Sergio Casal : il était une fois Bercy

By  | 29 octobre 2013 | Filed under: Rencontres

Les stars, le public et les invités surprise. Dès la première année, tous les ingrédients qui vont faire le sel du tournoi de Bercy sont déjà présents. Qualifs à Meudon, suspension record de McEnroe et Becker de gala, l’Espagnol Sergio Casal a été le témoin privilégié des coups de raquettes et coups d’éclat du Bercy inaugural. Souvenirs hauts en couleurs d’un finaliste discret.

L’aventure Bercy débute à… Meudon. C’est là, précisément au Forest Hill de Meudon-la-Forêt, qu’à la fin octobre 1986 Sergio Casal vient disputer les qualifications du premier Open de Paris, dont le tableau principal se joue dans le récent complexe du Palais omnisports de Bercy. A 25 ans, le Catalan est alors peu connu, lui qui par la suite gagnera deux Grands chelems en double, avant d’atteindre la notoriété via l’académie créée en compagnie de son compère Emilio Sanchez à Barcelone, où Svetlana Kuznetsova, Andy Murray et Ana Ivanovic furent ses élèves. « Ce Bercy a été le meilleur tournoi de ma carrière, estime l’intéressé, rare représentant de la caste des serveurs-volleyeurs venu de l’autre côté des Pyrénées. J’en garde de bons et nets souvenirs. A l’époque, j’étais 100e mondial et des poussières. Bercy était un gros tournoi pour un joueur de mon niveau, qui oscillait entre circuit principal et Challengers, et j’étais déjà content d’intégrer les qualifs. »

Son long périple vers la finale – seul Radek Stepanek a reproduit depuis pareil cheminement tortueux, en 2004 – débute donc sur les courts couverts à Meudon. Trois rencontres à gagner pour intégrer le tableau final, et déjà des images colorées imprimées dans sa rétine : « Un match en particulier m’a marqué, contre Mansour Bahrami. Il n’y avait pourtant pas beaucoup de spectateurs, une poignée peut-être… mais c’était bien assez pour que Mansour me sorte la totale des coups inattendus qui ont fait sa réputation. Ce qu’il fait aujourd’hui en exhibition sur le Senior Tour, il le faisait alors en match. Il cherchait autant à faire rire les gens qu’à gagner. Trois spectateurs lui suffisaient et c’était parti. Ce pouvait être déstabilisant quand on ne le connaissait pas. »

Ce drôle d’obstacle passé, Casal découvre deux jours plus tard l’enceinte du POPB, où l’aventure se poursuit face à un Français, Tarik Benhabilès. « Un tournoi, c’est aussi une part de chance, reprend t-il. Dans l’année, il y avait toujours une ou deux semaines où toutes les pièces du puzzle – le tableau, le niveau de jeu et le mental – s’imbriquaient. A Bercy, c’était mon tour. D’abord parce que je tire un autre qualifié, Matt Anger, au premier tour. Une entrée en matière accessible. Ensuite parce que Benhabilès ouvre ma partie de tableau en sortant une « perf » contre Miloslav Mecir, que je devais affronter au deuxième tour. C’était ma chance : Mecir me battait à chaque fois facilement. » Casal ne laisse pas passer l’occasion face à l’ancien vainqueur de Roland-Garros junior : Benhabilès, wild-card à Bercy, est écarté en trois sets devant des tribunes clairsemées, déjà repues ce soir-là par les victoires précédentes de Forget et Leconte. « Vous le savez sans doute mieux que moi, Bercy est comme un chaudron, compare l’Espagnol. Les gradins peuvent être très chaud, monter très vite en ébullition. Ils sont très différents des tribunes de Roland-Garros. A Bercy, le public est expressif, bruyant, met beaucoup de pression quand tu joues un des siens. Il t’agrippe dès la sortie du tunnel en hurlant ses « Allez, allez ». C’est presque de la Coupe Davis. A mon époque on voyait même des gens fumer dans les gradins ! Heureusement pour moi, nous étions deux joueurs peu connus et après les matchs des meilleurs Français, ça n’avait jamais dépassé les bornes. »

