La saga de l’ère Open – Acte V : le parking de Flushing Meadows

By  | 19 mars 2019 | Filed under: Actualité, Histoire

Dans l’imaginaire collectif, l’année 1968 est généralement présentée comme le début de l’ère Open. Dans l’histoire du tennis, les records antérieurs à 1968 sont, pour la plupart, entachés d’une suspicion quant à leur signification, car ces records ont été établis dans le contexte de deux univers radicalement séparés, celui des amateurs et celui des professionnels. Mais, dans la pratique, 1968 n’est que le début d’une période agitée qui va s’étaler sur toute une décennie, au cours de laquelle l’ITF, instance internationale « officielle » du tennis, va faire émerger les contours du circuit professionnel tel que nous le connaissons aujourd’hui. Voici une esquisse de cette histoire, racontée par le prisme de ceux qui l’ont impulsée. En guise d’épilogue, ce cinquième et dernier acte explique comment le circuit professionnel a pris ses contours définitifs, tels que nous les connaissons aujourd’hui. Ici, zoom sur la conférence de presse du 30 août 1988, en marge de l’US Open. 

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L’âge d’or

La décennie 1978-1988 voit se stabiliser les contours du tennis professionnel. La dernière secousse majeure, l’affaire des Intervilles, a été réglée. Le milliardaire texan Lamar Hunt souffre de la concurrence que lui font les tournois du Grand Prix, qui font l’objet de quotas de présence. En disputant les tournois WCT, les joueurs ne cochent aucune case « Grand Prix » et se condamnent à disputer leur quota de tournois du circuit principal sur une période resserrée ; le circuit WCT périclite au cours des années 80, seule la grande finale de Dallas restant un moment important.

Le coup de grâce au circuit WCT semble être donné par Philippe Chatrier, qui utilise l’arme de la réintroduction du tennis aux Jeux olympiques. A Séoul en 1988, seuls les joueurs n’ayant disputé aucun autre tournoi que ceux du Grand Prix seront autorisés à concourir. Le dirigeant français peut attendre sereinement l’olympiade coréenne, qui lui offrira une fin de carrière d’officiel du tennis digne de tous les éloges.

Néanmoins, si le fleuve du tennis professionnel semble être rentré dans un cours définitif, ce serait une lourde erreur que de penser qu’il ne s’est rien passé au cours de la décennie.

L’US Open a effectué une mue spectaculaire au cours des années 70. Avec le déménagement du Grand Chelem new-yorkais vers un nouveau site, à Flushing Meadows, dont la folie ambiante n’a rien de commun avec l’atmosphère feutrée de Forest Hills. Avec l’apparition des night sessions et leur retransmission télévisuelle, qui permettent d’élargir les publics du tennis. Avec « son » champion Jimmy Connors enfin, bientôt rejoint par John McEnroe. Les deux enfants terribles du tennis américain électrisent les foules par leurs duels gonflés d’adrénaline, qui ne se dégustent pas seulement dans les tribunes mais aussi devant le petit écran. Pour le meilleur et pour le pire, le tennis bascule dans la catégorie des sports populaires. Les autres Grands Chelems, chacun à son rythme, basculent progressivement vers ces nouveaux standards.

C’est également l’époque des « caractères ». Nastase, Connors et McEnroe évoluent devant un corps arbitral qui n’est qu’en cours de professionnalisation. Pour l’essentiel, ils ne commettent pas d’infraction au règlement… puisqu’il n’y a pas de règlement. Leurs débordements suscitent à la fois la consternation de l’establishment du tennis et la joie du grand public, qui en redemande. Si l’on ajoute Gerulaitis, Pecci et Noah les fêtards charismatiques, Vilas le bûcheron romantique, Borg, Wilander et Edberg les glaçons venus du froid, ou encore Becker le guerrier surpuissant, on obtient une galerie de champions aux personnalités et aux jeux radicalement différents, dont les confrontations donnent lieu à de spectaculaires oppositions de styles et de caractères. Les succès de Borg, Vilas, Noah et Becker font de leurs pays de nouvelles places fortes du tennis ; longtemps confiné à un face-à-face entre les Etats-Unis et l’Australie, le tennis de haut niveau s’internationalise et se démocratise ; la construction de terrains de tennis prend une ampleur inégalée à travers le monde.

 

La cocotte-minute

Conséquence directe de cet âge d’or, les retombées économiques du tennis connaissent un essor sans précédent. Au cours de cette décennie magique, les prize money, les garanties, les contrats de matériel et d’équipementiers, voient leurs montants exploser. Au sein du Conseil professionnel, la voix des joueurs, via l’ATP, se fait de plus en plus pressante pour réclamer une partie des retombées financières générées par les tournois. La redistribution des droits télé, en particulier, fait l’objet de convoitises de la part des joueurs.

Mais c’est surtout le calendrier du Grand Prix qui est au centre des discussions. Après avoir imposé aux joueurs, en 1982, de disputer 10 tournois du Grand Prix en plus de ceux du Grand Chelem, Philippe Chatrier leur impose une partie de leur calendrier. Aucune hiérarchie de tournois n’existe alors au sein du Grand Prix. Au sein du Conseil professionnel, les directeurs de tournois font valoir leur point de vue, et exigent la présence de joueurs d’envergure dans leur tableau afin d’attirer le public et les sponsors. L’avantage d’un tel fonctionnement, c’est de répartir équitablement la présence des meilleurs aux quatre coins du monde, et de favoriser ainsi le développement du tennis dans les pays du Tiers-Monde. C’est ainsi que tel ou tel Top Ten peut se voir obligé de jouer à Manille, Johannesbourg ou Itaparica, parfois au détriment des plages de repos qu’appelle son corps fatigué. Un des exemples les plus célèbres sera le marathon mondial de Boris Becker fin 1986, qui enchaîne en trois semaines trois victoires à Sydney, Tokyo et Paris-Bercy. La décennie dorée 1978-1988 va voir s’amplifier le phénomène des blessures, qui se généralisera lors de la décennie suivante. En imposant à un joueur son calendrier, Philippe Chatrier œuvre concrètement au développement du tennis hors de ses frontières naturelles que j’évoquais plus haut, mais il se fait de plus en plus d’ennemis dans les rangs des joueurs.

En parallèle à ces discussions, le professionnalisme est en voie de généralisation ; après Borg, c’est Lendl qui pose de nouveaux standards, en s’imposant des doses quotidiennes de travail technique, physique et mental sans commune mesure avec ce qui existait jusqu’alors. La conception du calendrier de tournois, qui se doit de prendre en compte la récupération et le décalage horaire, devient un aspect important de la gestion de la carrière du joueur, et ne peut plus s’accommoder des diktats de Philippe Chatrier.

C’est à l’aune de ces considérations que le climat s’envenime au sein du Conseil professionnel. Les doléances des joueurs se heurtent à des fins de non-recevoir répétées de la part de Chatrier. En 1987, le Français n’écoute pas Patrick Proisy et quelques autres, qui lui soufflent l’idée de céder un minimum, notamment sur les droits télé, afin de préserver l’unité. Philippe attend tranquillement 1988, qui sera marquée par le déménagement de l’Open d’Australie vers un stade (Flinders Park) enfin digne d’un tournoi du Grand Chelem, mais surtout par ces fameux JO de Séoul, qui consacreront, pour quatre ans, le « meilleur joueur de tennis au monde ».

 

Une révolution de parking

La saison 1988 est marquée, bien entendu, par le Petit Chelem de Mats Wilander. Mais elle est marquée aussi par une étrange série de défections des champions vis-à-vis des Jeux olympiques de Séoul. Dans les coulisses se joue une partie que Philippe Chatrier, manifestement, n’a pas vu venir – alors qu’elle était prévisible…

La bombe explose au début de l’US Open. Les représentants de l’ATP annoncent une conférence de presse en marge du tournoi. Le climat de défiance est tel que les organisateurs du Grand Chelem américain leur refusent l’entrée dans le stade de Flushing Meadows. Le lieu choisi pour cette conférence de presse sera donc… un parking du stade ! Devant une assistance médusée, Brian Gottfried, Tim Mayotte, Yannick Noah et Mats Wilander prennent la parole tour à tour, et déroulent la liste de griefs à l’encontre de l’ITF et du Conseil professionnel, visant doublement Chatrier qui préside les deux institutions. Les cadences infernales qui leur sont imposées, la longueur du calendrier, l’impossibilité de jouer où ils le souhaitent… Tout y passe.

Parmi les intervenants figure Mats Wilander. Le n°2 mondial retient naturellement l’attention, puisqu’il est alors à la chasse d’un Petit Chelem, ce qui lui permettrait de déloger Lendl de sa place de n°1 mondial. Il y parviendra, au terme d’une empoignade de près de cinq heures. Parmi ses propos, il en est un qui passe inaperçu au départ, mais dont l’idée ne va pas tarder à cheminer. Entre quelques amabilités à l’encontre de Philippe Chatrier, Mats relève qu’il n’a pas eu à affronter une seule fois le n°1 mondial Ivan Lendl au cours de l’année en cours ; et il plaide pour une hiérarchie des tournois, destinée à faire s’affronter plus souvent les meilleurs. Masters 1000, vous n’êtes plus très loin… L’idée de Wilander est de promouvoir, en quelque sorte, un nombre limité de tournois, en y imposant la présence des meilleurs. Il y a bien, à l’époque, hors Grand Chelem, quelques rendez-vous qui rassemblent une bonne partie du gratin mondial. Le Lipton de Key Biscayne, disputé sur deux semaines avec sept tours au meilleur des cinq sets ; Monte Carlo et Rome, les rendez-vous incontournables de la terre battue au printemps ; ou encore Cincinnati, la répétition générale avant l’US Open. Mais tant de chemin reste à faire…

Cette conférence de presse du 30 août 1988 fera date dans l’histoire du tennis. Après avoir listé les griefs à l’encontre de l’ITF et du Conseil professionnel, l’ATP formule trois vœux à l’attention du Conseil professionnel :

  • restructurer le Conseil professionnel, afin que l’ATP y bénéficie de la majorité des voix ;
  • ramener l’ITF à ses missions, qui ne consistent pas à ordonner aux joueurs où et quand ils doivent jouer ;
  • créer une caisse commune destinée à répartir de manière plus équitable les droits télé perçus par les tournois.

Les « mutins » affichent la couleur. Si leurs trois revendications ne sont pas satisfaites, ils lanceront leur propre circuit, hors de l’influence de l’ITF.

 

Le semi-échec de Séoul

Entretemps, Philippe Chatrier a fait le recensement des absents de Séoul. Le bilan est lourd : Ivan Lendl, Mats Wilander, Boris Becker, Andre Agassi, Yannick Noah ne seront pas là. A entendre la majorité d’entre eux, on ne voit aucun signe de défiance naturelle vis-à-vis de l’esprit olympique, en revanche ils ne sont pas disposés à faire la moindre concession à Philippe Chatrier ; participer aux JO, c’est rentrer dans la logique du dirigeant français, qu’ils subissent depuis plus de dix ans. La capitale coréenne devra se passer d’eux…

En catastrophe, l’ITF se voit obligée de réintégrer des joueurs pour sauver la face, en particulier Stefan Edberg. C’est une volte-face bien visible : le Suédois a disputé, début 1988, la finale WCT de Dallas face à Boris Becker, ce qui aurait dû lui interdire de participer aux JO… Rappelons que le but de cette clause était d’en finir avec la WCT de Lamar Hunt !

Le tableau de Séoul rassemblera finalement trois Top Ten avec Stefan Edberg (n°3 mondial), Tim Mayotte (n°9) et Miloslav Mecir (n°10). Marquée, côté français, par le « feuilleton Leconte » qui fait état de ses hésitations avant de finalement arriver à Séoul hors de forme et de s’incliner au premier tour, cette première édition du tournoi de tennis olympique dans sa version moderne débouche sur la victoire de Mecir face à Mayotte. La demi-finale Edberg-Mecir sera le plus beau match du tournoi ; en cinq sets, le « Chat » prend sa revanche sur la magnifique demi-finale de Wimbledon, où il s’était incliné en cinq sets face au même adversaire. Un vainqueur honorable, un tableau « décent », mais en l’absence de 7 des 10 meilleurs joueurs du monde, il est difficile de donner quitus à Chatrier et de voir dans le vainqueur le « meilleur joueur du monde » jusqu’à Barcelone 1992…

 

La naissance de l’ATP Tour

De toute façon, dans l’esprit de nombreux joueurs membres de l’ATP, l’essentiel de l’avenir du tennis ne se joue pas à Séoul, mais dans la concrétisation de leur menace prononcée sur un parking. Après quelques mois de dialogue de sourds avec l’ITF, l’ATP met sa menace à exécution.

Aux manettes, un binôme hétéroclite composé de Hamilton Jordan et Harold Solomon. Le premier nommé est un pur politique, puisqu’il a été directeur de cabinet de la Maison-Blanche ; le second est un ancien joueur, finaliste de Roland Garros en 1976, devenu ensuite le président de l’ATP. Solomon est à la manœuvre avec les directeurs de tournois, qu’il a connus comme joueur, pour négocier leur intégration au futur calendrier de l’ATP Tour. Jordan, lui, apporte ses talents de négociateur pour amener dans la corbeille de la mariée deux sponsors de taille, IBM et Mercedes. Le parrain du Grand Prix, la firme américaine Nabisco spécialisée dans les biscuits, peut se rhabiller ! En marge de l’US Open 1989, après des mois de négociations serrées, Jordan peut enfin détailler l’organisation de ce nouveau circuit, qui verra le jour le 1er janvier 1990.

La grande force de l’ATP Tour, qui en installera d’emblée la légitimité aux yeux du grand public, est de ne pas toucher aux grands équilibres du tennis professionnel. Les quatre levées du Grand Chelem sont respectées pour ce qu’elles sont, les quatre saisons du tennis, et ne subiront la concurrence d’aucun tournoi ATP, pas plus que la Coupe Davis. L’organisation de ces cinq compétitions reste entre les mains de l’ITF. La majorité des tournois du Grand Prix conservent leur place. Une nouvelle hiérarchie voit le jour, en revanche, avec l’émergence d’une dizaine de tournois plus richement dotés, et qui ne subiront pas la concurrence d’autres compétitions.

