Coupe Davis : la parole aux joueurs

By  | 29 septembre 2010 | Filed under: Rencontres

On avait pourtant dit qu’on ne nous y prendrait plus. La Coupe Davis, ses forfaits au parfum de scandale, ses équipes de Groupe mondial constituées de seconds couteaux, son absence de rencontres légendaires depuis déjà quelques années… Bon pour les archives, au même titre que le Masters, le vrai, à New York, ou le gazon, le vrai, de Wimbledon. Et puis l’équipe de France a retrouvé les joies de la finale, presque dix ans après l’épopée d’une bande de potes qui avait été triompher de Patrick Rafter et Lleyton Hewitt en Australie, avant de manquer de justesse la passe de deux à Bercy l’année suivante. Alors oui, pour le coup, les Français ont replongé. A Metz, la semaine dernière, les médias  ne leur ont parlé que de ça en conférence de presse. La parole donc à l’équipe tombeuse des Argentins à Lyon : celui qui était déjà là lors des campagnes héroïques, Arnaud Clément ; celui qui avait assisté à la finale de 2002 en tant que N°5, avant de devenir un taulier de l’équipe nationale dès l’année suivante, Michaël Llodra ; et ceux qui avaient suivi leurs aînés devant leur poste de télévision, Gaël Monfils et Gilles Simon.

Michaël et Arnaud, du haut de vos neuf doubles associés (7 victoires, 2 défaites) que retenez-vous de votre demi-finale victorieuse ?

Michaël Llodra : Ç’a été un week-end fabuleux. Pour la troisième fois de l’année, on gagne 3/0, match bouclé dès le samedi soir, avec de l’ambiance et des émotions… Et pour moi le petit « plus », c’est justement de gagner le double avec Arnaud, un copain avec qui je n’avais pas joué le double depuis longtemps.

Arnaud Clément : Je suis fier d’avoir pu filer un coup de main. Après mon dernier match (quart de finale contre les Etats-Unis, en 2008, ndlr), je ne savais pas si je reviendrais un jour en équipe de France. Alors oui, je suis fier d’avoir pu aider… et d’avoir été à la hauteur.

Michaël, vous obtenez le meilleur classement de votre carrière en simple (28e). Avez-vous le sentiment que le regard des gens à votre encontre a changé ?

Michaël Llodra : Oui, assez nettement. J’ai longtemps été catalogué joueur de double. C’était normal, quelque part : je ne jouais que le double en Coupe Davis, je gagnais des Grands chelems en double… Et voilà que je pointe le bout de mon nez en simple : mon meilleur classement, les victoires sur Monaco et Verdasco en Coupe Davis… Je crois que les gens commencent à me voir différemment : j’étais un joueur de double qui joue bien en simple, je deviens un joueur de simple qui joue bien en double.

Au point que vous devenez une vraie alternative en simple en Coupe Davis, surtout sur surfaces rapides…

Michaël Llodra : C’est sûr que j’ai maintenant des ambitions en simple. Après, en carrière, je ne veux pas me définir de limites à atteindre. On verra bien… Mais je veux continuer à progresser, y compris sur terre battue. Même si on peut penser que j’y suis une truffe, j’ai malgré tout quelques références sur terre ! J’ai fait deux huitièmes de finale à Roland-Garros, battu Almagro et Berdych…

Cette finale de Coupe Davis, c’est une échéance majeure ?

Michaël Llodra : Oui. C’est d’ailleurs pour cela que je n’ai pas voulu prendre le moindre risque à Metz : j’ai une inflammation au tendon d’Achille. Rien de bien grave mais je ne veux pas hypothéquer la fin de saison. Pour moi, il y a deux rendez-vous à ne pas manquer : Bercy, d’abord, parce que je suis parisien et que j’ai envie de briller là-bas. Et ensuite la finale de Coupe Davis parce qu’on n’a pas si souvent occasion d’en jouer dans une carrière…

Le déplacement à Belgrade, ça vous inspire quoi ?

Michaël Llodra : Le public serbe a l’air sympa (rires). Ca va être chaud !

Arnaud, cette finale à Belgrade, vous y pensez ?

Arnaud Clément : Elle trottera toujours dans un petit coin de la tête d’ici décembre. J’espère avoir la chance d’y être mais tout dépendra de mes résultats. N’oubliez pas que je n’ai été qu’un intérimaire sur cette rencontre. Sans les blessures de Tsonga et Bennet’ (Julien Benneteau, ndlr), je n’étais pas là ! Alors parler de la finale à Belgrade… Je pars de loin. Et je ne pourrai jamais penser « Oui, mais si Bennet’ est encore blessé… » Je n’arriverais pas à me regarder dans une glace si j’en arrivais à compter sur le malheur d’un autre joueur. Si dois aller à Belgrade, je veux que ça soit par mes résultats, pas en raison de l’absence de quelqu’un d’autre.

Autrement dit, il vous faut remonter au classement pour songer à décembre ?

