Le Veau d’or

By  | 13 avril 2010 | Filed under: Insolite

Au-delà de toutes les frontières établies avant lui, au-delà des rêves les plus fous, Roger Federer transporte dans sa caravane du bonheur la planète tennis ivre de joie… repue et comblée ?

L’appétit du Maître et de ses dévots semble sans limite, leur soif d’accomplissement inextinguible. Victimes de l’ivresse des sommets, encouragés par les voyants au vert d’une conjoncture récente par trop favorable, la foule ébahie appelle le Maître à toujours plus d’exploits ; comme des camés avides d’une dope trop puissante qui lui ont bouffé les neurones, les FFF (Fans Fous de Fed) s’injectent des doses de victoires chaque fois plus puissantes. Attention au sevrage…

Une fois ses besoins physiologiques basiques assouvis, sa santé garantie, son gîte et son repas sécurisés, l’homme est par nature mû par la recherche du divin pour cimenter les fondements de sa santé morale. Le divin est immense, effrayant, intouchable. Il a tout créé et peut tout détruire, il se refuse à Nous sans nous abandonner pour autant. Incapable de le toucher, l’Homme l’a matérialisé, lui a donné une forme palpable, sinon humaine. Du Veau d’or à Roger Federer, cette matérialisation de l’Absolu a revêtu toutes les formes. Occupé à fuir l’Egypte de Pharaon guidé par Moïse à travers le Sinaï ou à scruter les cours de l’indice Nikkei sur les moniteurs d’une salle de marchés à Tokyo, le besoin rassurant d’idolâtrie de l’Homme reste le même. Pris dans l’étau de ses croyances et ses craintes, coincé entre l’enclume de ses certitudes et le marteau de ses doutes, il a le besoin viscéral d’un guide fort, d’une représentation palpable de ce Dieu qui manifeste parfois sa joie, souvent sa colère, via des mécanismes qui échappent à notre contrôle. Tant qu’on a son fils avec nous, il ne peut décemment pas nous frapper. Ce fils en l’An 2000 sera Roger Federer.

Si dans le passé lorsqu’il recherchait des symboles l’Homme s’est tourné vers les figures religieuses, politiques, voire militaires, les temps actuels sont très peu favorables à l’émergence de figures universelles issues de leurs rangs : les religions sont en perte de vitesse dans l’Occident, les hommes politiques totalement discrédités pour la plupart et la guerre n’est plus cotée en Bourse, sinon portée très loin du monde « civilisé ». L’icône d’aujourd’hui c’est le sportif, la figure universelle rassembleuse dont les exploits répétés transportent et subjuguent.

Notre époque du « toujours plus » tire son lait des mamelles nourricières des fulgurants progrès technologiques (à défaut d’être sociaux) qui contractent à l’extrême les cycles d’obsolescence des produits, fussent-ils humains. Les capacités des ordinateurs doublent tous les dix-huit mois, les appareils électroménagers sont conçus pour fonctionner trois ans et pas au-delà… Désormais ce sont les artistes qui ont une durée de vie d’un été, plus les albums. Les performances sportives humaines également suivent la tendance, celle de la course à l’armement. Comme les poulets en batterie gonflent tels des baudruches remplies d’hélium en 45 jours, on engraisse, enchaîne, accumule les records et les performances avec un appétit gargantuesque. Pensez donc, notre formidable période nous aura offert :

- Michaël Schumacher : le nouvel ex-retraité de la Formule 1 qui a effacé des tablettes tous les records de sa discipline et les a portés à des cimes vertigineuses.
- Michaël Phelps : dont les Jeux Olympiques de Pékin ont porté la natation au firmament du sport, et qui est plus qu’un homme : un mammifère marin.
- Sébastien Loeb : comme Schumacher, son palmarès ridiculise tout ce qui a été fait avant lui et fait passer les rallymen prestigieux qui l’ont précédé pour d’obscurs routiers.
- Tiger Woods : bien qu’il soit sorti du bois depuis, le Tigre a été une véritable révolution dans le microcosme du golf qui a accédé avec lui au rang de sport presque populaire.
- Usain Bolt : le prodige du sprint est une légende bâtie encore plus rapidement que son 100m victorieux lors des derniers mondiaux.
- Roger Federer, l’homme qui nous intéresse et dont je ne vous ferai l’offense de rappeler les accomplissements.

J’arrête volontairement là ma liste d’extraterrestres du sport qui, par un dosage « magiléfique » de techniques d’entraînement toujours affinées, de cadences sans cesse accrues, de matériels constamment améliorés et d’eau toujours plus claire réussissent à nous faire toucher du doigt le rêve d’un homme bionique. Roger Federer est donc la transposition au tennis de ces Supermen des temps ultramodernes, ces « performers » d’un nouveau genre. On a livré seulement une esquisse de notre Veau, à ce stade il est temps de le sertir de feuilles d’or.

Le sertissage à l’or fin se fera à l’aune des valeurs morales, de la représentation angélique que le Veau d’or donnera de lui-même. La répétition d’exploits purement sportifs fera de l’homme un champion, mais le caractère pur de ses valeurs morales et la noblesse de son cœur l’élèveront au-dessus des flots, feront de lui une sorte d’Absolu. Le Veau d’or ne pète pas, ne chie pas, il est donc immaculé et toujours beau. Il n’a pas mauvaise haleine au réveil et applaudit les beaux gestes de l’adversaire. Roger est l’un des seuls, sinon le seul de ces Supermen du sport à caresser le cul des anges :

- Michaël Schumacher ? Quelques mauvais gestes ont terni son image et il n’a jamais pu se départir de son côté « Boche » acculturé. Il n’y a qu’en Allemagne qu’ils se réclament totalement de lui, de la poupée au suppositoire « Schumi ».
- Michaël Phelps ? Un ado un peu attardé qu’on préfère définitivement voir dans l’eau qu’au micro et qui d’ailleurs, crime passible de pendaison, a été filmé tirant une taffe dans un bong, comme 75% des jeunes issus de son milieu en font l’expérience.
- Sébastien Loeb ? Le monsieur Nobody du rallye a essuyé les foudres de la FIA pour son côté « saut du lit » pas assez classe.
- Tiger Woods ? Le cas le plus extrême, qui devrait faire jurisprudence. Il personnifie à lui seul les éructions d’une société hypocrite et malade qui s’offusque de ce qu’un golfeur célèbre, riche et beau soit également un « queutard » invétéré. Mouais… c’est sûr qu’on n’aurait pas fait pareil !