Le 1er janvier 1990, le circuit ATP tel que nous le connaissons aujourd’hui voit le jour. Le nombre de tournois sans concurrence sera fixé définitivement à neuf en 1993, leur premier nom sera les « Super Neuf », puis « Masters Séries », et enfin « Masters 1000 ». Ils ne tarderont pas à devenir obligatoires pour tous les joueurs ayant le classement requis. D’une année sur l’autre, certains tournois fermeront boutique et seront remplacés par d’autres, mais le nombre de tournois du circuit principal sera globalement inchangé.

Un changement majeur intervient, avec la réforme du classement ATP. Créé en 1973 par l’ATP, le classement était jusqu’alors calculé sous la forme d’une moyenne pondérée des résultats du joueur. En 1990, un nouveau système de points voit le jour, un joueur donné se voyant attribuer des points sur un tournoi donné en fonction de son résultat dans le tournoi et de l’importance de ce tournoi. Il conserve ces points pendant 52 semaines, c’est-à-dire jusqu’à l’édition suivante du même tournoi. Le classement du joueur correspond au cumul des points obtenus au cours des douze mois écoulés.

 

La verrue de la Coupe du Grand Chelem

Cette révolution de la fin des années 80 se fait sous les yeux impuissants de l’ITF, qui ne peut rivaliser financièrement avec les sommes désormais à l’œuvre dans ce nouveau circuit. Du moins le croit-on. L’ITF riposte et sort l’artillerie lourde en 1990, avec la création d’un nouveau tournoi, la Coupe du Grand Chelem. Organisée à Munich, cette compétition va concentrer un flot de critiques qui la condamneront d’emblée.

Disputée pour la première fois, donc, en décembre 1990, la Coupe du Grand Chelem est un tournoi à 4 tours et 16 joueurs s’affrontant par élimination directe. Ces 16 joueurs sont sélectionnés sur la base unique de leurs résultats en Grand Chelem, et non sur leur classement ATP. Mais l’attention se concentre très vite sur la dotation de l’épreuve, 6 millions de dollars au total, dont 1,5 millions au seul vainqueur de l’épreuve. Ces sommes, colossales voire délirantes à l’époque, ne manqueront pas de faire tousser beaucoup de monde. Dans un monde de plus en plus connecté – même si Internet n’existe pas encore – les joueurs disputant l’épreuve essuient d’emblée un procès public en mercenarisme, et beaucoup d’entre eux choisiront de ne pas la disputer pour ne pas se voir reprocher d’être des chasseurs de primes.

La première édition de l’épreuve, remportée par Pete Sampras, est marquée par un gros incident lors de la demi-finale entre Brad Gilbert et David Wheaton, que l’arbitre sépare in extremis avant qu’ils n’en viennent aux mains. Qu’un simple incident d’arbitrage déclenche une telle tempête en dit long sur l’exacerbation des nerfs des joueurs. Wheaton, vaincu en cinq sets, résumera d’ailleurs l’épisode en ces termes : « L’arbitre a fait une erreur qui m’a coûté un million de dollars ».

Les éditions ultérieures de la Coupe du Grand Chelem affichent un palmarès certes prestigieux, mais qui ne masque pas l’impact décroissant de cette compétition au cours des années 90. Les joueurs la voient avant tout comme une exhibition grassement rémunérée, et ne tombent pas dans le piège de l’ITF qui souhaite la voir supplanter le Masters de l’ATP. C’est dans l’indifférence générale que la tristement célèbre Coupe du Grand Chelem vit sa dernière édition en 1999. Cet épisode met à jour l’erreur monumentale de l’ITF, qui aura cru hameçonner les joueurs en leur faisant miroiter une rémunération indécente, mais qui n’aura jamais réussi, par exemple, à négocier avec l’ATP Tour la distribution de points ATP pour cette compétition.

Philippe Chatrier a perdu la partie. En bon homme politique, il aura commis des erreurs et celle-ci n’est pas, et de loin, la plus lourde de conséquences. Elle est, en tout cas, la plus manifeste. Lui qui s’inquiétait dans les années 80 que les intérêts supérieurs du tennis ne se couchent devant les considérations financières, est le même homme qui a utilisé, avec cette compétition, l’unique carotte de l’argent pour détourner les joueurs du circuit principal. Le bilan de Chatrier, bien entendu, ne se résume pas à cela. Mais c’est sans doute le signe qu’en 1991, juste avant de vivre son rêve ultime de voir la France soulever à nouveau le Saladier d’argent, il était temps pour lui de passer la main.

 

La revanche posthume de Philippe Chatrier

Le vœu de Mats Wilander va être exaucé… mais le piège va se refermer sur les joueurs. En manifestant le souhait de s’affronter plus souvent et en montant un circuit ATP dédié (entre autres) à cet objectif, les meilleurs joueurs du monde vont disposer dans les années 90 d’un terrain de jeu qui va en effet les mettre très souvent en confrontation directe les uns avec les autres. Mais les Masters 1000 qui s’ajoutent désormais aux quatre tournois du Grand Chelem vont rapidement constituer trop de jalons sur le calendrier, ne laissant guère de place pour la récupération. Les lésions, les blessures, les méformes des joueurs vont désormais se multiplier, en raison des cadences infernales imposées par un calendrier démentiel… Retour à la case départ.

La grosse erreur, commise cette fois par les joueurs, c’est d’avoir confié les rênes de l’ATP, non pas à d’anciens joueurs comme ils l’avaient fait lors de la création de leur syndicat en 1972, mais à des experts en négociation, en communication et en marketing. Ces derniers n’avaient sans doute pas d’équivalent pour mettre sur pied, en quelques mois, une structure crédible capable de régenter le tennis professionnel. En revanche, les menaces qu’un calendrier surchargé fait peser sur le corps humain leur étaient inconnues.

La logique que les joueurs ont combattue avec succès en 1988 est la même qui s’impose à eux en 2019, à ceci près que l’ATP Tour est une émanation des joueurs eux-mêmes et qu’ils n’ont pas un Philippe Chatrier à détester. Et plutôt que de s’interroger sur les cadences infernales qui les rendront grabataires à 50 ans, ils persistent à s’infliger des souffrances physiques au nom de la pseudo-obligation de présence sur 13 compétitions dans l’année.

Philippe Chatrier est décédé en juin 2000, quelques jours après le formidable bras de fer entre Norman et Kuerten en finale de Roland Garros, deux joueurs dont la carrière sera brisée par les blessures. Il a assisté à la fin de la sinistre Coupe du Grand Chelem qui faisait office de verrue sur sa carrière d’officiel du tennis. Mais il n’a vécu que les prémices d’une logique qui s’est désormais généralisée, la logique de l’argent, celle-là même qui a emporté la Coupe Davis. Il serait intéressant de demander aujourd’hui à Mats Wilander, John McEnroe ou Yannick Noah si avec le recul ils estiment avoir eu raison de s’insurger sur un parking en 1988. Oui, sans doute à l’époque, car leur souci d’indépendance était en partie justifié. Non, si l’on observe la situation actuelle qui fait du joueur de tennis un prestataire de services tout autant qu’un objet marketing.

Philippe Chatrier était sans doute un type trop fermé sur ses positions, avec qui il était réputé difficile de négocier quoi que ce soit. Mais au moins traitait-il les joueurs comme des humains et non comme des vaches à lait. C’était décidément un autre siècle… Sa principale erreur, autrement plus lourde de conséquences que l’affaire de la Coupe du Grand Chelem, c’est d’être resté sourd aux revendications des joueurs au cours des années 80. Déjà le calendrier était démentiel, et déjà les joueurs souhaitaient être plus indépendants. S’il les avait écoutés, Philippe Chatrier aurait sans doute mis en place une hiérarchie des tournois proche de celle que nous connaissons aujourd’hui, mettant en avant une dizaine de tournois majeurs hors Grand Chelem mais exigeant que chaque joueur en dispute au moins cinq (et non tous), sans mettre en péril la Coupe Davis.

C’est ce train-là que Chatrier a loupé, mais que les joueurs ont loupé aussi. Lorsque le président français a plié bagage en 1991, les boy-scouts passionnés de tennis qui composaient son équipe se sont effacés aussi, et les joueurs n’ont plus eu d’autre interlocuteur que des marchands de tapis. Philippe Chatrier doit aujourd’hui se retourner dans sa tombe, en voyant que c’est Bernard Giudicelli qui a enfilé son costume à la FFT, et que son successeur est l’un des fossoyeurs de la Coupe Davis.

 

L’hydre bicéphale

Ainsi s’achève cette esquisse sur l’ère Open. La configuration actuelle vient de souffler sa 29ème bougie, ce qui témoigne d’une indiscutable stabilité. Depuis 1990, l’ATP et l’ITF, qui se partagent la gouvernance du tennis professionnel, se regardent en chiens de faïence, se rapprochent ou s’éloignent, en fonction du contexte et des dirigeants. Mais à ce jour, toutes les tentatives de modifications de la gouvernance actuelle ont fait long feu.

Une des plus visibles de ces tentatives est la mise en place du classement « Race » en 2000, calculé sur les résultats depuis le 1er janvier de l’année en cours, et non sur les 52 dernières semaines. Ce classement, dont Fabrice Santoro est l’un des détenteurs de la 1ère place (un peu de silence là-bas dans le fond), a fait l’objet d’un marketing initial énorme, mais n’a fait qu’ajouter à la confusion : il ne se substituait pas au véritable classement ATP, qui restait la référence pour désigner les joueurs autorisés à intégrer les tableaux des tournois. Tombée en désuétude, la Race semble toujours exister.

Quoi qu’il en soit, la coexistence non pacifique qui s’est manifestée ces derniers mois entre l’ATP et l’ITF et qui a débouché sur l’exécution de la Coupe Davis – pardon, sa « réorganisation pour en assurer la pérennité » – ressemble fort au début d’une guerre de manœuvres qui pourrait déboucher sur un nouveau schéma de gouvernance. Ou plutôt de non-gouvernance.

Portés par leurs carrières extraordinaires et les retombées économiques qui en découlent, Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic ont rebattu les cartes. Membres ou non du board de l’ATP, ces trois immenses champions représentent aujourd’hui une puissance financière telle qu’ils contrôlent, de fait, l’ATP. Et la braderie de la Coupe Davis est significative du pouvoir réel de l’ITF ; aucune illusion n’est plus permise, la fédération internationale ne pèse pas bien lourd par rapport à eux. Un autre indice, anecdotique, n’en est pas moins révélateur de l’impuissance de l’ITF. Le tie-break au 5ème set, longtemps spécifique à l’US Open, est mis en place en cette année 2019 à l’Open d’Australie et à Wimbledon, à des moments différents et selon des comptages différents, Roland Garros restant – pour l’instant – sur la règle des deux jeux d’écart. Chaque tournoi du Grand Chelem vit ainsi en totale indépendance de l’ITF et de ses collègues.

Entre l’ATP et l’ITF, la rupture semble consommée. Mais elle était probablement inévitable, chacune des deux structures ayant des missions différentes. Fédération de fédérations, l’ITF a pour mission le développement du tennis dans le monde. Sa principale ressource, jusqu’à présent, était la Coupe Davis. Or, elle a choisi de mettre cette compétition – et donc cette mission fondamentale – entre les mains d’un fonds d’investissement (c’est comme le Port-Salut), dont le patron est peut-être un passionné de tennis, mais aucunement un philanthrope. La mise à l’écart, au sein de l’ITF, de Chris Kermode et de Bernard Giudicelli, les deux pilotes de la braderie de la Coupe Davis, semble annoncer une guerre de manœuvres. Les prochains mois vont être cruciaux.

Mats Wilander, dans feu la revue Tennis Magazine, indiquait que « la santé de notre sport ne se mesure pas dans le montant du chèque du vainqueur de Wimbledon. La santé de notre sport, c’est de voir des gamins jouer au tennis dans la rue ».

A méditer.

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Grand passionné de tennis depuis 30 ans.

171 Responses to La saga de l’ère Open – Acte V : le parking de Flushing Meadows

  1. Patricia 19 mars 2019 at 12:44

    Merci pour cette magnifique saga qui ressuscite les grandes fresques de 15love !

  2. Perse 19 mars 2019 at 14:39

    Je seconde Patricia avec un dernier chapitre en apothéose. Je comprends maintenant la détestation de Nathan pour Chatrier. Il faut noter tout de même le talent des parties prenantes pour avoir réussi à transformer le tennis en sport populaire et rémunérateur.

  3. Colin 20 mars 2019 at 23:02

    Hé bé… quelle somme !
    C’est d’une précision historique remarquable et encyclopédique.
    Tout le contraire de ce qu’on peut lire sur cette page Wikipedia, qui, à chaque fois que je vais dessus pour voir si, enfin, elle a été corrigée en profondeur, me file des boutons tellement c’est pipeau :
    https://en.wikipedia.org/wiki/Grand_Prix_Super_Series
    Sans parler de sa version française, tout aussi pitoyable :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Prix_Championship_Series

    Rubens, ta prochaine grande oeuvre, maintenant que ta première saga est terminée, sera de refonder totalement ces deux pages wikipedia. Courage. On compte sur toi.

    • Rubens 21 mars 2019 at 09:29

      Merci Colin, mais la narration « encyclopédique » de Wikipedia est hors de ma portée. Ceci dit, ne va pas t’imaginer que je dénigre Wikipedia, mon intérêt pour le tennis des années 70 date de ma lecture de la fiche Wikipedia de Ken Rosewall. Elle est extraordinaire. C’est à partir de là que j’ai creusé pour rechercher les détails et les motivations des uns et des autres, histoire de tenter une approche qui fasse vivre cette époque au-delà des scores.

      Soit dit en passant, l’échange avec Connorsfan (sur la partie IV) m’a incité à me replonger dans les détails du palmarès de Connors. Il y a encore beaucoup à dire sur les années 70. Et pour le coup ce sera (un peu) en phase avec l’actualité puisque les 109 titres de Jimbo ont été remis à l’ordre du jour par Federer qui menace ce record. Comme quoi je ne suis pas amateur que de pièces de musée…

    • Rubens 21 mars 2019 at 16:39

      Colin,

      Je viens de voir la page de Wikipedia sur les tournois du Grand Prix. En discussion, je vois que tu en es l’auteur et que tu qualifies le travail – ton travail, donc – de canular. Pour moi c’est loin d’en être un. Je vois bien l’ambition qui a été la tienne, à savoir recréer les Masters 1000 là où ils n’existaient pas. Mais tes listes sont intéressantes, car elles tentent de créer une pseudo-hiérarchie et de faire un minimum de ménage dans la jungle du tennis des années 70-80.

