Le Top 5 de la « bad attitude »

By  | 16 février 2012 | Filed under: Top 5

Quand on pense tennis, c’est souvent l’image d’un court coloré de rouge ou de vert et foulé par des gentlemen  tout de blanc vêtus qui  vient à l’esprit. Un jeu d’adresse empreint de respect et de tradition dont les acteurs seraient des gendres idéaux. Si les ambassadeurs de ce sport ont souvent porté haut ces valeurs, quelques énergumènes ont néanmoins joué la carte du fauteur de trouble, de l’empêcheur de tourner en rond. Faisant fi de la déférence et du contrôle de soi qui forment l’un des attraits de notre discipline favorite, ils ont, par leur style et par leur attitude de (parfois) faux rebelle, fait de leur comportement une force. Sélection d’une troupe de marginaux qui ont su séduire le cœur du plus classique des publics.

#1 Jimmy Connors

Papy fait de la résistance. Jamais battu d’avance et toujours battant, « Jimbo » est considéré à juste titre comme l’un des joueurs les plus fort mentalement. Grand-père symbolique d’un Nadal ou d’un Hewitt, Connors a eu plus d’une occasion dans sa très longue carrière de faire montre de son attitude revancharde et hargneuse. Adepte des joutes verbales plus ou moins recherchées, qui a oublié  son fameux « I’ll follow that son of a bitch to the ends of the Earth », lâché après la finale de Wimbledon 1978 perdue contre Borg ? Difficile d’imaginer Nadal sortir pareille diatribe à Djokovic ! Mais Jimbo n’exprimait pas sa nervosité que par les mots, il lui est également arrivé d’employer ses poings. Ce fut le cas en finale de l’US Open 1977 : suite à une erreur d’appréciation, Vilas est proclamé vainqueur, des spectateurs en transe se jettent sur le court et Connors en profite pour en accueillir un d’un crochet bien senti. D’abord détesté du public au début des année 1970, ses nerfs à fleur de peau et surtout ses duels passionnés avec ses rivaux, eux aussi sanguins, s’emparèrent du cœur des spectateurs qui finirent par l’adopter. Connors s’exprimera ainsi à propos du tournoi de l’US Open, fraichement délocalisé : « Ici, c’est chez moi ». Une façon bien à lui de témoigner de son amour pour son sport, de sa hargne maladroite et de son attachement à son foyer. Plus près de nous, alors entraîneur d’Andy Roddick, Connors avait mis fin à leur collaboration en prétextant ne plus avoir le temps de « promener son chien ». On ne se refait pas.

#2 John McEnroe

« McBrat », « SuperBrat » : les surnoms du génial Américain en disent long sur l’attitude parfois détestable du champion. Tantôt envers lui-même, tantôt envers son adversaire, et plus souvent encore envers l’arbitre, McEnroe n’a jamais semblé à court de réplique quand tout ne se passait pas comme il le voulait. Youtube regorge de ses plus belles apostrophes (« tantrum »), pour le grand bonheur des nostalgiques d’une époque où la langue de bois n’était la religion du sportif de haut niveau. Difficile de résister au plaisir de partager sa plus célèbre colère. Pour McEnroe, les explosions de colère étaient indissociables de son jeu fait d’éclairs, de momentum instantanés, de décharges de génie. Son teint poupon et ses boucles brillantes étaient le vernis nécessaires à l’acceptation d’un homme déchiré entre l’inspiration divine dans le jeu et l’attitude de client de fin de soirée dans les mots. Grand acteur de la fin de la période à cheval entre la fin des seventies et le début des eighties, son allure de Petit Prince de la balle jaune lui aura valu d’être le chouchou du public, le jumeau immaculé du teigneux et sombre Connors. Une demi-volée impropable contre une petite insulte envers l’arbitre, qui aurait l’audace de refuser pareil pacte ?

#3 Marcelo Rios

Un vrai, un dur,  un tatoué. Son allure et son regard évoquent un homme de main des Maras, les gangs du Salvador. Le genre de type qu’on n’aimerait pas croiser dans un bar de Tijuana. Rios fait penser à une version réduite de Danny Trejo mais ne vous y méprenez pas : « El Chino » sait y faire. Entre coups de génie et coups de sang, il régale à tous les niveaux. Petit mais teigneux, Rios ne fait jamais semblant et c’est souvent les journalistes qui trinquent. Le Chilien est le détenteur de pas moins de cinq Prix Citron (un record !) dont quatre consécutifs. Une belle performance pour celui qui était la terreur des journalistes ! Le statut de joueur implique de passer de longues heures en salles d’interview après les matchs, aussi bien après une victoire qu’après une défaite, mais tout ceci, très peu pour Rios. Comme sur le court, il ne s’impose aucune borne et fait comme bon lui semble. Il déclarera par exemple, après sa montée sur le trône de l’ATP en 1998, qu’être numéro 1 n’est « pas quelque chose de normal ». Expulsé par un arbitre lors du tournoi de Los Angeles en 2000 suite à un juron, agression en état d’ébriété en 2001 de deux policiers lors du tournoi de Rome, rixe avec des vigiles dans un bar de Santiago du Chili en 2003… La liste de ses frasques est longue comme le bras ! Retiré des courts, El Chino a l’air de s’être considérablement assagi. Quoique quand on l’entend parler de la « construction company » qu’il tient avec son père, on a du mal à ne pas penser aux Soprano…

#4 Ilie Nastase

Le plus facétieux des Roumains. Lui aussi acteur de l’époque décidément la plus riche en caractère de l’histoire du tennis, Nastase se distinguait par un sens du spectacle évident. Moins colérique que ses camarades de promo, plus amuseur : si McEnroe exprimait des accès de fureur en vérité dirigés contre lui-même, Nastase instaurait une relation acteur-public avec les spectateurs. Là où d’autres s’isolaient, lui se servait de ce petit grain de folie pour bâtir un pont entre le sportif et l’audience. Son péché mignon : les femmes. Grand séducteur et collectionneur de conquètes, Nastase a manifestement fait sien l’adage « Femme qui rit… ». Un Jack Nicholson de la petite balle jaune ! Dans la famille des anciens joueurs Roumains reconvertis dans le management sportif – on pense notamment à Ion Tiriac – Nastase a été contrait de démissionner de son poste de président de la fédération roumaine de tennis. Pour l’anecdote, il faut savoir que son épouse actuelle est de trente ans sa cadette et rien que pour ça, Nastase mérite notre plus grand respect.

#5 André Agassi

Le Kid de Las Vegas a tout du « bad boy » de bac à sable. Maltraité par son père et envoyé dans la stricte académie de tennis de Nick Bollettieri, Agassi se crée alors une bande avec ceux qui seront les grands joueurs de demain : Courier, Krickstein… Élève rebelle, il profite de son  talent évident pour se permettre quelques écarts à la sévérité militaire de l’académie. C’est lorsqu’il débarque sur le circuit à la toute fin des années 80 qu’il laisse éclater la frustration de son adolescence bridée : shorts en jean, collants criards, perruque exubérante, le Kid se permet tout et même plus encore. Embrumé par des débuts prometteurs, il se perd en chemin et se lance dans des entreprises hasardeuses, comme sa célèbre ligne pour la marque Canon : « Image is Everything ». Avec pertes et fracas, il apprendra que non, l’image ne fait pas tout. La suite de sa carrière sera faite de hauts et de bas, avec pour ligne de mire une optique de rédemption, pour racheter cette image de mauvais garçon qu’il n’avait en fait jamais été, n’en déplaise à sa biographie qui fait état d’une prise maladroite de crystal meth. Un but si primordial qu’il le poussera même à laisser tomber les artifices pour atteindre une sobriété maximale : finie la déconnade et finies les perruques ! Dédé pourra alors faire sien le slogan des montres Longines « Elegance is an attitude ».

