par paquets de dix. Au pays des têtes à claques, ce mec m’aurait donné mal aux mains »

    Trop fort!!

    C’est vrai que ce genre de récit fait souvent mouche mais ça n’enlève rien au mérite de l’auteur qui mène sa barque avec maestria. C’est léger, ça descend tout seul comme un verre d’ice tea glacé un jour d’été (toute l’année chez moi quoi).

    On a tous connu des grands cons. Moi je me souviens d’un butor imbuvable au judo qui ne lavait jamais son kimono, ce qui le rendait encore plus redoutable. Ce connard pesait un âne mort à 10 ans et comme mon cul n’avait jamais vu de nouille je me le coltinais toujours en combat. Putain…
    Par contre y’a un truc qui fonctionne très bien – enfin surtout si vous avez beaucoup grandi que vous êtes beau gosse bien foutu et que vous avez un super boulot et emballez grave les gonzesses – donc un truc qui fonctionne bien c’est de retomber sur grand con vingt ans après. Il est souvent devenu petit con. Ou encore mieux, retomber sur la gonzesse qui vous a râteau-sé sévère dans votre adolescence et pour qui chaque année a compté double depuis et lui a fait cadeau de 2 kilos à chaque nouvel an (jamais rendus) et qui a eu quatre ou cinq marmots qui ont beaucoup, beaucoup tété. Et que vous vous êtes devenu comme j’ai dit tantôt… nom de dieu, là vous ne jouez pas, vous ne simulez pas, c’est vrai, vous ne l’avez pas reconnue putain ! Et c’est elle qui vous resitue. Dieu que c’est bon…

    Merci Cochran, excellent divertissement dans une journée, non une semaine, de merde.

    • Elmar 28 novembre 2013 at 21:13

      « comme mon cul n’avait jamais vu de nouille »

      Superbe!

    • Cochran 29 novembre 2013 at 13:15

      Aaaah, la douce vengeance du temps qui passe. Comme je te comprends :)

  4. Patricia 28 novembre 2013 at 19:19

    Quelques crédits photos pour visualiser Jemappes :
    le célèbre échangeur, qui a même sa page Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89changeur_de_Jemappes
    La fanfare devant un bar wallon archétypique : http://www.jemappes.be/static.php?op=copains/copains.htm&npds=0

    • Patricia 28 novembre 2013 at 19:26

      Adamo : je suis toujours des vôtres : http://www.jemappes.be/static.php?op=amie/amie.htm&npds=0

      le royal gilles (en civil), toujours devant le café Maton : http://www.jemappes.be/static.php?op=royal/royal.htm&npds=0

      Vu la richesse de l’iconographie concernant le patro, les gilles, les majorettes, etc., nul doute que le sale œil envers les petits péteux à raquette ne relève nullement de l’amplification épique (social-traître !)…

    • Skvorecky 29 novembre 2013 at 09:53

      Magnifique, cet article sur l’échangeur de Jemappes! C’est dans ces moments-là qu’on se dit que Wikipedia remplit sa fonction de « temple du savoir, un lieu que chacun peut visiter pour réfléchir et apprendre ». M’en vais leur faire un don, tiens.

  5. Ivan 28 novembre 2013 at 20:42

    La basse vengeance des jeunes ados encore transpirants en train de pisser dans le sac du grand con, j’adore!

    Le « site créé sur un mac » ça ne s’invente pas. Cette pépite se doit d’être connue des anthropologues du web.

  6. Elmar 28 novembre 2013 at 21:12

    Savoureux à souhait! Merci Cochran!

  7. Nath 28 novembre 2013 at 22:07

    Super récit Cochran, j’ai bien rigolé. Je reste un peu sur ma faim quand même. Tiens par exemple, comment était le coach hors compétition ? Quelle impression t’a-t-il laissé ?

  8. MONTAGNE 28 novembre 2013 at 22:49

    Excellent, j’adore ces tranches de vie tennistiques.