Arnaud Clément : Clairement. Je dois sauver la saison et soigner mon classement afin d’éviter de finir centième à l’ATP. Bref, revenir à des choses plus terres à terres que le week-end extraordinaire que l’on a vécu à Lyon.

Mais vous parlez de simple, là : or votre place en équipe de France s’inscrit plutôt dans le double, vous ne croyez pas ?

Arnaud Clément : Si, bien sûr. Mais je ne me fais pas souci pour ça. Quand je suis performant en simple, je le suis aussi en double. Et puis on a tellement d’automatismes avec Micka (Llodra, ndlr) que je ne m’inquiète pas : tout reviendra très vite. Comme à Lyon.

Gaël et Gilles, Belgrade sera en ce qui vous concerne votre  première finale de Coupe Davis…

Gaël Monfils : Et ça sera une superbe expérience. Je n’ai jamais vécu de finale de Coupe Davis… ni même de finale tout court, d’ailleurs. C’est un truc à vivre au moins une fois dans une carrière, je pense.

Gilles Simon : Dans le groupe, seuls Arnaud et Michaël savent ce qu’est une finale de Coupe Davis. Pour Gaël, Jo, Richard ou moi ça sera une première, et je peux vous dire qu’on est tous à fond là-dessus.

Avec le challenge que cela représente de défier les Serbes dans un contexte qui sera à coup sûr chaud-bouillant, proche de ce qu’on peut voir en basket, par exemple…

Gaël Monfils : L’accueil sera certainement un peu hostile, mais c’est le jeu. Au moins il y aura de l’ambiance, ça va jouer le feu !

Gilles Simon : En même temps, on ne peut pas jouer une finale de Coupe Davis et croire que ça va être pépère ! Notre chance, c’est notre grand réservoir de joueurs et les profils différents des uns et des autres. Peu importe la surface choisie par les Serbes, nous aurons du répondant. Certains pays, comme la République Tchèque, construisent leur réussite sur deux joueurs. Nous, on sait que peu importe la surface et même si l’on a des gars sur le carreau, on aura toujours une équipe compétitive à proposer…

La Coupe Davis, c’est quelque chose de réellement différent des autres compétitions ?

Gilles Simon : La Coupe Davis, on la joue autant pour le public que pour nous. Dans mon cas, j’ai gagné six tournois sur le circuit et le ressenti est toujours le même : tu es content de gagner, tu partages ça avec ton coach, et… voilà. C’est difficile à expliquer, mais la Coupe Davis est un plaisir différent parce que, cette fois, tu as gagné à l’intérieur d’un groupe, tu as fait gagner un groupe. C’est une victoire que tu partages, et ça change tout.

About 

Prenez ma nouvelle adresse : http://livre.fnac.com/a7085832/Marc-Gdalia-Les-monuments-du-tennis-moderne

Tags: ,

190 Responses to Coupe Davis : la parole aux joueurs

  1. Elmar C, l'homme le plus calme d'Europe 2 octobre 2010 at 13:47

    Tiens, quelle blague! Je viens de voir que Nadal avait réussi à ne pas remporter le tournoi du Club Med de Trifouillis-les-Oies.

    Etonnant. En plus, il se coltine un match de 3 heures avant d’enchaîner deux autres tournois en 2 semaines. Ses genoux lui disent merci…

    • Franck-V 2 octobre 2010 at 13:50

      Bof, plus d’un 1.200.000 $ de garantie, ça devrait couvrir les frais du prochain traitement au plasma (entre autres) :-)

  2. Sylvie 2 octobre 2010 at 14:51

    Défaite surprise de Nadal .En même temps pas de quoi fouetter un chat Normal qu’après avoir gagné l’US il y ait une sorte de décompression. De toutes façons, Nadal ne pourra pas éternellement jouer comme un mort de faim sur tous les tournois. Qu’il soit peu motivé sur un 250 où il est venu faire de la promo me semble logique. On devrait le voir revenir en force dés Tokyo et surtout Shangaï. Son objectif est le masters. Rien d’étonnant s’il est moyen jusqu’à Londres. Son objectif est d’arriver en forme là-bas. Il se passe la même chose qu’après sa victoire à RG et sa défaite au Queen’s. Rien d’inquiétant du tout, je dirais même que c’est l’inverse. Le voir tout rafler aurait mené à une fin de saison difficile. Là, tous les espoirs sont permis.

    • Nath 2 octobre 2010 at 15:06

      Ouais, on ne se fera pas avoir cette fois par des résultats en demi-teinte, on commence à connaître le Rafa Version 2010!

