Novak Djokovic : l’homme qui voulait être roi (part. II)

By  | 7 mai 2010 | Filed under: Légendes

La raison du plus fort est toujours la meilleure nous l’allons (peut-être) montrer tout à l’heure, un ambitieux Novak Djokovic de son nom, s’en allait gaiement bousculer la hiérarchie bien en place à coups de raquette et d’arrivisme, cela allait épicer un peu la monotonie ambiante (quant aux vainqueurs de grands titres) qui sévissait furieusement sur le circuit…

La révélation, naissance d’un champion

Il est arrivé tout frais tout neuf sur le podium du classement ATP dès 2007. Mais comme d’autres joueurs avant et après lui, del Potro, Cilic et bientôt Gulbis, « Djoko » va se rendre compte que la progression peut être rapide mais que la confirmation peut s’avérer autrement plus difficile.

Revenons à notre cher « Nole » qui sans peur ni reproche chevauche à grand galop vers les cimes pour accéder au top du circuit ATP, seulement un monstre à deux têtes tient le haut du pavé depuis déjà trois ans à mille lieux du reste du monde, on ne parle même plus de Top 10 mais de Top 2… puis Top 3 grâce à lui.

Sûr de lui et de son tennis, et à juste titre, il clame haut et fort que le futur N°1 c’est lui. Est-ce pompeux ou est-il surtout ambitieux ? On ne le répète pas souvent mais il fait partie des joueurs arrivés à un très haut niveau de façon très précoce et présente déjà un palmarès assurant la présence de son nom dans les records du tennis : de 2007 à 2008 il enchaîne rapidement cinq demi-finales d’affilée en Grand chelem ce que même Rafael Nadal n’a pas réussi à faire… Du même coup, il assure une présence consécutive dans le dernier carré des quatre tournois du Grand chelem (Roland-Garros 2007 à Open d’Australie 2008), égalant par exemple Boris Becker qui réalise la même série à cheval sur 1990 et 1991. Vous comprendrez par ailleurs que Federer est hors concours en Grand chelem donc inutile de le citer avec ses… 23 demi-finales de suite qui courent toujours.

A 22 ans « Nole » a déjà cinq Master 1000 à son actif et a participé à onze finales. Il bat Federer et Nadal, il ne craint personne et le montre, il réalise ce que trop peu de joueurs parvenaient à faire.  Son jeu en cadence fait plaisir à voir. Très complet, bon service, coup droit et revers, il est apprécié des aficionados du tennis et tout le monde croit en lui. Il est le futur Grand qui succédera à Roger. Est-il présomptueux ou est-il juste conscient de son talent  ? Et bien les deux mon capitaine, souvent les deux vont de paire d’ailleurs. Il va pourtant marquer le pas en fin d’année 2007 où il finit sur les rotules après une première partie de saison intense en émotion et surtout en énergie : il perd en « Challenge round » lors du Masters.

La consécration, il se rapproche du N°1

Il fait taire tous les sceptiques lorsqu’il remporte son premier titre en Grand chelem lors de l’Open d’Australie 2008, opposé à Jo-Wilfried Tsonga en finale, suivi d’autres bons résultats en Master 1000 à Indian Wells où il gagne le trophée ainsi que sur la terre battue de Rome. À la mi-2008, il bute deux fois sur la seconde marche mondiale : à chaque fois Rafael Nadal a dû défendre sa place et à chaque fois il y est parvenu. Malgré de bonnes performances dans ces matches là (Hambourg et Roland-Garros), « Rafa » s’est montré le plus fort. Personne ne l’avait vu venir mais Nadal allait enchaîner les tournois victorieux et atteindre la première place mondiale… mais ça c’est une autre histoire.

Novak court donc après la première place mais il a oublié que pour cela il fallait aussi passer la seconde. Les défaites successives sur terre suivies du gazon (Queen’s) lui mettent la tête sous l’eau pour les mois suivants, dessinant un second semestre mitigé voir décevant. Tout le monde pensait qu’il allait déloger Nadal de la seconde place,  et puis… Mais il se rattrape en novembre en devenant le nouveau Maître face à Nikolay Davydenko. Il s’agit de son trophée le plus important après l’Open d’Australie. Il ouvre et ferme l’année sur deux bonnes notes.