      Question : sur quels critères as-tu dressé ces listes de tournois d’une année sur l’autre ? La dotation ? La qualité du tableau (par exemple le nombre de Top Ten) ? Ou encore autre chose ? Je note une chose en tout cas, Paris-Bercy apparaît en 1989, mais pas en 1988, de mémoire c’est le même tournoi aux mêmes dates mais le tableau de 89 est nettement plus relevé que celui de 88. J’ai bon ?

    • Colin 21 mars 2019 at 20:13

      Rubens, tu as mal compris ce que tu as vu sur wikipédia, je ne suis pas l’auteur de cette page, uniquement du commentaire la qualifiant de « canular de très haut niveau ». Je m’y suis intéressé car j’aurais souhaité y contribuer (car j’ai moi-même fait des longues recherches équivalentes de mon côté pour essayer de retrouver quels avaient été les N tournois les plus importants de chaque année entre 1968 et 1989 (en dehors des 4 GC et de la Masters Cup), avec N compris entre 10 et 15 selon les années) mais j’ai renoncé à amender cette page face à l’ampleur de la tâche. Tout était à reprendre depuis le début. C’est en effet le préalable de la page qui est un fake. Alors que tout pourrait être si simple si la page s’appelait « Tournois de tennis de deuxième catégorie de 1968 à 1989 », mais voilà, ça ne fait pas très chic.
      La page française ne fait que reprendre le travail (colossal, je l’admets, mais biaisé à la base) qui a été fait sur la page anglaise.

    • Colin 21 mars 2019 at 20:23

      Et sinon, à part ça, oui, ma méthode pour trouver les N tournois les plus importants a consisté à me taper toutes les archives de l’ATP ainsi que le bouquin de Bud Collins. Les critères étant :
      - La taille du tableau (j’ai exclu presque tous les tournois à 8 joueurs sauf quand il s’agissait de « (pseudo) finales » surdotées faisant suite et fin à une série de tournois)
      - La dotation
      - La qualité du tableau (en gros, le nombre de top 10 présents et/ou le classement ATP de la TS8)
      C’était un travail assez colossal en effet…

      Pour moi Paris-Bercy a toujours fait partie de la liste, dès sa première édition en 1986. Mais il faut dire que je ne me limite pas à 9 tournois sur une année. S’il y en a 15 qui obéissent aux critères, sans que l’on n’en voie apparaître dans le lot qui sont clairement en dessous des autres, ben j’en garde 15… Toute réduction à 9 serait parfaitement arbitraire, et d’autre part le fait de vouloir réduire à 9 c’est ni plus ni moins que du révisionnisme.

      • Rubens 21 mars 2019 at 21:40

        OK. Je vois bien ce que tu as essayé de faire. Mais je crois tout de même que le « canular » initial n’en est pas tout à fait un. Chaque année, certains tournois – pas toujours les mêmes d’une année sur l’autre – ont eu un gros tableau. Je ne me suis pas encore penché sur le détail des archives de l’ATP, à première vue je regrette que le classement ATP des adversaires d’un joueur donné apparaisse dans l’onglet « Activity » du joueur, mais pas dans le tableau général du tournoi. Ce qui est intéressant, c’est de déterminer le niveau réel du tableau.

        Spontanément, je pressens que beaucoup des titres de Connors dans les années 70 sont obtenus sur le territoire américain, face à une opposition essentiellement américaine, pas toujours de haut niveau. Sachant que Laver, Nastase, Newcombe, Orantès, Ashe, etc., jouaient eux-mêmes dans leur pré carré respectif. En dehors des GC, les tournois où les meilleurs étaient en position de s’affronter n’étaient pas si fréquents. D’où l’importance de lister ces tournois, en ne perdant pas de vue qu’ils n’étaient pas obligatoires contrairement à aujourd’hui.

        Affaire à suivre…

      • Colin 23 mars 2019 at 23:48

        Le « canular », pour ne pas dire carrément le « révisionnisme », c’est d’essayer de faire croire que le circuit était déjà *organisé* avant 1990 de façon à ce qu’il y ait eu 9 (ou 10) tournois « juste en dessous » des GC et de la Masters Cup, et que ces tournois s’appelaient « Grand Prix Super Series » (selon la page anglaise), ou « Grand Prix Championship Series » (selon la page française, notons qu’ils n’arrivent même pas à assurer la cohérence dans leur fiction).
        Mais, bien évidemment qu’il y avait une hiérarchie des tournois, et que certains tournois étaient *vraiment* plus importants que d’autres.
        Seulement, la vérité, comme tu l’as parfaitement décrite dans ta saga, c’est que tout ça était parfaitement bordélique et que des tas de forces concurrentes s’affrontaient pour (essayer d’) organiser plusieurs circuits parallèles, et que tout changeait d’une année sur l’autre.

        • Rubens 24 mars 2019 at 04:01

          En effet, pour une page Wikipedia ça la fout mal quand même. Et j’ajoute que même au sein d’un label – le Grand Prix – les tournois placés les mêmes semaines n’avaient strictement rien à voir les uns avec les autres en termes de continents et de surfaces, et s’intégraient dans ce qui étaient, de fait, des circuits parallèles. En regardant la fiche ATP de Connors, je note que dans ses premières années il pouvait passer une saison quasi-complète en restant sur le sol américain. Il ne s’en éloignait qu’en juin pour jouer Wimbledon et quelques tournois sur gazon avant. De son point de vue, pourquoi s’en priver ? D’autant que ses rivaux faisaient en partie la même chose. Je me rappelle d’une formulation (dans Tennis Mag je crois) qui indiquait que Connors « s’était silencieusement glissé à la 3ème place mondiale fin 1973″. Silencieusement en effet vu de France, où peu de monde l’avait vu jouer. Mais il avait déjà gagné un paquet de tournois aux Etats-Unis, qui valaient ce qu’ils valaient mais c’étaient bien des tournois du Grand Prix.

          Au passage, j’ai découvert que Rosewall était 109ème mondial à l’ouverture de Wimbledon 1974. Hi hi hi… Il faudra que je regarde de plus près le système de classement !

        • ConnorsFan 24 mars 2019 at 16:15

          En regardant le tableau de Wimbledon en 1974, je note plusieurs sets qui se terminent par 9-8. Je n’avais jamais remarqué que le tie-break était joué à 8-8 à cette époque.

          En passant, depuis les dernières années, je viens occasionnellement sur 15-love et la perception qu’on a ici de Jimmy Connors me semble assez négative, presque caricaturale. C’est très différent de ce que je percevais ici, au Québec, dans les années 80. Je me souviens à quel point il était populaire et admiré pour sa combativité et son jeu agressif. Il était d’ailleurs le favori de plusieurs amateurs de tennis (je parle au passé car je ne côtoie plus d’amateurs de tennis depuis assez longtemps). Sur 15-love, on semble voir Borg comme un dieu, McEnroe comme un génie, et Connors comme un salaud. Je trouve ça étrange.

          • Jo 24 mars 2019 at 17:53

            C’est marrant, j’aurais plutôt dit que sur 15-love, Federer est Dieu doublé d’un génie, Djokovic un salaud et Nadal l’ennemi public numéro un mondial.

            • ConnorsFan 24 mars 2019 at 18:08

              J’avais remarqué ça aussi. :-) Mais je commentais sur la période Connors-Borg-McEnroe, qui a aussi ses « bons » et ses « méchants », apparemment.

            • Perse 24 mars 2019 at 18:16

              Et Dimitrov est une fraude!

          • Colin 25 mars 2019 at 08:52

            Quant à Nick Kyrgios, c’est pratique, c’est à la fois un salaud et un génie !!!
            https://video.eurosport.fr/tennis/masters-miami/2019/nick-kyrgios-devient-un-expert-du-service-a-la-cuillere-dusan-lajovic-l-a-constate-a-ses-depens_vid1178959/video.shtml

            A la fin du match, la moitié du stade le hue, l’autre moitié l’acclame.

            • Rubens 25 mars 2019 at 09:15

              Oui, c’est ce que je disais à propos de Connors : il scandalise un paquet de monde mais il ne laisse personne indifférent !

            • Perse 25 mars 2019 at 22:45

              On ne peut enlever le fait que le joueur est divertissant en diable, il a une créativité géniale et une puissance impressionnante qui forment un cocktail incroyable.

  4. Paulo 21 mars 2019 at 17:49

    Salut Rubens,

    La boucle est donc bouclée, et bien bouclée, avec ce cinquième chapitre. Une série de référence ! – j’imagine que tu es historien de profession, sans quoi il faut que tu te recycles :-D

    Sur le caractère obligatoire des tournois, en particulier sur le nombre de tournois obligatoires, je suis comme toi, critique : actuellement, les meilleurs doivent disputer, sous peine de sanctions, 8 Masters 1000 et 4 ATP 500 en plus des GC et du Masters pour ceux qui sont qualifiés. Et après, on s’étonne que les joueurs se blessent, zappent Bercy ou soient hors de forme au Masters…

    Un petit quelque chose me fait me gratter la tête à la fin de ton article : tu écris : « La mise à l’écart, au sein de l’ITF, de Chris Kermode et de Bernard Giudicelli, les deux pilotes de la braderie de la Coupe Davis, semble annoncer une guerre de manœuvres »
    Kermode est (plus pour longtemps, manifestement) président de l’ATP et n’occupe aucune fonction à l’ITF, ou alors j’ai loupé un épisode ???

    • Rubens 21 mars 2019 at 17:55

      Salut Paulo, et merci de corriger pour Kermode. Il est président de l’ATP en effet. J’ai confondu avec David Haggerty, l’actuel président de l’ITF. Je croyais que c’était Haggerty qui se faisait virer, et du coup je trouvais curieux que les deux fossoyeurs de la Coupe Davis sautent une fois leur sale besogne effectuée.

      Du coup, pour Kermode, je n’y comprends rien de rien… Le trio Fedalic ne disant rien d’important en conférence de presse, il va falloir attendre un peu pour voir ce qui se joue exactement.

      • Paulo 21 mars 2019 at 18:58

        Pour Kermode, ça fait un petit moment que ça chauffait : http://www.sport365.fr/atp-president-chris-kermode-quittera-fonctions-fin-2019-8995987.html

        Y’a eu des articles à l’occasion d’Indian Wells, peut-être les as-tu lus (sur le site de l’Equipe par exemple), suite à la réunion des joueurs avant le tournoi ; puis la réaction de Federer à ce qui ressemble à un refus de la part de Djoko (représentant des joueurs) d’en parler avec lui… Nadal aussi a exprimé sa désapprobation de l’éviction de Kermode.
        Sur Eurosport aussi, le duo Di Pascale – Maylin a livré son analyse, pas franchement optimiste : c’est rien de moins qu’une explosion du système et de l’équilibre actuels qui pourraient se produire, selon eux.
        Bref, de ce que j’ai compris, ça chauffe sérieusement en coulisses…

        • Rubens 21 mars 2019 at 21:45

          Salut Paulo,

          J’ai vu les entrefilets de L’Equipe en effet. Mais je ne suis pas en mesure d’en tirer une conclusion. Qui est Chris Kermode, qu’incarne t-il à la tête de l’ATP ? Qu’est-ce que Djoko a en tête pour l’avoir fait éjecter ? Et pourquoi Nadal et Federer ne sont pas d’accord avec son limogeage ? Tu as raison, il se passe quelque chose. Mais je ne peux pas l’interpréter.

          En bons communicants, ils esquivent ces questions, parce qu’elles sont gênantes. S’ils n’avaient rien à cacher, ils répondraient franchement.

          • Paulo 22 mars 2019 at 07:54

            De ce que j’ai compris, Kermode a, depuis le début de sa présidence, fait en sorte d’augmenter très sensiblement le prize money des tournois, ce dont Federer et Nadal (et d’autres) lui sont reconnaissants.
            Ce faisant, il a voulu répondre à une demande de plus en plus pressante des joueurs, qui considèrent que d’une façon générale, ils ne touchent pas la part du gâteau qui devrait leur revenir. La base de comparaison souvent retenue étant la NBA, où les joueurs touchent 50% des recettes. En tennis, on en est encore loin… (on doit être vers les 20-25% sur les GC, par exemple)
            Kermode a donc voulu satisfaire les demandes des joueurs, tout en ménageant les patrons des tournois. Les prize moneys ont augmenté plus que sous tout autre président, depuis qu’il est là… et pourtant, ça ne suffit pas, loin de là, pour certains joueurs. Pospisil est un de ceux qui ont allumé la mèche, y’a un an ou deux. Il est désormais suivi par les représentants des joueurs : Djokovic, Isner, Anderson, de ce que j’ai compris. Ce sont eux (quoique Djokovic s’en défende) qui ont obtenu le départ de Kermode.
            Les enjeux sont très importants ; c’est pourquoi j’écrivais l’autre jour que ta série historique tombe à pic.
            Car comme l’expliquait Maylin (et que toute personne un peu informée savait), beaucoup de tournois aujourd’hui – hors GC en touts cas – vivotent plus qu’autre chose, et une augmentation sensible des p.m. imposée par l’ATP leur sera fatale.
            Du coup, ce sont les pays où il y a le plus d’argent (Golfe persique et surtout Asie) qui pourraient à moyen terme rafler la mise. Une grosse réorganisation du circuit en vue… où l’argent prendrait encore plus d’importance qu’aujourd’hui.

            • Rubens 22 mars 2019 at 10:47

              Merci Paulo. Tu as meilleure mémoire que moi.

              Ceci étant, cette controverse autour des prize money ne me semble pas un motif suffisant pour dégager le patron de l’ATP. Il y a, je pense, des enjeux souterrains. Nous allons tout droit vers la coexistence de deux compétitions par équipes, celle de l’ATP et celle de l’ITF, ce qui je crois n’est qu’un début. Federer a amorcé une pompe avec sa Laver Cup, je crois – et je redoute – que de nouveaux acteurs mettent sur pieds leurs propres compétitions, et que ces compétitions empiètent sur le circuit principal. Dans ce contexte, Djojo, Fed et Rafa, au vu des sommes qu’ils ont amassées, sont en pôle position pour créer eux-mêmes leurs épreuves et y attirer les meilleurs. Si un joueur a le choix entre disputer un tournoi ATP et gagner au mieux 300000 dollars, et d’autre part jouer une Djoker Cup qui lui rapporte 1 million cash sans avoir à gagner, je crains que le choix soit vite fait…

              • Anne 28 mars 2019 at 14:26

                L’ITF comme l’ATP n’ont certainement pas attendu la Laver Cup pour l’une vouloir révolutionner l’an Coupe Davis et l’autre ressusciter sa compétition par équipes….