  3. MarieJo 2 octobre 2010 at 15:03

    ahaha ! mdrrrr nadal qui perd contre le sergent garcia avec 24 balles de break perdues, logiquement il aurait du gagner les 3 sets :mrgreen:
    franchement ou il n’a pas voulu faire raquer l’organisation en empochant le bonus complet en cas de victoire ou finale… ou il a passé une soirée à faire la teuf la veille, il a enmener ses potes pour la semaine en thailande:)

    3 option, il en ras le bol que diana se moque de lui sur 15-love et ses adversaires mal classés, et il a voulu lui prouver qu’elle se trompe sur l’effet kisscool de GGL :)

    la défaite qui tue pour le rafa, franchement, même fed avait pas réussi à perdre contre ramirez hidalgo 8O

    mais bon, sûrement que le brave guillermo a fait un bon match. il aurait perdu ce match sur terre battue à monaco, je me serait fait un peu de souci, là il peut bien en laisser aux autres.

    ça vient plus tard en article ma journée lagardère :)

    • Franck-V 2 octobre 2010 at 15:12

       » ou il a passé une soirée à faire la teuf la veille »

      Moi, je serais preneur, ça nous changerait des blessures :-)

      Par contre le mimétisme , je joue les GC à donf et je me tape du reste une fois encaissé mon chèque, ça se rapproche de l’épicerie Federer 2007 goatisable, ça, non? :roll:

      Ça va, vous le supportez mieux, là?

      Bref, défaite sans aucune importance, c’est plutôt la manière qui est amusante.

      Au passage, cette année les espagnols (sauf Almagro bien entendu :mrgreen: )classés au-delà de la 20° place sont doués en 250 pour faire tomber un n°1 et cela, sur toute surface, après Montanes à Estoril, Lopez au Queen’s et Garcia à Bangkok, 53° quand même.

    • DIANA 2 octobre 2010 at 15:53

      Marie-Jo, je ne me suis pas moquée de lui, pas de sa faute s’il a ces joueurs là dans son tableau. Et sur ce point, je suis ferme, l’ai toujours défendu pour ses tableaux faméliques, en ayant eu ras la casquette de lire en boucle ce type d’argument pour Fed, et sa non concurrence, et bla bla bla.
      Pour être tout à fait précise, je confirme ne pas du tout apprécier son jeu, au point de ne jamais regarder ses matchs, mais ne pratique pas la politique révisionniste non plus : il est n° 1, incontestable, et je le respecte pour tout ce qu’il a accompli. L’on peut respecter et ne pas apprécier, n’est-ce pas ?

      Je me plante rarement, mais avoue être bluffée pour la défaite d’aujourd’hui. Je pensais bien qu’il pourrait faire 3 petits tours et puis s’en vont sur un 250, mais là, il le voulait ce match, car s’il avait balancé, il n’aurait pas passé 2h45 sur le court. Enfin, me semble t-il.
      Le fameux boulevard de Nadal sur Bangkok s’est transformé en voie sans issue.
      Ceci étant, rien de bien dramatique, une forme de décompression après une saison très très riche, rien de plus normal. La motivation ne peut être identique sur ce type de tournoi, et quand on connaît la place du menta

      • DIANA 2 octobre 2010 at 15:55

        du mental en tennis, c’est logique.
        3 tournois en 3 semaines, c’est chaud tout de même pour quelqu’un avec des genoux en délicatesse, et un investissement physique aussi stupéfiant. Il mettra la gomme sur Shanghai, et vise sans doute les Masters, pour finir l’année en apothéose, no ?

    • MarieJo 2 octobre 2010 at 16:45

      franchement diana, c’était de l’humour :) tu prends vraiment le tennis trop au sérieux parfois…

      • DIANA 2 octobre 2010 at 17:02

        J’avais bien compris Marie-Jo, mais ai sauté sur l’occasion pour exprimer mon ressenti.

  4. Franck-V 2 octobre 2010 at 15:46

    Les tableaux de Tokyo et Pékin.

    http://www.atpworldtour.com/posting/2010/329/mds.pdf

    http://www.atpworldtour.com/posting/2010/747/mds.pdf

    Là encore, comme pour KL et Bangkok, malgré Nadal à Tokyo (et Roddick seul top 10), le tableau de Pékin semble plus copieux (tout le reste du top 10 sauf Fed)et plus intéressant.. avec entre autres du Fish-Tipsa, Simon-Querrey, Kohli-Verdasco, Robredo-Soderling, Youzhny-Ljubicic et Dolgo-Baghda d’entrée! Excusez du peu, c’est même très bon.

    A suivre aussi Golubev (déjà en finale de KL après avoir battu Ferrer et dont les exploits en CD ne seront sans doute pas sans lendemain)-Montanes.

    A côté, à Tokyo, Gulbis-Tursunov, Gasquet-DeBakker, DP-Lopez, JWT-Nieminen (en finale de Bangkok) voire Llodra-Chiud, bon…

    • DIANA 2 octobre 2010 at 16:00

      Nadal fait sa promo en Asie : Thailande, Japon, Chine.
      Il ne pouvait faire : Thailande, Chine, Chine, no ?

      Ca me rappelle un certain Fed, me demande s’il n’y a pas du copier coller dans l’air :mrgreen:

      Il en a rien à battre de qui est où, l’objectif premier n’étant pas le tennis, mais sa popularité. Avec des garanties non négligeables au passage.

