Le tennis professionnel avant l’ère Open (3/5)

By  | 9 septembre 2009 | Filed under: Histoire

En 1968, les tournois du Grand chelem « ouvrirent » leurs portes aux joueurs professionnels et le tennis entra alors dans l’ère que l’on continue à appeler « Open » pour cette raison. Les joueurs qui étaient passés professionnels furent alors à nouveau admis dans les principaux tournois dont ils s’étaient eux-mêmes exclus en cédant aux sirènes des promoteurs du tennis dit « pro », parfois longtemps auparavant. Le tennis professionnel n’est pas, en effet, né dans les années 1960 mais dans les années 1920… Les informations contenues dans l’ouvrage essentiel de Bud Collins History of Tennis : An Authoritative Encyclopedia and Record Book permettent de reconstituer cette histoire tumultueuse. Tel est l’objet de l’article qui suit et  dont voici la troisième partie.

Partie III : Après la guerre, l’âge d’or

Durant la guerre…

Durant la Seconde guerre mondiale, il n’y eut de tournées que pendant deux ans, en 1941 et en 1942 et, des trois grands tournois pros, seul l’US Pro fut disputé, sauf en 1944. En 1941, l’une de ces tournées opposa Budge à Tilden, qui avait alors 48 ans, et au cours de laquelle Budge s’imposa par 51 victoires à 7, tandis qu’une autre opposait Alice Marble à Mary Hardwick et où Marble s’imposa par 17 victoires à 3. Alice Marble demeure à ce jour la joueuse de tennis ayant connu la saison la plus brillante qui soit, en 1940,  puisqu’alors amateur, elle ne perdit pas un seul match au cours de la saison tout en remportant 83 victoires, un record que Martina Navratilova devait frôler en 1983 puisqu’elle ne perdit qu’un match cette saison-là. En 1942, Don Budge remporta une deuxième tournée au cours d’un « round robin » contre Bobby Riggs, Frank Kovacs et Fred Perry (54-18). Durant la guerre, Budge s’imposa pour la première fois à l’US Pro en 1940, battant Perry en finale en quatre sets. Perry remporta l’US Pro l’année suivante, un tournoi disputé sur terre battue et marqué par les victoires inattendues de professeurs de tennis peu connus tels que John Faunce, qui l’emporta contre Budge au deuxième tour, Keith Gledhill qui battit Tilden au troisième, et Dick Skeen qui parvint à se hisser en finale après avoir battu le champion de 1936 Joe Whalen, puis Faunce.

Après Pearl Harbour, les Etats-Unis entrèrent à leur tour en guerre et les tournois amateurs et professionnels périclitèrent tandis que la plupart des joueurs étaient appelés sous les drapeaux. Néanmoins une tournée pro fut organisée en 1942 par le promoteur Lex Thomson avec deux nouveaux joueurs : Franck Kovacs et surtout Bobby Riggs. Ce dernier fut le meilleur joueur amateur en 1939, après que Budge soit passé professionnel. Il remporta alors Wimbledon, Forest Hills et atteint la finale à Roland-Garros. Riggs et Kovacs étaient alors n°1 et n°2 au classement de la Fédération américaine. Ils passèrent pros alors que celle-ci s’apprêtait à les suspendre pour avoir accepté des « remboursements de frais » de la part des organisateurs de tournois amateurs jugés excessifs, une pratique hypocrite qui perdura jusqu’en 1968.

Le Californien Bobby Riggs n’était pas seulement un joueur exceptionnel qui demeure le seul à avoir remporté les trois titres de Wimbledon (simple, double et double mixte) au cours de son unique participation ; il était également d’un tempérament particulièrement joueur, pariant sur tout et n’importe quoi à longueur de journée. C’est ainsi qu’il s’enrichit alors qu’il était amateur. Bobby Riggs alla en effet trouver les bookmakers londoniens à son arrivée à Wimbledon et décida de parier sur sa propre victoire. Il cotait 3 contre 1 en simple (il était tête de série numéro 2 derrière Bunny Austin), obtint une cote de 6-1 en cas de victoire simultanée en double, et une cote de 12 contre 1 s’il gagnait également en double mixte. Il investit l’ensemble de ses économies, remporta les trois titres et gagna ainsi 108 000 $, qu’il laissa dans une banque en attendant de passer pro, ne désirant pas que l’USTA ait vent de cet exploit : il craignait, à juste titre, d’être expulsé des rangs amateurs. La guerre ayant éclaté, Riggs récupéra son gain seulement après celle-ci.

Le lancement de la tournée de 1942 eut lieu comme de coutume au Madison Square Garden, le 26 décembre 1941, devant « seulement » 8 000 spectateurs. Kovacs l’emporta ce soir-là en trois sets contre Budge tandis que Riggs battait Perry 6-3 4-6 5-4 30-15 abandon, ce dernier se blessant au coude, blessure qui mit fin à sa carrière peu après. Kovacs se blessa également durant cette tournée marquée par les difficultés du transport et celle-ci s’acheva rapidement au 71e stop, à Palm Springs, le 5 avril 1942. A la fin de celle-ci, Budge menait 15-10 contre Riggs, une rivalité qui devait reprendre après la guerre et conduire Riggs à supplanter Don Budge. Ce dernier menait 52-18 contre ses trois acolytes (Riggs, Perry, Kovacs). Tous furent rapidement appelés à servir mais parvinrent néanmoins à disputer l’US Pro, remporté pour la deuxième fois par Budge qui battit sèchement Riggs en finale 6-2 6-2 6-2.