La tempête, c’est pour les quarts de finale, où Casal affronte un John McEnroe toujours pas qualifié pour la grand-messe du Madison Square Garden. Si l’Américain est retombé au 10e rang mondial, « il avait toujours une aura particulière se remémore l’Ibère. Et à titre personnel c’était mon idole. Je n’avais jamais joué contre lui ; en soi, c’était déjà une récompense. »

« McEnroe me dit : ‘Tu ne gagneras pas ce match’ »

Mais peut-on être préparé à affronter McEnroe quand on n’a encore jamais croisé sa route ? L’Espagnol se fait intarissable, s’animant au fur et à mesure qu’il revit cette partie pas comme les autres : « Cela a été un match compliqué, avec beaucoup de contestations du côté de John. Au début pourtant, je jouais vraiment bien, et c’était presque facile… Je ne ressentais pas de différence de niveau. J’étais dans ma dynamique, je ne perdais pas mon service, j’avais l’impression de voler sur le court. Je jouais d’égal à égal avec lui. Sans même m’en rendre compte, me voilà menant 6/3, break dans le deuxième, 3-2. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que j’étais en train de battre McEnroe. Logiquement, j’ai fait ce qu’il ne fallait surtout pas faire : j’ai commencé à cogiter. John s’en est aussitôt aperçu et s’est mis à me héler, à me chambrer entre les points. Il savait très bien jouer de son aura pour intimider. Évidemment, il  a débreaké dans la foulée et m’a lancé bien distinctement en me cherchant du regard : « ‘Tu as laissé passer ta chance. Tu ne gagneras pas ce match !‘ »

Pourtant Casal s’accroche à son service, et les deux hommes se retrouvent au tiebreak dans le deuxième set : « Là, c’est devenu le grand bordel ! J’obtiens une balle de match à 6-5. Il sert, je retourne dans le filet. 6-6. Quelques instants plus tard, il prend un de mes points de service et a une balle de set dans sa raquette, à 8-7. Il frappe un ace… et dans l’élan de son service-volée fonce s’asseoir sur sa chaise, sans attendre confirmation du score ! Hors l’arbitre annonce « deuxième service ». McEnroe explose : « Mais non, le set est pour moi ! Elle était bonne ! Je l’ai gagné ! » Tout le public commence à crier. Moi, nerveux dans mon coin, je ne savais pas comment réagir. L’arbitre met un avertissement à McEnroe, qui revient finalement jouer son deuxième service… et fait une double faute ! A 9/8 pour moi, deuxième balle de match : c’est la bonne, je finis sur un passing gagnant. »

Jeu, set et match, tout le monde au vestiaire ? Pas tout à fait : « Avec moi pas de souci, John me serre la main franchement. Mais derrière il va vers l’arbitre et lui déverse sa rage, lui crie qu’il est le pire arbitre qu’il ait vu, qu’il n’arbitrera plus jamais aucun de ses matchs. Suite à ça je crois que John a écopé d’une lourde amende et d’une suspension. » Car l’irascible Américain a épuisé son quota d’amendes de l’année : suspendu 42 jours, c’est la fin de saison pour McEnroe.

Casal, lui, continue sa route à Paris, battant en demies « Tim Mayotte, un joueur très tranquille, sobre. Comme un contrecoup du match précédent, je n’ai pas beaucoup de souvenirs de celui-là, si ce n’est que, petit à petit, au fil de ce que je réussissais face à de grands joueurs, je me mettais à croire au titre… » Jusqu’à ce que se rêve se heurte de plein fouet au mur Becker en finaleL’Allemand est alors sur la voie royale d’un troisième titre indoor en trois semaines… sur un troisième continent différent ! « Sur une moquette comme le « Supreme », extrêmement rapide et au rebond bas, Becker était invincible. Contrairement aux matchs contre McEnroe ou Mayotte, je n’ai jamais eu la sensation de pouvoir gagner, juste de retarder l’échéance. C’était impossible de lui prendre son service. Dès qu’il armait le bras, c’était ace ou service gagnant assuré à la retombée du geste. Une artillerie lourde. Becker en salle, c’était quelque chose. Je me sentais impuissant… sans même livrer un mauvais match. J’ai tenu jusqu’au tiebreak dans le premier set, et après je perds les deux suivants 6/3 6/4. » En trois sets, « Boum-Boum » met fin à l’aventure entamée huit jours plus tôt à Meudon.

