Novak Djokovic : l’homme qui voulait être roi

By  | 15 juin 2009 | Filed under: Légendes

Novak Djokovic (crédit DR) Alors que Novak Djokovic vient de disputer du côté de Halle sa sixième finale de l’année, revenons sur les trois dernières années de la carrière du prodige de Belgrade…

2007: L’explosion

Djokovic frappe un grand coup sur la planète tennis. En effet, en remportant 5 tournois dont 2 Master Series, il s’impose comme une valeur sûre du top 5 mondial. Mais ce sont surtout ses victoires prestigieuses au Master Serie de Montréal contre Roddick, Nadal et Federer, alors respectivement 3, 2 et 1 mondiaux qui lui donnent une nouvelle dimension.

Nole atteint le pic de son ascension en août en atteignant la finale de l’US Open. N’hésitant pas à caricaturer ses adversaires, le Serbe se montre même «grande gueule» aux yeux de certains lorsqu’il déclare aspirer à devenir le patron du tennis mondial. Ambition démesurée ou prophétie en action? Toujours est-il que Nole ne fait pas l’unanimité. Contrairement aux Davydenko, Roddick et autres Ferrer, le jeune Serbe de 20 ans voit loin, plus loin, trop loin? La fougue de la jeunesse sans doute, mais elle ne sera pas suffisante pour qu’il termine la saison sous les meilleures auspices. Achevant l’année à Shanghai sur les rotules, on se demande si Novak peut tenir une saison entière en conservant son intégrité physique.

Janvier à Juin 2008: Nadal et Federer dans le viseur

La révolution Djokovic est en marche. Ainsi, c’est dès l’Open d’Australie, première levée du Grand Chelem, que le Serbe brille. Le titre acquis est une chose, la manière en est une autre. En perdant seulement un set dans toute la quinzaine, Djokovic met surtout fin à l’hégémonie de Federer en terre australe. Prenant sa revanche sur son bourreau de la finale de l’US Open et mettant fin au fabuleux parcours de Jo-Wilfried Tsonga en finale, Djokovic donne le ton pour la saison à venir. Il est maintenant titré en Grand Chelem, tout comme Nadal et Federer…

La course se poursuit aux Etats-Unis. Nole remporte le Master Serie d’Indian Wells en éliminant cette fois-ci Nadal. Epuisé, il rend les armes face à Anderson à Miami. La saison sur dur arrive à son terme et tout le monde s’accorde alors à dire que le Serbe est à ce moment-là (avril) le patron du tennis mondial.

Commence alors la saison sur terre battue, véritable cure de jouvence pour Nadal qui prouve à nouveau qu’il est bien le roi incontestable de la surface ocre, renvoyant, notamment à Roland Garros, ses adversaires au rôle de faire-valoir. Et pourtant, c’est une période charnière dans l’ascension de Djokovic. Remportant son 1er Master Serie sur terre à Rome, c’est surtout le tournoi d’Hambourg qui restera dans les mémoires.

En effet, Novak évolue en terre hambourgeoise à un niveau rarement atteint sur terre battue. Face à Nadal en demi-finale, il joue le match de la place de n°2. Mais pour tout le monde, c’est surtout la place de n°1 qui se joue car les deux protagonistes ont été, depuis le début de l’année, bien plus performants que l’encore numéro 1 Federer. Ainsi Djokovic a l’occasion en cas de victoire de s’emparer de la place de n°2.

La bataille fait rage à Hambourg, le Serbe et l’Espagnol se livrent un combat sans merci, Djokovic montre la plénitude de ses moyens techniques: revers perforants, service varié, amorties bien touchées, le Serbe «cuisine» véritablement son adversaire qui visite les quatre coints du court. Trois heures d’une intensité rare, pour au final une victoire de Nadal dans ce match dantesque à sa 5ème balle de match (7/5 2/6 6/2). Djokovic a laissé passer sa chance, mais pouvait-il faire encore mieux?

En tout cas, c’est un coup dur pour le Serbe, qui, lors des 2 tournois suivants, trébuchera à nouveau sur la même marche. Nadal prend la pleine mesure de son adversaire à Roland Garros (demi-finale) et au Queen’s (finale), sans perdre un set. Nole a tout donné, sans doute joué le meilleur tennis de sa carrière. Mais à ce moment là Nadal est plus fort que lui, et Federer, quant à lui, reprend des couleurs sur terre battue puis sur gazon.

La première moitié de l’année se termine donc avec le même classement qu’initialement. Novak n’est plus très loin des 2 ténors, mais il est passé 2 fois à un match de la place de n°2.

Juillet à Octobre 2008: Baisse de régime et concurrence émergente

Ces défaites successives face au taureau espagnol mettent en lumière les progrès sur terre que doit encore effectuer Novak. Mais le retour sur terre sur le gazon de Wimbledon est difficile pour le Serbe. En effet, lui qui a été d’une régularité étonnante pendant 6 mois accuse un coup de mou au All England Club face à Safin au 2ème tour, l’usure physique et mentale sans doute. Toujours est-il que Novak perd ses points acquis grâce à sa demi-finale de l’année précédente et voit Nadal et Federer disputer une finale d’anthologie et s’éloigner tous deux un peu plus du Serbe au classement.

La tournée américaine va être un dur labeur pour Djokovic. Là encore Nadal brille de mille feux en remportant l’un des 2 Master Series et en atteignant enfin la place de n°1 mondial. Mais c’est surtout l’apparition d’une nouvelle étoile qui va éclipser la confiance accumulée du Serbe depuis des mois. Andy Murray, l’Ecossais, bat Djokovic à Montréal et à Cincinnati, à chaque fois en 2 sets, mais surtout avec 3 tie break, exercice où excellait pourtant le Serbe. Nouveau coup dur pour le natif de Belgrade.