Épilogue

Ce classement évidemment subjectif est ouvert à tout débat, même si quelques choix semblent indiscutables.

Parmi les recalés, on citera la famille des têtes-à-claque sans cervelle, tels que Jeff Tarango ou Greg Rusedski. La Russie a également porté de grands esprits libres et frappeurs comme Tursunov et Youzhny, bande de joyeux Slaves emmenée par Marat Safin, qui se serait placé sans problème à la sixième place. Comment ne pas penser à lui parmi les joueurs des années 2000 ? Marat c’est tout simplement : les coquards, les poules de luxe dans le box, les fracassages de raquettes… A un niveau bien moindre, on pourrait trouver, dans le genre sale gosse, Andy Murray ; dans le genre comédien à deux sous mais-qu’on-laisse-quand-même-tranquille-parce-qu’il-évoque-méchamment-la-mafia-serbe, Novak Djokovic.

Il faut noter les points communs entre nos différents élus : presque uniquement des Américains, et surtout des joueurs d’une époque définitivement révolue, que ce soit dans les mœurs ou dans l’attitude. Aujourd’hui, chaque déclaration est disséquée, analysée, interprétée et les joueurs doivent sans cesse se justifier de leurs sorties verbales. Une ère du politiquement correct où aucun mot ne doit être au-dessus de l’autre et qui nous fait regretter cet âge libre et peut-être un peu plus naïf, qu’on l’ait connu ou non. Qui dans l’époque moderne pourrait se fendre d’une phrase à la Connors ? Il suffit de voir ce que récolte Verdasco avec son « puta madre de frances » ou Berdych quand il refuse de serrer la main d’un adversaire qui l’avait allumé au filet… Ce circuit trop lisse a clairement besoin d’être un poil sali, il manque une tâche de fiel sur ce tableau éclatant de joueurs tous plus satisfaits les uns que les autres. Mais la  plus grande difficulté d’avoir un comportement sur le fil, borderline,  est d’être capable de redresser la barre avec classe, ce qui implique d’être honnête dans son jeu comme dans son attitude : qui aujourd’hui peut se targuer d’une telle justesse d’âme ?

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A fait l'acquisition d'un revers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famille des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agassi, Safin, Kuerten, Federer...

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237 Responses to Le Top 5 de la « bad attitude »

  1. Sam 16 février 2012 at 14:29

    Premier et je vous emmerde.

  2. Sam 16 février 2012 at 14:31

    D’ailleurs cette liste est incomplète puisqu’il manque CRAZY DANY. C’est naze.

  3. Le concombre masqué 16 février 2012 at 14:54

    Merci beaucoup William pour ce sujet. Un article qui n’est ni un suivi de l’actualité, ni un dépoussiérage d’archives à recoloriser. Est parfaitement passé avec le café d’après déj.

  4. Sylvie 16 février 2012 at 14:59

    Très bon article William, qui , après présentations de quelques figures de bad boy célèbres, pose la question de l’aseptisation des propos et des attitudes sur le circuit ATP.

    J’avoue que, sur ce sujet, je suis partagée. J’ai connu l’époque des bad boys et, même si j’ai toujours détesté Connors, j’ai un faible pour Mac Enroe, qui était limite avec les arbitres, c’est vrai mais, en revanche moins avec ses adversaires. Il avait surtout besoin d’exterioriser cette colère en lui, de jouer par éclairs , par fulgurances, comme tu le dis. Et puis, c’était l’époque rock’n roll, l’époque où Noah avouerait dans Rock and folk fumer des pétards et tirer des filles dans les vestiaires. On en est bien loin.

    Rios, je ne suivais pas trop le tennis à cette époque. Je connais surtout sa réputation.

    Nastase, je l’ai peu vu jouer, surtout en fin de carrière où il faisait le clown pour amuser la galerie. J’avoue que ça me fatiguait vite.

    Agassi, c’est plus son style qui détonait que son attitude, non ?

    On est certainement passé d’un excès à l’autre. Aujourd’hui tout est trop lisse, trop léché. On a érigé les joueurs en modèles de vertu et,quand ils dérapent un tout petit peu, c’et le cassage en règle. On l’a encore vu avec Federer ce week-end. Les médias ont construit un personnage de semi dieu parfait avec auréole qui n’existe pas et n’a jamais existé (doit-on rappeler que Federer était un sale gosse qui cassait des raquettes) et, dés qu’il dit ou fait une connerie qui nous rappelle qu’il est humain, normal quoi, on le descend en flammes comme s’il avait commis un crime.

    Quand je lis  » Federer montre enfin son vrai visage » ou « Federer descend de son piédestal », je fais un bond. Qui l’a mis sur ce piédestal ou qui l’a fait passer pour un saint sinon les médias, au grand bonheur des fans. Il n’a pas de vrai ou de faux visage, il est à la fois sympa, fair play souvent mais aussi mauvais perdant, ou de mauvaise foi. Comme nous, quoi !

    idem Nadal tellement auréolé de son image de M. humilité, le plus fair-play… qu’au moindre dérapage, il se fait égratigner. Et quand on reprend leurs propos, c’est tellement mièvre par rapport ce que sortait un Connors.

    Personnellement, je ne regrette pas certains comportements limites et peu fair-play. En revanche, un peu de vie, un peu d’humanité dans ce monde ce comm’ et de marketing, ne serait pas de refus.

    Encore faudrait-il que les journalistes arrêtent de monter en épingle le moindre faux pas ou les spectateurs de siffler dés qu’un joueur casse une raquette ou conteste une balle.

    Car c’est ambigu, on entend souvent des plaintes sur le côté trop lisse des joueurs et sur l’absence de personnages hauts en couleurs mais le public pardonne mal les écarts de conduite aussi minimes soient-ils.

  5. Sam 16 février 2012 at 15:03
  6. Sylvie 16 février 2012 at 15:27

    Nadal lui est à fond dans la sexy attitude. On ne l’arrête plus, c’est comme la drogue, faut faire gaffe à la dépendance ;)
    http://www.welovetennis.fr/insolites/44793-rafa-en-duo-avec-rihana

  7. Robert "AxelBob" 16 février 2012 at 16:03

    Article sympa sur les bad boys du tennis. Tu as bien fait de mettre Jimbo en tête de liste, c’était un immense champion mais aussi un connard invétéré hors pair :-)
    Pour le n°2 j’aurais plutôt mis Rios, lui aussi un authentique connard patenté tandis que Mc pendant longtemps ressemblait plus à un sale gosse frustré qu’un trouduc pur jus.