            • Rubens 22 mars 2019 at 11:35

              Il semble qu’un article de l’Equipe (réservé aux abonnés) parle de ça à l’instant même !

            • Paulo 22 mars 2019 at 13:23

              Je n’ai pas accès aux articles abonnés, mais selon l’article suivant http://www.surlebanc.ca/2019/03/14/le-role-djokovic-leviction-kermode/ Djokovic a joué un rôle dans l’éviction de Kermode, même si on ne sait pas exactement quel est sa responsabilité, ni quels sont les raisons profondes de cette éviction (la revendication salariale des joueurs en est une, mais y en a-t-il d’autres ? Il semble que oui, puisque selon Djoko « La structure a beaucoup de défauts »)…

              • Paulo 22 mars 2019 at 13:23

                Houla, quelle* et quelles* …

              • Anne 28 mars 2019 at 14:30

                Le Problème est que non seulement personne ne comprend ce qui etait reproché à Khermode, si ce n’est que certains membres du conseil lui reprochent d’être trop apprécié des représentants du tournoi. Mais en plus, personne ne comprend trop par qui ils veulent le remplacer et encore moins pour faire quoi… sans oublier le rôle plus que trouble de Justin Gimelstob qui n’est pas à un conflit d’interet près (et qui est menacé par un procès pour coups et blessures)

            • Anne 28 mars 2019 at 14:24

              Je crois que pour les Grands Chelems, la part qui revient aux joueurs est bien en deçà des 20/25 % et Ça pose problème. Après, le patron de l’ATP n’a rien à voir avec les Grands Chelems qui n’en dependent même plus de l’ITF depuis quelques années. Et comme chaque GC joue sa partition à part (il n’y a qu’à voir les règles pour le dernier set)…

  5. Babolat 22 mars 2019 at 05:33

    Aaahh ! J’ai tout relu d’un coup avant de me mettre les dernier épisode derrière la cravate. Merci pour ce texte et bravo pour le boulot que j’imagine considérable. Comme disait Patricia, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas eu une petite fresque à se mettre sous la dent.
    Vivement la prochaine. ;)

    • Babolat 22 mars 2019 at 05:39

      LE dernier épisode… (banane !)

  6. Jo 23 mars 2019 at 09:14

    Une réflexion sur Monfils. Il est tentant de le gronder, de pester devant un potentiel soi-disant gâché. Jusqu’où aurait-il pu aller? Je l’ignore. Les dix Grands Chelems virtuels délivrés par Roger-langue-de-bois me semblent bien généreux. Gaël aurait déjà pu commencer par remporter un peu plus de finales. Ce constat fait, on se regarde dans le miroir et on se dit qu’on n’est pas toujours au top, qu’à certains moments on donne le meilleur et qu’à d’autres on se laisse franchement aller. Gaël Monfils est le sportif humain, le champion normal.

    • Babolat 23 mars 2019 at 10:17

      Monfils, c’est le mec qui aime le show avant tout. Les beaux points, les gestes de fous, les échanges de malades. Le « winning ugly » cher à Brad Gilbert, ce n’est pas pour lui. Et pourtant, parfois, pour gagner un match, il faut se rendre coupable de gestes peu académiques, gagner des points sur les fautes de l’adversaire, finir un match sur un air shot du mec en face. Monfils ne l’accepte pas. Il doit briller tout le temps ou perdre comme un peintre qui jette sa toile si son vermillon gâche son petit soleil couchant à l’arrière plan. Il n’y a pas de demi-mesure. Ça passe ou ça casse. Ça passe plutôt pas mal en général mais ça casse souvent en finale et face aux meilleurs ou le vermillon doit être parfait.

      • Anne 28 mars 2019 at 14:35

        L’autre problème de Monfils est son sens tactique particulièrement pauvre. Ça et le fait qu’il donne l’impression que s’il s’entraine dur pendant un mois, il a l’impression d’avoir tout donné p

    • Rubens 23 mars 2019 at 21:53

      Concernant Monfils, j’ai cessé de me poser cette question. Comme dit Babolat, pourquoi nous poser la question alors que manifestement lui-même ne se l’est jamais posée ?

    • Anne 28 mars 2019 at 14:33

      Ce qui est bizarre avec le « Gaël, il aurait dû gagner au moins 10 Grands Chelems » que l’on attribue à Federer, c’est que personne n’est capable de dire à quel moment il a pu le dire. En revanche, il a bien diten conférence de presse que « Monfils aurait dû être un top 10 durable », répétant le mot durable

  7. Jo 23 mars 2019 at 19:27

    Adrillant. Qui d’autre que Jean-Paul Loth peut se permettre une prononciation aussi surannée sans être (exagérément) grotesque?

  8. Perse 24 mars 2019 at 11:28

    Sinon le tournoi de Miami change de lieu et de couleur de court. Il se joue sur le parking du stade de Football Américain des Miami Dolphins.

    Zverev traverse un début de crise avec un manque flagrant de résultat et un body language inquiétant. Federer a dû bosser pour se défaire d’Albot, Wavrinka n’arrive pas encore à revenir pleinement aux affaires.

    Chez les femmes, Garcia a un début de résurgence tandis que le nouveau geste de service de Mladenovic ne fonctionne pas, prolongeant des résultats pathétiques.

    • Paulo 24 mars 2019 at 14:30

      Pour Zverev, ce n’est pas le début : ça fait quand même un moment qu’il a tendance à se louper au moment où on ne s’y attend pas, à savoir quand il est favori ; avec le body language qui va bien… cette défaite contre Ferrer n’est que la confirmation que le problème n’est pas résolu.

      Fedou fait mieux que l’an dernier, puisqu’il avait été sorti dès son entrée en lice. Au moins, il est entré dans le bain direct.

      D’autres joueurs ont déçu, ou continué à décevoir : Cilic, battu d’entrée (comme à IW) par Rublev ; Nishikori qui s’est liquéfié face à Lajovic ; Thiem toujours aussi inconstant, Khachanov… et que dire de Pouille ?

      Les jeunes qui font plaisir : Hurkacz, Auger-Aliassime (les deux se jouent à 20h30 ce soir) ; Rublev, sans oublier Tsitsi et Shapo (qui pourraient se jouer en 1/8ème), Tiafoe, Riley Opelka…

    • Paulo 24 mars 2019 at 14:35

      Chez les dames, Andreescu a à nouveau battu Kerber… ce qui s’appelle une confirmation, et la quasi-certitude que cette fille se battra pour la première place.

      Les Canadiens peuvent bien être aux anges, leur tennis se porte à merveille.

    • ConnorsFan 24 mars 2019 at 17:49

      Le tennis canadien ne s’est jamais aussi bien porté, en particulier chez les hommes. L’arrivée de Louis Borfiga chez nous a changé beaucoup de choses, apparemment. Merci M. Borfiga.

    • Nath 24 mars 2019 at 18:35

      Je ne trouve pas le fait que Thiem se fasse sortir d’entrée anormal, surtout contre un jeune en forme. Ce qui est anormal, c’est de voir les mêmes joueurs en quart ou en demi-finale tournoi après tournoi. On ne verra peut-être plus cela dans les années à venir ?

      Sinon, j’ai vu une bonne partie des matches de Zverez, Wawrinka et Federer (et le Tsitsi / McDonald qui n’a pas réservé de surprise). Wawrinka et Federer étaient dans un mauvais jour – 50 UE pour Stan :!: – et j’ai apprécié de voir Krajinovic jouer un bon match contre un adversaire irrégulier mais difficile sur cette surface vu son tennis puissant. Federer semblait manquer un peu d’implication ou de concentration.

      Quant à Zverev, j’ai trouvé que le plus grand contraste avec Ferrer était sur le plaisir de jouer. Certes, un Ferrer en tournée d’adieu n’a aucune pression, mais il s’est clairement régalé, alors que Zverev semblait subir l’événement. Il faudra que je vois la tête qu’il fait lorsqu’il joue et gagne un match dont il est le favori pour confirmer cette impression. Mais le fait qu’il ait ce classement avec cette faiblesse est assez incroyable, je crois qu’il peut encore cette année nous faire le coup de mettre tout le monde d’accord le temps de quelques tournois avant de revenir à sa léthargie. Ce garçon est étrange et imprévisible…

  9. Rubens 24 mars 2019 at 21:30

    @ConnorsFan,

    Je ne sais si mon aversion pour Connors est représentative de ce forum, elle est représentative de moi-même en tout cas. Sur un autre sujet (McEnroe) j’ai bien précisé que tout est affaire de génération, et que la perception que l’on a d’un joueur ne sera pas la même selon qu’on est gamin à la recherche de modèle, adolescent en quête de bad boys ou adulte d’âge mûr en quête d’éthique.

    Moi, Connors, je ne l’ai connu qu’en fin de carrière. Son tennis, je ne voyais pas vraiment ce qu’il avait de révolutionnaire, beaucoup de gars prenaient la balle tôt afin de priver l’adversaire de temps. Bien plus tard, grâce à Youtube, j’ai vu des extraits de ses matchs de 1974 contre Rosewall, et là oui le tennis de Connors éclatait dans sa modernité, ça devait en effet être terrible pour ses adversaires. McEnroe, lui, était un OVNI en 1980, il le serait toujours en 2019, son jeu n’a pas pris une ride car il ne ressemblait à rien de connu ou à venir.

    Quant j’avais 10 ans, mes collègues plus âgés me parlaient de mon revers, ils me disaient que je l’avais piqué à Connors. Je leur répondais que Connors, pour moi, c’était juste un poster dans LEUR chambre, je savais vaguement qu’il jouait encore, mais comme je ne regardais que la finale de RG je n’avais pas l’occasion de le voir. Par la suite, vers 14 ans, en le voyant en direct, j’ai vu le rapprochement, avec ce revers-fusil à deux mains dans un mouvement horizontal, et en plus j’étais gaucher comme Jimbo. A ce moment-là j’ai enfin compris que la remarque de mes collègues était en fait un compliment…

    Le personnage de Connors, lui, m’a toujours semblé odieux. J’efface la trace d’une balle avant que le juge de ligne ne puisse la vérifier, je me secoue les parties viriles en public, je quitte le terrain en pleine finale de l’US Open pour me faire faire une injection (qui va me permettre de tenir jusqu’au bout et de gagner, il est vrai que c’est contre Lendl donc tout ceci n’est pas bien grave), j’injurie l’arbitre (contre Kriskstein en 1991) dans des proportions qui en 2019 me vaudraient non seulement la disqualification, mais surtout la camisole, je franchis le filet pour me battre avec mon adversaire, etc. Je passe sur les déclarations de guerre par presse interposée (Ashe, Borg, McEnroe)…

    ConnorsFan, mon point de vue sur Connors est négatif bien entendu, mais je n’y vois rien de caricatural. Tout ceci est vrai, sourcé, connu. Cela dit, ça ne représente que 5% de ce qu’il y aurait à dire sur Connors, et qui a d’ailleurs déjà été dit en ces lieux. Je suis bien conscient que Nastase, Borg, Connors, McEnroe, on en parle aujourd’hui avec passion, y compris des « jeunes » qui ne les ont pas connus en direct. C’est donc bien que ces types ont fait du tennis un sport télégénique. Parmi tous ceux qui trouvaient les emportements de Jimbo détestables et choquants, bien peu zappaient ou quittaient le stade…

    • Paulo 25 mars 2019 at 16:21

      J’ai l’impression Rubens que tu n’as pas vraiment vu jouer Connors en direct, durant les années où il était compétitif ; et que tu bases ton jugement surtout sur ce que tu as lu (et visionné de certains de ses matches) de lui, après coup. Je me trompe ?

      Moi qui l’ai vu jouer en direct durant la deuxième partie de sa carrière, en gros, à partir de 80-81 – bon, le voir jouer en direct signifie que je voyais quelques uns de ses matches, en fonction de ce que la TV d’alors pouvait proposer, c’est-à-dire infiniment moins que ce qu’internet permet aujourd’hui – je n’ai jamais été marqué par ce que tu dis de lui. Et pourtant, je n’étais pas fan de Connors… on peut même dire que je ne l’aimais pas beaucoup ; mais pour une raison assez précise : j’adulais les joueurs de service-volée, et Connors était plutôt un joueur de fond de court, un attaquant certes, mais pas assez à mon goût (d’alors)… et à chaque fois qu’un de mes favoris, par exemple McEnroe – dont j’étais un inconditionnel assez irrationnel – ou encore Noah, ou Leconte, ou Edberg… affrontaient Jimbo, eh bien je voulais que Jimbo perde, en bonne logique. Un de mes meilleurs copains, en revanche, était un à fond pour Connors, à qui il trouvait toutes les qualités, dont la principale était sans doute la virilité :-)
      Je ne l’aimais pas spécialement, mais je ne le détestais pas non plus ; dans les années 80, tout le monde disait qu’il s’était calmé par rapport à ses débuts, où il n’avait rien à envier au bad boy McEnroe : le côté « vieux sage » commençait déjà à transparaître dans les commentaires faits sur Connors.
      D’une façon générale, je trouve qu’après coup, les gens ont tendance à focaliser de façon excessive sur les défauts des joueurs (et peut-être sur leurs qualités) ; par exemple, quand on dit « McEnroe » aujourd’hui, la plupart des gens – qui pour beaucoup ne l’ont pas connu en live – pensent tout de suite mauvais garçon, mauvais joueur, agressif voire tricheur, etc. tout juste s’il ne passait pas le plus clair de son temps à insulter les arbitres, à grogner (et peut-être même, la nuit venue, à terroriser les enfants qui n’avaient pas été sages). Alors que dans les faits, ses colères ne se produisaient pas si souvent, qu’il se comportait normalement – et qu’il jouait divinement.
      Ne serait-ce pas un peu la même chose avec Connors ?
      Personnellement, j’admire beaucoup son fighting spirit. À mes yeux, c’est le meilleur que j’ai vu de ce point de vue (même meilleur que Nadal, à qui il arrive, rarement certes, d’avoir des gestes de découragement). Et ce revers… sans parler d’un joli toucher à la volée !
      Alors oui, il a parfois été border line, voire odieux ; mais ne faut-il retenir que cela de lui ?

