Roland Garros, 31 mai 2021

By  | 1 juin 2021 | Filed under: Actualité, Bord de court, Top 5

Un magnifique cadeau d’anniversaire que de pouvoir aller à Roland-Garros sous un grand ciel bleu en dépit de la crise sanitaire. Après un hiatus de 10 ans des courts principaux et 3 ans tout court, force est de constater que les abords du stade n’ont rien à voir avec la cohue ante-2020 où la compression de la foule commençait 1 km avant les entrées.

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Mon billet étant en loge du court Suzanne Lenglen, la porte d’entrée est la numéro 1 que je partage avec bon nombre de présidents de clubs dont un à qui je fais la conversation. Arrivés à 9h30, nous avions encore 30 min à faire passer et j’ai eu l’occasion d’apprendre son opinion sur la gestion de la Fédé: elle était critique et acerbe à l’égard des précédents présidents depuis Bîmes pour qui les mots étaient violents!

Les portes ouvrirent à 10h avec un protocole Covid-19 sans contact (fouille au magnétomètre notamment) pour un début des matchs à 11h. Profitant de l’intervalle, j’ai visité le site en long et en large notant toutes les différences: les investissements réalisés étaient bien visibles avec le toit du Chatrier tout pimpant, le verdissement du parvis du Chatrier et la rationalisation de la disposition des courts. Les courts au fond (le 13 et 14) étaient de petits chaudrons avec une ambiance réminiscente de feu le court n°1 tandis de plus larges espaces étaient alloués à la Grande Boutique et aux restaurants afin d’augmenter les revenus auxiliaires.

En terme d’agora, le ratio était très agréable avec une facilité de circulation certaine sans que le site ne paraissâsse vide. Cette jauge réduite eût l’avantage de mettre en valeur la quantité de main-d’oeuvre employée pour faire tourner un tel événement: hôtes et hôtesses, vendeurs, brigade sanitaire, sécurité, coordination, guest relations, formateurs, dame pipi, ainsi que tous les bénévoles (ou quasi) pour le ramassage de balle, les juges de ligne et entourage.

Assis au 3ème rang en bas du Suzanne Lenglen, côté Est avec ses nouveaux sièges en beau bois et coussin, c’est un grand court toujours aussi agréable: dimension à la fois humaine et statutaire, suffisamment ouvert aux éléments pour l’équité (et rafraîchir les spectateurs cuisant au soleil de mai) et une excellente visibilité.

La programmation du court était à mon sens la meilleure du jour dans l’équilibre entre Français, stars et spectacle à escompter avec le court numéro 14. Premier match entre Sinner et Herbert, suivi de Garcia contre Siegemund, puis Kenin contre Ostapenko et enfin Tsonga opposé à Nishioka.

Sinner-Herbert: 6-1 4-6 6-7 7-5 6-3

WhatsApp Image 2021-05-31 at 12.23.23Le meilleur match de la journée avec un peu de suspense, de très beaux points, un excellent public, un joueur très prometteur et un Herbert valeureux.

Après un faux départ de l’Alsacien lors du premier set bouclé en 22 minutes, la partie s’équilibra sensiblement au 2ème set où Herbert sera souvent en réussite sur les lignes. Sinner, par basculement ne l’était pas du tout et après galéré sur ses jeux de service fini par en céder un de trop. Le 3ème set continua sur la même dynamique jusqu’à 2-5 où Sinner trouva les ressources pour massacrer Herbert l’espace de 4 jeux: une démonstration d’un joueur d’un calibre supérieur (sans que ce soit péjoratif à l’égard d’Herbert). Il cala un peu durant le tie-break mais je n’étais pas plus inquiet que ça. Même s’il sauva un 0-40 qui valait quasi match puis une balle de match au 4ème, Jannik fut capable de mettre le dernier coup de collier pour garder son service puis breaker 2 fois consécutivement pour ensuite filer à la victoire.

Ayant eu les deux joueurs à 3 m de moi, je peux confirmer que Sinner ne gâche pas d’énergie, est très vif et souple dans ses déplacements. Il pratique l’ancrage positif à haute dose avec des petits « Komme an » et serrages de poings quand la situation est tendue ou favorable. Lors de la remontée du 4ème, il se permit un peu plus d’expansivité par poussé d’adréaline: il ne communique pas avec le public, mais correctement avec les ramasseurs. Lors d’un service kické de PHH, une spectactrice se prit presque la balle et il put sussurer un « Are you ok? ».

Herbert a une abominable coupe de cheveux cette saison mais est gracile, il avait besoin de chercher l’approbation de son clan lors de ses beaux points mais sinon il a eu une attitude très professionnelle: dans son match et apparemment en étant capable de gérer la frustration lié au 1er set abominable qu’il a fourni.

Dans les conditions de jeu, c’était rapide et les frappes lors de l’ensemble des matchs étaient beaucoup plus à plat que des lifts à l’espagnole: des coups de boutoirs qui rebondissent pas très haut, souvent de l’essuie-glace qui fonctionne 66% du temps, le reste étant souvent un contre lors de la montée à la volée contre-temps ou une volée pas assez tranchante qui termine par un passing.

Le public a été remarquable lors de ce match, avec jauge remplie, à fond derrière PHH (mais les quelques qui étaient derrière Sinner ne se faisaient pas huer ou insulter comme j’ai connu ça dans d’autres contextes), les beaux points applaudis, les situations favorables à PHH chaudement encouragées. Un public partisan mais amateur et respectueux du jeu.

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Garcia- Siegemund: 6-1 6-3

Caroline Garcia a fait l’un de ses meilleurs matchs (parmi ceux que j’ai vu). Elle avait une division d’écart aujourd’hui par rapport à son adversaire, surtout au niveau de la puissance. Elle a réalisé des séquences serenaesques en pliant nombres d’échanges en trois coups de raquette avec des balles rapides, à bon angle et aux bonnes longueurs pour abréger les points.

Siegemund m’a paru bien inoffensive avec un service déliquescent (6 doubles fautes), une incapacité à imprimer du lift. Je n’avais pas le souvenir qu’elle avait atteint les quarts en octobre.

J’ai trouvé que les jeux de jambes des deux joueuses étaient plus bruyants que ceux des joueurs précédents mais j’ai trouvé Garcia très dynamique pour faire ses petits pas d’ajustements. Elle a chuté lors d’une glissade au début du match mais cela ne l’a pas décontenancé.

