L’Open d’Australie, malgré son statut de mal-aimé des tournois du Grand Chelem, revêt cette année encore un intérêt de premier ordre. Avec deux gros enjeux, donc atouts, de taille.
L’an dernier, il s’agissait de voir si et comment Federer allait se reprendre après l’accession de Nadal sur le toit du monde, avec finalement les larmes que l’on hait puis les grands faits d’armes que l’on sait. Or cette fois ci, les deux ténors ne paraissent plus aussi archi-dominants que lors de la dernière demie-décennie, et la mode automne-hiver s’est quelque peu teintée de couleurs argentines et de patrons russes sur l’ATP… Le monde de la petite balle jaune semble donc en revenir à une période plus normale, plus humaine, avec désormais plusieurs prétendants à une victoire majeure : c’est ce que le Plexicushion et la chaleur de Melbourne ont la charge de nous confirmer !
Mais l’Australie 2010 est aussi l’occasion d’assister à la seconde partie de la réanimation de la WTA, qui grâce à son duo belge d’infirmières de choc doit nous permettre de nous réconcilier avec les femmes à raquettes, et d’en finir avec les N°1 contestées et la pauvreté tennistique affichée…
Voici donc un petit état des lieux après les traditionnels échauffements de première semaine…
Au rayon déception :
Maria Sharapova. « Shara » s’est faite doubler lors de l’élection australienne de Miss Maria 2010. Le come-back au top se fait toujours attendre, mais avec 11 doubles fautes et 66 fautes directes, face à une Kirilenko en combattante que l’on n’attendait plus, ce fut trop compliqué…
Richard Gasquet. Pourtant en net regain de forme, Gaskhina était finalement toute contente d’avoir perdu son match de simple mixte face à Mikhail Youzhny… Pourtant il y avait de la place pour passer, Richie avait laissé sa casquette aux vestiaires, jouait bien et menait 2 sets à 0, mais là, catastrophe, il s’effondre, victime de sa PHM saisonnière (bon, il y a pire, un AVC, une HTA ou une TVP peuvent être fatals, mais la PHM aiguë est lourdement handicapante).
Elena Dementieva. Malheureuse gagnante au tirage au sort du « Kicékorajuju », Elena, solide outsider pour la victoire après son titre à Sydney, s’est faite sortir par Justine Hénin lors d’un très gros match. Près de trois heures de jeu, une pléiade d’occasions manquées (6 breaks en 19 occaz’ notamment), la Davydenkova a craqué dans les moments chauds, victime du talent de la revenante Belge, souvent inspirée et très présente au filet (43 montées), malgré un service un peu absent (48% de premières).
Kim Clijsters. On l’attendait, Kim, après un US Open dantesque marquant son retour et sa victoire homérique face à Justine Hénin en finale à Brisbane. Mais après deux tours de chauffe, la Flamande a connu le jour sans face à une Petrova on fire. 6/0 6/1 pour la Russe en 52 petites minutes, qui fait du coup un sacré cadeau à Justine.
Les Françaises. Bartoli, Rezaï, Razzano, Cornet, même (manque de) combat… La relève d’Amélie attendra quelques paires d’années, cela semble évident. Notre N°1 s’est échouée sur la muraille Zheng, notre Mary Pierce Iranienne n’avait évidemment pas de plan B face à une qualifiée gauchère, Virginie est dans son année « face » et finira 70e, Cornet a fondu contre Schiavone. Les années fastes sont vraiment lointaines désormais, très lointaines…
Melanie Oudin. La sympathique Américaine, tombeuse d’une série entière de poupées russes au dernier US Open, continue de ne pas confirmer ses bonnes dispositions d’alors, en s’inclinant face à Kudryavtseva.
Juan Carlos Ferrero. Rejoint puis battu en cinq sets par Ivan Dodig au premier tour, JC n’a pas eu le temps de récupérer de sa blessure à la cheville contractée à Auckland… Espérons que la belle spirale de son retour en 2009 ne soit pas entravée…
Sam Querrey. Le très charismatique N°2 Américain s’est fait schuettler d’entrée de jeu par le vétéran Allemand, finaliste en 2003. Sammy n’a pas encore retrouvé les charmes de son été (amér)indien…
Tomas Berdych. Il y a un an, il tint tête à Dieu himself… Mais cette fois-ci, comme bien souvent, le Tchèque a fait un p’tit tour et puis pschiiittt, laminant un lièvre hollandais avant de trépasser face au jockey Korolev, pour qui le changement de Kazakh semble optimal (Guillaume, si tu nous lis…).
