Ères, partie II.

By  | 23 septembre 2011 | Filed under: Insolite

On dit que certains animaux se révèlent quand ils sont dos au mur. Acculés, ils montrent les crocs et dévoilent des ressources insoupçonnées. C’est aussi le cas quand on menace leur terrier ou leur nid. Aujourd’hui nous sommes dans leur position. Hiboux, cerfs, martes, loups : aujourd’hui nous imitons leur comportement pour défendre ce qui nous est cher.

Zyonhyu se jette à corps perdu dans la mêlée. Ses mouvements fluides et à faible amplitude trouvent les failles des armures ennemies. Près de lui se tient Tesquag, couvrant les arrières de son partenaire. A eux deux ils forment une tornade de coups, les moulinets de leurs frappes se joignent pour n’offrir aucune ouverture à leurs adversaires. Engoncés dans leurs lourdes protections, ces guerriers paraissent bien patauds face aux frères bondissants.

Marryu est au sommet de son art. Il berne ses adversaires avec une insolente facilité : d’abord faisant mine de fuir, il change de garde et les abat avant qu’ils n’aient le temps de réaliser quoi que ce soit. Je suis fier de lui. Il n’usurpe pas sa réputation. Lui qui me bat souvent aux entraînements, lui à qui on reproche de ne pas avoir un fait d’arme à la hauteur de ce que l’on attend. Peut-être est-ce pour maintenant ? Cela en prend en tout cas le chemin. Je l’aperçois encaisser les coups, esquiver et contre-attaquer sans vergogne. C’est un tacticien, il faudra plus que des sous-fifres pour en venir à bout. Cette pensée ne me réjouit pas, je sais que ces vagues de fantassins ne sont que du menu fretin. Jidockov attend pour abattre ses cartes maîtresses.

Mais il n’est pas le seul à pouvoir se vanter de jouer la stratégie. Moi, Landa, j’ai aussi un plan en tête. J’ai décidé de ne pas envoyer tous mes combattants à la fois. Je préserve Bandialann. Il manque d’endurance et ne révèle son potentiel que face aux meilleurs. Pour le remplacer j’ai misé sur son disciple, Gyabh, qui ne demandait rien de plus et s’acquitte de sa tâche avec un entrain rare. Je me demande s’il sait qu’il risque sa vie tant son enthousiasme est troublant. J’ai conscience que l’endroit où nous combattons n’est pas celui qu’il préfère. Gyabh préfère les environnements plus dégagés, au climat tropical. Le temple de Lordan Grosar avait été bâti dans l’optique de reproduire les Grands Jardins de l’Ouest. La température sèche de la région n’a pas permis à l’herbe de pousser convenablement, aussi les maîtres avaient décidé de recouvrir le sol de sable, afin d’obtenir un temple inédit, semblable à aucun autre. C’est peut-être par amour pour ce lieu pourtant défavorable que Gyabh combat le sourire aux lèvres. Il se sait condamné, mais il y a différentes façons de mourir.

Un bruit lourd et régulier se fait soudain entendre. Je vois les combats s’arrêter et les soldats s’écarter. Deux géants font leur apparition. Ce sont Bychdre et Dosel, surnommés les Jumeaux de la Montagne : grands, semblables et brutaux. Bychdre est aveugle de l’œil gauche et Dosel du droit. Ils ne combattent jamais séparément et ils compensent leurs cécités partielles par une agressivité et une hargne sans borne. Enfin, nous voilà au palier supérieur !