La confirmation tarde

Début 2009, il est à nouveau à deux doigts de la seconde place cette fois-ci occupée par Roger Federer. Il échoue à nouveau à deux reprises (Brisbane et Sydney), l’histoire semble se répéter… sauf que Federer n’a pas eu à sauver sa place face à lui mais à distance. On dira plus tard que cela était lié à un changement de raquette.

Pendant ce temps-là, Nadal enquille les titres avec l’Open d’Australie et les premiers Master 1000, jusqu’à ce que Federer reprenne son trône en commençant par aller chercher face à l’ogre de la terre rouge son premier Master 1000 depuis plus d’un an. Nul ne le savait à ce moment-là, mais ce tournoi marquera le début de la fin pour Nadal et la renaissance de Federer qui allait se « Goatiser » sans contestation possible en arrachant Roland-Garros puis Wimbledon, récupérant par conséquent son trône.

« Nole », lui, continue son chemin sans faire trop parler de lui, marque t-il déjà le pas ? Il va même finir par perdre son dossard n°3, qu’il porte depuis près de trois ans, au profit d’un autre loup aux dents longues et bien acérées, notre cher Andy Murray adoré de tous : il sera le quatrième larron avant l’arrivée de Juan Martin del Potro. Le Top 5 semble se resserrer. L’hégémonie du duopole semble rencontrer de plus en plus de concurrence, ce qui est bon pour le sport. Davydenko et Roddick font plaisir à voir tant ils continuent à progresser et avoir encore faim. Étonnement  à l’hiver 2009, « Djoko » reprend des couleurs et ira cueillir son cinquième Master 1000 à Bercy face à Gaël Monfils : il reprend la marche vers le top.

Le Nole nouveau est-il arrivé ?

Oui et non. Après avoir poursuivi les deux indélogeables à la tête du classement ATP, il finira par atteindre en février 2010 le second rang derrière Federer, solide N°1, consécutivement au recul de Nadal. Seulement il déçoit à  nouveau, son service est aux abonnés absents, il fait un concourt de doubles fautes avec Safina et ses derniers résultats en Grand chelem sont décevants. En même temps qu’il avance au classement, il régresse dans le jeu. Il perd son tennis mais comme les très grands il sait gagner tout en jouant mal (voir son titre à Dubaï). Enfin, rendons à César ce qui lui appartient, il franchit tout de même un premier pas pour atteindre son objectif : devenir le N°1 mondial. Il est  actuellement toujours N°2, même si Roland-Garros voire Wimbledon risquent certainement de bousculer la hiérarchie. Quel sera le trio voir le Top 5 après le printemps ? Wait & see !

« Djoko » va-t-il louper le coche pour atteindre la place du N°1 ou va-t-il enfin accéder à son rêve d’enfant ? Paradoxalement, et d’après ses ambitions affichées, à une marche de devenir enfin le gardien du temple du tennis il semble marquer le pas. Quoi qu’il en soit, il va falloir qu’il s’accroche car comme chacun sait le plus dur c’est de durer. Il n’a que 23 ans (ce mois-ci) donc il peut le faire ! Lors des Master 1000 sur terre on a pu voir du mieux dans son jeu mais Novak n’est pas en encore à son meilleur. Rendez-vous à Roland ?

Sa carrière :

2005 : Il est  le joueur N ° 1 de Serbie et entre dans le Top 100 à 18 ans.
2006 : Il remporte deux titres, est le plus jeune joueur du Top 20 : 19 ans.
2007 : L’année de la consécration : il gagne cinq tournois, bat Federer et Nadal, termine l’année N°3.
2008 : Il remporte quatre titres dont l’Open d’Australie et le Masters. Loupe la seconde place deux fois d’affilée et termine une nouvelle fois l’année N°3.
2009 : Remporte cinq titres, dont Bercy. Rate pour la troisième fois le N°2 en tout début d’année et termine l’année n°3 après un petit séjour au quatrième rang.
2010 : Il gagne au moins un titre (Dubaï). A quelle place finira t-il l’année : 1,2, 3 ou… ?