      • Cochran 2 octobre 2010 at 17:41

        Moi ce qui me surprend un peu c’est après une gestion du calendrier au millimètre depuis avril, Rafa enchaine les tournois sur dur comme un métronome, d’ici jusqu’au Masters. Quand on sait la nocivité du ciment pour ses articulations, on est en droit de s’interroger… Ou alors il veut battre le record de victoires sur une année complète.
        Pas vu le match contre l’autre Espagnol, mais j’étais vraiment surpris de le voir perdre. Surtout, 2 balles de break converties sur 25, c’est du jamais vu. Un bon jour sans ?

        • DIANA 2 octobre 2010 at 17:49

          Petites stats : 2 matchs joués en 1h11 hyper correct. Aujourd’hui, 2h45, soit près de 3 matchs. Il ne s’attendait sans doute pas à une telle résistance d’un de ses congénères, et a lâché mentalement, se voyant déjà dans l’avion pour le Japon :). Il a du prendre en compte l’enchaînement qu’il s’impose en Asie sur une surface hostile.

    • Franck-V 2 octobre 2010 at 16:09

      Sa popularité?

      Depuis 5 ans, je crois que ceux qui devaient être fans le sont déjà; pour les autres, ce n’est pas une tournée même en Antarctique qui convertirait …Karim, par exemple.

      Par contre les garanties conséquentes sont une piste plus plausible.. et tellement humaine.

  5. DIANA 2 octobre 2010 at 16:35

    Franckie, sur Direct 8 ils passent le match Noah-Clément/Boetsch-Forget : punaise, il a de sacrés beaux restes… Noah :)

    • DIANA 2 octobre 2010 at 16:41

      et mon chouchou Jean Paul Loth aux commentaires, je suis aux anges :)

  6. MarieJo 2 octobre 2010 at 16:48

    je pense qu’edberg a de meilleurs restes que l’ami noah qui transpire comme un boeuf depuis une heure et demie à faire le zouave sur le court, mais c’est tout subjectif, of course :)

    • DIANA 2 octobre 2010 at 16:51

      Allez Marie-Jo, je te laisse Edberg :) et garde Noah :) N’empêche que Noah a encore une sacrée belle main, et je me marre bien en tous les cas à le regarder faire le zouave .
      C’est aussi ce tennis là que j’aime, loin des enjeux, une fête quoi.

  7. antsiran23 2 octobre 2010 at 17:02

    Nadal down ! Le début du déclin ? On imagine les commentaires si c’était arrivé à un certain Federer…

    • DIANA 2 octobre 2010 at 17:11

      Que veux-tu, c’est la rançon de la gloire :) Fed a été un monstre, pas Nadal. Enfin, pas encore.

      • antsiran23 2 octobre 2010 at 18:23

        C’est vrai mais la « mesure » des media m’étonne toujours. Comme les « légendes » du tennis, capables de louanger un Federer, plus grand joueur de tous les temps il y a peu pour le remplacer par un nouveau « plus grand joueur de tous les temps » à peine une saison plus tard. Rappelez-vous des commentaires post AO comparés à ceux de pré-Bankok. Les Sampras, Agassi, Becker, Wilander, Mac Enroe sont rapides à changer de fusil d’épaule, comme pour minimiser la notion même de « plus grand joueur de tous les temps ». Il faut croire que Federer avait terni leur légende !

    • DIANA 2 octobre 2010 at 18:41

      Pour être tout à fait franche, les discours des Agassi et cie, je m’en balance. Ce n’est pas parce qu’on a été un excellent joueur qu’on est fin analyste. Certainement aussi qu’ils discourent dans le sens du vent, et pendant qu’on les interviewe, on parle d’eux, et c’est tout ce qui leur importe :)
      J’avais beau apprécier énormément Sampras, je ne prends pas ses déclas pour parole d’évangile.

      Il n’en reste pas moins vrai que les médias s’acharnent tout particulièrement à dégommer Fed, tandis que Nadal a toujours bonne presse, même dans la défaite . Mais crois-moi, s’il reste au sommet encore 2 ou 3 ans, il subira le même sort que le Suisse.

      • Sylvie 2 octobre 2010 at 18:49

        Pour aller dans ton sens et souligner à quel point Federer a créé un monstre, il faut se rappeler qu’en 2007, malgré son petit chelem et sa place de numéro 1 on avait glosé parce qu’il avait subi 9 défaites sur l’année. 9 défaites et il était déjà considéré comme déclinant! Il me semble qu’avec 9 défaites en 2010, tout le monde voit Nadal comme le meilleur joueur, futur Goat et personne n’évoque de déclin (ce qui serait idiot). Encore une fois la différence de traitement est énorme. Après ses deux défaites contre Canas en 2007, l’équipe titrait : « Où va Federer ? »

        Si Nadal perd à Tokyo contre un Nobody, je doute qu’ils titrent « Où va Nadal ? »

        • alfred 2 octobre 2010 at 19:20

          Entre 2004 et 2007 il n’y avait pas de monstre. Nous étions juste dans un monde de hobbits. Le seul homme qui existait pensait donc être un monstre.