Sans réfléchir, Tesquag et Zyonhyu fondent sur eux. Leurs raquettes tourbillonnent au bout de leurs poignets, telles des serpes ou des faucilles. D’un revers de la main, Dosel les renvoie à leurs chères études. Tant d’années d’entraînements, tant de sacrifices pour se faire contrer par un soldat contre-nature ? Les choses sont décidément mal faites et le destin n’est pas clément… Bychdre part d’un rire idiot en voyant les dégâts que vient de faire son jumeau. Dosel roule ses muscles sous sa tunique et fait le fier. Son frère l’imite : une dispute éclate entre eux. Est-ce là le futur de l’art des combattants ? Des golems musculeux incapables d’agir de concert ? Après quelques coups la rixe s’estompe et les Jumeaux sont de nouveaux prêts à en découdre. Ils ne savent pas pourquoi ils se battent, c’est simplement un ordre venu d’en haut. Suffisant pour qu’ils acceptent.

De lui-même, Bandialann s’avance alors. Aussi bon vivant que sage, il veut éviter à nos deux amis de souffrir davantage, ils ne sont pas de taille. Je le vois se mettre en position. De dos ses épaules semblent n’en pas finir. De face, son ventre affiche quelques bourrelets, fruits de son manque d’entraînement et de son hygiène de vie douteuse. Mais je sais la force qu’il est pour nous et quelle menace il représente pour eux. Je leur souhaite bonne chance. Goguenard, Bandialann jauge le duo auquel il est opposé. Et soudain s’élance. D’une vivacité retrouvée, le vieux Bandialann bondit sur Bychdre et Dosel, surpris par l’explosivité de l’attaque. Leurs armes lourdes sont trop lentes pour contrer les assauts du vieux maître. Roués de coups peu puissants mais précis, les deux géants vacillent. Ils ne comprennent pas ce qui leur arrive. Jidockov leur avait promis une victoire facile avec ce matériel moderne. Ces raquettes massives qui font cracher le feu. Ce cordage meurtrier plus dur que l’acier. Mais les voilà face à quelque chose qu’ils ne connaissent pas : Bandialann a recours à toute les arcanes de son art et il abat sur eux des siècles de sciences martiales. Vaincus, les jumeaux s’effondrent dans un fracas assourdissant.

Je regarde alors autour de moi. Le temple est en mauvais état. Les statues des anciens sont renversées, les calligraphies sur les murs sont déchirées, le bois des toitures est fendu. Malgré les dégâts le lieu préserve une certaine aura ; les combats à mort ont recouvert la grandeur du monument d’une couche d’épique. Cependant les dégâts ne sont pas que matériels. Zyonhyu et Tesquag pansent leurs blessures. Gyabh aide son vieux maître à s’asseoir pour récupérer de son triomphe. Marryu et moi-même sommes les deux seuls valides et susceptibles de combattre.

J’étais si concentré que je ne l’avais pas entendu arriver. Je n’avais pas noté le silence qui avait accompagné son apparition. Pourtant il était là. Jidockov en personne était venu régler l’affaire. Il se tenait à quelques mètres moi, sûr de lui, comme habité par un esprit malin. Ses yeux brillaient d’une lueur nouvelle, comme si ses combats gagnés depuis notre dernière rencontre l’avaient éloigné un peu plus de sa nature d’homme. Mais moi aussi je me suis entraîné dur depuis la dernière fois. Moi aussi j’ai progressé. Il ne tenait plus qu’à moi de le lui prouver. L’occasion de cesser le conflit en un duel se présentait à moi. C’est à moi de porter haut nos idéaux !

Je n’ai plus l’esprit très clair. J’entends Marryu me crier des conseils mais je ne distingue pas ses mots. Je suis tout simplement sonné. Jidockov joue avec moi comme un chat sauvage avec sa proie. Notre combat a débuté depuis plusieurs minutes déjà et je ne peux rien faire : il est plus rapide, plus endurant, plus puissant que moi. Moi qui pensait maîtriser un style si personnel ! Moi qui me voyait comme un modèle de versatilité ! Ne suis-je donc pas un guerrier si différent des autres ? Serais-je… reproductible ?! Plus que les coups de Jidockov, ce sont les doutes qu’il fait naître en moi qui me blessent. Toute ma philosophie de jeu est brisée. J’essaie de me relever. Je secoue ma tête pour reprendre mes esprits. Marryu est près de moi, prêt à livrer le coup de grâce si je parviens à prendre l’avantage. Mais je n’y suis toujours pas parvenu. C’est alors que Jidockov commet une erreur. Il se retourne vers ses troupes et entame un discours prétentieux, un discours dans lequel il se targue d’être le meilleur, l’invincible soldat. Il ne savait apparemment pas qu’il ne fallait pas me livrer la moindre occasion de revenir à niveau dans un duel. Toujours à terre, je saisis sa jambe et l’entraîne au sol.