Mon avis pour finir : il ne sera pas numéro 1 cette année encore… 2011, l’année « Nole » ?

Cet article prend directement la suite de celui-ci, oeuvre de Benoît et paru dans ces mêmes colonnes il y a presque un an ( http://www.15-lovetennis.com/?p=309 ). Coïncidence : les deux auteurs avaient choisi le même titre.

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333 Responses to Novak Djokovic : l’homme qui voulait être roi (part. II)

  1. Quentin 9 mai 2010 at 23:58

    Ça n’intéresse peut-être personne, mais j’ai actualisé mes projections après les événement de cette semaine pour la place de n°1 mondial. Nole est hors course au moins jusqu’à Wimbledon.
    Lundi, Federer aura 10 430 pts (10340+90) et Nadal 6480.
    Si Nadal gagne Madrid et RG, il aura 8700 pts (6480+400(1000-600)+1820(2000-180)).
    Pour éviter de perdre sa place de numéro 1, Federer a 3 sénarios:
    -finale à RG, il peut alors se permetre de perdre dès les huitièmes à Madrid: 10 430-910(1000-90)-800(2000-1200)=8720 pts
    -demi-finale à RG, il doit alors au moins atteindre la finale à Madrid: 10 430-400(1000-600)-1280(2000-720)=8750
    -quart de finale à RG, il doit alors remporter Madrid: 10 430-0(1000-1000)-1640(2000-360)=8790
    Si il n’atteint pas les quart à RG et que Nadal fait le doublé Madrid/RG, c’est perdu pour le suisse.
    Faisable donc mais compliqué. Et dans l’état actuel des choses, difficile d’espérer une contre performance du Manacori.

    • Quentin 10 mai 2010 at 00:03

      2 sénarios, pardu, le troisème (victoire à Madrid, quart à RG) est exclut puisque je pars de l’hypothèse d’un grand chelem ocre de Nadal.

  2. MarieJo 10 mai 2010 at 00:10

    16 GC ! c’est surement un chiffre mythique sur lequel fed s’était autorisé à rêver à un moment, en se disant que ce serait incroyable d’y arriver sans penser qu’un jour ce serait un truc très concret dans son placard à trophées, en vouloir plus aurait été une indéniable arrogance, à mon avis.
    pourtant il y a un an, il se disait que ce serait bien dur d’y arriver avec un nadal au top et après les 3 défaites de rang en GC contre ce dernier.. rien de tel pour vous remotiver que d’avoir envie de regagner un titre perdu, ou enfin décrocher celui qui vous manque.
    une fois la mission accomplie avec plus ou moins de facilité, quel autre graal lui reste-t-il ? un 7 wimb, un 6è US ? un 2è RG ? quand on a tout gagné, qu’on a été supérieur en tout et qu’il ne reste plus assez de défis assez motivants, ben je pense qu’on souffre forcément d’une certaine démotivation… pour avoir encore faim de victoires, faut pas avoir connu trop l’opulence… après la 3è boule de chocolat, qui enrobe le banana split, le commun des mortels doit câler… enfin, s’il ne fait pas partie de ma famille en espagne ! lol
    fed en tant que roi de la com qui te roule dans la farine avec ses déclarations d’intention du bon élève, 1er de sa classe, la mèche bien rangée à droite, ne peut avouer ou s’avouer avoir moins envie. c’est un peu comme une « desperate housewive » qui se découvre des cheveux blancs… et qui reste persuadée que ça ne peut pas lui arrivée à elle qui a tout fait si parfaitement pour rester la même.
    roger nous fait sa crise de desperado des courts, faudrait comparer ses matchs à ceux de gaudio en 2005, un peu hard la comparaison ? moi j’ai trouvé très vachard celle avec safina.

    roger câle aujourd’hui, mais trouvera sans doute l’envie d’être à nouveau mordant tôt ou tard, un mec qui a eu autant envie de gagner que lui ne perd jamais complètement son désir de vaincre, car il est fait pour ça.