      • Rubens 25 mars 2019 at 16:54

        Salut Paulo,

        En effet je n’ai pas connu Connors dans sa période de domination. Je l’ai bien précisé dès le départ. Mais chacun d’entre nous a sa propre sensibilité. Un joueur qui affiche sa virilité, par exemple, certains sont horrifiés et d’autres sont comblés.

        Quand je repense à ceux que j’ai adorés quand j’étais gosse, je me rends compte que je n’ai pas beaucoup changé depuis. En gros j’étais comme toi, j’adorais les attaquants et je détestais les Aztèques limeurs. Et dans les attaquants j’étais, à fond, pour Becker et contre Edberg. Aujourd’hui, au vu de ce qu’ils sont devenus, je devrais en toute logique être pour Edberg… mais non, si Boris et Stefan croisaient le fer à nouveau je serais toujours pour Boris. Ce qui n’a pas grand chose de rationnel.

        Je ne garantis pas que ce que j’ai écrit plus haut était une raison rationnelle de ne pas aimer Connors. Je ne l’aimais pas, c’est tout. Et peut-être pour des raisons non rationnelles, comme nous tous je suppose.

        Le seul point où je te rejoins pas, c’est sur McEnroe. Encore une fois tout dépend d’où l’on regarde, dans quel milieu on évolue et quel âge on a. Mais McEnroe dans les années 80, autour de moi, personne, vraiment personne ne pouvait l’encadrer. Et ses colères, elles étaient déjà omniprésentes dans le regard des gens sur lui.

        • Achtungbaby 25 mars 2019 at 22:23

          En 84 j’ai 15 ans et j’adule big Mac. Milieu rural. Et mon père, paysan, l’adore.

          • Rubens 25 mars 2019 at 23:25

            Milieu paysan aussi. Moitié de fonctionnaires, moitié de paysans pour être précis. Il n’y avait rien d’autre. Mais je ne vois pas ce que ça prouve…

            • Achtungbaby 26 mars 2019 at 13:18

              50/50 aussi, prof pour ma mère.
              Bref j’en parle parce que tu dis «  »tout dépend d’où l’on regarde, dans quel milieu on évolue ».

              Alors je te donne l’info.

              On a souvent opposé les 2 américains sur leurs origines : Big Mac le fils à papa friqué, Connors le fils plus laborieux.

              Tout ça pour dire que je trouve ton affirmation « personne ne pouvais l’encadrer » un poil exagérée !

              • Rubens 26 mars 2019 at 13:57

                OK OK, on vient du même milieu. J’exagère peut-être. Mais là je te parlais du milieu « tennistique », le club où je jouais. Globalement plus bourgeois que la campagne environnante. Mais rien d’exceptionnel non plus, quand on allait jouer au Stade Toulousain on hallucinait, on basculait dans la high society et ils ne manquaient pas de nous le faire sentir !

                Après, la dualité Connors/McEnroe, c’était sans doute un peu vrai. Connors était sans doute un rural (avec toutes les représentations que le terme charrie) et McEnroe l’icône des élites new-yorkaises. Il faut dire que Big Mac s’intéressait à l’art, à la musique… Une fois sorti du terrain il était une autre personne ! Mais tout est à nuancer.

        • Paulo 26 mars 2019 at 11:22

          Personne ne pouvait encadrer McEnroe ?
          Ce n’est pas le souvenir que j’en ai. Rien que ces images d’archives https://www.youtube.com/watch?v=kcCYUEj9OzI montrent que tout le monde ne le détestait pas, même en France.

          Cela dit, comme tu le dis, les raisons pour lesquelles on aime ou pas un joueur sont complexes et très subjectives.
          Pour ma part, je n’accorde pas une très grande importance à la personnalité des joueurs – sauf si ce sont d’authentiques salopards et des ordures, ce qui n’arrive quand même pas souvent ; je m’intéresse avant tout au jeu développé.
          Entre Becker et Edberg, je n’avais pas vraiment de préférence ; enfin si, légèrement, pour Edberg, parce que justement c’était le parfait gentleman, et que son jeu était quand même moins du style Panzer que Boum Boum. Cela dit, j’aimais plutôt bien Becker aussi – avec le recul je trouve quand même le garçon assez particulier, mais bon, pas de quoi le détester non plus.

          Pour en revenir à Connors, que je n’ai pas connu pendant les années 70, celles où il avait une réputation de bad boy, j’espère que Connorsfan nous donnera son point de vue.

          • Rubens 26 mars 2019 at 11:51

            « Pour ma part, je n’accorde pas une très grande importance à la personnalité des joueurs »

            Entièrement d’accord, je dissocie le caractère d’un joueur et son statut de champion. Connors et McEnroe se conduisaient mal sur le terrain, ça ne m’empêche pas d’écrire que c’étaient de grands champions.

            Un des buts de cette saga – hormis de mettre de l’ordre dans ma propre tête, tant ces années 70 sont un bordel – est de rappeler que les champions et leurs palmarès sont le produit de leur époque. Les records dont certains sont détenteurs sont mesurés avec les références d’aujourd’hui, ce qui induit un biais.

            Par exemple, le record de 12 GC qu’a longtemps détenu Emerson a été remis au goût du jour à la fin des années 90, au moment où Sampras partait à la chasse de ce record. Avant même que Pete ne batte ce record, tout le monde s’est accordé pour dire que ce record était en carton et que Rod Laver était meilleur que Roy Emerson. Emerson est parti dans les oubliettes de l’histoire avant même que Sampras ne batte son record. Dont acte.

            Mais du coup, le même regard critique doit s’appliquer aux années 70, pour les raisons que j’ai indiquées dans cette saga. Parler des records « ère open » ne suffit pas, l’ère open de 1968 n’est pas un point zéro mais le début d’une construction.

            C’est dans ce contexte que le record de 109 titres de Connors, vaguement menacé par Federer, doit être regardé avec la même attention. Vilas me semble être détenteur d’un record du même genre, avec 16 titres sur une saison (1977). Rien à voir, donc, avec le caractère de Connors.

          • Achtungbaby 26 mars 2019 at 13:29

            rha la vache, ta vidéo me donne la chair de poule…
            A l’époque ce genre de match me mettait dans un état de stress…

  10. Patricia 26 mars 2019 at 13:15

    La jeunesse est de plus en plus présente dans cette catégorie de tournoi, ce qui fait qu’on a, à chaque tour, des matchs entre jeunots.
    On aura un goûteux Tsitsi/Shapovalov au prochain tour, plus un Coric/Kyrgios ; on a eu un Kecmanovic/Tiafoe, un Hurkacz/Berrettini, un Aliassime/Ruud et Aliassime/Hurkacz, un Shapo/Rublev, Medvedev/Opelka, MacDonald/Humbert, McDo/Tsitsi…

    Par ailleurs, plusieurs jeunes ont réalisé des perfs ou passé des tours : Kecmanovic, WC, passe Gulbis, Opelka sort Struff, Hurkacz sort Thiem, Edmund sort Raonic… Gros gros tournoi de Felix AA qui s’est qualifié ! On se retrouve avec 9 jeunes en 1/8è, ils pourraient assez facilement constituer la moitié des 1/4.

    A part Zverev, pas de vraie déception.

    • Paulo 26 mars 2019 at 14:12

      J’allais poster quelque chose en ce sens, Patricia. C’est vrai que les jeunes font de plus en plus parler d’eux, au moins dans les tournois de second rang.

      Le Tsitsi-Shapo est très alléchant, dommage qu’il soit à pas d’heure.

      Celui qui impressionne le plus ces dernières semaines est clairement F2A. Hurkacz aussi, mais moins à mon sens, ne serait-ce que parce qu’il a 3 ans 1/2 de plus que F2A, ce qui est énorme à ces âges.
      Félix est très impressionnant de par la maturité qui se dégage de lui, et même si je préfère Tsitsi et Shapo (à cause surtout de leur revers à une main), je dois dire que le côté très offensif de F2A me plaît.

      Rublev semble bien revenir, et Kecmanovic est très prometteur. Opelka, ça semble être le futur Isner, donc moins enthousiasmant, forcément.

      Zverev n’a clairement pas réglé ses problèmes ; à la Race, il est loin ! 18ème…
      Je ne sais pas ce que fait de Minaur par contre, pas pris le temps de regarder non plus ; blessé ?

      • Patricia 26 mars 2019 at 19:02

        Et l’ami Félix est en quarts après avoir remporté son 6è match d’affilée ! 41è mondial alors qu’il n’était pas dans le top 100 fin février …

        Hurkacz, je l’avais découvert au masters next gen (il revenait de blessure), il m’avait bien plu comme style mais c’était friable ; entretemps il a énormément progressé, très rapidement.

        • Patricia 26 mars 2019 at 19:06

          de Minaur ne jouait pas, je pense qu’il est blessé ; il avait sauté d’entrée contre un qualifié à IW. Apparemment il a aussi joué l’AO blessé, avant de couper un mois. Le pauvre a payé son super début d’année…

          • Paulo 27 mars 2019 at 10:54

            Ah d’accord, merci de l’info.

            Pour revenir à F2A, j’ai vu des extraits de son match contre Basilashvili : le Géorgien dominait clairement au 1er set, perdant bcp moins de points sur son service que Félix ; et logiquement il fait le break à 5 partout. Mais au moment de servir pour le set, la machine s’est enrayée (certes Félix fait un bon jeu de retour), et il a balbutié son tennis, doubles fautes à l’appui, jusqu’au début du 2ème set où il se fait breaker d’entrée.
            F2A remporte donc ce match dans la caboche, manifestement – ce qui est bon signe !

  11. Jo 27 mars 2019 at 05:58

    Tsitshapo au p’tit dej’. Des échanges brefs, du jeu d’attaque, des coups droits surpuissants, des revers à la Kuerten, des revers à la Leconte, des fulgurances, de l’élégance, pas de beuglements, pas de rebonds intempestifs, pas de tics et tocs. Le Grand Four va incontestablement manquer.

    • Paulo 27 mars 2019 at 10:50

      Apparemment tu as vu l’intégralité du match, veinard. Je viens de mater le résumé sur Youtube : très spectaculaire, un gros bras de fer ; un commentateur parle du plus beau match entre jeunes depuis le début de l’année. Bien content de voir que Shapovalov se remet à gagner des matches…

      • Jo 27 mars 2019 at 17:53

        Bien content aussi. Je rebondis sur le thème le « bon, le salaud et le truand ». Regardez attentivement le point suivant, c’est très subtil. Nous tenons, non pas notre salaud de demain, mais un type un tout petit peu connard quand même: https://youtu.be/BPme7t1jNbY?t=240

        • Paulo 27 mars 2019 at 19:26

          Tu as raison : Tsitsi a semble-t-il pété un câble ; je n’avais jamais vu ou entendu qu’il fasse ça sur un autre match. Un commentateur sous la vidéo YT indique qu’une joueuse qui avait cette habitude a été sanctionnée par l’arbitre, ce qui me paraît tout à fait normal.
          Tsitsi est de toute façon un teigneux sur le court, un caractère pas facile. Le nombre de fois où il fait appel au hawk eye et où il perd est assez hallucinant, d’ailleurs il se retrouve régulièrement avec zéro challenge restant. Je crois que cette frénésie de la contestation des décisions de l’arbitre fait partie de sa personnalité : il déteste perdre ; et si le hawk eye n’existait pas, je pense qu’il serait dur avec les arbitres, et souvent de mauvaise foi, un peu à la Big Mac.
          J’ai aussi lu qu’il n’avait pas beaucoup d’amis dans le vestiaire (sous-entendu, il est peu aimable)… à confirmer quand même, parce qu’il est encore très jeune.
          Shapo n’a pas été dupe et l’a exprimé, ce qui est une bonne chose. Il faut tuer la rébellion du gamin mal élevé dans l’œuf.

          • Colin 27 mars 2019 at 22:33

            J’avais regardé les HL et je n’avais rien remarqué… Merci de m’avoir ouvert les yeux (ou plutôt les oreilles) sur ce petit acte d’anti-jeu (et sur la réaction de Shapo après avoir gagné le point, très bien trouvée)

        • Paulo 27 mars 2019 at 19:34

          Autre anecdote : en fin d’année dernière, à l’occasion du Masters Next Gen, la question du rôle des ramasseurs de balles quant à la serviette est venue sur le tapis : il est envisagé de les décharger de ce travail de larbin, à la fois parce que ça leur prend du temps mais aussi pour des raisons hygiéniques faciles à comprendre.
          Zverev a dit qu’il était pour que cela ne fasse plus partie du boulot des ramasseurs ; mais Tsitsi, lui, veut que les ramasseurs-larbins continuent de le servir comme le Roi du court qu’il est :-)

          • Anne 28 mars 2019 at 14:43

            Ce qui est étonnant dans le cas de Tsitsipas, c’est que son sale caractère (en tous les cas tel qu’il semble transparaître fréquemment) est assez peu critiqué… là où on ne passe rien à d’autres, lui, curieusement, semble passer entre les mailles du filet

        • Montagne 28 mars 2019 at 17:43

          Rien vu suis-je aveugle ??

          • Paulo 28 mars 2019 at 19:04

            Pendant l’échange pointé par Jo, Tsitsi tape par terre avec sa raquette à deux reprises, clairement pour déstabiliser Shapo… et Shapo lui fait savoir après l’échange en tapant par terre avec sa raquette qu’il n’a pas apprécié…

            • Montagne 29 mars 2019 at 09:35

              OK merci j’avais vu le geste de Shapo, mais pas celui de Tsitsi, pas très joli en effet.

  12. Patricia 27 mars 2019 at 17:31

    Et donc minimum 2 jeunes en demi, avec les 2 quarts 100% djeuns Shapo/Tiafoe et Coric/FAA !
    Tiafoe sort Goffin, Coric profite du g’nou de Nick, FAA du service en rade de Basilashvili, et Shapo qui domine son rival de juniors, pas eu le courage de voir ça en direct mais ça devait être beau. Felix va commencer à tirer la patte, c’est son 7è match ici…

    BA qui devient un spécialiste pour faire jarter Djoko, et affrontera Isner toujours en lice pour défendre son titre.
    Et puis le Vieux, désormais le mieux classé du tournoi, dont la pluie ne fait pas les affaires puisque Medvedev en aura profité pour bien récupérer.