« Marryu, maintenant ! » Je crie. Jidockov se débat mais je l’enserre de mes bras, comme un serpent qui étouffe un rat. Que fait Marryu ? Pourquoi ne l’attaque-t-il pas ? Je le cherche du regard et d’un coup je l’aperçois. Pétrifié, il nous regarde en tremblant. Ce n’est pas vrai, comment peut-il hésiter au moment de porter le coup fatal ? Les mauvaises langues qui le traitaient de poule mouillée avaient en fait raison, il était incapable d’achever son ennemi. Je lui offrais pourtant sa tête sur plateau ! C’était fini maintenant, je le savais. Je desserrais lentement mon étreinte, à moitié par dépit et à moitié car les forces commençaient à me manquer. Je savais que cela signait mon arrêt de mort. J’étais prêt. Je m’étais battu, nous avions résisté, nous avions perdu. A moi d’accepter la défaite comme j’acceptais la victoire.

C’est alors que j’entrevis un éclair rouge sur le toit du temple. Un homme nous observait depuis les tuiles gravées de la toiture. Il se tenait là, fier, avec sa raquette naturelle, plus fine qu’aucune autre. Était-ce possible ? Mon maître, de retour ? Je le pensais mort, ou pire, banni ! Pourtant c’est lui. Silencieux comme à son habitude, il se lance tel un aigle sur Jidockov. Le bras droit tendu, il se sert de sa raquette comme d’une bouclier pour contrer les attaques lourdes du super-soldat. D’un côté il contre, puis d’un rapide mouvement de la main il fait pivoter sa raquette et se sert de la tranche la plus affutée pour fendre l’air. Il ne laisse pas de répit à Jidockov et le prend de vitesse sur toutes ses attaques. C’est prodigieux. Je le contemple comme un enfant devant un adulte. Et soudain tout me semble évident. Cet homme que j’ai respecté en tant que supérieur mérite mon respect à bien d’autres égards. Il incarne mon art comme personne, il est mon art. Je ne le lâche pas du regard, je ne rate pas une miette du spectacle. La puissance terrible mais monolithique de Jidockov est sans solution face à cet adversaire qui virevolte, saute, s’accroupit, se tourne et se retourne. Qui danse.

La somptueuse valse de mon maître a enfin raison de l’envahisseur. D’un ultime fouetté éclair du poignet, il fait s’écraser Jidockov. Le temple de Lordan Grosar a tenu. Je me relève péniblement mais empli d’un sensation que j’avais plus sentie depuis longtemps. Alors que les troupes de Perry quittent lentement le champ de bataille, la population nous acclame et moi je cours vers mon maître. Je veux le remercier, je veux lui demander comment a-t-il fait pour trouver les ressources nécessaires pour dépasser cet obstacle. Mais il est déjà sur le départ. Au milieu des débris, il se tient droit et me regarde. Sans prononcer un mot, il lève l’index vers le ciel et agite doucement la main en signe d’aimable remontrance. « Je vous avais dit que je pouvais le faire », semble-t-il me dire, « Je vous l’avais dit mais vous ne m’avez pas cru ». Enfin, silencieusement, il se retourne et quitte le temple.