  3. Jérôme 10 mai 2010 at 07:02

    Je cosigne les propos de Jean, Karim et MarieJo sur l’hypothèse de la panne de motivation du Fed.

    En même temps, il ne faut pas oublier que les défaites cinglantes et/ou traumatisantes qui vous donnent le coup de fouet nécessaire pour remonter sur votre cheval, elles ont déjà eu lieu. Roland Garros 2008 (6/1-6/3-6/0) et Wimbledon 2008 (il perd son titre et loupe la passe de 6 à la fin d’un très long 5ème set).

    Si ça ne contredisait le fonds de ma pensée, je dirais que depuis ces défaites traumatisantes de juin/juillet 2008, le Fed n’a plus jamais battu Nadal en GC et que les 2 joueurs ne se sont d’ailleurs plus rencontrés que 2 fois (finale de l’19 et de Madrid 2009).

    Depuis 2 ans, Fed gagne ses GC contre des petits jeunes insolents et parfois antipathiques à qui il a envie de donner une leçon (Djoko et Murray). A Roland Garros 2009, c’était différent : il ne pouvait pas perdre, il était transcendé et habité par l’histoire ; il était aussi porté par tout le public du central et par tous les gens collés derrière leur écran télé.

    Je pense que les vieux lions (ne nous leurrons pas, Fed n’est plus « relativement jeune », il est grosso modo un vieux lion comme le Connors de 1982/83), il leur faut une forme de rage mauvaise, l’envie de bouffer, de faire flipper, d’humilier les jeunes qui n’arrivent pas à les pousser à la sortie.

    Le Fed peut-il encore gagner RG ? Sur le papier oui, s’il se remet à bien jouer. Mais qu’est-ce qu’il lui faut pour cela ? Quel déclic ? Tout est plus possible que jamais. Il peut tout aussi bien se faire sortir en huitième que se hisser en finale ou en demi parce qu’une large partie du plateau est éclopée. Mais s’il arrive contre Nadal, ça risque d’être aussi sanglant et détaché qu’à RG 2008.

    Je pense, pour dédramatiser les hypothèses très justes du trio Jean/Karim/MarieJo, Fed s’est surtout rendu compte qu’il n’avait plus la niaque pour aller chercher comme un mort de faim un 2ème titre à RG.

    Repensez à ce que ça lui a couté l’année dernière. Mentalement, c’est énorme ce qu’il a fait à RG. Acasuso, Haas, Del Potro, il aurait pu et même dû mourir et il est resté vivant en se transcendant pour soulever la coupe. Même Jésus ne ressuscite qu’une fois.

    Ce pour quoi il reste motivé à fond, c’est primo Wimbledon, et secundo dans une moindre mesure les autres GC sur surfaces rapides. 2012 comme possible fin de sa carrière, j’y crois vraiment, car quand un processus de détachement atteint le stade actuel, on ne tient pas encore 4 ou 5 ans en étant qui plus est père de famille.

    • Jérôme 10 mai 2010 at 07:12

      J’ajoute un prono évidemment boutade. Outre 2012, la fin de carrière de Federer, c’est un éventuel 8ème titre à Wimbledon. S’il atteint le chiffre 8, il y a de fortes chances que, dans la planification du suisse, ça puisse précisément tomber en 2008. Mais si jamais ça devait survenir dès 2011, alors il n’est même pas certain que le Fed aurait la patience de poursuivre sa carrière jusqu’aux JO de Londres. Ou alors en semi-retraité.

      Ca nous ramène à de vieilles discussions, mais ses objectifs de carrière me semblent les suivants :
      - 8 Wimbledon (+1 par rapport à Pete),
      - 6 US Open (+1 par rapport à Jimmy et Pete),
      - ? 5 Australian Open ? (+1 par rapport à Dédé), mais celui-là, je pense qu’il ne le vise pas et que c’est juste un bonus surprise au cas où.

      • Jérôme 10 mai 2010 at 07:13

        A mon avis, il n’a pas la niaque pour aller chercher 6 masters : tout au plus un 5ème pour rejoindre Lendl et Sampras.