Tommy Robredo. L’Espagnol, qui venait de « perturber » la préparation sans tâche de Murray à la Hopman Cup, s’est tordu la cheville au début de son match contre le modeste Colombien Giraldo, plutôt habitué des Challengers, et s’est incliné en trois sets. C’est sa première défaite au premier tour d’un Grand chelem depuis Wimbledon 2005.
Les vieux Frenchies. Grosjean, Clément et Santoro ont tous chuté au premier tour. Le sorcier Tahitien n’est venu que pour clore une tournée d’adieux – qui n’aura heureusement jamais croisé la route du Dr Delajoux – et pour enregistrer un record insignifiant, mais il a bien joué le jeu face à Cilic, ne prenant pas une de ces tôles dont il avait parfois le secret… Grosjean, qui venait de gagner (enfin !) un match ATP à Auckland, avait un premier tour abordable face à un jeune joueur Turc, mais Marsel Ilhan a su retrousser ses manches pour sortir le Français en trois sets. Clément, enfin, sortait d’une bonne finale à Auckland mais a hérité d’un James Blake simplement trop fort au premier tour.
Au rayon homard :
Ernest Gulbis. Certains le voyaient nettoyer le tableau, façon Jean Reno chez Besson, mais l’Ernest a préféré un rôle de domestique chez Rhomer et nous a servi sa bisque habituelle… défaite en trois sets face à un Monaco pourtant pas très princier.
Robin Söderling. A Melbourne, le Krisprolls, autre spécialité alimentaire et tennistique du nord de l’Europe (accompagnant d’ailleurs fort bien la bisque sus-citée), avait davantage le goût et la texture du Wasa Fibre (Chewbacca©). Du coup il a manqué de glucides face à Marcel « ne pariez jamais que vous n’en mangerez qu’un » Granollers, perdant son avantage de sets sets d’avance pour se faire digérer 6/2 au final.
Dans la rubrique pathétique :
Federico Gil. Le numéro un Portugais, après 26 fautes directes pour 1 « winner », prend soudain conscience de la portée de son exploit statistique, qu’il sent cependant menacé par une vilaine blessure à un tendon de l’orgulius. Il abandonne alors à 0/6 0/6 0/2 pour David Ferrer…
Gaël Monfils. « Oysterman » a encore fait sa diva mondaine hors des cours, dans les salons des quotidiens français… Plutôt en service minimum lors de ses premiers matchs mais fanfaronnant sur sa prétendue marge et ses qualités physiques vis-à-vis de ses adversaires, il aura tout autant oublié de parler tennis en interview que de le pratiquer sur le court dans son premier vrai test face à Isner.
Jérémy Chardy. La tête de série 32 s’est bien faite rouster par un Istomin qui ne s’attendait sûrement pas à remporter deux points sur trois en une heure vingt… Un bon entraînement au final pour l’Ouzbek, et bientôt un rôle de sparring-partner pour Jérémy ?
Section « service minimum » :
Xavier Bertrand accueille cette semaine de nouveaux amis :
Marcos Baghdatis. De retour en forme depuis quelques temps, Baby Nalby faisait plaisir à voir. Avec en plus un titre à Sydney et une remontée significative au classement, Marcos semblait être un de ceux qui pourrait faire trembler le Top 10. Mais après une remontée inespérée face à Ferrer, « Baggy » a cette fois-ci abandonné au troisième tour face au dingo local, après un début de non-match assez triste pour le public…
Tommy Haas. Le vétéran Allemand, au jeu et au mental cristallins, a assuré des premiers tours pas évidents face à Greul puis Tipsarevic (en cinq sets), mais n’a pas pu résister à un Tsonga en mode Kinder Bueno. A priori gêné à la hanche, Haas a flanché alors qu’il était proche d’emmener Tsonga jouer le premier match en cinq sets de sa carrière.
Nicolas Almagro. Le n°26 mondial a souffert pour ses deux premiers matchs, Xavier Malisse puis Benjamin Becker le poussant aux cinq manches dans des parties éprouvantes. Mais il a pu s’offrir une récréation colombienne qui lui laissera quelques forces pour la seconde semaine.