Bref aucun de ces formidables athlètes n’est éligible au statut de Veau d’or. Ne cherchez pas du côté des footballeurs, souvent issus à la base de milieux les prédisposant à péter les plombs au fur et à mesure que leurs comptes en banque régurgitent le trop plein d’euros : scandales sexuels, castagne dans les bars, nez poudrés, n’en jetez plus la coupe est pleine, on lui tire ses grandes oreilles. Et il y a le Suisse, celui qui réalise l’improbable quadrature du cercle en combinant l’enfilage des records et la perfection de l’immaculée communication médiatique. Un modèle socio-économique et religieux à lui tout seul reposant sur trois fondements :
- L’art, qui consiste à enchaîner les performances, battre les records, mener contre les vents de l’histoire une formidable odyssée dans laquelle il entraîne la foule ébahie.
- La manière, avec un jeu d’une beauté et d’une perfection technique et esthétique presque ridicules, et qui donnent à penser qu’après lui rien ne sera plus jamais pareil.
- L’image, celle du gendre idéal, de l’être généreux, sensible, cultivé, amoureux de son sport, garant de sa tradition et son esprit, vecteur de valeurs morales universelles, un de ces fameux athlètes qu’on veut tant pouvoir montrer en exemple aux enfants.

Roger Federer est le Veau d’or, une création de l’Homme pour se rapprocher de Dieu, une légitimation de sa quête de perfection. Il distrait le peuple (ce qui est la finalité du sportif, comme de l’acteur ou du chanteur) mais le rassure également sur la pérennité de ses valeurs et de ses institutions. Rafael Nadal dans ce sens est une vraie menace, une attaque larvée trop terrestre et terrienne, loin du rêve et du Beau. La bête au teint mat est trop musclée, trop physique, trop brutale, en a bavé et en bave trop pour atteindre et rester au sommet. Nadal ne récite pas son tennis comme des vers, il l’assène, il creuse son sillon dans l’histoire du sport comme un mineur martèle son passage dans une galerie de houille.  Il n’est pas le Veau d’or et constitue même une menace pour lui, c’est un totem de pierre, dur et effrayant. On ergote sur sa dépense d’énergie, mégote sur ses pépins physiques avérés ou promis, radote sur ses fréquentations médicales, sirote ses périodes de disette comme un doux nectar et rote dès qu’il semble sortir la tête de l’eau.

Federer a plongé la planète toute entière dans une douce euphorie, comme un sédatif puissant mais délicat, jouissif et addictif. Nous participons tous à sa formidable épopée, victimes de notre penchant naturel pour le bonheur par procuration : quand Federer gagne, c’est nous tous qui gagnons. Son triomphe à Roland-Garros fait pratiquement autant plaisir à sa victime en finale qu’au public, tous veulent participer au rêve collectif, adversaires compris. C’est l’avantage du statut d’icône, nul ne peut ouvertement lui être opposé et remettre son action en question, sous peine de bannissement. On doit l’aimer, il faut l’aimer, il a été créé pour ça. Alors les gloires d’antan se répandent en dithyrambes sirupeuses dès qu’elles ont la chance qu’on leur tende un micro. Trop heureuses de pouvoir s’exprimer quel qu’en soit le sujet, elles ne se font pas prier ; pourquoi d’ailleurs les interrogerait-on encore si ce n’était pour parler de l’Elu, légitimer son aura ? Les anciens passent sous silence la rancœur et la jalousie certainement ressenties à l’égard de celui qui les raye des tablettes, se lançant dans des odes à sa gloire aussi convenues qu’hypocrites. Il réinvente le tennis, il est le plus grand, il est le meilleur que j’ai vu raquette en main, j’en passe et des meilleures. Ces flagorneries me ramènent quelques années en arrière, elles rappellent à bien des égards l’idolâtrie dont Nelson Mandela faisait l’objet à sa sortie de prison, et plus encore à son accession à la magistrature suprême de son pays. Il n’était alors juste pas concevable pour un homme politique ou une personnalité en vue du showbiz de ne pas se réclamer de ses inconditionnels.

Tant qu’il a été un joueur de tennis, j’ai été un soutien sans faille de Roger Federer ; c’était avant que la statue du Veau ne soit sertie de ses feuilles d’or. Le joueur frais et spontané, le merveilleux soliste qui s’amusait lui-même des coups qu’il réalisait et n’en revenait pas de ses propres performances qui le laissaient souvent incrédule. Il prenait tout ce qui lui arrivait avec modestie, s’étonnait d’être aussi beau, aussi fort. Mais dans sa formidable Odyssée, cet Ulysse des temps modernes n’a pas pris le soin de couler la cire dans ses oreilles une fois ligoté au mat du succès ; le chant des sirènes a bercé sa modestie, flatté son ego, séduit le Narcisse qui sommeille en chacun de nous. Mister Federer a quitté la terre des hommes et arrêté de jouer contre ses pairs. Ses adversaires ne s’appellent plus désormais Nadal, Safin ou Roddick, sans même évoquer les roquets impétueux et baveux comme Djokovic ou Murray ; Roger tutoie Laver et Sampras pendant que Borg lui tient la porte. Bien qu’il continue à s’en défendre mollement et sans conviction, la course aux records a lentement fait de lui un joueur différent, un homme différent. Il est devenu un Être suprême conscient de son vivant de son statut de légende et vivant difficilement les obstacles à sa grandiose destinée. La défaite n’est plus du domaine du possible, l’échec n’est plus envisageable. Celui qu’on a convaincu de son immortalité a souffert plus que de raison sa chute brusque  de l’Olympe, déboulonné par l’Antéchrist en personne, le joueur qui rappelle trop aux hommes dans quel monde sauvage et cruel ils vivent, Nadal. La société romaine était moins hypocrite, elle aimait le sang et se pressait au Colisée. L’homme après tant de siècles d’évolution, après avoir dompté la nature et combattu les éléments, après tant de combats menés pour assurer une vie désormais douce de contemplation, ne peut accepter qu’à son archange choisi soit substitué une réminiscence des jeux du cirque.

L’avènement de Nadal, fut-il éphémère, a plongé toute la religion dans la crise. L’humiliation de Roland-Garros 2008 où comme un bulldozer dans un champ de roses il a concassé l’Elu, le sacrilège de Wimbledon un mois plus tard vécu comme une défloration par viol collectif et l’implosion à Melbourne en 2009 ponctué par les larmes de dépit, tous ces Hiroshima ont traumatisé autant le Veau d’or que ses porteurs hagards qui l’ont posé au sol pour reprendre leur souffle. L’apnée n’aura pas été longue, la vie finalement préférant les belles histoires. La légende s’est remise en marche sur la terre de la bête, sur les terres de la bête. Elle s’est ensuite reposée sur son herbe fétiche avant de courber légèrement l’échine sur le ciment américain, puis reprendre son vol majestueux sous le ciel austral. Les porteurs du Veau d’or ont repris leur office, les bras ragaillardis et le moral dopé à l’EPO. Le rêve n’a plus de limite ni de fin, les adversaires sont anecdotiques, les projections les plus folles se font et se défont au gré des débats de comptoir. La marque des vingt Grands chelems n’est pas utopique, le Chelem calendaire est pour cette année, et les Jeux olympiques de 2012 sont déjà acquis, et seront alors juste à mi-chemin de sa carrière alors ! A l’âge de Connors il jouera comme Edberg ou Rafter au filet.