En 1943, le seul évènement notable fut l’US Pro, organisé par l’armée américaine qui, en l’échange d’une admission gratuite de ses soldats, construisit à Fort Knox un stade amovible de 11 000 places et accorda une bourse de 2 000 $ aux joueurs. Devant un public plus nombreux qu’il ne l’avait jamais été à l’US Pro, Bruce Barnes, alors lieutenant dans la marine, battit en finale le professeur de tennis John Nogrady sur le score de 6-1 7-9 7-5 4-6 6-3. L’année suivante, il n’y eut ni tournoi, ni tournée. A 51 ans, Bill Tilden disputa des exhibitions à travers le pays au profit de la Croix-Rouge ou d’autres associations d’aides aux victimes de la guerre. Au profit d’une cause semblable, Donald Budge, alors dans l’Air Force, disputa un match contre un joueur des Coast Guard qui devait rapidement faire parler de lui une fois le conflit terminé : Jack Kramer. Budge l’emporta 7-5 7-5. En 1945, il fut possible d’organiser l’US Pro alors que le pays était encore en guerre. Le tournoi fut gagné par Welby Van Horn qui battit John Nogrady en finale du simple, tandis que la paire Bill Tilden – Vinnie Richards – qui totalisait 94 ans – remporta le double. Ils avaient gagné le championnat des Etats-Unis en tant qu’amateurs pour la première fois en 1918…

En définitive, il apparaît que Donald Budge a probablement été le meilleur joueur du monde entre 1938, année de son Grand chelem (en amateur), et la fin de la guerre. Jusqu’à lui, la tête d’affiche qui drainait les spectateurs et continua à le faire jusque pendant la guerre était l’inoxydable « Big » Bill Tilden. Le numéro deux qui devait le supplanter immédiatement après la guerre était Bobby Riggs…

L’ascendant précaire de Bobby Riggs, rapidement détruit par Jack Kramer …

Au sortir de la guerre, Bobby Riggs prit enfin l’ascendant sur Don Budge, remportant la première tournée durant l’hiver 1946 et le printemps 1947, où il s’impose de peu 23-21. Mais Riggs battit également Budge en finale de l’US Pro 6-3 6-1 6-1 en 1946, et récidiva l’année suivante, l’emportant cette fois difficilement 3-6 6-3 10-8 4-6 6-3. Il prit également à nouveau le meilleur sur Budge en tournée 24-22, ce qui montre que Budge, bien que légèrement dominé par Riggs, demeurait encore particulièrement compétitif.

Le fait majeur de l’immédiat après guerre intervint à la fin du championnat des Etats-Unis, en septembre 1947. En effet, l’année précédente, Jack Kramer gagna à Forest Hills pour la première fois et devint par là même numéro un mondial chez les amateurs, un sort qui lui avait été promis depuis longtemps, en particulier par son mentor Ellsworth Vines. Service massue, coup droit massue et revers également massue depuis qu’il l’avait perfectionné durant quelques mois en Amérique du Sud, Jack était considéré comme une terreur. Il avait écrasé Tom Browne en finale de Forest Hills 9-7 6-3 6-0 et, avec Schroeder, pulvérisé les Australiens en finale de Coupe Davis, récupérant ainsi la Coupe en décembre 1946. En 1947, Jack Kramer domina tant et si bien le circuit amateur qu’il était considéré comme le meilleur joueur du monde, pros inclus. Il fit l’impasse sur le championnat d’Australie et Roland-Garros mais s’aligna, en simple et en double, à Wimbledon et au championnat des Etats-Unis, remportant les quatre titres. A Wimbledon, il fût le premier champion à recevoir la Coupe en short mais frappa surtout les esprits en pulvérisant ses adversaires comme on ne l’avait jamais vu auparavant, ne leur laissant que 37 jeux en sept matchs (un record), écrasant Brown en 48 minutes en finale (6-1 6-3 6-2).

Peu avant Forest Hills, Kramer signa le 3 septembre un contrat pro avec le promoteur Jack Harris, s’engageant ainsi à disputer une tournée contre Bobby Riggs en 1948. Le deal devait être maintenu secret jusqu’à la finale du tournoi, le 14 septembre. Avec Harris dans les tribunes et sous la pression impérative de gagner faute de voir son contrat compromis, Kramer perdit les deux premiers sets avant de se ressaisir et de l’emporter 4-6 2-6 6-1 6-0 6-3.  Cette 41e victoire consécutive fût la dernière chez les amateurs. Il n’avait perdu qu’un seul match en 1947, contre Bill Talbert, gagné 8 des 9 tournois auxquels il participa et 48 des 49 matchs qu’il disputa cette année-là. Depuis son retour à la vie civile en 1946, Jack Kramer avait, en tout et pour tout, perdu trois matchs. Il était prêt pour le circuit pro et devait rapidement démontrer qu’il était bien le meilleur. 1947 est ainsi la dernière année ou le meilleur joueur du monde fût un amateur.

Le 26 décembre 1947, dans une ville paralysée par la plus forte tempête de neige jamais vue à New York, Jack Kramer fit ses débuts professionnels au Madison Square Garden devant  15 114 spectateurs. Bobby Riggs l’emporta ce soir là 6-2 10-8 4-6 6-4 mais Kramer s’habitua assez rapidement aux matchs nocturnes qui étaient le lot des pros durant les tournées, à la surface généralement très rapide des salles indoor, (souvent du parquet) et à ses adversaires : Bobby Riggs, mais également « Pancho » Segura et Dinny Pails. Afin de contrer les retours de Riggs, qui montait sur presque tous les points, il améliora sa seconde balle, délivrant un service particulièrement kické. Arrivés à San Francisco, Riggs et Kramer étaient à égalité de victoires (13-13), puis Kramer gagna 56 des 63 derniers matchs, terminant la tournée sur le score de 69-20 face à un Riggs de plus en plus démoralisé. Kramer fut ainsi le dernier amateur à déboulonner le « roi des pro » dès sa première tournée. Kramer empocha 89 000 $ pour la tournée (environ 800 000 $ d’aujourd’hui) et Riggs dut se contenter de 50 000 $. A l’US Pro, Kramer battit difficilement Welby Van Horn en quarts (3-6 16-14 4-6 8-6 6-4) puis, en demies, un Don Budge déjà âgé mais toujours capable de sortir un grand match (6-4 8-10 3-6 6-4 6-0). Ce match est considéré comme l’un des plus grands  jamais disputés. Le lendemain, Kramer battit Riggs en finale (14-12 6-2 3-6 6-3) devenant sans contestation possible le « boss » chez les pros, comme il l’avait été chez les amateurs.