Mais le calvaire d’août ne se termine pas là. Alors que Djokovic avait battu une semaine plus tôt Nadal à Cincinnati, il perd, sur dur cette fois-ci face au même espagnol en demi finale des Jeux Olympiques de Pékin. Transcendé par l’objectif médaille et surtout par la confiance accumulée depuis 5 mois, Nadal ira décrocher la médaille d’or et un nouveau titre (le dernier de l’année). Le Serbe se contente de la médaille de bronze et repart vers New York pour le dernier sommet de l’année: l’US Open.

Aucun grand favori ne se dessine à l’orée du dernier pic de l’été. Nadal, nouveau patron du circuit, semble entamé, usé d’avoir tant joué et gagné depuis le début de la saison (8 titres déjà!). Federer, depuis sa finale homérique perdue face à Nadal à Wimbledon n’est plus que l’ombre de lui-même. Ses sautes de concentration récurrentes et une confiance envolée ne le placent pas favori à sa propre succession chez les bookmakers… Le tableau est plus qu’ouvert, et une fois encore, Djokovic peut accrocher la place de dauphin mais en harponnant une autre cible de choix, en la personne de Roger Federer. Le Serbe, qui doit défendre sa place de finaliste atteinte l’année précédente, arrive tant bien que mal à accéder aux demi finales.

Et le choc pour la place de n°2 aura bien lieu, en demi-finale. Les deux principaux poursuivants de Nadal s’affrontent sur le central Arthur Ashe pour un remake de la finale précédente de l’US Open. Federer, après avoir perdu ses terres australes et anglaises veut conserver le dernier bastion qui lui reste. Djokovic, quant à lui, veut enfin dépasser ce statut de 3ème homme, mettre fin à l’hégémonie Federer-Nadal et surtout dépasser le Maître. Mais là encore, ce sera une terrible désillusion, sans doute la plus cruelle. Federer retrouve en effet un niveau impressionnant, qui touche parfois l’exceptionnel. Les deux joueurs évoluent dans la même filière, à savoir un jeu de font de court tout en cadence et en puissance. Mais le Suisse possède plus de variété dans son jeu: le slice, la volée, le toucher… Djokovic a encore beaucoup à apprendre. Vainqueur en 4 sets serrés mais maîtrisés avec brio, le nouveau n°2 mondial filera vers un 5ème US Open consécutif en écrasant en finale la révélation Murray, certes diminué par son duel la veille face à Nadal. Le Serbe, qui n’aura jamais pu dépasser Nadal, est alors obligé de reconnaître la toujours supériorité du vieux roi.

L’automne sera du même acabit, entre positivisme et amertume. Une finale à Bangkok perdue face à sa victime australienne Jo Wilfried Tsonga. Puis de nouvelles défaites prématurées à Madrid et Bercy (à nouveau contre Tsonga) qui rendent cette tournée automnale bien morose. Djokovic pouvait en effet profiter de cette saison indoor pour gagner un nombre considérable de points ATP. Mais il déçoit à nouveau, incapable de retrouver sa longueur de balle et surtout sa régularité dans l’échange qui faisait de lui 6 mois plus tôt le futur n°1…

Murray, quant à lui poursuit son ascension au plus haut niveau en montrant une régularité qu’on ne lui connaissait pas (1 nouveau Master Series, à Madrid) ainsi qu’un jeu tout en variété et en relâchement. Alors que le Serbe peine à battre les meilleurs et à combler ses carences techniques (volée-physique), l’Ecossais, lui, se présente déjà comme l’archétype du futur leader: un jeu sans failles, un toucher de balle exceptionnel, une marge de progression intéressante et surtout une volonté inébranlable récompensée par des victoires de prestige face au Trio infernal. Djokovic ne fait encore pas office de ‘has been’, mais il est certain qu’il n’incarne plus la force montante…

Fin 2008, début 2009: Un Maître toujours fragile

Peu attendu à la Master Cup de Shanghai, Djokovic réalise pourtant un véritable hold up (n’ayons pas peur des mots!) en s’imposant pour la première fois au tournoi des Maîtres…

Mais cette victoire, bien sûr prestigieuse et méritée, reste à relativiser. En effet le n°1 mondial, Nadal, blessé, déclare forfait. Federer est éliminé en poule au prix d’un duel grandiose face à Murray. L’Ecossais, incapable de récupérer de l’âpreté de ce combat (3h de jeu), sera battu sans ménagement par Nikolaï Davydenko, qui n’avait plus fait parler de lui depuis sa victoire à Miami. Le serbe, après avoir battu Del Potro, ce même Davydenko en poule ainsi que Gilles Simon en demi, fait donc parler le classement mais bénéficie surtout d’un adversaire totalement liquéfié par l’enjeu (1ère finale majeure pour le Russe).

