Qui est le pire vainqueur d’un tournoi du Grand chelem ?

By  | 24 avril 2014 | Filed under: Regards

One shotsVoici quelques temps, certains 15lovers chevronnés relançaient le vieux débat du « Qui est le meilleur joueur à n’avoir jamais triomphé en Grand chelem ? » Et de ressortir Mecir, Corretja, Philippoussis au catalogue des perdants magnifiques. Il m’est alors venu l’idée d’inverser le miroir, passer juste de l’autre côté de la vitre en s’intéressant à cette question, hautement fondamentale : quel est le « pire » vainqueur d’un tournoi du Grand chelem ? Le plus mauvais, le plus inattendu, qui n’a confirmé ni avant, ni après ; celui dont le nom fait le plus tâche et qui – peut-être – n’a pas sa place dans les palmarès…

Soucieux de ne pas entrer dans la spirale sans fin d’Australiens de seconde zone titrés à la maison avant l’ère Open (le « vrai » plus mauvais champion se nomme peut-être bien William Bowrey, lauréat du tout dernier Grand chelem l’avant ouverture des Majeurs aux professionnels), on se limitera ici à l’ère Open. Pas d’inquiétude : le catalogue est déjà prometteur. C’est parti ! Comparution immédiate de nos huit prévenus, chacune étant assortie des plaidoiries du procureur et de l’avocat de la défense. A vous de juger.

  • Mark Edmondson (Open d’Australie 1976)

Accusation : le vainqueur d’un Grand chelem le plus mal classé de l’histoire : 212e. A ce point-là, on ne peut plus parler de coup de chance, mais bien de vaste blague. Une fumisterie. Une sorte de bûcheron semi-professionnel qui réussit le casse du siècle en profitant du fait que l’Open d’Australie soit boudé par les meilleurs. Quel champion digne de ce nom voudrait vraiment aller passer Noël à l’autre bout du monde, au milieu d’une horde de serveurs-volleyeurs sans talent ? Le tableau de Mark Edmondson dans son Open d’Australie victorieux, en 1976, est un championnat national, certainement pas un Open international : hormis un touriste autrichien égaré là au premier tour, il affronte quatre compatriotes et un voisin néo-zélandais. Et ce ne sont pas les vieillissants Ken Rosewall et John Newcombe, ses victimes en demie et finale, qui rehausseront la portée de ce titre du Grand chelem au rabais.

Défense : le vainqueur d’un Grand chelem le plus mal classé de l’histoire : 212e. A ce point-là, on ne peut plus parler de coup de chance, mais bien de performance. Un record amené à rester dans les annales. Qui plus est sans maîtriser les codes d’un milieu professionnel qu’il ne connaissait guère, seulement âgé de 21 ans et sans véritable repères sur le circuit. Convertir l’essai dès sa troisième tentative en Grand chelem, chapeau ! Surtout en battant en finale un certain John Newcombe. Facile à battre, le triple vainqueur de Wimbledon, sous prétexte qu’il n’était plus tout jeune ? Demandez à Jimmy Connors ce qu’il en pense : à peine douze mois plus tôt, le n°1 mondial avait été victime du « vieux » en finale de « son » tournoi austral. Surtout, il est temps de corriger cette légende urbaine voulant qu’Edmondson ait été l’homme d’un seul tournoi : c’est faire peu de cas de ses deux autres demi-finales en simple en Grand chelem, à l’Open d’Australie en 1981 et surtout à Wimbledon en 1982, où il avait battu rien moins que Ramesh Krishnan et Vitas Gerulaitis. Impossible enfin de faire l’impasse sur son palmarès en double, à une époque où la discipline jouissait d’une vraie renommée : avec ses quatre Opens d’Australie et son Roland-Garros, le palmarès de Mark Edmondson est bien celui d’un grand de son époque.

  • Brian Teacher (Open d’Australie 1980)

Brian TeacherAccusation : difficile de sauver Brian Teacher, deuxième, voire troisième couteau du tennis américain des années 1980. Capable de coups d’éclats, l’homme est avant tout un loser de finales, dont l’ultime paradoxe est d’avoir remporté la plus importante qu’il ait disputé. Enfin, « importante »… Paul McNamee, Peter McNamara et Kim Warwick n’avaient rien de foudres de guerre justifiant d’élever l’Open d’Australie à un statut plus important que les finales à Sydney ou Hong-Kong déjà atteintes par le prévenu. Pas grand-chose donc à sauver chez un joueur dont on a même oublié qu’il a un jour remporté un Grand chelem : si tout le monde se souvient des arnaqueurs Edmondson (voir ci-dessus) ou Kriek (voir ci-dessous), Teacher est tout simplement passé aux oubliettes de l’Histoire.

Défense : la carrière de Brian Teacher au sommet a été brève. Mais que dire de son année 1980 ? Son titre à l’Open d’Australie, unique Grand chelem à son palmarès, est un magnifique point d’orgue a une saison aboutie, qui le portera jusqu’au 7e rang mondial. Aux antipodes, Teacher dispute en effet sa sixième finale de l’année, la cinquième consécutive, après Hong-Kong, Taipeh, Bangkok et Sydney. Il n’en a à ce moment remporté aucune, certes, mais il monte clairement en puissance. Sur cette seule année 1980, son tableau de chasse affiche les scalps d’Ivan Lendl, Stan Smith, Ilie Nastase, Roscoe Tanner, Raul Ramirez, Yannick Noah, Peter McNamara… Sans même parler de ses six tournois remportés en double cette saison-là. Au sommet de sa carrière à 26 ans, le seul reproche que l’on puisse faire à Brian Teacher est de n’avoir pas confirmé ensuite, malgré des quarts de finale réguliers en Grand chelem jusqu’à 1982. Mais en ce qui concerne sa faste saison 1980, son titre à l’Open d’Australie n’est absolument pas immérité… tout comme sa présence au Masters de fin d’année.

  • Johan Kriek (Open d’Australie 1981-1982)

Accusation : la même que pour les précédents, puissance deux : avoir chipé deux titres du Grand chelem en profitant de la désertion des meilleurs. En piochant parmi les plus redoutables adversaires rencontrés par le Sud-Africain en deux éditions, on ne parvient même pas à faire un Masters 1000 correct : Chris Lewis, un tout jeune Tim Mayotte, Paul McNamee, Mark Edmondson et, à deux reprises en finale, Steve Denton. Le listing se passe de commentaires et ne nécessite guère plus de plaidoirie. Si l’on étend à l’ensemble de sa carrière, le CV de Kriek est à l’image de son parcours lors de ses deux triomphes à l’Open d’Australie : du chiffre, mais pas de qualité. En 12 autres titres remportés durant près de 15 années de carrière, aucune couronne notable. Des Livingston, Sarasota, Bristol… Tous sur surface très rapide, comme pour oublier que son unique demi-finale à Roland-Garros, acquise grâce à un walk-over de Yannick Noah en huitièmes, s’est conclue par une déculottée face à Ivan Lendl… qui lui, pour le coup, n’avait même pas jugé nécessaire d’ôter son bas de survêtement.

Défense : D’abord, deux Grands chelems. Deux. Pas un. Hors, par définition, un « one shot » ne réalise de « coup » qu’une seule fois. Johan Kriek, lui, l’a refait. Il n’y a pas de hasard. Le Sud-Africain était bien le meilleur des joueurs présents. Tant pis si les meilleurs préféraient jouer des exhibs dans le même temps. Comme l’a dit Vilas, qui a doublé son palmarès en Majeurs grâce à l’Open d’Australie, « l’histoire me donnera raison ». Par ailleurs Johan Kriek présente une toute autre constance en Grand chelem que la plupart des joueurs présents ici : outre une troisième demi-finale à Melbourne, en 1984 – il y bat un certain Pat Cash, 11e mondial en pleine ascension – il atteint également les demi-finales de Roland-Garros en 1986 en battant Guillermo Vilas, et surtout les demi-finales de l’US Open en 1980, ne s’inclinant qu’en cinq sets face au n°1 mondial Björn Borg. A un quart de finale près à Wimbledon (1981 et 1982, à chaque fois battu par John McEnroe), il ne lui manque donc qu’un match pour avoir atteint le dernier carré de tous les tournois du Grand chelem. Un aboutissement autrement plus difficile à réaliser dans les années 1980 que de nos jours. Qu’on le veuille ou non, le Sud-Africain est un joueur marquant des années 1980, décennie relevée s’il en est.

  • Yannick Noah (Roland-Garros 1983)

Yannick NoahAccusation : Un chanteur au palmarès de Roland-Garros… Et pourquoi pas considérer que Bob Sinclar a gagné les Internationaux de France 2011, 2012 et 2013 sous prétexte que ses sets sur le Central ont largement plus ambiancé le tournoi que Rafael Nadal et ses sempiternels tirages de slips ? Un peu de sérieux, s’il vous plaît : il faut avoir fumé de l’herbe pour affirmer avoir vu un rasta se ruer au filet de Roland-Garros en chantant « Saga Africa » tandis que, de la main gauche, il tentait acrobatiquement de soigner une blessure au pied avec un laser. Si encore vous lui ajoutiez une moustache, on comprendrait la confusion avec Mansour Bahrami, mais là… Yannick Noah n’est rien d’autre qu’une légende urbaine, concoctée pour donner de la couleur des livres d’histoire du tennis français restés bloqués au noir et blanc. Ou, comme l’a si bien dit un philosophe qui s’est penché sur la question depuis Bucarest : « Yannick Noah, pour nous, c’est un chanteur, c’est tout. » Alors, tous ensemble, entendons la voix du sage et chantons avec lui.