    Sinon parmi les joueurs actuels, c’était pas Soderling qui détenait la palme?

  8. Antoine 16 février 2012 at 16:20

    Voilà un vrai bon article sur un vrai bon sujet qui va permettre de se lâcher un peu ! Bravo de cette initiative salutaire William !

    Cela étant, je me demande quand même ce qu’Agassi vient faire ici. Certes, c’était un sale gosse à qui j’avais envie de coller des claques quand je l’ai découvert à Roland Garros en 1988, mais je n’ai pas souvenir qu’il s’en soit pris aux aribtres, à son adversaire ou à certains membres du public. Bref, un faux bad boy de pacotille comme il est d’ailleurs dit. Mais pourquoi le mettre ?

    Il y a quelques absents de marque: Roscoe Tanner par exemple qui ne se contentait pas de frapper des services à 200km/h mais qui frappait aussi dans les vestiaires et qui a continué après la fin de sa carrière et a d’ailleurs fini par être foutu en taule…

    Là, ou je trouve que c’est injuste, c’est pour Nastase: une 4ème place, ce n’est pas terrible pour celui que l’on peut sans problème qualifier de père des bad boys (avec Gonzalez dans le rôle du grand père). Il est vrai que Nastase ne s’est pas contenté de tricher (parfois), d’insulter les arbitres (souvent), de les ridiculiser (presque toujours) d’insulter son adversaire (parfois), d’en venir physiquement aux mains (parfois), il était surtout drôle, et pas vraiment méchant. A la fin de sa carrière, il faisait n’importe quoi qui puisse amuser le public. Le clown numéro un. Parmi ses factéies, une entrée sur le central de Roland Garros pour jouer un double avec Arthur Ashe: Nastase s’était teint en noir des pieds à la tête. Arthur était plié en deux…Au total des amendes et des explusions, Ilie est le Goat, loin devant Big Mac…Tiriac, qui le connait très bien, dit que le problème d’Ilie c’est qu’il n’a pas de cerveau et qu’il y a un oiseau qui vole dans son crâne. Pourtant le pire des deux est certainement Tiriac comme en atteste son comportement durant la finale de la CD en 75 contre les Etats Unis en Roumaine. Un sommet ! A défaut d’être un bon joueur de tennis (à côté de son revers, celui de Gonzo est un trait de génie), Tiriac était intelligent, rapace et savait ce qu’il voulait: de l’argent..Ce qu’il a obtenu depuis…Ilie, lui, claquait tout, à commencer par son prize money quand il a gagné Roland Garros en 73 (sans perdre un set) claqué dans la soirée qui a suivi…Heureusement qu’il a été expulsé pas mal de fois des tournois car, quand il était suspendu, il jouait des exhibs qui lui rapportaient beaucoup plus…

    Connors était il pire que Big mac ? Cela se discute…Connors était odieux avec ses adversaires, les trainaient dans la boue dans les vestiaires et les insultait, mais il s’est assagi en fin de carrière quand il ne pouvait plus prétendre aux premiers rôles. Car s’il se comportait ainsi, ce n’était pas par méchanceté pure, c’était avant tout parce qu’il y voyait là le moyen de maximiser ses chances de gagner ses matchs. Il prenait exemple sur son vrai mentor, Pancho…En dépit de son comportement, il a immédiatement été très populaire à Roland Garros quand il y s’y est pointé pour la première fois en 79, et l’est demeuré tout du long ensuite. Il avait des soutiens notables dans les média qui appréciaient son jeu : Chritian Quidet à la TV, le journaliste du Monde qui suivait le tennis à l’époque..Un autre facteur qui a joué est qu’il s’était marié quelques mois avant avec un ex-playmate et que quand Jimmy s’est pointé à RG en 79, Playboy a sorti son numéro avec Mme Connors en couverure et toutes les photos qui vont bien à l’intérieur..En France, cela plait bien quand même…Autre raison de sa popularité: pendant trois, quatre ans certains ont entretenu l’illusion qu’il pouvait battre Borg à Roland Garros alors que c’était déjà trop tard…Il n’a jamais eu qu’un seul ami sur le circuit: Nastase…Concernant les autres, il a déclaré: « Comment voulez vous que je sois ami avec quelqu’un qui essaie de me voler mon argent ? ». Car Jimmy avait une obsession : gagner le plus possible d’argent..Au besoin devant les tribunaux: en 75 il réclame 1 M$ à la FFT pour lui avaoir interdit de participer à Roland garros l’année d’avant. Son avocat était Robert Badinter…A toujours refusé d’adhérer à l’ATP et lui a également intenté un procès pour violation des lois anti trusts. La finale de Wimby en 75 opposait donc les deux parties si l’on peut dire puisque le Président de l’ATP était Arthur Ashe. peu après, il a changé d’agent et laissé tomber…

    Connors, Big Mac, Nastase: les sommets ont été atteints lorsqu’ils jouaient les uns contre les autres, avec sans doute une palme spéciale pour le match entre Ilie et Big Mc à l’US Open en 79 qui mériterait un article à lui tout seul mais, pour la faire courte, Ilie a été disqualifié, puis l’arbitre a annulé sa décision alors que le public se révoltait. Vous imaginez l’ambiance ? Il faut dire que les abrutis qui avaient organisé le match avait confié l’arbitrage à un type totalement inexpérimenté et qui a évidemment été dépassé par la situation en quelques minutes. Pourtant, il n’y a avait pas besoin d’être un génie pour comprendre que le match était à très haut risque…Je n’ai rien trouvé sur youtube concernant ce match malheureusement..

    En ce qui me concerne, ces trois bad boys, le les ai beaucoup aimés et les aime toujours beaucoup. J’ai une grande sympathie pour leur conduite exemplaire. Maintenant, on colle une amende à un type qui casse sa raquette, ou dit un mot de travers: on est allé beaucoup trop loin dans l’aseptisation du comportement je trouve, avec des joueurs qui, à de rares exceptions près, disent tous du bien les uns des autres comme s’ils formaient une joyeuse bande d’amis. La bonne blague… Et quand il y en a un qui dit du mal d’un autre, il passe pour un sale type qui l’a agressé. Dernièrement, il y a même eu quelqu’un pour trouver que Jo disait un truc pas correct parce qu’il avait dit qu’au Master’s, il n’y a avait que des bons gars, sauf Fish. C’est quand même bien son droit de dire qu’il n’apprécie pas Fish, non ? Il le traiterait de « tas de merde » comme il est arrivé à Big mac ou à Connors de le dire, ce serait peut être excessif mais bon…

    Pour justifier cette déferlante de comportements exemplaires, on raconte qu’il ne faut pas donner de mauvais exemples aux jeunes, comme s’ils ne voyaient pas bien pire à la TV tous les jours. Apparemment, il faut surtout leur enseigner l’hypocrisie….Ce n’est pas le public qui protestait contre les comportements du passé et qui souffrirait si cela se reproduisait, ce sont tout bêtement les sponsors qui ne veulent pas metre leur argent dans des trucs ou leur image pourait souffrir de temps à autre. Voilà le fin mot de l’affaire…C’est juste une question d’argent..Il suffit de voir ce qui est arrivé à Tiger Woods..