L’hégémonie de « Jack la Terreur »…

A la fin de l’année suivante, en 1949, Bobby Riggs succéda à Jack Harris en tant que promoteur. Riggs avait remporté l’US Pro peu avant, battant Don Budge en finale (9-7 3-6 6-3 7-5) tandis que Jack Kramer s’était abstenu d’y participer, préférant attendre qu’émerge un nouveau champion amateur auquel il pourrait être opposé. Kramer gagna cependant le Wembley Pro en battant Riggs en finale en trois sets, tournoi qui fût le premier Wembley à être organisé depuis 1939. Ted Schroeder était le candidat amateur pressenti après sa victoire à Wimbledon pour être opposé à Kramer. Il avait d’ailleurs signé un contrat en ce sens, et l’aurait sans doute respecté s’il l’avait emporté à Forest Hills, mais changea d’avis avant le tournoi. Kramer a d’ailleurs indiqué dans ses mémoires qu’il pensait qu’au fond de lui Schroeder désirait perdre la finale de Forest Hills pour cette raison. Toujours est il que Schroeder la perdit effectivement, Pancho Gonzalez, alors âgé de 21 ans, s’imposant pour la deuxième fois consécutive à l’occasion d’une finale mémorable qui constitue l’un des plus grands comeback de l’histoire du Tournoi (16-18 2-6 6-1 6-2 6-4).

Schroeder décidant de demeurer amateur, la seule option raisonnable était le recrutement de Gonzalez, et Bobby Riggs le fit signer un contrat pour ce qui devait être la plus longue tournée jamais disputée. Pour Gonzalez, le pari était d’autant plus risqué qu’en cas de défaite, il n’aurait plus l’opportunité de participer à la tournée puisque celle-ci opposait normalement le vainqueur de la tournée précédente à un nouveau challenger. Frank Parker et « Pancho » Segura étaient les deux autres acolytes de cette tournée qui s’étala d’octobre 1949 à mai 1950. Bien que déjà excellent, Gonzalez était encore un peu vert pour Jack Kramer qui s’imposa 96 matchs à 27. En 1950, plusieurs surprises eurent lieu à l’US Pro. En effet, Pancho Segura battit Jack Kramer en demi-finale (6-4 8-10 1-6 6-4 6-3) tandis que dans l’autre demie, Kovacs éliminait le tenant du titre Bobby Riggs (6-2 6-3 5-7 7-5). En finale, Kovacs dut abandonner, victime de crampes, alors que Segura menait 6-4 1-6 8-6 4-4. Ce fût le premier des trois titres consécutifs de « Pancho » Segura à l’US Pro. A Wembley, Pancho Gonzalez remporta son premier grand tournoi professionnel, victoire qui devait être suivie de deux autres titres consécutifs en 1951 et 1952. Aucune nouvelle recrue amateur ne se présenta pour défier Jack Kramer, mais Bobby Riggs monta une tournée devant opposer Segura à Kramer. En tant que « challenger », Segura était rémunéré $ 1000 par semaine auxquels s’ajoutaient 5% des recettes, tandis que Kramer empochait pour sa part 25%. Kramer s’imposa 64-28 mais la tournée fût un échec commercial et il n’y eut pas de tournée en 1952.

En 1951, « Pancho » Segura remporta son deuxième US Pro, aux dépends de Pancho Gonzalez en finale, résultat inverse de celui de la finale de Wembley. En 1952, Pancho Segura triompha une troisième fois à l’US Pro, toujours aux dépends de Gonzalez, mais en cinq sets cette fois, tandis qu’à Wembley, Gonzalez l’emportait également pour la troisième fois mais en présence de Jack Kramer, qu’il battit en finale en cinq sets (3-6 3-6 6-2 6-4 7-5). Première victoire significative de Gonzalez contre celui qui était toujours considéré comme le meilleur joueur du monde, tout en snobant l’US Pro et, jusque-là, également le Wembley Pro. Bobby Riggs tenta de recruter Frank Sedgman et Ken McGregor, le premier s’étant imposé à Wimbledon, à Forest Hills et surtout en finale de la Coupe Davis, tandis que le second s’imposait au championnat d’Australie. Riggs prétendit que Kramer avait pris sa retraite et tenta de monter la tournée avec les deux précités, Gonzalez, Segura et lui-même. Gonzalez voulut changer les termes du deal et Riggs laissa tomber l’affaire et son activité de promoteur.