En terme physique, de toutes les filles vues, Caroline a le physique le plus proche d’une fitness/crossfit girl, très sportif mais harmonieux. Siegemund avait des bandages à l’épaule et à la cuisse, tandis qu’Ostapenko a une stature « obélixienne », ce ne sont pas les bourrelets de la jeune Kvitova mais plus une musculature de bœuf de Kobe : il y a à la fois beaucoup de muscle et de gras, et cela la gêne pour sa mobilité. Kenin a le physique de Schwartzmann: des jambes disproportionnellement grandes et épaisse par rapport au torse.

 

Kenin Ostapenko: 6-4 4-6 6-3

J’ai regardé les deux premiers sets qui étaient très décousus et où les serveurs n’ont pas régné. Ostapenko relativement égale à elle-même, Plan A, A’ ou A »’ ne sont que des nuances des cicatrices qu’elle inflige à la balle, et un peu pestouille avec l’arbitre. Elle s’exprimait de façon intermittente en russe pour se donner un peu d’allant. Malheureusement, depuis 2017 elle n’a pas retrouvé cette magie et les filles gèrent beaucoup mieux sa puissance.

Pour Kenin, elle mouline mais ses mouvements sur le terrain sont très économes: elle sait où ira la balle et elle prend tôt, c’est assez impressionnant. Sa deuxième balle de service est presque aussi rapide que sa première, qui certes n’est pas exceptionnelle. Il n’en demeure pas moins qu’elle est solide sur cet aspect du jeu. Son caractère semblait plus bouillonnant que celui de la lituanienne avec pas mal de jurons lancé dans un anglais américain parfait tandis que ces encouragements alternent des « Come on » sonores et des soliloques en russe.

J’ai quitté le match à l’orée du troisième pour essayer d’aller voir Bencic sur le 14 puis le match qui excitait une belle partie du public: Musetti-Goffin. Le court 14 est un chaudron, la queue était très importante et après 30 min sans avancer d’un mètre, j’ai réussi à trouver un spot avec une vue correcte sur le 13 (Harris-Sonego) et le 14. J’ai raté Bencic mais j’ai pu voir l’avion de chasse de copine d’Harris à côté de moi.

Pour le Musetti-Goffin, j’ai pu voir la moitié du premier set où Goffin se fit exploser. Musetti a un revers magnifique, un coup droit « moderne » à la Kachanov qui me fait craindre pour son futur tandis que Tintin avait des problèmes de centrage.

Tsonga-Nishioka

J’ai pu assister aux deux premiers sets de Tsonga (dans un look sobre et cheveux rasés) qui malheureusement s’est fait phasmer par la mobylette japonaise qui n’est pas dénuée de talent pour imprimer du rythme. Tsonga a pas mal perdu en qualité de service, de déplacement (un peu comme Ostapenko, il est devenu trop charpenté pour le meta-game où le déplacement est absolument déterminant). En terme d’attitude, c’était celui avec les soliloques de frustrations les plus audibles et communs « Flûte j’ai raté deux coups droits de décalage avec le soleil qui m’a ébloui », « J’aurais dû laisser rebondir cette balle, j’en aurai fait qu’une bouchée » etc…

Autres observations

Un petit mot sur les interviews d’après matchs et l’écart abyssal de qualité entre Pioline et Bartoli, miroir inverse de leur conservation physique. En effet, Pioline a une expression anglaise particulièrement limitée (pour quelqu’un qui a eu une carrière internationale s’entend), où il a du mal à poser des questions intéressantes et de façon conversationnelle. Déjà que Sinner avait 3h30 de matchs dans les pattes et n’a aucun problème à ouvrir le robinet d’eau tiède, l’interview post-match était un vrai embarras. Mais en revanche, il porte encore beau à 50 ans passés.

Pour Bartoli, c’était l’inverse : elle sait faire la conversation, passer les plats, et rendre le moment agréable. Son expression anglaise et sa fluidité sont très satisfaisantes et elle et Garcia ont pu parler de façon fort sympathique, avec une petite touche d’humour « En dix de carrière à RG, il était temps que je fasse un bon premier tour ». Mais c’est vrai que Bartoli a un physique ingrat (d’un autre côté, il semble que c’est celui qui lui correspond puisque son physique d’anorexique n’était pas seyant et sa détresse psychologique paraissait patente). Là en effet, elle a l’air très smart et vive avec un micro.

En termes de public, il était clair que les matchs masculins réalisaient des audiences bien plus importantes et il est également indéniable que l’écart de niveau est abyssal. Sur tous les aspects physiques, et en particulier les déplacements, les garçons réalisent des trucs que les filles ne peuvent pas. Pour autant, je suis très fier que le tennis soit un authentique sport pro mixte où les filles ont toute légitimité à s’exprimer : elles sont elles-aussi les meilleures de leur catégorie.

Naomi Osaka

J’ai beaucoup de tristesse à son égard et pas mal de tension à appréhender son cas. En effet, c’est la meilleure joueuse actuelle, qui tyrannise les grands chelems, c’est l’athlète la mieux payée de tout les temps (il me semble qu’elle gagne deux fois plus que Sharapova au faîte de sa gloire) mais il est indéniable qu’elle n’ a vraiment pas l’air à l’aise dans ses baskets.

Par ailleurs, j’ai énormément de difficulté à valoriser positivement son combat « woke » même si je sais pertinemment que c’est ce positionnement qui lui permet de tels émoluments. Pour autant, j’ai l’impression qu’elle plus qu’aucune autre est la marionnette de IMG qui est là pour faire du fric sur son dos et il est clair que l’angle victimaire et racialiste (que je trouve d’une duplicité incroyable) est extrêmement rémunérateur.

A propos de son départ de RG, j’ai deux analyses : soit à son corps défendant c’est encore une attaque culturelle de la part des US contre la France (dans la droite ligne du NYT, Washington Post quant à leur traitement des infos françaises relatives au terrorisme islamiste par exemple) soit elle est en plein burn-out et elle fait une Henin 2012. En tout cas, sa communication est pour le moins mauvaise et d’awkward puis hypocrite, elle passe à être mesquine, dupe et manipulable.

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695 Responses to Roland Garros, 31 mai 2021

  1. Sam 7 juillet 2021 at 18:45

    Pas panique.
    Juste une volée de 30/2 foirée et 2 sets zéro.

  2. Jo 7 juillet 2021 at 18:45

    HubHur, c’est le mec qui ne paye pas de mine, à l’instar de son patronyme, mais qui est très propre et très fort. Et vainqueur de Masters 1000. Et ambitieux.

    • Sam 7 juillet 2021 at 18:46

      Il fait chier. On dirait le 50ème clone de Kev Anderson. Marre de voir jouer, enfin gagner surtout, ces mecs là.