Dans l’intervalle j’aurai choisi de ne pas remonter dans la caravane du bonheur de Roger. J’ai souffert Nadal, maudit Canas le Judas qui a donné le premier coup de dague dans l’armure céleste, toléré Volandri, Simon ou Karlovic, j’ai craint Murray et redouté Djokovic, mais à l’heure où tous les voyants sont au vert, je ne me sens plus la force de m’agenouiller à nouveau et prier le Veau d’or. Je suis lassé de cette communication trop parfaite et policée, des apparitions pompeuses en blaser sur le Central de Wimbledon, des titres brodés en lettres d’or sur les sacs et les polos, de la connaissance biblique des classiques de son sport quand Nadal doit penser que Bill Tilden est une marque de vêtements urbains branchés. Federer cristallise trop de perfection pour être honnête et finalement personnifie ce que je dénonce dans le sport et la politique, à savoir la quête hypocrite d’une perfection qu’on sait impossible, et l’émoi suscité quand cette impossibilité se manifeste au grand jour. L’homme politique n’a pas le droit de dire « Casse-toi pauvre con » là où nous aurions eu cette même réaction. L’homme politique n’a pas le droit de se livrer à des palpations mammaires sur une stagiaire consentante avec qui on aurait accepté d’avoir des rapports sexuels non protégés dans le lit conjugal pendant que les enfants sont au catéchisme. Le sportif milliardaire et adulé n’a pas le droit de tirer à tout va dans le formidable vivier de groupies jetées à ses pieds. Le Veau d’or est la perfection hypocrite, l’opium de l’amateur de sport dont les relents inhalés assoupissent les neurones. On le prie, on le vénère, on emplit son église et chante ses louanges. Toute cette ferveur n’est cimentée sur aucun socle si ce n’est celui de la précarité de l’adoration, de la fragilité de la croyance. Un scandale sexuel avec un jeune ramasseur de Bâle, une dépendance avouée aux anxiolytiques,  la découverte de traces de stéroïdes anabolisants dans ses urines, il suffirait d’un rien pour que la ferveur se change en vindicte, le culte en lapidation. Les passions sont intenses mais frivoles.

Roger Federer est un homme, pas un dieu. J’ai refusé d’entrer dans l’église du modèle original, qu’elle s’appelle chapelle, mosquée ou synagogue ; pourquoi entrerais-je dans celle de sa photocopie ?

Prochain épisode de la trilogie rédigée depuis le maquis : Roger Federer n’a pas tué Pete Sampras.

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440 Responses to Le Veau d’or

  1. Le concombre masqué 15 avril 2010 at 11:06

    Même si, comme il l’ a expliqué, la guerillera s’est partiellement dissoute à grands coups de château Mouton Rotschild 82, j’avais continué a travailler pour provoquer une défaillance mentale perpétuelle de leur leader.

    Comme je ne veux pas que mes travaux n’aient servi à rien, je tiens quand même à dire que:

    notre regrett…pardon retraité Fabrice Santoro avait, en 1998, à Monte Carlo, mangé Sampras tout cru : 6-1 6-1.
    Et attendez, le pire est à venir : il a fait ça avec les cheveux peroxydés :

    http://www.lequipemag.fr/EquipeMag/Top5/top-5-des-coup-d-eclats-francais-a-monte-carlo-20100413_103312.html

    Par égard aux divers posts du désormais légume que fût Yoda, une place a quand même été réservée dans l’espace Amzheimer de la maison de retraite « Les Camélias » au Pré Saint Gervais.

    Les visites sont interdites après 20h.

    • Arno 15 avril 2010 at 11:08

      Alors ça c’est cruel…

    • karim 15 avril 2010 at 11:59

      J’avais vu ça hier sur lequipe.fr effectivement. J’ai essayé de faire retirer le texte et la photo et effacer ce match des tablettes de l’ATP mais je n’y suis pas arrivé assez tôt. La plus lourde défaite de sa carrière avec le 6-1 6-1 6-1 contre Chang à Rg en 89. Contre deux trolls. Mais Pete n’en est que plus grand. C’était à cause de sa thalassémie ces défaites-là. Vous savez quand ça vous prend…

      • Arno 15 avril 2010 at 12:07

        Ah bon, lui c’était pas la mono?… Ah non, je confonds, excuse-moi…

      • Jérôme 15 avril 2010 at 12:24

        Plus c’est gros, plus ça passe ? ;-)

    • Jean 15 avril 2010 at 12:31

      En matière de défaites peu glorieuses contre des Français, il y en a un qui n’a pas donné sa part aux chiens, on en a d’ailleurs un bel exemple en n°2 de ce classement de l’Equipe. Où là : http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2009/20091111_231643_benneteau-fait-tomber-federer.html

  2. Damien 15 avril 2010 at 11:13

    J’ai du mal à m’expliquer pourquoi Murray ne brille pas sur TB, alors que cela a l’air d’être évident pour beaucoup d’entre vous.

    Son jeu peu risqué me parrait pourtant très adapté à cette surface. Il sait défendre et remettre la balle mieux que quiconque en dehors de Nadal. Il a un bon touché de balle, un bon sens tactique, il se déplace très bien, possède un bon physique, bref je ne comprend pas très bien.

    Le seul point sur lequel il pêche à mon sens c’est son coup droit, avec lequel il ne sait pas bien accélérer, notamment en décalage de coup droit.

    Mais on a vu briller de nombreux crocodiles sur TB, qui n’étaient pas particulièrement explosifs en coup droit (Coria, Chang, Costa, voire même Bruguera). Mais peut-être est-ce là une impression qui m’est propre, et que son manque d’explosivité en coup droit est rédhibitoire ?

    • Cochran 15 avril 2010 at 11:34

      Je nommerais deux choses pour tenter une petite explication concernant la moins bonne conjoncture de son jeu sur terre (qui n’est pas mauvais, loin de là, mais pas encore assez bon pour accrocher les finales ou les titres) : slice et lift.
      Il ne slice pas, pas assez en tout cas et Fed a démontré que sur terre, le slice était une très très bonne arme. De plus il est très gêné par les grands lifts des terriens et, malgré son déplacement exceptionnel, il ne peut remettre ces balles assez loin et se fait surprendre (comme d’autres), dès qu’il joue un peu court ou en sur-régime. Et son bon déplacement est un peu moins décisif sur une surface lente par définition, où l’adversaire peut lui aussi mieux défendre.

      (ça vaut ce que ça vaut)

      • Ulysse 15 avril 2010 at 15:09

        Murray ne sait pas se déplacer sur terre. Il frappe en équilibre avec – techniquement un bel équilibre d’ailleurs – avec un centre de gravité trop haut par rapport aux vrais tterriens, ce que Federer fait aussi d’ailleurs, sauf que sa force ne repose pas sur la mécanique et l’usure.

        Les vrais terreux, et particulièrement Nadal dont la bio-mécanique est très optimisée – baissent leur centre de gravité :
        - dans le déplacement – regardez son bras droit qui monte comme un trois quart aile en train de crocheter
        - au moment de la frappe – d’où d’ailleurs le geste en lasso de la raquette qui n’est pas qu’une retombée du lift, c’est un balancier lui permettant de retrouver immédiatement les appuis de replacement.

    • Damien 15 avril 2010 at 11:43

      Merci pour ton analyse. S’il est effectivement gêné par le lift adverse, c’est assez handicapant sur terre.

