Quand Ivan rime avec ciment (2/3)

By  | 13 septembre 2012 | Filed under: Histoire

Ivan aime New York et l’Amérique le lui rend bien. Le riant Tchèque fut non seulement finaliste neuf fois de suite au Madison Square Garden, mais disputa surtout huit finales consécutives à Flushing Meadows (pour trois titres). Retour sur son parcours lors de ces huit éditions.

  • 1985-1987 : le rideau de fer s’abat sur Flushing Meadows

Malgré sa victoire surprise à Roland-Garros en 1984, Lendl peinait encore à battre McEnroe. En plus de sa défaite à l’US Open, il fut nettement battu en finale du Masters 1984 sur le score de 7/5 6/0 6/4. Sa défaite en finale de Roland-Garros en 1985 face à Mats Wilander finit par convaincre que son titre de 1984 était plus une exception qu’un tournant, vu qu’il en était désormais à un pathétique ratio de 1-6 en finale de Majeurs. Sa défaite en huitièmes de Wimbledon cette année-là face à Leconte (3/6, 6/4, 6/3, 6/1) a confirmé à beaucoup qu’il n’avait finalement pas l’étoffe d’un vrai numéro un.

Heureusement pour Lendl, le McEnroe cru 1985 n’est qu’une pâle copie de celui de 1984. Il a certes fait un bon Roland-Garros (défaite en demies face à Wilander 6/1 7/5 7/5) mais a lourdement chuté en quarts à Wimbledon face à Kevin Curren sur le score sans appel de 6/2 6/2 6/4 ! Le pire, c’est que McEnroe semblait complètement dépassé, incapable de sonner la révolte face à la puissance de feu de Curren. C’est la première fois depuis 1979 que « Mac » n’atteint pas la finale de Wimbledon.

L’US Open se révèle donc crucial pour les deux rivaux : il s’agit ni plus ni moins que de sauver leurs saisons jusque-là décevantes. Comme d’habitude, ils ne connurent pas de problèmes particuliers jusqu’aux demies qui, comme à Roland-Garros, voyaient les 4 premières têtes de série monopoliser le dernier carré. Dans la première demie, Mac affronte son bourreau parisien, le Suédois Wilander. Et comme à Roland, Mats lui mène la vie dure en variant continuellement ses coups. Mené deux sets à un, l’Américain s’accroche et réussit à se qualifier pour la finale sur le score de 3/6 6/4 4/6 6/3 6/3. L’autre demie est beaucoup moins enthousiasmante. Comme à Paris où il fut démoli par le Tchèque (6/2 6/3 6/1), le vieillissant Connors n’a plus les armes pour battre un Lendl qui a finalement appris la leçon. Comprenant que faire jouer sa puissance était contre-productif contre Jimbo, comme tant d’autres avant lui il décida de lui donner des balles molles afin d’obliger l’Américain à créer son propre rythme et sa cadence. Légèrement touché à la cheville, Connors s’inclina en trois sets, 6/2 6/3 7/5.

Le choc tant attendu a donc finalement lieu et McEnroe prend un départ canon, breakant rapidement Ivan et ne perdant aucun point dans cinq de ses six premiers jeux de service ! On semble se diriger vers une nouvelle défaite en finale pour Lendl quand, soudain, la belle mécanique de McEnroe s’enraye. Comme l’Américain l’avouera plus tard, deux facteurs entrèrent en jeu : Lendl avait légèrement haussé son niveau de jeu, tandis que McEnroe craqua complètement physiquement. Intraitable au service, Lendl régla petit à petit ses lobs et ses passings shots. Les volées profondes de McEnroe lui revenaient deux fois plus vite et le coup droit en fin de course de Lendl faisait enfin mouche. Complètement transcendé, Ivan se ruait dès que possible au filet pour finir les points et, sentant sa victoire proche, s’exhibait dans des fist-pump avec hargne hewittesque ! Avec Big Mac complètement dans les cordes, à 5-4 sur son service au troisième set, Lendl se paya même le luxe de faire quatre fois de suite service-volée pour remporter enfin son deuxième majeur (7/6 6/3 6/4) et accéder à la place de numéro 1 mondial ! Ce match sera la croisée des chemins des deux rivaux : descente aux enfers pour McEnroe qui n’atteindra plus jamais de finale en Grand chelem, et début de la domination sans partage d’Ivan…

Définitivement décomplexé par sa victoire, Ivan Lendl enchaine en remportant le Masters 1985 face à Becker (6/2 7/6 6/3) et démarre de façon tonitruante la saison 1986 : il remporte ses 4 premiers tournois de l’année avant de perdre en finale de Chicago face à Becker et en demies de Forrest Hills face à Noah. Il remporte ensuite Rome et s’offre dans la foulée son deuxième titre à Roland-Garros (face à Pernfors en finale 6/3 6/2 6/4) où il a la chance de n’affronter aucun des dix premiers mondiaux ! Il continue sur sa lancée et réalise un excellent Wimbledon : revenu de l’enfer en quarts (b. Mayotte 6/4 4/6 6/4 3/6 9/7) et en demies (b. Zivojinovic 6/2 6/7 6/3 6/7 6/4) il y atteint pour la première fois la finale. Mais en face, le tenant du titre Becker est trop fort et Lendl doit s’incliner (6/4 6/3 7/5).

Les deux rivaux se partagent les deux plus importants tournois de l’été : le Tchèque prend sa revanche sur l’Allemand en finale de Stratton Mountain (6/4 7/6), tandis que Becker remporte juste après le tournoi de Toronto face à Edberg (6/4 3/6 6/3). Tout le monde espère les voir en découdre à l’US Open, où ils sont respectivement les têtes de série N°1 et 2.

Et on se semble se diriger tout droit vers cette finale tant attendue : Lendl atteint aisément les demies (seul Leconte en quarts lui a arraché un set : 7/6 6/1 1/6 6/1), où il affrontera le jeune Suédois Stefan Edberg, tout comme Becker qui affrontera Miloslav Mecir, compatriote d’Ivan et N°15 du tableau. La première demie voit la logique respectée : Edberg est encore un poil trop tendre sur dur pour s’opposer à Lendl qui l’emporte 7/6 6/2 6/3. La deuxième donne lieu par contre à la plus grosse surprise du tournoi : grâce à ses variations et son style tout en finesse et toucher, Mecir éjecte Becker du tournoi en 5 sets : 4/6 6/3 6/4 3/6 6/3 !

Malheureusement pour Mecir, cet exploit sera sans lendemain. Complètement débordé en puissance par un compatriote face auquel il semble perdre tous ses moyens (aussi bien tennistiques que psychiques), Miloslav coule à pic lors d’une finale qui ressemble à une séance d’entrainement : 6/4 6/2 6/0, c’est un Lendl rutilant qui emporte autant de Majeurs en 1986 qu’il n’en avait jusque-là obtenu durant toute sa carrière.

Son duel à distance avec Becker continue et, si leur bagarre en 1986 finit en faveur de l’Allemand (3 victoires pour 2 défaites), c’est bien Lendl qui a le dernier mot en s’imposant nettement lors de la finale qui les oppose au Masters (6/4 6/4 6/4).

Le N°1 mondial est tout aussi solide en 1987. S’il remporte pour la troisième fois Roland-Garros face à Wilander (7/5 6/2 3/6 7/6), il connait toutefois deux cuisantes désillusions en Majeurs sur gazon : en Australie, il est bouté hors du tournoi en demies par l’enfant du pays, Pat Cash (7/6 5/7 7/6 6/4). Et à Wimbledon, il s’incline en finale pour la deuxième fois consécutive face à… Pat Cash encore (7/6 6/2 7/5) ! Battu par Lendl en demi-finales de l’US Open 1984, Cash peut enfin savourer : il aura attendu trois ans mais la vengeance est un plat qui se mange froid…

Malgré ces déconvenues, Ivan aborde tambour battant la saison américaine avec des victoires à Washington et Montréal, et une finale à Stratton Mountain (interrompu par la pluie, le match contre McEnroe n’a jamais été rejoué). Il continue sur sa lancée et atteint la finale de l’US Open sans perdre le moindre set, prenant un malin plaisir à laminer McEnroe en quarts (6/3 6/3 6/4) et Connors en demies (6/4 6/2 6/2). Son adversaire en finale est son dauphin au classement, Mats Wilander, qui lui a déjà donné du fil à retordre en finale de Roland-Garros. Et comme à Paris, malgré la résistance valeureuse du Suédois, Lendl est trop fort et remporte en 4 sets et 4h47 de jeu (6/7 6/0 7/6 6/4) son troisième titre consécutif à New York. Le plus impressionnant est qu’au cours de ses trois campagnes victorieuses le riant Tchèque n’aura abandonné que trois sets en 21 matches (1 face à Yzaga en 1985, 1 face à Leconte en 1986 et 1 face à Wilander en 1987) ! Et comme en 1986, il couronnera sa saison par un sacre au Masters face à son dauphin au classement, Wilander, sur le score sec de 6/2 6/2 6/3.