          :mrgreen:

          • Sylvie 2 octobre 2010 at 19:26

            mais oui, la concurrence n’existe que depuis 2008 et encore en 2009 il n’y en avait plus et elle n’est revenue que cette année depuis Monte-Carlo très exactement.

            • DIANA 2 octobre 2010 at 19:37

              :mrgreen: :mrgreen:
              chipie va :)

            • alfred 2 octobre 2010 at 19:37

              Tu te trompes ma chère Sylvie, il y avait bien de la concurrence en 2009. Elle se nommait « tendinite ».

              :mrgreen:

            • Sylvie 2 octobre 2010 at 19:45

              Ah j’ignorais que Djokovic, Murray , Soderling and co, bref les cadors de 2010, la vraie concurrence, quoi, en avait eu une aussi. Merci de me l’apprendre.

          • Jérôme 2 octobre 2010 at 19:27

            Entre fin 2003 et fin 2007, il y avait dieu incarné. Na ! Et d’ailleurs, je trouve que c’est plutôt du cycle de 2003/2009 qu’il faut parler, parce qu’en 2008 il y a eu les pépins de santé.

            Faudrait quand même réaliser qu’il a fallu attendre que Federer ait 29 ans et 2 gamins, que Del Potro soit éclopé, Murray émasculé de son micro-zguègue par une dépression post-australienne, Djokovic amputé de la moitié de son dernier poumon pour que Nadal réussisse à gagner l’US Open dans le tableau le plus dégarni qu’on ait vu depuis Agassi.

            • alfred 2 octobre 2010 at 19:33

              Dieu qui se fait battre par un obscur MOLOCH sur les trois surfaces proposées par les GC. ça c’est du blasphème ça. Heureusement que tu utilises un petit « d ». Perspicace donc!!!!!!

              • Jérôme 2 octobre 2010 at 19:45

                So what ? C’est juste un effet génération. Les 5 ans d’écart auraient été en sens inverse qu’on aurait les résultats inverses en matière de H2H dont on a déjà, je crois, montré à quel point c’était un critère peu significatif.

  8. Jérôme 2 octobre 2010 at 19:44

    Par ailleurs, j’ai vu une bonne partie de la demi dans laquelle Nadal a perdu contre Garcia-Lopez.

    Comme Francky, je trouve qu’il ne faut pas accorder grande portée à une défaite en demi d’un tournoi ATP 250. Après tout, Federer a bien perdu à Estoril cette année.

    En revanche, même si elle n’a aucune importance, cette défaite nous rappelle quelque chose qui me paraît essentiel. Pour ma part, ni à l’US Open ni à Bangkok je n’ai été impressionné par le jeu de Nadal sur dur. Foncièrement, Nadal n’est pas le meilleur sur dur, même s’il est capable de gagner sur n’importe quel surface à l’intelligence, à l’endurance, à la régularité dans l’échange. C’est plutôt l’adversaire qui fait le jeu, même si le n°1 mondial est infiniment plus intelligent tactiquement.

    Il s’est fait bousculer par un gars qui attaquait plus que lui. Il a été trop attentiste et a fait des fautes inhabituelles. Il a aussi certainement, du fait de l’absence d’un hawk eye, été victime d’1 ou 2 erreurs d’arbitrage sans lesquelles le résultat aurait pu être différent.

    Bref, pour des motifs différents je pense comme vous qu’il n’y a pas de déclin de Nadal parce qu’il n’y a pas de domination de Nadal. J’entends par là pas de domination possible sur dur dont les différentes surfaces représentent grosso modo 70% du calendrier des joueurs. Prenez le palmarès de Borg, et vous verrez qu’il était beaucoup moins déséquilibré par rapport à la terre battue.

    A défaut que Gulbis se réveille un jour, il suffira que Del Potro revienne, que Murray se fasse faire la greffe qui convient, et qu’un jeune attaquant de 20 ans émerge au sommet (Dimitrov, réveille toi bon sang !) pour que cela devienne une évidence.

    Je pense qu’on n’imagine pas à quel point Nadal est prêt à décliner/décrocher. Je vais être très subjectif, mais autant je suis convaincu que Nadal a un amour gigantesque de la victoire, autant avec mes oeillères esthétiques je pense que son style de jeu doit être plus rapidement lassant à pratiquer.

    Pour résumer, personnellement, même s’il a le même âge que Wilander en 1988 et réalisé à peu près les mêmes résultats que le suédois en 88, je crois plutôt que son année 2011 va s’approcher de l’année 1981 de Borg : le début d’une certaine lassitude.

    Et la blague du jour, c’est que Nadal a eu raison de dire que Garcia-Lopez serait un adversaire difficile.

    • Sylvie 2 octobre 2010 at 19:49

      Le truc c’est que, à force d’annoncer que tout le monde est dangereux, il est blindé en cas de défaite. C’est malin.