      • Paulo 7 juillet 2021 at 19:16

        C’est marrant que tu le compares à Anderson, parce que c’est aussi la comparaison qui m’est venue à l’esprit la première fois que je l’ai vu jouer.

      • Colin 7 juillet 2021 at 20:07

        Kevin Anderson ? Celui qui a perdu sa finale de l’US Open face à Monstro#1 en 3 sets secs ? Puis sa finale de Wimbledon un an après face à Monstro#2 en 3 sets secs à nouveau ?
        Vachement engageant…

  3. Nathan 7 juillet 2021 at 19:05

    Gentil, dégingandé, les pieds en dedans, le charisme d’une huître ; et Rogé en perdition. Triste spectacle.

  4. Sam 7 juillet 2021 at 19:14

    Pas possible…

  5. Robin 7 juillet 2021 at 19:17

    Terrible.

  6. Paulo 7 juillet 2021 at 19:17

    Tiens, je m’absente une heure, je reviens, et qu’est-ce que je vois : Roger sorti par la petite porte, avec une roue de bicyclette pour finir. La vieillesse est un naufrage. Ou alors, encore blessé ??…

    • Bapt 7 juillet 2021 at 19:51

      Je suis totalement surpris : je pensais son match lancer avec ce break dans le second set.
      Et qu’est-ce qui explique cet effondrement au troisième… 
      Après, il ne fallait pas trop rêver au titre cette année. Il était clairement en rodage quand même.

    • Anne 7 juillet 2021 at 20:34

      Il est sur la gente depuis le début de Wimbledon. Aujourd’hui encore il est encore capable de fulgurances mais pas plus contre un joueur qui a bien joué tout au long de son match. Et c’est bien aussi parce qu’il était totalement HS physiquement qu’il n’y a pas de révolte pour éviter de se prendre un 6/0, le premier depuis… juin 2008.
      Mais son parcours en Angleterre mais aussi depuis Doha est justement hyper rassurant. Pas grand monde ne serait capable d’une telle évolution en si peu de temps

  7. Paulo 7 juillet 2021 at 19:19

    Deux Canadiens en mission pour sauver Wimbledon.

    • Sam 7 juillet 2021 at 19:41

      Oui, mais qui pour sauver le tennis ?

      • Anne 7 juillet 2021 at 20:34

        Une juge de ligne ?

        • Rubens 7 juillet 2021 at 22:38

          LOL

  8. Jo 7 juillet 2021 at 21:38

    Rogé a le don de se défiler avant d’affronter Berrettini.

  9. Rubens 7 juillet 2021 at 22:17

    Bon, nous pouvons entamer le requiem. Roger, tu m’as piqué les yeux aujourd’hui. En même temps, ce moment où tu apparaîtrais dépassé, je le redoutais il y a 10 ans déjà. En te voyant battre Djoko à Roland en 2011, je me disais que c’était sans doute la dernière fois que je te voyais jouer au plus haut niveau. Comme quoi, je suis nul comme pronostiqueur, et pour le coup tant mieux.

    Mais là, là, ça sentait le renfermé Roger. Franchement.

    C’est con de vieillir.

  10. Rubens 7 juillet 2021 at 22:37

    @Paulo, au sujet de ces dames,

    Je te rejoins sur l’idée de les faire jouer au meilleur des 5 sets, mais je ne crois pas que ça résoudrait le problème que je pointe, leur fragilité émotionnelle.

    Pour ton point 2, je vois ce que tu veux dire mais la remarque serait aussi valable pour le tennis masculin, et on y voit tout de même de la variété au plus haut niveau (Tsitsi, Medvedev, Shapo, Auger-Alliassime, et mon dernier coup de cœur, Musetti).

    Je ne serai pas aussi définitif que toi sur les joueuses d’aujourd’hui. Elles utilisent un matériel qui leur font développer une puissance qu’elles ne maîtrisent pas, mais si tu leur mettais le matériel des années 90 elles joueraient moins vite mais plus varié.

    Là où il n’y a pas photo, c’est sur le rapport à la défaite. Jouer à 300 en visant les lignes c’est super quand ça rentre, mais quand ça ne rentre pas, aucune ne semble tentée de temporiser, de distribuer, de varier, de jouer un peu plus en sécurité, bref de tenter autre chose, ne serait-ce que pour gagner le match. Des matchs où Graf sentait mal sa balle, il y en a eu des tonnes, et elle en gagnait quand même la plupart.

    Sans tricher, qui parmi vous est capable de me citer de tête le dernier carré féminin à Roland cette année ? Moi je n’en avais qu’une des quatre, et pas la gagnante de surcroît.

    Le résultat des courses, c’est que Roland a le plus grand mal à garnir le Central (dont la jauge était pourtant restreinte) car la finale dames est invendable. Et la pente est dangereuse, parce que cette pente mènera à ce que le tennis féminin soit réduit à quelques brèves dans les médias sportifs et la part du pauvre en termes de retransmission. Voir Amazon à Roland, ayant l’exclusivité de la retransmission de la night session. Regardez combien de fois un match féminin a décroché le créneau convoité…

    • Anne 8 juillet 2021 at 04:13

      Je dirais même qui est capable de citer les gagnantes des 4 derniers Grands Chelems ?
      Le dernier carré est néanmoins moins étonnant que celui des hommes (à une exception près)

    • Paulo 8 juillet 2021 at 09:40

      Je ne me souviens même pas du nom de la vainqueur de Roland 2021, c’est dire si ça m’a marqué. Ah si tiens, c’est une inconnue totale, 33ème mondiale ou un truc comme ça, pas spécialement jeune ni vieille d’ailleurs, une fille de l’Est il me semble. Tchèque ? Slovaque ? Balte ? Swiatek a été sortie prématurément, c’est sûr.

      Et si personne ne se risque à une explication, j’en tente une autre : un facteur générationnel ? Je sais, c’est vague. La « modernité » n’aiderait pas ? La culture du zapping ? La mère d’Andy Murray a dit il y a deux ou trois ans que la génération du « Big Four » avait été la dernière à vivre son enfance sans internet et le téléphone portable. Elle semblait y voir un lien avec le fait que personne n’arrivait à déboulonner les monstres (valable donc pour les garçons et les filles).
      Les effets secondaires de la « médecine sportive » ? Les hormones ?
      Le cumul de tout ça ?

      • Paulo 8 juillet 2021 at 09:43

        Ce phénomène moderne qu’est l’hypermédiatisation et la pression qui va avec ? Les menaces de certains parieurs ?
        Qui parmi nous supporterait tout ça ?