Depuis sa victoire-catalyseur à l’US Open 1985, Lendl aura donc enchainé deux saisons en tyran des courts, remportant quatre Majeurs (deux Roland-Garros et deux US Open), trois Masters et atteignant deux finales à Wimbledon (sur sa moins bonne surface). L’époque durant laquelle le vilain petit chicken Lendl se prenait rouste sur rouste en finale de majeur n’est plus qu’un lointain souvenir…

Prochain épisode (3/3) : le retour des pilules amères.

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150 Responses to Quand Ivan rime avec ciment (2/3)

  1. Mathias 13 septembre 2012 at 15:28

    Grand série d’Axelbob. J’adore!
    Et jhe sens que je vais encore plus aimer le dernier opus vu que qu’il va parler de la période que je préferre de Lendl = sa déchéance!!!

    • Bapt 13 septembre 2012 at 22:20

      Disons plutôt « déclin » car à partir de 1988 il fait encore pas mal de chose le père Ivan. Il n’y a peut-être qu’en 1993, qu’il a été franchement à la ramasse (et encore je crois qu’il gagne quand même un titre).

  2. Remy - Karim d'Or RYSC RG 13 septembre 2012 at 15:34

    Excellent cette série historique où les photos sont indispensables pour se rendre compte à quel point Lendl a une sale tronche.

  3. Kristian 13 septembre 2012 at 16:22

    Ah merci Bob. Grande epoque. Tu pourrais d’ailleurs arreter ta trilogie la dessus..

    La finale 85 de l’US Open, un de mes plus beaux souvenirs de spectateur (le plus beau etant la finale de RG 84). Mcenroe transforme en punching ball, completement deborde et atomise. Quel bonheur! Et Lendl qui pour la premiere fois est au top le jour J.

    On parlait ci et la de Becker et de l’age sa maturite de champion. Je ne sais pas mais pour moi sa performance en Grand Chelem la plus aboutie de toute sa carriere c’est Wimbledon 86. Il etait injouable pendant 15 jours et en confiance totale. Wim 85, c’etait a l’arrache, mais Wim 86, c’etait une tres grosse performance. La pleine maturite de Becker, c’etait a 18 ans.

  4. Colin 13 septembre 2012 at 17:58

    Quel boulot ! Bravo Maestro.

    Bizarre la façon qu’a WordPress de couper les mots. Des fois ça donne des trucs marrants comme:

    psyc-
    hiques

    Je dirais même plus: Hic!

  5. William 13 septembre 2012 at 18:15

    Encore plus de vidéos ! Bob l’encyclopédie.

  6. Patricia 13 septembre 2012 at 19:40

    Gaël sera toujours Monfils :

    « J‘ai super-envie de jouer, cela me manque grave. Mais j’essaie de ne pas avoir trop envie pour ne pas trop en faire et me mettre la pression. [...] »
    Si c’est pas la grande forme :D

     » J’ai pris du recul sur beaucoup de choses. J’ai vu d’autres choses et cela m’a mis une claque. J’ai pris conscience qu’il n’y a pas que le tennis. C’est ce que l’on aime, mais par rapport à la pression que l’on se met, se prendre la tête sur des futilités, ce n’est pas la vraie vie. J’avais besoin de voir autre chose. Alors j’ai fait un petit tour du monde, deux mois de reportage photo, de montage vidéo. J’ai passé des semaines entières dans des studios de musique. J’ai sillonné toute l’Europe en voiture avec des amis, en dormant sous la tente, pour faire des photos de dingue en se levant à des heures impossibles. [...] »
    Il travaille d’arrache-pied pour son retour, en somme. D’ailleurs c’est ce qu’il prétend : « Je n’ai jamais autant bossé que depuis ma blessure. (sic) En voyage, je faisais mes deux heures par jour de préparation physique en suivant le programme de Marc Raquil (sic), mes potes me prenaient pour un fou. [...] J’ai toujours eu une bonne hygiène de vie, ce sont les gens qui sont dans un délire. Cela me fait rire, mais j’ai l’image de quelqu’un qui se couche tard, mange du saucisson, va en boîte… « 

    • Antoine 15 septembre 2012 at 01:17

      Excellente cette interview de Gaël au Figaro, Patricia…!

      Visiblement, il pète la forme ! Ceci soulève néanmoins quelques questions: Gaël a t il fait un tour du monde, même petit, ou un tour d’Europe. Ce n’est pas tout à fait la même chose…De la photo, de la vidéo, oui, mais en même temps des semaines entières dans des studios de musique, c’est beaucoup pour un seul homme quand même, non ? Et deux heures d’exercice physique par jour en plus.. Son record si j’ai bien compris..Tout cela en dormant sous la tente et en se levant à des heures impossibles pour faire des photos de dingue…Moi, ça m’a mis une claque quand j’ai lu son interview…

      Sinon, tout baigne, il est 44ème à l’ATP, un rang honorable mais qu’il aura du mal à conserver jusqu’à la fin de l’année étant 67ème à la Race…Mais vaut mieux ne pas trop se prendre la tête avec ça sinon on se met la pression pour des futilités…Il n’y a pas que le tennis dans la vie non plus, et c’est bien que Gaël ait pris conscience du fait que la vraie vie est ailleurs, dans les studios, sous la tente, avec des potes…Moi, je ne m’en suis pas encore rendu compte alors forcément, j’ai une certaine admiration pour tout cela…

      Ca va faire mal quand il reviendra jouer un peu sur le circuit: tomber contre Gaël au premier tour ne sera pas forcément une partie de plaisir. Avec un peu de pôt, on aura droit à un match de Gaël contre Roger au premier tour à Roland Garros ou Gaël pourra tout lâcher…

  7. Robert "AxelBob" 13 septembre 2012 at 21:50

    Apparemment les victoires de Lendl n’attirent pas les foules contrairement aux opus sur ses défaites. Je prévois donc 300+ comm’ pour le tome 3 :mrgreen:

    Sinon pour satisfaire mon collègue de geôle William je poste ces quelques vidéos à la gloire de Mecir, un super joueur dont le plus grand défaut était de se liquéfier totalement face à Ivan:
    - Sa victoire à Key Biscane 1987: http://www.youtube.com/watch?v=4_34nkKIUXc&feature=related
    - Sa victoire aux JO 1988: http://www.youtube.com/watch?v=LCNSSL3TDhs&feature=related
    - match très disputé face à Lendl en finale de Stuttgart 1989: http://www.youtube.com/watch?v=FaLp7-W9MYk&feature=player_embedded

    Au delà de son mntal parfois friable, son plus gros handicap était le manque d’un gros coup qui lui permettait de tuer le point (comme pouvait l’être le coup droit pour Lendl).
    Mais pour le reste quel talent il avait! Un revers à deux mains avec lequel il réussissait à placer la balle dans les angles les plus impossibles (depuis je n’ai vu que Rios et Nalbide réussir à faire de même) et un toucher vraiment exquis et « délicat » (comme sur ce point: http://www.youtube.com/watch?v=3QcSnEsoMB0)

    Bref, c’est vraiment dommage qu’il ait du arrêter sa carrière à cause d’une blessure au dos car le voir jouer était un vrai régal pour les yeux

    • Bapt 13 septembre 2012 at 22:18

      Non moi j’aime beaucoup ta deuxième partie aussi Robert ! Ça m’a permis de voir sur You Tube des matchs dont je ne connaissais que le résultat comme cette partie de tir au faisan que fut la demi finale contre Edberg en 1986.
      En fait je n’ai connu Lendl que comme patron contesté du circuit (à partir de 1988 où d’ailleurs le contestataire lui passe devant).
      Donc j’avais une connaissance uniquement « comptable » de sa domination sur le circuit à certains moments. J’ai maintenant une meilleure conscience de ce que c’était.
      Heureusement pour le rythme cardiaque d’Antoine et de Jérôme à l’époque que Lendl avait quand même des lieux qui se refusaient à lui et des joueurs qui lui posaient problème (dont Becker assez tôt, malgré les deux échecs sévères en finale du Masters).
      Malgré son jeu longtemps soporifique, le succès de Wilander en 1988 était une bonne chose.

      Sinon moi j’ai aussi un très bon souvenir de Mecir qui dégageait quelque de très spécial et qui avait une tête sympathique.
      J’ai lu quelque part qu’il ne s’entraînait pas en fait. Ses blessures sont peut-être dues à cette absence de professionnalisme à une époque où quand même ce dernier s’imposait lentement mais sûrement.

  8. Jérôme 13 septembre 2012 at 23:32

    Bob, je ne peux que saluer à nouveau la qualité du 2ème opus de ta série sur Lendl. C’est vraiment très bien écrit, construit, et ça relève l’essentiel.

    Je me souviens des matches de 85 et surtout de 87. La finale de 86, je ne l’avais pas vue. D’ailleurs, je n’ai jamais eu envie de la voir tant il me paraîssait évident avant comme après le match que ce serait et que ça avait été une boucherie, comme le Lendl-Pernfors de la finale de RG 1986 que je m’étais infligé et qui avait été un affreux pensum, heureusement bref.