  9. William 16 février 2012 at 18:24

    Salut à tous, je vois que ce sujet provoque de belles anecdotes, surtout de la part d’ Antoine !
    Super toutes ces histoires sur les comportements des uns et des autres, j’espère que cet article et suscitera plein d’autres !

    Pour Agassi, je comprends un peu les réserves et j’avoue que je me suis surtout fait plaisir, Agassi étant le premier joueur que j’ai aimé… Le comportement sur le court était très bon, surtout dans les dernières parties de sa carrière, mais quand il a débarqué ce sont les années 90 qui ont déferlé avec lui ! Il avait franchement un côté sale gosse sûr de lui… Et j’ai pris le « bad attitude » au sens anglais du terme « attitude », c’est-à-dire pas uniquement la façon de se comporter qui est le sens français, mais aussi le style, le look, le charisme, bon ou mauvais… Et puis franchement, la photo est exceptionnelle non ?

    J’avoue aussi que j’avais retenu Gerulaitis au départ pour ses déboires off court, et j’avais volontairement écarté Rios, que je gardais sous le coude cependant. Suite à un mail, Guillaume m’a convaincu de l’insérer dans cet article et je dois dire qu’il a bien eu raison ! D’abord j’aimais beaucoup le joueur, et il y a tant à dire sur lui… Et il a vraiment une gueule de cinéma ! Enfin je n’avais pas assez de matières sur Gerulaitis, ne l’ayant pas vu jouer mais ne me passionnant pas autant que McEnroe ou Connors, je n’ai pas eu de peine à me séparer de lui.

    Soderling effectivement était le SuperConnard attitré du circuit actuel jusqu’à sa première finale à RG. Safin manque aussi au classement mais ce Top ne comporte que cinq places… Llodra et Clément ont aussi un mauvais comportement, mais ce sont des divas, pas des bad boys…

  10. Colin 16 février 2012 at 20:29

    Merci William: thème original, fort bien traité, et qui nous vaut quelques savoureuses anecdotes de l’oncle Antoine.
    Que demander de mieux pour meubler les longues soirées d’hiver?

    Dans la catégorie « super-connards », n’oublions pas le pire connard de la décennie 2000, l’autrichien Koellerer le colérique. Allez sur Youtube et faites une recherche sur son nom, vous comprendrez tout de suite le niveau du personnage.

  11. Robert "AxelBob" 16 février 2012 at 20:31

    Sinon niveau vacherie, on peut citer Richard Krajicek en 1992:
    « 80% des joueuses de tennis du top 100 sont de grosses truies qui ne méritent pas la même dotation financière que les hommes »

    Heureusement qu’en bon gentleman il a ensuite essayé de corriger le tir:
    « j’ai exagéré quand j’ai dit que 80% des joueuses de tennis du top 100 sont de grosses truies. Je voulais dire que 75% des joueuses de tennis du top 100 sont de grosses truies »

    La classe! :lol:

    • Jeanne 16 février 2012 at 22:02

      Un peu goujat c’est vrai, mais apparemment il voulait parler de la condition physique douteuse des filles. Il a grossi le trait et il pouvait le dire plus élégamment, mais à part cette sortie, il semble qu’il ait été un joueur globalement correct.

  12. Jeanne 16 février 2012 at 21:59

    L’article et les commentaires sont savoureux. Pour moi, c’est Rios le plus bad des bad, avec en plus un physique extraordinaire.
    Rios qui répond à Monfort qui lui demande :« Marcelo just one word … »
    Réponse : « Fuck ! »

    Agassi a un côté obscur qui se révèle au contact de Sampras, quand il le compare à un singe tout juste descendu de l’arbre par exemple.

    Coria n’était pas un ange non plus, de même que le Hewitt des débuts. Koellerer pouvait effectivement friser l’abomination.

  13. Robert "AxelBob" 16 février 2012 at 22:03

    Rien à voir avec l’article mais je résiste pas à l’envie de partager avec vous cette vidéo hilarante: http://www.youtube.com/watch?v=ySAVktgHn-k&NR=1

  14. karim 16 février 2012 at 22:30

    William répond déjà à la question relative à Agassi. Quand je l’ai vu dans le classement je me suis dit bah non, pas lui, c’est un bad boy de supermarché celui-là. Faut pas confondre crise d’ado et bad attitude. Mais bon, William explique lui-même pourquoi il est là. Passons.

    Super les anecdotes d’Antoine, ta culture tennistique et ta maîtrise des « temps anciens » a quelque chose de fascinant. Parfois je me dis que je suis loin d’être un fan de tennis comparé à certains malades qui rodent ici.

    Sylvie, avocate de Fed même sur un sujet relatif à la disparition de la mer d’Aral, on ne se refait pas ;-) mais je pense que tu lui retires sa part de responsabilité dans l’érection de sa statue de GOAT tout de blanc vêtu. Un type comme Safin a fait ce qu’il avait à faire sans jamais laisser à qui que ce soit le soin de lui dicter sa conduite ou lui conférer un statut avec lequel il ne serait pas senti de cœur. Fed et les médias, le public, l’ATP, tous sommes responsables de l’image qu’il a créée, qu’on lui a créée. A une époque, quand il enfilait les titres comme des perles et qu’il n’y avait personne pour le faire chier, c’était un peu le monde des bisounours car aucun défi majeur ne venait perturber son activité de sportif parfait, d’Homme Parfait. Quand ça a commencé à chier un peu et qu’il s’est montré finalement humain comme tu le signales, on lui est tombé dessus avec beaucoup moins de tolérance que pour quiconque avant. Regarde Tiger Woods, lui aussi a accepté d’incarner un rêve, une perfection en ajoutant à son côté mister propre et surdoué des surdoués comme Fed, le côté homme de couleur qui perce dans un sport de « blancs ». La quadrature du cercle. On a vu avec quelle véhémence les médias, le public se sont abattus sur lui.
    J’ai eu la flemme de réécrire « le veau d’or: the sequel » avec un regard plus pointu sur le phénomène de déification, mais entre l’envie et la réalisation…

    Connors était un connard.
    McEncoe était un petit con avec un jeu de fond de court nul.
    Nastase pas connu.
    Rios ça c’est de l’enculé en bouteille, il n’en avait rien à foutre de qui que ce soit.

    • Sylvie 17 février 2012 at 09:06

      J’avais développé sur le sujet sur ton article du veau d’or concernant Fed, mais comme ce n’était pas le sujet je n’ai pas recommencé.

      Bien sûr qu’il a une part de responsabilité, il s’est complu là-dedans et n’a rien fait pour casser cette image aidé par IMG et ses sponsors et parce qu’une part de sa personnalité est comme ça, je pense. Je ne le dédouane de rien. Mais, je pense que ce sont les médias qui ont commencé et que cela correspond en partie à ce qu’il est : assez lisse, poli, bien élevé ce qui ne l’empêche pas d’avoir des défauts. Je me souviens d’un canard américain qui avait fait sa une sur « Mr Perfect », ça commence à dater. Et les commentateurs  » c’est un exemple, on ne peut pas lui trouver de défaut, bla bla »…

      Il y a eu une exagération ridicule. Effectivement, ça lui a convenu mais l’effet boomerang est pervers.