      Pour le reste, je ne partage pas trop ton analyse. Cela fait tellement longtemps qu’on annonce que Nadal va être cramé physiquement ou mentalement et qu’il est toujours là que je ne ferais aucun plan sur la comète le concernant.

      • Jérôme 2 octobre 2010 at 19:51

        Tu sais, à force de prédire un événement programmé dont seule la date est inconnue, on finit toujours par avoir raison. :lol:

      • Sylvie 2 octobre 2010 at 19:53

        Oui, c’est comme le déclin du Fedex annoncé depuis 2007, il y a un moment où ça sera, de fait, une vérité. ça commence déjà d’ailleurs.

    • DIANA 2 octobre 2010 at 20:09

      On peut toujours tracer des plans sur la comète, ça ne mange pas de pain :) et bien dire que ce sont des hypothèses, pas des vérités comme on en voit tant ailleurs :oops:
      Je partage assez l’avis de Jérôme, ai l’impression que Nadal sait que le compte à rebours a commencé, d’autant avec l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête, et étrangement, je ne le vois pas traîner ses guêtres sur le circuit indéfiniment. Ne jamais perdre de vue l’exigence de son jeu, qui va l’user plus que de raison. C’est là où la comparaison s’arrête avec Fed, un spécialiste des surfaces rapides, qui torchaient ses matchs en moins de temps qu’il fallait pour le dire. C’est assez récent, pour l’Ibère, cette faculté à écourter, mais il a joué des années à l’usure de l’adversaire, on ne me fera pas croire qu’il n’en a pas subi pas une partie des conséquences. Le mec il va avoir 25 ans, mais il a fait montre d’un tel engagement physique -et mental- que je ne le vois pas sur la durée. Pas du tout. Il me donne l’impression actuellement d’être l’ogre qui veut ingérer un max comme si ses jours étaient comptés. L’avenir nous le dira.

      L’année dernière, il s’était méchamment ramassé aux Masters, eh bien, cette année, nombre de fans le voient remporter le trophée :oops: Je suis sceptique. Car effectivement, cette surface est loin de lui convenir, et se retrouver face aux meilleurs du monde n’a rien à voir avec un US Open sur lequel il n’aura rencontré qu’un grand spécialiste à 1/2 époumonné. Ce sera intéressant toutefois s’il confirme son titre américain.

      • alfred 2 octobre 2010 at 21:06

        « Le mec il va avoir 25 ans »

        Pour l’instant il a 24 ans 3 mois!

        • alfred 2 octobre 2010 at 21:08

          « Car effectivement, cette surface est loin de lui convenir, et se retrouver face aux meilleurs du monde n’a rien à voir avec un US Open sur lequel il n’aura rencontré qu’un grand spécialiste à 1/2 époumonné »

          Wow j’ai raté celle là. Quelle est bonne!

        • Coach Kevinovitch 3 octobre 2010 at 11:22

          Énorme :mrgreen:

          C’est vrai qu’il n’aura 25 ans qu’en juin 2011!

          • DIANA 3 octobre 2010 at 11:30

            Me suis mal exprimée. Rien d’énorme là-dedans, une réalité inéluctable, les 24 sont révolus depuis 4 mois :mrgreen:

    • alfred 2 octobre 2010 at 21:03

      « Pour ma part, ni à l’US Open ni à Bangkok je n’ai été impressionné par le jeu de Nadal sur dur »

      NO COMMENT

      :mrgreen: :mrgree: :mrgreen:

    • Jeanne 3 octobre 2010 at 00:48

      Jérôme, j’ai du mal à suivre ?? « Bref, pour des motifs différents je pense comme vous qu’il n’y a pas de déclin de Nadal parce qu’il n’y a pas de domination de Nadal » mais après tu dis « Je pense qu’on n’imagine pas à quel point Nadal est prêt à décliner/décrocher. »

      Que veux-tu vraiment dire ?

      • Jérôme 3 octobre 2010 at 08:52

        Jeanne, je reprends mon propos et je le précise.

        « J’entends par là pas de domination possible sur dur dont les différentes surfaces représentent grosso modo 70% du calendrier des joueurs. Prenez le palmarès de Borg, et vous verrez qu’il était beaucoup moins déséquilibré par rapport à la terre battue. »

        Ce que je veux dire, c’est que contrairement à Federer, Sampras, Lendl, Mac Enroe, Connors, et dans une moindre mesure Borg, Nadal est n°1 mondial essentiellement parce qu’il est le maître absolu de la terre battue.

        Sur dur, il y a un certain nombre de joueurs qui sont/restent meilleurs que lui. Pour dominer durablement le classement mondial, il faut être le patron sur dur. Nadal n’est pas, et à mon avis ne le sera jamais le dominateur sur dur que les précités ont été.