    • Paulo 27 mars 2019 at 19:28

      Encore la pluie sans doute, les matches ont été décalés, et il n’y en a aucun à une heure décente (chez les hommes) ce soir… crotte.

    • Babolat 28 mars 2019 at 06:55

      Papy Fed a mangé son « petit » russe tout cru… avec 3/3 en balle de break. Il aura bien besoin d’un tel taux de réussite au prochain tour contre Anderson qui revient doucement au niveau.

  13. Perse 28 mars 2019 at 08:45

    Ce que fait FAA commence à être assez phénoménal, il a 100% de victoire lors de 5 affrontements contre le Top 20 et il a enchaîné 9 victoires à Miami.

    Je suis impressionné par les géants, je n’aurai jamais pensé que le tennis deviendrait un sport presque aussi grand que le basket (à moins 1,90m on est en dessous de la médiane au haut niveau hors Big Three).Je préfère quand même Anderson qui est plus mobile qu’Isner.

    Djokovic commence à être un peu Samprasien: prenable par de très bon joueurs à n’importe quelle période de l’année mais d’une toute autre consistance en GC (parce que sa finale de l’AO était incroyable).

    Finalement Fedou qui est toujours au plus haut niveau est le plus incroyable toujours.

    • Paulo 28 mars 2019 at 11:24

      Oui, F2A est même devenu le plus jeune joueur de l’histoire du tournoi de Miami à atteindre les demi-finales, en 35 ans d’existence du tournoi.
      Il joue tellement bien, tellement complet, avec une telle maturité, qu’on peut se demander si les dernières semaines du canadien ne sont pas le début d’un run fantastique, du style de celui de Nadal en 2005, ou de Djoko en 2007, où ces deux joueurs partent de très loin au classement pour finir l’année respectivement 2ème et 3ème. Il me semble tout à fait envisageable de voir F2A au Masters en fin d’année, alors qu’il était 106ème au 1er janvier.

      Pour ce soir, j’espère une victoire du Vieux et de Shapo, afin qu’on ait droit à notre premier affrontement entre le génie bâlois et la pépite torontoise…

      • Patricia 28 mars 2019 at 12:34

        Quand même pas ! Nadal était déjà 51è en début d’année en 2005 (soit peu ou prou son même classement que début de 2004) et Djoko carrément 16è. Même début 2006, Djoko était déjà mieux classé que la 104è place de FAA (76è).
        Si FAA est dans le rythme de progression de Djoko à partir de l’abord du top 100, il viserait plutôt le top 20 en fin d’année.
        Nadal avait le même classement que FAA du début d’année en avril 2003 (un an plus jeune), il lui a fallu exactement 2 ans pour cracker le top 20. Le truc c’est qu’en fin d’année il était 2è. Pour Djoko aussi, l’incroyable est l’accélération une fois cracké le top 20 :fin 2006 il entre dans le top 20, en mars 2007 il est top 10, en juillet il est 3è.

        En somme s’il suit l’exemple de Nadal, FAA sera top 3 dans les mêmes eaux que Zverev, à 20 ans. Il faut juste lui souhaiter que ce soit avec des résultats en GC plus proches des 2 monstres !

        • Paulo 28 mars 2019 at 13:42

          Bon ,j’ai dit top 8 (Masters) et j’ai peut-être été un peu optimiste, certes. Disons top 10-15. Auquel cas il peut attraper le top 3 vers ses 20 ans, un peu après peut-être.
          Et globalement, pris sur 2 ans, sa progression aura eu le même caractère fulgurant. Pas exactement pareil, évidemment, mais une progression très forte, très jeune.
          Djoko était autour de 130 à ses 18 ans. F2A, idem. Sur deux ans (jusqu’à ses 20 ans), ce dernier peut faire qqchose de très semblable. Ce qui serait plus fort que le Serbe, puisqu’aujourd’hui les joueurs sont meilleurs plus longtemps…
          Mais effectivement, ça implique une constance dans les résultats, y compris en GC ; et pas de blessure…

    • Anne 28 mars 2019 at 14:53

      On l’a un peu oublié mais Djokovic était prenable pendant une partie de l’Open d’Australie. Il est redevenu cosmique véritablement en demie et en finale (pour son quart, on ne peut pas vraiment dire vu que Nishikori a très vite abandonné).
      Et finalement, il en fait un bon paquet de matchs où il semble comme incapable de revenir dans la partie quand les choses lui échappent. Contre Nadal ou Federer, sa motivation restera certainement intacte mais contre tout un tas de joueurs, il propose vraiment d’étranges partitions. Et lui qui clame à longueur d’interviews qu’il se voit bien jouer sans problème encore 5 ans voire plus… il ne donne vraiment pas l’impression d’être content d’être sur un court de tennis. Ce qui est, à mon sens, indispensable quand on a tout gagné, passé un âge où chaque pépin peut prendre une dimension bien plus grande et surtout quand on a une famille. Or, lui, contrairement à RF, la plupart du temps, sa famille ne le suit pas

  14. antsiran23 28 mars 2019 at 16:59

    N’oublions pas que Nadal est la victime favorite de Djokovic. C’est en le battant à Wimbledon qu’il a amorcé sa remontada de fin d’année jusqu’à la finale d’Australie contre… Nadal. Et c’est vrai que dans ce tournoi il n’avait pas paru « imprenable ». Question : quand Nadal a-t-il battu Djokovic pour la dernière fois ? SI seulement Djoko pouvait faire un peu l’épouvantail anti Nadal lors de la saison sur erre qui va démarrer… Mais çà ne peut avoir lieu que lors des finales !

    • Anne 29 mars 2019 at 10:35

      En fait la dernière victoire de Nadal sur Djoko n’est pas si vieille : demi-finale de Rome l’an passé. En revanche, ailleurs que sur terre battue, il faut remonter à… l’US Open 2013 pour retrouver trace d’une victoire de l’Espagnol. Soit une éternité

  15. Quentin 28 mars 2019 at 22:03

    Les deux dernière victoires de Nadal sur Djokovic remontent à Rome 2018 (7-6 6-3) et Madrid 2017 (6-2 6-4), à chaque fois en demi finale.
    Ensuite il faut remonter à la finale de Roland-Garros 2014 (3-6 7-5 6-2 6-4)
    Et hors terre battue il faut revenir à la finale de l’US Open 2013. Depuis celle-ci, Djokovic a remporté 13 rencontres sur 16.

  16. Elmar 29 mars 2019 at 04:43

    Quelqu’un a-t-il vu le Tiafoe-Shapo en direct? Les HL sont de toute beauté!

    • Patricia 29 mars 2019 at 08:59

      J’ai vu le premier set. Le niveau était moins élevé que contre Tsitsipas, mais c’est quand même très agréable ! Shapo a eu d’un coup du déchet dans le TB avec 3 FD alors qu’il en avait eu 6 jusque là, et très peu de points gagnés par Tiafoe sur son service. C’est une grosse perf mentalement de plier le match comme il l’a fait après cette déconvenue.

      • Anne 29 mars 2019 at 10:39

        Loin de moi l’intention de minimiser la performance de Shapovalov, mais il semble qu’à partir de la fin du deuxième set Tiafoe a été gêné par une ampoule au pied et s’est fait soigné. Mais je ne sais pas à quel point ça a joué.

        Ce qui me fait penser au fait que c’est’ fou à quel point, les joueurs peuvent avoir la meilleure préparation qui soit et se retrouver en difficulté à cause de ce genre de problèmes

      • Babolat 29 mars 2019 at 15:15

        De l’autre côté, pour avoir vu le match. je peux vous dire que le sieur Anderson était en mode « arrosage de pelouse ». Certes Roger jouait bien mais le sud af en mettait pas une. Et, dans ce 9e jeu fatidique au deuxième set, il balançait des trucs à 10 mètres de la ligne dès qu’il avait une balle de jeu.
        Haha… je me souviens de sa tronche quand il a enfin remporté un jeu à 6/0 2/0… on aurait dit qu’il venait de se faire un « Iron man » (pas le super héros, l’épreuve)… Roger a un peu merdé pour perde son service ensuite mais à 4/4 il s’est accroché et cela a payé. Mais… c’était pas du grand Anderson de soirée. Après Un Medvedev à l’huile, il s’est fait Anderson comme si c’était Gasquet, Eh oui, si les Tsar dînent à l’huile, Richard dîne en Derson (seuls les fans de Mc Gyver peuvent comprendre) Je suis désolé.

    • Jo 29 mars 2019 at 17:40

      Après Tsitsi le vilain, Tiafoe le beau joueur. Frances a l’air vraiment sympa. Le métis que je suis n’est pas non plus totalement insensible au Black Power. Toutefois, jeune Tiafoe, sur le plan technique, tn ne peux rien faire?

      https://youtu.be/uCJPB5KXhEk?t=184

  17. Paulo 29 mars 2019 at 06:26

    Ils ont mis le Isner-F2A à 19h00 et le Fed-Shapo en night session… shit !

    • Patricia 29 mars 2019 at 09:00

      Ben… autre chose était il imaginable ? ah oui, Isner est américain… Mais faut pas déconner !!!^^

    • Jo 29 mars 2019 at 15:43

      Félix contre Deuni en finale, ce serait tellement rafraîchissant mais je crois que Rogé va les râper comme de la noix de muscade-t (seuls les fans du Chat peuvent comprendre).

  18. Rabelaisan 29 mars 2019 at 20:09

    Scores d’Isner à Miami :
    2e tour : 7/6 7/6
    3e tour : 7/5 7/6 (mais pourquoi a-t-il breaké Ramos ?)
    8e : 7/6 7/6
    1/4 : 7/6 7/6
    1/2 : 7/6 7/6
    Il y a comme une certaine régularité…

    • Colin 29 mars 2019 at 20:30

      Sauf que cette fois F2A a servi pour le 1er set, puis pour le 2ème… Et s’est fait débreaker les deux fois. Rageant. Frustrant. Enervant.

      • Paulo 29 mars 2019 at 21:48

        Trois doubles au moment de servir pour le 1er set à 5-4, oui il peut s’en vouloir le Félix.
        Dans le 2ème set, il a moins se reprocher je trouve quand il se fait débreaker, c’est surtout Big John qui élève son niveau de jeu.
        Mais globalement, son manque d’expérience lui a coûté cher sur ce match.

  19. Jo 30 mars 2019 at 10:14

    2 et 4 contre Gramoune Rogé. Shapovalov rejoint officiellement la longue liste des Baby Fed.

    • Paulo 30 mars 2019 at 11:59

      Bâle 2018, première rencontre : Rogé perd 6-3 6-2 contre Dédé Agassi.
      US Open 2001, deuxième rencontre avec Dédé : Rogé perd 6-1 6-2 6-4.

      Shapo a de qui tenir, c’est clair.

    • Remy 30 mars 2019 at 12:17

      Hier il ne fait pas un super match mais tombe contre un très bon Roger.
      Il a eu du mal à digérer le fait de jouer contre son idole, mais a 19 ans on va attendre avant de l’enterrer.

    • Nathan 30 mars 2019 at 14:56

      Dieu, c’est Dieu.

    • Babolat 30 mars 2019 at 15:56

      Quand on a un tel revers, on est obligé de gagner des grands titres. Il n’a que 19 ans le gamin. Et il est pas manchot au filet contrairement à Medvedev ou même Zverev. Il faut laisser le temps au temps comme disait le grand poète du XXe siècle, Didier Barbelivien.

      • Jo 30 mars 2019 at 16:34

        Lequel plagiait éhontément tonton Mitterrand avant de s’abandonner à Sarkozy, rappelons-le.

        Le revers de Deuni est formidable de créativité (les courts croisés) mais fragile sous la mitraille. Son coup droit est plus solide.

      • Montagne 30 mars 2019 at 17:08

        Poète et Barbelivien dans la même phrase ?? !!! y’a une erreur

        • Babolat 31 mars 2019 at 17:18

          Humour et premier degré… figurent aussi dans la même phrase. Faut se détendre du slip Montagne. Humour etc…

  20. Jo 31 mars 2019 at 08:55

    Félix & Deuni. Deux mecs sympas, rafraîchissants, deux immenses talents, différents, complémentaires, dont on peut penser qu’ils décrocheront l’un et l’autre des titres du Grand Chelem. Qui plus est, l’un d’eux est francophone et entraîné par l’immense Frédéric Fontang (avec qui votre serviteur a eu l’insigne honneur de casser la blague!) Quand diable aurons-nous les mêmes en France?

    Mais attendez, Félix & Deuni, ça me rappelle quelque chose. Pour toi, Babolat:

    https://www.youtube.com/watch?v=aWzlhm0_r0A

    • Babolat 31 mars 2019 at 17:21

      Merci… enfin le talent de Barbelivien mis à nu…

  21. Paulo 31 mars 2019 at 18:38

    6-1 en 24 minutes, 3 breaks, 26 points gagnés sur 39, en finale d’un Masters 1000, le tout à 37 ans 1/2… ce type est une anomalie.

    • Achtungbaby 31 mars 2019 at 20:14

      hep hep, « ce type est une anomalie », je l’ai déjà faite ! ;-)

      ce que j’adore c’est que Fed lui a donné une leçon de tennis. Variation des effets, des longueurs… La totale au premier set. Injouable.

  22. Jo 31 mars 2019 at 19:21

    Mine de rien, Gramoune Rogé fait un début de saison canon. Toujours présent, aucune mauvaise défaite. C’est presque couillon qu’il ait fléchi face à Timtim (et laissé échapper quelques points ATP au passage), le doublé lui tendait les bras.

    • Remy 31 mars 2019 at 19:31

      Roger passe 1er à la race devant Djokovic, c’est assez incroyable.

  23. Nathan 31 mars 2019 at 19:47

    Dieu est sans pitié.

    • Jo 31 mars 2019 at 20:13

      Dieu est divin.