Défense : Monsieur le juge, ceci est une sombre provocation ! Yannick Noah ne saurait en rien être associé à des malfaiteurs d’aussi piètre envergure que la brochette de Pieds nickelés ici présente ! Mon client a gagné Roland-Garros en battant Ivan Lendl et Mats Wilander, rien moins que les deux hommes forts de la terre battue des années 1980. Cette seule opposition écartée sur la route de son seul titre en Grand chelem suffit à le différencier des autres personnes comparaissant devant vous aujourd’hui. En outre, mon client a remporté plusieurs équivalents Masters 1000, à commencer par le prestigieux tournoi de Rome. Notons enfin son statut de joueur transcendé par les grands matchs, bête noire notamment d’Ivan Lendl depuis l’époque des catégories de jeunes. Alors bien sûr, Noah est resté l’homme d’un seul Grand chelem. Mais on ne peut le blâmer d’avoir eu d’autres centres d’intérêts dans la vie et d’avoir profité de sa jeunesse… tout en maintenant un niveau d’excellence ayant fait de lui un participant assidu au Masters une décennie durant. Et qui sait, sans cette satanée valise en mai 1986, peut-être Noah aurait-il doublé la mise à Roland-Garros…

  • Andres Gomez (Roland-Garros 1990)

Accusation : onze tentatives avant de gagner enfin un tournoi du Grand chelem. Roland-Garros 1980 – Roland-Garros 1990. Les indulgents diront qu’Andres Gomez a été opiniâtre. Je préfère de mon côté insister sur le fait que, s’il a si longtemps échoué à Paris, sur une surface où il a pourtant très tôt accumulé les titres dans des tournois dits « carambars », c’est qu’il y avait bien une raison. Andres Gomez avait indéniablement le niveau pour gagner à Bordeaux ou à Nice. Il l’a fait plus souvent qu’à son tour, d’ailleurs. Mais pas à Roland-Garros. Les Internationaux de France, c’est autre chose. Et quand on échoue dix fois avant les demies, cela délimite clairement des lacunes importantes et un manque de carrure. Certes, Gomez a saisi sa chance quand elle s’est présentée, contre un Andre Agassi qui n’avait sans doute pas encore l’envergure d’un vainqueur de Grand chelem. Tant mieux pour lui. Cela n’en fait pas pour autant un vainqueur légitime. Que n’aurait-on dit si David Ferrer avait gagné Roland-Garros l’an dernier en battant un Grigor « Narcisse » Dimitrov obnubilé par son miroir en finale…

Défense : si Ivan Lendl n’avait pas existé, qui sait quelle carrière Andres Gomez aurait pu connaître… Le Tchécoslovaque a représenté le seul vrai cauchemar rencontré par le gaucher de Guayaquil en quinze ans passés sur le circuit. Le seul. Face aux autres grands de l’époque, il a toujours su tirer son épingle du jeu, en particulier sur terre battue. Demandez donc à Thomas Muster et Andre Agassi, ses victimes le dernier week-end à Roland-Garros en 1990, ce qu’ils en pensent. Agassi en a même perdu ses cheveux et est devenu chauve suite à cette défaite inattendue en finale. C’est le seul Lendl qui a privé Gomez d’une carrière plus retentissante encore que son Roland-Garros et ses deux titres à Rome. Ce Lendl qui le bat 17 fois en 19 matchs. Ce Lendl qui lui barre quatre fois l’accès aux demi-finales d’un Grand chelem (trois fois à Roland-Garros, une à l’US Open). Or un seul joueur ne saurait justifier ce procès intenté à mon client. Ou alors cela reviendrait à renier à Roger Federer son statut de grand joueur de terre battue sous prétexte qu’il y a souvent perdu ses finales contre Rafael Nadal.

  • Thomas Johansson (Open d’Australie 2002)

Accusation : un titre du Grand chelem remporté sans affronter le moindre Top 10 en chemin. Meilleur adversaire rencontré : Marat Safin, en finale, alors 11e à l’ATP. Et un Marat plus préoccupé par les trois blondes pamela-andersoniennes dans son box que par l’adversaire de l’autre côté du filet. Circonstances aggravantes : même en gagnant l’Australian Open cette année-là, l’autre tennisman suédois né à Vaxjö n’est pas parvenu à terminer l’année dans le Top 10. Pire : 14e mondial à la fin de la saison 2002, après un pic à la 7e place à l’été, il présente à la fois le pire classement de fin d’année et le pire « ranking high » de tous les champions du Grand chelem dans l’ère Open (à égalité avec Teacher). Comment voulez-vous dans ces conditions considérer que son titre austral ne relève pas d’un accident pour un joueur certes à sa place dans le Top 20 mondial, mais certainement pas programmé pour soulever un jour la Coupe d’un tournoi majeur ?

Thomas Johansson - Albert CostaDéfense : Thomas Johansson n’a peut-être pas gagné beaucoup, mais il a gagné à bon escient : outre son sacre en Grand chelem, le Suédois possède également à son palmarès une Coupe Davis (1998), un Masters 1000 (Montréal 1999) et même une médaille d’argent olympique, en double (2008). A noter aussi une demi-finale dans le plus prestigieux des Grands chelems, à Wimbledon (2005). Il avait alors eu balle de 2 sets à 1 contre Andy Roddick pour une place en finale. Dernier argument : c’est avant tout son physique en plastique qui a considérablement perturbé la carrière d’un joueur techniquement sans point faible. Malchanceux, chacune de ses grandes « perfs » est aussitôt suivie par une blessure dans les semaines ou mois qui suivent : titre à Montréal ? Alerte cardiaque dans la foulée. Titre à Open d’Australie ? L’épaule lâche à l’été, et puis surtout le genou en début d’année suivante : 2003, saison blanche pour un joueur dépité de ne pas revenir défendre son titre à Melbourne. Médaille d’argent en double aux JO de Pékin ? Blessure au pied qui le force à mettre un terme à sa carrière peu de temps après. Veinard, Thomas Johansson ? Loin de là. Tout ce qu’il a gagné a été hautement mérité… et payé au prix fort.

  • Albert Costa (Roland-Garros 2002)

Accusation : excusez-moi si je me montre graveleux, mais à ce point-là de chance sur la route d’un titre en Grand chelem, Bébert aurait intérêt à se demander ce que faisait Bobonne à la maison pendant ce temps-là. Passe encore qu’il prenne Richard Gasquet au berceau au premier tour. Mais sa deuxième semaine parisienne relève du surnaturel, un coup de bol perpétuel. Plus redoutables les uns que les autres sur le papier, ses adversaires depuis les huitièmes jusqu’au titre sont victimes les uns après les autres d’une poupée vaudou et se présentent lourdement handicapés face à lui. Gustavo Kuerten en huitièmes ? En phase de reprise après sa première opération à la hanche, l’ancien triple vainqueur était en bout de course dans ce tournoi. Guillermo Canas en quarts ? Exténué après deux marathons de quatre heures trente contre Carlos Moya et Lleyton Hewitt. Alex Corretja en demies ? Tombé malade trois jours avant. Et, last but not least, Juan Carlos Ferrero en finale ? Blessé aux adducteurs. Trop beau pour être vrai. Si c’est Rafael Nadal qui gagne un Grand chelem avec autant de coups de pouce du destin, les FFF hurlent au tableau truqué.

Défense : Albert Costa n’a pas toujours été ce loser fatigué que personne n’attendait en cette édition 2002 de Roland-Garros. Les plus anciens se souviennent sans doute avoir été bluffés par ce jeune Espagnol encore inconnu qui, en 1995, avait mené deux sets à un en quarts de finale contre un Thomas Muster intraitable sur terre champion et futur champion parisien. C’est vrai que Costa n’a pas confirmé toutes les promesses nées de cette « perf » originelle, malgré un pedigree de terrien respectable, vainqueur à Hambourg (1998), finaliste à Monte-Carlo (1996) et à Rome (1998). Mais s’il a bénéficié de circonstances favorables pour empocher enfin le tournoi dont rêvent tous les Espagnols – rappelons que son grand ami Alex Corretja n’y est jamais parvenu, malgré une toute autre régularité dans les derniers tours de l’épreuve – il faut signaler le véritable orgueil de champion dont il fit preuve l’année suivante, en 2003, pour défendre son titre au bout de l’honneur. Personne d’autre que lui n’est arrivé en demi-finales de Grand chelem en remportant quatre matchs en cinq sets. Albert Costa a fait honneur à sa couronne.