        Quant au déclin/décrochage que j’imagine proche, pour reformuler l’un de mes précédents messages, je trouve que dans l’attitude de Nadal sur le court il y a de plus en plus un body language qui dit qu’il n’est pas content, voire pas heureux quand il bataille. Je sais bien qu’il y a une filière qui enseigne la vertu de la souffrance aux jeunes champions en herbe, mais je ne crois pas que cette approche du jeu permette les longues carrières. Surtout qu’en tennis la souffrance est répétée sur quasiment chaque coup.

        Or, ça fait maintenant 6 ans (voire 7 puisqu’en 2004 une grosse blessure l’a forcé à un assez long repos) que Nadal est au top. En général, les champions tiennent au maximum 8 ans au sommet. Après, ils craquent ou sont dépassés.

        Dans l’attitude de Nadal lors de ce dernier US Open, il m’a semblé qu’il y avait une sorte d’immense soulagement « ouf ! J’y suis parvenu avant qu’il soit trop tard. »

    • Coach Kevinovitch 3 octobre 2010 at 11:53

      Sans penser que tu es un anti-Nadal, je constate que tu as une certaine tendance à lui « mettre » beaucoup de limites qu’il a la sale manie de dépasser.

      Je me rappelle d’un tes commentaires émis juste après Roland-Garros où tu disais en substance que comme Rafa est revenu vers un style beaucoup plus terrien, il aurait du mal à gagner Wimbledon voire même à atteindre la finale.
      Résultat des courses: Nadal gagne en battant deux top 5 et celui qui a battu les deux autres top 5.
      Tu ne le voyais pas gagner l’USO (moi non plus, c’est vrai!) et il le gagne. Cela fait une bonne transition pour la suite de mon propos.

      Oui Nadal, n’est pas impressionnant sur dur, oui Murray, Djokovic, Soderling,Roddick peut-être même Gulbis et d’autres que j’ai oublié sont parmi les joueurs moins prestigieux que lui (en gros, tous sauf Roger), ceux qui sont potentiellement plus fort que lui sur dur comme Blake, Berdych et Youzhny l’étaient avant. Le problème est que le « Nadal sur dur » est le troisième palmarès des joueurs en activité après Federer et « Nadal terre-gazon » avec 2 GC et 4 M 1000. C’est là le point!

      Tant que ces mecs seront potentiellement plus fort sur dur mais gagneront moins de grands titres que lui sur cette surface, leur supériorité en H2H sera inutile et insignifiante.
      Ca fait deux ans que Djoko et Murray sont plus fort que lui sur dur en H2H mais dans ces deux ans, Nadal a plus gagné sur dur que les deux RÉUNIS!

      Nadal ne domine pas sur dur, ce n’est pas son travail naturel puisque ce n’est pas sa surface. Son modèle de domination n’est pas le même que ceux des numéros 1 mondiaux plus « classiques. Lui, c’est être le maître absolu de la terre battue et chercher les grands titres ailleurs.

      Il n’a pas besoin de dominer sur dur tant que Djoko, Murray et cie ne sauront pas gagner des grands titres sur leurs surfaces à eux! Il se réservera juste pour choper un tournoi mais un grand rien pour leur fermer la porte du leadership au nez.

      Je me rends compte qu’en suivant mon raisonnement, je suis obligé de rejoindre le Yo’, seul Del Potro avant blessure (la version après blessure, on sait pas ce que ça donne) pouvait concurrencer ce Nadal-là car il savait chercher les grands titres sur dur: les Grands Chelems.

      C’est là qu’on se rend compte qu’en fait depuis l’éclosion de Federer, aucun véritable grand joueur de dur n’est véritablement apparu. Ceci a sans doute permis à Federer de dominer autant et à Nadal d’être numéro 1 via la « stratégie » dont j’ai parlé plus haut.

      Pour conclure, elle est plutôt marrante ta phrase: « Je pense qu’on n’imagine pas à quel point Nadal est prêt à décliner/décrocher ». Il y a 365 jours, on le disait fini, regarde où il est aujourd’hui :mrgreen:

  9. Jérôme 2 octobre 2010 at 20:02

    Plaisanterie de côté, je trouve que 2010 est une année de transition qui n’a pas eu lieu. Ca fait une éternité qu’on n’a pas eu un jeune qui déboule au sommet. La dernière fois, c’était Nadal en 2005. Mais à Wimb et à Flushing cette année, il y aurait eu de la place pour un jeune façon Sampras 1990 ou Becker 1985.

    Del Potro l’an passé, c’était 21 ans à quelques jours près.

    Je sais bien qu’on se dit que l’arrêt des évolutions dans un jeu dont la rapidité, la puissance et la technique seraient arrivés à maturité renforce l’importance du physique, et ce faisant empêche désormais les moins de 20 ans d’espérer la victoire, mais tout de même.

    • Elmar C, l'homme le plus calme d'Europe 2 octobre 2010 at 21:08

      C’est sûr qu’on attend la prochaine génération. On l’attend d’autant plus que Murray et Djoko ne semblent finalement pas à la hauteur.