      • Rubens 8 juillet 2021 at 10:29

        Je crois que tu n’es pas loin de la vérité. La culture du zapping fait des dégâts aussi dans le tennis. Sauf sur les hormones : Navratilova, Graf et Seles avaient les leurs.

        Pour formuler autrement ce que tu dis, je crois que l’hypermédiatisation des joueurs/joueuses, et notamment les réseaux sociaux, génèrent un surcroît de pression énorme, et que les joueuses y sont plus sensibles que les joueurs. Je ferai le parallèle avec les émissions de télé-réalité, et les insultes, menaces et autres commentaires sur le poids et le physique qui en découlent. Un bon paquet de candidats à ces émissions tombent en dépression dans la foulée, sans que jamais les producteurs des émissions ne s’en inquiètent. Et les filles sont plus nombreuses que les garçons à subir le contrecoup de leur exposition temporaire.

        Oui, je crois qu’il y a quelque chose à chercher de ce côté-là.

      • Patricia 8 juillet 2021 at 13:06

        Si on considère les lauréates en GC de la WTA depuis 2010, on retrouve comme chez les hommes un poids lourd, Serena, qui remporte 12 titres sur la période.

        On peut comparer les autres gagnantes au « reste du monde » chez les messieurs : Murray et Wawrinka, avec 3 titres, ont leur pendant avec Osaka ; avec 4 titres depuis 2018, c’est clairement une potentielle patronne malgré les évènements récents pas rassurants. Il y a aussi Kerber, toujours en lice sur ce tournoi.
        Halep, Muguruza, Azarenka et Kvitova avec leurs 2 titres font mieux que Cilic et Thiem, seuls autres vainqueurs chez les messieurs. Pas la même concurrence, mais des aléas blessure pour Aza et Kvito.

        La grosse différence tient à la kyrielle de oneshot : là, il y a deux catégories : celles sans envergure qui ont eu une ouverture (Schiavone, Stosur, Bartoli, Pennetta, Ostapenko, Pennetta…on peut leur ajouter le niveau au-dessus avec Wozniacki et Stephens) et celles qui ont un grand potentiel à confirmer – ce qui ne se fera pas nécessairement, au vu des blessures pour la première : Andrescu, Swiatek, Barty – elle aussi en lice pour doubler la mise sur ce Wim. A noter que ces 3 là ont un sens du jeu, un mental et un volume technique qui n’a rien à voir avec le portrait-robot des cogneuses troussé par Rubens.

        Par ailleurs la lauréate de RG (tchèque, en passant) est plutôt une cuisineuse qu’une cogneuse, un genre de Schiavone qui a fait d’abord une grande carrière en double avec 3 titres en GC (et qui réalise le doublé à RG cette année).

        Sur ces oneshots, on est me semble-t-il pas si loin des bases des lauréats du circuit ATP des années 2000 (il y en aurait eu plus sans doute, avec un seul gros poisson au lieu de 2) : Gaudio, Costa, Johansson, Ivaniscevic, Ferrero …

        La différence est me semble-t-il intrinsèque à des caractéristiques statistiques du tennis féminin, couplées à l’évolution du matériel et à la préparation physique :
        - le format de 2 sets gagnants accroît nettement la variabilité
        - la moindre prédominance du service joue un rôle similaire
        - le déplacement est nettement moins bon que chez les hommes, ce qui fait de la puissance un atout plus efficace
        Ces éléments me paraissent finalement plus explicatifs que la pression psychologique (une explication psychologique qui n’a pas été évoquée, c’est aussi l’âge moins élevé chez les dames lors de leur victoire initiale : à âge égal, on trouve me semble-t-il une maturité qui vaut bien la Next Gen masculine ; Swiatek est plus jeune qu’Aliassime et Shapovalov, Andrescu du même âge, Kenin a l’âge de Tsitsipas, Osaka est conscrite de Zverev et Medvedev ; Barty a l’âge de Khachanov mais a fait une double carrière en cricket… La pression supportée est plus importante chez les filles à âge égal)

        On pourrait rétorquer à mes arguments statistiques que par le passé, les dames ont au contraire vu des règnes plus absolus que les messieurs alors que le format et la prépondérance du service étaient les mêmes. A mon sens, le développement nettement moindre de la concurrence globale à l’époque des championnes évoquées – beaucoup moins de pros – explique sans doute en partie cette évolution.

        • Nathan 8 juillet 2021 at 15:20

          Merci, Patricia, pour cette analyse fouillée que je partage totalement.

          J’ajouterai que je trouve le tennis de la n°1 actuelle, Ashleigh Barty, très intéressant, subtil, complet, à l’opposé de celui de beaucoup de chouineuses « fast and furious » pour parler comme Jo. Et celui de Swiatek, qui mérite de gagner en maturité, est tout à fait plaisant à regarder.

          Il faut le dire, alors osons le dire, le tennis de Serena et de Sharapova, aussi fascinant soit-il, c’est aussi un peu la fascination du pire – si on s’entend sur le mot pire comme l’expression de la force brute, physique comme psychologique.

          Quant à la pression psychologique plus importante pesant sur les joueuses, il y aurait beaucoup à dire au-delà de l’analyse un peu simpliste, mais non dénuée de fondement néanmoins, qui a été avancée.

        • Rubens 8 juillet 2021 at 17:09

          Merci Patricia pour ces éléments.

          Il faudrait te répondre au cas par cas, là tout de suite je vais au plus rapide.

          La maturité tennistique plus précoce des filles, elle a déjà été constatée dans les années 90. A l’époque, passée la trilogie Wilander-Becker-Chang, ces messieurs étaient rentrés dans le rang, Nadal étant le seul de l’ère post-Sampras à gagner un grand titre avant ses 20 ans.

          Dans ce que tu dis, il y a beaucoup de vrai, mais ces éléments étaient, pour l’essentiel, déjà valables il y a 30 ans. Par contre, en effet, la vitesse de déplacement moindre chez les filles explique que la puissance joue un rôle prédominant.

          Mais ce qui m’interroge surtout, c’est de voir autant de joueuses titrées en GC revenir dans le ventre mou du classement, en alignant les contre-performances (au regard de leur nouveau standing), ce qui déblaie d’autant le passage pour d’autres aspirantes, qui deviennent reines d’un jour sans rencontrer l’opposition qu’elles auraient dû rencontrer. Et ainsi de suite.