La saison se termine assez curieusement. Nadal n°1 à partir de l’US Open n’a plus rien sous la semelle pour continuer à dominer la planète tennis. Federer, qu’on attendait au tournant après son titre à New York finit la saison le dos en compote (abandon à Bercy et blessure toujours handicapante au Master). Les opinions se divisent alors entre Murray et Djokovic. Une nouvelle marche en avant pour le serbe, ou un dernier titre avant la domination de Murray? En effet leurs attitudes respectives font réfléchir, entre un Murray, déjà qualifié à son 3ème match de poule, qui sue corps et âme pour éliminer Federer, pour l’honneur, et un Djokovic, lui aussi déjà qualifié à son dernier match de groupe qui laisse Tsonga lui prendre la victoire à 1 set égal. Murray, certes plus chevaleresque laisse pourtant, au final, le titre du Master qui lui était du à un Djokovic, certes opportuniste, mais plus réaliste qui finit par la même occasion l’année à 4 petits points du dauphin Federer…

L’année 2009 commence sous de nouvelles auspices pour le «nouveau Maître». Il résilie en effet son contrat avec Wilson pour adopter le nouveau produit Head. Il met d’ailleurs ses défaites prématurées contre Gulbis et Nieminen (alors qu’en cas de succès il passait n°2 mondial) lors de la tournée australienne sur le compte de sa nouvelle raquette. Inquiétant en vue de l’Open d’Australie où il est tenant du titre, pression inédite pour lui. Pas encore à son niveau phénoménal qui lui avait permis de glaner son unique Grand Chelem, il parvient tout de même à atteindre sans trop de soucis les quarts de finale. Mais il tombera sur un os. En effet Andy Roddick, vieux de la vieille sur le circuit reste une valeur sûre. C’est toujours la même recette avec l’Américain: service monstrueux de puissance puis distribution en coup droit. Mais A-Rod est beaucoup plus véloce qu’auparavant. Ses efforts de préparation payent face à Djokovic (7 kilos perdus pendant l’intersaison). Sous une chaleur à faire suer les chameaux les plus vaillants, l’Américain se paye le scalp du tenant du titre. Sa victoire est pourtant atténuée par l’abandon du Serbe à 2 sets à 1 et 2 jeux à 1, victime d’un «coup de chaud». Le Serbe quitte donc Melbourne avec regrets. A l’instar de Murray qui n’a pas su gérer la pression du favori, Djokovic, lui, n’a pas géré la pression du tenant du titre…

La tournée américaine est du même tonneau. Malgré un titre à Dubaï, il chute une nouvelle fois face à Andy Roddick en quarts de finale à Indian Wells, tournoi dont il est à nouveau tenant du titre ! Il enregistre cependant une bonne performance du côté de Miami en atteignant la finale (en battant au passage Federer, totalement sorti du match à partir du 2ème set) mais ne peut rien face à Murray, toujours aussi performant sur les Master Series.

Retour sur terre, crash en plein vol

Le retour sur terre, battue, lui permet de retrouver une grande confiance dans son jeu. Il atteint en effet la finale de Monaco avec autorité et n’est pas loin de battre l’ogre de la surface ocre Nadal sur ses terres monégasques. Il fait plus que bonne figure en perdant en 3h20 face à un adversaire toujours aussi bon physiquement. On est bien loin de la débacle du 1er tour de la Coupe Davis (défaite sèche de Novak 6/4 6/4 6/1 face à Nadal).

Le Serbe continue sur sa bonne lancée en atteignant à nouveau la finale à Rome, où il est (encore) tenant du titre. Mais Nadal est toujours là, pire, il semble encore mieux réglé que 2 semaines plus tôt. Djokovic joue bien, mais physiquement il n’arrive pas à tenir l’intensité imposée par l’Espagnol (défaite en 2 sets). Le numéro 4 mondial (alors devancé par Murray) enchaîne la semaine suivante avec un titre au tout nouveau tournoi de Belgrade, sa ville natale. Puis il joue le tournoi de Madrid, pour sa 3ème semaine consécutive de compétition. Encore une fois il affronte son éternel bourreau, cette fois en 1/2 finales. Alors qu’il le domine pendant 2 sets et demi, l’Espagnol refait petit à petit surface. Il montre à nouveau son énorme volonté à se battre jusqu’au bout. La rencontre durera au final 4h03 pour une nouvelle victoire de Rafael Nadal, en sauvant 3 balles de match. Ce combat titanesque provoquera la défaite des deux rivaux car Nadal, épuisé en finale est obligé de rendre rapidement les armes face à Federer.

Djokovic semble alors avoir trouvé la clé pour tenir tête à l’Espagnol : tenir la diagonale dans le revers du Majorquin avant de frapper à pleine puissance côté coup droit. Mais cette tactique demande une intensité physique et mentale à tenir pendant des heures ! Car si le Serbe semble pouvoir battre Nadal au meilleur des 3 sets (ce qu’il n’a toujours pas fait !), on ne se fait pas d’illusion pour un match en 5 sets du côté de la porte d’Auteuil…

Mais c’est trop tard, Djokovic a déjà vidé toutes ses batteries. Ses trois semaines de compétition auront sûrement scélé son destin à Roland Garros. Comme Nadal il arrive avec un nombre de matchs considérable joués en l’espace de 5 semaines (19 matchs pour le Serbe, 20 pour l’Espagnol). A la manière de Federer les saisons précédentes, Djokovic arrive porte d’Auteuil avec le statut de dauphin de Rafael Nadal, mais seulement dauphin, en témoignent ses 4 défaites de rang sur terre en 2 mois ! Mentalement le GrandChelem n’est pas facile à aborder pour le Serbe. Cause mentale ou physique ? Un peu des deux sûrement lorsqu’il s’incline en 3 sets secs face à Kohlschreiber au 3ème tour. Le lendemain Nadal s’incline lui-aussi (face à Soderling). A posteriori on peu donc dire que les mieux préparés aux internationnaux de France n’ont pas franchement brillé, leur condition physique étant déjà bien entamée. Federer profite bien de cette panne des favoris en arrachant enfin le dernier Grand Chelem qui lui faisait défaut, lui qui est allé crescendo au fil des tournois sur terre (1/8ème à Monaco, puis 1/2 à Rome puis titres à Madrid et Paris).