Je ne l’ai pas revu depuis. J’ai tout de même compris son message. Sa victoire n’est pas que la victoire d’un homme sur un autre. C’est un idéal qui a été préservé. C’est la survivance d’un mode de pensée unique, d’une voix qui me chuchote de parcourir les chemins les moins empruntés. Cette victoire est un souffle qui me prouve que cela vaut encore la peine d’être soi-même, malgré les tendances et malgré les pressions extérieures. C’est un murmure qui m’intime de continuer de danser au milieu des ruines.

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A fait l'acquisition d'un revers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famille des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agassi, Safin, Kuerten, Federer...

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90 Responses to Ères, partie II.

  1. Robert 23 septembre 2011 at 08:53

    Super, surtout la trouvaille des jumeaux borgnes :lol:

    Y’aura un Eres III? Parce que là tu me fais décidément bien commencer mes journées :-D

  2. Sylvie 23 septembre 2011 at 10:18

    MA-GNI-FIQUE !!! Quelle plume ! Tout y est, le souffle épique, la beauté, et les idées véhiculées derrière. Un bel hommage à une certaine idée du tennis. Une bien belle métaphore.

  3. Djita 23 septembre 2011 at 10:22

    Mais tu es génial William. J’adore ta façon de conter tout cela. C’est admirable.
    Bon il ya tout de même quelques noms que je n’ai pas réussi à déchiffrer. :roll:
    Mais l’ensemble est parfait.

  4. Le concombre masqué 23 septembre 2011 at 11:01

    Dosel?
    Au vu du récit, il paraît évident que c’est Soderling…mais alors pourquoi Dosel? Sodel?

    • Fred 23 septembre 2011 at 11:04

      Concombre, je t’ai connu plus inspiré que ça…
      Dosel c’est évidement « le Sod »

      Merci William ! génial ce récit…

      • Le concombre masqué 23 septembre 2011 at 11:26

        Fred-sans-paticule, quand Le concombre masqué aura besoin de ton avis, il te le fera savoir :D

        • Le concombre masqué 23 septembre 2011 at 11:27

          Le Sod Pfffffffffff. Nawak, comme dit l’autre.

  5. Florent 23 septembre 2011 at 11:21

    Alors la… alors la…
    Chapeau!

  6. Antoine 23 septembre 2011 at 11:59

    Ce ne serait pas un pastiche du seigneur des anneaux par hasard ? William, ne le prends pas mal mais tu en as encore beaucoup des épisodes d’ères comme cela ou est ce que tu comptes tenir jusqu’au master’s ?

    • William 23 septembre 2011 at 12:17

      Je te rassure, ton calvaire est fini. La prochaine fois j’insérerai des stats et des piques bien senties sur Lendl, promis.

  7. Sylvie 23 septembre 2011 at 12:49

    A priori Fed forfait à Shangai. Pas surprenant.

    • William 23 septembre 2011 at 14:29

      Oui, enfin attention à lui car il défendait les points d’une finale… Murray peut lui passer devant au classement, surtout avec les points du Master’s à défendre, la demi à Paris, les titres à Bâle et Stockholm… Ca fait beaucoup ! La Murène est d’ailleurs déjà devant à la Race, mais elle est tenante du titre à Shanghai.

    • Sylvie 23 septembre 2011 at 14:39

      Il va vraisemblablement finir l’année 4e mais je pense qu’il s’en fout. La seule place qui l’intéresse lui est inaccessible. Entre perdre une place au classement et se donner l’opportunité de bien finir l’année et d’être au top en janvier et aller se cramer pour défendre des points son choix est tout fait.

      J’avoue que de le voir HS après l’enchaînement NY/Sidney me semble rassurant. Honnêtement, et tant pis pour la polémique, j’avoue que voir des mecs enchaîner les matchs marathons et les décalages horaires en restant frais comme des gardons me met mal à l’aise.