          Les blessures jouent un rôle évidemment, mais je remarque que sur la même période le peloton masculin s’est stabilisé. Dans ton post tu ne t’attardes que sur les vainqueurs de GC, mais derrière le Big 3 + Murray nous avons eu Roddick, Ferrer, Berdych, Tsonga, Cilic, Nishikori, Wawrinka, autant de joueurs qui n’ont pas forcément décroché la timbale en GC mais qui ont été d’une constance remarquable sur une longue durée. Delpo est l’exception qui confirme la règle. Ils doivent cela à une amélioration substantielle des staffs médicaux qui les ont accompagnés et qui ont prévenu les blessures. Les dames ont eu exactement la même qualité de soin, et pourtant on ne retrouve pratiquement pas cette constance dans leurs résultats.

          D’où mon hypothèse (qui du reste n’a pas vocation à être une analyse) sur la psychologie des joueuses.

  11. Nathan 8 juillet 2021 at 09:41

    Humain, trop humain… Une certitude au moins, Federer ne se dope pas, ou alors il faut revoir la posologie. Et maintenant l’ère du cycliste du tennis s’ouvre, cycliste qui lui doit être aussi propre que Pogacar peut l’être. Le monde nouveau du tennis s’annonce terrible, chiant et terrible. Allez, soyons positif, pensons à Shapovalov… et prions !

  12. Jo 8 juillet 2021 at 11:57

    Peuple de Fed entre deux âges, semi-bobo, centriste et de droite et de gauche, amoureux des arts et des lettres et néanmoins possesseur de 5G, tu me parais défaitiste. Alors, oui, Dieu est mort mais Dieu est humain.

    Le nouveau monde sera incarné par Fanou et Sasha, dits les Élégants. C’est vachement plus regardable que Fast & Furious, qui entreront à leur tour sans tarder dans la zone rouge. Mon Deuni ne gagnera pas 20 Grands Chelems mais il est là pour les entrechats. De retour de sa psychanalyse, Tim-Tim sera un chouette vainqueur de Roland-Garros dans la catégorie méritant. Quant à Dany le Moche, il aura droit à sa part du gâteau, je souhaite qu’elle fût modeste.

  13. Nathan 8 juillet 2021 at 14:35

    @ Moïse

    Merci Moïse pour ces paroles de consolation. C’est peu dire que le peuple élu des 15-loviens est en pleine déréliction. Son totem Macron vacille sous les coups de boutoir d’un agent d’assurance médiocre et d’une fille à papa qui ferait passer Benoît pour un intellectuel. Et voilà maintenant que Dieu s’est fait homme… pour notre plus grand désespoir !

    Tu nous parles, Moïse, d’une Terre Promise, celle des Elégants. Je n’ai rien contre (façon macronienne de dire que je suis pour). Mais l’élégance, la plus fluide ou la plus flamboyante, sera-t-elle suffisante pour apaiser notre désormais irréductible « manque à être » ?

    La vengeance est médiocre, petite, mais, sur le chemin de l’Elégance, la mer se refermera-t-elle définitivement sur l’affreux joueur cycliste dont je tairai désormais le nom ? Rien n’est moins sûr. Ah que la vie est atroce, désormais.

    • Rubens 8 juillet 2021 at 15:47

      @Ezequiel Manu-compatible,

      Un grand merci de tenter de réchauffer nos cœurs meurtris par la rencontre impromptue de l’humain et du divin à laquelle nous, pauvres hère impuissants, avons assisté hier soir. Le Guide vacillait depuis de longs mois, il n’est désormais plus, et nous sommes à nouveau en quête de l’Eclaireur.

      En ces temps tourmentés, après être revenus de l’imposture Grégorienne, nous ne pouvons que jeter nos Espérances sur Denis l’Angle Blond et Fanette l’Apollon. Brûlons des cierges mes frères et sœurs, et la Lumière sera. Et dès demain ce serait aussi bien, car le Mal rôde.

      Juste, pour répondre à ta diatribe « ni de gauche ni de droite, bien au contraire », je te renvoie à l’épizeuxe mitterrandienne, autre Janus devant l’Eternel : « Le centre n’est ni de gauche, ni de gauche ».

      En guise de salutations : https://www.youtube.com/watch?v=0obJfkU9xB4

      • Nathan 8 juillet 2021 at 16:24

        Et comme les poètes ont toujours raison, paraît-il, écoutons Michaux:

        « Dans le noir, nous verrons clair, mes frères.
        Dans le labyrinthe, nous trouverons la voie droite »

        Shapo, aide-nous, avant que l’étant poisseux du monde ne s’étende sur le tennis. Ou que Fed se mette au glüten, s’il faut en passer par là !

  14. Sam 8 juillet 2021 at 20:00

    Je trouve 15L étrangement calme après le choc. J’imagine que c’est une sorte d’état de stress post-traumatique mâtiné de déni de réalité ? Ce qui se comprendrait car nous avons été exposés à des images d’une rare violence, on a connu des cellules psy mobilisées pour moins que ça, telle cette, comment dire, « non volée » (?) en fin de second set où il se prend tellement les pieds dans le tapis sur cette p…. de balle que même moi j’aurais claqué qu’il en est presque…Ridicule. Encore pire que quand il s’était étalé par terre contre Raonic.

    Raonic…Hurkacz. Pareil.Raonic, Hurkacz, « F2ZA », Zverev, Berrettini, Sinner, Karatsev, Sonego, Kashanov, Cilic, Opelka, Struff, RUblev, Medvedev, Djokovicn, etc, etc, etc. Des bestiaux de presque toujours 1.95 voire plus et on ne s’en étonne même plus avec des moches services tout en angles, de moches coups droits, et surtout de moches R2M. J’ajouterais aussi, souvent, de moches casquettes.

    Parce que ces mecs jouent au tennis sans aucun goût. A les voir jouer, j’ai l’impression d’être dans le même continuum de moche que lorsqu’on allume la radio au hasard et qu’on tombe invariablement sur une daube infâme, ou de la pub, idem à la télé que plus personne ne regarde, ou bien de rouler d’un lotissement à une zone artisanale, l’empire du moche.

    Alors je veux bien qu’on se raccroche à Deuniss, à Stepanos ou même à Domi, par la grâce manifestement et à mes yeux tout à fait justifiée, de la pratique du R1M. Sauf que, à mon sens, le juge de paix n’est pas là. Facile pour tout le monde d’avoir un coup droit visuellement à peu près acceptable, ok, sauf pour Kachanov ou Paire (et Medvedev, mais lui…), pas si difficile de se dire que dans la vie, la classe, c’est le R1M, point barre, mais sérieusement, le vrai cut, c’est le service. Et là, le bestiaux Domi, pour peu que le reste soit vaguement acceptable, nous en raconte beaucoup sur son sens du beau. Idem pour Deuniss, dont le geste entier et le lancer en particulier sentent le travail et le labeur à plein nez.