Djokovic finit cette campagne sur terre avec plus de victoires que Federer (18 contre 16), pourtant le Suisse remporte un Master Series et un Grand Chelem alors que le Serbe, lui, finit « piteusement » avec un ATP250. On pourra donc en conclure que ses défaites successives lui ont miné le moral, mais aussi le physique (c’est réciproque pour Nadal d’ailleurs). Au final Djokovic va perdre beaucoup de points sur cette saison terre battue et voit Murray s’éloigner encore un peu plus au classement alors que l’argentin Del Potro se rapproche à petits pas…

Comme le dit Federer : « seuls les Grands Chelems comptent ». Le Serbe en fait les frais sur le plan comptable. Ses 4 derniers Grand Chelem, si l’on exclut sa demi perdu à l’US Open face à Federer, ont été décevants.Heureusement pour lui Wimbledon arrive à grands pas, l’occasion pour le Serbe de se refaire une santé (2ème tour à défendre). Espérons seulement que ses défaites face à Nadal n’aient pas le même impact que l’année dernière !

 

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38 Responses to Novak Djokovic : l’homme qui voulait être roi

  1. Franck-V 15 juin 2009 at 17:04

    Tout le problème de Djokovic est là.

    Au printemps 2008,  » Il est maintenant titré en Grand Chelem, tout comme Nadal et Federer… » avec 3 points de suspension et la place de n°2 en ligne de mire

    Fin de printemps 2009  » Il est maintenant titré en Grand Chelem, tout comme… Andy Roddick et Juan Carlos Ferrero? » avec un point d’interrogation et la place de n°3 qui s’éloigne.

    La nuance a de quoi.. frustrer.

    C’est bien sûr sévère et si Murray occupe actuellement les feux de la rampe, le Serbe , du même âge, reste en avance (1 GC-1MS) et il faut bien dire qu’il n’est pas tombé sur la période la plus ouverte pour s’emparer du trône « fingers in the nose ».

    Federer finira bien par s’en aller, Nadal finira bien par décliner, l’avenir est certes ouvert pour Murray et Djokovic, mais il n’y a déjà plus de temps à perdre, car d’autres appétits s’annoncent comme JMDP ..ou de plus jeunes encore qui n’ont pas encore explosé au plus haut niveau.

    C’est déjà le cas pour Murray, désormais en retard sur Federer au même âge, lequel n’est pourtant pas célèbre pour être un monstre de précocité…

    Ce début d’année reste tout de même bizarre pour Djokovic , avec son épisode « raquette » et sa course épuisante au titre de n°2 sur TB… dont il a fini par convaincre Nadal lui-même…

    Malgré un Queen’s douteux, Wimbledon arrive à point nommé pour se refaire, je dirais presque dans l’anonymat, tant Murray est attendu, Federer est supposé et Nadal…espéré.

    Mais bon, attention quand même, l’an dernier, c’était Safin, il reste (pour les 3 autres aussi) des non TS toujours à l’affût d’un ténor défaillant…

    • Franck-V 15 juin 2009 at 17:05

      « 1GC-1MC » :-)

      • Franck-V 15 juin 2009 at 17:10

        Un Halle douteux… lapsus, car je pourrais en dire autant du Queen’s..mais comme Murray, lui, a gagné, 1er Britannique depuis 70 ans, tout ça, c’est sûrement significatif.

  2. MarieJo 15 juin 2009 at 17:24

    je pense que djokovic dans l’insouciance de ses 20ans n’a pas mesuré tout de suite l’ampleur de la tâche qui consistait à gagner des grands chelems, avec la nécessité de scalper un voir deux des 2 ogres que sont fed et nadal en grand chelem.

    pour moi, dès qu’il a une ouverture sans fed ou rafa il en profite, car il ne sait pas quand se reproduira la prochaine. il a ainsi engrangé quelques master séries supplémentaires et une master cup, pas mal pour un sérial opportuniste ;)

    pour l’instant il a perdu sa dynamique gagnante dans laquelle il a su si bien évoluer d’avril 2007 à juin 2008… le coup de bambou d’hambourg/RG/Queens/JO a été sans doute assez dur a avaler… et cette année, le physique sans doute plus entamé à cause du nombre de matchs joués, ne le remet pas en position de confiance.

    j’aurai cru qu’une semaine de break serait la bienvenue pour lui, cela semble très insuffisant vu son niveau en mode yoyo à halle. je pense qu’une période de break plus importante semble indispensable avant la saison US, s’il veut y avoir des résultats à la hauteur de ses possibilités.

  3. Kristian 15 juin 2009 at 17:30

    Il me rapelle un peu le Lendl du debut des annees 80. Quelques grosses performances, de bonnes series, quelques victoires significatives, mais a l’arrivee des attentes decues, et une impression qu’il n’arrive pas a passer un cap.

    POur revenir a l’immediat, j’ai vu son match contre Serra a Halle, et il etait tres endeca de son niveau, systematiquement pris de vitesse par les frappes a plat de Serra, comme s’il avait termine sa saison sur terre battue le veille au soir.

    Je suis malgre tout convaincu que pour Djokovic, le meilleur reste a venir.

  4. Franck-V 15 juin 2009 at 17:45

    Lendl malgré son déficit en finale GC était bien plus consistant, il n’y a qu’à voir son bilan tournois dès 1982 (une quinzaine)… il bat tout le monde.