  • Gaston Gaudio (Roland-Garros 2004)

Accusation : voici venir le seul vainqueur de Grand chelem à n’avoir jamais réussi, ni avant, ni après son titre, à décrocher un deuxième quart de finale en Grand chelem. Gaston Gaudio, c’est trois huitièmes de finale, tous à Roland-Garros évidemment, et un titre en 2004 qui apparaît telle une poussée de fièvre au milieu d’un encéphalogramme plat. Gaudio, c’est aussi le spécialiste des avanies, du genre à avoir squatté deux fois le buffet du Masters sans jamais pourtant s’être qualifié directement, en tant que Top 8 mondial : en 2004, il déboule à Houston grâce à son statut de vainqueur de Roland-Garros, et en 2005 pousse le vice jusqu’à composter son billet pour Shanghaï grâce à l’avalanche de forfaits… Tout ce qu’il y a récolté, c’est un retour en bicyclette au stade des demi-finales de l’épreuve, suite à une fessée administrée par Roger Federer. Le seul 6/0 6/0 jamais enregistré dans le plus relevé des tournois. Ultime pièce à ce lourd dossier : l’Argentin est également le seul vainqueur d’un Grand chelem à y être revenu ultérieurement… disputer les Qualifs. C’était en 2010 et le « Chat » était en fin de vie. Triste épilogue.

Défense : Un seul Grand chelem, mais quel Grand chelem ! De cette liste de « one shots » en Grand chelem, Gaudio est probablement celui qui a connu l’opposition la plus dense sur la route du titre : non tête de série, il attaque au premier tour avec son compatriote Guillermo Canas, trois fois quart de finaliste à Roland-Garros au total ; il enchaîne sur Jeri Novak, encore 14e et Top 4 mondial deux ans plus tôt ; ça continue avec Thomas Enqvist, ex-n°4 ATP, au troisième tour, et Igor Andreev, présenté à l’époque comme le « Nadal droitier » en raison de son énorme lift de coup droit. Toujours du lourd en quarts, avec Lleyton Hewitt, avant les morceaux de choix en demies et en finale : rien moins que David Nalbandian, n°8 mondial, et évidemment Guillermo Coria, n°3. Contre Coria, dans une finale inoubliable, il rejoint les plus grands en sauvant deux balles de titre avant de soulever la couronne. Un seul « Chelem », oui, mais inestimable. A noter aussi que l’accusation « d’aucun autre titre important » ne tient pas : à l’époque où Gaudio exerçait ses talents sur le Tour, les Masters 1000 ne possédaient pas encore de statut obligatoire, et le titre de Gaudio conquis au Godo de Barcelone en 2002 valait à l’époque bien un Masters 1000 de Hambourg : mon client s’y était imposé sans perdre un seul set, malgré l’opposition incarnée par Carlos Moya, Albert Costa et le n°1 mondial Lleyton Hewitt ! Gaston Gaudio, tout simplement un puriste du tennis.

Le jury va maintenant se retirer pour délibérer.

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Prenez ma nouvelle adresse : http://livre.fnac.com/a7085832/Marc-Gdalia-Les-monuments-du-tennis-moderne

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313 Responses to Qui est le pire vainqueur d’un tournoi du Grand chelem ?

  1. Patricia 27 avril 2014 at 16:15

    Richard ne reviendra pas pour Oeiras, et tentera de s’aligner à Madrid…
    Place à Giraldo/Nishikori, avec un H2H très en faveur de Kei, avec 5 victoires à 1, mais une défaite très serrée pour la seule rencontre sur terre à RG, où Kei remonta 2 sets à 0 en 2010. 3 rencontres sur dur remportées en 3 sets (2 à domicile à Tokyo) – mais la plus récente (IW 14) bien plus facilement.

    Malgré ses scores accrochés, ça risque d’être dur pour Giraldo si ce que dit Guillaume se confirme – à savoir sa vulnérabilité au service et en déplacement, deux forte pour Kei qui a, me semble-t-il, amélioré sa capacité à énormément varier les zones.

  2. Kaelin 27 avril 2014 at 16:33

    Cool pour Dimitrov ! Bien content. Je plussoie le post de Marina qui souligne la polyvalence démontrée par Dimitrov qui nous offre de belles perspectives pour la suite le concernant.

    Et break d’entrée de Giraldo !! aah j’espère qu’il est pas en feu. Allez Nishi !

    • Kaelin 27 avril 2014 at 16:36

      débreak !

      • Patricia 27 avril 2014 at 16:43

        débreak super dégueu sur une horrible faute d’arbitrage de Layani ; encore pire que celle qui a grugé Dimitrov d’une balle de set où il avait rendu le point !

        • Kaelin 27 avril 2014 at 16:46

          ah oui j’ai vu Giraldo protester mais j’avais pas vu le point je regardais autre chose

          • Patricia 27 avril 2014 at 17:03

            Layani devait regarder la même chose…

            • Kaelin 27 avril 2014 at 18:13

              Layani regardait donc un épisode de Big Bang Theory fumeux sur son écran en douce …

    • Kaelin 27 avril 2014 at 16:46

      break de Nishi ! sa science des zones est kiffante à regarder

  3. Patricia 27 avril 2014 at 16:46

    Par contre ça l’a remis dans la partie Kei et son nouveau break est tout à fait mérité.

  4. Kaelin 27 avril 2014 at 16:51

    énorme échange !! fini par un énorme coup droit gagnant de Nishi à la … Giraldo !^^

  5. Patricia 27 avril 2014 at 16:51

    Un rallye dantesque !
    Je trouve qu’il a progressé au service aussi.

  6. Patricia 27 avril 2014 at 17:02

    Je me demande si Chang n’a pas apporté quelque chose de similaire à Norman pour Waw, tactiquement : Kei a toujours eu bcp d’options, mais ses schémas tactiques étaient bien plus stéréotypés, même au service c’est mieux exploité…

  7. Kaelin 27 avril 2014 at 17:02

    Pendant ce temps là, drague improbable entre Stephane Houdet et Judy Murray sur twitter

  8. JoAkim 27 avril 2014 at 17:47

    Une excellente semaine comme on aimerait en voir plus souvent. Victoires de Grigor et Kei c’est classe.
    Décidément la saison de TB 2014 s’annonce magnifique.

  9. Sebastien 27 avril 2014 at 17:54

    Celui qui m’a le plus impressionné, c’est Kei. Il a laminé tout le monde cette semaine ! Il ferait un super vainqueur de Roland Garros et pourrait très bien être le nouveau Hewitt que nous attendons tous. J’espère juste que les prochains M1000 ne vont pas retomber dans les griffes de Djokodal.

    • Patricia 27 avril 2014 at 18:06

      J’avais vraiment adoré son duel avec Grigor à Miami, c’était vraiment l’équivalent du pétillant Tomic/Dolgo de 2012, un régal !

      • Kaelin 27 avril 2014 at 18:14

        rien n’est comparable à ce Tomic – Dolgo !! ^^

    • Sebastien 27 avril 2014 at 18:11

      wé ça peut carrément devenir un des classicos !

  10. JoAkim 27 avril 2014 at 17:55

    La race :
    1 Stan 3535
    2 Djoke 3050
    3 Rodge 2920
    4 Nadal 2870
    5 Pataud 2135
    6 Kei 1525
    7 Ferrer 1440
    8 Grigor 1355
    9 Dolgo 1175
    10 Fognini, 11 Cilic, 12 Murène, 13 Nenesse, 14 Anderson, 15 Tsonga, 16 Isner

    Ca serait marrant d’avoir la race à la même date l’an dernier. Quelqu’un sait où on peut trouver ça ?

  11. MarieJo 27 avril 2014 at 20:18

    on croyait que Nadal était le terminautore ultime qui saignait ses adversaires en ne leur laissant presque pas de jeux… il vient de de faire piquer le record à barcelone par super Kei contre giraldo 6-2 6-2 la finale la plus expéditive du tournoi…
    le gratin des invités ont pu attendre la fin du match pour finir tranquillement les tapas :lol:

  12. Patricia 27 avril 2014 at 21:09

    Haha, on peut toujours compter sur Jeff pour dégoter une petite stat futile de circonstance : Dimitrov gagne un titre sur terre pour sa 19è participation à un tournoi ATP sur terre, Nishikori pour sa 16è. Qui sont les joueurs qui ont mis le même nombre d’essais ?

    - Les co-perfeurs de Dimitrov : Federer, Wawrinka, Courier, Davydenko, (il ajoute Gilbert et Eltingh, dans le genre « tiens? je me disais bien… »)
    - ceux de Nishikori : Mantilla, Youzhny, Borg…

  13. Patricia 27 avril 2014 at 21:16

    Plus consistante, cette étude sur les H2H très déséquilibrés : http://heavytopspin.com/2014/04/26/no-one-beats-nicolas-almagro-eleven-times-in-a-row/

    Qui reste en lice ? Plus que 10 H2H immaculés : « Roger owns five of the ten, against Mikhail Youzhny (15-0), Ferrer (14-0), Jarkko Nieminen (14-0), Feliciano Lopez (10-0), and Andreas Seppi (10-0). Rafa represents another two: Richard Gasquet (12-0) and Paul Henri Mathieu (10-0). Djokovic is 10-0 against Seppi, and Tomas Berdych is 10-0 against Kevin Anderson. »
    Mais le 10è est toujours en défaveur d’Almagro : Ferrer le Sanguinaire reste à renverser !

  14. Elmar 27 avril 2014 at 22:56

    Bordel. Sock a perdu. Bon, c’est cool pour Kyrgios.

  15. Guillaume 28 avril 2014 at 12:27

    Bon, il me reste à finir de voter. Mon podium : Teacher, Costa, Gaudio. Ce sont pour moi les 3 que l’on est en droit de pointer du doigt.

