15 jours à Melbourne (3/4)

By  | 27 janvier 2010 | Filed under: Actualité

Court panorama des demi-finales masculines et féminines.

Qui arrêtera Serena Williams ? Là où Venus s’apparente de plus en plus à une joueuse lambda hors gazon, la cadette des Soul sisters demeure, malgré son manque d’investissement dans les petits tournois qui la pénalise régulièrement au classement, malgré les insultes à juges de lignes qui ternissent son image, la vraie patronne de la WTA. Victoria Azarenka, qui lui avait causé bien des misères dans ces mêmes lieux en 2009 – et l’avait battu en finale de Miami peu de temps après – en a fait les frais en quarts de finale, à l’issue d’une remontée fantastique dont Serena a le secret. Tenante du titre, l’Américaine devrait sauf séisme remporter ce samedi son quatrième Open d’Australie, son douzième en Grand chelem.

Justine Hénin, la précédente taulière chez ces demoiselles, affirme elle être déjà très satisfaite de se qualifier en demi-finales pour son premier Grand chelem de seconde carrière. Dans un quart de tableau demeuré difficile malgré les défaillances de Sharapova et Clijsters, la Wallonne s’est offerte Elena Dementieva, Yanina Wickmayer et Nadia Petrova pour atteindre le dernier carré. Apparue fatiguée lors de ses deux derniers matchs, on ne miserait pas sur une victoire en finale en cas de confrontation avec Serena « Karim’s dream » Williams. Mais avec Little big woman il ne faut jamais jurer de rien.

Restent les inconnues Chinoises. Na Li et Jie Zheng ont connu pas mal de turbulences dans leur carrière, des hauts (quarts de finales et mêmes demies de Grand chelem, à Wimbledon, pour Jie Zheng) mais surtout des bas (beaucoup de blessures, des velléités d’émancipation mal perçues et vite matées par la mère patrie). A respectivement 27 et 26 ans, toutes deux n’ont plus de temps à perdre. Une Chinoise en finale de Grand chelem ? Ce serait une première. Mais tant qu’à respecter la tradition du pronostic instaurée cette quinzaine, on misera plus sur Zheng que Li pour accomplir l’exploit.

Côté masculin, la question est de savoir si Marin Cilic peut se remettre de ses trois marathons de cinq sets pour arriver en demi-finale (Tomic, del Potro, Roddick). Ils sont quelques-uns à y être déjà parvenus, et pas des moindres : Edberg à l’US Open 1992, Kuerten à Roland-Garros 1997 pour les vainqueurs du dimanche, Safin à l’Open d’Australie 2004, Agassi à l’US Open 2005, sans oublier Marcos Baghdatis à Melbourne en 2006 pour ceux qui sont passés en finale mais ont du se contenter du plateau décoratif. Mais Marin Cilic est jeune, n’a pas encore l’expérience de la répétition de matchs éprouvants… et l’adversaire qui se profile, Andy Murray et toutes ses qualités de défenseur et de contreur, n’est pas l’idéal pour le Croate. Son salut passera par un départ canon. Frapper fort d’entrée, tenter le KO… en espérant ne pas tomber en panne d’essence au bout d’un set et demi. Il ne part logiquement pas favori face à l’Ecossais, qui fera tomber Rafael Nadal du Top 3 mondial en cas de victoire, mais pourquoi pas ?

De l’autre côté du tableau, Roger Federer est toujours là, et ceux qui ont misé sur lui sont les grands vainqueurs du premier chapitre de l’Odyssée. Mention spéciale au héros de l’histoire, Ulysse, qui place trois de ses poulains – Federer, Cilic et Tsonga – en demi-finales. Un Tsonga qui aura donc la lourde tâche de se mesurer à l’Homme aux 15 Grands chelems. Le Suisse, comme à son habitude, est monté en puissance. Franchement médiocre contre Andreev, il a ensuite fait le métier contre des Hanescu, Montanes et même un décevant Lleyton Hewitt, tous trop limités pour l’inquiéter. Reste le cas Davydenko, réglé en quatre sets après un match décousu. Federer jouera donc sa 23e demi-finale de Grand chelem consécutive, avec en ligne de mire un 16e Majeur et la quasi-assurance, en cas de succès, de battre en juin les 286 semaines passées par Pete Sampras à la place de N°1 mondial. Pour Jo-Wilfried Tsonga, il confirme que Melbourne est bien son jardin. Finaliste 2008, quart de finaliste 2009, dernier carré cette année. Ses deux matchs en cinq sets – Almagro puis Djokovic – ne l’ont d’après ses dires pas entamé, d’autant que Novak Djokovic a rapidement baissé pavillon en quart de finale.

Le week-end des géants approche. Bons matchs !

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600 Responses to 15 jours à Melbourne (3/4)

  1. alfred 30 janvier 2010 at 13:04

    Superstitions sortez de ces corps!!

  2. Geô 30 janvier 2010 at 15:01

    Couilles-de-Mammouth atteint l’orgas… ah non mince, c’est Serena.

  3. martin 30 janvier 2010 at 16:45

    Dernier comm avant de passer à l’article sur Marcelo.