      Je ne l’ai pas vu souvent jouer sur terre battue, c’est peut-être pour ça que je ne lme rend pas compte de ses lacunes sur cette surface.
      Il faudra que je voie un match ou deux de lui sur terre pour analyser ça de plus prêt.

    • Arno 15 avril 2010 at 11:47

      Je rajouterai quelques points à l’analyse de Cochran.

      Murray est un défenseur-contreur; son jeu de défense est fabuleux sur les autres surfaces, mais beaucoup moins sur terre où il a du mal à se déplacer (comme Pete, par exemple, qui de ce fait ne peut pas être le GOAT, hein Yo’??).

      Ensuite, son arme favorite, la contre-attaque, s’appuie sur la vitesse de balle adverse, forcément plus lente sur terre battue.

      Et en plus, la cerise sur le gâteau, il est loin d’être un grand lifteur, ce qui est quand même assez rédhibitoire sur cette surface, à moins d’avoir un jeu à plat surpuissant (Soderling), ce qui n’est pas son cas.

    • karim 15 avril 2010 at 11:47

      Damien petite rectification. Côté coup droit lifté sur TB, il n’y a que Nadal qui a fait mieux que Bruguera. Ce n’était pas explosif à la recherche du winner comme tu l’entends peut-être, mais c’était lourdissime, giclant, tourbillonnant, et très long. Demande à Thierry Champion ce qu’il en pense.

      • Clemency 15 avril 2010 at 13:04

        Tout à fait Karim, dans mes souvenirs Le lift de Bruguera était monstrueux. A tel point qu’en 93 les observateurs se demandaient vraiment comment quelq’un allait pouvoir le battre à RG dans les années à suivre. On ne fait pas assez le rapprochement Bruguera-Nadal.

        • Jeanne 15 avril 2010 at 22:05

          Exact, le match Courier Bruguera de 93 montre à quel point le coup droit de Bruguera était énorme, il a fini par avoir raison de l’américain qui semblait imbattable sur cette surface. Ça reste une des bonnes finales de RG.

    • Jérôme 15 avril 2010 at 12:34

      La plus grosse faiblesse de Murray sur TB, c’est son coup droit.

      On n’est plus dans les années 80 à l’époque de Wilander. Depuis la révolution de la puissance, quelqu’un qui n’a pas un gros coup droit d’attaque et qui ne sait pas faire un gros coup droit lifté sur TB, il n’a aucune chance.

      Sans parler de Courier qui était d’abord un joueur de surfaces rapides, Bruguera, Muster, Moya, Kuerten, Corretja, et toute la bande des latinos de terre battue avaient des très bons ou des énormes coups droits.

      Nadal a un coup droit énorme, qui est un mélange de Muster/Vilas pour le lift, et d’Agassi/Courier pour les angles et la recherche de la diagonale du fou.

      Avec cette faiblesse, Murray n’a aucune chance sérieuse de s’imposer à Roland Garros. Il peut y jouer placé mais jamais gagnant. Et j’ajouterais qu’il a très peu de chances de gagner un tournois M1000 sur terre battue, sauf s’il est en superforme et si les cadors de la surface sont absents de sa route.

      • Ulysse 15 avril 2010 at 15:25

        Il y a tout de même un contre-exemple notable à ton analyse c’est Noah et son coup droit de brêle. Pour moi comme je le dis plus haut la particularité la plus déterminante sur terre est le déplacement et le positionnement assez bas du centre de gravité au moment de la frappe. Ça Murray ne l’a pas appris à Miami.

    • Damien 15 avril 2010 at 13:31

      @Karim et Clemency
      Oui c’est vrai que son lift était fort, mais dans mon souvenir, son coup droit me parraissait moins dévastateur que celui de Courrier ou Kuerten. Nadal étant hors catégorie sur TB.

  3. Sylvie 15 avril 2010 at 11:14

    Difficile d’arriver après la bataille pour commenter un article quand tout ou presque a déjà été dit. Et surtout remarquablement dit.

    Je commencerais donc par louer la qualité d’écriture du texte, de souligner qu’un certain nombre de constats faits par ce texte sont vrais mais, à mon humble avis, très réducteurs.

    Je conçois que certains comme Karim puissent être excédés des excès des fans, de l’image d’icône, de la communication léchée et de Rolex, de la machine à records mais personnellement, je n’ai pas du tout le même ressenti que Karim ou d’autres.

    Tout d’abord réduire l’admirateur du Suisse à un admirateur du veau d’or est un peu facile.On peut aimer son jeu, être admiratif de ses records et cependant lucide et critique sur ses tenues à Wimbledon, ne pas être dupe de l’image vendue par les sponsors, considérer qu’une pub Rolex n’est qu’une pub Rolex comme Une pub Lanvin ou Calvin Klein ne sont que des images faites pour vendre etc.

    On peut ne pas adhérer à l’idée que le Suisse ne perd que s’il le veut bien et ne pas à avoir imaginé deux minutes qu’il fera le Grand Chelem en 2010.

    Le portrait proposé par Karim est une compilation de certains aspects de l’homme Federer, de l’excès des médias ou des fans, de l’image mercantile associée à son nom mais je trouve dommage de ne le réduire qu’à ça. Federer reste aussi un mec sympa quand on l’écoute parler et que je n’arrive pas à trouver prétentieux et arrogant la plupart du temps, un mec qui déconne en entraînement avec ses potes suisses, un mec qui prend le temps de discuter avec ses fans en signant des autographes, un mec que la plupart des joueurs trouvent simple et abordable contrairement à Sampras, qui, contrairement aux idées reçues, la jouait plus star sur les tournois.

    Le bling bling et Rolex, les sacs Vuitton de Mirka et Dubaï sont aux antipodes de mes goûts et de mes valeurs, je n’aime ni Wintour, ni Gwen Stefani et pourtant cet aspect du Federer star ne me gênent en rien. Peut-être que comme d’autres, je ne vois en Federer que ce qu’il est, un sportif, un joueur de tennis doué et brillant qui me fait encore vibrer et je n’attends de lui ni pensée brillante, ni discours politique, ni référence à mes valeurs. Si je veux une référence intellectuelle, sociale, citoyenne ou politique ce n’est pas chez lui que je vais la chercher.Roger, c’est un jeune homme qui n’a pas fait d’études, qui est devenu très tôt riche à millions, avec une réussite incroyable dans son domaine et l’admiration qu’elle suscite, un type déifié vivant et qui tombe un peu dans les travers de l’exercice. Mais, comme dit ailleurs, comparé à d’autres ou à ce qu’il pourrait être compte tenu de son statut, ça reste très acceptable. Et puis, il suffit d’écouter cinq minutes les interviews de sportifs sur info sport pour finalement trouver que Federer, ce n’est pas si mal.

    Federer n’est pas cultivé, il ne lit pas, a des goûts en matière de musique ou de cinéma très limités, regarde des émissions sur les voitures. Pourquoi attendre de lui une attitude d’intellectuel vis à vis de l’argent ou du show bizz?