      Et Djoko qui pourrait bien rejouer dés le 3 à Pékin alors qu’on l’annonçait assez gravement blessé…

    • Djita 23 septembre 2011 at 15:49

      Pour Djoko, on en conviendra ces déclarations sur sont état étaient hyperboliques. Il va très bien maintenant. Et reviendra dès qu’il en aura envie.
      Pour Fed, j’espère que c’est un mal pour un bien. Après oui, s’il perd aussi sa troisième place, ce serait dommage car il l’a mérite plus que Murray sur cette année. Mais son année n’a pas été fructueuse coté titre, du coup cette descente au classement serait « logique ».
      J’espère qu’il va faire une année 2012 tonitruante!

  8. May 23 septembre 2011 at 12:51

    Quel conteur tu fais William, ton récit est vraiment haletant jusqu’au dénouement final. L’artiste a triomphé de la force orgueilleuse avec panache mais ne l’a pas terrassé, il faut pour cela trouver la faille qui est bien dissimulée.
    Aucun doute que Landa y travaille, la question est… Y arrivera t-il? Peut-être que son successeur Pelod s’en chargera avec son arme du futur…
    J’avoue m’être posée aussi la question… est-ce Dosel? Doser? Mais Bychdre ne pouvait pas avoir un jumeau différent.

  9. Sylvie 23 septembre 2011 at 13:40

    D’après Eurosport, Djokovic pourrait reprendre la compétition dés le 3 octobre à Pékin.

    Jidockov semble réellement issu d’un autre monde.

    A moins que des mauvaises langues n’en viennent à murmurer que sa blessure au dos n’était finalement pas si grave que ça et bien opportune..

    Info à confirmer néanmoins.

  10. Quentin 23 septembre 2011 at 14:14

    Merci William pour ce dyptique! C’était super!

  11. Baptiste 23 septembre 2011 at 14:58

    Euh … ca parle de tennis cet article? Je suppose que c’est tres bien à la 3eme lecture mais ma je me suis arreté a ma deuxième ligne.
    Bon je retenterai ma chance ce soir!

  12. hamtaro 23 septembre 2011 at 15:06

    Merci William j’adoré et oui j’ai bien aimé la réponse du maître, bouffi d’orgueil montrant l’étendue de son talent.. landa va t il prendre exemple sur lui ou poursuivre dans sa voie suicidaire?? Qui pour remplacer Bandialann? Marryu va t il s’acheter une paire de …?

  13. Antoine 23 septembre 2011 at 16:29

    Après sa demie à l’US Open, Federer avait donné une interview ou parlant de la fin de l’année, il ne mentionnait comme objectifs que Bâle et le Master’s. J’avais alors écrit qu’il ne ne rendrait probablement pas à Shangaï. C’est donc juste une confirmation..Ses explications sont purement diplomatiques: fatigue et « petites blessures » non précisées (comme s’il n’avait pas le temps de se soigner d’ici là..). Il n’en a rien à faire du tournoi de Shangaï et cela tombe bien: moi non plus !

  14. William 23 septembre 2011 at 17:08

    Gasquet perd pied contre Muller, ça fait désordre…

    • Sylvie 23 septembre 2011 at 17:35

      En même temps, Muller a fait un super match.

      • William 23 septembre 2011 at 17:38

        Oui, appliqué. Il était dans sa bulle, au contraire de Gasquet.

      • Sylvie 23 septembre 2011 at 17:39

        La façon dont il sauve toutes les balles de débreak c’est assez fort.

      • Sylvie 23 septembre 2011 at 17:40

        Mais c’est vrai que Gasquet n’arrêtait pas de faire des signes, des gestes, de sourire de dépit. Loin d’être concentré effectivement.