    On s’identifie plus facilement dans ces descriptions que dans les cinq cent vingt millièmes débats sur le retour chopé de Federer ou le genou de Nadal.

  9. William 28 novembre 2013 at 23:56

    Excellent ! Les tranches de vie, c’est presque ce que je préfère. Une petite coquille cependant (désolé, pas pu me retenir) : « en son for intérieur », et pas « fort », ça vient de « forum ». Bref.
    J’espère que tu auras de vives réactions car cet article le mérite. Un retour remarqué Cochran ! Entre toi et John (et d’autres ?) on a le plaisir d’avoir de sacrées plumes belges sur 15-love !

    • Cochran 29 novembre 2013 at 13:13

      Bien vu, c’est corrigé :)

  10. William 28 novembre 2013 at 23:57

    Elmar : ma liste demain ! Ah, et Jar Jar Binks : non non non !

  11. Oluive 29 novembre 2013 at 09:22

    Bien joué Cochran.

    Ce que j’aime par-dessus tout dans ces chroniques du sport loisir, c’est l’ode qu’elles sous-tendent à la loose. Je veux dire une ode belle, pas crapoteuse. Une loose stoïque et même pas revendiquée : celle de tout le monde.

    A part ça, entre le boulot et le tennis, la Belgique est d’actu cette fin de semaine pour moi…
    Tu parles Hollandais, Cochran ?

    • Patricia 29 novembre 2013 at 13:38

      Malheureux « néerlandais », pas « hollandais », mais c’est 221 jours de blocage gouvernemental au bas mot, une bourde pareille !

      • Oluive 29 novembre 2013 at 17:18

        Bordel, j’ai déconné.

  12. Cochran 29 novembre 2013 at 12:18

    Merci à tous pour vos commentaires. J’avais commencé cet article il y a pas mal de temps, l’avais oublié et puis, retour de quelques souvenirs aidant, je me trouvais dommage de le laisser inachevé. Mais à la réflexion, je me dis que j’aurais pu faire un petit chapeau introductif quand même…

    Ca va faire vingt ans mine de rien, donc certains souvenirs sont parfois flous et pour répondre à Nath, les rapports avec les coachs (ils changeaient souvent) étaient à chaque fois différent. On voyait la différence entre un entraineur qui était prof dans la vie, et qui donc était plus pédagogue, et l’ancien joueur qui avait un bon niveau et qui n’a pu passer à la vitesse supérieure pour diverses raisons (blessures, famille, etc…). Ceux-là pouvaient être très durs, t’insulter parce que tu foirais ton revers croisé, te punir pour avoir un peu déconné. Parce qu’après l’école, tu as aussi envie de déconner et ne pas y retourner, précisément, à l’école, fut-elle sur un terrain de tennis.

    Sinon, questions au G.O. du site, est-ce que celui-ci gère bien les gifs animés ? Je me ferais bien un petit récap de l’année sur le mode humoristique. Je me suis déjà amusé à faire quelques détournements d’image comme au bon vieux temps avec Capri.

    • Guillaume 29 novembre 2013 at 17:11

      Euh… J’ai envie de te dire : essaies, tu seras notre cowboy de la science.

  13. Babolat 29 novembre 2013 at 12:42

    Avec mes deux grand-pères belges (l’un wallon, l’autre flamand… si ça existe et ce n’est pas douloureux ^^ ), j’ai la moitié de ma famille en Belgique dont une bonne partie à Mons. L’échangeur de Jemappes, ça fait remonter des souvenirs. Un bout de temps que j’ai pas vu mes cousins d’outre Quiévrain.