Épilogue : l’histoire entre Sergio Casal et Boris Becker n’est pourtant pas tout à fait terminée. Elle prendra même un tour inattendu quelques mois plus tard, dans un autre chaudron, celui de Barcelone, en Coupe Davis, quand l’Espagnol marquera le cinquième point, victorieux, de son équipe aux dépens d’un Becker au four du simple et au moulin du double ce week-end-là. Deux ans plus tôt, en 1985, l’attaquant catalan avait déjà battu le roi de Wimbledon en indoor, lors d’un dead rubber. Anecdotique ? Sauf que Sergio Casal détient du coup la « stat » flatteuse d’avoir infligé à Becker, monstre d’excellence en Coupe Davis, deux de ses trois seules défaites en quarante-et-un simples disputés ! « McEnroe à Bercy et Becker en Coupe Davis à Barcelone, ce sont mes plus belles victoires, confirme t-il. Le match contre Boris, tout le monde l’a vu à l’époque. On m’en parle encore aujourd’hui : « Ah oui c’est toi le premier qui a battu Becker en Coupe Davis ! » La victoire sur McEnroe, c’est plus réservé aux aficionados. Mais pour moi… » Un silence, avant de conclure : « Il y a parfois des choses curieuses dans le tennis, comme avec Boris dont j’ai longtemps été l’unique tombeur en Coupe Davis, ou comme ce quart de Bercy contre McEnroe. C’est le pic de ma carrière, gagner contre une légende. Je le joue une seule fois, et je le bats. Le dernier point du match, la sensation immédiate, je n’oublierai jamais. » 

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252 Responses to Sergio Casal : il était une fois Bercy

  1. MarieJo 31 octobre 2013 at 15:10

    et djoko qui perd le premier set contre isner après moult balles de break :( ils ont décidé de me couler ou quoi ?

  2. MONTAGNE 31 octobre 2013 at 15:35

    UN set partout ça m’arrange moins pour mon RYSC

  3. MONTAGNE 31 octobre 2013 at 15:36

    Quelle qualité de retour maintenant chez le serbe

  4. MONTAGNE 31 octobre 2013 at 15:50

    Isner vient de se faire breaker à 3/2 pour Djoko.
    L’américain ne tenait que grâce à son service et encore, je ne trouve pas sa seconde balle performante, je sais que ça vient peut-être de la télé.
    Dès que l’échange s’engage, il est dominé.

  5. Don J 31 octobre 2013 at 17:49

    si ça continue comme ça on va avoir les 8 TS en quart, ça aurait de la gueule juste avant le master ^^

    • Colin 31 octobre 2013 at 19:09

      Et hop, déjà 6 sur 8… ne manquent plus que Gasquet et Nadal, et les 8 qualifiés pour les Masters seront en quarts à Bercy !

      Nishikori et Janowicz sont les dernières chances de surprise.

  6. Sam 31 octobre 2013 at 18:34

    Dites donc, moi qui n’ai pas joué au Rysc pour cause de blessure, je m’aperçois que 7 d’entre vous avez vus Fed au moins en demie, la palme allant à MariJo qui nous le voit vainqueur…Mais là, il joue Del Po.

  7. Kaelin 31 octobre 2013 at 20:25

    Ah qu’est ce que ça me réjouit de voir une deuxième année Gasquet au Masters et non pas un joueur chiant comme Raonic! Well done richie! maintenant tu vas me fiche dehors ce japonais (que j’apprécie beaucoup m’enfin) et aller jusqu’en demie!

    • Kaelin 31 octobre 2013 at 20:36

      finalement je devrais m’en sortir sans trop de mal ya pas vraiment de surprises mm si bcp de matchs accrochés! j’avais bien senti Berdych qui passerait Raonic, niark niark. Maintenant Janow, fais moi plaisir et passe Rafa !

  8. Kaelin 31 octobre 2013 at 21:30

    et Hop Gasquet peinard 6-3 6-2. Il est décidément dans la forme de sa vie Richie c’est cool !