  15. Djita 23 septembre 2011 at 17:19

    Dosel aussi est forfait. Il n’est pas remis de sa monucléose. Dommage

  16. Antoine 23 septembre 2011 at 17:47

    Demie Ivan contre Muller. Je parie sans problème sur Ivan…

    Muller est sympa mais pense qu’il suffit qu’il joue comme aujourd’hui pour pouvoir gagner contre Ivan. Je pense pour ma part qu’il lui faudrait jouer mieux que cela. Au deuxième set, il a un très faible pourcentage de premières durant les premiers jeux du second set par exemple (mais pas sur les points importants). Son niveau de jeu à l’échange est quand même plus que moyen; enfin bref, Muller n’aurait pas du aller en demie finale..

    Cela étant, il avait Richard contre lui. Richard 15ème mondial, c’est bien cela ? Lequel n’avait jamais perdu un set contre Muller en quatre matchs. Au dela de son niveau de jeu assez moyen aujourd’hui, c’est vraiment son attitude qui le plante. Il paume un point et prend sa tête de cocker triste pour se tourner vers son entraineur en disant: qu’est ce que tu veux que j’y fasse ? Il a une tête de chien battu, aucun mental.

    Il n’était pourtant pas plus mauvais que Muller: une balle de break chacun au premier set (mais Muller convertit la sienne). Cinq balles de break en sa faveur au second, trois sauvées par Muller, deux foirées par Richard; trois balles de break obtenues par Muller, une convertie sur une grosse faute de Richard…et à l’arrivée, cela fait 6-3 6-4… »j’ai toujours du mal face à des joueurs agressifs » a dit Richard après le match. Cela tombe mal: il y en a de plus en plus…

    Il parait qu’il n’avait pa envie de venir à Metz..cela se voyait..

    Richard, c’est l’antithèse de Ferrer…

  17. Antoine 23 septembre 2011 at 18:50

    ..Par contre, il y en a un qui a un mental, c’est le co-Goat. Et il n’a pas que cela d’ailleurs parce qu’il joue très bien aussi. 6-4 Mahut au premier set..

    ..Après avoir été tout prêt de se faire breaker au second, Jo finit par obtenir ses premières balles de break, suite à une série de cadeaux du co-Goat, breaker puis remporter le set 6-3. Désormais Jo retourne bien sur les secondes de Mahut qui a baissé d’un ton.

  18. inès 23 septembre 2011 at 19:32

    Pas trop d’accord avec toi Antoine.

    D’abord il faut dire que Gasquet n’avait jamais rencontré Müller sur dur et que c’est très différent de le jouer sur cette surface.

    Ensuite, sur les balles de break, Müller a sorti des services très bons, ce qui fait qu’il était très dur à breaker. En fond de court, avec son coup droit, il n’est pas manchot non plus !
    Donc, il n’y a rien de surprenant qu’un joueur multisurfaces comme Gasquet puisse perdre contre un attaquant pur en indoor.

    Tsonga, tout en étant un meilleur serveur que Gasquet(il vient de servir à 222 km/H) a aussi du mal contre un joueur au même profil que Müller et qui est plus proche de la 100ème place que de la 50ème.

    • Antoine 23 septembre 2011 at 19:42

      En fond de court Muller perdait l’échange quasi systématiquement..et il y a deux balles de break que Richard aurait du convertir..

      Sinon, j’ai du mal à voir le rapport entre Muller et Mahut.. Muller joue plutôt du fond du court et Mahut est un serveur volleyeur..

      • inès 23 septembre 2011 at 21:32

        Tu as du mal à voir parce que tu n’as pas vu avec attention le match. Müller a joué service suivi à la volée et retour volée sur seconde balle de service adverse. Il ne monte pas systématiquement sur sa seconde balle de service mais il slice très bien et fait souvent le point gagnant.

        Müller a perdu les échanges à la fin du match mais pas au début. C’est en retour de service qu’il fait les 2 break et en coup droit dans la première manche. Les balles de break qu’il doit convertir, tu es bien bon !