    Sans faire l’iconoclaste dans les comparatifs, et si ça se prolonge, il pourrait plutôt y avoir du Sampras, titré à 19 ans à l’US Open 90 (et avec quel tableau de chasse! Lendl, McEnroe, Agassi)..mais qui a du mal à digérer ça, remisé ensuite par Edberg aux derniers feux puis Courrier au zénith et qui doit attendre 1993 pour asseoir son Imperium sur le circuit. Mais bon, cela ne présage pas de la suite.

    En niveau pur, j’ai même l’impression qu’il régresse..en reculant et subissant de plus en plus, bizarre.

  5. franckie 15 juin 2009 at 18:11

    comme MARIE-JO,je pense que nole n’a pas tout de suite mesuré ce que voulait dire fed-nadal.je le place toujours n03 pour la simple raison que son jeu a plus de marge que ceux de murray et JMDP,ou tout autre jeune en ligne de mire

  6. Guillaume 15 juin 2009 at 18:17

    Djokovic s’est vu trop beau, trop vite. Depuis son quart de finale à Roland en 2006 jusqu’à Rome 2008, il est dans l’euphorie la plus complète : il ne cesse de gagner et devient l’un des rares à battre les 3 meilleurs dans un même tournoi, l’un des rares à atteindre le dernier carré des quatre tournois du GC… Petits records pas si anecdotiques que ça.

    Federer apprend à le craindre, Nadal idem… Et la consécration suprême arrive dès l’OZ 2008. A peine quatre ans plus tôt, Marat Safin lui laissait cinq jeux au 1er tour du tournoi. La rapide progression du Serbe a été fantastique. Car, à l’OZ 2008, il survole la concurrence : 1 seul set perdu de toute la quinzaine !

    Il enchaîne avec Indian Wells, puis Rome (merci Ferrero et Radek), et se voit non seulement N°2, mais même bientôt N°1. Après tout, fans comme journalistes étaient nombreux à croire que Djoko allait coiffer Nadal pour la place de N°1.

    Sauf que Nadal lui dit un peu brutalement : « attends ton tour ». Et fait un printemps-été de feu où il accumule les victoires marquantes sur Djoko. Coup d’arrêt dans la trajectoire du Nole, qui comprend que le trône est encore loin, bien plus loin qu’escompté.

    Retombé de son nuage, il lui a fallu digérer, puis se remettre dans le sens de la marche. Son changement de raquette en début d’année ne l’ayant probablement pas aidé non plus. Là, il me semble reparti. Simplement, fatigue physique de la saison de terre battue + déception Roland (qu’est-ce qu’il a du avoir les b… de voir que Nadal avait perdu juste après lui !) = remotivation à trouver. Mais il sera là à Wimbledon.

  7. fieldog38 15 juin 2009 at 19:08

    Tout d’abord salut à tous.

    Certains m’ont peut-être déjà croisés sur la vox sous le même pseudo.

    Article intéressant, bien détaillé, qui résume parfaitement l’ascension puis les difficultés du serbe.
    Le principal problème de Novak est son manque de confiance actuelle (en témoigne son tournoi de Halle poussif où le titre lui était promis) due en partie il est vrai à l’accumulation des défaites face à l’espagnol, la demi à l’US perdue contre Fed et dans une moindre mesure ses contre-performances contre Roddick en début d’année.
    Djoko me fait l’effet d’un joueur « cérébral », c-à-d cogitant beaucoup trop et finalement peu sur de lui et de son tennis.

    J’espère le revoir très vite au sommet de sa forme car c’est un bonheur de le voir jouer camper sur sa ligne et distribuant à tout va. Il me fait bcp penser à Agassi dans son jeu.
    Mais pour moi sa principale lacune est qu’il lui manque un coup vraiment fort et lui permettant d’engranger des points facilement, comme le coup droit et le service de Roger.
    Peut-être qu’il serait également tant d’envisager un changement d’entraineur car il donne véritablement l’impression de stagner, voire même de régresser tant il était impressionnant à une certaine période. Car, la masters cup mis à part, cela fait bientôt 1 an et 1/2 qu’il n’a pas gagné de tournoi majeur.

    Pour Wimbledon, il ne semble pas avoir la confiance nécessaire pour réaliser un exploit, d’autant plus intrinsèquement le gazon n’est pas sa surface favorite.
    Je ne le vois pas battre un murray poussé par son public, un Federer galvanisé par sa victoire à RG, ni même un Rafa à 80%.
    J’espère qu’il me fera mentir…

  8. karim 15 juin 2009 at 19:10

    Pour moi la réelle interrogation concernant ce joueur tient dans ses réelles capacités physiques. A se demander qui de lui ou du grand Pete souffre de thalassémie. Ses abandons répétés, ses coups de pompe, je n’ai pas l’impression qu’il puisse suivre le rythme des deux monstres d’abord physiquement. Tennistiquement et dans ses meilleurs phases, il est peut-être plus complet encore que Murray et Nadal, et a au moins le revers de meilleur que le meilleur Federer, sans être moins bon sur le reste ou à peine. Est-il capable d’enchaîner les perfs comme eux? Je ne le crois pas.

    Tout ceci et le terrible burnout de Nadal met en lumière la qualité finalement la plus marquante du suisse, au-delà de son tennis ou de son mental: son physique. C’est vrai qu’à le voir jouer, on a l’impression qu’il ne dépense aucune calorie superflue, tout est sous contrôle et minimaliste. L’expression « ça a l’air facile » n’aura jamais aussi bien servi. Et les tournois et les titres s’enchaînent, sans fatigue apparente. Quand on voit Nadal se jeter dans la bataille on a mal pour lui. Quand on voit Djoko cuit sous le soleil australien on transpire à sa place.