    Joli récit Cochran. J’ai fait un bond de 25 ans en arrière. Merci. ;)

  14. Sam 29 novembre 2013 at 16:35

    Ha…C’est super ça, merci Cochran, j’adore, comme quoi on n’a pas besoin de Djoko et toute la clique pour s’amuser.
    J’aimais bien les rencontres par équipes à cet âge là. On se la pétait à mort. Dès fois il y avait une belle agressivité à la France Paraguay. Maintenant, les mecs sont sympas. Surtout les quadras du dimanche matin, c’est toujours très fair play. Par chez moi il y avait ces temps -ci une équipe composée exclusivement de mecs qui jouaient cinq niveaux au-dessus de leur classement. Genre « je m’y remet maintenant que les enfants sont plus grands ». A lire leurs scores contre les autres équipes de la poule, on avait peur. Des 2, des 1, des 0, et encore des 0. Qu’est ce qu’on s’est ramassé mes amis… Mais, hypers sympas. Personnellement, je me souviens avoir pris 1 et 1, le mec a réussi à me faire croire après qu’il s’était senti parfois « en danger sur son service ». Que je n’avais quasiment pas vu. Classe. Et dès « tu devrais bosser ceci-cela, tu pourrais facilement monter… ». Trop classe. Tu regardes ton pote se faire désosser derrière la vitre ils te disent « il joue bien quand même ton collègue » et te resservent un café. Ils applaudissent les jolis coups de l’adversaire. Quand la rencontre est terminée et que tout le monde a pris très très cher, ils se remettent à taper la balle entre eux histoire de transpirer un peu, et te proposent de participer. Pfff.

    • Oluive 29 novembre 2013 at 17:17

      Excellent.
      Putain, les bourgeois en général ils sont sympa.

  15. Le concombre masqué 29 novembre 2013 at 17:11

    On s’emmerde grave là.
    Filez moi une bonne raison de supprimmer le comtpe d’Ivan.

    J’aime le comique de répétition.

    • Guillaume 29 novembre 2013 at 17:37

      Il est passé d’un avatar de Clint « Réfléchis bien : c’est 6 fois qu’il a tiré, ou c’est 5 seulement » Eastwood à Sylvester « Adrieeeeeeeeeeeeeeeeene » Stallone. C’est pour moi un motif suffisant.

      • Ivan 1 décembre 2013 at 02:35

        C’est Sly pour les intimes. Les avatars exercent une certaine influence sur mon comportement 15lovien, et Sly ne pratique pas trop l’auto-dérision. Faudrait faire gaffe tout de même…

        L’inspecteur Harry saura revenir en temps voulu.

    • Guillaume 29 novembre 2013 at 17:42

      Et tant que j’y suis même chose pour Elmar passé du côté obscur de la nouvelle trilogie. J’étais à la fac quand l’opus 1 est sorti : nous étions effondrés en sortant de la salle. Jar-Jar Binks… C’est pire que Wicket le gentil Ewok.

      • Elmar 1 décembre 2013 at 07:20

        Mon Jar Jar se prend un sabre laser dans la tronche… Le message est même pas subliminal, non? Cela dit, sous d’autres cieux, je pourrais te sortir une dissertation de 106 pages défendant le choix de George Lucas créant Jar Jar. Pas touche à George Lucas, le génie le plus dé considéré et méprisé des temps modernes.

        • Ivan 1 décembre 2013 at 12:16

          « Pas touche à George Lucas, le génie le plus dé considéré et méprisé des temps modernes. »

          Saleté de vie! Plus personne n’est à l’abri de nos jours.

          Tu sais il existe des personnes avec qui parler. De vrais spécialistes avec un divan bien confortable prêts à écouter le récit de ton tragique destin et qui te fourniront les outils nécessaires pour combattre. Tu peux t’en sortir!

    • Ivan 1 décembre 2013 at 12:40

      Concombre, je cherchais une bonne raison pour me défouler, j’ai trouvé. Tu seras mon défouloir.

  16. Oluive 29 novembre 2013 at 17:20

    Alors bon, il faut bien parler tennis cinq minutes.
    Apparemment, il y a une opération humanitaire pour Tomic. Peut-être qu’on pourrait en faire un strip-tease (pour rester dans la belgitude).