    85, mes souvenirs étaient vagues avant que je ne regarde à nouveau sur youtube. J’avais plutôt gardé le souvenir d’une sorte de rendez-vous manqué, et c’est l’impression dans laquelle Youtube m’a conforté. Contrairement à Wimbledon où il était en effet ailleurs pour une raison pas évidente, Mac Enroe était vraiment bon sur cet US Open 1985. Simplement, il a été véritablement rincé par sa demi-finale marathon contre Wilander le super-saturday. Et donc, comme tu le mentionnes, le temps que le tchèque monte en régime, Mac Enroe n’a pas eu la ressource alors que pourtant, bien qu’en 3 sets, le score est relativement serré.

    1987, je m’en souviens très très bien, parce que je n’en pouvais plus de la domination de Lendl. Je vivais la domination de Lendl comme une sorte d’occupation ennemie sur le monde du tennis. Désolé de la ramener sur le tapis, mais il pesait alors assez largement des soupçons de recours pionnier au dopage perfectionné et intensif chez le tchèque. Pas de preuve, certes, mais Lendl avait vraiment la tête du suspect idéal.

    Pour revenir à la finale de 87, Wilander avait super-bien commencé le match. Mais au 2ème set, douche froide : la roue ! Puis retour d’un espoir fragile avec le 3ème set où je me disais que Mats pouvait arracher à nouveau un tie-break et tenter de prendre ensuite par surprise le tchèque. Mais Lendl était manifestement encore trop fort pour Wilander qui lui-même n’était pas encore au niveau exceptionnel qu’il atteindra en 1988.

  9. Jeanne 14 septembre 2012 at 08:25

    C’est vraiment Lord Voldemort, Lendl, pour ce qui est de l’expression faciale. Une sorte de tombe sombre qui court toute seule.

    Mais j’aime beaucoup son service et son coup droit avec ce fouetté très délié et quelle mobilité latérale !

    Désolée Antoine, mais à la vision des Youtube, j’ai plutôt tendance à l’apprécier, j’adore les hommes un peu robotiques, je prends plaisir à le voir corriger McEnroe et Connors qui ont l’air hyper mal élevés.

    Bravo Robert pour cette brillante geste du Dark Vador des 80′s… Je suis certaine que ton talent rendrait même passionnante la narration de la sorte d’un ticket de caisse.

    Sinon j’ai une pensée émue pour Karim, que j’embrasse. Tiens le coup stp. Je suis certaine que ce n’est qu’une passade et que Serena te reviendra. Elle nous joue le coup de l’américaine qui se fait un trip romantique avec un mec de Paris, le plou bellllle villlle dou mounde ! Et reviens célébrer ici avec nous la fin de l’ère PZ, en juste libations.

    Il est temps que le titan vert revienne.

    • Colin 14 septembre 2012 at 10:14

      Ah ! Jeanne… toujours romantique. Mais en l’occurrence les deux photos qui circulent sur internet ont été prises sur la French Riviera (Valbonne). Hé oui moi non plus je n’ai pas résisté à la tentation « Gala ».

  10. Jeanne 14 septembre 2012 at 08:30

    PS : le jeu de Wilander, mon Dieu, quelle purge ! Il ne fait que balancer des petits cotons rondelets tout mous, un peu tournants, en espérant que l’autre va rater.

  11. Antoine 14 septembre 2012 at 10:31

    Bien que cet article soit aussi bon que le premier, je pense Robert que tu aurais pu passer directement au 3ème Opus de la trilogie, cette période étant mieux connue…

    Je voudrais revenir sur un point, le seul à propos duquel j’ai une opinion différente de celle exprimée ici, à savoir l’anée 85 et l’interprétation qui est faite, pas seulement par Robert, de la finale de Flushing entre Big Mc et le croquemort.

    Robert dit que le Big Mc de 85 n’est que la pâle copie de celui de 1984 et mentionne particulièrement sa sèche défaite contre Curren à Wimbledon comme attestant de ceci. Que sa saison 85 soit moins bonne que son exceptionelle saison 84, la meilleure saison d’un joueur depuis celle de Connors en 74, voire de Laver en 69, est évidemment indéniable. Mais dire que Big Mc était déjà à la ramasse en 85 m’apparait faux. Ce ne sera le cas qu’à partir de la saison suivante.

    Il y a au moins deux faits incontestables qui abondent dans ce sens: en 85, Big Mc a gagné 8 tournois. C’est un chiffre inférieur à celui de sa saison 84 bien sûr, mais il n’est que légèrement inférieur à celui de ses saisons 79 à 81, et il est supérieur à celui des ses saisons 83 ou 82 qui n’avaient pourtant pas été mauvaises, loin de là.

    Lorsque Big Mc arrive à l’US Open, il est numéro un mondial (ce que ne précise pas l’article), Lendl est n°2, Wilander n°3, Connors, qui fête son 33ème aniversaire au cours du tournoi, est encore n°4 et Curren est n°5. Suivent Noah (6ème) et le vainqueur de Wimbledon, Becker (7ème). C’est en gagnant la finale que Lendl dépasse Big Mc au classement, comme indiqué. Big Mac dernier terminera l’anéne numéro 2, ce qui n’est pas un rang infamant. Big Mac est alors tellement peu à la ramasse qu’il bat encore sévèrement Lendl durant l’été avant Flushing. Ce qui apparait rétrospectivement comme un match constituant un tournant n’avait, en réalité, rien d’inéluctable. Le dernier point est qu’il ne faut pas interpréter la défaite de Big Mc contre Curren comme manifestant un signe de déclin. N’importe qui aurait perdu contre Curren ce jour là. D’ailleurs, tout le monde a perdu contre Curren lors de cette quinzaine. Ce dernier aurait du gagner Wimbledon. C’est un comble d’éliminer à la fois Big Mac et Connors en sevrant à chaque fois pas loin d’une quarantaine d’aces alors que ce deux là avaient gagné les 4 tournois précédents et de ne pas être capable de gagner la finale contre un débutant. Malheureusement pour lui, Curren a nettement moins bien joué en finale et Becker l’a emporté. En 85, Curren sur herbe, avec son service vraiment hors du commun et l’herbe étant ce qu’elle était alors, était quasiment intouchable quand il jouait bien. Ce n’était pas un Karlovic: à Flushing, il fait partie du top 5.

    La raison principale de la défaite de Big Mac en finale de Flushing est le fait que, super saturday oblige, il a du jouer la finale le lendemain de sa demie très éprouvante contre Wilander. Lendl peut donc chaudement remercier Wilander. Comme indiqué par Robert, il était patent que Big Mac n’avait plus d’essence dans le réservoir lors de cette finale et qu’il n’a même pas réussi à tenir un set complet, déclinant fortement ensuite.

    De son côté, Lendl avait eu une demie facile battant Connors en trois sets. Mais à 33 ans, Connors n’avait plus les ressources pour pouvoir menacer sérieusement Lendl et les matchs ultérieurs entre les deux, tous gagnés par Lendl, le confirmeront, tout comme l’évolution de la carrière de Jimmy dont la dernière bonne année fût 1984 ou il parvient en finale d’un GC pour la dernière fois.

    Il faut ici faire le parrallèle entre la finale de 84 et celle de 85: Robert expliquait très bien dans on opus précédent qu’en 84, Mc Enroe était vidé mais que quand il a vu que Lendl était encore plus à la ramasse que lui, celui lui avait donné l’énergie suffisante pour le liquider en trois sets. En 84, ils partaient à égalité en finale, Big Mac avait eu droit à un 5 sets contre Connors, alors encore très dangereux, surtout pour lui, mais Lendl avait eu droit à un match très difficile contre Cash qu’il gagnait au tie break du 5ème. En 85, la différence est que Big Mac a encore eu droit à un cinq sets, contre Wilander cette fois, mais Lendl s’est lui baladé contre Jimmy. Voilà la différence.

    Cela ne veut pas dire que Lendl n’aurait pas gagné si Big Mac s’était lui aussi baladé en demie, il aurait eu sa chance bien sûr, mais il aurait très bien pu perdre aussi, comme auparavant contre Big Mac. Comme Lendl avait légèrement progressé et que Big Mac était légèrement moins bon, on on aurait probablement eu droit à une finale très équilibrée, au résulat incertain, mais avaec encore un avantage sur le papier au départ pour Big Mac. De l’importance des tableaux et du super saturday…

    Ce n’est qu’après cette finale que les temps changent: Big Mac, dont la vie personnelle est complètement déréglée, décline brutalement en 86, Lendl, boosté par cette victoire et continuant à progresser, s’envole et devient le joueur dominant des années qui viennent.

    je trouve que l’on veut faire dire (Kristain en tête) à cette finale de Flushing 85, plus de choses qu’elle ne signifie en réalité. On la réinterprête au vu de ce qui s’est passé ensuite mais inversez les protagonistes des deux demies et vous n’auriez très probablement pas eu le même résulat en finale….