    Djokovic ferait mieux de passer le turbo, quoi qu’on dise cette fameuse jeune génération n’a plus 19 ans et la précocité, ce sont désormais des gars en milieu de carrière au top niveau et qui feraient bien de construire leur palmarès avant que la cavalerie de la relève ne pointe son clairon.

    Ceci dit pour une récap c’est monstrueusement complet comme article, tu veux qu’on parle de quoi nous maintenant!! :-)

  9. Jean 15 juin 2009 at 19:53

    L’article expose très bien la situation actuelle de Djokovic, les coms ont fait le reste. Comme dit Karim, pas sûr que son corps soit apte à supporter la masse de travail nécessaire, Murray semble de ce point de vue avoir pris beaucoup d’avance. Sur ce que j’ai vu à Halle, il n’y était pas du tout et j’ai du mal à l’imaginer vainqueur à Londres. Si comme le dit l’auteur Djokovic et Federer ont aujourd’hui un peu les mêmes schémas de jeu, le Suisse à une base offensive que n’a pas le Serbe.

  10. Franck-V 15 juin 2009 at 21:53

    En aparté, on a beaucoup parlé ces derniers temps des 20 1/2 F consécutives en GC de Fed, pour un total de 22 .

    Il y a un autre chiffre qui a retenu mon attention, c’est le total de Connors…31 1/2 F en GC ainsi décomposées (AO 2- RG 4- W 11-US 14) quand on sait que Jimbo a disputé …2 AO et a zappé les RG de ses plus belles années jusqu’en 79.

    Je tente un tableau, je ne sais pas si ça va bien s’afficher.
    TOT Aus RG Wim US

    1. Jimmy Connors 31 2 4 11 14
    2. Ivan Lendl 28 7 5 7 9
    3. Andre Agassi 26 6 5 5 10
    4. Pete Sampras 23 5 1 8 9
    5. Roger Federer 22 6 5 6 5

  11. Antoine 15 juin 2009 at 23:40

    Sorry Frank -V mais je répondrais sur Connors une autre fois..

    Concernant Djoko, je rejoins Karim au sujet de sa condition physique: il n’a pas l’air, cest le moins que l’on puisse dire, de pouvoir être capable de gagner un match en cinq sets, d’ailleurs combien en a t il gagné ? Pas d’accord sur le fait que le Serbe aurait un meilleur revers que Federer, du moins depuis un bon moment: il est capable de faire un revers le long de la ligne à mi court, mais combien de fois a t il réussi ce coup depuis un an depuis le fond de court ? Pas des masses à mon avis ? Cela dit, j’aime beaucoup son revers, je trouve qu’il décline sur ce plan, comme sur d’autres depuis un an..

    Au passage, l’article est non seulement un bon résumé des deux saisons de Djoko depuis deux ans, mais des deux saisons tout court, non sans qq erreurs ou approxiations:

    Lorsqu’il bat Federer et Nadal à Montréal en 2007, exploit remarquable, il ne bat pas en plus le N°3 parce que Roddick n’est pas N°3…

    En avril 2008, Djokovic n’est pas devenu le patron du circuit; c’est simplement celui qui a fait le meilleur début de saison..

    A l’US Open 2008, Murray n’est pas diminué par son match de la veille contre Nadal (il a joué un set et demi), il est simplement novice à ce stade et se fait cueillir par Federer comme Djokovic un an plus tôt..

    Djokovic n’arrive pas sans trop de mal en quarts à Melbourne cette année: il a un match très dur contre Badghatis et perd ensuite contre Roddick..

    Enfin, cette année, Djokovic n’arrive pas en finale de Monte Carlo ou il perdrait contre Nadal en 3h20..C’est Murray qui est en finale…

    A part celà, on cite certes Rome 08, mais il bénéficie de deux abandons et remporte le titre en ayant battu un seul joueur dans les 25 premiers, à savoir Wavrinka en finale, alors 24…

    Cela fait plus d’un an que je lis que, bien sûr, Djokovic a le niveau pour devenir numéro un mondial..C’est un très bon joueur mais est ce si sûr…? Il a en tout cas intérêt à le devenir vite parce que derrière cela va pousser et d’ici deux ans, il y aura certainement d’autres prétendants..

    Son jeu, jusqu’à présent, me paraît beaucoup trop irrégulier pour prétendre devenir le boss du circuit. Son physique est déficient, son mental également…C’est un très bon numéro trois…

    • Kristian 16 juin 2009 at 07:43

      Ah si, il etait en finale a Monte Carlo cette annee, et est le premier a y avoir pris un set a Nadal depuis.. 2006.

      • Guillaume 16 juin 2009 at 08:11

        Et Roddick était bien N°3 mondial à Montréal 2007.

        • Antoine 16 juin 2009 at 09:13

          Je ne sais pas pourquoi j’écris autant d’âneries en ce moment..sorry..

        • colin 16 juin 2009 at 10:34

          Tu ne dors pas assez Antoine!!!

  12. Guillaume 16 juin 2009 at 08:21

    Quelqu’un a souligné que Djokovic était un cérébral. C’est bien possible. Il semble se poser trop de questions pour être une efficace machine à gagner. C’est parce que Nadal ou Federer ne s’en posent pas (ou ont appris à ne pas s’en poser) qu’ils raflent tout.