Ceci décida Jack Kramer, qui n’avait nullement l’intention de prendre sa retraite de joueur, à se lancer dans une nouvelle activité de promoteur, ce qu’il fit avec un succès considérable jusque bien après l’avènement de l’ère Open, dans lequel il devait d’ailleurs jouer un rôle décisif. Kramer devint ainsi le « patron » du circuit pro jusqu’en 1968. Juste après la finale de la Coupe Davis, il annonça avoir recruté Sedgman moyennant une garantie de 75 000 $. McGregor passa également professionnel, avec pour première perspective de servir d’opposant à Segura dans la tournée de 1953, dont les matchs principaux étaient ceux qui devaient opposer Kramer à Sedgman. Ces recrutements déplurent aux Australiens et Kramer commença ainsi à avoir une sale réputation dans les instances officielles. La tournée de 1953 tourna à l’avantage de Kramer qui s’imposa 54 à 41 contre Sedgman, un score serré sans doute dû aux problèmes d’arthrite au dos qui commençaient à pénaliser Kramer, lequel était au moins aussi intéressé par la promotion que par le fait de jouer. Compte tenu de sa garantie et des résultats, Sedgman récupéra 102 000 $ de la tournée, la somme la plus élevée jamais atteinte par un joueur pro dans une « tournée ». De son côté, Segura prit le meilleur sur McGregor.

Cette année-là, Frank Sedgman s’imposa à Wembley en trois sets contre Pancho Gonzalez, ainsi qu’en finale du French Pro, le premier depuis la guerre, au cours d’une finale en deux sets gagnants. Mais Pancho Gonzalez, pour la première fois,  triompha à l’US Pro, battant Don Budge en finale en quatre set : le premier titre d’une série sans équivalent de huit couronnes…

Quatrième partie : l’Empereur Pancho.

About 

Né l'année ou Rod Laver réalise son premier grand chelem, suit le circuit depuis 1974, abuse parfois de statistiques, affiche rarement ses préférences personnelles, aime les fossiles et a parfois la dent un peu dure...

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322 Responses to Le tennis professionnel avant l’ère Open (3/5)

  1. Marc 14 septembre 2009 at 01:15

    Bon, rien à dire, Fed était en maîtrise et n’a pas été réellement inquiété, il a su accélérer à chaque fin de set quand il l’a souhaité.
    Le passing entre les jambes est hallucinant.
    Finale Fed/Delpo comme quasiment tout le monde l’avait prévu sur 15LT.
    Bonne nuit !

    • Jérôme 14 septembre 2009 at 01:21

      Ouaip. Au moins un prono sur lequel on ne se sera pas planté.

      Et après ces matches, je pense qu’on voit bien que les questions de H2H ont une portée singulièrement limitée. Federer aura demain disputé 17 des 18 dernières finales de tournoi du GC. Une seule inconnue demeure : en aura-t-il gagné 11 ou 12 ?

      Ce joueur a 28 ans et il reste bel et bien le meilleur joueur du monde, même s’il a beaucoup moins de marge que dans ses plus grandes années. Rétrospectivement, il aura eu une année difficile entre février 2008 et avril 2009, très largement les suites de la mono.

      Reste à voir ce que ça donnera contre Del Potro, car l’argentin a le gabarit, la puissance et les coups qui lui permettent en effet de rééditer le coup de Safin en 2000.

      Vivement demain pour un 4×4. ;-) Et bonne nuit.

  2. Bastien 14 septembre 2009 at 01:21

    Ca risque d’être un super match cette finale.
    Si Jean-Martin dépasse le petit trot , je la sens bien en 5 sets, un peu à la Wimby 2007 !

  3. Franck-V 14 septembre 2009 at 01:23

    6-2 6-2 6-2 2H20

    7-6 7-5 7-5 2H33

    Ne cherchez pas, y’a pas de trucs, c’est Fed :-)

  4. Ulysse 14 septembre 2009 at 01:30

    Superbe match !
    Rien à voir avec l’autre demi plombée par un Nadal diminué. Djoko n’a pas grand chose à se reprocher et c’était peut-être la vraie finale du tournoi. Quelques points enthousiasmants de Fed comme un coup droit qui contourne le filet dans le premier set (Fed l’avait déjà fait au moins deux fois mais du revers), des smashs du fond du court monstrueux et le passing entre les jambes le plus percutant que j’aie jamais vu pour s’offrir les balles de match. Du très solide mâtiné d’un soupçon d’exceptionnel de la part du Suisse qui devrait neutraliser facilement l’Argentin demain si les protagonistes sont au niveau de leurs matchs d’aujourd’hui.

  5. Antoine 14 septembre 2009 at 01:34

    Le Suisse gagne en 2h34 contre 2h22 pour l’Argentin…Il fallait bien cela car il va avoir cinq heures de récupération de moins que lui alors qu’il a sept ans de plus..

    Ce match est un modèle de gestion de Federer, agrémenté d’un poil de chance et d’un autre de génie..

    Démarrage poussif pour les deux jusqu’à 4 partout dans le premier avec échange stupide de break de part et d’autre. le jeu se tend, Federer gagne le tie break en ne commettant qu’une faute. Dès lors, il servira toujours en premier..

    En danger au troisième jeu du second set (0-30), il sort deux aces, un service gagnant et un smash pour s’en sortir..Au septième jeu, qui est le tournant raté du match pour Djoko, il s’en sort idem alors qu’il est mené 0-30. A compter de 5-5, il joue deux jeux sublimes et avec un poil de chance sur un coup qui aurait été génial s’il avait été délibéré, se retrouve mener deux sets à zéro..Pour Djoko qui joue bien, c’est plus que dur parce qu’il sait que l’autre n’a jamais perdu un match en GC en étant menant deux sets à zéro..

    Scénario identique au 3ème: match tranquille pour les serveurs de part et d’autre jusqu’à 3-4 service Djoko qui finit par sauver deux balles de break et gagner son service..Au jeu suivant, il rate le coche alors qu’il a deux balles de break suite à une double faute de Federer. Il parvient néanmoins ensuite à égaliser à 5-5 malgré une double faute..