    Il n’est en rien responsable de ce qu’il suscite. Alors, certes, il y participe aujourd’hui mais comment le blamer ? Que ferions-nous à sa place ? Que font les autres stars du sport et du show bizz ?

    Quant à l’excès des fans, je conçois que cela puisse énerver mais c’est propre à tous les fans, je suppose. après vu les records, les excès sont peut-être un peu plus grands mais un peu légitimes tout de même.

    Sa vie privée lisse, sa communication léchée : s’il joue la langue de bois, on le dit hypocrite, s’il dit ce qu’il pense on le taxe d’arrogance… Je pense que ses moindres faits et gestes sont sur interprétés et sur commentés. Il pleure : est-ce un caprice d’enfant gâté ou un comportement d’hyper émotif ? S’il chambre Murray est-ce de la pression médiatique ou une simple vanne sans arrière pensée ? Tout peut-être interprété selon sa sensibilité et sa subjectivité.

    Après, on peut comme karim ne plus voir que cela ou comme moi, s’en foutre parce que c’est accessoire et que Federer reste, pour l’amoureuse de longue date de tennis que je suis, une quintessence de ce que j’aime dans ce sport, des moments d’enthousiasme et des vibrations comme j’en ai rarement vécus et que je peux lui pardonner ses tenues de Wimbledon et son sigle RF à toutes les sauces. Parce que Federer est un joueur de tennis et pas Nelson Mandela.

    J’ai du mal également avec l’idée que , parce que Federer est présenté comme trop lisse et parfait, il serait obligatoirement l’inverse. Je pense qu’il n’est ni parfait ni monstrueux mais juste humain avec ses qualités et ses défauts. Et ses défauts sont ceux de sa catégorie : les sportifs. Je peux très bien m’en accommoder.

    J’avoue que l’attitude de Karim, rejeter ce qu’on a aimé par peur de devenir un adorateur du veau d’or ne me correspond pas. Virer de bord par principe de peur d’entrer dans une catégorie ou dans une case est contraire à mon indépendance d’esprit. Il y a place, je pense pour l’admiration, l’enthousiasme, la reconnaissance du parcours accompli et la lucidité critique et la non adhésion aux valeurs mercantiles prônées par les sponsors.

    Désolée d’avoir été longue et pas très originale.

    • karim 15 avril 2010 at 11:53

      Nelson Mandela lui-même n’est pas Nelson Mandela. Lui c’est carrément le taureau de diament.

    • karim 15 avril 2010 at 11:56

      Je ne rejette pas ce que j’ai aimé. Je force un peu le trait volontairement pour lancer le débat, comme je le fais souvent dans mes articles, prenant des positions plus extrêmes que je ne les pense vraiment (ex sur l’article WTA).

      Tu viens après l’enterrement carrément (la bataille je dis même pas) mais ton com est très intéressant et bienvenu pour compléter ce qui a été dit. Tous les fans de Fed qui se sont exprimés l’ont fait dans cette idée-là d’ailleurs.

      Je regrette toutefois qu’un intégriste pur et dur n’ait pas pris le micro pour confier son expérience à l’assistance.

    • Ulysse 15 avril 2010 at 15:45

      Oui si on est tous raisonnables, sensibles, mesurés, pondérés et en définitive d’accord, il n’y a plus de débat. Je comprends Karim qui fait de louables efforts pour apporter la contradiction, sans laquelle nous raterions de belles joutes rhétoriques.

      Je confirme qu’il y a une belle qualité de commentaires sur ce fil. Merci à la rébellion d’avoir finalement fait émerger tout ça.

  4. Nath 15 avril 2010 at 11:57

    Salut à tous, en ce moment, je passe pas mal de temps à regarder le tournoi de MC, je crois que c’est mon préféré hors GC. L’article, heu… je l’ai lu il y a 2 jours, si je veux le commenter il faut que je le relise. Ce dont je me souviens bien, c’est que la forme est excellente comme toujours.

    Je regarde le Berdych-Verdasco (1° set 7-5 pour le tchèque), ça fait du bien de regarder un match quand on se fout de qui sortira vainqueur :P
    Les stats W/UE sont sacrément plus parlantes que le score : 13/13 pour Berdych, 7/23 pour l’espagnol qui semblait maîtriser jusqu’à 3-2 40-0, et a fait pschiiiit…

    • Djita 15 avril 2010 at 12:08

      Nath, on est deux alors. Qu’est-ce que ça fait du bien de regarder ce type de matches. Mais j’avoue que ça ne me déplairait pas que Berdych l’emporte. Enfin peu importe qui l’emporte. :D

      • Nath 15 avril 2010 at 12:41

        Tu sais pourquoi Berdych s’est fait soigner le pied ? J’ai des commentaires en portugais :?

        Au passage, 2°set 6-3 Verdasco avec 14W pour 9 UE (5/8 pour Berdych), on aura un 3° set :D

      • Djita 15 avril 2010 at 13:21

        @Nath je regarde sur canal + sport mais je t’avoue que j’ai enlevé le son donc je n’ai pas entendu les explications des commentateurs.
        Bon Verdasco va gagner, il a vraiment dominé Berdych dans cette 3ème manche.

      • Nath 15 avril 2010 at 13:31

        Ah, ok. Je trouve ça tentant quelquefois mais je reste trop sur ma faim quand je n’entends pas le bruit des balles, et les annonces des balles fautes.

  5. Cochran 15 avril 2010 at 12:00

    Cilic se fait violer par Montanes dans ce deuxième set. Purée mais ma team quoi, oskour…

    • Cochran 15 avril 2010 at 12:19

      Suffit que je le dise pour qu’il se sorte les doigts

    • Nath 15 avril 2010 at 12:30

      Mouais, hier soir je me disais qu’il fallait se méfier de l’espagnol, malgré le fait que je ne suis pas sûre de l’avoir vu jouer. Mais c’est pas parce qu’on ne le connait pas qu’il n’est pas bon. J’aimerais bien un avis si quelqu’un l’a vu récemment.

  6. Elmar 15 avril 2010 at 12:49

    Sinon, je suis malheureux comme la pierre que mon premier com’ sur cet article ait fait si peu réagir. Une belle leçon d’humilité.
    Pour Yoda:
    « Si tu me terrasses, je deviendrai bien plus puissant que tu ne peux l’imaginer. »

    • Franck-V 15 avril 2010 at 13:56

      Elmar, écris un article, t’auras plus de réactions que sur un comm’, même en mode pavé :-)

    • Sylvie 15 avril 2010 at 15:03

      Promis, je le relis dés que possible. Il y avait tellement à lire quand je suis arrivée, que j’ai un peu survolé.Surtout que je ne suis pas chez moi et que je ne dispose que d’une connexion bas débit.

    • karim 15 avril 2010 at 16:32

      Je suis modo, je vais l’effacer hé hé

  7. Jérôme 15 avril 2010 at 12:54

    Sans faire l’intégriste évoqué par Karim, moi qui suis pourtant d’accord avec 99% du comm de Sylvie, je m’insurge intégristement, quoiqu’amicalement et avec le clin d’oeil qui convient, contre l’un de ses propos : « On peut (…) ne pas avoir imaginé deux minutes qu’il fera le Grand Chelem en 2010. »

    Sauf à ce que le verbe « imaginer » soit entendu comme « prédire comme quasi-certain », chaque année depuis 2004, quand le suisse gagne la 1ère levée en Australie, beaucoup beaucoup de gens se sont interrogés sur les chances de Fed de réussir à enchaîner les 4 dans l’année.