  9. MarieJo 31 octobre 2013 at 22:57

    Une pensée pour patricia qui a vu gasquet ce soir à Bercy ;)
    On peut s’attendre à un CR enflammé à sur retour du 15lt ;)

    • Kaelin 31 octobre 2013 at 23:21

      j’avoue que j’ai beaucoup pensé à Patricia en regardant le livescore de Gasquet :D

  10. Kaelin 31 octobre 2013 at 23:14

    tendue cette fin de match nadal janow !!!!!

    • Kaelin 31 octobre 2013 at 23:15

      rarement vu nadal aussi nul/tendu sur ses balles de match

  11. Kaelin 31 octobre 2013 at 23:20

    match Nadal. Dommage il y avait la place pour passer pour Janow mais celui-ci fait bien trop n’importe quoi quand il mène. Nadal extrêmement tendu et mauvais au service sur la fin

  12. Kaelin 31 octobre 2013 at 23:22

    Il y aura donc 2 masters à suivre ! C’est la première fois que ça arrive non ?

    • May 31 octobre 2013 at 23:42

      Oui, c’est une première. Se sachant tous sur la même ligne de départ, ils seront tous bien appliqués et motivés pour gagner leur 1/4 et ainsi, se gauger pour la semaine prochaine.

      • Geô 1 novembre 2013 at 06:04

        Il est de bon ton avant ce rendez-vous décisif de jauger, juger et pourquoi pas gruger son adversaire.

        • May 1 novembre 2013 at 10:28

          jauger c’est mieux que gauger, déformation professionnel.

          • May 1 novembre 2013 at 13:38

            Vive les fautes d’orthographes!

            • May 1 novembre 2013 at 13:39

              bon j’arrête!

  13. Sam 1 novembre 2013 at 00:38

    « Une journée parfaite », « A perfect day » il a dit Richard.

  14. Geô 1 novembre 2013 at 06:45

    Ironie de l’Histoire, magnifique et glorieuse incertitude du sport. Les commentaires ont abondé sur la médiocrité du Master 1000 de Bercy. Désertion du tableau, voire finales indigentes, on peut difficilement leur donner tort. Résultat des courses, Le BNPPM propose le plus beau plateau de l’année à ce stade du tournoi. Les huit qualifiés du Masters, les remakes des demi-finales de l’US Open (Djokovic-Wawrinka, le feuilleton dramatique de l’année, un Nadal en rodage contre un Gasquet au top dans un contexte cocorico, chance historique d’exploit?), la revanche excitante de la finale de Bâle et, heu, Ferrer-Berdych. Président Guy mange son pain blanc trempé dans du petit-lait.

    • Colin 1 novembre 2013 at 08:23

      Ferrer-Berdych? Ben c’est tout simplement le seul de ces quarts de finale à voir s’affronter deux anciens vainqueurs de l’épreuve. C’est donc la principale affiche de la journée.

  15. Marc 1 novembre 2013 at 08:20

    Super ton article Guillaume, j’avais vu le match à la télé et ça me rappelle plein de souvenirs, et notamment la défaite de mon chouchou McEnroe et sa suspension qui allait arriver derrière.

    Comme le rappelle Sam, à l’époque, Bercy n’attirait pas tellement les stars, et les Mansdorf, Henmann et autres seconds couteaux faisaient les beaux dans ce tournoi, avec quand même Becker et Edberg qui assuraient la présence de quelques uns des meilleurs.

    Je suis allé plusieurs fois à Bercy, et je n’ai jamais vraiment apprécié l’ambiance, parfaitement décrite par William dans son reportage. C’est très chauvin, extrêmement peu connaisseur, et finalement, c’est presque aussi bien quand il n’y a pas de Français. Pourtant, j’y ai vu des matchs supers de Tsonga et Llodra, mais si le soutien du local de l’étape est compréhensible, les sifflets et dénigrements de l’adversaire sont assez pathétique, le tout encouragé par les réalisateurs télés qui montrent toujours, en gros plan, lors de la minute de repos, quelques supporters de l’adversaire non-Français avec le drapeau national du joueur soutenu, de façon à bien faire siffler le drapeau opposé par les beaufs rassemblés.

    Sinon, contrairement à Guillaume, j’aime le tennis en salle, justement parce que les éléments extérieurs ne viennent pas troubler les échanges, il n’y a pas le gars qui attend l’interruption par la pluie, l’autre qui va dire que les cours étaient trop lourds, trop secs et donc trop rapides, ou que le vent l’a gêné.