      Pour Safin , je suis en partie d’accord qu’il est plus incontrôlable et moins prisonnier de son image mais d’une part cela correspond à ce qu’il est ( regarde sa vie privée et celle de Fed, il n’y a pas photo à moins que…) et d’autre part à un moment ça devient sa marque de fabrique comme Mac Enroe ou Nastase.

      Une grande partie de la popularité de Safin vient de là, le beau gosse caractériel et electron libre. A l’inverse de Fed, le voir devenir lisse et gendre idéal aurait déçu une partie de ses fans.

  15. May 16 février 2012 at 23:40

    William, super sujet que celui ci, c’est vrai que les joueurs cités peuvent porter à caution mais comme tu le dis c’est ta propre perception. Mais surtout ça permet à Antoine de nous rappeler que Tanner a existé !
    Bien vue la brochette de bad boys. Bad boys du riche, quand même, hein! Faut pas abuser non plus. Le tennis reste quand même un sport de Yuppies! « Le Prince de Beverly Hills » du sport en somme!
    Comme dans la vie de tous les jours y’a des personnes qui ont du caractère et ceux qui ont un sale caractère. La ligne est mince entre les deux mais elle existe et en compétition cela peut être explosif.

    Je mettrai Rios et Safin dans le même panier des mafiosi & co.

    JMc avait une attitude d’enfant gâté à la Nelly Olson si j’ose dire.

    Connors c’est le compétiteur incarné comme les boxeurs avec intimidation, déclarations fracassantes et tout l’toutim.

    Nastase c’était un acteur né, un vrai faux méchant et un vrai clown.

    André Agassi c’est le rebel raté, je ne dis pas ça par méchanceté mais franchement il n’aurait pas dépareillé chez ABBA ou autre Boney M. Il est né dans une ville de lumière où tout brille mais surtout où tout est faux. A mon avis il voulait attirer le regard sur lui que passer pour un bad boy…

    Les joueurs d’aujourd’hui la jouent le politiquement correct mais surtout, ils versent dans la démagogie.
    Parfois, la nature revient vite au galop… C’est quand même difficile pour les cadors de ne pas se prendre le pied dans le tapis…
    Ils sont disséqués, examinés sous microscope, quoi qu’ils disent ou qu’ils fassent c’est sujet à discussions, souvent inutiles parfois contradictoires et rarement intéressant mais c’est le jeu du tout « média ».

  16. karim 16 février 2012 at 23:49

    http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=17919

    sur le thème du bad boy ça m’a rappelé que j’avais commis un article sur le sujet du temps de la vox. vieux souveniiiiiirs dites donc.

  17. Sam 16 février 2012 at 23:56

    On pourrait faire une sous-catégorie ou un dérivé : les gentils et les méchants.
    Safin, par exemple, n’est pas exactement un connard, pas du tout même, il est surtout un branleur, mais un branleur gentil. Rios est un branleur, mais méchant. Coria est assez méchant aussi, mais assez peu branleur. Agassi est un faux branleur, pas méchant, pas très gentil, surtout un peu con à mon avis, sans être un connard. L’archétype du branleur est Mac Enroe. Difficile de dire si c’est un méchant…Pas autant que Rios, au final. Très différent de Connors, qui est un méchant pas branleur: c’est un beauf. Le peu que je connais de Tanner m’incite à le ranger dans cette catégorie. Nastase est un vrai gentil, Tiriac un vrai méchant. Crazy Dany est totalement hors concours. De l’avis général, il est complètement taré.

    Au final, le double de l’apocalypse réunirait donc: Tiriac, que je mettra donc avec Crazy Dany. En face, Rios. Mais avec qui ? Pour corser un peu l’affaire, et comme personne à mon avis n’est à leur niveau, je propose une victime, l’extrême inverse, le bisounours de Bézier, et qu’il fasse équipe avec Richie.

    • Clément 17 février 2012 at 00:16

      Le temps que je poste et tu m’avais piqué les notions de Safin = branleur et Connors = beauf.

      Quoi, c’est de notoriété publique ? Bah même !

  18. Clément 17 février 2012 at 00:10

    Safin c’était pas un bad boy, c’était juste un mec qui en avait rien à foutre. On parle de « bad boy attitude », lui c’était plutôt la « not giving a fuck attitude ». Si ça avait existé à l’époque je l’aurais bien vu sortir un « like a boss » après avoir explosé Sampras (les moins de 25 ans comprendront). Mais il était pas méchant du tout, au contraire. Et puis il ne mentait pas, lui.

    C’est vrai qu’à la suite de la description d’Antoine (« Père Antoine, raconte-nous une histoire ») on se dit que le pire du lot c’était Nastase, roublard et filou en diable. Et si j’en crois mon propre paternel c’était effectivement bien le cas… Connors à côté ne m’apparaît que comme un beauf un peu excité du bulbe… ce qui sur un terrain de tennis devait valoir son pesant de cacahuètes à l’époque. Je suis sûr que j’aurais été son plus grand fan !

    Est-ce qu’on peut regretter cette époque, vu ce qu’on a maintenant ? Je ne sais pas. Le tennis c’est quoi ? Un sport d’aristocrates, de gentlemans pour le dire moins abruptement… Alors un type qui lâche des jurons à tout va sur la pelouse de Wimbledon ça détonne et c’est marrant, donc c’est génial mais c’est pas très « esprit du tennis » non plus. A cet égard, le fait qu’on ait de nos jours des joueurs aux discours très policés ne me dérangent pas plus que ça. Le vrai problème c’est la raison pour laquelle le discours est policé.

    Parce que le fait que le numéro 1 mondial dise que « [son] deuxième tour de GC va être un match très difficile » ou qu’il n’est pas favori avant de jouer une finale sur terre (quand c’était encore Rafa) s’accommode mal d’un mec qui déchire son polo en hurlant comme un babouin après avoir gagné le titre ou qui fait des sauts de cabris à chaque occasion…

    La seule solution c’est qu’on débarrasse le circuit des plébéiens qui le gangrènent et qu’on ne fasse jouer que des comtes, des ducs et des marquis, plus quelques vicomtes pour faire bonne mesure. En plus ça permettra peut-être aux roastbeefs de stopper la disette post-Fred Perry comme ça.

    Tout ça pour dire que c’est une excellent idée d’article que tu as eu là William, et c’est très bien exécuté ; que demande le peuple ? Quoi, encore des gros mots ? Mais MERDE à la fin.

  19. MarieJo 17 février 2012 at 00:24

    http://www.nytimes.com/2012/02/13/sports/tennis/roscoe-tanner-ex-tennis-star-says-hes-trying-to-change.html?pagewanted=all

    Rosco Tanner sévit toujours…

    Antoine entre 2 dépêches AFP est une bible, le 15lover a un incroyable talent, c’est la future émission qui va frapper le PAF !