  19. Djita 23 septembre 2011 at 20:50

     » joueur au même profil que Müller »
    Là par contre, je ne comprends pas. Mahut et Muller sont différents au possible et n’ont pas du tout le même profil ni le même style de jeu.
    Sinon je suis d’accord avec toi, ce type de surfaces sied très bien à Muller. Moi ça ne m’étonne pas de le voir sortir vainqueur. Mais bon Gasquet avec ses qualités aurait « dû » faire mieux. Mais moi je l’abandonne celui-là.

  20. Guillaume 23 septembre 2011 at 21:06

    Salut William, et bravo pour cette mini-nouvelle. Je n’accroche pas trop au récit mais c’est réellement bien écrit. Essai transformé (c’est d’actualité) !

    Rien à voir mais j’ai pris un bon coup de vieux cet aprèm en découvrant dans L’Equipe qu’un gars avec qui j’ai joué au hand gamin est aujourd’hui aux portes de l’équipe de France. Ca permet de relativiser les – très – nombreuses fois où il me mettait dans le vent sur le terrain !

  21. William 23 septembre 2011 at 21:32

    Demi-finale Tsonga-Dolgopolov : la finale avant l’heure ? J’aimerais voir Dolgomolotov confirmer et empocher un deuxième titre.

  22. William 23 septembre 2011 at 21:56

    On en parlait il n’y a pas longtemps, nouvel exemple d’entraineur-jetable : http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20110923_214613_li-na-renvoie-son-entraineur.html

  23. Antoine 23 septembre 2011 at 22:40

    Pas vu le match de Dolgo après celui de Jo contre Mahut. a propos de ce dernier match, j’ai trouvé que Mahut rejouait à nouveau très bien même si Jo a fini par faire al différence sur son service et sa puissance; en tout cas, Mahut vaut nettement mieux que son classement sur ce type de surface, c’est sûr. il aurait battu Richard sans problème..;

    Cela étant, Jo a manqué de jus pendant presque un set et demie et a intérêt à démarrer plus vite contre Dolgo. De toute façon il n’a pas vraiment le choix sinon il perdra comme les fois précédentes. pour demain, je dirai plutôt Dolgo..

    Ivan dans l’autre demie beaucoup plus probablement..

    Finale: Dolgo vs Ivan ?

  24. Alex 24 septembre 2011 at 00:43

    Très beau ce texte ! Bravo :) Sympas les noms mélés, l’effet fantasy est réussi.
    Les robots contre les créateurs.

  25. benja 24 septembre 2011 at 08:18

    A propos de Mahut, je me suis demandé pourquoi il avait abandonné à l’Us Open vs Nadal après un cinglant 6/2 6/2??

    Parce que 4 jours, il était inscrit à un challenger en europe?

    Bizarre, non? on abandon par dépit? pas très sport, ça….

  26. Nath 24 septembre 2011 at 11:13

    De retour de déplacement, j’ai enfin pu relire le premier volet et découvrir la suite. D’ailleurs, William, ta partie I m’a mis dans de bonnes dispositions pour aller bosser mercredi matin, tu m’as fait réfléchir, mon employeur devrait te remercier. A défaut, c’est moi qui le fais, « Eres » est une réussite, et les photos tout à fait à mon goût. Tu nous entraines au Japon, à une autre époque, d’ailleurs je crois que ce sont les dates qui m’ont le plus perturbée au début. Superbe récit en tout cas.

    J’avais assez rapidement saisi le concept général, après le premier paragraphe qui m’avait laissée bien perplexe. Mais les noms restaient un mystère pour moi, jusqu’à ce que j’aie lu « Jidockov » plusieurs fois. Je me doutais de la nature de l’assaillant donc c’est le premier nom que j’ai décrypté. Après le reste a suivi, même si j’ai aussi eu du mal pour Gyabh et que je n’avais pas compris Dosel.