    • Colin 14 septembre 2012 at 11:09

      Certains ayant tendance à comparer :
      - Murray-le-triste-sire avec Lendl-le-clown-triste (coaching et dépucelage tardif en GC obligent),
      - la saison 2011 de Djokovic avec celle de McEnroe 1984 (série de 40+ victoires inaugurales oblige),
      du coup on pourrait, sur cette lancée, comparer la saison 2012 de Djoko avec celle de McEnroe 1985, avec défaite en finale de l’US Open face à « l’autre ».

      Federer et Nadal auraient pu jouer les rôles de Connors et Wilander, s’ils avaient atteint les demi-finales de l’USO.

    • Robert "AxelBob" 14 septembre 2012 at 11:40

      Sacré Antoine j’adore tes pavés :mrgreen:

      Concernant 1985, il faut dire que McEnroe avait fait un très bon début d’année. Sur sa lancée de 1984, jusqu’à RG je crois qu’il a gagné 4 ou 5 tournois sur 6 ou 7 disputés. Le problème, c’est qu’il a totalement raté le coche en GC.

      A RG il rate beaucoup d’occasions face à Wilander (balles de 2ème sets, il mène 5-1 au 3ème) et se fait avoir. A Wimb’, Curren est certes en feu et perdre n’a rien d’infamant, mais c’est la manière avec laquelle il a perdu qui était inhabituelle, il a semblé complètement absent et incapable de se révolter. Il est vrai qu’à l’époque il avait pas mal de problèmes de couple qui lui prenaient le chou.

      Après, il est clair que c’était le favori n°1 à l’USO. Juste avant il avait bien torché Ivan à Stratton Mountain (http://www.youtube.com/watch?v=6kAQeVoz0JA) et Montréal (http://www.youtube.com/watch?v=AxNMKoEiD9s). Il est évident que la fatigue a joué un role important dans sa défaite (bien que ce n’en soit pas la seule raison car Lendl a bien joué).

      • Marc 14 septembre 2012 at 12:32

        C’est vrai que j’avais eu très peur à l’époque, en voyant Mc Enroe laminé par Curren à Wimbledon, qu’il ne soit complètement largué, mais ses 2 victoires à Stratton Mountain et Montréal m’avaient redonné la pêche, et je me disais qu’il allait de nouveau torcher Lendl comme en 84 à l’USO : hélas, cela n’a pas été le cas, pour différentes raisons dont notamment la fatigue du match contre Wilander et la connerie du Super Saturday (il ne jouait pas le double en plus ?).

        Sinon, je trouve toujours autant étonnant le jeu des vases communiquants entre McEnroe et Lendl : en junors, Mac mettait des branlées à Lendl jusque vers 79. Cela devient à peu près équilibre en 80/81, puis Lendl massacre Mac pendant 2 ans (82_83) avant de se prendre des fessées jusqu’à cette finales USO 85 (si on met de côté RG 84 qui auraît dû se terminer comme les 2 premiers sets). Après cet USO, Mac sera quasi systématiquement dominé par Lendl.

        Par ailleurs, je ne comprends pas comment Curren n’a pas réussi à tnir son rythme plus mongtemps, il nous a fait une Gonzales ou une Verdaco, 1 an de folie, puis plus rien, et ce alors qu’il était déjà sur le circuit depuis mongtemps avec son pote Denton. Une paire de double composée de 2 poètes, tos les 2 aussi antipathiques l’n que l’autre.

        Le service de Curren était l’n des rares, avec celui de Tanner, à être frappé balle montante, Curren ayant en plus un mouvement d’arc absolument incroyable. Impossible de voir partir la balle. Antoine a raison, c’est dingue qu’il ait paumé contre un Becker de 17 ans après avoir flingué McEnroe et Connors. Je me souviens de la finale, j’étais en Allemagne, vous imaginez l’hystérie ! Je me souviens de Becker hyper cool qui jongle avec les pieds avec une balle de tennis, et un Curren crispé qui fait dans sa culotte à l’idée de peut-être gagner son seul GC.
        Il ne retrouvera jamais ce niveau et sera battu à l’USO dans les 1ers tours par Forget, inspirant cette une de l’Equipe « Forget Curren » ! Ouah, le jeu de mot !

        • Robert "AxelBob" 14 septembre 2012 at 13:49

          Jusqu’en 82 la puissance de Lendl gnait considérablement le jeu de McEnroe. Il devait en etre à qque chose comme 2-8 contre le tchèque à l’époque.

          McEnroe situe le changement contre Lendl suite à sa défaite au Masters fin 1982. Le soir-meme Donald Budge l’appelle pour lui donner LA solution contre Lendl: « John, you’ve got to attack Lendl right up the middle. Stop giving him the angles—he’s killing you on those angles”

          En gros, il était inutile de donner des angles à Lendl vu que ce dernier est infatigable et adore tirer en bout de course. En l’attaquant au milieu John privait Lendl de ses options offensives et se mettait (grace à sa vitesse d’approche) dans les meilleures conditions possibles au filet, pret à placer la volée décisive. Ca a marché jusqu’à la finale de 1985, durant laquelle McEnroe craqua physiquement.

          Leus rencontres après cette date sont moins significatives vu que McEnroe n’était plus du tout le meme après son long break de 1986 (Lendl non plus d’ailleurs).

          • Antoine 14 septembre 2012 at 14:31

            Je confirme à 100%. Budge n’était pas con et avait compris cela bien avant qui que ce soit: il fallait que Big Mac attaque au centre et faire le point en deux volées..

        • Bapt 14 septembre 2012 at 15:27

          Une question aux érudits du site : pourquoi dans la victoire de Lendl contre Mc en 1985 à l’US Open (voire même celle contre Connors), n’évoquez-vous pas l’embauche de Tony Roche et le travail qu’a fait notre tchèque préféré pour s’adapter aux jeux des gauchers ?

          Pour vous c’est négligeable ?
          Car je veux bien admettre que Mc Enroe était fatigué mais Connors a été dominé nettement par Lendl. Connors était certes moins fort que l’an dernier, lorsqu’il avait poussé le Mac de 1984 au cinquième set mais il n’était pas devenu nul nul non plus : il fait quand même demi dans tous les grands chelems auxquels il participe et il assez fort pour qu’Antoine remarque l’importance de la victoire que Curren obtint contre lui à Wimbledon. D’ailleurs contre Curren, Mc Enroe aa fait à peine mieux que Jimbo (2/6, 2/6, 4/6 contre 1/6, 1/6 et 2/6 pour Connors).

          • Antoine 14 septembre 2012 at 16:12

            En ce qui me concerne, j’avais oublié ce fait. Roche a sans doute contribué aux progrès du croquemort ce d’autant plus qu’il était lui même gaucher et doté d’un service qui était assez vicieux. C’est peut être l’une des raisons qui avait poussé Lendl a le choisir comme coach. Cela reste difficile la plupart du temps de connaitre l’impact qu’à un coach. Après Lendl, Roche s’est occupé de Rafter et plus récemment de Federer. Quand Federer avait demandé à Roche de l’aider, tout le monde avait dit: quelle bonne idée ! Il est gaucher et a gagné Roalnd Garros alors que sa meilleure surface était l’herbe. Pourtant, visiblement cela n’a pas marché et n’a pas eu de suite. Je ne sais pas pourquoi. Roger impose à ses coachs une clause leur interdisant de communiquer, sauf autorisation expresse. Du coup, Annacone parle de temps en temps, mais pour dire des banalités. Roger n’est évidemment pas le seul. Aucun des coachs des top players ne communique réellement.

  12. Marc 14 septembre 2012 at 12:16

    Moi j’adore à la fois les pavés d’Antoine et les articles d’AxelBob qui décrit si bien une période où je suivais de très près le tennis, c’est à chaque fois beaucoup de souvenirs…

    Un petit coucou de Canton, je n’écris pas de masses mais vous lis tous régulièrement, et ça fait du bien.

    Quasiment rien vu de l’USO…

  13. William 14 septembre 2012 at 13:45

    Un set partout entre Querrey et la mobylette atomique : suis-je le seul à être surpris ?

  14. William 14 septembre 2012 at 13:46

    Suis-je le seul à suivre discrètement le livescore ? Suis-je le seul à savoir que ce match a lieu ?

    • Mathias 14 septembre 2012 at 13:50

      Moi je regarde le match de Fed qui mène 2 set 0 contre De Bakker.

      • Mathias 14 septembre 2012 at 14:10

        3/0 match terminé par un Fed qui a joué en marchant, sans grand enthousiasme. Il a fait le boulot quoi…

        • Antoine 14 septembre 2012 at 14:28

          J’ai cru que tu disais qu’il menait 2 jeux à zéro…Du coup je viens de regarder le score: 3, 4 et 4 en 1h42…Très tranquille visiblement.