    Là, tout le monde est à égalité, et c’est bien dommage que l’indoor ait quasiment disparu, notamment dans les tournois de début d’année, il y avait Philadelphie, Memphis, une vrai tournée en indoor en début de saison, et pas un enchaînement de 2 tournois de 2 semaines en 1 mois comme maintenant avec Indian Wells et Miami. On sait qu’en plus le climat n’est pas bon à Miami en mars et que les conditions de jeu sont difficiles avec un vent vraiment gênant.

    Je vais regarder un peu de tennis ce WE, du fait de nombreux déplacements pros, je n’ai pas beaucoup l’occasion ni de regarder des matchs, ni de venir poster, mais je viens me remettre à jour sur 15love que j’apprécie toujours autant.

    Je souhaite pour Patricia et même pour nous tous que Gasquet parvienne enfin à taper Nadal, ne serait ce qu’une fois. S’il n’y parvient pas à Bercy en Indoor, devant son public je ne vois pas trop où il pourra le faire…

    • Colin 1 novembre 2013 at 08:25

      …dans 10 ans, lors d’un tournoi des légendes, que Nadal jouera sur fauteuil roulant!

    • Coach Kevinovitch 1 novembre 2013 at 11:14

      « Je souhaite pour Patricia et même pour nous tous que Gasquet parvienne enfin à taper Nadal, ne serait ce qu’une fois »

      Euh, non, non. Moi j’ai pas envie que Gasquet batte Nadal!

      • Marc 1 novembre 2013 at 13:05

        Effectivement, Coach, pour toi et les fans de Nadal, je comprends bien que ce n’est pas ce que vous souhaitez et le respecte parfaitement. Je pensais à ceux qui aiment bien quand ce n’est pas tout le temps le même qui gagne :-)

        Mais bon moi je m’en fous un peu, je me dis juste que su Gasquet doit un jour battre Nadal en depuis qu’ils ne sont plus juniors, c’est la surface et le lieu les plus appropriés. Sinon il devra attendre de jouer le Senior tour.

  16. Evans 1 novembre 2013 at 13:06

    Nadal se sait pas jouer en indoor. C’est le plus des huit qualifiés en quart.

  17. May 1 novembre 2013 at 13:57

    Les pronos les plus probables ou raisonnables pour cet après-midi de tennis qui a un avant goût de « Masters »:

    Djokovic qui après avoir perdu 2 fois en GC contre Nadal et la perte de son trône est plus motivé que jamais. Il est celui qui a le plus de chance de remporter coup sur coup Bercy et le Masters et il reste sur une série de victoires avec 2 titres à la clef. L’avantage psychologique s’est grandement améliorer suite à ses 2 victoires à l’arrachée sur son adversaire du jour.

    Del Potro est dans une bonne dynamique et a eu l’avantage sur Federer sur sa terre natale. Seul bémol, la fatigue risque de se faire ressentir et Federer sait flairer l’odeur du sang.

    Berdych, car d’abord Ferrer est loin de son meilleur niveau, puis il est le seul à n’avoir pas remporté de titre cette année. C’est une excellente motivation et en plus, il a déjà gagné ce Bercy.

    Nadal, tout simplement parce que Gasquet ne l’a jamais battu sur le circuit et qu’intrinsèquement son style de jeu ne lui convient pas. Le match très difficile pour les nerfs face à Janowizc lui a aussi sûrement enlever pas mal de doute quant à ses chance en indoor. Pis, comme le dit Marc c’est peut-être aussi bien sur cette surface que Richard peut le faire. Alors maybe or maybe not…

    Mes pronos souhaités :

    Wawrinka pour cause de 2 défaites crèvent cœur. Saura-t-il être assez vengeur pour laver ses affronts? Il lui manque encore une grande victoire cette année déjà très réussie alors pourquoi pas?

    Federer pour service rendu à la nation tennis et sérieusement pour arriver au « Masters » avec une victoire sur un de ses adversaires directs et aussi parce qu’au fil des jours il retrouve un très bon niveau de jeu. Reste à garder une constante tout au long d’un match contre un grand joueur.

    Berdych par défaut.

    Nadal parce que je le veux bien.