    Agassi pour les raisons citées reste un demi bad boy par rapport aux autres…
    et Rios, qui a eu récemment des triplées et semble seconder son père dans les affaires de façon dévouée ?

    tous les gars ont leur côté ange ou démon avec un côté plus ou moins prononcé… dans les 2 cas c’est une carapace de protection, leur vrai personnalité ne fait qu’affleurer…

    celui qui cherche l’image du gendre idéal zéro défaut, s’expose bcp plus en fin de compte que le bad boy qui forcément trouve d’une façon ou d’une autre le chemin de la rédemption…

  20. Kristian 17 février 2012 at 07:51

    Ah c’etait bon cette epoque sans langue de bois.

    Le pire c’etait quand meme Connors dans les 70′. Mac petait les plombs et etait odieux avec les arbitres, mais il respectait l’adversaire. Il avait un repest immense pour Borg, notamment, ce qui sauvait son image.
    Connors, non. Il a insulte Borg, il a insulte Lendl, il en est presque venu aux mains avec Mcenroe. Il a fait des truc insenses comme passer de l’autre cote du court pour effacer les traces de sa balle sur la terre battue de Forest Hills quand l’adversaire demandait a l’arbitre de verifier la marque (en demi-finale de GC quand meme). Et il etait grossier, vulgaire et agrressif. J’aime Connors.

    • Bapt 17 février 2012 at 15:10

      Je ne crois pas que Mc Enroe, qui injuriait et menaçait les joueurs lors des changements de côté, ait démontré qu’il respectait ses adversaires. La seule exception était Borg et d’ailleurs il se montrait plus calme durant ces matchs alors.

  21. Oluive 17 février 2012 at 09:11

    Super article, super bonne idée en ces temps peu troublés.

    http://www.dailymotion.com/video/xg5764_top-5-tennis-bad-boys_sport

    William, je préfère ton classement !
    Connors est évidemment devant Mac… Et mettre Henman en bad boy, on croit rêver.

    Après, pourquoi s’arrêter : l’article et les commentaires appellent une suite !
    Il faut maintenant ton classement de 6 à 10, obligé. Tu ne vas pas te contenter de 5 comme les pauvres gens du lien suscopié ? Tu ne vas pas laisser Antoine te piquer l’idée ?!

    Sinon, un grand regret de n’avoir pas plus de liens Youtube, en même temps ils seraient tellement pourris. Internet recrée une mémoire de 20 ans, heureusement que ce site existe pour la prolonger dans la pure tradition du récit.

    Qui a gardé tous ses tennis mag (ou plutôt les suppléments retraçant l’année écoulée, vous vous souvenez ?). Moi, j’ai tout jeté en 1992, quand j’ai lâché le tennis… Faudrait en fait un gros volume de l’équipe, un peu sur le modèle de celui qu’ils ont fait tous sports confondus, mais seulement pour le tennis.
    On transforme 15LT en maison d’édition ? Une franchise quoi. Voilà un défi à la hauteur des grandes pointures d’ici… Bon, ok, faut avoir un an à tuer…

    Donc, je reste plus réaliste, et en redemande : il faut maintenant le classement 6 à 10 !
    Rendons hommage à des espèces en voie de disparition.
    En voie de, car j’en vois quelques autres qui pourraient, non pas prétendre au top, mais figurer dans la liste : Nalbandian et Berdych tout de même, non ?

    Concernant Fed, c’est drôle de penser qu’il a démarré dans cette catégorie.
    Perso, ça me ferait bien plaiz qu’il se lâche en fin de carrière et, rassemblant ses dernières forces en faisant appel à sa part d’ombre, brise son image au blazer blanc sur le court. Mais j’y crois pas du tout, je crois même qu’aujourd’hui, il est aussi soucieux de conserver cette image iconique de de redevenir n°1.
    Par ailleurs, comme le dit tout à fait justement Antoine, le nerf de la guerre, la raison profonde du lissage ambiant, c’est la com et la diffusion Internet des petites phrases bien sûr, mais surtout le sponsoring. En ce sens, qui d’autre qu’un Suisse ?
    En même temps, et puisqu’on parle bad boy, on pourrait aussi citer Rosset…

  22. Oluive 17 février 2012 at 09:18

    Sinon, le programme de Rotterdam est alléchant : Delpo / Troïcky, Fed / Nieminen, Gasquet / Davy… avec des demies possibles Fed / Gasquet ou Davy (j’aime les deux) et Delpo / Berdych…

    Le tennis gagnerait sur le plan de l’intérêt à long terme à supprimer les Masters 1000 obligatoires, voire les M100 tout courts (à part, disons les 4 plus prestigieux) de manière à ne pas galvauder les rencontres au sommet : voir les 4 top 4 participer à 4 tournois parallèles, c’est aussi assister à un combat entre eux, simplement il est à distance. Et ça permet de voir d’autres têtes en demis / finales. En plus, ça maintiendrait davantage d’incertitude au niveau du classement.
    J’aime de plus en plus les 500.
    Sauf que les tops n’en disputent presque pas, du fait notamment des obligations M1000.

    Qui parie sur une victoire de Nieminen, selon la cristallisation impossible de la 13e victoire à 0 ?

  23. Oluive 17 février 2012 at 10:47

    Eh, sinon, vous remarquez pas un truc : 3 gauchers aux 3 premières places du classement…

    Le badboyisme, une question d’hémisphère ?

    Tiens, en passant :

    http://www.youtube.com/watch?v=vMUV-PArSZo

    C’est drôle avec Rios, on le voit faire quelques coups extraordinaires, et… Il a vraiment l’air de s’en foutre. Comme si, plus le coup était beau, plus il fallait la jouer c’est normal.

    (En comique, ça me rappelle Rémi Gaillard, qui joue le blasé lorsqu’il met des shoot pas possibles : http://www.nimportequi.com/fr/video_remi_making_of_foot_2010.html)

    • William 17 février 2012 at 11:52

      C’est vraiment ça pour Rios ! Safin avait un peu le même air blasé quand il sortait des coups de folie, souvent au filet d’ailleurs.

      Le meilleur Rémi Gaillard : http://www.youtube.com/watch?v=uvYxXBMqEOM

  24. William 17 février 2012 at 11:49

    J’ai vu le match de Del Potro et, s’il passe Troicki, Berdych va le broyer. Il fallait voir les retours que lui mettait l’humble Beck ! Berdych c’est un ton au-dessus en retours et Del Potro va devoir sacrément monter son niveau de jeu… Ca sent à plein nez la finale Fed-Berdych !

  25. William 17 février 2012 at 11:54

    Koellerer est impressionnant c’est vrai mais ça reste un nobody. Je crois que c’est Koubek qui en était venu aux mains avec lui.

    • Oluive 17 février 2012 at 12:27

      Exact : http://www.youtube.com/watch?v=UIYdC4TX_G8&feature=related

      Vous remarquerez le grand courage de l’arbitre, qui s’écarte immédiatement du conflit…

      • Oluive 17 février 2012 at 12:44

        Koubek, nerveux aussi le bonhomme :

        « Il a été disqualifié à trois reprises dans sa carrière, en 2000 à Roland-Garros pour avoir lancé par mégarde sa raquette sur un ramasseur de balles, puis aux qualifications du Masters 1000 de Paris en 2003 ainsi qu’à Metz en 2007″

        Ils mangent quoi les Autrichiens ?