    « Moi, Landa, je sentis le danger et implorai l’Empereur de chasser ces intrus. Face à ses refus répétés je m’en fus chez mon senseï. Il fut prompt à répondre à ma supplication. Bien conscient de la menace qui pèserait sur le Japon tout entier, il se lança à l’assaut des forces de Perry. Pendant quatre ans il mena l’opposition, terrassant les soldats de Perry ainsi que ses meilleurs lieutenants. »
    C’est beaucoup plus clair à la deuxième lecture. On comprend enfin qui est le senseï.

    PS : Quelqu’un peut m’aider pour « Gatling » ?

    • William 24 septembre 2011 at 11:37

      Salut Nath et merci. « Gatling » est un nom historique, c’est le nom des premiers modèle d’armement du type mitrailleuse, appelé ainsi d’après le nom de son inventeur. Ça m’a fait penser à l’évolution du matériel que l’on décrie souvent.

    • Guillaume 24 septembre 2011 at 11:43

      La Gatling, c’est ça :

      http://www.dailymotion.com/video/x5eocd_la-horde-sauvage-le-carnage_shortfilms

      Les Américains s’en sont notamment servi durant les guerres indiennes.

  27. Antoine 24 septembre 2011 at 15:55

    Je trouve que Muller joue mieux qu’hier mais sa tâche n’en est pas plus facile pour autant face à papa Ivan qui mène 7-6 6-5 pour l’instant, service Muller à suivre..

    Papa Ljubi n’a toujours pas paumé son service de la semaine et en est à 25 aces en deux sets, le deuxième n’étant pas fini..

  28. Antoine 24 septembre 2011 at 16:10

    Le 26ème a été e bon. 2ème set emporté à l’arrachée par papa Ivan sur un retour vicieux suivi d’un ace 7-6 7-6 pour papa Ljubi..

    Il ne peut pas se plaindre des tournois indoor en France Ivan, c’est là qu’il marche le mieux. A chaque fois, c’est pareil..

    • Robin 24 septembre 2011 at 16:14

      « Papa Ivan », tu es bien gentil, « Papy Ljubi » lui va mieux :-). Content pour lui en tout cas, toujours redoutable dans les tournois français à cette période de l’année le Croate.

  29. Robin 24 septembre 2011 at 16:12

    Très beaux textes William, avec une thèse fort intéressante. Les noms sont bien trouvés, je n’avais pas saisi le concept avant de lire Bandialann ^^. On en redemande !

  30. Antoine 24 septembre 2011 at 16:23

    C’est quand même bien parti pour Ivan ce tournoi. Il n’a toujours pas perdu son service de la semaine et va jouer contre le survivant d’un match qui sera probablement très disputé entre Jo et Dolgo..

    Et dans le H2H, Ivan mène devant chacun des deux autres (3-2 contre Jo (3-1 dans les matchs en 2 sets gagnants), 1-0 contre Dolgo). Bref, en assez bonne position pour gagner un 4ème titre en France papy Ljubi..

    • Kaelin 24 septembre 2011 at 19:40

      Boh, Tsonga a ses chances, c’est du 50/50 je pense pour ma part. Tsonga sait se transcender en finale et en France particulièrement (ainsi que pour les grands évènements).

  31. Colin 24 septembre 2011 at 19:15

    Toujours très sympa à lire ton feuilleton héroïque William. Les deux jumeaux borgnes en particulier.

  32. Jeanne 24 septembre 2011 at 19:41

    C’est brillant William, presque aveuglant, mais toujours savoureux. Merci !

  33. Jeanne 24 septembre 2011 at 19:44

    Va falloir que Tsonga soit très fort au retour ! En tout cas pas de souci apparent face à Godol

    • inès 25 septembre 2011 at 08:57

      Il a perdu son service très tôt dans la première manche mais comme en face, ce n’était pas Ljubicic ou Müller, il a pu débreaker. En finale, il peut faire comme l’autre demi finale, à savoir gagner sur 2 TB !

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