  18. William 1 novembre 2013 at 16:17

    Mais c’est du très bon Roger ! 4-1 pour lui premier set.

  19. Patricia 1 novembre 2013 at 16:19

    Hellooooo !
    « A perfect day : tennis » …. la petite récap attendue sur ma journée de dépucelage du tennis-en-vrai. Rapidos parce que je dois prendre le train, mais je ferais peut-être un récit exhaustif incluant la composition des hotdogs, la texture des sièges et les questionnements existentiels inch allah un jour où j’ai le temps.

    Au programme : la queue, Wawrinka-Almagro, Ferrer-Simon, Isner/Djoko, Dimitrov/del Po, Fed/Kohli, la pause, Gasquet/Nishikori, Nadal/Jano.
    Un couac dans la compréhension du système de queue nous fait perdre une demi-heure. quand nous arrivons dans les gradins (dans l’axe longitudinal à gauche, côté petit filet, yes !), un set est passé déjà et nous comprenons rapidement que Nicolas n’a pas l’intention de s’attarder sur le court. Le plus marquant de ses hauts faits, c’est sa coiffure de Fonzy qui lui donne encore plus l’air d’un épicier assistant dans un bled d’Andalousie. Stan ne fait pas grand chose, mais j’ai le temps d’apprécier le geste de finition de son revers, un côté artisanal genre « allez ma p’tite dame je vous la prépare vite fait la côtelette ». Y a aussi un type qui fait la retape entre les matchs, entre animateur « c’est la chenille qui redémarre » façon vendredi après midi à la maison de retraite des Acacias et vente-flash au rayon cassoulet de Carrefour (mais y a des lasers donc c’est in). Nicolas quittera le court fort gracieusement, tout le monde a l’air de bien s’aimer et de prendre les choses du bon côté. La dimension de l’adversité, la dramatisation sont très amplifiées par la réalisation, qui cadre de près le joueur et nous identifie systématiquement au point de vue de celui qui a envoyé la balle. bien souvent je perdrais le compte des jeux durant la journée, toute étonnée de voir arriver la balle de match…
    Un autre duo se présente; nous baissons subitement de 3 crans niveau puissance. Simon fait beaucoup plus fluet et chétif qu’à travers la caméra, une absence de mollet, de postérieur, qui se traduira vite par une difficulté à faire avancer la balle sur une surface qui semble ouateuse. Ferrer ne sera pas bcp plus impressionnant, ni l’un ni l’autre ne sont dans un grand jour, Simon a des velléités d’initiatives offensives mais ça sort bien trop souvent, le filet reste un lieu de trouble, l’incapacité à jouer un slice lui est souvent fatale et Ferrer en profite à fond. Mais surtout, un mal de dos évident le saisit au bout de 3 jeux (son interview d’avant match laissait pressentir un pessimisme considérable sur sa condition), il n’arrive plus à se baisser (rédhibitoire sur une surface feutrée qui absorbe le rebond), sert à 120 en 2è, on dirait un moustique sur un ruban collant, la ouate englue le public et main de djembé man colle au tam-tam. Mes encouragements sont sans doute aussi chétifs que la carrure de Gilou, on lui souhaite des vacances (il a encore un double à perdre avec Chardy).
    Isner/Djoko démarre, là, on a quand même un duo qui arrive à faire avancer la balle dans l’aquarium, et un type qui parvient à garder assez bien la balle dans le terrain. C’est rigolo de retrouver l’homme caoutchouc et ses frappes de balles acrobatiques, ses petits moments de nerfs (il se tape sur la croupe et après, ça saigne). Mais nous, on veut voir Del Po/Dimitrov à 5 mètres sur le petit court, donc on file à l’anglaise. [pause sncf, j'arrive pas à faire court !]

  20. William 1 novembre 2013 at 16:31

    77% de premières, 94% de points marqués derrière, 17 winners pour 4 fautes : tout va bien. 6-3.