      • Achtungbaby 31 mars 2019 at 20:14

        Dieu est grand

  24. Homais 31 mars 2019 at 21:15

    Oui, premier set parfait, retours bloqués, faire jouer, déplacer, remettre le maximum de 1eres balles pour faire douter l’autre, lui rentrer dans la tête… Après, la blessure est anecdotique. Sur tous ses jeux, Isner perdait au moins deux points, Fed, presque pas. Un tie break n’aurait pas été forcément salvateur pour l’Américain.
    On peut juste espérer que le repos à venir ne rouille pas trop Fed, et qu’il soit encore léger sur ses reprises d’appui à Madrid, un tournoi qu’il a toujours bien aimé. Où en sera la concurrence ? dur à dire… Nadal a déjà repris l’entrainement, son genou tiendra-t-il jusque là ? Djokovic, on ne sait pas où il en est… Pas mal d’inconnues donc sur cette terre qui arrive…enfin jusqu’à ce que Nadal dévore tout comme chaque année sans doute !

    • Elmar 1 avril 2019 at 03:00

      Je pense que Thiem va méchamment empiéter sur ses plates-bandes cette année.
      Et puis Zverev, il va se remettre à gagner un match lui?

    • Jo 1 avril 2019 at 08:00

      La saison sur terre battue s’annonce chouette. Il faudrait juste que Nadal n’en soit pas.

  25. Nathan 1 avril 2019 at 11:50

    Quand il y a Dieu, il y a forcément le Diable.

  26. Paulo 1 avril 2019 at 15:34

    Tsitsipas qui rentre dans le top 8, Shapovalov dans le top 20, Félix qui bondit de 24 places pour se retrouver 33ème…

    Ce lundi, nous avons 11 jeunes de 23 ans ou moins dans le top 50, et même dans le top 35 :
    Zverev (3), Tsitsipas (8), Khachanov (12), Coric (13), Medvedev (14), Shapovalov (20), de Minaur (25), Tiafoe (30), Djere (32), F2A (33), Kyrgios (35).

    Les « vieux » (30 ans et plus) sont 19 dans le top 50, et les joueurs d’âge moyen (24 à 29) sont au nombre de 20. (ce qui donne une moyenne de 28 ans et 5 mois pour le top 50)

    Pour comparer, les 23 ans et moins n’étaient que 4 il y a 5 ans (février 2014).
    Il y a 10 ans, ils étaient 16… il y a 15 ans, ils étaient 17, et en 1989 (il y a 30 ans), ils étaient 21 joueurs de 23 ans et moins dans le top 50 !
    Ce creux générationnel des joueurs nés, en gros, entre 1990 et 1995 est confirmé par ces chiffres : 26 joueurs entre 24 et 29 ans dans le top 50 en 1989, 27 en 2004, 30 en 2009, 28 en 2014… et seulement 20 en 2019, donc.
    Pas étonnant qu’aujourd’hui, TOUS les vainqueurs de tournoi du GC en activité ont plus de 30 ans. Les Nishikori, Raonic, Dimitrov et autres Goffin constitueraient-ils une génération historiquement faible ?

    Pour ce qui est des papys, ils font de la résistance : alors qu’ils étaient des exceptions jusqu’au début des années 2010 (3 en 1989, 6 en 2004, 4 en 2009), les joueurs de 30 ans et plus ont déboulé en force dans le top 50 et s’y maintiennent : 18 en 2014, et 19 actuellement. On peut supposer que leur présence en nombre est liée à cette faiblesse de la génération 90-95, mais que les années qui viennent vont être marquées par un fort renouvellement des joueurs, sous la poussée des jeunes nés à partir de 96-97.
    À moins que les Federer, Karlovic et cie nous prouvent que l’on peut désormais être compétitif jusqu’à 45 ans ?

    • Colin 1 avril 2019 at 18:29

      Intéressant tout ça.
      D’ailleurs une récente stat de Miami va dans ton sens: pour la première fois dans l’histoire des M1000, les quarts de finale de Miami ont vu l’absence totale de joueurs âgés de 23 à 30 ans. Il y avait 4 blanc-becs de moins de 23 ans (F2A, Shapo, Tiafoe et Coric) contre 4 vieux mecs de plus de 30 (Fed, Isner, Anderson et RBA).
      Et ce qui frappe, c’est que quand on pense aux « grands absents » de ces quarts, les noms qui viennent immédiatement à l’esprit sont ceux d’autres papys (Nadal, Djoko, Delpo, Wawrinka, Cilic, voire Murray même s’il est en préretraite) et d’autres jeunots (Zverev et Tsitsipas). La seule exception étant Thiem. Parce que les autres (Goffin, Rao, Nishikori, Dimitrov, Sock…) c’est franchement pas la sécurité sociale.

      • Anne 1 avril 2019 at 20:39

        C’est tellement vrai. Personne ne se dit qu’il manque un Dimitrov ou un autre de sa génération. Et ce simple fait est vraiment dingue, si on y pense. Au passage, Sock, il joue toujours au tennis ? (Vraie question, tellement j’ai l’impression qu’il semble avoir quasi disparu… et sur les réseaux sociaux on ne peut pas dire qu’il poste grand chose en rapport avec le tennis)

        • Patricia 1 avril 2019 at 20:59

          eh non, Sock ne joue pas franchement au tennis en 2019 : il a disputé un seul match, à l’AO (en tant que WC et contre la WC australienne Bolt. Apparemment il a été opéré d’un index où il avait un ligament abimé.

      • Patricia 1 avril 2019 at 21:11

        C’est vrai, à part que Wawrinka c’est pas plus fiable que les lost boys depuis un moment. Y a qu’à regarder le classement, y a que Nishi qui est dans les eaux des « grands absents ».
        Zverev a fait finale l’an passé, même s’il ne fait rien depuis le début d’année. Tsitsipas est 4è à la race. Normal qu’on les attende.
        Comme Khachanov ou Cilic, Nishi est un de ceux qui font défaut à leur classement et à une certaine régularité. Rao n’est revenu à la 15è place que grâce à sa demi à IW. Goffin est encore pas mal classé mais il est allé se refaire la cerise en challenger après sa défaite d’entrée à IW et il n’a même pas gagné (il s’est fait sortir par un alternate, c’est un peu la honte)….

        • Anne 3 avril 2019 at 06:40

          Pour Wawrinka, je lui reconnais (encore un peu) l’excuse de son retour. Entre son âge et la lourdeur de ses opérations, retrouvera-t-il réellement son niveau un jour, loin d’être une certitude. La question peut aussi se poser pour Tsonga…

    • Paulo 2 avril 2019 at 12:36

      Oui Colin, j’ai vu passer cette stat sur les quarts à Miami, peut-être m’a-t-elle inconsciemment incité à écrire ce post… cela dit, j’ai fait il y a un petit moment un tableur avec les dates de naissance des joueurs du top 50, en 89, 2004, 2009 et 2014.
      Je n’ai eu qu’à ajouter les noms et dates de naissance des joueurs ayant débarqué dans le top 50 depuis 2014 (une vingtaine), et le tour était joué.
      Ce creux générationnel des joueurs nés entre 89-90 et 94-95, certains commentateurs en parlaient déjà il y a… ben 4-5 ans, je dirais (sur le blog de Thoreau, par exemple). Il s’est juste confirmé.
      Ce qui serait intéressant serait de savoir pourquoi. Méthodes d’entraînement douteuses ? La crise des subprimes ? Le nuage de Tchernobyl ? La faute à pas de chance ?

      • Anne 3 avril 2019 at 06:41

        La faute à « mais de toutes façons, y aura toujours un ou deux monstres pour nous empêcher de gagner des gros trucs alors bon… » ?

  27. Kaelin 2 avril 2019 at 22:13

    https://www.eurosport.fr/tennis/les-grands-recits/2018/les-grands-recits-tim-henman-le-heros-inacheve_sto7201256/story.shtml

    Un excellent récit de notre ami Laurent Vergne …

    Tim Henman, un joueur que j’aurais apprécié suivre, si j’avais été un peu plus vieux …

    Des fans d’Henman ici ??

    • Elmar 2 avril 2019 at 22:38

      J’aimais bien ce joueur. Toujours très élégant. La classe british. Mais il lui manquait clairement un petit qqch pour devenir grand chelemisable.

    • Anne 3 avril 2019 at 06:42

      J’aimais beaucoup ce joueur même si, je l’avoue, je n’en l’ai pas assez vu jouer à mon goût.

    • Colin 3 avril 2019 at 09:02

      Très bel article.
      Le résumé vidéo du match contre Kafelnikov à Wimb 1996 est très chouette, notamment le dernier jeu qui est de toute beauté (avec un rallye d’anthologie à 15A).
      Comme je n’aime pas trop les idées reçues, je suis plutôt de l’avis de McEnroe quand il déclarait qu’à l’inverse de ce que tout le monde raconte, Henman n’a rien d’un underachiever, au contraire, il a tiré le maximum de son potentiel. Il lui a juste manqué un peu de chance pour atteindre au moins une fois une finale en GC (ou bien un énorme alignement de planètes à la Thomas Johansson pour en décrocher un).
      Une finale en GC n’aurait pas été du luxe pour Henman vu qu’à chacune de ses 4 demies à Wimbledon il a perdu contre le futur vainqueur (ce qui aux tennis race world championships (TM) lui aurait valu la 3ème place sur le podium… piètre consolation). Le parallèle fait dans l’article avec Pioline (basé il est vrai par une interview du bonhomme) est assez bien vu : deux joueurs avec des potentiels assez proches, un jeu très « classique », et au final des palmarès équivalents, car même si Pioline s’est offert deux finales en GC contrairement au brit, ça ne change pas grand chose en fait. Comme Pioline, Henman a gagné son plus grand titre (un M1000) sur le tard (Bercy 2003).
      Au passif, on peut regretter que Henman n’ait pas « doublé » (si j’ose dire) plus souvent simple et double, car vu son jeu il aurait sûrement pu devenir n°1 mondial en double (c’était en quelque sorte un « super Mahut »). Et qu’il n’ait rien fait de notable non plus en Coupe Davis malgré le « support » qu’il a obtenu suite à la naturalisation british de l’inénarrable Greg.

      • Rubens 3 avril 2019 at 12:41

        Bel article en effet consacré à Henman. J’aimais bien ce joueur, j’ai adoré notamment le début de son match contre Coria à RG 2004. Un festival de tennis offensif sur TB, coiffé de contrepieds hallucinants. Dommage qu’il ait baissé de niveau ensuite, Coria lui a marché dessus.

        Cela dit, je ne suis pas certain en effet que Gentleman Tim ait de regrets à avoir sur sa carrière. A Wim il lui a toujours manqué un petit quelque chose, la seule année où il peut vraiment avoir des regrets c’est 2001. Mais à supposer qu’il ait battu Goran, aurait-il réussi à gérer la pression (inédite pour lui) d’une finale à domicile ? Vu la ferveur dont il faisait l’objet, je n’en suis pas certain.

        La comparaison avec Pioline est intéressante en tout cas. Certes Henman n’a jamais atteint une grande finale, mais Cédric n’y est parvenu que face à Wally Masur (US 93) et face à un Stich en fin de carrière (Wim 97). A comparer avec Sampras, Ivanisevic, Hewitt, Coria et Federer que Tim a dû affronter…

        • Colin 3 avril 2019 at 14:06

          Tut tut tut… A l’US Open 1993 Pioline a sorti Jim Courier en 8èmes, alors n°1 mondial, et favori n°1 ou 2 de l’épreuve. Rien que ça, ça valait bien de rejoindre ensuite la finale. Où c’était Sampras en face, ce qui évidemment était une autre paire de manches.

          • Rubens 3 avril 2019 at 14:15

            Je parlais des demi-finales, mais en effet Courier était n°1 mondial. Cela dit, mentalement Courier était au début de sa chute, et commençait à craquer aux moments importants. Deux défaites en finale cette année-là avaient eu raison de sa détermination. Le match suivant, par exemple, face à Medvedev, était une victoire tout aussi probante. Mais ce n’est que mon avis… Ce que je voulais juste dire, c’est que certaines finales sont plus faciles à atteindre que d’autres, certaines finales sont d’ailleurs plus faciles à gagner que d’autres, et que les 2 finales en GC de Cédric n’en font pas un meilleur joueur que Henman selon moi.

            Au passage, Thomas Johansson semble être l’une des stars de ce forum (avec Rusedski). Mais je crois que vous oubliez tous que cet OA 2002 a le triste privilège d’avoir vu disparaître les 8 joueurs du Masters précédent au soir du 2ème tour (à ma connaissance, c’est un record). Dans ce contexte, le Suédois était favori (ou du moins le mieux classé) de CHACUN de ses matchs, à l’exception de la finale contre Safin. Avant de reprocher au vainqueur d’être en carton, il faudrait rappeler ce fait et parler de tournoi en carton cette année-là ! Ce n’est tout de même pas de la faute de Johansson s’ils sont tous tombés comme des mouches !

          • Colin 3 avril 2019 at 16:25

            Ah mais je n’ai jamais dit que Thomas Johansson était un vainqueur en carton, je dis juste qu’il a eu droit à un alignement de planètes comme ça arrive très rarement (tous les favoris excepté Safin éliminés précocement comme tu l’as dit, + Marat le chéri de ces dames pas au meilleur de sa combativité et de son « implication » en finale). Quoi qu’il en soit Johansson ne l’a volé à personne.
            Au contraire de lui, des dizaines de joueurs aussi doués, sinon plus, n’ont jamais eu ce (gros) coup de chance (Henman et Pioline comme on l’a déjà vu, mais je citerais en tout premier lieu Rios qui, lors de son unique finale, tombe sur un Korda en feu, ou encore Philippoussis, Coria…).

      • Paulo 3 avril 2019 at 13:26

        L’excuse (ou l’accusation) du manque de « mental » trouvée par certains pour Henman est très facile : on n’arrive pas à ce niveau-là sans avoir un « mental », une ambition, des nerfs, une volonté, un sang-froid très au-dessus de la moyenne.
        C’est juste que les champions comme Sampras sont là aussi exceptionnels, au-dessus des meilleurs de leur génération (en plus d’avoir une forme de génie, comme le dit Pioline).