  17. Oluive 29 novembre 2013 at 17:23

    Ah pas mal, ça : je me connecte pour la première fois depuis un bout sur l’équipe.fr, et je clique sur l’itw de Bruguera et… Il faut être abonné. C’est nouveau, ça ?

    • Kaelin 29 novembre 2013 at 18:47

      Depuis genre 2-3 semaines ils ont mis ça en place pour leurs articles en lignes les plus intéressants. Du coup j’y vais presque plus, c’est des grosses fouines. Je favorise Eurosport.

      • Patricia 29 novembre 2013 at 19:16

        Sophie Dorgan est exclusivement payante, mais pour Carte Bleue, étonnamment, on ne sollicite pas la nôtre… Pas fous les gars!

        • Patricia 29 novembre 2013 at 19:48

          Et cadeau :
          1) lien vers une interview très intéressante datant de 2008 :http://www.welovetennis.fr/interviews/247-sergi-bruguera-quand-gasquet-passe-deux-tours-il-fait-la-une-de-l-equipe

          2) Pas la peine de casquer :

          SERGI BRUGUERA, nouveau coach de Richard Gasquet aux côtés de Sébastien Grosjean, est convaincu que le neuvième mondial peut aller encore plus haut.

          « CELA VOUS FAIT QUOI de rentrer dans le clan de Richard Gasquet ?

          – Je suis très heureux et surtout très excité ! D’autres joueurs m’avaient sollicité dans le passé, mais ce n’était jamais le bon moment. Je joue encore au tennis et j’entraîne quelques juniors, mais j’ai eu des jumeaux il y a quatre ans et j’ai dû arrêter de voyager. Aujourd’hui, c’est plus facile. Ma femme me laisse partir maintenant qu’il n’y a plus de couches à changer ! Quand Richard m’a appelé, j’ai été très heureux de lui dire oui.

          C’est la première fois que vous entraînez au haut niveau…

          – Oui, mais cela ne m’impressionne pas, car j’ai été troisième mondial, j’ai remporté des titres du Grand Chelem… J’aime l’idée de travailler avec un joueur capable de faire de grandes choses. Ce qui me manque le plus aujourd’hui, c’est l’adrénaline, les sensations que l’on a quand on gagne quelque chose de grand. La seule façon de retrouver tout ça, c’est de le vivre à travers Richard. Pour moi, il a les épaules pour monter encore plus haut. J’en suis sûr à 100 %.

          Que souhaitez-vous lui transmettre ?

          – Un peu tout. Je trouve que c’est un des joueurs les plus complets du circuit, car il a l’avantage de savoir varier. Je voudrais lui apporter des petites choses dans le jeu mais aussi sur l’aspect mental. Richard m’en a parlé, et je peux l’aider. Je trouve que depuis un moment il commence à croire en lui, en son tennis, au fait qu’il est un top 10 solide et qu’il peut encore progresser. À partir du moment où tu prends confiance en toi, les progrès sont exponentiels. Je sens qu’il écoute, qu’il veut s’améliorer.

          Sébastien Grosjean voudrait beaucoup renforcer son coup droit…

          – Oui, et c’est possible. Son revers est un des meilleurs du circuit, mais il faut en effet que son coup droit devienne plus dangereux. Il peut faire bien plus mal, et cela changera beaucoup de choses.

          Ce n’est pas un souci pour Richard que vous soyez surtout un spécialiste de terre battue ?

          – Ce n’est pas un problème, au contraire. Richard a un jeu parfait pour la terre battue. Il faut juste qu’il adapte son mental à cette surface pour aborder les tournois sur terre de façon différente. J’étais là cette année lors de son match contre Wawrinka à Roland-Garros. Ces matches-là, je peux l’aider à les remporter.

          Allez-vous modifier sa préparation physique ?