    Objectivement, les choses étaient imaginables en 2004, 2006 et 2007, sans oublier en plus les GC à cheval sur 2 années qu’il a aussi manqué d’un cheveu aussi bien entre l’USO 2008 et Wimb 2009 qu’entre RG 2009 et l’OA 2010.

    Il n’y a donc rien d’intégriste, ni d’excessif, à imaginer que, s’il gagne le tournoi le plus difficile qu’est pour lui Roland Garros, Federer puisse faire le GC. En 2010, compte tenu de l’état de la concurrence, il semble à nouveau avoir des chances réelles, ce qui ne veut pas dire énormes. Tout dépend de Nadal. Si Nadal se dresse sur sa route à Roland Garros et est en bonne forme, la question est réglée négativement à 90% : il faudrait un miracle.

    Si Nadal n’est pas en forme où n’arrive pas jusqu’à la rencontre programmée avec Fed, on est dans la conjonction stellaire quasi-scandaleusement parfaite dont on parlait dans le précédent article d’Antoine. :mrgreen:

    Le tout étant bien entendu hypothéqué par l’absence de défaillance du suisse, car il peut aussi lui arriver un accident qui l’empêcherait d’atteindre le dernier carré à RG pour la 1ère fois depuis 24 tournois du GC.

    • Jérôme 15 avril 2010 at 12:57

      Pour Nadal, il me paraît, comme à Karim, clair qu’il est en pleine forme physique et morale. Mais ne tirons pas non plus des conclusions aventureuses à partir d’un 1er match, face à un qualifié, et qui plus est sur terre battue.

      La question pour Nadal sur terre battue, ça a toujours été une question de maintien de la performance dans la longue durée, je veux dire sur plusieurs tournois à la suite. Sur un match isolé disputé sur TB, Nadal est aussi imbattable que l’était Borg. Alors a fortiori contre un nobody …

      • May 15 avril 2010 at 13:22

        « La question pour Nadal sur terre battue, ça a toujours été une question de maintien de la performance dans la longue durée… »
        Euh Jérome, il me semblait que de 2005 à 2008 ses performances sur TB & sur la durée étaient incontestables. Tu ne parles quand même pas d’un unique match perdu sur 1 tournoi sur 5 ? M^me l’année dernière il perd 1 seul match (ok ce n’était pas celui à perdre mais quand même….
        Peux-tu préciser ta pensée stp?

        • Franck-V 15 avril 2010 at 14:01

           » l’année dernière il perd 1 seul match (ok ce n’était pas celui à perdre mais quand même…. »

          Nan, il perd 2 matchs, à Madrid et à RG :mrgreen:

          Mais personnellement, j’aurais inversé ton propos, il avait un match à ne pas gagner… celui de la 1/2 F de Madrid contre Djoko, fallait laisser filer celui-là….ça n’aurait peut-être rien changé, c’était sa dernière victoire contre un top 8 mais il s’est fatalement passé quelque chose sur cette « Pyrrhusserie »..

          • May 15 avril 2010 at 14:14

            J’ai occulté cette défaite, c’est vrai, surement parce que j’étais sûre qu’il perdrait ce match. En revanche s’il avait perdu en 1/2 ça n’aurait rien changé pour Roland. Rafa ne lui donne pas le match à Soderling, il va le chercher avec la manière (même si ça fait mal de l’admettre).
            Franck tu rappelles souvent qu’il ne bat pas de top 8/10 depuis 1 an. C’est si important que ça à tes yeux?

        • Franck-V 15 avril 2010 at 14:18

          Non, aucune importance, Nadal est là et bien là.

          On exigeait la retraite de Federer pour bien moins que ça, aucune victoire sur un top 4 pendant 6 mois.. mais si ça te gène qu’on le rappelle , je n’en parlerai plus, surtout que le sujet va devenir caduc maintenant qu’on arrive sur TB… encore faut-il qu’un top 8 arrive jusqu’à lui.. si on en juge par leur santé, c’est pas gagné :-)

          • May 15 avril 2010 at 14:32

            Ça ne me gène pas, quoiqu’un peu rébarbatif, je trouve seulement que c’est un argument sans importance pour lui, on en a déjà discuté sur le précédant fil mais c’est idem pour Federer. Federer a de nouveau démontré que ça n’avait aucun sens. Pourvu que ce soit vrai également pour Nadal… wait & see.

        • Jérôme 15 avril 2010 at 14:46

          Ma pensée se comprenant en intégrant la suite du paragraphe que tu cites, May.

          Personne ne doute que dans l’absolu, s’il s’agit de disputer un seul et unique match sur terre battue, Nadal est le meilleur, archifavori contre n’importe quel adversaire.

          Le 1er tournoi sur TB auquel il arrive en bonne forme n’est donc forcément pas représentatif de ce qu’il va faire sur TB pour l’ensemble de la période allant grosso modo du 10 avril au 10 juin porte d’Auteuil. A fortiori le 1er match.

          En 2007, Nadal dont les articulations avaient par la force des choses moins souffert que 3 ans plus tard, a su perdre le match qu’il fallait perdre pour ne pas arriver grillé à Roland Garros.

          Il a levé le pied en finale du MS Hambourg contre Fed au lieu de se défoncer. C’est ce qui explique le 6/2-6/0 subi aux 2ème et 3ème set. Vous imaginez un match sur gazon où Nadal aurait fini en colant un 6/2-6/0 à Federer.

          Résultat, Nadal a été suffisamment en forme à RG 2007.

          En 2008, Nadal a eu la chance paradoxale de se faire une énorme ampoule à un pied à l’approche du MS de Rome. Ca l’a obligé à perdre prématurément contre Ferrero à Rome, et ça lui a donné le temps pour se retaper et se reposer pour monter en puissance à Hambourg et arriver à son top de forme à RG.

          En 2009, contrairement à ce que beaucoup semblent penser, je suis convaincu que ce n’est pas sur sa demi-finale de Madrid contre Djokovic que Nadal perd Roland Garros. C’est l’enchaînement Monte-Carlo + Barcelone + Rome qui l’a flingué.

          Après Rome, il a eu 9 jours pour se reposer. Et après Madrid, il a encore eu 9 jours pour se reposer.

          Le physique de Nadal étant plus souvent sujet à blessures depuis 2008 que ce n’était le cas entre 2004 et 2007, il lui faut gérer intelligemment et dans la durée ses efforts et sa fatigue afin de ne pas franchir la ligne rouge qui le mettrait sur le flanc à nouveau pour 1 mois ou 2.

          • May 15 avril 2010 at 15:19

            Je ne connais pas bcp de joueurs sur le circuit qui gagnent + de 2 tournois à la suite même quand la surface leur est favorable.
            C’est juste qu’en maintient de performance sur la durée tu y vas un peu fort, c’est justement le cumul des matches qui lui font défaut. Pour le reste RAS.
            Si tu regardes les joueurs lambdas qui sont aussi souvent voir même plus blessés que lui avec un nombre de matches très inférieur, en proportion il se blesse très peu si je puis dire.