        D’ailleurs, même notre Leconte national, qu’un spécialiste des embrouilles a un jour voulu piéger, est resté de marbre face aux provocations : https://www.youtube.com/watch?v=jTmVmClS9Ec

    • Jo 3 avril 2019 at 09:08

      Pioline est cité à plusieurs reprises dans ce récit. Je me souviens d’une interview après sa défaite à Wimbledon face à Henman, qui allait affronter le maître des lieux en demi-finale. Le pertinent Pioline ne donnait aucune chance à Gentleman Tim et avait résumé le problème par cette formule: « Il n’a pas le génie de Sampras. »

      PS: Cédric, j’ai écouté tes débuts de commentateur sur Eurosport. Ta carrière mérite le respect, tu as des choses à dire mais, pitié, n’appuie pas systématiquement des fins de phrases comme tu as (trop bien) appris durant ta formation télévisuelle accélérée.

      • Colin 3 avril 2019 at 09:22

        Ah d’accord ça explique pourquoi Pioline est interviewé dans l’article… de rédacteur ES à consultant ES, Laurent Vergne n’a pas eu à aller bien loin pour le faire causer (j’ai arrêté mon abonnement Canalsat/Eurosport fin 2018, je n’ai donc pas pu « profiter » des nouveaux consultants tennis).

    • Perse 3 avril 2019 at 15:38

      Oui ça fait plaisir qu’Eurosport édite de tels articles de qualité. Hemman était une figure relativement marquante de la fin 90′s par sa britishness et ce raffinement typiquement associé à la top class de son pays.

      Son jeu était traditionnel de la vielle époque avec du service-volée mais je me souviens qu’il avait atteint une sorte de plénitude en 2004 où il avait été excellent tout au long de l’année.

      Mais c’est vrai que son potentiel ne laissait pas d’augurer d’un GC car il manquait de génie, d’éléments décisifs dans son jeu qui permettaient de dominer les meilleurs régulièrement. Mais il a accompli une belle carrière.

      • Colin 3 avril 2019 at 16:32

        Une autre occasion en or de faire un gros coup, mais où Henman est passé à côté, c’est aux Masters 1998. Il sort premier de sa poule (en battant au passage Rios et Corretja), mais se fait battre en demie par Carlos Moya 7/5 au troisième set (un peu dommage, sur dur indoor…). D’autant plus dommage que dans l’autre demi-finale, à la surprise générale, son Némésis Sampras (à bout après une année harassante) se fait sortir par… Corretja (qui battra son compatriote Moya en finale, remportant ainsi son plus grand titre – donc celui qui aurait pu (dû?) être celui de Henman).

        • Elmar 3 avril 2019 at 16:39

          Le Sampras-Corretja fut un grand match et la finale un exemple d’abnégation. Corretja a bien mérité ce titre

    • Colin 3 avril 2019 at 10:30

      Le Djoker a trouvé un moyen radical pour trancher la question « Djokovic est-il apprécié dans les vestiaires? » ===> Il n’y met plus les pieds !!!!

      Et comme ça au moins il ne risque pas de découvrir Mickaël Llodra tout nu dans son casier.

      • antsiran23 3 avril 2019 at 16:58

        En tout cas il n’a pas l’air content d’être surpris en sortant de son fourgon…

    • Nathan 3 avril 2019 at 12:59

      Vu les résultats, en tonnes, ça fait cher le tour. Combien d’oeufs on peut mettre dans un camion ?

    • Montagne 3 avril 2019 at 16:33

      Je pense que ça va aussi relancer tous les commentaires suspicieux, comme le fameux camion de l’équipe sky sur le tour de France, où personne d’autre que les membres de l’équipe ne met les pieds. Ce camion a alimenté et alimente encore les discours sur le dopage ou les « trucs » mystérieux.
      On va avoir droit aux mêmes commentaires.

      A part ça, très intéressant l’article sur Tim, l’élégance faite tennisman.

      • Colin 3 avril 2019 at 16:37

        Suspicieux, soupçonneux, voire carrément suspect ?

        Cf. https://www.youtube.com/watch?v=xJn7j7WYS5c

        • antsiran23 3 avril 2019 at 16:56

          Excellent !

      • Homais 3 avril 2019 at 19:48

        Oui ce camion vraiment ça sent le soufre… Sans rigoler, le gars il se balade avec…. ça ? C’est même pas nommable comme truc. Un hôtel privé ? Non, il dort pas dedans je pense. Un vestiaire privé ? J’imagine que les douches dans les tournois permettent un peu d’intimité et qu’il n’y a pas Llodra derrière chaque savon qui glisse. Il fait quoi dans ce… ? cryothérapie ? autotransfusion ? caisson hyperbare ? what else ? C’est sûr que tous les joueurs sont pas également encadrés, là on est carrément dans une autre dimension.

        • antsiran23 5 avril 2019 at 09:22

          J’imagine le joueur qui va jouer Djokovic qui sort de son fourgon… Impressionnant, non ?

  28. Homais 3 avril 2019 at 19:43

    Merci Colin, j’avais découvert ce sketch précisément des Têtes à Claques en 2008, un grand bonheur. Toujours aussi drôle !

  29. Kaelin 4 avril 2019 at 14:52

    https://www.eurosport.fr/tennis/atp-kitzbuhel/2019/atp-kitzbuhel-thiem-jouera-devant-son-public-en-2019-et-2020-et-nira-pas-aux-jeux-de-tokyo_sto7213250/story.shtml

    Bon ok les JO au tennis c’est pas le graal m’enfin … Surprenant comme décision pour un mec quasi dans les top players depuis quelques temps et qui ambitionne de l’être encore quelques années.

    J’imagine que la garantie financière est intéressante et jouer à domicile est toujours un peu particulier, surtout quand c’est le seul tournoi atp de son pays, m’enfin ça me parait pas être des raisons suffisantes et on est parle d’un atp 250.

    Ca vous inspire quoi ?

    • Colin 4 avril 2019 at 19:07

      Et en plus il n’y a pas que Kitzbuhel en Autriche, il y a aussi Vienne, qui est un 500.
      Et puis s’il s’engage sur 2019 et 2021, c’est pas la mort s’il saute 2020…
      Donc il doit en effet y avoir une garantie faramineuse pour qu’il en arrive à faire sauter les JO.

  30. Jo 6 avril 2019 at 10:21

    Vous imaginez si dans dix ans on en est au trentième, quarantième Tsitshapo ?

    • Paulo 6 avril 2019 at 13:03

      Tu me dis où il faut signer ?

      À propos de Tsitsipas, y’a pas qu’au niveau revers qu’il tient de Kuerten, manifestement ; di Pasquale lui trouve une ressemblance au niveau du caractère : https://video.eurosport.fr/tennis/video-irrespectueux-tsitsipas-kuerten-etait-aussi-borderline-alors-que-pourtant._vid1181479/video.shtml
      Bref, Maylin et lui sont (pour l’instant) indulgents avec lui…

      • Perse 6 avril 2019 at 17:46

        L’équipe fait des bons papiers dans le journal et dès l’Open d’Australie se dessinait en filigrane un portrait d’un type au très fort caractère qui n’est pas venu pour tailler des pipes pour reprendre Harvey Keitel dans Pulp Fiction.

        Il ne faut pas oublier que sa mère est soviétique et son père qui l’entraine est apparemment assez nationaliste et orgueilleux. Je ne pense pas qu’il perçoit le tennis comme un plaisir et une passion mais plutôt un domaine d’excellence où la flamme de la compétition puisse brûler.

        Et son désir de victoire est tel qu’il est holistique dans son mode de vie et notamment son rapport à ses collègues.

        Et Di Pasquale est particulièrement bisounours de façon générale.

      • Jo 7 avril 2019 at 08:24

        Dieu étant hors-concours et néanmoins éternel, il est plus que temps de liquider l’héritage du Grand Four. La domination infâme de Nadal à Roland Garros, les insipides Murray-Djokovic à l’Open d’Australie, la vraie-fausse opposition de styles entre ces trois-là, les échanges à rallonge. De l’audace, encore de l’audace, toujours plus d’audace!

  31. Paulo 8 avril 2019 at 08:10

    Les vieux montrent qu’ils en ont encore sous le capot : Dustin Brown, 34 ans bien sonnés, a remporté hier le challenger (sur terre) Sophia Antipolis Open, battant Krajinovic en finale.

    Match très sympa à voir : service-volée, amorties à foison, accélérations fulgurantes… Brown a sorti toutes sa panoplie et écœuré le Serbe.
    Les highlights ici : https://www.youtube.com/watch?v=PpAUPztdhlU avec entre autres une volée de dingo à 12:57 au point que Krajinovic en lâche sa raquette pour applaudir Brown…

    • Colin 8 avril 2019 at 18:11

      Waow ! quel plaisir de revoir Dustin jouer (et bien, en plus!!!), merci Paulo. Ce type, c’est les Harlem Globe Trotters à lui tout seul.

      PS: « Mouratoglou Open », rien que ça. Comme il se la pète notre ami glouglou…

      • Achtungbaby 9 avril 2019 at 09:12

        Mouais, bof. Toujours un peu étrange ce type de joueur. Comme Kyrgios, le type donne l’impression de jouer en marchant, et bong, sort un coup venu de nul part.

        Même l’amortie, à force, je trouve ça pénible. Bien sûr, il fait ce qu’il veut, mais ça fini par devenir un peu rébarbatif.

        Bref, c’est frais, c’est original, mais je ne suis pas fan sur la durée.

        • Paulo 9 avril 2019 at 12:07

          Comparer Brown à Kyrgios, c’est osé quand même. (ou même à Paire, d’ailleurs)

          Kyrgios est le prototype du fumiste, du mec qui n’en fait qu’à sa tête, qui joue quand il a envie de jouer (et je ne parle pas de ses prouesses extra-sportives, quand il insulte un autre joueur en plein match – cf Wawrinka – ou qu’il se fritte verbalement avec un spectateur, comme encore récemment)

          Brown, c’est le gars sérieux (qui prend son sport au sérieux) qui fait avec ses armes : il est limité du fond du court ? Qu’à cela ne tienne, il va faire ce qu’il sait faire : service-volée, volées d’acrobate, slices de malade, accélérations fulgurantes, avec un objectif bien précis en tête : surprendre son adversaire, ne jamais lui donner la même balle (ça ne te rappelle pas quelqu’un, au fait ?). Et au final le faire tourner en bourrique. C’est ce qu’il a remarquablement fait avec Krajinovic, pourtant plus fort que lui sur le papier, avec un tennis aussi solide du fond que stéréotypé. J’ai vu tout le match et jamais je ne me suis ennuyé ; une fois ou deux, je me suis dit que le Serbe allait finir par trouver la parade et prendre le dessus. Je me suis aussi dit, à un moment, que décidément Brown prenait trop de risques, à frapper pour faire un coup gagnant dès qu’une petite occasion se présente… et puis je me suis dit que non, c’est son jeu, il doit absolument continuer à le jouer, tant pis pour le déchet.
          Et ça a payé ! Bravo !!!
          Brown, c’est le gars qui optimise son potentiel ; en plus, on voit qu’il s’amuse sur un court de tennis. Il n’a rien à voir avec Kyrgios, pitié.

          • Achtungbaby 10 avril 2019 at 08:20

            je ne sais pas si l’un est plus sérieux et respecte plus son sport que l’autre, je dis simplement que sur un cours, l’un me fait penser à l’autre : fulgurances, coups improbables, attitudes entre les points, pauses dans le jeu de jambes… that’s all !

            • Paulo 10 avril 2019 at 11:01

              Brown, c’est quand beaucoup plus varié que Kyrgios au niveau du jeu, et moins dépendant de son service.
              Je ne prends pas plaisir à voir Kyrgios jouer : un coup de génie de temps en temps ne suffit pas, quand le reste du temps c’est son service ou des coups surpuissants qui le font faire le point. (en plus le côté blasé du gars me déplaît particulièrement)
              Autre exemple : Brown et Kyrgios au filet, c’est le jour et la nuit.

          • Montagne 11 avril 2019 at 12:26

            Je plussoie

            • Montagne 11 avril 2019 at 12:29

              Comme mon commentaire arrive une case plus loin que prévu, je précise que je suis d’accord avec Paulo, j’aime bien le jeu de Dustin qui sort du jeu stéréotypé que l’on voit trop souvent-et pas seulement hélas chez les pros. Allez voir des tournois de jeunes aujourd’hui.
              Je pense d’ailleurs que dans les écoles de tennis un gamin qui se mettrait à louer comme Brown, se ferait enguirlander par son prof. Hélas !!

        • Colin 9 avril 2019 at 14:33

          « (ça ne te rappelle pas quelqu’un, au fait ?) »
          Euh… Fabrice Santoro?

    • Nathan 8 avril 2019 at 19:42

      Oui, bien vu Paulo, quelle fraîcheur ce tennis joué pour le simple plaisir du jeu, de la variation et de l’imprévu ! Il n’est plus tout jeune, le Brown ! Mais qu’importe l’âge aujourd’hui, si « le jeune homme est beau (Tsitsi, Tadzio, etc.), le vieillard est grand (Dieu et à sa droite, Dustin) ».

      « Mouratoglou Open », c’est un hommage en fait à qui l’on sait, même si ma préférence aurait été pour « Merci, Papa ». mais bon, on va pas chipoter.

  32. Rubens 10 avril 2019 at 12:44

    Lu le dernier Tennis Mag, paru la semaine dernière. Mea culpa partiel sur ce que j’ai (mé-)dit à propos de ma revue préférée. La qualité n’a pas changé depuis le numéro précédent, on retrouve des rubriques assez ressemblantes aux anciennes.

    Avec même une petite sucrerie dont je jurerais qu’elle m’est destinée, une double page sur le « spleen » de 1991, avec une finale de RG opposant les cogneurs Agassi et Courier qui ne plaisaient pas aux anciens, un Becker n°1 mondial mais semi-dépressif, un Lendl taiseux sur l’arbitrage mais dont le silence était éloquent, une nostalgie ratée (le retour de Borg) et une réussie (la demi de Jimbo à l’US), le tout dans un contexte particulier avec la première guerre du Golfe.

    Je me demandais, du coup, pourquoi le groupe avait jeté par dessus bord une partie de la rédaction ? En l’occurrence parce que le titre papier devient bimestriel. Mais des numéros « intermédiaires » vont exister et seront disponibles aux abonnés, mais au format numérique seulement si j’ai bien compris.

    • Anne 12 avril 2019 at 13:48

      Economies, économies… quand on voit qu’ils en sont à reprendre une interview publiée dans la presse étrangère

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