          – Il faut que je voie comment il s’est entraîné jusqu’ici. Ce n’est pas maintenant que l’on va tout changer, d’autant qu’il est neuvième mondial. Je veux avancer petit à petit. Pour moi, il faut travailler l’endurance mentale. Et contrairement à ce que les gens pensent, c’est quelque chose que l’on travaille sur le court. Le talent, la technique, il les a. Mais avec davantage d’endurance mentale et physique, il pourra aborder les gros matches différemment. Mon objectif, c’est surtout de l’amener à son meilleur niveau, technique et mental. Le reste viendra tout seul. Les objectifs trop précis mettent une pression inutile. »

          • Patricia 29 novembre 2013 at 20:05

            Quant à Richard, c’est carrément love at first sight :

            Find a coach isn’t easy.I had 4-5 names in my head but some were already taken. I wanted to continue with a foreigner. I consulted a lot with Seb (Grosjean) and he told me he knew Sergi Bruguera well. He has experience at a very high level, and he’s plain and intelligent. I though he was a good choice.

            Sergi’s never coached at a high level, Seb hadn’t either before me, and now he’s worth all the coaches in the world.

            Sergi is very motivated. He knows the game well, as well as the mental aspect. I like his approach with that. The fighting spirit in tennis, he has that. He’s a fighter who was in some tough situations in big matches. Sergi is the right person for me. He’ll be with me in February at we’ll see at that point (Grosjean will be in Doha and Melbourne). But there’s no trial period. I think it’ll work out well. He’s plain and likeable, and is a bit like Seb. I made the right choice.

            I don’t care if he’s a clay or hard court specialist. What’s important is he knows the game of tennis and that he has experience. He played at a high level, and when he talks, I respect him, because I know what he’s done. It’s easier to listen to someone who knows his stuff.

            Grosjean: I saw him play a bit because he played Slams in the Legends. We have mutual friends with Carlos Costa. Sergi has the experience and the mentality of a Slam winner. It’s around 10 years since he retired, but he’s coaching young players at his father’s academy. It’s important to me that he’s not French. He’ll show Richard his methods of training and preparation. He’s also discreet and humble, and that fits well with Richard’s personality.

            You don’t always choose a coach because of his style of play. Sergi can move his game ahead tactically, in training, and his forehand which should become a real weapon. He can help him get more upper body strength to serve better. He’s intelligent and he’ll adapt his style of play. He’ll reinforce what Richard does well, the details that will make the difference. And Sergi won RG twice and was #3 in the world because he’s strong mentally. He’ll help him a lot at important events

          • Kaelin 29 novembre 2013 at 21:08

            TRès intéressantes ces 2 interviews de Bruguera!

  18. Guillaume 29 novembre 2013 at 17:34

    Jemapes… Jamais été là-bas, bien qu’ayant passé un an à sillonner ch’Nooooord – Pôs-de-Calais… Que de souvenirs. De froid, d’abord. De grisaille. Un temps crado persistant que mon esprit associe depuis cette époque à tout match de tennis en club, dans un vieux hangar gelé où le bruit des balles frappant le sol résonne démesurément. Rien à voir avec les millionnaires du tennis qui jouent 9 mois sur 12 au grand soleil. Rien à voir avec les retraités bronzés de la Riviera, aussi. Y’a toujours une bonne femme derrière le bar du club-house qui marque un temps d’arrêt et te regarde fixement quand tu dis que tu voudrais un court, toujours un type en vieux survêt vaquant à des tâches imprécises au bord des courts, toujours une mobylette en réparation dans un coin de la cour. Les Flandriens ont peut-être dans le coeur le soleil qu’ils n’ont pas à l’extérieur, mais bon Dieu Valenciennes, Maubeuge, Charleroi, qu’est-ce que ça vous plombe le moral… Sans doute le prix à payer pour avoir brassé les meilleures bières du monde. Il fallait bien ça pour oublier. Et moi me rappeler tout ça. Il ne me reste plus qu’à descendre ma pinte et à sauter dans la Deûle. Je ne te remercie pas, Cochran.