            • Jérôme 15 avril 2010 at 17:02

              Certes, tu peux intégrer le nombre de matches disputés pour pondérer mon appréciation.

              Mais pour mémoire : novembre 2008, février 2009, mai 2009, août 2009, janvier 2010. Et peut-être bien que j’en oublie sur l’automne 2009.

              Bref, Nadal est blessé tous les 3 mois depuis maintenant près d’1 an et demi. Et ça, c’est beaucoup. Ce n’est pas pour rien que la question du physique de Nadal est devenue l’un des principaux sujets de discussion de la planète tennis.

    • Sylvie 15 avril 2010 at 15:01

      Sur le fond, je suis d’accord avec toi, c’est toujours imaginable mais disons qu’après Melbourne, il y a eu un certain emballement. Je n’y crois toujours pas, il faudrait un sacré concours de circonstances.

  8. fieldog 15 avril 2010 at 12:57

    Que nenni master Yoda. Tu as cru en avoir fini avec moi mais tel le phénix je suis immortel, mouahhhhhhhh!
    Et tu vas en chier des ronds de chapeau now. Tu ne le sais pas encore mais je suis près, tout près, hihihi.

    Plus sérieusement Cilic a quand même du mal à confirmer son bon début de saison. Dire que certains en faisaient déjà un favori pour Wimby. C’est quand même aller un peu vite en besogne, non?

    • Jérôme 15 avril 2010 at 13:07

      Peut-on extrapoler les perspectives de Cilic sur surfaces rapides à partir de ses résultats sur TB ? Je ne connais pas assez le joueur pour le dire mais il me semble que ce n’est pas vraiment un joueur de TB : son jeu n’est pas assez sécurisé.

      • fieldog 15 avril 2010 at 13:22

        Je suis d’accord mais je faisais référence aussi aux 2, 3 tournois précédents où ses résultats ne sont pas folichons. Je veux dire que d’une manière générale depuis l’OA il déçoit.

    • Chewbacca 15 avril 2010 at 13:20

      C’est vrai que faire de l’allumette un favori pour Wimbly c’est un peu fort le café.

  9. May 15 avril 2010 at 13:17

    Ljubi qui vient de se prendre un bagel vs Ferrer, il a bien fait de remporter IW on dirait…

  10. Nath 15 avril 2010 at 13:26

    Verdasco qui a écrit un roman sur la caméra :lol:

    Pour Ljubicic, ayé, il a gagné un jeu, il méritait pas une double bulle quand même…

  11. Djita 15 avril 2010 at 13:38

    Dernier prono: quel score pensez-vous que Nadal va mettre aujourd’hui?
    Je penche sur 6/2 et 6/1

    • Damien 15 avril 2010 at 13:40

      6/2 6/2, mais j’ai jamais vu jouer sa victime du jour, donc c’est purement pifométrique.

    • May 15 avril 2010 at 13:42

      C’était le score de leur rencontre à IW 2009 donc why not?

    • Nath 15 avril 2010 at 13:54

      Je vois bien un 6-2 6-0, ce qui fait que je suis la plus… confiante 8O pour Nadalito ?

      • Cochran 15 avril 2010 at 14:10

        j’avais parié un 2 et 3, mais parti comme c’est parti, je vois bien un 6-0 6-1. Il le viole complètement le Berrer là. Impressionnant

      • Franck-V 15 avril 2010 at 14:15

        C’est la constante de Nadal, mettre des 6-0 6-1 à tire larigot quand un simple 6-4 6-3 suffirait, mais bon l’inconvénient, c’est que ça durerait encore plus longtemps, ça suffit déjà comme ça.

        Moi je milite pour le 6-0 6-0 :-)

        • Cochran 15 avril 2010 at 14:21

          en fait le seul suspens c’est de savoir si Berrer va prendre sa raclée jusqu’au bout ou abandonner sur un faux prétexte.

        • May 15 avril 2010 at 14:39

          Si les jeux ne sont pas trop disputés ça vaut le coup, apparemment ce n’est pas le cas donc go Nadal. Il a du boulot sur la saison de TB des matches comme celui-ci ne sont pas inutiles.

  12. Valentin 15 avril 2010 at 14:09

    Sale journée pour mes poulains, gosh, i hate Ferrer.

  13. Franck-V 15 avril 2010 at 14:10

    Ah je vois que Verdasco a battu Berdych, Montanes a battu Cilic.. Verdasco semble avoir un pied en 1/2… donc autant dire que Nadal aurait un pied en finale…. si Tsonga bat Ferrero.

    En effet, JCF me semble le seul Espagnol n’ayant pas fait acte d’allégeance à son seigneur et maître, et je serais curieux de voir ce que valent ses tournois carambar AmSud sur TB de l’hiver face au Golem de la surface…

    Je dis cela sans rien souhaiter de mal à JWT, bien sûr…

  14. Djita 15 avril 2010 at 14:11

    Je crois que j’ai été trop optimiste. C’est parti pour une double bulle.
    Nadal fait renaitre le monstre de l’année passée.

    • Damien 15 avril 2010 at 14:13

      Plutot Mini-Monstre alors l’an dernier, car il rate le principal tournoi : RG.

      • Cochran 15 avril 2010 at 14:15

        oui mais la manière est là, c’est certain. Y a personne en face ceci dit.

    • Djita 15 avril 2010 at 14:18

      Cochran je ncrois que même avec un adversaire différent le score serait idem. La suite du tournoi nous donnera plus d’indications.
      Berrer me fait de la peine, son revers ne fait pas du tout le poids.

    • Damien 15 avril 2010 at 14:20

      Cette année, il semble parti sur les chapeaux de roue, c’est certain. Maintenant, il faut tenir au moins jusqu’à la finale de RG, et ça, c’est loin d’être acquis.

  15. Kristian 15 avril 2010 at 14:19

    Ca va faire du 4 sur 4 pour les espagnols a l’heure ou j’ecris. Plus que jamais la nation dominante sur terre.

    Reste Jowill et Nalbandian pour eviter une annexion de la principaute par l’armada..

  16. Le concombre masqué 15 avril 2010 at 14:27

    Les historiens du blog savent-ils quel est le record du match atp le plus court, ou encore le moins grand nombre de points gagnés dans un match?

    • Guillaume 15 avril 2010 at 16:45

      Le plus court ça pourrait bien être le Agassi / Pioline, Coupe du grand chelem 98 : 0 et 0 pour Dédé en 34 minutes tout pile.

  17. Le concombre masqué 15 avril 2010 at 14:28

    Parce que le berrer là, il va finir le match en ayant gagné 12 points

    • Cochran 15 avril 2010 at 14:28

      il n’a même pas encore gagné 2 points à la suite…

      • Clemency 15 avril 2010 at 14:33

        Oui c’est l’horreur, du Champion vs Bruguera, sauf que Nadal n’ »essaie » pas de lui donner un jeu. Pas même un point d’ailleurs.