Stanislas Wawrinka. Le dauphin suisse avait bien commencé la saison avec une finale à Chennai face à Cilic, puis a passé facilement ses deux apéritifs à Melbourne. Mais la même asperge Croate l’a forcé à quitter la table, encore une fois bien trop tôt quand on connait le talent de Stan.
Philipp Kohlschreiber. Le n°27 est logiquement au troisième tour. Il y a pris un set à un Nadal presque prenable, mais a lui aussi été frappé deux sets durant par l’épidémie décidément très virulente de PHMite aiguë.
Petit exploit deviendra grand (?) :
Louk Sorensen. Il est des pays pour lesquels un tour passé en Grand Chelem équivaut à une victoire finale pour d’autres nations… Si la France semble parfois, à travers la gloriole affichée par ses médias, prendre le chemin de ce minima de la gloire tennistique, c’est l’Irlande qui a touché son Graal cette semaine : Louk Sorensen, 25 ans, 284e à l’ATP, habitué des Challengers (un seul titre…) et des compétitions interclubs (« pour assurer les fins de mois ! »), est devenu, après s’être extirpé des qualifications, le premier joueur Irlandais à jouer dans un tableau final en Grand Chelem depuis… Sean Sorensen, son père, à Wimbledon en 1980 ! Au total, il n’est que le troisième Irish à réaliser pareil exploit si l’on ajoute Michael Hickey en 1969 (Roland-Garros), et le quatrième si l’on prend en compte Matt Doyle, natif de Californie mais porteur de la double nationalité Irlando-Américaine, qui avait atteint les huitièmes de finale de l’US Open 1982. Louk Sorensen est ensuite devenu le premier natif d’Irlande de l’ère Open à passer un tour en Grand chelem en battant le Taïwanais Lu, tombeur de Nalbandian en 2009. Tavernier, one Guiness please !
Marsel Ilhan. Le joueur Turc a une nouvelle fois passé un tour de Chelem en sortant des qualifications, après l’US Open 2009. Tombeur de Grosjean, il a manqué de puissance pour contrer El Bombardero Gonzo.
Florent Serra. Le seul Français à s’être arraché glorieusement sur les courts, sortant successivement et en cinq sets le n°28 Melzer puis Nieminen, deux bons clients, avant de chuter face à Murray sans être ridicule pour autant.
Les matchs Veic / Koellerer et Almagro / Malisse. Ces deux rencontres font état d’une hallucinante statistique commune, les « net approaches » étant en effet créditées d’un 0/0 qui fut assurément éprouvant pour les gourmets du tennis « à la papa »…
Des WTABoss présentes au rendez-vous :
Les « Soul Sisters » Williams. En huitièmes toutes les deux. Régime classique sans extra pour Serena, à base de 6/0 et de 6/2, un peu plus étriqué pour Venus, avec des 6/1 en entrée et des 7/5 au dessert… Attention tout de même : pour Serena, avec un huitième face à Sam Stosur, et pour Venus avec la toujours tenace Francesca Schiavone.
Justine Hénin. Un premier tour entre compatriote, un bon gros match pour sortir Dementieva, puis une grosse remontée pour franchir sans trop briller le troisième tour face à un lance-missile soviétique, Justine fait clairement plaisir à voir, sans toutefois paraître intouchable. Son revers fait des merveilles, et son envie d’aller au filet fait du bien au tennis féminin. Pourvu que ça dure !
Dinara Safina. Elle a survécu à une série de matchs pièges face à Baltacha, Strycova et Rybarikova, des adversaires délicates pour Dinara puisque toutes proches de la 100e place mondiale. Mais l’ex-n°1 décriée est toujours là, désormais moins exposée médiatiquement (donc plus dangereuse ?). Et la famille ne peut compter que sur elle, désormais…
WTA Section « contre vents et marées » :
Yanina Wickmayer. Il y avait bien deux joueuses Belges en huitièmes, avec un duel en prime, mais c’est la 16e mondiale qui a rejoint Justine. Victime d’une sorte de double peine en étant contrainte d’en passer par les qualifications suite à une affaire obscure de défaut de localisation dans le cadre de la lutte anti-dopage, Yanina n’est plus qu’à un match du Sept magique. La jeune Flamande est toujours invaincue cette saison.