    Federer gagne son service tranquillement après une baisse d’adrénaline côté Djoko et le tue au jeu suivant avec ce point incroyable à 0-30 qui lui donne trois balles de matchs..

    Ni l’un, ni l’autre n’ont été globalement à leur meilleur niveau; ils ont bien joué, voire très bien joué tous les deux. Côté service, Federer a été, en moyenne, moyen, mais a très bien servi sur les points importants. Son pourcentage n’est pas terrible et il a intérêt à faire mieux demain..

    Parce que plus le match durera, plus ses chances se réduiront…

  6. Franck-V 14 septembre 2009 at 01:34
    • Antoine 14 septembre 2009 at 01:40

      Très difficile de sauver trois balles de match quand on se prend cela..

  7. Jean 14 septembre 2009 at 01:39

    Je n’ai rien vu aujourd’hui et me suis connecté à un stream juste pour voir… CA ! Le Noah’s shot qui transforme le Arthur Ashe en arche de Noé du talent pur, en arche d’alliance. Et puis ce retour balancé pleine bourre…

    Federer aura incontestablement l’avantage, à moins que Del Potro ne se présente à sa première finale avec un esprit à la Becker « pousse-toi, je prends la place » (ce qui est possible), le type est zen comme un vieux moine en tongues, possède l’expérience…

  8. Alex 14 septembre 2009 at 02:47

    un coup sympa c’est les smashs à répétition de Fed et djoko qui les ramène à chaque fois,au quatre ou cinquième,le Serbe lui montre son cul le manche de raquette entre les jambes,d’un signe de renoncement.

    Bonne attitude globale du Serbe qui n’a jamais renoncé face à un joueur qu’il admire manifestement,au-delà des brouilles passées.Quelques applaudissements après un coup d’exception du Suisse et un pouce levé en fin de deuxième set d’un air de dire : « quel champion tout de même » et des sourires complices sur une balle litigieuse et des compliments sincères au serrage de pognes.Ca fait plaisir de voir les deux se respecter ainsi :)

    Du géant demain,un géant « vert »,niveau finales GC,mais….

    • Jérôme 14 septembre 2009 at 08:18

      Sur l’attitude de Djoko, les choses ne sont pas aussi nettes que ça. J’entends par là que ça n’est pas un crime ni un manque de fair-play que d’avoir la rage de vaincre.

      Par (très rares, il est vrai) moments, Djoko m’a semblé un chouia admiratif de Federer, et donc plus spectateur qu’acteur. Pour avoir toutes ses chances, il faut avoir la rage, il faut haïr la défaite. Quand on est au bord du précipice, il faut entrer en fusion pour faire trembler l’édifice adverse et se donner toutes les chances de renverser le match.

      Et Djoko était par moment résigné, ce qui ne veut pas dire qu’il n’a pas donné tout ce qu’il pouvait ce jour-là.

      Il se confirme que Federer, tel Cronos, est en train de manger ses « enfants ». Bien évidemment, je ne fais pas référence à Myla et Charlène mais à la jeune génération de joueurs qui a 5/6 ans de moins que lui. Il leur pourrit leurs plus belles années en trustant les plus grands titres à un âge où on est normalement sur le déclin.

      Le seul qui a surnagé, c’est Nadal, essentiellement grâce à son royaume de la terre battue où il est quasiment inexpugnable. Et, sans diminuer les mérites du gaillard qui est incontestablement un des 2 ou 3 plus grands joueurs sur TB de l’histoire ainsi que le plus formidable mental de warrior qu’on ait jamais vu, il faut rappeler que la grande année de Nadal a correspondu aux pépins de santé de Fed et qu’il ne s’en est toujours pas remis physiquement.

      C’est plutôt une génération de 10 ans plus jeune que Fed qui réussira à le pousser à la sortie tout comme elle fera simultanément prendre un coup de vieux aux Nadal/Murray/Djokovic.

      Et même s’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant l’heure, Fed est très très bien parti pour atteindre les 20 titres en GC. Et faire un quasi-Grand Chelem à 28 ans avec une concurrence pareille … Chapeau bas.

      • Antoine 14 septembre 2009 at 08:50

        J’ai surtout eu l’impression que sur un point très important à la fin du deuxième set, Federer a fait un passing raté qui s’est transformé en lob gagnant et que Djoko a applaudi le ciel faisant mine de dire que décidémment les dieux étaient avec le Suisse..

  9. Kristian 14 septembre 2009 at 09:45

    Il y aura quand meme match ce soir. Del Potro joue superbement bien. C’est vrai qu’il rappelle le Safin 2000 quand on avait l’impression qu’une nouvelle ere commencait avec un type qui sait tout faire de tous les cotes, alliant vtesse precision et puissance. Et desormais patience, car il n’a pas (du tout) joue a la Gonzo contre Nadal mais a su attendre les ouvertures sans craquer physiquement. Tres impressionant.

    Maintenat, c’est Federer en face. Mais la derniere fois qu’ils se sont rencontres a RG, ca sentait le roussis pour Fed, et Del Potro semblait dire « La prochaine fois, je t’aurai ». Le suisse est aujourd’hui un bon cran au dessus. Ou en est Del Potro?

    • Jérôme 14 septembre 2009 at 09:50

      Oui, mais il n’y a pas la même touche folie imprévisible dans le jeu de Del Potro qu’il y avait dans celui de Safin.