    • Antoine 14 septembre 2012 at 14:47

      8 balles de break non converties par Querrey en deux jeux dans ce quatrième set. Ferrer joue apparemment bcp plus court mais il n’arrive à à en profiter…

      Addendum: Querrey se fait donc breaker à 4-4 et Ferrer conclut donc 4-6 6-2 6-2 6-4. Logique respectée même si Querrey aurait pu sans doute le pousser au cinquième set vu qu’il n’était pas à son meilleur ce qui est logique cinq jours après sa demie à l’US Open.

  15. Antoine 14 septembre 2012 at 14:27

    Depuis quelques mois, il y a un type à l’ATP qui décortique les matchs et qui fait des analyses intéressantes. Il vient de le faire s’agissant de la finale de l’US Open:

    http://www.atpworldtour.com/News/Tennis/2012/09/Feature/Brain-Game-US-Open-Final-Murray-Serve.aspx

    Visiblement, il en sait plus sur le sujet que Murray lui même qui s’est contenté de déclarer qu’il ne savait pas comment il s’était débrouillé pour gagner ce cinquième set. Cela présente l’avantage d’en dire le moins possible cela dit.

    La question qui se pose est de savoir si Murray a délibéremment chercher à servir extérieur lors de ce cinquième set puisque l’on ne peut que constater que celà lui a été particulièrement profitable dans ce set, plus que sur l’ensemble du match. Mais je pense en réalité que ce malade des stats en faire dire trop à des stats qui ne reposent que sur un faible nombre de points en réalité.

    Murray n’a frappé que 18 premières balles dans ce set dont les deux tiers, soit 12, en servant extérieur. Or sur l’ensemble du match, Murray a servi 56% des ses premières balles à l’extérieur. Cela ne fait pas une différence énorme. S’il avait fait la même chose au cinquième set, il n’aurait servi que deux malheureuses premières de moins à l’extérieur et le gourou de l’ATP n’aurait pas pondu cet article en soutenant la thèse selon laquelle la clé de la vctoire de Murray est le fait qu’il ait servi extérieur au cinquième bien que cela se soit effectivement révélé payant.

    la réalité me parait beaucoup plus triviale: Murray a servi 70% de premières durant ce cinquième set alors que le pourcentage de premières du Djoker a sombré à 45% alors qu’il était à un niveau très élevé au quatrième (83%). Il n’y a pas besoin de chercher plus loin: avec un pouurcentage pareil, et vu le pourcentage de Murray par ailleurs, le Djoker n’avait presque aucune chance de s’en sortir.

    En face au retour, ce n’était pas Mickey, c’était Murray dont les stats en retour sont les meilleures du circuit, et même légèrement meilleures que celles du Djoker.

  16. Antoine 14 septembre 2012 at 15:07

    Je suis un peu lent à piger vu que le sujet avait été abordé sur le fil de l’article précédent sans que je n’y prenne garde malgré l’allusion à Karim mais j’ai tout pigé en lisant la dépêche qui figure sur le site de « l’Equipe » (« l’alchimie selon Serena ») !

    Ca, c’est une très sale nouvelle pour Karim ! Désolé vieux, mais Moratoglou t’a grillé la politesse. Pourtant il y a quelques semaines elle disait qu’elle n’avait plus d’homme dans sa vie. Moratoglou a vite pigé et visiblement cela a un impact positif sur les résulats sportifs de Serena ! Vraiment un très bon coach, Moratoglou ! Etonnant ce type qui n’a absolument rien à voir avec le système fédéral et qui utilise son pognon pour créer de toutes pièces une Académie de tennis crédible et qui marche bien. Un passionné de tennis qui s’est lancé comme cela dans le truc et qui réussit. C’est vraiment autre chose que le Team Lagardère doté de beaucoup plus de moyens et qui est un échec patent.

    La première fois ou j’ai entendu parler de lui et c’est, je pense, ce qui l’a fait connaitre, c’est quand en 2009 au début de Roland garros, il a expliqué à qui voulait l’entendre que Nadal avait un pb avec son coup droit qui ne giclait pas assez et qu’il était prenable. Quelques jours après, Soderling lui réglait son compte…Depuis je lis ses déclarations que je trouve souvent intéressantes.

    • Colin 14 septembre 2012 at 16:19

      Antoine, ta mémoire immédiate fonctionne bien mais il faut remonter un chouïa plus loin. Mouratoglou s’est fait connaître en janvier 2006 car il était le coach de Marcos Baghdatis lorsque celui-ci a atteint à la surprise générale la finale à Melbourne.

      • Antoine 14 septembre 2012 at 16:30

        Tu m’assassines là…

      • Patricia 14 septembre 2012 at 19:23

        Son coach était en fait Guillaume Peyre, qui travaillait pour Mouratoglou (et plus tard, débauché par Lagardère, coach de Mahut, dans sa meilleure année, qu’il quitta pour Richard, qui le vira après sa suspension. De manière amusante, il fut réembauché par Baghdatis, sans le même effet.

        • Colin 14 septembre 2012 at 20:34

          Tu m’assassines là…

  17. Antoine 14 septembre 2012 at 15:38

    1-0 pour l’Espagne donc…Un Querrey qui même s’il joue mieux en ce moment n’a pas réussi à inquiéter bien longtemps Ferrer. Ce n’est pas rassurant pour les Américains parce que les deux seuls matchs sur terre battue qui ont opposé les joueurs des deux équipes sont deux matchs Almagro-Querrey qu’Almagro a gagné tous les deux (toutes surfaces confondues, cela fait 8-4 pour les Espagnols)..

    La défaite de Querrey est logique mais les Américains espéraient sans doute une surprise cinq jours après la demie de Ferrer à Flushing sur dur car si la logique est respectée, et bien les Espagnols vont gagner la rencontre, évidemment…A domicile, ils n’ont pas perdu une rencontre depuis que Kuerten avait réussi à battre Moya et Coretja (et gagné le double avec Oncins) en 1999, une grande perf de Guga d’ailleurs.

    Almagro, conforté par la victoire de Ferrer a donc l’opportunité de plier la rencontre dès cette après midi en battant Isner. Si ce dernier ne gagne pas contre Almagro, ce n’est pas Querrey qui vient de commetre la bagatelle de 70 fautes directes contre Ferrer qui y arrivera dimanche et lui même n’arrivera probablement pas non plus à battre Ferrer après avoir perdu contre Almagro…Bref, les Américains risquent alors de repartir avec le point ramassé par les Bryan et c’est tout….

    Si Isner bat Almagro, les jeux restent ouverts en revanche. Les Américains vireront en tête samedi, et ils auront une (petite) chance de gagner le dernier point lors de l’un des deux matchs dimanche.

    • Antoine 14 septembre 2012 at 16:37

      …Cela ne s’arrange pas pour les Ricains: premier set 6-4 pour Almagro..

      Le live tracker que l’on trouve sur le site de la Coupe Davis est beaucoup mieux que celui qui fonctionne sur le circuit: en plus des infos habituelles, on a également le nombre de fautes provoquées (ce qui évite de faire des calculs pour le connaitre) et on a la décomposition des points gagnants (services gagnants, retours, coup droit, revers..).là, ce que je vois surtout, c’est qu’Almagro a commis 9 fautes directes tandis que Big John en est à 21 sur ce set. En ce qui concerne John, c’est bien de voir combien il fait de service gagnants en plus de ses aces: 5 aces et 3 services gagnants sur ce premier set.

      • Antoine 14 septembre 2012 at 17:05

        ..Il a eu chaud Isner. Bien que ne servant plus d’aces et de services gagnats, il n’a plus fait de fautes et perdu seulement deux points sur ses trois premiers jeux de service tandis qu’il menaçait Almagro sur es siens et puis voilà qu’à 3-3, il refait trois fautes directes et s’est retrouvé à devoir sauver trois balles de break..Ce qu’il a fait…Almagro sans trembler au jeu suivant, remporté blanc: 4-4…

        • Antoine 14 septembre 2012 at 17:13

          ..Et finalement à 4-5, c’est Almagro qui dégoupille sur son service et qui file le set à Big John sur une faute directe en longueur alors que cela jouait assez court..

          Un set partout. Isner va se sentir subitement mieux.

          • Antoine 14 septembre 2012 at 17:19

            ..C’est bien ce que je pensais…mais relâchement d’Isner qui fait deux fautes directes pour commencer ce troisème set. Là dessus, il LACHE 4 ACES CONSECUTIFS alors qu’il n’en a passé que deux dans le second set..

            • Antoine 14 septembre 2012 at 17:31

              ..Cela avait bien commencé et au jeu suivant Big John avait même obtenu une balle de break mais là, au troisème jeu il se fait breaker après être reparti dans une série de fautes directes: 9 en trois jeux, presque autant que sur l’ensemble du deuxième set…

    • Colin 14 septembre 2012 at 17:34

      Ce serait décevant pour Isner, après avoir battu Federer et Tsonga, de caler sur Almagro…

      • Colin 14 septembre 2012 at 20:36

        Eh ben voilà… Tout ça pour ça !