  21. MarieJo 1 novembre 2013 at 16:53

    http://www.nytimes.com/2013/11/02/sports/tennis/tennis-looks-to-mix-it-up-to-ensure-an-entertaining-future.html?smid=tw-share&_r=0

    un bon article à lire sur la rapidité des surfaces et les styles de jeu… tout n’est pas bon a jeter dans le ralentissement comme dans les surfaces plus rapides.
    le bon dosage n’est pas encore là mais ça pourrait changer

  22. MarieJo 1 novembre 2013 at 16:59

    un très bon roger, le meilleur depuis des mois et un delpo un peu en fin de course après shanghai et bâle… pour l’instant c’est suffisant pour roger, faut tenir ce set, un 3è pourrait lui compliquer la tâche

  23. May 1 novembre 2013 at 17:02

    Djoko était dans la zone, Wawrinka a été valeureux mais n’a rien pu faire tellement son adversaire faisait tout bien. Résultat 6/1 – 6/4. Waw a eu peu d’occas’ sur le service de Djoko alors qu’il a bataillé souvent sur ses jeux de service. Victoire nette et sans bavure du favoris qui n’est pas venu faire le clown comme souvent à Bercy.

    Fed est très appliqué, le service fonctionne bien et il met Del Potro en difficulté sur ses engagements alors que lui gagne les siens plutôt facilement, surtout au 1er set car dans ce 2ème Droopy se bouge un peu plus. J’ai entendu dire que Delpo avait une douleur à l’aine donc difficile de savoir où il se situe vraiment surtout qu’il reste une échéance importante derrière.
    En tout cas, Federer s’est nettement amélioré ses dernières semaines. C’était plutôt nécessaire s’il ne veut pas faire office de sparring à Londres.

  24. Kaelin 1 novembre 2013 at 17:18

    jviens de prendre en cours le del po – fed, nom d’une pipe ça joue bien et le revers de Fed parait claquer de nouveau! et bcp moins de fautes en coup droit alors que dernièrement c’etait vraiment cata sur ce plan…

  25. Kaelin 1 novembre 2013 at 17:29

    COME ON ! Roger is back ?

  26. William 1 novembre 2013 at 17:37

    Et Roger break encore ! Allez !

  27. William 1 novembre 2013 at 17:46

    Il boucle le match sur un double break. Bonne prestation, j’ai bien aimé ses intentions très offensives, on sentait qu’il guettait les moments où il fallait monter.

  28. Antoine 1 novembre 2013 at 18:32

    Chers tous, je vous ecrit depuis la Grece ou je suis depuis le 20. Je coache donc Roger par telephone. Sous ma conduite avisee il a quand meme bien progresse.Il etait vraiment temps de virer Paul et il y avait du chemin a faire..Bale arrivait trop tot contrairement a ce que je pensais de prime abord. La seule chose que je lui avait demande etait de battre le sous-clone mais son service etait trop pourri pour battre Del Po..La, ca commence a etre bien et voila sa 2eme victoire de l’annee contre un top10. Contre Djoko,cela ne passera pas encore: c’est pour la semaine prochaine…

    Je vous laisse la: trop dur d’ecrire avec une tablette et connexion tres intermittente, le tout sans accent…

    Guillaume: super article. Tu fais de plus en plus dans l’historique…

    • Patricia 1 novembre 2013 at 19:05

      Cher Antoine,
      c’est surtout entre la journée d’hier et d’aujourd’hui que ton coaching a porté ses fruits. Le service, c’était déjà bien à Bâle (et très bon contre Kohli), mais le retour était désespérant. Sur les 2/3 du matchs de 1/8è que nous avons pu voir, il y a eu un seul retour de revers qui n’a pas été un atroce chip molasson à mi-court, même pas fusant (alors que le rebond de celui de Dimitrov ne dépassait pas les chaussettes de delPo), sur lequel Kohli (médiocre dans l’ensemble et charitable dans les 2 breaks qu’il a concédé sans que Fed ait à faire quoi que ce soit) se régalait. Aujourd’hui, c’était nettement plus festif – dans tous les compartiments, mais le jour et la nuit en retour ! bien plus de longueur, quelques slices bien vicieux à l’échange (même eux étaient contaminés contre Kohli), et du revers bloqué, lifté, parfois sur la ligne !

      Après, contre Playmo, s’il joue en tout comme aujourd’hui, tout dépendra de la qualité du slice : la surface est très bizarre, le rebond très bas, pourtant Nadal a passé son deuxième set à retourner extrêmement bien des 1ères de Janowicz à 225 km/h de moyenne (ce n’est pas une exagération : il n’a servi qu’une fois sous 220, et enchaîné 231 km/h et 234km/h). Pas un seul ace dans le second set. Et Djoko a fait du pâté de Isner.