      • Clemency 15 avril 2010 at 14:35

        Je serais Berrer je ferais service-volée retour-volée sur chaque point je crois. Je dis ça j’aimerais pas être Berrer en ce moment.

    • Damien 15 avril 2010 at 14:40

      Il va lui laisser le dernier jeu non ?

  18. Le concombre masqué 15 avril 2010 at 14:38

    OK nadal a remporté 44 points sur 55

  19. Le concombre masqué 15 avril 2010 at 14:38

    Reste un jeu. S’il le perd à 15/40, ça fera 12 points tout pile :d

  20. May 15 avril 2010 at 14:40

    2 balles de jeux Berrer, peut-être le tournant du match? le tps que j’écrive 1 balle de jeux. Vite je poste

    • May 15 avril 2010 at 14:41

      « jeu sans x »

    • Clemency 15 avril 2010 at 14:45

      Nadal a tout de même laissé filer deux jeux en deux tours. Pas bon pour la confiance ça, surtout sur sa surface favorite.

  21. Chewbacca 15 avril 2010 at 14:43

    Même moi je pourrais lui coller un double 6/0 au Bérurier Allemand.

    @Francky j’ai sur un de mes liens (le seul potable) un sigle tout pourri comme ceux de l’ORTF , époque que t’as surement connu ,en plein milieu de l’écran je n’arrive pas à l’enlever comment je fais stp!

    @Collin t’es où?

  22. Djita 15 avril 2010 at 14:44

    Hourra, il a gagné un jeu. May je n’irais pas jusque dire, tournant du match.lol

  23. Cochran 15 avril 2010 at 14:45

    Et voilà plié. En tout cas si Rafa prenait moins de temps à servir, il serait rentré au vestiaire 15 minutes plus tôt :)

    • Jérôme 15 avril 2010 at 14:49

      Ah ? On nous aurait encore caché que les arbitres se contrefichent de faire respecter le rêglement sur le temps maximum entre les points ? ;-)

  24. Sylvie 15 avril 2010 at 14:58

    Impressionnant Nadal en ce début de tournoi tout de même. Certes, il a eu peu d’opposition mais je vois mal qui va lui barrer la route. Le taureau est de retour.

  25. Nath 15 avril 2010 at 15:02

    33 posts en 1 heure 8O ! C’est juste pas possible, on peut plus s’absenter ! Bon, je m’en vais tout lire :)

  26. Chewbacca 15 avril 2010 at 15:14

    Premier set 6/3 pour Nalbandian ! Lady Oscar avait raison, 1H30 lui suffiront surement!

  27. Nath 15 avril 2010 at 15:30

    Tsonga a fait n’importe quoi dans son 2° jeu de service, dont 2 amorties dans le filet, résultat : break. Il est bien énervé. Toni Nadal dans les tribunes, évidemment. Il était déjà là pour le Ferrero-Montanes et le Tsonga-Almagro, Ferrero et son coach aussi, d’ailleurs, ainsi que Costa et Corretja, bref, du monde de l’autre côté des Pyrénées.

  28. Djita 15 avril 2010 at 15:31

    Je zappe un peu et je vois 4/1 pour Ferrero! Choc.

  29. Chewbacca 15 avril 2010 at 15:49

    Ça en dit long sur son entrainement à la française des jeux quand tu grattes tu banques pas à tous les coups.

    • Jean 15 avril 2010 at 15:52

      Oui, c’est à se demander s’il bien fait de laisser passer passer sa chance au tirage avec des petites Tchèques.

      Allez, Jo, gratte…

  30. Valentin 15 avril 2010 at 15:54

    Tsonga est assez comparable à Murray dès que les choses vont mal. Invectives, agacement, gémissements… c’est assez pénible à voir.

    • May 15 avril 2010 at 15:57

      Et quand tout va bien on dirait Monfils

      • Valentin 15 avril 2010 at 17:25

        Je pensais la même chose sans avoir osé l’écrire!!

    • DIANA 15 avril 2010 at 16:03

      C’est pourquoi il m’insupporte désormais : depuis qu’il a pris le melon, il est imbuvable.

      • Cochran 15 avril 2010 at 18:26

        ceci nous laisse encore apprécier finalement que Vous-savez-qui n’est pas si arrogant finalement :)

    • DIANA 15 avril 2010 at 18:39

      Cochran, je crois qu’il y a confusion dans beaucoup d’esprits : appeler arrogance ce qui est en fait de la classe, tout simplement :)

      Et celle classe m’a explosé à la tête quand j’ai vu qui tu sais en live à 1m50 de moi l’an dernier, alors qu’elle ne m’apparaissait pas à la télé : l’est très racé, qui tu sais :mrgreen:

  31. DIANA 15 avril 2010 at 16:02

    Bravo Hamtaro pour ton anticipation : 1h30 à peine, et Nalbandian en 1/4 : ma seule joie sur ce tournoi !!!! :mrgreen: ( si Stan passe, je serai une femme comblée :) )

    • Ulysse 15 avril 2010 at 16:14

      Diana encore femme comblée ? Ça devient une habitude.

      Rien j’ai beaucoup de respect pour toi. C’est juste que l’expression un peu désuète et sa connotation « graphique » me font marrer dans un contexte tennis. Je vais essayer de populariser l’expression autour de moi. le faire sans être lourd c’est un vrai défi.

    • DIANA 15 avril 2010 at 21:07

      Ai-je déjà écrit que j’étais comblée? quelle occasion???
      Tu trouves ringard ? :oops:

      • hamtaro 16 avril 2010 at 00:34

        c’était evident quand même
        d’un côté tu as un mec bourré de talent et de l’autre tu as un mec…

      • Ulysse 16 avril 2010 at 17:42

        @ Diana

        Oui : tu as employé la même expression dans un post il y quelque temps, désolé je sais plus où exactement mais je me rappelle que c’était toi.

        Et non : j’aime bien l’expression dans ce contexte mais je trouve ça pas du tout ringard.

  32. Ulysse 15 avril 2010 at 16:02

    Yep ! Nalby est passé.
    Tient ben en voilà un exemple de bon déplacement sur terre. Il plie les genoux méme sur balle courte et haute, est solidement ancré au sol (son placement est millimétrique), est déjà en train de sprinter pour revenir au moment où il frappe la balle en bout de course.

    Même s’il lifte peu, c’est un catalogue vivant de ce qu’il faut faire sur terre.

  33. Djita 15 avril 2010 at 16:03

    Purée mais si Jo passe, il va se faire laminer par Nadal. J’ai presque envie qu’il perde là je veux pas voir ça.

    • DIANA 15 avril 2010 at 16:04

      Jo ou un autre, ce sera la même punition : Nadal va tous les hacher menu, après sa grande disette, ce mort la faim est un parfait tueur sur sa surface fétiche.

    • Damien 15 avril 2010 at 16:21

      En tout s’il passe, je dis chapeau, car sortir Ferrero en ce moment sur TB, c’est pas une petite victoire. Jo fera-t-il taire nos doutes quant à ses capacités sur ocre ?

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