  18. Colin 14 septembre 2012 at 22:28

    (Encore) un bel article sur Nicolas Massu, qui complète bien celui écrit récemment par Guillaume sur Eurosport.fr

    http://www.atpworldtour.com/News/DEUCE-Tennis/DEUCE-US-Open-2012/Nicolas-Massu.aspx

  19. Antoine 15 septembre 2012 at 00:11

    2-0 pour l’Espagne..On a beau se dire que rien n’est jamais perdu, une victoire des Américains relève désormais du miracle. Les Bryan sauveront l’honneur mais il parait impossible que Ferrer et Almagro perdent tous les deux dimanche..Ferrer qui sera certainement meilleur dimanche terminera le boulot face à Isner qui ne sera pas plus frais qu’aujourd’hui..

    Les Argentins étaient bien partis pour en faire autant puisque Monaco menait deux sets à un et un break au quatrième mais Berdych a réussi à gagner. Si les Arentins gagnent le double, ils gagnent presque certainement la rencontre. S’ils le perdent, le match Del Po-Berdych sera sans doute décisif car on voit mal le vieux Mérou battre Monaco sur terre…

    On file donc vers une nouvelle finale entre les Argentins et les Espagnols…

    Côté Suisse, l’affaire est également dans le sac avec la victoire de Stan sur Haase..

  20. Jeanne 15 septembre 2012 at 23:06

    @ Colin, oui terriblement romantique. Valbonne certes, mais la magie a opéré à Peuuuurrrrriiiisss !

    • Colin 16 septembre 2012 at 10:55

      Ach ! Baris ! Les bedides matames !

    • Jeanne 16 septembre 2012 at 12:25
  21. Colin 16 septembre 2012 at 11:00

    Les américains sont moins vaillants à Gijon qu’à Bâle ou Monte-Carlo… Voilà que les Bryans ont des difficultés à venir à bout des terrrrrrribles Granollers et Lopez. Bon, autant dire que c’est plié, l’Espagne sera en finale une fois de plus.

    Berdych et Stepanek, comme prévu, ont battu facilement la rrrrrrrrrredoutable paire Berlocq / Schwank, sans même se fatiguer, du coup le final risque d’être chaud bouillant. Tout va se jouer dans le DelPo / Berdych, ça va être un match de poètes.

    • Colin 16 septembre 2012 at 11:22

      Hé ben finalement non, Delpo forfait et remplacé par Berlocq. Et comme Berdych n’a pas l’intention de se faire remplacer par Gilles Simon, il est très probable désormais que les tchèques seront en finale.

    • Jeanne 16 septembre 2012 at 12:16

      Les Bryans ont gagné à l’US Open, difficile d’être au top si peu de temps après sur une surface tellement plus lente. Granollers reste Granollers, cauchemar absolu de certaine 15 loveuse

  22. Colin 16 septembre 2012 at 11:06

    Quel que soit le résultat du match Argentine / Tchéquie, ça ne changera pas grand’chose pour les espagnols:
    - Lors de leurs trois dernières finales, les espagnols ont rencontré l’Argentine (2008), la Tchéquie (2009) et… l’Argentine (2011). Pour respecter l’alternance, il faudrait que ce soit la Tchéquie cette année.
    - Quel que soit leur adversaire cette année, le match aura lieu à l’extérieur pour les espagnols.

  23. William 16 septembre 2012 at 13:20

    Le Pou ploie sous l’envergure du gratte-ciel américain.

    • Jeanne 16 septembre 2012 at 13:49

      Mais le pou ronge l’Empire State Building qui reste prévisible. Une morsure partout !

    • Colin 16 septembre 2012 at 14:00

      Ferrer = king kong?

  24. Colin 16 septembre 2012 at 13:52

    Grande première sur 15-LT, Rodgeur vient de jouer un match à enjeu en 3 sets gagnants sans AUCUN commentaire d’aucun 15-lover. 6/1 6/4 6/4 en 1h38 face à Haase, Federer peut partir en vacances avec le sentiment du devoir accompli.

  25. antsiran23 16 septembre 2012 at 14:09

    J’ai vu le match. On avait l’impression d’ene rencontre entre un -2/6 contre un 15/5. No emotion ! La tronche de Federer qui avait vraiment l’air de se faire chier grave. Dans les gradins, tout le monde en anokak…

  26. Antoine 16 septembre 2012 at 15:05

    On dirait bien que les Jap vont se faire avoir par les Israeliens. Go Soeada est quand même très mal barré dans ce cinquième match après avoir perdu les deux premiers sets. Le retour de Sushikori qui a joué et gagné ce dimanche risque de ne pas suffire..

    Pour les Argentins, c’est effectivement mal barré avec le forfait de Del Po. Rétrospectivement, on aurait tendance à se dire qu’il aurait mieux fait de se réserver pour le dimanche..Mais s’il l’avait fait, il n’y aurait peut être pas eu de dimanche du tout. Je ne comprends pas qu’un droitier, même s’il joue ses revers à deux mains, déclare forfait parce qu’il a mal au poignet gauche. On va bien pire ! C’est une grande chocotte, voilà tout !

    Pour les Ricains, on se rapproche de la fin avec Ferrer qui a breaké en ce début de quatrième set. je pense qu’Isner arrivera à debreaker avant la fin du set, et donc du match, mais qu’il perdra néanmoins..

    Finale Tchéquie-Espagne en Tchéquie et donc pas sur terre battue mais sur une surface qui conviendra bien aux Tchèques, probablement une surface très rapide histoire de ménager le vieux Mérou qui joue trois matchs en trois jours comme Berdych. Cela serait une rencontre assez équilibrée dont le résultat risque de dépendre du double et de la présence ou non de Nadal mais Berdych est sans doute capable de gagner ses deux simples quel que soient les joueurs en face…

    La rencontre Hollande -Suisse ne fait que démontrer un peu plus à quel point la paire Roger-Stan est complètement surcôtée pour l’unique raison qu’ils ont gagné les JO en 2008. Je me demande d’ailleurs comment ils ont fait, même en deux sets gagnants. Ils perdent leur match, une fois de plus..Ils en sont à trois défaites consécutives: contre les australiens il y a un an, contre les Américains (avec un seul des Bryan) au printemps, et maintenant contre la redoutable paire hollandaise…Pas le courage de remonter plus avant dans le temps pour voir ce qu’ils ont fait avant..

    Là, c’était les hollandais, donc sans histoire, mais contre une équipe plus forte, je crois qu’ils auraient intérêt à se réserver pour les simples et laisser leur chance à une autre paire, qui perdrait sans doute comme eux, mais qui leur permettrait d’arriver dans un meilleur état le dimanche..

    • Antoine 16 septembre 2012 at 15:12

      Mal vu ce prono: non seulement Big John n’a pas debreaké mais il a coulé à pic: 6-2 pour Ferrer..Il avait de quoi gagner un set, mais pas deux..Pas étonnant vu le match de vendredi contre Almagro…L’Espagne en finale, une fois de plus donc et sans Nadal…Il y a de la réserve chez eux..Ferrer est un très grand joueur de Coupe Davis.

  27. MacArthur 16 septembre 2012 at 15:13

    J’adore vraiment ce qui se passe en Argentine. Je voulais cet été que Berdych gagne les JO pour service rendus à la nation. Dommage. Mais c’est Andy qui l’a gagné et ce n’était pas plus mal.

    Désormais, Berdych est dans une très bonne position pour gagner la coupe davis. Il joue peut-être sa finale aujourd’hui face à Berlocq contre qui il a quand même un bilan positif et qui fait ses premières armes en coupe davis je pense. Il l’a battu à Dusseldorf cette année sur TB si je me souviens bien.

    Le match contre Monaco a été très intense et très physique. Pourtant lui et Stephanek ont remis ça le lendemain en gagnant le double. Ces deux-là portent vraiment leur equipe en jouant autant les simples que les doubles. Il faut dire que derrière, c’est le vide avec Rosol et un autre dont le nom m’échappe.

    Berdych aura déjà passé plus de six heures sur le court en deux matchs. Mais il se dit bien physiquement. Il dit qu’il s’était préparé à ça. C’est bien.

    En finale, ils vont recevoir les Espagnols pour se venger de 2009. Un bon indoor ultra rapide, ça va le faire. Quoique Ferrer et Lopez sont partis battre les États-Unis en indoor extrêmement rapide à Austin chez Roddick. Quels matchs à cette époque-là!

    Je vois déjà le scénario: Ferrer et Lopez et Berdych et Stephanek.

    Allez la république thèque. Vamos Berdych!

    • Colin 16 septembre 2012 at 16:22

      Chez les Tchèques, ce n’est pas forcément le désert derrière Berdych et Stepanek. Lors des quarts de finale de l’édition 2010, Berdych et Stepanek n’avaient pu (voulu?) aller jouer au Chili. Enfin titularisés, Minar, Hajek et Dlouhy s’y étaient néanmoins imposés facilement (3-0 le samedi).
      Pourtant, dès le match suivant, les bonnes habitudes reprenaient, avec Berdych et Stepanek qui jouent tout, et les autres rien.
      C’est plutôt une question de hiérarchie intangible: les tsars Berdych et Stepanek ne laissent rien aux manants.
      Il n’y a qu’à voir la façon dont Berdych s’était offusqué, en conférence de presse à l’US Open, qu’on le compare avec Rosol.