  4. Sylvie 10 mai 2010 at 08:59

    Toutes ces analyses me semblent vraiment tenir la route. En tous les cas, me semblent une explication plus complète que le simple « manque de matchs ».

  5. Duong 10 mai 2010 at 17:03

    Concernant Federer, je vais vous dire ce qui m’intrigue, en espérant avoir une lumière sur ce point précis.
    Pour moi la séquence Rome-Estoril ressemble comme deux gouttes d’eau à la séquence Indian Wells-Miami :
    - à IW et Rome, Federer était dynamique, bien en jambes (voir de belles amorties rattrapées au 1er set contre Gulbis à Rome), à un niveau habituel pour un de ses 1ers matches sur la surface (à IW il revenait d’une période sans entraînement pour cause d’infection), mais il tombe contre un joueur qui joue très bien et perd. On peut s’interroger sur le mental aux moments-clé, mais ce n’est pas le point qui m’intéresse ici
    - suite à ces matches, Federer déclare haut et fort « maintenant je dois m’entraîner à fond avant le prochain tournoi »
    - tournoi suivant : on a un Federer au jeu de jambes lamentable et qui a l’air endormi, qui bat deux joueurs faibles mais qui globalement a finalement beaucoup faibli par rapport au tournoi précédent
    Mon interrogation porte donc spécifiquement sur cet aspect :
    il déclare haut et fort qu’il va s’entraîner beaucoup … et la conséquence visible au tournoi suivant, c’est un jeu de jambes exécrable et un visage endormi.
    Au-delà donc des questions de motivation … sur lesquelles j’en sais fichtre rien, je m’interroge donc sur cet aspect très visible et qui s’est produit 2 fois à l’identique.
    Je note aussi que fin 2009, Federer a recruté un nouveau physio, le Français Stéphane Vivier, que je vois maintenant dans les tribunes à chacun de ses matches.
    Tout ceci constitue mes interrogations sur la préparation physique de Federer.
    Je ne sais pas si quelqu’un a un avis sur cet aspect précis.

    • Duong 10 mai 2010 at 17:31

      Sur l’aspect dynamisme à Rome / faiblesse à Estoril, j’ai d’autres exemples qui me viennent en tête :
      - à Rome, au-delà des belles amorties rattrapées en début de match, Federer surgissait bien sur les services de Gulbis en début de match ; je l’ai vu aussi réaliser un revers long de ligne hyper-puissant et plein de force, et ce qui est une extrême rareté chez lui (il fait parfois des revers gagnants long de ligne mais ceux-ci sont rarement très rapides/puissants)
      - à Estoril, je l’ai vu quasiment tomber sur un coup droit un peu long pris un peu en déséquilibre, comme groggy

    • Patricia 10 mai 2010 at 19:11

      Je n’ai vu aucun des deux matches, mais c’est clair que les lacunes physiques pointées interpellent, quand on sait que Fed est d’ordinaire un joueur parfaitement préparé pour ses grandes échéances. Là, on est à 15 jours de RG, et cela paraît un peu tard pour un travail foncier dont il subirait le contre-coup.
      A l’AO, il était plus en jambes qu’on ne l’avait vu depuis deux ans ; il utilise généralement les fins de saisons pour refaire un gros boulot physique en prévision de l’AO (déjà pour 2009) ; pour préparer RG 2009, il avait refait un gros boulot physique pour remettre en place le service…

      Mon hypothèse (toute supputative…) :
      Fed fait un gros boulot quand il ressent un manque, met le paquet sur un objectif ; après un AO de rêve, il s’est peut être dit qu’il allait tenter de déplacer son pic de forme pour cartonner sur Wim/été américain plutôt que Terre Battue (où il voyait bien revenir le Nadalito) ? Une montée physique plus tardive, plus de jus… et le manque de matches, aboutissant à un truc à quoi il ne s’attendait pas (spéculant peut être sur son fameux « niveau de jeu moyen »).

      Mais je me souviens de commentaires dythirambiques sur les entraînements à IW, et son premier set aussi.