      Quant à leur dernier match de Roland Garros, il faut s’interroger sur le point suivant : la terre battue ne permet-elle finalement pas de tirer le meilleur parti de certains avantages des gros cogneurs ? La réponse n’est ni évidente, ni univoque, mais je veux dire par là qu’on a vu avec Del Potro et Soderling que la terre battue leur laisse aussi le temps de déployer leurs énormes frappes peut-être davantage que les surfaces très rapides, ce qui ne veut bien évidemment pas dire qu’ils jouent mieux sur TB que sur dur.

      Antoine, le point auquel tu fais référence était en effet un passing complètement boisé qui se transforme … en lob gagnant. La Fortune sourit aux audacieux.

  10. karim 14 septembre 2009 at 10:13

    Nadal

    Avec ses polos à manches désormais, ses kilos en moins et ses cheveux courts, Rafa ressemblait à un petit enfant face à la montagne argentine. Sur les quelques images que j’ai pu voir, il avait la tête des mauvais jours; pas celle d’un gars frustré de ne pas pouvoir se battre à 100%, mais celle d’un mec qui s’en prend plein la gueule et n’y goûte visiblement pas du tout. Le parallèle avec la tannée subie contre Tsonga à Melbourne est indiqué, on retrouve dans les deux cas une pointe de mauvaise foi dans la défaite, signe de la haine que le VRAI champion a pour celle-ci. « Tsonga n’a pas joué à son vrai niveau ». Vrai, mais pas élégant. « Je veux juste rentrer et faire des examens pour savoir ce qui cloche exactement avec mes abdos ». Vrai, mais pour quelqu’un qui disait avant les matches qu’il ne souhaitait pas discuter de ses problèmes de santé, c’est tout de même étrange qu’il n’ait voulu évoquer que ça comme commentaire à sa défaite. En tout cas vous êtes tous prévenus, la dernière fois qu’il a subi pareil camouflet, la charge qu’il a lancée ne s’est arrêtée qu’à RG cette année. Tremblez.

    JMDP a ZE GAME pour torcher Rafa durablement. Des Blake, Berdych ou Gonzales s’y sont essayé avec plus ou moins de bonheur il y a quelques années, mais ces prétendues bêtes finalement noirâtres ont été mâtées dans le sang. Ce n’est pas Gonzo qui dira le contraire, sa dernièr représentation lui valant une nomination aux prochains Oscars comme « best supporting actor ». Mais contrairement à eux, JMDP ne sur-joue pas contre Rafa, n’est pas en surrégime. Il joue SON tennis, et à son niveau normal. Et c’est passé trois fois cette année déjà. Et avec la petite marge de progression qu’il a, il pourrait certainement faire du grabuge du côté de la Porte d’Auteuil.

    FED

    L’art de la lévitation. Solide, solide, et brillant dans le money time. Sa gestion de l’effort sur et en dehors du court (calendrier) est finalement ce que je retiendrai de plus impressionnant chez ce mec. Son enfilage de perles sur son collier du GC semblait insipide et trop comptable jusqu’en 2007? En 2008 il tangue, roule, prend l’eau. Il se déchire (Simon, Stepanek, Karlo… Blake et Gonzo!!!!!) se troue, se rate. Et surtout Rafa en fait régulièrement de la pâtée pour Bouvier Bernois. On le croit perdu, on le dit mort. Il se reprend, profite dit-on de l’absence de Nadal pour se refaire un petit moral, mais remet surtout en branle sa formidable cash machine avec cette fois la caution morale de l’émotion validée par la lutte contre l’adversité. Il fait chavirer RG, renoue avec Wimbledon, s’essaye à nouveau au M1000, et va sans doute passer en 4×4 demain. Le phénix.

    Kim

    Comme je l’écrivais il y a deux jours, il n’y en a que pour l’exceptionnel retour de la MAMAN Clijsters. Je n’ai rien contre Kim, au contraire, mais je trouve énervant de ne retenir que le côté maternel et retraité de cet arbre retour, sans considération pour la forêt qu’il cache. Clisters à accouché… Chez moi les femmes enceintes exécutent les travaux champêtres jusqu’à terme et y reviennent à peine leur colis délivré. Chez certaines tribus indiennes d’Amérique les femmes allaient accoucher seules en forêt et revenaient au village avec leur marmot (non non je ne suis pas cultivé, j’ai vu ça dans Little Big Man avec Dustin Hoffman). Alors dans nos sociétés occidentales pain-free ou soigner un orteil requiert une anesthésie générale, on crie au miracle qu’une jeune maman puisse reprendre une activité (tennistique) normale. La réalité est que retraitée ou pas, maman ou pas, Kim a mis toutes les chances de son côté et sacrément bien préparé son retour. Son niveau de jeu est au moins équivalent à celui d’antan. Mais alors qu’est-ce qui a changé? Son état d’esprit d’abord, avec un mélange de lévitation et d’euphorie de retrouver sans pression aucune un monde et un sport qu’elle adore, et ensuite une concurrence qui est loin, mais alors loin d’être ce qu’elle était. Je ne vais pas faire un état des lieux des forces en présence, il suffit de mentionner l’identité de la numéro 1 mondiale et se pencher sur son palmarès pour être fixé sur l’étendue des dégâts.

    Serena

    Sa fin de match contre Clijsters était pourrie. Mais elle avait l’œil du tigre après sa défaite, et ce retour d’une Kim conquérante va fouetter son énorme égo et lui donner la motivation de se remettre au boulot (quelle inertie dans les courses). C’est pas la concurrence actuelle (qu’elle est à la limite de mépriser) qui l’empêchait de dormir. Comme pour Rafa, bewarrrrrrrrrrrre.

    • Jérôme 14 septembre 2009 at 10:42

      Y a pas que son énorme ego qui va être fouetté. Y a aussi son fessier qui explique l’inertie à laquelle tu fais justement référence, Karim. Physiquement, on dirait que c’est Serena qui a eu un marmot, et non pas Kim.