    Je n’avais pas installé le PC ce matin, mais j’ai bien vu la finale. Bien sûr OK avec tt le monde, Fénin a été vraiment faible au service. Comment a-t-elle pu arriver en finale de GC avec un service pareil ? Quelqu’un peut-il dire si elle a vraiment mieux servi les matches précédents ?
    Je suis content que Serena ait gagné car je l’apprécie beaucoup. La joueuse et la femme. Par contre, si j’aime beaucoup la joueuse Hénin, je n’aime pas du tout la femme. Je suis donc content qu’elle ait perdu. Manque de fair play, manque d’humilité, et les raisons qu’elle avait données pour justifier son abandon en 2006 contre Amélie, franchement, c’est totalement antisportif et me donne envie d’hurler.

  4. Jérôme 30 janvier 2010 at 16:54

    C’est effectivement mérité pour Serena.

    Il y a 2 choses qui m’affolent en elle.

    Primo son côté vache laitière. Qu’on ne me dise pas que ce n’est que du muscle. Elle a un ventre rond, des jambons de mammouth en guise de cuisses. C’est la 1ère fois que je vois un truc pareil au tennis. La question, c’est pourquoi donc ses adversaires ne la mettent donc pas au supplice en la faisant courir ?

    Secundo, et ça m’affole encore plus que le reste : la puissance de son service. Pour une joueuse pas immense et dont le poids est un handicap tel pour les extensions, comment fait-elle pour servir des 1ères balles aux alentours de 125 MpH ??? Elle tape aussi vite que Federer.

    • karim 30 janvier 2010 at 19:33

      Si tu regardes des photos d’elle quand elle est sortie de son « carton » y’a dix ans, elle avait des trapèzes et des deltoïdes de catcheuse. Elle s’est enrobée depuis mais je pense que niveau épaules donc, elle conserve la force et la puissance qu’elle avait. Au développé-nuque elle doit pourvoir prendre Fed sans souci. Et les épaules sont assez déterminantes dans la puissance du service.

  5. Yaya 30 janvier 2010 at 17:33

    Bonjour amis sportvoxiens. J’ai une théorie pour expliquer pourquoi Fed fait moins d’aces. D’une part j’ai cru comprendre que la surface de l’OA l’an passé et les balles cette année ont été ralenties – je pense d’ailleursd que tout ça est fait pour favoriser des joueurs comme Nadal, les organisateurs pensant que comme ça il y aura plus de spectacle -D’autre part j’ai cru comprendre que le servie était mesuré de la façon suivante : on l’obtient en estimant le temps écoulé entre le contact de la balle avec la raquette et l’impact avec le sol. Si c’est bien cette méthode qui est utilisée, cela explique pourquoi fed frappe toujours ses balles de la même façon que l’an dernier, mais que celles-ci étant plus lourdes, la vitesse après rebond est encore plus faible que l’an passé.

    Enfin ce n’est qu’une théorie et elle implique que les autres joueurs devraient eux aussi faire moins d’aces. Or je n’ai pas les données comparatives de l’an dernier et de cette année.

    • karim 30 janvier 2010 at 19:34

      « Bonjour amis sportvoxiens »

      va falloir arrêter la dope!!! on a pendu des gens pour moi que ça.

    • martin 30 janvier 2010 at 19:52

      « Bonjour amis sportvoxiens »

      C’est clair… sportvox est un forum qui a beaucoup perdu de son intérêt, et qui n’est pas forcément bien considéré ici-bas, enfin, pas le forum en lui-même, mais plutot certains de ses posteurs (et posteuses) régulier(e)s…

  6. Franck-V 30 janvier 2010 at 17:36

    « tout ça est fait pour favoriser des joueurs comme Nadal, les organisateurs pensant que comme ça il y aura plus de spectacle »

    ……. 8O

    • Franck-V 30 janvier 2010 at 17:43

      Pour abonder en ce sens, le PX me semble avoir été choisi pour favoriser le type de jeu de Hewitt (on est loin de Cash ou Rafter) et il me semble , à l’avenir celui de Tomic.

      J’avais lu en d’autres lieux que pas mal de juniors Australiens allaient faire leur gamme en Espagne.. donc il est plausible qu’avec de tels cuistots, les Aussies se détournent de leurs grands anciens et de leur tradition pour tenter de faire éclore d’autres pousses au pourcentage plus flatteur, mais pas forcément plus brillants…

      tout ça sur…
      La Rod Laver Arena…

      • Antoine 30 janvier 2010 at 21:25

        Une honte Franck, une honte..

  7. Pat 30 janvier 2010 at 17:53

    Pour répondre à yaya, je ne pense pas que la vitesse soit mesurée ainsi (la vitesse est mesurée même si la balle s’arrête dans le filet). Je pense qu’il s’agit d’un système de type radar. Par contre, je pense que ce qui est mesuré c’est la composante de la vitesse dans l’axe du terrain, les services très extérieurs sont donc un peu sous-estimés.
    Le changement de balle influence sans doute plus la vitesse après rebond que la vitesse du départ de la balle ; pour la surface, il est évident que la seule influence est sur la vitesse après rebond.

  8. Antoine 30 janvier 2010 at 19:12

    @yaya: ni la surface, ni les balles n’ont changé cette année à l’OA et pas davantage la façon de mesurer la vitesse de la balle (elle est mesurée entre un et deux mètres après l’impact au service).

    Ce n’est donc pas cela qui explique que Federer fasse moins d’aces que l’année dernière alors que la moyenne des matchs a enregistré exactement la même fréquence que l’année dernière..

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