    Gaudio est un cas très particulier. En termes de palmarès global, il est très nettement derrière les autres (son 2e trophée le plus important est celui de Barcelone). En termes d’états de service en GC, idem : il est le seul vainqueur de GC à n’avoir jamais disputé le moindre autre quart de finale. Mais… Ben oui, ce serait trop simple s’il n’y avait pas de mais. Quand il a gagné, il y a toujours mis la manière. Comme à Barcelone, justement, où son parcours est digne de bien des M1000 de terre battue. Et donc Roland-Garros où, sans avoir battu de monstre à la Nadal ou Kuerten, il bat ce qui se fait alors de mieux sur la surface et au classement. Je ne refais pas la litanie de son parcours, mais dès les 2 premiers tours il attaque avec du lourd. Il n’y a aucun temps mort dans son parcours, aucun match où il peut partir la fleur au fusil en sachant qu’il va éclater l’autre (allez, peut-être Enqvist est-il le maillon faible d’un tableau dense). Et Nalbandian et Coria pour conclure… Ca n’a rien de volé. Tant pis si Coria s’est fait dessus en finale, alors qu’il avait jusque-là très bien composé avec la pression d’être l’immense favori pour le titre.

  16. Kaelin 28 avril 2014 at 13:09

    King Struff, TS1 des qualifs, va-t-il tenir son rang et se qualifier ? Il est au dernier tour des qualifs et jouera contre Michael Berrer, vieux routier teuton du circuit (ils ont 10 ans d’écart). Déconne pas Jan-Lennard et nom d’une pipe rapporte moi des points !!!

    Quand je vois comment ce gredin de ricain, Jack Sock, perfer comme un putois partout où il passe, ça me rend fou ! En tout cas belle victoire que ce challenger de Savannah de Kyrgios qui revient d’une longue absence et qui bat donc Jackpot en finale.

    Tiens d’ailleurs c’est marrant Stock et Struff sont au coude au coude à la Race : 67eme pour l’américain, 68ème pour Struff. Sock vient de monter de 12 places avec cette finale alors que Struff en perd 5.

    A l’ATP, le Sock est déjà 74ème, à 4 places de Thiem 70ème !!! Johnson est 69ème. On parle énormément de Thiem et certes il a un 1 an de moins que Sock mais ce que réalise Sock cette année est également monstrueux même si c’est Thiem qui a nous a le plus surpris dernièrement par sa confirmation d’un niveau potentiellement très élevé dans les 2-3 ans à venir.
    Vesely, très suivi par Ronald, est 75ème. Il a seulement 20 ans.

    Thiem, Sock et Vesely se tiennent donc la bourre dans les 70-80 à 20-21 ans. Johnson est plus vieux, 24 ans mais fait une très bonne saison aussi. C’est lui le mieux classé (69) de tous ces jeunes.

    Tomic est 77ème.

    A la fin du top 100, on peut noter les très grosses montées de PHM, qui grime de 17 places et est donc 85ème là. Lacko également monte de 14 places et est 83ème. Estrella Burgos, fidèle à lui-même, est toujours pile 100ème ^^. Davydenko, 90ème, est envoie de sortir du top 100.

    • William 28 avril 2014 at 13:21

      Il est tellement rare que tu aies un train de retard sur Struff que je ne résiste pas : Struff est déjà qualifié pour le tableau principal, il a éliminé son illustre aîné 1 et 1 !

      • Kaelin 28 avril 2014 at 13:58

        yes! j’espère qu’il apssera qqs tours

  17. Kaelin 28 avril 2014 at 13:21

    Raonic est donc 9ème, il s’est réinstallé dans le top 10. Pas sur qu’il soit facile de le sortir comme ça.

    Nishi gagne 5 places, il est à 12ème places, à une poignée de points de Gasquet.

    Dimitrov en gagne 2 il est 14ème.

    Fognini 15ème, il perd 2 places après avoir approché le top 10.

    Gulbis en gagne 3 il est 20ème.

    Janow est 21, Dolgo 22.

    Giraldo entre dans le top 50 avec sa folle semaine il est 48ème.

    • Kaelin 28 avril 2014 at 13:57

      2 autres infos pas mal :

      Muller fait une très bonne saison sur le circuit challenger puisqu’il en est à 21 victoires pour seulement 6 défaites. Vu son classement il y a encore peu en dehors du top 200, il a du passer par les qualifs, même en challenger, plusieurs fois, ce qui explique ce taux élevé de victoires puisqu’il s’en est souvent extrait.
      A Guadalajara, par exemple, il enchaine ainsi 8 victoire d’affilées pour remporter le tournoi. Il bat des bons joueurs notamment top 100. Pas mal.

      Il est sur une bonne lancée, puisqu’après une défaite pas illogique contre Brown au 1er tour de Leon (7-6 7-6), il gagne donc Shenzen en battant Lu et Lacko en passant donc. 2 titres déjà donc, dont une en sortant des qualifs, et une finale à Astana, c’est un excellent début de saison, à ce rythme il peut même viser le top 100 dans les mois à venir qu’il a déjà connu.

      Sinon Kyrgios, après blessure, revient sur le circuit et il se donne pour objectif de faire une tournée de challengers, les premiers de l’année auxquels il participe, en amérique du Nord. Et bien ça fait 10 matches pour 10 victoires avec 2 titres en poche : Sarasota et Savannah. Pour un mec qui revient de 2 mois d’absence pour blessure, on a vu pire. Attention à lui.
      Son compatriote Kokkinakis semble, un an de moins (18ans), n’en est pas là. Il dans le top 300-400 et semble avoir choisi malgré son jeune âge de se concentrer dés cette année sur le circuit pcpal. Pas sûr que ça soit le meilleur choix si tôt.

  18. Guillaume 28 avril 2014 at 15:07

    Teacher – Costa, Costa – Teacher : une finale de qualité.

    Autant dire les choses franchement : il ne devrait même pas y avoir match. Teacher est largement favori de cette rencontre de l’infamie. Il n’a que 7 titres au palmarès, et plutôt des très mineurs ; Costa en compte 12, dont un Masters 1000 à Hambourg. Il a aussi été finaliste à Rome et Monte-Carlo. Costa a également remporté la Coupe Davis avec l’Espagne. Premier set Costa, 6/0, rien à dire.

    L’Américain s’échappe rapidement d’entrée de deuxième manche. Résultats en Grand chelem des deux hommes, hors leur couronne inattendue : 2 quarts pour Teacher, 1 encore à l’Open d’Australie et 1 à Wimbledon. Contre 3 quarts à Costa avant son sacre parisien (RG95 et 2000, Melbourne 1997) et surtout une demie à Paris en 2003, l’année où il revenait en tant que tenant du titre. Ce dernier résultat force la décision. Costa emporte encore la manche, mais sur un seul break : 6/3.

    Seulement l’Américain n’a pas dit son dernier mot. Il ne sera pas consacré vilain petit canard des vainqueurs en Grands chelems sans combattre. Est-ce sa faute à lui s’il n’a livré qu’une seule saison du calibre de son millésime 1980 ? Avec ses 6 finales en simple cette année-là et ses 6 titres en double, sa victoire à Melbourne en fin d’exercice n’est alors qu’une demi-surprise, dans la mesure où les suiveurs du circuit ont eu occasion de suivre sa montée en puissance. Teacher était d’ailleurs TS8 de l’épreuve. Alors que Costa… qui aurait misé une pièce sur lui à la veille de Roland-Garros 2002, et même encore à la veille de la finale ? Ébranlé par l’argumentaire, le juge-arbitre énonce un overrule en faveur de Teacher sur balle de set. 6/4 Teacher, l’Américain se relance.

    Le quatrième acte tourne à la comparaison des parcours : aux grands noms éclopés rencontrés par Costa répondent les seconds couteaux en pleine forme affrontés par Teacher. L’Américain a du écarter le jeune Tim Mayotte, par la suite double demi-finaliste en Grand chelem sur herbe (Australie et Wimb). Et puis tout une meute de jeunes Australiens surmotivés devant leur public, à l’image de Paul McNamee et surtout Peter McNamara, futur Top 5 mondial. Enfin, en finale, il dispose d’un Kim Warwick pourtant intraitable dans ce tournoi, tombeur des émergents John Fitzgerald et Bill Scanlon en première semaine, et surtout du double tenant du titre Guillermo Vilas en demies ! En finale, à la régulière, Teacher l’emporte pourtant en trois sets face à l’épouvantail du tableau, tel un Roger Federer matant Robin Soderling en finale de Roland. Victime de son côté de crampes, Costa est dans les cordes. 6/0, la remontée fantastique de Teacher est en branle. Il y aura un 5e set !

    Le match commence à durer, la lucidité de tous s’estompe. C’est alors que se manifestent les bas instincts du metteur en scène. Autant le dire : il a (oui, il parle de lui à la troisième personne. C’est le propre des metteurs en scène). Donc, il a toujours détesté Albert Costa, l’homme qui a volé ce Roland-Garros 2002 promis à Alex Corretja. Quel ami digne de son nom aurait commis pareil coup cas envers son témoin de mariage ? Corretja méritait autrement plus de remporter ce Roland-Garros de transition, dernière chance de celui qui avait par deux fois déjà perdu en finale, contre Moya et Kuerten. Victime de sa malhonnêteté, Costa doit donc souffrir. A 6-5, l’Espagnol se procure deux balles pour éviter l’ignominie. Teacher n’est pas plus fringant que lui, mais sanctionne les deux secondes balles indignes de l’Espagnol. C’en est fini : deux jeux plus tard, Teacher remporte la rencontre, 8 jeux à 6 au cinquième set. Albert Costa est le pire vainqueur d’un tournoi du Grand chelem dans l’ère Open. Le réalisateur jubile. Tant pis pour l’objectivité : l’affront de Roland 2002 est vengé.