Les invités «surprise» des 1/8 :
Lleyton Hewitt. L’ex-n°1 mondial, toujours aussi populaire (notamment du côté de la planète Dagobah), a tranquillement passé les tours de chauffe avant de profiter de l’abandon de Baghdatis. Du coup, Rodgeur est content, il aura bien droit à une séance d’onanisme avec l’un de ses derniers toy’s favori !
Lukasz Kubot. En parfait opportuniste, le Polonais profite d’une conjoncture triplement favorable : une partie de tableau avec du Robredo, du Gasquet et du Youzhny, tous atteints de maux divers (bobo genou, PHMite, bobo poignet).
Ivo Karlovic. Autrefois tête de série, le géant Croate s’est personnellement occupé de deux d’entre elles : Stepanek puis Ljubicic. Avec son arme unique, dépassant les 205km/h en moyenne depuis le début du tournoi, il a servi déjà 93 aces et gagné le point dans 86% des cas où sa première est passée. Largement devant Gonzo, Tsonga puis Federer. Et d’après son match contre Julien Benneteau, il semblerait que Phil Defer soit même capable de tenir un échange… tremble Nadal !
John Isner. Pas vraiment une grosse surprise, puisque l’Américain est en pleine bourre. S’il a eu des débuts délicats face à Seppi, il a sorti le Sorensen de la bande à Bono, puis s’est engouffré dans la « marge » de Monfils.
Petits et gros cadors au rendez-vous des 1/8 :
Marin Cilic. Sans vraiment bien jouer ni convaincre, le Croate est en mode fonctionnaire des courts, après avoir signé une mise à la retraite (Santoro), co-rédigé un acte de naissance (Tomic) et licencié pour incompétence récurrente (Wawrinka). Et il risque d’avoir à rédiger l’acte de décès de la Tour de Pise en huitièmes…
Fernando Gonzalez. Après avoir fait sa Gonzalez face à Nadal à l’US Open, on n’attend plus grand-chose du bâcheur Chilien. Tombeur d’Olivier Rochus dans un joli match, il a quand même peiné cinq sets face à Korolev. Mais Roddick devra se méfier en huitièmes, le service de Gonzo est l’un des plus performants jusqu’ici dans le tournoi, et ses mines ne sont pas encore réglées sur les bâches.
Jo-Wilfried Tsonga. Il a franchi deux tours peinards face à des joueurs bien gentils, puis a franchi le test Haas en jouant plutôt bien et en montrant de l’envie lors de sa remontée au quatrième set. Il s’est plutôt économisé, son service fait mal (81% de points gagnés derrière sa première sur ses trois matchs). Seul hic : sa volée est vraiment hésitante (53 points en 95 montées).
Fernando Verdasco. Il s’en sort bien : après une petite empoignade avec un enfant de la Ball, un entraînement avec un sparring Ukrainien et une exhibition d’un set avec un vétéran Autrichien, il sera frais pour un huitième de finale choc face au pongiste de Severodonetsk.
Andy Roddick. Il s’est fait peur face à un Lopez inspiré, après avoir marché sur De Bakker et Bellucci. Reste que son jeu semble en place : son service est là (72% de premières dans l’ensemble, 78% de points gagnés derrière, 69% derrière la seconde, seulement 2 breaks concédés, 194 km/h de moyenne en première…), et son ratio winners/fautes directes est largement créditeur (106/57). Il pourrait être meilleur en retour, notamment sur les points importants (11 balles de break converties sur 44, mais 15 sauvées sur 17).
Nikolay Davydenko. Forcément très attendu, le Russe pourrait ironiquement emprunter le sobriquet de « FedExpress » tant il a déroulé lors des trois premiers tours. 1h40 en moyenne par match, 17 jeux concédés, toutes ses statistiques sont au vert. Seul bémol : la faiblesse de l’adversité. Mais Davy s’en va croiser le fer avec un Verdasco tout autant épargné par le tirage au sort. Avec la perspective d’un rencard torride avec Dieu en quarts de finale…
Andy Murray. Le plus impopulaire Top 5 du côté des 15-Lovers a été, de loin, le plus convaincant à l’échauffement. Anderson renvoyé fissa à ses Challengers, Gicquel expédié correctement, seul Serra aura vaguement existé face à la Murène, dont le touché de balle a souvent fait mal (voir sa balle de match contre Serra). Ses stats sont éloquentes (124 winners pour 79 fautes directes, 54 montées gagnantes sur 65, 78% de points gagnés sur première balle) sauf la fréquence de ses premières, très faible (49,8%), ce qui pourrait le fragiliser face à un bon relanceur… PZ connaîtra t’il les joies des effets dilatateur de la chaleur australe ?