    • Duong 10 mai 2010 at 19:27

      Merci de ta réponse, Patricia (celle que j’ai cotoyée sur Welovetennis dans le temps ?).
      Savez-vous si le nouveau physio participe à la préparation des entraînements ?
      Ou est-ce un simple « masseur » ?
      Moi ce que je me demande, c’est s’il supporte bien les entraînements.
      Notamment si le nouveau physio lui prépare des nouvelles choses.
      Et au-delà je me demande si ça augure quelque chose de bon pour RG ou pas.
      Il me semble que l’an dernier, il avait fait un gros travail physique en février … qu’il n’a pas pu faire cette année pour cause d’infection.
      Peut-être aussi que pour cette raison il fait des entraînements plus costauds en ce moment et qu’il en subit le contrecoup.
      Je sais que sur internet, la tendance est plutôt à « il est devenu feignant ». J’avais aussi plutôt tendance à y croire.
      Mais l’observation que je viens de signaler me laisse penser le contraire.
      Lors du 2e tournoi (Miami/Estoril), il est plus patient dans l’échange, peut-être plus tactique (contre un joueur tentant vite le coup dur dans le 1er tournoi -Baghdatis/Gulbis) … mais il est lent et mou physiquement. Alors que je l’ai trouvé bien dynamique dans le 1er tournoi.
      Sur le Matin ( http://www.lematin.ch/sports/tennis/federer-rate-finale-272845 ), il dit qu’il estime que son jeu de jambes n’est pas encore au point, et que ce constat le surprend dans la mesure où il a travaillé dur ces derniers temps ».
      Alors, est-ce que ce travail va payer ou est-ce qu’il y a erreur de préparation « à la Todd Martin pour Djokovic » ?
      Je ne sais pas, mais voilà les questions que je me pose.

    • Duong 10 mai 2010 at 19:30

      Pour éviter les malentendus, quand je dis « contre un joueur tentant vite le coup dur dans le 1er tournoi -Baghdatis/Gulbis »,
      je veux parler de Federer, pas de Baghdatis et Gulbis : j’ai trouvé que c’était son cas à Indian Wells et contre Gulbis.

  6. fieldog 10 mai 2010 at 21:00

    Duong : je n’ai pas trop d’informations sur le sujet mais ce que tu avances est intéressant. J’ai un peu de mal à croire que Fed aurait déjà plus ou moins fait un trait sur RG en axant sa préparation sur Wimby et l’été US… A moins qu’il soit tout à fait convaincu (encore plus que ses supporters :oops: ) que sa victoire sur la terre ocre parisienne en 2009 tient du miracle et que l’alignement des planètes associé à un faux-pas de Rafa ne se présentera pas deux années de suite!

    Pour ceux qui ont suivi les matchs aujourd’hui, quid des conditions à Madrid??? Rapides comme l’an dernier ou plus lentes compte tenues des conditions météo…?

    • Duong 10 mai 2010 at 21:28

      je n’ai pas vu Madrid donc ne peux répondre sur ce point.

      pour ce qui concerne l’objectif, il insiste toujours que Roland-Garros est son grand objectif (et en début d’année dans l’Equipe il avait aussi présenté le record de Sampras de semaines comme numéro 1 donc rester num1 après RG comme un objectif) … même s’il a aussi dit qu’il ne veut pas s’épuiser pour garder la forme jusqu’à la fin de Wimbledon (car l’an dernier, il a quand même fait son plus mauvais match de Wimbledon en finale, il était déjà un peu lent ce jour-là).

      Après, autant il insiste tellement sur l’entrainement en ce moment que je crois à ma thèse, autant je ne sais pas si le programme marche bien et s’il sera vraiment en forme à Roland-Garros. Notamment si ses entraînements ont un peu changé avec le nouveau physio.

      Sans parler évidemment du risque de manque de confiance dans les moments chauds, qui est fort après les matches des derniers mois.

      Je cherche des infos sur ses entraînements récents sur internet, mais je ne trouve rien en dehors de ses propres déclarations.

      De ce que j’ai lu, la répartition des tâches « idéale » était plutôt que Paganini préparait les programmes d’entraînement et Vivier l’accompagnateur sur place, mais en pratique je ne sais pas comment ça se passe.

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