    • MarieJo 28 avril 2014 at 16:14

      ah je savais que tu ne pouvais pas blairer ce blaireau de costa !

      • Patricia 28 avril 2014 at 21:20

        C’est juste qu’il aime Corretja… Moi, j’aime Coria donc c’est Gaudio qui me prend à rebrousse poil.

    • Colin 28 avril 2014 at 18:07

      Heureusement, Teacher avait un revers à une main, l’honneur est sauf

    • Geô 28 avril 2014 at 18:35

      Corretja est déjà de très loin le pire vainqueur du Masters. Il eût été dommage qu’il doublât la mise lors de Roland 2002.

    • Colin 28 avril 2014 at 18:48

      Je propose qu’on mette ça aux votes.
      Moi mon suffrage ira à Davydenko.

      • Colin 29 avril 2014 at 11:12

        Du coup, suite à mon message ci-dessous, je change d’avis (c’est le cas de le dire) et je vote Corretja 1998.

        Parce que, quand même, Davy 2009 bat Nadal et Federer dans le même tournoi, ce qui est en soi une perf notable.

    • Guillaume 28 avril 2014 at 21:12

      Nalbandian sans discussion possible pour moi.

    • Geô 29 avril 2014 at 07:50

      Palmarès indoor Nalbandian: Le mythique doublé en Master Series de 2007 en dominant, voire en écrasant les meilleurs joueurs du monde, deux autres titres.

      Palmarès indoor Davydenko: Un Master Series, quatre autres titres, auxquels je suis tenté d’ajouter deux Masters Series sur dur outdoor rapide.

      Palmarès indoor Corretja: Lyon et Toulouse.

      • Guillaume 29 avril 2014 at 09:24

        Heureusement que le tennis ne se joue pas qu’en indoor…

        Corretja était 6e à la veille du Masters 98, Davydenko 7e en 2009. Nalbandian ? 12e. Même pas qualifié. Même pas remplaçant. Seule une avalanche de forfaits l’a amené à interrompre ses vacances. Ce Masters 2005, disputé avec les 9e (Ljubicic), 10e (Puerta, déjà sous le coup de sa suspension mais ayant fait appel), 11e (Gaudio) et 12e (Nalbide) joueurs mondiaux, est le plus ridicule que j’ai pu suivre. La victoire finale du pique-assiette le plus mal classé du lot était exactement ce qu’il fallait pour « distinguer » cette triste édition.

        Clairement, j’ai bien plus de considération pour son doublé Madrid – Bercy de 2007 que pour la victoire à Shanghai de Nalbandian.

        Ceci dit, je saurais me souvenir du « mythique doublé de 2007″ la prochaine fois qu’un torrent de critiques s’abattra sur Bercy (c’est-à-dire à chaque fois que l’on évoque ici ce tournoi mal-aimé :) ).

        • Geô 29 avril 2014 at 11:05

          « Heureusement que le tennis ne se joue pas qu’en indoor… » Et sur gazon… Et à l’Open d’Australie… Voire à l’US Open…

      • Colin 29 avril 2014 at 10:25

        L’édition de 1998 a été elle aussi marquée par de nombreuses absences. Le #3 (Rafter) et le #8 (Krajicek) étaient forfaits et remplacés par Henman (#9) et un Kafel vieillissant (#10). Puis, pendant les poules, le #2 (Rios) et le #4 (Agassi), tous deux dans la poule de Corretja, renoncent (Agassi abandonne même dans le 3ème set de son match contre Alex) et se font remplacer par His Majesty Greg the 1st (#11) et ton chouchou Albert Costa (#14).
        Corretja vainqueur de son premier match contre Agassi sur… abandon, perd ensuite contre Henman, puis s’impose face à son pote Costa qui joue sans enjeu car sans aucune chance de qualification, alors que, pendant ce temps, l’homme en forme du moment, le grand Greg (qui vient de s’imposer à Bercy) gagne ses deux matches face à Costa et Henman sans perdre un set (mais n’a pas l’occasion de tôler aussi Corretja, puisqu’il remplace Agassi).
        Corretja ne doit donc sa qualification pour les demi-finales qu’à une règle parfaitement absurde édictant que les deux joueurs qui ont joué 3 matches et en ont gagné 2 (Henman et Corretja) terminent devant celui qui a gagné aussi 2 matches mais n’en a joué que 2… (Rusedski).
        Corretja doit être le seul joueur de l’histoire des Masters à s’être qualifié pour les demi-finales sans avoir gagné un seul match « à la régulière » (1 victoire par abandon, l’autre face à un joueur déjà éliminé, 14è mondial, et son meilleur copain de surcroît).

        Bon, après, c’est vrai qu’il a fait du très bon boulot en demies (battant Sampras) et en finale (battant Moya). Mais on ne m’enlèvera jamais de l’esprit que c’est l’affreux Greg qui aurait dû se qualifier pour les demies, pas lui.

        • Patricia 30 avril 2014 at 12:57

          hohoho, j’ignorais, pauvre Alex…. c’est suuuper abusé, ça ! Moins bien que Nalby, clairement ! une victoire par abandon, une contre son futur témoin de mariage déjà éliminé, une règle débile pour s’extraire de la poule, une défaite contre Henman (alors que Nalby ne cède qu’à Biquette en poule), Sampras<Fed car pas en finale, Moya<Davydenko car pas de titre en Masters… et de fait pas un seul titre en indoor ! ^^
          Ca puire ce titre, Alex !XD

    • Antoine 29 avril 2014 at 17:28

      Bravo ! Encore ! Le divin Alberto était également mon candidat.

  19. Kaelin 28 avril 2014 at 16:59

    nom de dieu Mannarino vient de faire le pire jeu de l’histoire du tennis, même Benoit Paire aurait applaudi la performance

    • Kaelin 28 avril 2014 at 17:03

      l’avantage c’est que Golubev n’est pas plus serein

    • Kaelin 28 avril 2014 at 17:06

      et debreak de Manna ! Golubev fait des énormes fautes en forçant trop, c’est le jeu typique ça passe ou ça casse
      Pour Manna, c’est pas du tout un jeu à risque le problème mais plutôt qu’il dégoupille mentalement assez vide et manque de puissance tout en ayant pas mal de mal à contrer des joueurs puissants (Golubev le met bien à mal quand ses coups sont dedans), mais j’aime bien son jeu quand même, jle trouve assea typique cme joueur …

    • Kaelin 28 avril 2014 at 17:09

      et victoire assez logique de Golubev 6-4 au 3ème finalement, sur un ultime break, mais quel service pourri de Manna, j’ai rarement vu ça, entre les doubles et les 1ères à 150, jme demande s’il est pas blessé

  20. May 28 avril 2014 at 20:25

    Je vois que Dustin Brown a encore battu Karlovic pour la 2ème fois consécutive. Pas de bol de tirer le géant Croate d’entrée de tournois. Il baisse Ivo, il n’a pas remporter un seul set au TB alors qu’ils en ont joué 3 dont 2 aujourd’hui?
    Ce serait bien que Dustin se rende le plus loin possible, je l’ai sélectionné à TM et en plus il joue à domicile.

  21. Don J 28 avril 2014 at 20:48

    super papier Guillaume,

    Marrant que y’est que des OA et des RG dans ta liste. RG je peux émettre l’hypothèse que la composante physique de la surface amène plus de surprise, et pour melbourne, à part Johansson, les autres me restent bien inconnus, mais comme tu le site toi même ce tournoi n’est devenu un vrai open que quand tous les grands joueurs ont commencés à s’y rendre, ce qui ne coïncidence pas vraiment avec le début de l’ère open.

    Et donc RG semble le GC le plus « volé » de l’histoire de l’ère open. J’aurai aussi rajouté les victoire surprises de Chang et Kuerten, qui sortent quand même de nulle part et même si ces 2 joueurs ont clairement confirmés leur performance par la suite. D’ailleurs cet effet de surprise à RG représentait pour moi une spécificité du tournoi avant l’avènement de Nadal…

    mon top 1. Gaudio, 2. Johansson et 3. Costa

  22. Patricia 28 avril 2014 at 21:16

    [A l’ATP, le Sock est déjà 74ème, à 4 places de Thiem 70ème !!! Johnson est 69ème. On parle énormément de Thiem et certes il a un 1 an de moins que Sock mais ce que réalise Sock cette année est également monstrueux même si c’est Thiem qui a nous a le plus surpris dernièrement par sa confirmation d’un niveau potentiellement très élevé dans les 2-3 ans à venir. Vesely, très suivi par Ronald, est 75ème. Il a seulement 20 ans.]

    Je me demande si qualitativement, on peut les différencier, vu que leur classement global est similaire…

    Pour le palmarès challenger, avantage à Vesely, 3 titres et 2 finales (Thiem et Sock ont deux titres chacun, une finale de plus pour Sock).