    A l’heure actuelle, la courbe de performances du Djoker me fait surtout penser à Marat Safin : des débuts en trombe (98 – 06), rapidement suivis d’une saison de feu, 1er GC à la clé (2000 pr Marat, fin 07 – début 08 pour Djoko). Puis le coup d’arrêt : Marat a mis longtemps à digérer la perte de la place de N°1 de fin d’année 2000 au profit de Kuerten, Djokovic idem en 2008, au moment où il avait la place de dauphin, voire le trône tant il était ambitieux, dans le viseur (à ce propos, il est d’ailleurs symptomatique de remarquer que le Serbe ne clame plus vouloir être N°1 mondial. Ce n’est sûrement pas parti de son esprit, mais dorénavant il se garde bien de le crier sur tous les toits). Reste à voir comment va rebondir Djoko…

    • Antoine 16 juin 2009 at 09:15

      Il est quand même plus calme et plus bosseur que Marat, moins doué cependant je pense..Il a en tout cas trop tendance à monter à son adversaire ce qui lui passe par la tête, surtout quand cela va mal..

      • Guillaume 16 juin 2009 at 09:38

        C’est effectivement la limite. Mais, même dans la gestuelle, les mimiques (surtout négatives), y’a comme un air de famille entre les deux.

        Pour les « âneries », t’inquiètes, on a tous nos périodes ! -)

  13. karim 16 juin 2009 at 09:52

    @ Antoine: moi je te comprends, en fait c’est juste le concept de Roddick numéro 3 mondial qui semble tellement aberrant que tu as pensé à une erreur!!!!! Et pourtant ça a bien été le cas, c’est aux frontières du réel ça comme expérience.

    Vous devez être habitués à mes hors-sujet depuis. Voilà quelques éléments qui ne vont pas redorer le blason de la WTA. J’ai toujours été véhément contre les machos qui s’offusquaient contre le montant égal des bourses alloué aux hommes et aux femmes, en GC notamment. J’avoue que ces jours-ci je ne suis pas loin de crier au scandale et ce n’est pas cette vidéo qui va me faire changer d’avis:
    http://www.youtube.com/watch?v=WVfCcBzMeA0

    Djoko/Safin? Oui quelques similitudes, mais Safin avait le feu sacré dans sa raquette. On n’a pas parlé non plus du fait qu’il se soit beaucoup dispersé le Novak, avec l’organisation de « son » tournoi notamment. Fed s’était dispersé en se jouant les John Legend (sinistre chanteur de soul soit dit en passant)et en allant croiser le fer avec Pete etc. Le seul qui ne se détourne jamais de se objectifs c’est bien Nadal.

    • Pierre 16 juin 2009 at 11:12

      En ce qui concerne le lien que tu as laissé, c’est un film de boules ukrainien ou quoi ? (mon écran est tombé en panne et je n’avais que le son)

      Pour Djoko, c’est sûr qu’il a donné le sentiment de courir plusieurs lièvres à la fois : la place de numéro 1, le rôle d’amuseur public, celui d’organisateur de tournoi… pour réussir le premier de ces défis, il aurait fallu être plus solide physiquement et mentalement.

    • colin 16 juin 2009 at 11:28

      karim tu étais en exil sur Dagobah en décembre 2003?

      Si oui, regarde ça, et accroche-toi (ça risque de te faire autant d’effet que les hurlements de Michelle Larcher de Brito):

      http://www.atpworldtour.com/tennis/5/en/rankings/entrysystem/default.asp?rank=100&country=&RankDate=12/15/2003

      • karim 16 juin 2009 at 17:01

        Pas du tout Colin. Je sais parfaitement ce que Roddick a accompli, rassure-toi. Mais à le voir tellement à la rue depuis des années on a du mal à penser qu’il a été top.

      • Bastien 20 juin 2009 at 07:17

        Très sympa de relire ce classement. On se rend compte qu’il y a un turnover vraiment très important en 6 ans, et que les perfs de Roger et dans une moindre mesure de Roddick sont extraordinaires.
        Déjà dans le top 50, et devant un Safin à la rue, on voit également se pointer un jeune ibère.

        Et pour conclure ce top 100, dernier avant l’ère bicéphale, nous avons notre vénéré Alex.

  14. Jean 16 juin 2009 at 11:23

    Novak, c’est un peu la distorsion qui peut exister entre l’ambition trop affirmée et la réalité. Il peut faire également penser au Federer qui à un moment a peut-être regardé les records plus que les matchs à jouer, et qui s’est pris la porte assez violemment. C’était intéressant de voir Novak débouler en affirmant qu’il visait la place de n°1 rapidement, alors qu’on reprochait alors aux poursuivants de Federer de manquer d’ambition. Mais cet affichage implique aussi une pression supplémentaire, dont il a un peu fait les frais [conflit larvé (imaginaire ?) avec le Roi, remise en cause de son comportement sur le terrain…]. Murray, probablement tout aussi ambitieux, semble gérer ses objectifs et sa progression (physique, technique, mentale) d’une façon beaucoup plus pragmatique, nese surchargeant pas d’une pression inutile (d’autant qu’il en aura beaucoup à Londres).

    Le tennis est un sport très mental, l’ambition affichée peut avoir son retour de bâton. La grande gueule Connors a été touchée mentalement par Borg, Becker qui se voyait probablement n°1 dans la deuxième moitié des années 80 a pas mal pêché par orgueil. Je me souviens que Grosjean a complètement coulé à partir du moment où il a déclaré travailler pour devenir n°1 mondial. Dans le même ordre d’idée, Simon en déclarant s’attaquer au sommet (top 5) ne pouvait que se prendre la réalité dans la gueule.