Juan Martin Del Potro. Sans doute aucun, le Top 5 le moins en forme ! Presque 10 heures passées sur le court, pour écarter du bon joueur (James Blake, dans un super thriller de 4h20 conclu 10/8) mais aussi du très commun (Michael Russell, Florian Mayer qui lui colle même un 6/0 !). Juan Martin sert moyennement (59%), fait un paquet de fautes (167, seul Marin Cilic le talonne avec 161), n’est pas assez incisif (18 breaks réussis en 50 occasions, 13 breaks concédés)… Il est très loin de son niveau de l’US Open et même du Masters, et hormis sa paire de cojones désormais familière, il n’a pas été rassurant !
Novak Djokovic. Très discret, le Serbe fait un parcours assez serein (Gimeno-Traver, Istomin) mis à part une alerte au premier set face à Marco Chiudinelli, mais pas glorieux non plus. Certaines de ses stats ne sont pas folichonnes : 21 doubles fautes, 114 fautes directes pour 98 winners, une seconde balle faiblarde (à 43% gagnante, le plus faible des cadors dans ce secteur). Mais il s’accroche (26 balles de breaks sauvées) et monte souvent (89 montées, juste derrière « A-Rod » à 111 et devant Rodgeur à 83). Contrairement aux autres, il a droit à une séance d’échauffement supplémentaire en huitièmes.
Rafael Nadal. Tranquille dans ses deux premiers matchs, le n°2 mondial n’a pas eu à se défaire de gros poissons et a pu délivrer quelques lifts à 5000 tours/minutes, histoire de se refaire une santé dans son fond de jeu. Mais la rencontre contre Kohlschreiber a été bien plus laborieuse, l’Espagnol s’en sortant en quatre manches face à un adversaire atteint du syndrome Andreev. Ses stats sont parfois moyennes : 86 winners pour 84 fautes directes, 43% de points gagnés en retour (derrière Fed, Murray, Djoko et Davy), seconde balle à 142km/h en moyenne. Mais il reste très performant dans certains secteurs : 63% de première, 72% de points gagnés derrière, 57% derrière la seconde (face à de modestes relanceurs certes), 63% de réussite sur les points importants (sauf Djoko à 61%, les autres sont aux alentours de 55% au mieux), 42 volées gagnantes sur 53 montées.
Roger Federer. S’il a pu faire peur lors de son premier match face à la brute Andreev, le n°1 mondial s’est ensuite contenté de faire le boulot pour évacuer Hanescu puis Montanes. Mais on constate à ses statistiques que malgré ce côté pépère, il reste en mode confort : la première fait mouche (63% passées, 81,5% de points gagnés), la seconde assure, le reste suit globalement (117 winners / 95 fautes directes). Reste la frustration ressentie lorsqu’on pense au joueur de 2004-06. Il semble moins dynamique, moins puissant, moins alerte, moins génial. Humain quoi. Quant à sa volonté affichée d’aller davantage vers l’avant, on s’aperçoit qu’avec seulement 83 montées (pour 63 payantes), il reste derrière un paquet de joueurs dans ce secteur. Il devrait probablement se réveiller après avoir fait « mumuse » avec le Hobbit local. Ça tombe plutôt bien…
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rafa en 5, A-Rod en 4, fed en 4, djoko en 4 !
davy aura ses chances s’il attaque tambour battant et prenant les 2 premiers sets, un autre scénario et c’est cuit !
Oui c’est à dire l’inverse…..
même à un set partout fed passera
Bon je regarde la fin de cacahouète le 8èmepassagé et je vais me pioter j’ai du boulot demain -Roddick Cilic- Nadal Pedzouille- tout ça en bouffant des pots de ma pâte à tartiner préféré le mythique nutella.
Nadal en 5
Fed en 4
Cilic en 4
Tsonga en 4 (je veux y croire pour Jo, et puis Djoko me gonfle).
Ensuite :
Fed/Djoko : Fed en 3
Nadal/Cilic : Nadal en 3
Et Fed/Nadal : Fed en 4.