    Pour le parcours en GC, Vesely y a disputé 3 matchs, les a tous perdus ; Thiem a atteint sa 1è qualification à l’AO (1 victoire, 1 défaite) ; pour Sock c’est 6 défaites au 1er tour pour une victoire…

    En M1000, Thiem et Vesely ont gagné tous les deux 3 matchs, 2 pour Sock. Les 2 plus jeunes ont surtout un meilleur ratio, 2 défaites pour Vesely, 3 pour Thiem, contre 6 pour Sock.

    En 500, avantage Thiem qui a remporté 4 matchs, 0 pour Vesely, 3 pour Sock.

    Pour la qualité des adversaires battus dans le top 100 :

    Thiem : simon (23) Granollers (31)Rosol (38) Melzer (34) Nieminen (36) Stepanek (41) Sousa (50) Gimeno Travers (70) Kuznetzov (82) de Schepper (82) Young (96)= 11 joueurs
    Vesely : Andujar (35) GGL (39)Chardy (48)Rosol (51), Matosevic (55), Sisjling (55)Sock (74), Mayer (87) Volandri (82)= 9 joueurs
    Sock : Haas (12), Raonic (14) Tomic (52) Karlovic (52) Sisjling (59), BB (68)Mannarino (71), GGL (79), Kamke (78),Vesely (81), = 10 joueurs

    Je pense que c’est assez proche, mais ce qui frappe plus chez Thiem c’est la densité de la prestation, quasiment toute concentrée sur quelques mois en 2014…

    • Kaelin 28 avril 2014 at 22:12

      Oui c’est vrai, ils sont très proches, tant au classement que dans leurs quelques perfs. Je dis quelques car ils sont encore très jeunes. Merci Patricia de rappeler ces faits, c’est intéressant.

      Ils sont d’autant plus proches que si Sock a un peu d’avance dans la performance de ses « perfs » (avec notamment Haas et Raonic battus, solides top 15), c’est aussi car il a un an d’avance : il a 21 ans alors que les 2 autres ont 20 ans. Ils sont donc dans une dynamique ultra proche, presque au mois près si on prend ça en compte, c’est impressionnant et plutôt positif pour l’avenir du tennis de voir des jeunes percer ainsi très sérieusement.

      Sock est en effet déjà entré dans le top 100 à la mi-2013 et commençait déjà à faire parler de lui vu ses seulement 20 ans. Non pas qu’il ait fait une année de dingue mais il a battu des mecs du top comme Raonic et Tomic notamment et fait qqs perfs dans de gros tournois (bon RG,…).

      Mais pour Thiem, c’est en effet « la densité de la prestation, quasiment toute concentrée sur quelques mois en 2014… » qui frappe le plus.

      Vesely je ne développe pas trop je connais moins mais il a l’air de suivre une dynamique un peu parallèle à Thiem même si peut-être moins concentrée sur qqs mois mais lentement mais sûrement il monte.

  23. Sam 29 avril 2014 at 00:08

    Non mais regardez moi ce travail… Une finale de GC à mi-chemin entre Monty Python et vidéo gag. Il a l’air sympa, cet Edmonson…

    http://www.youtube.com/watch?v=7WpFa–f98s

    A partir de 2mn

    • Colin 29 avril 2014 at 09:52

      Magnifiques rouflaquettes, superbe moustache, longue chevelure ébouriffée par le vent violent qui fouettait Kooyong ce jour là (et donnait des trajectoires tout à fait délirantes aux balles), on dirait un musicien des Doobie Brothers ou des Eagles.

      La seule fois où je l’avais vu jouer (à la télé) c’était dans les années 80 à Roland-Garros, dans un match de double contre une paire française il me semble. Il avait encore sa belle moustache mais il avait perdu 80% de ses cheveux, du coup il ressemblait beaucoup plus à un boucher redneck tout droit sorti de « Massacre à la Tronçonneuse ».

  24. Patricia 29 avril 2014 at 10:14

    Lettre ouverte de PHM à lequipe.fr (l’article en question a disparu ; je l’avais lu et c’était bisness as usual… le genre de truc qui ne choque pas, tant on l’a lu 200 fois au fil des théories de comptoir)

    [Suite à un article que j'ai eu la malchance de lire sur l'équipe.fr, après ma défaite de vendredi dernier (la version actuelle en ligne n'est plus celle sur laquelle je suis tombé), je tenais juste à y répondre brièvement. Je suis bien entendu ouvert à la critique mais pas au manque de respect.

    Lamentable, mensonger mais surtout irrespectueux...

    Vous, "journaliste" qui me jugez et qui résumez ma carrière en un petit article et quelques chiffres, suite à ma défaite de vendredi, m'avez vous eu au téléphone apres le match pour en discuter, ou juste avoir ne serait-ce qu'un ressenti pour pouvoir si maladroitement porter un jugement alors que vous n'étiez pas sur place?

    Mais surtout savez-vous d'où je reviens ? Savez-vous les efforts fournis pour revenir à un niveau "honorable ", évidemment jamais suffisant pour vous, je le conçois bien.
    Les épreuves que j'ai du traverser? Connaissez-vous la dure réalité du circuit quand vous redescendez au classement quand vous avez eu la chance de connaitre le haut du circuit? L'humilité et les sacrifices que cela demande pour essayer de revenir? Avez-vous seulement conscience de la difficulté de notre sport, vous, soit disant spécialiste du tennis? Pas si sur...Nous connaissons-nous personnellement pour vous permettre de résumer si bien mes défaites sans parler de mes victoires ? Sont-elles si insignifiantes? Je ne crois pas vous connaître.
    Alors pourquoi résumer ma carrière en un article de cette façon, sans connaitre mes pensées, mes convictions, pourquoi? Ah oui...certainement que vous auriez fait bien mieux que moi raquette en main.

    Reprenez vous et véhiculez une image positive des sportifs français qui se battent au quotidien en donnant le meilleur d'eux mêmes dans la victoire comme dans la défaite.
    C'est le (votre) point de départ pour retrouver un peu d'optimisme dans ce pays qui en manque cruellement aujourd'hui, ce dont vous êtes partiellement fautif!

    Mais soyez rassuré, je vais encore jouer quelques temps et je pourrai suivre vos progrès "journalistiques".

    Bonne route!]

    Sur la forme : Paulo écrit mieux que les rédacteurs gratuits du media en question.
    Sur le fond : je reprends les propos d’un égaré sur wlt (un littéraire qui fait sa thèse sur Tolkien… vieeens cheux nouuus !)

    Zatsch « Le problème fondamental ici est lié à l’éthique, un mot qui fait fuir de nos jours. Que le lectorat soit en mesure de corriger quotidiennement les journalistes, que ceux-ci ne fassent plus grand chose d’autres que broder sur des infos déjà prêtes, que les compétences rédactionnelles soient souvent en berne, c’est une chose.

    Mais il y a une sorte de légèreté inacceptable à mon sens de la part de ces professionnels de la prise de parole publique. Une tâche comme celle-là demande un sens des responsabilités. De l’autre côté d’un article comme celui-là, il y a un être humain en chair et en os, et l’ignorer à tel point dans ce qu’il est juste pour écrire un papier qui sonne bien et qui fait intelligent, se complaire dans sa propre parole sans se soucier d’être juste ou dans le vrai, cela ne peut être acceptable.

    Les informateurs peuvent dire n’importe quoi au sujet de n’importe qui, sans jamais s’inquiéter ou même se soucier des conséquences que cela peut avoir sur la personne dont il est question ou son entourage.

    Pour ceux qui ne comprennent pas tout ce dont il est question, ou qui limitent un peu trop vite ça au cancer de sa compagne, jetez plutôt un oeil à ce reportage, et comprenez pourquoi PHM a de quoi être blessé par cet article :http://www.canalplus.fr/c-sport/pid2708-c-interieur-sport.html?vid=606740&sc_cmpid=FBSharePlayer  »

    Je dois dire qu’un « article » bourré de fautes (la plus drôle, tenez vous bien : OUi, Roger va remporter son 17è GC à Wimbledon 2014 !) sur la une de wlt sert d’illustration à ce renversement caractéristique du tout média numérique : l’amateurisme le plus décomplexé sur le pont, l’amateurisme plus ou moins éclairé qui tente de limiter la casse dans les coms.

    Je glisse un autre commentaire pertinent sur la fameuse finale de CD, clé de voûte de tout le story telling sur Paulo : « Ce qu’il faut savoir c’est que Mathieu avait déjà joué le russe cette année là sur terre et contre qui il a perdu en 3 sets certes, mais le russe lui avait collé un 6-0 qd meme.
    Forget ne pouvait pas ignorer cela, sauf qu’on s’attendait à Kafelnikov, les russes ont changé à la dernière minute pour aligner Youzhny .
    Youzhny qui pensait tellement ne pas jouer durant cette finale, qu’il ne s’était pas préparé venant parait t il sans ses raquettes.(source :zonemixte.20minutes-blogs… )
    d’ailleurs Mathieu dira que le russe dans les 2 premiers sets en mettait pas une dans le court et qu’il n’avait pas eu à forcer son jeu, sauf que le russe au bout de 2 sets, a retrouver petit à petit son tennis, Mathieu n’a pas baissé en niveau , le scénario est certes cruel, mais le résultat logique, le russe était plus fort que Mathieu, et il a gagné. La suite de sa carrière et leurs affrontements le confirmeront ,6-2 pour le russe. »

    Une bonne « histoire » c’est à peu près aussi collant qu’une rumeur. Le cerveau éprouve le besoin de la régurgiter à chaque fois qu’elle émerge en premier de sa liste de requête interne Google sur le mot clé.