    Je ne vois pas comment apprécier réellement un joueur dont on n’apprécie pas, d’abord, le service, accessoirement seul geste qui n’appartient qu’à lui. Regardez les services de, mettons, Sampras, Rafter, Cash, mais aussi – surtout ! – Noah, voire même Wilander, mais aussi Becker, si, si; regardez aussi le service de Borg; et tant qu’on y est, regardez le service ou plutôt tout le tennis de Laver, de Rosewall, de Gonzales, de Panatta…Et regardez un service de mettons, Zverev. Ou, « Hurkacz », donc. Franchement, ça pique pas un peu les yeux ? Rendons hommage à Grigor, dont l’efficacité toute relative n’a qu’un intérêt partiel eu égard à ses efforts pour faire en sorte que le tennis reste beau.

    Et si vous trouvez que tout ceci transpire le c’était mieux avant, oui, je trouve que franchement, c’était mieux avant, et là j’ai l’impression qu’avant, ça arrêté hier.

    • Rubens 8 juillet 2021 at 21:48

      Sam, j’ai écrit plus haut que depuis 10 ans je m’attends au déclin de Roger. Ce qui signifie que depuis 10 ans je m’attends à le voir faire un match comme celui d’hier, un match où sa fragilité et son manque de puissance deviendront rédhibitoires au plus haut niveau. Je pourrais pleurer en constatant que ce jour est arrivé, mais je préfère voir le verre à moitié plein et remercier le maestro pour m’avoir offert 10 ans de rab. J’en ai profité, je me suis bien gavé, et de toute façon il me reste Youtube et les milliers de vidéos de Roger que je n’ai pas encore vues.

      J’ajoute, moi qui suis un peu plus âgé que lui, que je me sens un peu moins seul depuis hier, même Roger Federer a l’âge de ses cellules. La vie n’est pas qu’injustice.

      Et je me souviens aussi des commentaires acerbes (certes pas prédominants non plus) que Sampras avait suscités lors de sa grande époque, en gros 1993-1997. Il était lisse, sans aspérités, sans âme, sans charisme, il ne connaissait pas la peur, le résultat était connu d’avance, il était grandement responsable de la perte d’intérêt du tennis masculin par rapport au tennis féminin, etc. Telle n’a jamais été mon opinion sur Sampras, mais je suppose que si des journalistes ont écrit ça, c’est que ça devait correspondre au ressenti d’une partie du public. C’est à cette époque que j’ai découvert l’existence de la fameuse couverture de Sport Illustrated de 1986 consacrée à un certain tennisman, présenté comme « the champion who nobody cares about ». Suite à la secousse d’hier, je ne citerai pas le nom de ce tennisman, vous avez eu votre lot de violence.

      Tsitsi, Shapo, Auger-Aliassime, ça me va. Franchement. Et Medvedev aussi ça me va, car l’intelligence de jeu est une vertu grandement sous-estimée.

      Quant à Djoko, le traitement médiatique dont fait l’objet Margaret Court est un signe avant-coureur de ce qui l’attend, dans l’hypothèse (assez probable désormais) où il détiendrait le record de GC. Le monde du tennis mentionne Margaret Court parce que c’est la GOAT officielle, mais cette dame désormais âgée de 81 ans paie au prix fort ses prises de position religieuses et politiques. Au point que Serena, qui n’est pourtant pas une pucelle effarouchée sur le court et qui multiplie les sorties de route ces temps-ci, continue à cannibaliser les chroniques consacrées au tennis féminin. Mais il faut comprendre les journalistes : si Serena battait le record de Margaret, cette dernière passerait enfin à la benne de l’histoire et plus personne ne serait obligé d’en parler.

      Imaginez que Rod Laver ait pris l’habitude de partir au vestiaire ou de s’inventer des blessures pour perturber l’adversaire, ou encore de casser sa raquette quand il se prenait un ace. Son GC calendaire serait évidemment mentionné, mais son comportement de gamin n’ayant pas sa sucette serait mentionné aussi. Rod Laver ne s’est pas rendu coupable de tels comportements, son palmarès et ses exploits nous sont donc restitués intacts. Le Djoker ne sera jamais aussi bien traité. Jamais.

    • Colin 9 juillet 2021 at 13:24

      Les goûts et les couleurs… Moi chez Zverev le seul coup que je trouve beau à regarder, c’est son service… comme quoi.
      Sans compter que ça change avec l’âge : Gamin, je trouvais le geste de service de McEnroe très laid (car totalement original et nouveau => J’étais très conformiste quand j’étais un petit enfant). Aujourd’hui, je le trouve sublime.

      • Sam 9 juillet 2021 at 18:16

        Zverev, sérieux ? Bon, pourquoi pas…
        J’avoue être incontestablement d’une école classique en la matière.

        Par exemple, je trouve ceci très bien :

        https://www.youtube.com/watch?v=3tyROIbU4us

        • Sam 9 juillet 2021 at 18:17

          Et oui, ça n’est pas exactement le genre de vidéo sur laquelle on tombe « par hasard », c’est sûr…

      • Colin 10 juillet 2021 at 07:46

        Ah oui je vois… c’est un peu le contraire en fait, lancer bas, projection immédiate du corps vers l’avant, comme si le service n’était rien d’autre que le coup qui précède la (première) volée.

  15. Jo 9 juillet 2021 at 09:54

    Peuple de Fed, peuple de Phèdre, au commencement fut la transmission : https://youtu.be/9uJ2IyL0cPc

    Depuis lors, vingt ans de tennis et d’histoire, dont ces quelques chiffres :

    - A Roland-Garros : 16 titres sur 20 remportés par Nadal, dont 8 sur 16 contre Dieu tout-impuissant lors de finales torturées dans la configuration : coup droit hurlé sur revers valétudinaire.

    - A Melbourne : 12 titres sur 20 remportés par Djokovic (tu l’aimes tant, ô peuple de Fed), dont 6 sur 12 contre le Poulidor écossais lors de finales anesthésiées dans la configuration : diagonale baballe de revers à deux mains.

    Alors oui, Dieu s’en va, mais les Diables lui emboîteront bientôt le pas.

  16. Paulo 9 juillet 2021 at 15:13

    Hurkacz n’aime pas les balles coupées. 1er set pour Berrettini avec deux breaks à la clef.