      • Jeanne 16 septembre 2012 at 17:33

        Heureusement -désolée MacArthur- que Berdych n’est pas numéro 1 mondial. Il serait totalement irrespirable !

        • Jeanne 16 septembre 2012 at 19:00

          J’aime bien le jeu de Berdych, à la fois fluide et ultra-violent et trouve totalement légitimes ses victoires sur Federer. Il a le jeu pour le battre. Mais je trouve son caractère un peu… suspect, même si en réalité, je ne le vois qu’à travers ses matchs et ses interviews. Peut-être que je passe à côté de quelque chose ?

          Rosol ? Si tu parcours les forums bas de gamme, où le hating a de beaux jours devant lui, tu verras qu’il est quasiment divinisé, son statut est proche de celui d’un Söderling ! Celui qui tue le Moloch acquiert à jamais les oripeaux héroïques du sauveur de l’humanité (ou de la divinité malmenée !) :wink:

          • MacArthur 16 septembre 2012 at 19:12

            Si tu aimes bien son jeu Jeanne, c’est un très bon début. Je vais maintenant essayer de te le rendre plus sympathique lol :-)

            Sinon, même s’il a peut-être un caractère chiant, ça change un peu de ce circuit où tout le monde il est est cool, tout le monde il est gentil…

            En définitive, Soderling, lui, il avait aussi un caractère suspect. Mais sa côte de sympathie est plus élevée que celle de Berdych. Comme tu le dis, lui au moins, il a réussi à tuer le Moloch.

          • Jeanne 16 septembre 2012 at 19:31

            Possible. Après tout, il est peut-être simplement, plus « nature » que les autres. J’ai juste de mauvais souvenirs d’une réaction face à Almagro (refus de serrer la main) + Santoro (singer le Centaure)

      • MacArthur 16 septembre 2012 at 18:39

        Je pense que j’avais posté la réaction de Berdych en conférence de presse ici-même. Heureusement qu’il a mis les points sur les i aux journalistes par rapport à cette comparaison stupide. Quel idée de comparer Rosol qui n’a rien fait de significatif dans sa carrière tennistique à part sortir Nadal au 2ème tour à Wimbledon et Berdych qui venait de sortir pour la 2ème fois Federer en GC, qui lui avait déjà barré la route au JO et l’a aussi battu quelques fois en M1000. Je laisse de côté la différence de palmarès et de classement entre les deux.

        Je constate que beaucoup de personne n’aime pas Berdych. Ça ne doit pas être à cause de son jeu qui est un jeu d’attaque; et quelle fluidité dans les gestes du jour quand même!

        Alors, c’est quoi? Son caractère? Il a fait son numéro en Espagne à Madrid je pense contre Nadal. Mais depuis il s’est excusé et les deux hommes ont quand même envisagé, à un moment donné de jouer en double ensemble. Il n’a pas aimé que Federer justifie son échec à Wimb en 2010 par un mal de dos alors que lui avait joué un bon tennis ce jour-là. La preuve, il s’est quand même rendu en finale. Et le mal de dos n’a pas empêché Federer de se rendre en 1/4. Je ne trouve pas ça choquant. Federer lui-même n’aime pas quand on minimise ses victoires. Dernière illustration en date, la leçon donnée à Nadal lors de la Masters Cup en 2011 et sa réaction sur l’éventuelle méforme de Nadal.

        Bref, la victoire de 2010 n’était pas un incident isolé. La preuve encore, il a remis ça à l’US Open.

        • Jeanne 16 septembre 2012 at 19:06

          Je t’ai répondu un peu plus haut.
          A propos de « Et le mal de dos n’a pas empêché Federer de se rendre en 1/4″ :

          cela me fait songer que l’exploit ultime de Federer, dont on ne parle jamais est : aller en demi-finale d’un Grand Chelem avec une mono. Aucun joueur ne pourra rééditer ça. C’est juste délirant, physiquement.

        • Jérôme 17 septembre 2012 at 00:01

          Ce n’était pas un mal de dos mais une douleur à la cuisse contractée au cours de la finale de Halle contre Hewitt.

  28. Colin 16 septembre 2012 at 16:27

    Ça sent le sapin pour Hewitt: 3 sets secs face à Mayer vendredi, et le même tarif face au redoutable Stebe aujourd’hui. Tiendra-t-il jusqu’à Melbourne?

  29. MacArthur 16 septembre 2012 at 18:46

    Yes. Yes. Yes. Belle victoire des Tchèques à l’extérieur…et sur TB. La finale opposera donc l’Espagne à la Rep Tchèque. Au tour de cette dernière maintenant de soulever la coupe.

    • Jeanne 16 septembre 2012 at 19:11

      J’y crois. Une surface TGV renverse complètement les valeurs…

      • MacArthur 16 septembre 2012 at 19:17

        Quoique comme je l’ai dit, on ne sait jamais avec ce cher ami Ferrer. Tu as vu ce qui s’était passé à Austin? J’en revenais pas.

      • Jeanne 16 septembre 2012 at 19:27

        Ferrer peut, oui. En plus la CD le galvanise et lui donne ce petit plus qu’il n’a pas, pour l’instant, en GC. Almagro j’y crois moins, même si son service et ses groundstrokes fulgurants pourraient démolir n’importe qui sur TGV, mais la tête est instable. Nadal s’il revient risque d’être trop rouillé… J’imagine une surface prestissimo avec un rebond minimal.

  30. Antoine 16 septembre 2012 at 21:59

    Vous avez vu les photos d’Andy dans son patelin de Dunblane ? Très sympathique la journée du héros local. Les gens ont vraiment l’air d’être content.

    IL a vraiment eu un bel été: une finale à Wimbledon, vécue comme un échec sur le moment mais c’était quand même un très bon tournoi pour lui, deux médailles aux JO, un d’Or, une d’argent et le titre à Flushing..On passera sur ses tournois de Montréal et de Cincy: il n’aurait jamais du aller à Montréal. Bref, le seul qui peut être aussi content que lui est Roger, encore que son quarts à Flushing doit lui rester un peu en travers..

    Quand au Djoker, il a tout perdu: pas de victoire à Roland Garros et aucune médaille aux JO qui étaient ses deux objectifs majeurs, perte de ses titres à Wimbledon et à l’US Open et perte également de sa première place. Heureusement pour lui qu’il a gagné à Montréal mais il n’y avait pas d’opposition sérieuse et si le titre vaut ses 1000 points, il ne vaut rien de plus. Il en a même pris une bonne en finale de Cincy…

    Bien que MacArthur fasse beaucoup d’efforts pour le compte de Berdych, cela me laisse de marbre. J’ai même du mal à voir de la fluidité dans son jeu, sauf sur certains coups droits. C’est une brute qui ne sait pas faire une volée. La seule chose de positive que je vois chez lui, c’est que depuis Roland Garros 2010, il a eu enfin un déclin mental qui fait qu’il est devenu vraiment dangereux..Une fois, pas deux de suite, excepté à Wimby en 2010, mais c’est vraiment le Djoker qui lui avait filé le match…

    A Propos de son interview post quart de finale à Flushing, le journaliste lui pose une question débile mais pas méchante en disant: Rosol bat Nadal à Wimby et vous battez Roger ici, les tchèques ont une recette ? Et ce gros bourrin, au lieu de le rembarrer aimablement, lui rentre dans le lard en prenant la mouche et s’offusquant du fait que le journaliste ait pu placer son nom et celui de son compatriote Rosol dan la même phrase. Il souffre d’un manque de reconnaissance visiblement. Il est aussi sympathique qu’Ivan Lendl. Après sa demie, il trouve le moyen de dire que le vent l’a privé de la victoire. C’est un gros con et il est irrécupérable.

    • Colin 16 septembre 2012 at 22:21

      Warf ! excellent, mais c’est un déclic, pas un déclin

    • Clément 16 septembre 2012 at 23:03

      +1 total, je comprends même pas comment on peut considérer que sa sortie sur Rosol est juste « un peu décalée mais drôle » ou quoi que ce soit, la question est innocente et il monte direct sur ses grands chevaux, grotesque. Safin ou Roddick étaient des types iconoclastes qui aimaient rembarrer les journalistes, Berdych est juste un sale type.

      Je hais Tomas Berdych.

      Au niveau du jeu en revanche je ne serai pas aussi catégorique que toi Antoine, je reconnais qu’il a des gestes souvent assez déliés et que c’est pas désagréable à voir quand ça rentre, mais son problème c’est qu’il est raide comme un piquet et qu’il ne sait pas volleyer ; ça en effet c’est irréversible.

      Et rien à voir mais le tome 4 de G&D arrive demain si tout va bien !

    • Jérôme 16 septembre 2012 at 23:59

      100% d’accord.