    Si l’ego est un moteur, le tennis implique de toujours coller à la réalité, c’est un sport individuel où toute erreur d’appréciation se voit et est payée cher. La remise en cause dont on parlait, Federer semble quand même l’avoir faite.

    Karim, arrête avec tes films d’horreur, stp, je veux bien qu’elles touchent plus si elles s’engagent par écrit à fermer leurs gueules.

  15. fieldog38 16 juin 2009 at 15:05

    C’est sûr que le tennis est un sport très exigeant nécessitant un ego surdimensionné pour pouvoir accéder au trône.
    Je pense pour ma part que Novak s’est un peu brulé les ailes en visant la place de n°1 avant même d’être n°2… Plus dure en a été la chute mais ce garçon est jeune et très talentueux, il a donc toutes les chances de regagner des GC mais attention à ne pas top tarder!
    Je me répète mais ne serait-il pas venu le tps pour Djoko de penser à changer d’entraineur afin de franchir un pallier supplémentaire?
    Il faut qu’il développe un grand coup fort qui lui permettra de gagner des points facilement et à coup sûr.

    • Guillaume 16 juin 2009 at 17:19

      Changer de coach ? C’est une idée. Mais les bons entraîneurs ne sont pas légion sur le circuit. Cahill joue à « 1,2,3 soleil » avec Federer, Lundgren est engagé avec Dimitrov, Stefanki est avec Roddick, Gilbert est une buse… A moins qu’il ne tente sa chance avec Thierry Champion ?

      • karim 16 juin 2009 at 17:59

        Ah je ne savais pas que la paire Ludgren/Dimitrov existait. C’est pas mal du tout ça. Il a vraiment l’air de tout mettre de son côté pour y arriver le petit.

    • colin 16 juin 2009 at 17:35

      …ou avec Wilander

      • fieldog38 16 juin 2009 at 17:46

        j’allais le dire…

  16. Guillaume 16 juin 2009 at 19:40

    pouf pouf… le flop Fernando Verdasco se confirme : battu par Benny Becker au 2e tour de S’Hertogenbosch.

    Rebond à Wimby ? Une composante qu’il va falloir prendre en compte, c’est que, à partir de Wimbledon, Verdasco entre dans une logique de défense de points : là où c’était tout bénéf pour lui depuis janvier, il va maintenant commencer à défendre la moisson de points engrangée en deuxième partie de saison 2008.

    La remarque étant valable pour Gilles Simon.

    • karim 16 juin 2009 at 20:05

      Benny Becker? Le fils caché de Boris Becker et Benny Hill?

      Gilles Simon finira l’année hors du top 30. En toute logique du reste. On n’a pas idée d’être aussi freluquet. je sais ça n’a rien à voir…

      • Guillaume 16 juin 2009 at 20:12

        Sûr qu’Agassi a dû mourir de rire à l’idée de se faire mettre à la retraite par un dénommé « B. Becker » :)

    • Kristian 16 juin 2009 at 20:34

      Verdasco avait ete fianliste l’an dernier a Nottingham a la meme epoque. Autrement dit il entre deja dans la zone rouge.

  17. Axel 16 juin 2009 at 20:32

    Je trouve l’évolution de ce joueur très intéressante, presque passionnante, même.

    L’auteur a très justement décrit la chute de confiance progressive de Djokovic au cours de ces deux dernières saisons, une chute qui aura au moins eu le mérite de lui remettre les pieds sur terre.

    Le problème de Djokovic est qu’il connait très mal le tennis, et qu’à ce titre, il n’avait pas vraiment de recul sur l’évolution d’une carrière de champion, il était pour ainsi dire incapable de rapprocher sa montée en puissance de celles qui ont caractérisés tous les champions qui l’ont précédé. Une vague de confiance, un appétit de jeune loup vorace, puis la pression, la gestion, la difficulté de répondre aux attentes, de rester au top, la cible dans le dos….

    Quand une journaliste lui demande qui a remporté le plus de Roland Garros et qu’il répond « euuuuuh, Vilas, non? » t’as tout compris. Comme Monfils et Tsonga, ce type ne connait rien à l’histoire du tennis. Je suis persuadé que ces joueurs qui ne s’intéressent pas à leur sport se privent sans le savoir d’une mine d’information et de sources de réflexions qui pourraient leur être utile dans leur carrière.

    A cause de cela, il a enchaîné les déclarations plus ridicules les unes que les autres qui me l’ont fait détester, il n’était tout simplement pas préparé à ce nouveau statut, peu aidé, il faut le dire, par ses parents, encore plus aveugles que lui. A côté, Nadal et Federer ont toujours été très lucide sur leur carrière, leur potentiel, leurs difficultés.

    Aujourd’hui, il a mûrit. Certes, il doute, mais je suis persuadé il a tout dans son jeu pour revenir au top, même s’il est peut-être un peu en deçà de ses rivaux techniquement parlant. Son niveau à l’OA 2008 était excellent, et je suis sur qu’il le retrouvera quand on l’attendra le moins. Pour l’instant, il est à la rue, beaucoup trop défensif…. Je n’attend pas grand chose de lui à Wimbledon (sans toutefois exclure une surprise), mais à l’US Open, il faudra le surveiller de très près

  18. benoit 16 juin 2009 at 21:35

    Merci pour vos réactions.

    J’ai vu pendant le tournoi d’Halle que Djokovic est en train de travailler de nouvelles facettes de son jeu : le slice et la volée : affaire à suivre donc !

  19. franckie 17 juin 2009 at 10:43

    être dans cette sorte d’ombre ne pourra faire que du bien à nole,comme à l’OA 2008,la pression n’est pas encore complètement son fort.

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