    • Paulo 9 juillet 2021 at 15:20

      C’est bien ce joueur qui a battu Federer ? Il ne met pas un pied devant l’autre… break d’entrée pour Berrettini.

    • Paulo 9 juillet 2021 at 15:27

      4ème jeu de service de suite perdu par Hurkacz. C’est la Berezina.

    • Paulo 9 juillet 2021 at 15:37

      Et une roue de bicyclette pour le Polonais. Comme quoi, mettre une roue de bicyclette à Federer…

    • Paulo 9 juillet 2021 at 15:38

      Un Italien en finale de Wimbledon, c’était quand la dernière fois ?

      • Paulo 9 juillet 2021 at 15:40

        Jamais, vérification faite. Ce serait une première…

    • Jo 9 juillet 2021 at 15:42

      Au fond, ça intéresse qui, ce Huberrett ?

    • Paulo 9 juillet 2021 at 16:35

      Rien d’extraordinaire dans ce que fait Hurkacz, rien d’emballant, mais c’est bien fait et ça suffit pour gagner le 3ème set. Ce joueur me fait penser à Djokovic en meilleur au filet et moins bon partout ailleurs.

    • Paulo 9 juillet 2021 at 17:28

      Hurkacz n’a jamais trouvé la solution face au service de mammouth, au coup droit de mule, et au revers chopé de Berrettini.

      86% de réussite derrière sa première,
      60 coups gagnants (22 aces) pour 18 fautes seulement…
      et une réussite honnête au filet (16/25 soit 64%),
      cela suffira-t-il face au monstre serbe ?
      Bien sûr, si Shapo pouvait se charger de le sortir…

      • Jo 9 juillet 2021 at 17:45

        On en rêve tous mais le réveil sonnera dans trois sets.

        • Paulo 9 juillet 2021 at 18:03

          Cotes Betclic : Djokovic 1.27 et Shapo 3.65.

          Souvenons-nous du bilan de Wawrinka vs Nadal avant la finale de l’AO 2014 (10 victoires à 0 pour l’Espagnol, 0 set remporté par le Suisse), et espérons…

  17. Nathan 9 juillet 2021 at 17:57

    Chapeau Shapo ! break !

    Il faut vaincre le Diable ! le Diable sans Dieu, ce n’est pas une situation qui doit durer.

    • Bapt 9 juillet 2021 at 18:10

      J’ai l’impression que Djoko n’arrive pas du tout à lire son service. Super début de match !

      • Nathan 9 juillet 2021 at 18:16

        Oui et il joue fort et vite.

      • Bapt 9 juillet 2021 at 18:21

        Aïe…

  18. Sam 9 juillet 2021 at 18:18

    Je me suis totalement désintéressé du tennis depuis 2 jours, il va sans dire.
    Mais, hum, est-ce que quelqu’un aurait UN LIEN pour le match de ce jeune joueur canadien svp ?

    • Bapt 9 juillet 2021 at 18:22

      Djokovic vient de débreaker de manière très opportuniste.

    • Sam 9 juillet 2021 at 18:23

      Merci Bapt !

      • Bapt 9 juillet 2021 at 18:25

        De rien. Après, j’espère ne pas t’avoir fait un cadeau empoisonné : 6/5 Djoko.

  19. Paulo 9 juillet 2021 at 18:22

    Bon bon bon… les nerfs, Denis, les nerfs…

    • Bapt 9 juillet 2021 at 18:24

      Et puis toujours beaucoup de prises de risque.

  20. Bapt 9 juillet 2021 at 18:23

    Djoko vient de faire un joli service-volée. Pas facile cette volée d’ailleurs.

  21. Nathan 9 juillet 2021 at 18:34

    Shapo commence à faire des fautes.

    • Bapt 9 juillet 2021 at 18:37

      C’est son jeu. Et le Djoko (qui n’est pas dans un grand jour) essaie de le faire jouer et de le faire déjouer. Il lui donne parfois des balles basses et il slice en revers.
      Et il vient de remporter le premier set sans franchement bien jouer. Pff…

      • Paulo 9 juillet 2021 at 18:41

        Shapo s’est quand même un peu beaucoup sabordé dans ce tie break…

  22. Paulo 9 juillet 2021 at 18:39

    Les nerfs, Shapo, les nerfs… va-t-il vaincre ses démons ?

  23. Arno, l'homme des antipodes 9 juillet 2021 at 18:49

    Ils sont bien mignons les jeunes mais il y a un sacré cap mental à passer… Ce set est donné par Shapo alors même que l’autre joue pas terrible.
    Quand il y a une ouverture faut foncer dedans, lui mettre un pieu dans le coeur, le cramer et disperser les cendres !!! Là non ça gamberge, ca fait des cadeaux…

    Bon et sinon Fed je m’attendais à rien mais je suis quand même (un peu) déçu. Enfin bon quel parcours à 40 piges !

    • Arno, l'homme des antipodes 9 juillet 2021 at 18:51

      Je dis surtout ça pour porter la guigne à l’autre vu que tous mes pronos depuis le début de Wimby et de l’Euro de foot foirent systématiquement. Autant dire que je parie sur une victoire du serbe en 3 sets.

    • Anne 9 juillet 2021 at 23:21

      Je rajouterais quasi 40 ans et revenant de blessure qui plus est

  24. Paulo 9 juillet 2021 at 18:59

    Allez Rohan ! À bas Goran !

  25. Jo 9 juillet 2021 at 19:07

    Ce Djokovalov est typiquement le match où un joueur fait le spectacle tandis que l’autre tient la caisse.

    • Bapt 9 juillet 2021 at 19:24

      Shapo fait toujours plus ou moins le spectacle il me semble. Un break bêtement concédé là.

  26. Paulo 9 juillet 2021 at 19:31

    Bon, loupé la fin du set, mais c’est tellement prévisible : des occases à foison (7 balles de break sur 8 manquées contre 1 sur 3 pour Djoko…), et à la fin, Shapo perd.

    La messe est dite, espérons juste que le buffle italien aura raison du robot en finale.

  27. Babolat 9 juillet 2021 at 19:51

    Je vais faire comme Gabin dans « un singe en hiver »… je vais entrer seul dans un long… très long hiver.

  28. Rubens 9 juillet 2021 at 20:15

    5/4 Shapo, j’ai l’impression que ce troisième set est le miroir inversé des deux premiers, c’est Djoko qui a les occasions mais Shapo tient bon. A 6/5, je pronostique une pause pipi pour le Serbe.