    J’aime bien aussi la réflexion qui émerge de ces remarques :

    Maxence « Contre les russes comme contre les Serbes Forget n’a rien vu venir pour le dernier match fatidique… Il faut rajouter au contexte de l’époque que le rôle de joueur n°2 aurait du être tenu par… Clément… qui malheureusement s’est blessé pendant le stage de préparation. Rien ne dit, non plus, que Clément aurait gagné un point mais il avait plus d’expériences des matchs tendus en 5 sets que Paulo. Mon plus gros regret dans cette défaite de 2002 c’est qu’elle a fait tomber dans les oubliettes la superbe victoire du double Santoro/Escudé contre Safin/Kafelnikov. Quel fantastique match mais un grand souvenir… inutile ! »

    Xman »le pb de ce genre de match, c’est qu’en cas de défaite, on a tendance à chercher une défaillance individuelle, un bouc émissaire pour tenter d’expliquer. Alors que quand il y a victoire, on parle rarement des défaillances d’un joueur.
    Ex: la finale de 2001 gagnée en Australie.
    Grosjean est passé complètement à coté de sa finale, alors que c’était le n°1 de l’équipe. Sans un exploit d’Escudé contre Hewitt, la France serait sûrement rentrée bredouille, la faute à un Grosjean incapable de gagner au moins 1 de ses 2 simples qu’il perd sans même prendre 1 set à son adversaire. Sauf qu’on s’est pas attardé sur sa contre-perf, parce que l’équipe a gagné. » et plus loin « PHM n’est pas le seul joueur français à avoir eu un mental friable dans sa carrière: Pioline à longtemps eu ce pb. D’ailleurs lors de la finale de 96, il a perdu le match contre Enqvist alors qu’il mène 2 sets à 0, victoire qui aurait scellé la victoire des bleus qui menaient 3-1. Heureusement pour Pioline que Boetsch remporte le dernier simple. Pioline a lui aussi perdu des matchs de ce style sans qu’on en fasse tout un foin. »

    • Colin 29 avril 2014 at 10:54

      Passionnant, car cela va beaucoup plus loin que le tennis, et même que le sport. Cette réflexion s’applique à 90% de la production « journalistique » sur internet (les guillemets sont de rigueur).
      Le problème est qu’on ne voit plus très bien la limite entre journalisme et humour (ou plutôt satire). Le Canard Enchaîné s’annonce comme journal satirique (cela ne l’empêche pas, d’ailleurs, de mener en parallèle des enquêtes tout aussi bien documentées que celles de ses confrères « sérieux »), par contre, ce n’est pas le cas, officiellement, pour lequipe.fr dont on est en droit d’attendre un minimum de rigueur dans ses publications. Idem pour lepoint.fr qui rapporte des ragots sur les règles (soit-disant) édictées par Ségolène Royal au Ministère de l’Environnement, et que tout le monde croit aujourd’hui sur parole, alors que rien n’a été vérifié avant publication.

    • Colin 29 avril 2014 at 11:06

      Sur l’aspect purement « finale 2002 » de ton post : Là aussi, c’est très pertinent de faire remarquer qu’en Coupe Davis, on enfonce toujours celui qui a perdu le 5è match décisif (PHM), ou on glorifie celui qui l’a gagné (Boetsch 96), mais on oublie les 4 matches qui ont précédé, gagnés ou perdus. Si Grosjean avait gagné le match des n°1 contre Safin, PHM n’aurait même pas eu besoin de jouer contre Youzhny. Grosjean n’est pas moins responsable de la défaite (OK, Grosjean avait battu Kafel le vendredi, mais rien ne dit que PHM n’aurait pas aussi battu Kafel, alors plus que vieillissant, si Tarpischev avait commis l’erreur de l’aligner le dimanche).

    • Kaelin 30 avril 2014 at 20:06

      Très intéressant et d’accord avec Zatsch.

  25. Patricia 29 avril 2014 at 10:32

    Sur le sujet des balles de matchs, j’ai lu les réactions à chaud qui pointaient que Paulo avait mené 5-0 dans le TB contre Monfils, et avait eu 4 balles de match sur son service. Et bien sûr, de pointer quelle faiblesse mentale était à l’œuvre.
    L’amusant est que j’ai lu aussi les réactions à chaud des Autrichiens sur le match Thiem/Giraldo, qu’ils n’ont pu suivre que sur le SB. Les mêmes cris outragés (quoique pas unanimes) pointaient les 5 BdM sauvées par Giraldo comme un scandale mental – alors même que toutes les 5 étaient sur le service du Colombien (entre autres éléments permettant de contextualiser le scenario)…

    Une remarque qui n’a strictement rien à voir, sur le vote final de Guillaume à son propre article : il repose principalement sur le critère – apparemment validé par tous hormis ma mise en question initiale – que le palmarès annexe « valide » la légitimité d’un titre. Comme je suis frustrée de ne pas avoir eu de débat sur ce postulat de principe, je propose une petite analogie :
    « Booz endormi » est meilleur que « Le Bateau Ivre », parce que le palmarès de Victor Hugo est incomparablement plus étoffé que celui de Rimbaud ?
    Vraiment ?
    Discutez.

    • Colin 29 avril 2014 at 10:58

      Ah mais pardon j’ai justement fait remarquer que l’élection du « pire vainqueur » devrait aussi inclure des « multi-titrés » qui auraient remporté une édition au rabais. C’est juste que Guillaume n’a proposé que des « one-shots » dans sa liste et que j’ai la flemme de proposer d’autres noms, parmi les « multi-shots ».

      Du coup, SI on se limite aux « one-shots », alors c’est le critère du palmarès global qui doit s’appliquer, sinon c’est injuste.

      • Patricia 29 avril 2014 at 15:56

        [Du coup, SI on se limite aux « one-shots », alors c’est le critère du palmarès global qui doit s’appliquer, sinon c’est injuste.]
        Tu valides donc bien un critère extrinsèque en ce cas, alors que des critères intrinsèques existent.

        Guillaume dénigre la victoire de Nalbandian aux Masters 2005, sous prétexte qu’il doit sa qualification à plusieurs forfaits (au passage, il n’est pas le plus mal classé des remplaçants puisque Gonzalez et Puerta sont appelés, Nalbandian étant 11è.

        Nalbandian met fin à une série de 24 victoires en finale de Federer, ce qui me semble un critère nettement plus significatif qu’un écart de 2 rangs au classement sur les rangs des participants(par exemple, est-ce plus significatif que la présence dans l’autre poule d’un Isner au lieu de Raonic ?)

        Sont présent Federer (N°1, roi des Masters), Coria (6è), Davydenko (7è), Ljubicic (8è) Gonzalez et Puerta déjà nommés.

        Nalbandian bat en poule Coria et Ljubicic (au classement parfaitement licite pour un masters) et perd contre Federer ; il bat en demi Davydenko, au classement parfaitement licite pour un masters, pendant que Federer double bagele le formidable Gaudio.

        Le critère intrinsèque, c’est qui Nalbandian a réellement affronté. Il se qualifie grâce à deux forfaits, ce qui est la situation de l’année précédente, remportée par Fed qui affronte déjà Gaudio en poule et Moya classé comme Coria, et Hewitt (qu’il bat facilement, alors que Nalb lui chipe un set en 2005) ; vaut il mieux enchainer Safin et Hewitt pour ensuite remporter le titre plutôt qu’un futur vainqueur de l’épreuve et le GOAT en sa place forte ? On peut en douter…
        Le fait d’avoir un joueur capé, mais vanné sur sa feuille de route (ex : Djoko 07) est peut être une meilleure nouvelle pour un outsider qu’un Ferrer au couteau entre les dents….

        Voilà pourquoi je milite pour une évaluation mise en contexte du parcours, des adversaires rencontrés, plutôt que d’invoquer des performances qui datent parfois de plusieurs années pour jauger la qualité d’un adversaire et ipso facto, d’un titre.
        Sinon on se retrouve avec un « Il bat un mec qui a battu il y a un an un mec qui a battu il y a 3 ans des mecs qui ont gagné plein de trucs » brandi comme un accomplissement plus valeureux que « il a battu le mec qui bat tout le monde depuis un an ».

  26. Marc 29 avril 2014 at 22:20

    Costa et Teacher sont très bien placés mais je trouve qu’ils ont eu un minimum de régularité autour des 15 / 20 premiers, et je n’ai pas le même souvenir d’un Johansson…

    Par ailleurs, comme le fait remarquer Guillaume, Teacher bat quand même des mecs pas manchots sur herbe, à l’époque où il y a pas mal de spécialistes.

    Enfin, la finale Costa / Corretja, c’est le souvenir d’un match de limeurs comme on en a eu hélas pas mal entre Espagnols à RG (Bruguera / Berasategui, heureusement qu’il y a eu l’ami Guga à cette période maudite sur terre.