    • Kaelin 29 novembre 2013 at 18:51

      Haha ça me parle bien ça car je suis lillois depuis septembre (bon même si Lille c’est pas forcément hyper représentatif du Ch’Nord-Pas de Calais j’imagine). Ca me change d’Angers où j’ai vécu 4 ans. Pour la bière et même la ville j’apprécie quand même grandement par contre pour trouver un court de tennis c’est une toute autre histoire.

      • Patricia 29 novembre 2013 at 19:32

        Pour la luminosité, à Lille, tu te rapproches. Par contre, pour la déco, on est encore très très loin de ça : http://www.flickr.com/photos/lenzz/5043576923/
        Et encore, là on est limite dans le « riant ».
        Bruxelles, y a un patrimoine architectural énorme, mais les belges ont un rapport trèèèès différents des français à leur histoire, et ont massacré à tour de bras, ou simplement laissé dépérir.

        Mons et Charleroi, c’est encore autre chose.
        Coquet. Le terme exact est « coquet » : http://tchorski.morkitu.org/2/4445.htm

        • Ivan 1 décembre 2013 at 11:56

          Architecture bolchevique.

  19. Sam 29 novembre 2013 at 19:31

    Leur numéro 3, ce petit salopard qui faisait des doigts à notre numéro 1 pendant le match de celui-ci. Demi finale du championnat départemental minime. Notre numéro 1 et ses nerfs fragiles, qui pleurait après la perte du premier set. Devant sa mère, la présidente du club, qui nous avait amené là. « Toi encore, ça va… ». Mais je devais concéder que ça avait été limite limite homard. 4/6 7/5 6/4 après sauvetage de deux balles de match. Pourquoi je me rappelle encore du score ? Ça devait être en 86 quand même. Notre numéro 3 qui n’a jamais gagné un match. De tennis. Le double perdu aussi avec mon numéro 1 qui rechiale. Et sa mère. Et moi qui ai allumé consciencieusement le 3 d’en face, avec son doigt. Et sans scrupules. La rentrée douloureuse, avec, toujours, sa mère. On a perdu, mais moi j’ai gagné mon match. Et je suis content pour moi. Et le 3 qui m’a demandé de bien vouloir arrêter de jouer comme ça, et leur arbitre qui s’y est mis aussi, et que je n’en ai rien à foutre : le tennis est un sport individuel.

  20. Patricia 29 novembre 2013 at 20:34

    Vous voulez revivre la branlée que Fed met à Nadal aux Masters 2011 ? (Roger Federer d. Rafael Nadal 6-3 6-0)
    La copine de Jeff vous l’a traduite en feuille de stats made in Jeff : http://tennisabstract.com/charting/20111122-M-Tour_Finals-RR-Roger_Federer-Rafael_Nadal.html
    Apparemment ils s’éclatent depuis 2 semaines à regarder des matchs en quotant chaque coup.

    C’est pas conseillé un jour où vous avez mal au crâne, je préviens.

    J’ai cru comprendre qu’ils partent de ça avant de dispatcher : http://tennisabstract.com/charting/20111122-M-Tour_Finals-RR-Roger_Federer-Rafael_Nadal.html ; du Verlaine, ou pas loin.

    • Patricia 29 novembre 2013 at 20:35

      Ca m’a rappelé un morceau de l’ineffable Neal Cicierega, animé par le Mouton noir Albinos : http://www.youtube.com/watch?v=KbDV1afDSn0&hd=1

    • Ivan 1 décembre 2013 at 12:01

      Il nous a pas pondu la même avec la finale RG 2008?