  29. Rubens 9 juillet 2021 at 20:24

    Nole vient de faire le break, et de dire bonjour à son épouse.

  30. Paulo 9 juillet 2021 at 20:24

    Au niveau mental, c’est quand même désastreux. Ça craque systématiquement dans les moments importants. 3 fois en 3 sets. Et à l’ATP Cup en janvier, il avait déjà concédé le match 75 75.

    Misère…

    • Bapt 9 juillet 2021 at 23:50

      Je te trouve dur avec Denis. Il se fade le numéro un mondial en pleine bourre (titre à RG et à l’AO), qui n’a eu aucun problème sur ce tournoi qu’il a gagné déjà 4 ou 5 fois (je ne sais plus)… le tout pour sa premier demi-finale en grand chelem… franchement comme baptême du feu on fait plus facile.
      S’il l’avait battu cela aurait été un énorme exploit.
      Et il a quand même fait jeu égal quasiment à chaque set avec Djoko le boss du tennis mondial.
      Il n’a par ailleurs jamais baissé les bras alors qu’il y aurait de quoi se décomposer.
      Donc je trouve ça plutôt encourageant. Il va progresser et sur gazon et il risque de faire très mal. Il peut tout à fait gagner le titre un jour je pense, surtout quand Djoko prendra un coup de vieux.

      • Colin 10 juillet 2021 at 07:47

        2029 donc ?

      • Paulo 10 juillet 2021 at 09:59

        Je ne trouve pas. Shapo a le jeu pour battre les meilleurs. Il en a fait la preuve maintes fois, y compris dans cette 1/2 finale, où je n’ai pas trouvé Djoko à son tout meilleur. Le Serbe a juste joué sur sa dynamique de confiance (et son envie de montrer que le vilain petit canard va battre le record de GC envers et contre tout et tous, de sorte que les gens seront obligés de l’aimer – sauf que ça donnera le résultat inverse, mais passons).
        Shapo a – une fois de plus – craqué dans les moments importants, c’était criant. D’où mes critiques (et celles d’Arno plus haut) sur son mental pas à la hauteur.
        Djoko est déboulonnable, j’en suis certain, car il ne joue pas de façon extraordinaire et il a quand même 34 ans. Il ne pourra pas enchaîner les victoires ainsi indéfiniment. Certes il a un très bon médecin, mais enchaîner comme ça Roland et Wimbledon avec seulement deux semaines de battement, alors que les spécialistes disent que c’est l’un des plus grands exploits du tennis, à 34 ans…
        Je me suis dit plusieurs fois qu’il manque un Wawrinka dans cette jeune génération : un gars qui a les guts pour butter tennistiquement jusque dans les chiottes les Nadal (AO 2014), Djokovic (AO 2014, RG 2015, US 2016) et même Federer (RG 2015) s’il le faut. Ça viendra peut-être, mais en attendant ils calent tous devant le robot serbe, et franchement ce’st gavant parce que c’est dans la tête que ça se passe avant tout. Chez Denis, c’est criant, car il a le tennis pour aller très très haut. D’ailleurs, il a quitté le court en pleurs hier, ce qui d’une certaine façon est une bonne chose. Si comme certains joueurs il était sorti en souriant, content de son parcours, cela aurait montré son manque d’ambition… tandis que là, on sait qu’il vise le titre, rien de moins.

        • Paulo 10 juillet 2021 at 10:01

          buter… ces gars ne sont pas des pommes de terre

      • Paulo 10 juillet 2021 at 10:14

        Shapo lui-même le dit : « j’avais le jeu pour [...] jouer pour le trophée. C’est une sensation que je n’ai jamais eue auparavant. Je sentais que je dominais Novak par moments. »

        https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Denis-shapovalov-deplore-son-manque-de-realisme-en-demi-finale-de-wimbledon-je-sentais-que-je-dominais-novak-djokovic/1269409

        Novak reconnaît aussi que Shapo était meilleur dans les deux premiers sets, cf sa conférence de presse.
        (Djoko qui d’ailleurs est allé consoler Denis dans le vestiaire)

  31. Alex 10 juillet 2021 at 02:29

    Il y avait vraiment de la place ce vendredi pour le Canadien, mais le résultat était tellement prévisible. Le Serbe moyen mais plus réaliste gagne toujours à la fin contre ce genre de jeux trop irréguliers.
    Par contre, si on retrouve les mêmes Italien et Serbe dimanche, Beretta aura ses chances de flinguer le monstre franchement.

    • Paulo 10 juillet 2021 at 10:17

      Si Berrett joue comme contre Hurkacz, il a ses chances, oui. D’autant que le Serbe l’a battu assez difficilement à Roland et que l’Italien en a pris de la confiance. Le seul truc, c’est : sera-t-il tétanisé par l’enjeu, comme tant d’autres avant lui ? S’il réussit à s’affranchir de cette pression, il peut le faire.

  32. Rubens 10 juillet 2021 at 10:41

    Je suis comme vous, je trouve le Serbe assez moyen sur le plan tennistique. Le paradoxe est qu’il est lancé à toute allure vers le GC calendaire, alors qu’il est loin de son meilleur niveau.

    Shapo n’a pas complètement tort quand il dit qu’il l’a légèrement dominé pendant les deux premiers sets. Le problème, c’est que ça ne suffit pas. Pour l’arrêter, je ne vois que deux solutions :

    1. Gagner en confiance et devenir aussi létal que lui dans les moments importants. C’est ce que Federer, Nadal, Wawrinka notamment ont réussi à faire sur une longue durée.

    2. Se montrer, non pas légèrement supérieur, mais nettement supérieur à Djoko sur le plan tennistique. La question des points importants ne se posera pas.

    A l’heure actuelle, personne ne coche une des deux cases.

    Il ne faut plus compter sur Rafa à Roland, il a perdu sur le point où il avait toujours été supérieur à Djoko jusqu’alors, le physique. J’aurais du mal à soupçonner Rafa de ne pas s’être préparé correctement en vue de ce Roland, et par ailleurs il avait eu un parcours tranquille jusqu’en demi (un seul set perdu). Je crois donc la tendance irréversible. Mais bon, Rafa a 35 ans et son jeu n’est pas aussi économe que celui de Roger.

    Il ne nous reste donc qu’à patienter. Ou, comme le disait Anne je crois, compter sur une juge de ligne.

    • Anne 10 juillet 2021 at 10:55

      Pour la juge de ligne en plus, elle ne peut plus faire son office que dimanche. L’’US Open ayant eu la mauvaise idée de les supprimer aussi sur les deux courts principaux. Quelle erreur ! ;-)

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