    • karim 14 septembre 2009 at 11:06

      Tout à fait, Serena donne l’impression de peser une tonne. Mais quand je fais l’arbitrage entre perde de son fabuleux cul et gagner en célérité, je la préfère lente et 20Q par Clisters!!

  11. rony 14 septembre 2009 at 11:00

    J’espère juste que JMDP joue à son réel niveau et qu’il oublie qu’il à Fed en face de lui,il doit aussi opérer un changement tactique pour ce match.

    J’ai encore en mémoire un fed intouchable face à lui à l’OA,l’argentin devra jouer avec plus de variation cette fois ci car le tennis ping-pong convient parfaitement à Fed,il est plus rapide,joue plus tôt et couvre mieux son terrain.

    • Kristian 14 septembre 2009 at 11:11

      Oui. Mais Del Potro frappe plus fort. Et la balle part beaucoup plus vite que chez les Blake, Davydenko ou Ferrer. Et desormais aussi cote revers.

      • karim 14 septembre 2009 at 12:08

        Son revers personne n’en parle, mais c’est un vrai missile guidé. Il n’a pas le génie de Nalbide ou la facilité de Safin, mais son cocktail lourdeur, longueur, vitesse et régularité en fait une arme terrible. Quelqu’un qui tient tête à Nadal dans la diagonale coup droit de gaucher contre revers à deux mains est forcément un sacré client. Mais au contraire des quelques rares joueurs qui y arrivent comme Naldide ou Djoko, lui a également une patate surnaturelle en coup droit. Ce type est le piège anti-Nadal parfait.

      • Jérôme 14 septembre 2009 at 12:19

        C’est vrai. Del Potro allie une puissance impressionnante avec un degré important de sécurité dans la frappe. D’ailleurs, le revers de Del Potro m’impressionne plus que son coup droit. Quand je le dépeints sous l’image d’une charge de peloton de CRS (kif kif avec un pack dans une mélée), c’est quand il frappe ses revers légèrement croisés pour avancer pas à pas que c’est le plus visible.

        Mais il faut aussi prendre en compte le fait que rien ne convient mieux à Del Potro que des coups mi-corps ou hauts et liftés, ainsii que des échanges bien rythmés droit dans l’axe.

        En partie parce qu’il était physiquement handicapé par son abdomen, Nadal a presque servi le jeu idéal pour permettre à Del Potro de lui rentrer dedans. J’ai hier mis un comm sur un échange impressionnant. Nadal qui joue un coup dans la diagonale sur le coup droit de Delpopo en lui laissant le court totalement ouvert. Bien évidemment, Del Popo n’a eu aucune difficulté à mettre un bon coup droit long de ligne qui a laissé Nadal à 4 mètres.

        Federer propose un style de jeu foncièrement différent, beaucoup plus varié, notamment avec des changements de longueur et des slices qui vont obliger Delpo à aborder ce match d’une manière différente de celle qu’il a employée contre Nadal.

        La clé sera au niveau de la qualité de service de Delpopo et de la qualité de retour de Fed. Si l’argentin met 75% de 1ères balles à une vitesse moyenne de 210 kms/h, ça va être sacrément compliqué pour Fed.
        Il faudrait cependant des éléments d’analyse plus précis sur la qualité de retour de Federer contre Djokovic. De mémoire, Djoko a eu un taux de 1ère balles très élevé dans cette demi (pas loin de 80% sur les 2ème et 3ème set) mais ça n’a pas empêché Fed de gagner beaucoup de points sur la 1ère balle de Djoko qui n’est pas un serveur manchot.

        Autre élément, Federer n’a pas très bien servi pendant cette demi, et Djoko qui est pourtant un retourneur remarquable n’a eu que très peu de balles de break et n’a réussi qu’un seul break annulé aussi sec.

  12. Le Chat de Schrödinger 14 septembre 2009 at 12:44

    Je me suis totalement planté sur mon pronostic avant le match du Poulain contre Nadal, et j’avoue, tant mieux !
    En fait tout s’est passé comme prévu, Nadal a fait du Nadal et la sécheresse du score ne devrait pas éluder l’âpreté de la bagarre où la plupart des jeux ont été aux avantages.

    Sauf que…

    Là où le Poulain m’a bluffé, c’est dans sa capacité à jouer très bien les points importants, ces points justement où Nadal est intraitable, sans surjouer. Avant de gagner la bagarre tennistique, il a d’abord gagné le match de la tronche.

    Ce match du mental, il l’avait perdu à Paris contre Fed, surtout à Paris ou question raquette, il était à mon avis au-dessus pendant 2 heures.

    Difficile de s’avancer pour ce soir, quoiqu’il en soit je dirais Fed en 5 ou le Poulain en 4 à moins que le Suisse joue à un niveau surnaturel comme en 1/4 à Melbourne.

    A Paris le Poulain avait remarquablement géré le slice de Fed en le réaccélérant de manière épatante. Sur une surface plus rapide, qui fuse un peu plus, il va falloir qu’il plie son double mètre. Match intéressant en tous cas.

  13. Antoine 14 septembre 2009 at 12:50

    Intéressants tous vos commentaires…

    J’en remets une couche sur Del Porto: il a très bien joué mais qui était ce en face ? Un Nadal qui a servi à 170 en première et 135 en seconde, en moyenne, parfois à 120 en seconde..Un Nadal qui côté égalité ne pouvait servir qu’au centre parce que sinon, cela lui déchirait les abdos..Je ne trouve pas que cela soit très comparable, sauf le score, avec Melbourne l’année dernière contre Tsonga qui surjouait certes mais qui avait un Nadl en bonne condition physique en face..Là, pour Nadal, c’est une bonne performance d’être parvenu, avec pas mal d’intox, en demie comme l’année dernière..