      • Patricia 1 décembre 2013 at 12:13

        Apparemment, il en est à une cinquantaine de matchs, je ne pense pas qu’il soit remonté jusque là, mais je suis certaine qu’il serait sensible à une requête… Voire à un embrigadement, si le cœur t’en dit : http://heavytopspin.com/2013/11/26/the-match-charting-project/

        Vérification faite : http://tennisabstract.com/charting/
        Donc pour l’instant, avant 2009, seuls les Radwanska/Sharapova (2007) et Gasquet/Federer (2006) ont été décortiqués comme des crevettes.

        • Ivan 1 décembre 2013 at 12:22

          Jeff c’est trop d’efforts pour mon anglais laborieux.
          On est dimanche quand même…

  21. Kaelin 29 novembre 2013 at 21:18

    Je viens de lire l’autobiographie d’Agassi au fait, bon sa vie est pas trépidante mais c’est assez intéressant tout de même, ne serait ce que pour se rendre compte de la vie (pas très passionnante) d’un énorme champion de tennis.
    En tout cas je ne connaissais pas ce Gil Reyes, plutôt costaud l’animal!

    • Ivan 1 décembre 2013 at 12:54

      Etant plutôt littéraire, j’ai pas lu le livre. Malgré tout j’imagine que même si certaines descriptions de la vie du tennisman peuvent s’appliquer à la plupart, il ne faut pas oublier que c’est la vie du tennisman vue sous l’oeil subjectif et impliqué d’Agassi. Au hasard, avec un Edberg ou un Rafter, je ne pense pas que ça donnerait la même image de la vie du champion.
      Et puis, quelque chose me dit que beaucoup de gens échangeraient leur vie contre « la vie pas très passionnante d’un énorme champion de tennis » (qui brasse des millions.)

      • Kaelin 1 décembre 2013 at 21:28

        Yep d’accord avec toi.
        Pour ta dernière phrase, le mec va vivre toute sa vie avec des antidouleurs puissants etc tellement son dos (et plus globalement son corps probablement) est bousillé et qu’il souffre comme un dingue, personnellement je ne l’envie pas.

  22. JoAkim 29 novembre 2013 at 21:42

    Vous pouvez la revivre en images ici : http://www.youtube.com/watch?v=X0r-P64fyxg

  23. Colin 29 novembre 2013 at 22:16

    Merci Cochran, ou comment l’ado frustré sportivement se venge et se magnifie par l’écriture…

  24. Coach Kevinovitch 30 novembre 2013 at 01:27

    « Trop grand, trop mince, trop de dents »: Jerzy Janowicz!!???

    Blague à part, merci pour ce très grand roman autobiographico-tennistique.

  25. Remy 30 novembre 2013 at 07:09

    J’arrive tard pour pire Cochran mais c’est vraiment excellent. Belle plume avec du style et de l’humour.
    Je n’avais pas vu arriver la chute, elle n’en fut que meilleure !
    Merci.

  26. Kaelin 30 novembre 2013 at 12:21

    Haha je viens de lire ton article Cochran, c’est vraiment excellent et ça me rappelle moi aussi beaucoup de souvenirs .. Genre je me fais exploser par le mec en face et son « coach » continue de lui lancer des « allez allez, c’est pas fini !!! » alors que le mec mène 6-1 4-1 service à suivre ..
    J’aurais moi aussi avoir eu finalement ce « courage » qui ponctue la fin de ton histoire, car oui c’est une sorte de courage ! Sinon ton club house tout pourri me rappelle bien mon club d’aviron à Angers qui est enfin en passe d’être changé. C’était la moindre des choses vu les mecs qui sont sortis de ce club (notamment Julien Bahain).

    Dans ta description physique du grand con, ça m’a un peu fait penser à Kevin Anderson : https://encrypted-tbn3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQAd5NV0q_PgBi7QhGUoko36fOyqM6if2PwB26aLnYD_ftnll5v . Il ne lui ressemble pas ? ^^

    Merci encore, un véritable plaisir à lire, une friandise ! Ca me donnerait presque envie d’aller voir Jemappes puisque j’habite pas loin désormais !