  26. NTifi 17 février 2012 at 12:51

    Bon article mais vous avez oublié un joueur qui fait assurément partie du top 5 qui est en plus entraineur aujourd’hui : Lendl

    • William 17 février 2012 at 13:08

      La mine sombre, les passing sur l’homme, c’est vrai qu’il y avait un peu de matière mais je crois que Lendl était un vrai faux méchant et l’exact opposé du branleur. Mais n’hésite pas à développer si tu es d’avis contraire.

    • Sylvie 17 février 2012 at 14:43

      « bad boy » et Lendl ça colle pas. Lendl était froid, pas charismatique, parfois limite quand il allumait au filet mais ce n’était pas un méchant. Ni dans sa comm’ ni sur le terrain. Il n’avait rien de rock’n roll d’où sa difficulté à se faire aimer face à ses adversaires qui eux l’étaient. Mais, en ce qui me concerne, je ne l’aurais pas mis non plus dans la liste.

      • Bapt 17 février 2012 at 15:20

        Non moi non plus… De plus collectionner les dessins de Mucha alors que d’autres faisaient du trafic de cocaïne (Gerulaitis) ce n’est pas très rock ‘n roll.
        Et jouer au golf plutôt que de se passionner pour la boxe thaï.

      • Sylvie 17 février 2012 at 15:27

        Il incarnait l’époque du rideau de fer dans ce qu’elle avait de plus déprimant. J’ai visité Prague peu après la chute du mur. Il y avait des vestiges de cette époque, les bureaux de Tchecoslovaquian airlines, par ex, qui suaient la tristesse, l’ennui, la rigidité, . Lendl me faisait penser à ça.

  27. William 17 février 2012 at 13:06

    L’Espagne ne se laisse pas faire et ça vole très haut : http://www.programme-tv.net/news/tv/21664-campagne-anti-francais-espagne-guignols-video/

    • Sylvie 17 février 2012 at 13:53

      C’est grave là ! Généraliser à tous les Français un sketch d’humoristes même de mauvais goût … C’est inquiétant de voir un pays qui se renferme dans l’orgueil national exacerbé, qui est incapable de recul et d’humour voire d’autocritique et qui devient haineux parce qu’on a touché à son idole. Bientôt ils vont mettre des bombes comme les intégristes à Charlie Hebdo.

      J’espère que c’est le reflet de quelques fanatiques et pas de toute l’opinion et qu’il y a aussi des gens capables de recul.
      J’ai entendu Afflelou hier sur Canal + qui a bien confirmé que son chiffre d’affaires se ressentait en Espagne de cette histoire et qu’il avait des entreprises à faire tourner. Après il enrobe ça dans une guimauve moralisatrice mais la raison est purement économique. Autant se distancer des Guignols par les temps qui courent.

    • William 17 février 2012 at 15:28

      Avis intéressant et qui évite de mettre tous les Espagnols dans le même sac : http://www.welovetennis.fr/affaire-guignols-nadal/44844-ca-frise-le-ridicule

    • Sylvie 17 février 2012 at 15:31

      Ouf , un peu de lucidité ! C’est vrai qu’on sent qu’en ces temps de crise, le sport devient valeur refuge.

    • NTifi 17 février 2012 at 20:29

      J’ai envie de dire bien fait ! L’arroseur arrosé, je savais que ça pouvait aller loin cette affaire

  28. Babolat 17 février 2012 at 15:05

    Très bonne idée d’article William. C’est vrai que de nos jours, être traité de bad boy est presque synonyme de faillite médiatique tant l’image est devenue importante. Voir ce poulet d’Afflelou jouer les sainte nitouche me donne envie de vomir. Faut bien qu’il gagne sa croûte le pauvre.
    L’anecdote évoquée par Antoine lors de l’us open 1979 est relatée dans l’excellent bouquin de Bud Collins (bouquin que je me suis procuré après avoir lu les excellents articles d’Antoine sur le tennis avant l’ère open).
    Mc Enroe, bien que New yorkais, était peu apprécié par son public et c’était une foule de 10 000 personnes (en plus du roumain encore vert) que Big mac devait contrôler. Nastase s’était déjà pris un point de pénalité pour dépassement de temps et l’arbitre (inexpérimenté) avait ensuite appliqué le réglement à la lettre en sanctionnant Nastase d’un jeu de pénalité. 3/1 Mac Enroe dans le 4ème set. Enorme bronca dans le public qui jette sur le court des cannettes de bière tandis que Nastase refuse de reprendre le jeu.
    Le juge arbitre en personne descend sur le court et… remplace l’arbitre. (Certainement une première dans l’histoire du jeu). Nastase reprend alors le match mais ne marque plus qu’un jeu… Mc Enroe s’envole vers le titre… qu’il remporte face à Gerulaitis en finale.

    Gerulaitis qui aura l’honneur de se voir infliger l’amende la plus lourde de l’histoire -10 000 dollars- (à l’époque) en 1981 après avoir refusé de reprendre une partie à 5/5 au 5ème set lors de la finale du championnat indoor d’Australie.
    Mc Enroe, Gerulaitis et Nastase sont en 1981 ceux qui ont dépassé 5000 dollars d’amende… ce qui leur vaut 21 jours de suspension. Mais comme l’a dit Antoine, ces jours off leur permettaient tout de même de disputer des exhibitions grassement rémunérées.

    Concernant Agassi, en début de carrière, il était tout de même parfois très arrogant avec ses adversaires. Patrice Kuchna (son vainqueur à Roland Garros 1987) se souvient d’un petit gamin antipathique au possible qui l’allumait dès les balles d’échauffement.
    Lors de son 1/4 de finale gagné contre Perez-Roldan un an plus tard, à Roland, menant 2 sets 0 et break… il donnait des balles en plein milieu du court pour que l’argentin puisse essayer de le mettre en difficulté… il se régalait à tout remettre et ensuite placer une accélération assassine qui clouait sur place Perez-Roldan… quand celui-ci ne commettait pas la faute en se précipitant comme un junior (qu’il était presque puisque ce 1/4 de finale entre lui et Agassi reste le plus jeune de l’ère open avec 18 ans et 2 mois de moyenne d’âge.)
    Bon certes… plus tête à claque que bad boy Andre.

    • karim 17 février 2012 at 15:17

      La même année en coupe Davis alors qu’il est en train d’étriller Martin Jaite sur TB à Buenos Aires si mes souvenirs sont bons, Agassi met fin à un échange en arrêtnt la balle de la main pour permetter à Jaite qui avait balle de jeu de faire un jeu dans le dernier set. C’était en 88 ou 89 j’ai la flemme d’aller vérifier. L’acte le plus arrogant de l’ère open.

      • Babolat 17 février 2012 at 15:31

        C’était bien en 88. Victoire 6/2 6/2 6/1 d’Agassi. Oui… c’est pas mal non plus dans le genre. « Allez, t’as bien mérité ton jeu va… et puis je vais pas me faire chier à finir sur ton service de merde »

        • Le concombre masqué 17 février 2012 at 15:33

          Je suis fan, là, putain :D

      • William 17 février 2012 at 15:33

        Vous voyez qu’on s’y retrouve ! Une vraie place de numéro 5 dans mon top ! :)

  29. Sylvie 17 février 2012 at 15:29

    Del Potro est en train d’étriller Troicki 6/0 4/1 service à suivre. Impressionnant.