  29. Patricia 1 novembre 2013 at 19:37

    suite du CR des 1/8è. On en était à « Isner/Djoko 1er set, fuyons! »

    Au sous-sol il y a un tout petit court avec 200 places à tout casser, sur lequel pour une raison qui m’échappe on a programmé del Poutou/Dimitrov au lieu du logique Simon/Ferrer. Même en nous cassant à un moment hautement stratégique, il y a dans les 80 personnes à poireauter devant les vigiles qui nous annoncent tout de go que c’est plein et qu’on ne peut aller que sur le court 2 (un double sexy avec Qureshi/Rojer et Bennet Zimonjic). Environ 25 personnes filoutent comme nous, descendent et bifurquent direction court N°1, avec succès.
    Wonderful ! C’est du spectacle de loge, à 5 mètres de la nuque des joueurs au changement de côté. En plus, Grigor et delPo nous servent du tennis champagne, le meilleur niveau de jeu observé sur la journée des deux côtés. Ca va à une vitesse phénoménale, Dimitrov joue une partition inouïe en slice revers, en jeu à plat c’est hauteur de cuisse maxi ; del Po renvoie tout avec des pralines coup droit et revers à rendre cinglé, Grigor réplique du tac au tac.
    Impression de la grande salle confirmée, comme stature, les joueurs sont nettement moins impressionnants qu’à la téloche, où on nous vend du bison transgénique à coup de cadrages hyper serrés et de contre-plongée (une exception : Nadal. Lui ses muscles dorsaux explosent visiblement le Tshirt à 50 mètres). Par contre, niveau charisme, del Potro est hallucinant. Entre les points, le mec se déplace à la vitesse d’un caméléon en pleine méditation taoïste. Vous voyez les paresseux ? la teinte verdâtre du pelage, c’est de la mousse qui leur pousse dessus. On devine le lichen dans les plis velus de DP. Quand il n’est pas content, il ralentit encore plus. JMDP, c’est le mec qui incarne à la perfection le type que personne vient emmerder au comptoir de bar. C’est le mec qui fait pivoter lentement la tourelle du char d’assaut quand un inconscient vient demander l’heure, et le pékin se recroqueville comme une limace devant un fer à souder.
    A chaque fois qu’il sera frustré, sur un manque de réussite, une annonce, un spectateur qui gigote, le coup d’après fait un retour de mammouth, un ace, un poing sur la table. Toujours. 2 fois il a émis un espèce de râle hululé vers le ciel, c’était le vieil orignal au fond du bois. Bref, conquise. (Grisha, à côté, avec sa petite mèche en virgule, c’est comme Luchini à côté de Ventura : léger.)
    Oluive a trouvé l’expression idéal pour cette expérience de proximité : du tennis de chambre. Waow !

  30. Karim kicks ass 1 novembre 2013 at 20:15

    On peut pas dire que le coup droit de Nadal parte vite ce soir. Richard bouge toi c’est loin d’être du grand Nadal. Il a son jeu, celui quand il souffre et ça ne sort pas de la raquette. Dommage que Richie n’en profite pas pour l’instant. Le premier break concédé notamment à un air de déjà vu, e break lâché très tôt pour se mettre à l’abris de la victoire et ensuite faire jeu égal tranquille. Come on Richard you can do better.

  31. May 1 novembre 2013 at 20:29

    Y’a aucune balle qui sort de la raquette de Nadal et pourtant c’est 6/4 et déjà le break dans le second set. Pas terrible le niveau de jeu.

    • Karim kicks ass 1 novembre 2013 at 20:39

      Complètement d’accord

  32. Remy 1 novembre 2013 at 20:55

    Roger confirme sa bonne semaine à Bâle.
    Je l’avais trouvé très bon contre Kohly, la c’est carrement le retour de Doudou.
    Rassurant en vue de Londres.

  33. May 1 novembre 2013 at 20:58

    Je crois savoir que les entraînements de Nadal sont bien plus denses que ce match. Gasquet n’a pas cru une seconde qu’il pourrait gagner ce match.

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