    Del Potro, ce n’est pas le Safin de l’Us Open 2000 et en face, ce n’est pas le Sampras qui commençait son déclin..Si Federer joue, il n’aura pas beaucoup de temps pour armer son coup droit comme à Roland Garros, et cela va revenir vite..

    Si le match dure, Del Potro, qui sera plus frais tout de même, peut prendre l’acsendant mais pour ma part, je pense qu’il va se prendre un trois sets à zéro avec un Federer qui va démarrer à fond dès le premier point, pas comme hier ou ils ont eu besoin de huit jeux avant de jouer normalement étant un peu rouillés tous les deux..Et si au bout d’une heure, cela fait un set à zéro et un break pour le Suisse, les choses deviendront bien compliqués pour Del Potro qui se rappelera que jusqu’à présent, il ne l’a jamais battu…

    • fieldog38 14 septembre 2009 at 13:13

      Comme tout le monde estomaqué par les coups de génie du suisse hier, c’était un régal. Et cela n’a été possible que grâce à un très bon djoko qui lui a présenté une belle opposition.Alors bravo au serbe également (et à sa copine aussi… ;) )

      @ Antoine : tu sembles douter des capacités du suisse à tenir si le match s’éternise ce soir, mais à l’inverse je pense que Fed n’a jamais été aussi fort physiquement et que même en 5 sets, Roger répondra présent physiquement. Et puis je ne pense pas que sa demi laissera beaucoup de traces car il n’y a pas eu énormément de rallyes, contrairement à celui de l’argentin…

      • fieldog38 14 septembre 2009 at 13:14

        * à celle

  14. Antoine 14 septembre 2009 at 14:57

    @Fieldog: Effectivement, il s’est débrouillé pour ne pas rester sur le court plus longtemps que Del Potro mais il a eu cinq heures de récupération en moins, ce qui compte quand même surtout quand on a sept ans de plus que le type en face..

    Si le match dure, cela pourrait jouer dans un quatrième ou cinquième set mais si on en arrive là, ce sera surtout parce qu’il ne joue pas très bien et que Del Potro fait un grand match..

    Que Del Potro fasse un grand match, je l’espère parce que cela ne m’amuserait pas beaucoup de le voir rater sa première finale et qu’il n’y ait pas véritablement de match. Comme c’est sa première finale, c’est évidement qq chose qui peut arriver, comme à Djoko en 2007, comme à Murray l’année dernière..

    Mais ce que j’espère surtout, c’est que Federer fasse aussi un grand match, et donc lui règle son compte comme il a réglé le compte de Djoko hier; un Djoko qui a bien joué ce qui fait que le match était très plaisant..

    Mais globalement, je ne donne pas plus de chances à Del Potro de gagner que je n’en donnais à Djokovic hier, plutôt moins en réalité..

    • Franck-V 14 septembre 2009 at 15:20

      Dernier post ici avant d’aller becter chez Karim.

      « comme à Djoko en 2007″

      En 2007, Djoko n’a pas raté sa finale, c’est surtout à l’expérience que Federer a gagné un match où il s’est montré très moyen mais surtout épicier sur les points importants, tout pouvait basculer à chaque set, notamment les 2 premiers où Djoko a eu balles de set. Au delà du bénéfice comptable de cette 12° victoire, la manière n’y était pas.

      On a une bonne comparaison avec le match d’hier, sur un score pratiquement identique mais à l’impression laissée totalement différente.

      Cette fois, Djoko ne baisse toujours pas pavillon, mais tout le long du match n’est jamais en position de passer en tête (même pas le courant d’air du break au 1er set vite effacé), Federer, jamais en danger semble en totale maîtrise du match malgré 3 sets serrés , et là, en plus, il y ajoute la manière.

      La comparaison des 2 matchs peut laisser paraître que le Djoko 2007 avait raté son match, mais face au même adversaire, on s’aperçoit que le niveau de jeu de ce dernier a nettement monté de niveau, après un départ moyen des 2 rivaux.

      Et la conclusion flamboyante du match laisse bien ce sentiment.

  15. Ulysse 14 septembre 2009 at 15:43

    j’ai été peu impressionné par le match de JMPD hier tout simplement parce Nadal a joué très en dessous de son niveau. Facile dans ces conditions de briller pour l’Argentin. L’étalon correct pour jauger le niveau du Poulain reste finalement Marin Cilic cce qui offre peu de garanties.

    Rafa n’était pas seulement en délicatesse avec son service. Il a eu beaucoup de déchet en bout de course, sans doute parce que son style de mouvement dans ces conditions, en force et quasi face au filet, nécessite un gainage du corps très important qui fatalement tire fort sur les abdos. Rafa était donc mauvais en défense et sortait beaucoup de balles qu’il ramène d’habitude.

    Le corps bien en équilbre, un coup d’attaque sollicite beaucoup moins les abdos que les passings littéralement le cul par terre qu’il réussit habituellement à merveille lorsque c’est lui l’agressé. Il s’en rendait parfaitement compte et a axé sa stratégie sur l’attaque. Il est beaucoup monté, a marqué de beaux points d’aggression. Je pense même l’avoir vu faire un retour-volée couronné de succès.

    Quoi qu’il en soit c’était loin de suffire. Le Nadal que l’on a vu n’était pas le vrai et un qui doit ruminer la belle occasion perdue de s’accrocher un peu c’est le père Gonzo.

    Tout ça dans le désordre pour dire que la comparaison des demi-finales me fait donner peu cher de l’outsider.

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