      En particulier avec ton dernier paragraphe, Antoine. Et plus encore avec ta dernière phrase.

  31. MacArthur 17 septembre 2012 at 00:20

    Antoine ne voit que de la fluidité sur « certains coups droits » de Berdych? Eh ben, des goûts et des couleurs, ça ne discute pas. Par contre, je suis d’accord que la volée est vraiment son point faible. Il avait commencé par s’améliorer l’année dernière mais je trouve qu’il a de nouveau régressé dans ce domaine du jeu. En même temps, le mec fait près de deux mètres. Ils sont combien avec cette taille à avoir une bonne volée sur le circuit? Finalement, il n’y a pas que la volée au tennis. Ce qu’il fait, il le fait bien. Et il peut donc continuer de travailler sa volée. Le mental, je l’ai rappelé déjà ici, est un gros progrès chez lui. Il le fallait.

    En revanche, permettez-moi de revenir sur cette interview. En aucun cas il n’a été méchant avec le journaliste. D’ailleurs, les échanges ont été faits dans la rigolade totale. Il rigolait. Et la salle rigolait aussi. À aucun moment il n’est monté sur ses grands chevaux. Je vous invite à écouter plutôt que de lire la retranscription de cet entretien. Oui, les interviews écrites peuvent faire véhiculer de fausses perceptions. Je ne pense pas non plus qu’il souffre de reconnaissance. Toutefois, je trouve qu’à un moment, il faut se faire respecter par certains écrivaillons qui devraient apprendre à poser des questions plus profondes que de faire des allusions idiotes. On ne mélange pas torchons et serviettes. Et s’il y en qui le font, il faut les ramener dans le droit chemin.

    Il trouve le moyen de dire que le vent l’a privé de victoire? Il a vraiment dit ça? Je ne pense pas. Sinon, avant la 1/2 de l’US Open, le H2H entre lui et Andy affichait 4-2 en sa faveur. Ça ce sont les faits. S’il estime qu’il aurait pu avoir sa chance dans des conditions plus clémentes, il ne se trompait certainement pas. Mais c’est aussi son problème s’il n’est pas fichu d’adapter son jeu aux conditions venteuses.

    Il est aussi sympathique qu’Ivan Lendl? Ça tombe bien. Après la trilogie de AxelBob sur Lendl, je préparerais une trilogie sur Berdych.

  32. Patricia 17 septembre 2012 at 09:13

    La manière est importante, certes (mais si MacA affirme que le ton était rigolard…), mais sur le fond, il est effectivement assez maladroit, pour ne pas dire grossier, de mettre sur le même plan de « stupéfaction » (il me semble qu’il y avait la notion de « big upset » dans l’original) la victoire au 2nd tour du 100è contre le N°2 mondial multivainqueur du tournoi, et celle du n°6 contre un N°1 qu’il a déjà battu plusieurs fois, y compris en GC… Comme dit Jeanne, Soderling est passé du jour au lendemain du gros connard au gars sympa, à la forte personnalité, après avoir battu la bonne personne. Berdych est hautain,sans doute, son jeu n’a pas plus mes faveurs que le suédois, mais en Espagne, il avait mille fois raison de s’insurger : le public espagnol était (comme à Madrid) absolument à gerber.

    A propos du riant tchèque, je vous invite à contempler ces photos (comme celles de bartoli, avec précaution toutefois) et à méditer :

    http://www.nst.com.my/polopoly_fs/1.142546.1347408670!/image/image.jpg_gen/derivatives/landscape

    http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Ivan+Lendl+2012+French+Open+Day+Ten+iF4BLGhVaY3l.jpg

  33. Antoine 17 septembre 2012 at 10:33

    Pour revenir sur ces interviews de Berdych, il est utile de lire le script (à la fin de l’interview):

    http://www.usopen.org/en_US/news/interviews/2012-09-05/201209061346944986673.html

    La première question a effectivement fait rire Berdych et les journalistes présents (le script mentionne Laughter à la fin de cette question-réponse), mais on lit parfaitement que Berdych s’est ensuite emballé tout seul et que si cette première question-réponse a fait rire les présents, elle n’avait pas du tout satisfait Berdych qui revient à la charge plusieurs fois, sans aucune raison. Il accuse d’ailleurs le journaliste d’avoir osé émettre une comparaison entre Rosol et lui, ce qu’il n’avait pas fait. Lorsqu’il essaie de l’expliquer à Berdych, ce dernier lui coupe la parole. Puis, il renverse la question et demande au journaliste s’il a un problème avec le fait que les joueurs tchèques remportent de grandes victoires. C’est vraiment n’importe quoi et visiblement, cela ne fait plus rire personne. Je lis avec peine, MacArthur, que tu adoptes la même attitude que lui. Un journaliste qui pose une question, certes pas très maligne mais pas non plus plus idiote que beaucoup d’autres, n’a pas besoin d’être aussitot qualifié d’écrivaillon qu’il faut remettre à sa place…

    Quand à son interview après sa demie contre Murray, voilà ce que dit Berdych:

    http://www.usopen.org/en_US/news/interviews/2012-09-08/201209081347138224017.html

    Au milieu de l’interview, on trouve cette phrase: « But, you know, I would say that the best word I can say is that the wind blow it away from me. » Puis, après avoir déclaré qu’il estimait que le match n’aurait pas du être disputé dans ces conditions, une opinion que je trouve acceptable vu les conditions (dans serviettes et mêmes des chaises qui volent sur le court), on lui demande s’il en a discuté avec les organisateurs avant le match et il répond « non ». Invité à dire dire plus avant, il répond « nobody cares ». Ile stimait donc que l’on n’aurait pas du jouer mais n’a rien dit car il pensait que cela ne servait à rien puisque les organisateurs se moquent de l’opinion des joueurs, ce qui n’est pas faux, mais quand on ne dit rien, meixu vaut ne pas se plaindre après sinon on passe pour un mauvais perdant…

    On peut comprendre que Berdych soit de mauvaise humeur après ce match, on comprend moins pourquoi il trouve utile de rembarrer ainsi un journaliste après sa victoire en quarts. Visiblement, la communication n’est pas le fort de Berdych. Qu’il gagne ou qu’il perde, il est agressif dans les deux cas. Après, il ne faut pas s’étonner s’il n’est pas particulièrement populaire, ni auprès des journalistes, ni auprès de ses collègues semble t il. IL ne doit pas non plus bénéficier de contrats de sponsoring à la hauteur de ses résultats et cela aussi (et surtout peut être) doit l’énerver. Qui a envie d’associer son image à celle de Berdych ? Quelles valeurs positives se dégagent de lui ?

    • Patricia 17 septembre 2012 at 18:00

      J’ai consulté ton lien et effectivement, le journaliste parle de « big upset » pour les 2 matchs ; il fait ensuite le lien (de manière humoristique, certes) entre une « mentalité » commune aux tchèques plutôt « frondeuse » envers les grands noms. (Q. One of the other big upsets this year was Lukas Rosol beating Nadal at Wimbledon. Do you think there is something in the Czech mentality that sort of makes you guys less afraid of big wins than other countries?)
      Il est évident qu’il ne pense pas à mal et que Berdych est corrosif dans sa réponse, mais il touche deux points sensibles :

      - problème de reconnaissance, oui, car les « poursuivants » de l’ATP n’ont pas tous été à même enseigne dans l’ombre de Nadal et Fed : un gars comme Roddick a tout de même eu le temps d’accrocher un GC et quelques MS ; Tsonga n’a pas été précoce et sa sortie du tunnel des blessures après 24 ans était déjà inespérée pour lui ; pour Ferrer, c’est un compatriote qui contribue à l’image de son pays. Mais Berdych a été très précoce, il a eu du mal à en arriver là où il est, et son statut actuel n’est pas forcément très reconnu : depuis 3 ans qu’il est vraiment dangereux, ça ne fait pas longtemps qu’on le considère autrement que comme une « formalité » (je me souviens encore des commentaires pour sa qualification aux masters). Autant Tsonga était évoqué – comme souvent – en outsider potable, autant Berdych semblait du pain béni. Ses performances sont donc effectivement minimisées, et son orgueil doit en pâtir.
      - il a dû être interrogé 700 000 fois sur son altercation avec Nadal, puis sur son différent avec Amalgro, où il avait raison… Il doit penser qu’on lui colle une étiquette de cochon et qu’une allusion à sa « mentalité » vis à vis des grands noms n’est pas innocente.

      En fait, Davydenko a toujours eu le plus grand mal à trouver des sponsors, ses conférences de presse étaient désertes (comme celles de Ferrer actuellement) et les journalistes furent bien lourds quand ils l’interrogeaient sur ses victoires contre Rafa, son succès aux masters… Mais s’il était caustique, son sens de l’humour semble plus développé que celui de Berdych (et tout le monde n’est pas heureux d’être sous-estimé comme Ferrer !)

      • Antoine 17 septembre 2012 at 18:05

        Cela me parait très bien vu tout cela Patricia…

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