    • William 17 février 2012 at 15:31

      Quid du niveau de jeu ? Del Potro ne m’avait pas fait bonne impression hier et Troicki peut être une sacré buse mais le livescore est direct : Del Potro a gagné 68% des points jusqu’à maintenant…

    • Sylvie 17 février 2012 at 15:36

      De ce que j’ai vu, c’est solide mais l’image étant tellement mauvaise, je regarde en diagonale. Troicki n’a pas l’air transcendant mais c’est du bon Del Po. Une demie contre Berdych nous en dirait plus.

    • Sylvie 17 février 2012 at 15:43

      6/0 6/1 ! Costaud l’Argentin.

  30. Antoine 17 février 2012 at 16:04

    Je vois que Babolat a complété le propos s’agissant de ce fameux match entre Big Mac et Ilie en 79. Etonnant, non ? Un juge arbitre qui remplace l’arbitre qui vient pourtant d’annoncer la disqualification d’un joueur, lequel arbitre a perdu son job au passage; enfin, ce n’était pas un job à l’époque puisque les arbitres étaient amateurs. Ils le sont d’ailleurs demeurés très longtemps, ce qui expliquait aussi bien des problèmes. Quand on voit Big Mc s’en prendre à une arbitre qui a l’air d’avoir 75 ballets et qui a des lunettes bien épaises à double ou triple foyer,lequel annonce out une balle parfaitement bonne, il y avait assi de quoi péter un cable…

    Marie Jo nous apprend aussi que Tanner est finalement sorti de taule. Du lourd aussi, çà !

    Dites donc: Del Po mets 6-0 6-1 à Trotsky ! C’est nettement meixu qu’au tour précédant ou il avaiteu beaucoup de mal à battre Llodra qui descendait pourtant de quinze heures d’avion avec neuf heures de décalage horaire ! Il peut peut être gagner ce tournoi, Del Po ? Enfin, il y a Berdych avant..

    Federer va passer une deuxième heure sur le court ce soir. Vu qu’il a touché 500 000 € de garantie, ce serait sympa qu’il ait l’obligeance de ne pas se faire battre avant dimanche quand même…

  31. Le concombre masqué 17 février 2012 at 16:21

    Info l’Equipe : « C’est une balade de santé ou presque pour Juan Martin Del Potro, impressionnant de puissance. En une petite heure, l’Argentin inflige une correction (6-0, 6-1) à Viktor Troïcki et rejoint ainsi Tomas Berdych, tombeur (6-3, 6-4) d’Andreas Seppi, en demi-finale. Seul petit problème pour le 10e mondial : un saignement de nez. Pour le reste, todo esta bien.  »

    Capri news, complète ces propos par une information emplie de significations : Juan Martin, en marge de l’Open d’Australie, avait dîné avec Nadal, et lui avait même piqué une frite dans son assiette pendant que celui-ci avait le dos tourné.
    après avoir passé la nuit à vomir, Juan Martin était loin de se douter qu’il n’était pas au bout de ses peines : il a joué contre Roger en voyant triple, avec des maux de têtes terrible et s’est finalement pêté 4 molaires à force de trop serrer les dents…s’en est suivi une période où il devait courir 4 heures tous les soirs sous peine de ne pas passer la nuit à dormir…maintenant ça va beaucoup mieux, même s’il mange et boit beaucoup plus qu’avant, il arrive plus tôt à l’entraînement puisqu’il a pris l’habitude de sauter directement de la fenêtre de son hôtel pour sortir, et il parvient désormais à tenir plus dune heure à l’entraînement avec une raquette à cordage et cadre en acier et des boules de pétanque…reste les saignements de nez quotidiens, mais qui sont de moins en moins fréquents…son docteur lui conseille d’arrêter la viande crue, mais que voulez-vous, depuis la frite, il ne sait pas pourquoi, il y a pris goût…

    • Ulysse 17 février 2012 at 18:04

      Bof moi aussi j’ai gagné 6-0 6-1 hier soir, et avec pratiquement tous les jeux disputés jusqu’aux avantages, etc… Depuis que j’applique les préceptes de « winning ugly » ma supériorité mentale est écrasante.

    • Coach Kevinovitch 17 février 2012 at 23:23

      Le président de la Fédération espagnole des frites vous attaque pour diffamation et publicité mensongère, voici un extrait de son interview:

      « Ce français, le concombre masqué, a jeté un discrédit sur les pommes de terre espagnoles dont les exportations sont vitales pour l’économie espagnole qui traverse une période difficile. C’est une attaque contre TOUTE L’ESPAGNE entière de Barcelone aux Canaries en passant par Ceuta, Melilla et le Sahara Occidental (ah, ça compte plus?). »

      Je te souhaite bonne chance Concombre ou plutôt un bon avocat. :mrgreen:

  32. Antoine 17 février 2012 at 17:54

    Dans « l’Equipe » de ce matin, il y a deux pages sur pleines pages, en plus de la Une « bande de Guignols » sur les relations sportives franco-espagnoles, dont un article « Nadal, suspect idéal ».

    On y apprend qu’Affelou a suspendu sa pub sur Canal + car avec un très important réseau de franchises en Espagne et deux mille salariés, il n’avait pas envie de subir, lui et ses employés les conséquences négatives des sketchs des Guignols. Apparemment, le chiffre d’affaires aurait baissé de 30% au cours des deux jours qui ont suivi la diffusion du sketch concernant Nadal et plusieurs personnes s’en serait pris verbalement aux employés..De surcroît, les Guignols ont récidivé tous les jours ensuite…

    Concernant Nadal, l’Equipe impute à Nike une bonne partie des suspicions le concernant: ayant à la fois Federer et Nadal sous contrat, la firme aurait choisi de leur conféférer une image radicalement opposée, d’ou le choix, pendant des années du short de corsaire et du polo sans manches faisant ressortr les biceps du taureau de Manacor. Tout ceci appartient au passé, mais le mal était fait: Nadal était avant tout une bête physique…

    Enfin et surtout, l’Equipe rapelle le lourd passif de l’Espagne en matière de dopage citant deux autres affaires importantes de réseau organisés de dopage, en dehors du cas Puerto/Fuentès, et le fait que l’ex Président de l’AMA, Punt avait deux cibles privilégiées: le cyclisme et l’Espagne…L’Equipe, à juste titre à mon avis, interprète la récente prise de position du ministre des sports espagnol comme un élément nécessaire pour que Madrid, qui a présenté sa candidature aux JO de 2020, ne souffre pas d’un handicap de ce côté là. Seuls les Pays ayant mis leur législations anti-dopage en conformité avec la convention internationale peuvent prétendre organiser les Jeux, d’ou sa volonté de compléter la législation espagnole sur ce point…

  33. Sylvie 17 février 2012 at 23:14

    Belle victoire de Davydenko sur Gasquet. Un match très plaisant avec un Davy très agressif. Gasquet, complètement passif, quelques jolis points mais jamais en contrôle du match.

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