  27. Kaelin 30 novembre 2013 at 13:18

    Oula suite à un mauvaise manip de ma part je crois que mon article (pas fini) s’était publié, je n’avais point vu, j’ai vite supprimé ça.

  28. Christian 30 novembre 2013 at 16:37

    Un petit mot en passant pour dire tout le bien que je pense de ce papier. Les tranches de vie, décidément, ça se déguste avec bonheur, infusées dans le thé de la nostalgie. Et lorsqu’elles sont servies avec un tel talent, on en redemande.
    Merci Cochran: ton « Grand Con » parle à tout le monde: le mien n’était pas si grand que ça, mais en compensation, il était très très con. Et les branlées infligées, ce n’était pas au tennis, mais au tennis de table.

    On a les madeleines qu’on peut…

  29. MarieJo 30 novembre 2013 at 16:59

    la patine du temps sied bien à ces belles tranches de vie… parce que l’instant T est sans doute moins agréable et surtout moins drôle ! c’est savoureux cochran :D

    le sport après l’école, rien nada RAS… moi c’était parties de cache cache au champs de mars… ou pour essayer de la jouer finaude j’ai glissé des 2 peids dans le mini étang à canards, tout ça pour avoir voulu me planquer derrière le buisson en bord d’étang… m’enfin ça ne vaut pas les parties d’escalades dans les sapins du coin !
    le must sortir en tenue de ski un hiver avec 15cm de neige ! les batailles de boules de neige… on avoinait sec !
    ça et ceux qui avaient les premiers rollers… très nulle, jamais pu frimer avec :(
    la raquette, et autre ustensile de sport… un truc trop noble pour notre niveau !

  30. Homais 1 décembre 2013 at 08:36

    Ah ça fait du bien de lire du tennis humaniste, le truc qui fait que tu te sens humain, trop humain, et qui te montre qu’on est tous les mêmes, à Jemappes ou ailleurs. C’est plein de pépites… Allez, encore quelques tranches de vie, a ajouter aux chromos ivoiriens de Karim, et on a de quoi faire un recueil du Tennis pour les Nuls.
    Bref, Cochran, Merci merci ! Je ne regrette pas d’être passé faire un tour ce matin… avant mon match de championnat Fédé de… dans 27 minutes. Je vais voir si j’ia un grand con en face de moi.
    Tiens la semaine dernière, j’ai gagné contre un « jeune », genre 20-25, à mon classement. C’était la première fois de ma vie que j’ai eu droit à la phrase qui tue :
    « J’aimerais bien avoir tes jambes à 49 ans ».

    • Christian 1 décembre 2013 at 16:04

      Faut que tu précises ton âge, parce que si t’en as que 35, c’est encore plus salaud !

  31. Colin 1 décembre 2013 at 21:01

    « Sophie Dorgan est exclusivement payante, mais pour [Carole Bouchard], étonnamment, on ne sollicite pas [notre Carte Bancaire]… »

    Je ne voudrais pas donner l’impression d’avoir l’esprit mal tourné (et pourtant…), mais dans le contexte politique actuel, cette phrase de Patricia peut être interprétée bizarrement. Pourvu que les « clients » de l’Equipe ne se retrouvent pas à payer des amendes de 1500 € !

    • Cochran 1 décembre 2013 at 21:20

      C’est parce qu’il manque de cadors pour acheter les articles de Bouchard sans doute ? :p

  32. Fred 2 décembre 2013 at 18:26
  33. May 3 décembre 2013 at 20:51

    Ça c’est du tennis pour de vrai!
    Après la petite larme, le sourire puis le rire. Merci Cochran, si tu as d’autres péripéties de ce genre, n’hésites surtout pas à nous les raconter, c’est savoureux même si la lecture est tardive.

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