    Gaudio / Coria, c’était catastrophique en terme de niveau de jeu, mais quel suspense. C’est incroyable comment les 2 finalistes ont ensuite implosé et n’ont plus jamais rien fait derrière…

    Je vais essayer de trouver un peu de temps pour écrire un article (ça fait un bail que je n’en ai pas fait) sur les joueurs qui ont totalement dévissé après une finale d’un GC…J’ai des noms en tête.

    • Patricia 30 avril 2014 at 12:59

      Coria jouait bien avant ses crampes, c’était Gaudio qui était absolument pathétique…

    • Colin 30 avril 2014 at 14:32

      « Gaudio / Coria, c’était catastrophique en terme de niveau de jeu, mais quel suspense. » Sans compter que c’est devenu en 2007 la réponse à un célèbre quiz fondateur.

      « …les joueurs qui ont totalement dévissé après une finale d’un GC… J’ai des noms en tête »

      Verkerk ? Berasategui? Tu vas passionner les foules avec ça Marc :lol:

      • Marc 1 mai 2014 at 08:31

        Salut Colin,

        effectivement, ces 2 là en font nécessairement partie. Mais il y en a d’autres…

  27. Patricia 30 avril 2014 at 11:54

    Grosse déprime : toujours pas remis de sa sciatique malgré l’infiltration, Richard manquera sûrment Madrid, sans doute Rome, et du coup sera à court pour RG… Un truc comme ça qui ne passe pas, ça sent mauvais la hernie discale.
    L’air résonne des nombreux mea culpa de ceux qui persiflaient qu’il se défilait contre l’équipe C d’Allemagne. Tiens, non ? Des acouphènes sans doute.

    • Remy 30 avril 2014 at 16:29

      Je ne dirai rien, je suis en vacances :D

  28. Patricia 30 avril 2014 at 12:31

    Comme quoi une année sans louper au moins une tournée sur blessure, c’était trop demander pour Richard… Maintenant il paye. Le problème de dos est rampant depuis la fin de saison dernière, la déchirure intercostale pré Doha vient sans doute d’une compensation, et là, en gros, il aura sabré dans le meilleur des cas la moitié de l’année… si l’opération ne s’ensuit pas.

    Bon ben du coup si Thiem lève le pied en plus, je passe au Prozac.

    Pour le coup, je pense que la Coupe Davis c’est foutu. Monfils est trop intermittent physiquement pour remplacer Richard, Tsonga n’est pas un N°1 tout puissant et dans le deuxième rideau, qui pour battre Stan ou Fed en finale ? Paire sur terre ? Faudrait oser quand même.

    Les Tchèques sans Berdych, on les passe éventuellement…

    En plus il pleut.

    • MarieJo 30 avril 2014 at 14:08

      ton post fout le blues ! allez Richard ne va pas rester sur le carreau jusqu’en septembre que diable ! il va se remettre en selle je te le dis

    • Marina 30 avril 2014 at 14:29

      Je passe au Prozac avec toi si c’est le cas.

      C’est quand même terrible cette lombosciatalgie qui dure, dure, dure. Même si c’est une hernie discale, normalement une infiltration devrait soulager sur le coup, et là ça n’a pas l’air d’être le cas. Ou alors c’est que cette méchante bête est là depuis pas mal de temps déjà.

      Je suis très sceptique pour Roland-Garros, mais je garde espoir pour qu’il revienne et cartonne à Wimbledon.

      • Patricia 30 avril 2014 at 15:05

        En plus la sciatique c’est vraiment une douleur que rien ne soulage en dehors de la morphine, et tu ne peux pas faire du foncier pour entretenir le reste… J’en ai eu une après une chute de cheval sur le bassin, il me fallait 20 minutes pour me lever millimètre par millimètre pour ne pas déclencher l’inflammation ; durant la nuit j’ai été imprudente dans mon geste pour allumer la lampe de chevet : bingo, ça a flambé et j’ai fait un malaise vagal…

        Il y a des gens qui ne sont pas très réceptifs aux infiltrations ; normalement, on en retente une 2è 15 jours/3 semaines après si les effets sont peu probants (à mon avis c’est ce qu’ils font d’où l’annonce du forfait Madrid/Rome), mais si la 2è ne marche pas, c’est pas la peine et on envisage la chirurgie. Après, la 2è peut marcher, la douleur revenir et on retente l’infiltration.

        Après, les 3/4 des gens n’ont pas de récidive après une crise de sciatique traitée pendant 3 mois, même s’il y a hernie. L’opération concerne en théorie 5% des gens… Mais là, on a un problème qui a démarré fin 2013, et le minimum pour une vraie guérison c’est 3 mois à partir de la crise.

        • Montagne 30 avril 2014 at 17:53

          La morphine, ça craint pas pour les contrôles ?

    • Kaelin 30 avril 2014 at 20:05

      mais non Domi va pas lever le pied, puisque jte l’ai promis dans le top 30 bientôt ! :D
      Et Richie va revenir !!!

  29. MarieJo 30 avril 2014 at 18:53

    Rémy le RYSC est dans la boite, je n’ai plus qu’à insérer le tableau une fois qu’il sera sorti :)

  30. Kaelin 30 avril 2014 at 23:24

    Wohohohohoho nom d’une pipe de nom d’une pipe qu’est ce que je vois là !!!

    Mon petit Struff reprend du poil de la bête !!

    Regardez-moi ça, depuis quelques temps il contreperfait en ne sortant même plus des qualifs ou ne gagnant plus les challengers alors qu’il était souvent TS1.

    Le bougre attendait en fait seulement de revenir sur ces terres teutonnes ! TS1 des qualifs, il en sort peinard et qualifié dans le tableau principal, il nous sort 2 belles perfs :
    Il dégomme la TS6 Feliciano Lopez 6-3 6-4 puis au 2ème tour Stakhovski 6-3 6-3 !! yeeah !! Il va doubler ces bougres de Vesely, Thiem, Sock et compagnie à l’atp et à la race bientôt c’est moi qui vous le dit.

    Prochain adversaire : Jurgen Melzer ce vieux schnok ou Berankis ce vieux-jeune inconstant. Faisable !

    • Patricia 1 mai 2014 at 00:43

      Ha, Kae Byok sort de sa boîte !
      En même temps, malgré sa tête de poupon Struffi a tout de même 24 ans, ça n’aurait donc rien d’étonnant qu’il dépasse les minots !
      Et tu dramatises, c’est arrivé une fois qu’il se fasse sortir en challenger comme TS1 ^^ En qualifs c’était Carreno Busta, à Monaco – pas une honte quand même ^^ !Plus logique de perdre contre lui d’entrée que contre Bolleli en finale de Bergame (genre 300 places derrière CBusta)… En fait Lopez c’est sa meilleure perf cette année, avant Bennet à Marseille et Kukushkin en qualifs à Sydney.

      Sinon j’ai vu une stats des plus étonnantes sur la Chaussette américaine : il n’a jamais gagné un seul match sur le circuit principal après avoir perdu le 1er set. En 23 occasions.

      Struffi : 3 V 11 D après perte du 1er set
      Johnson : 3 V 17 D
      Vesely : 1 V 11 D
      Thiem : 2 V 13 D
      Struffi = caïd chez les jeunes

      Paire (conscrit de Struff et Johnson) : 17 v 65 D

      En fait ils sont nuls. Simon est un boss.

  31. Kaelin 30 avril 2014 at 23:44

    robby ginepri a éclaté jean-yves aubone 6-1 6-1 au challenger de Talahassee :(

  32. Elmar 1 mai 2014 at 07:10

    A Ostrava, Stepanek a battu Lustyk. Ça m’a bien fait marrer.

    • Patricia 1 mai 2014 at 11:01

      Kae Byok t’a complétement entraîné vers le côté obscur du circuit…
      Un zeste de TM, quelques liens vers mes joujoux, et te voilà qui cite du Lustyk à Ostrava ! :D

      Le fils de Mecir a gagné son match contre un compatriote… C’est en voyant son classement (244) que je me suis dit que les Tchèques avaient vraiment une profondeur de banc, comparé à la Suisse (à peu près même population je pense) : 4 joueurs dans le top 100, 2 dans le top 200…

      Bon fiston Mecir est Slovaque, bien que Praguois d’origine, mais justement : si on prend la « zone tchéquoslovaque », avec Lacko en plus dans le top 100, Klizan, Gombos et le 3è dans le top 200, on a une densité assez comparable à l’Allemagne.

  33. Kaelin 1 mai 2014 at 11:56

    15lovers, vous qui êtes fans de Marcel Granollers, je vous conseille de regarder la photo qu’a choisi le site de l’ATP pour illustrer une de ces unes « Granollers on top », c’est magnifique ! ça donne encore plus envie de l’aimer, surtout avec cette prise de revers des plus orthodoxes

    http://www.atpworldtour.com/

    • Patricia 1 mai 2014 at 12:36

      Le pire, c’est que son jeu a la même gueule que lui sur cette photo.

      • Kaelin 1 mai 2014 at 13:01

        haha ouais, belle performance du photographe !

        c’est comme Gasquet ça me fait marrer, qu’on le prenne en photo en train de faire un revers ou un coup droit (avec son geste bizarre), l’impression donnée n’est pas du tout la même ! quand l’article met en avant une de ses victoires, c’est très souvent le revers qui est choisi forcément

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