      Del Potro pourrait permettre la transition, mais une saison blanche, à son âge, ça n’augure rien de bon. Cilic était sur une bonne pente jusqu’au printemps, mais peut-il être grand-chelemisable? Pas sûr. Nishikori, Dimitrov, Gulbis, ça ne dépasse pas 1 ou 2 tours de GC. Et où sont tous les autres? Où sont les new comers?

      • Robin des bois 2 octobre 2010 at 21:36

        Eh ben, tu oublies gilou, richie et globulev!
        Quant à grigor, il a quasi terminé sa formation pro en challengers, il va pouvoir se lancer en 2011.
        En dernier lieu, pour les amateurs de monfils, il y aura même mina.

      • Guillaume 2 octobre 2010 at 22:25

        Golubev, ça fait déjà un moment que je le suis du coin de l’oeil et que j’espère qu’il mûrisse. Là, on dirait que les pièces du puzzle s’assemblent doucement.

        Dans les 21/22 ans, outre les triplés Delpo, Cilic et Néness, y’a aussi De Bakker qui a montré de belles choses cette année. Ces quatre-là, c’est tous du Top 10 potentiel – après, bien sûr, il y a tous les aléas inhérents au tennis. Nishikori, je crois qu’il restera trop light physiquement. Mais il aura sans doute tout du coupeur de tête régulier.

        Et parmi les moins de 20 ans on a Dimitrov et Harrison qui semblent prendre une réelle avance sur leurs petits camarades. Raonic aussi a fait assez fort cette semaine.

        Non, pas à dire il y a du potentiel. Mais la dimension toujours plus physique du tennis débouchera sans doute sur des percées un peu plus tardives qu’avant.

        Autre remarque : on entend souvent parler de la disparition programmée du revers à une main. En attendant, cette semaine on compte environ 30 revers à une main parmi le Top 100. Et chez les joueurs on va dire « plutôt jeunes » il reste bien représenté : Golubev, Stakhovsky, Mayer, Petzschner, Cuevas, Reister, Dimitrov bien sûr, le Hollandais Sijsling au jeu assez jouissif… Sans oublier les Almagro, Gasquet, Wawrinka ou même Kohlschreiber (le plus vieux de tous les joueurs cités du haut de ses… 26 ans) qui sont installés depuis déjà un moment dans le paysage. Au final, le panorama est moins désespéré que ce qu’on pourrait croire.

      • Jeanne 3 octobre 2010 at 00:36

        Ah Golubev, je le vois en véritable terreur sur terre battue, challenger Nadal. J’ai dit !

      • Robin des bois 3 octobre 2010 at 06:23

        Joli tableau, Guillaume : le tennis y est assez ouvert à plein d’égards, et c’est tant mieux pour les spectateurs :)

    • Coach Kevinovitch 3 octobre 2010 at 12:17

      Je ne crois pas que ce soit l’importance du physique qui limite les U20. Je dirais plutôt que c’est l’homogénéité croissante des jeux et donc des joueurs. Chez les jeunes, je ne vois pas de purs talents et/ou des joueurs au jeu exceptionnel tant dans l’efficacité que dans leur singularité.

      Ca joue un peu près tout en mode coup droit/revers à deux mains (sauf Tomic, Dimitrov, complétez si j’en oublie) et ça préfère tous le dur.

      Alors après c’est sûr que s’ils jouent le même jeu que tout le monde chez les pros, avec un physique moins développé du fait de leur jeunesse, le physique sera un facteur limitant. Mais ce ne sera pas la cause profonde du problème.

      La plupart des joueurs qui ont émergé très jeunes ont soit apporté quelque chose de différent dans le style de jeu au tennis soit été de très grands talents soit ont fait les deux à fois. Je ne vois aucun jeune actuel qui rentre dans ces classes-là.

  10. MarieJo 3 octobre 2010 at 00:41

    j’ai des fêtards à l’étage au dessus… bref, le dodo c’est pas presto !
    il semblerai que jim courrier soit dans les petits papiers pour tenir le rôle du capitaine dans le bateau USS Daviscup. pas mal, non ?

  11. MarieJo 3 octobre 2010 at 11:48

    @ jérôme, personne n’a jamais dit que nadal dominerai de façon similaire à fed non, plus. Aujourd’hui, sa confiance est telle qu’il adapte son jeu presque naturellement sur toutes les surfaces.
    la recette pour voir perdre nadal, c’est celle de bercy l’année dernière : jouer trop loin derrière sa ligne, servir moyennement, jouer des balles qui retombent au milieu du court, faut juste s’appeler guillermo Garcia et pas nicolas almagro ! et je me fiche complètement qu’il ne gagne aucun titre d’ici la fin de l’année, il n’y a rien d’autre à gagner pour lui qu’une usure supplémentaire mentale et physique.

    En indoor, ce sera sans doute très difficile d’aller y chercher un masters, mais c’est sans doute cette année qu’il a sa meilleure occasion, avec un djoko qui sera pas motivé car la CD arrive derrière, et tout le monde sera fatigué, sauf peut être murray et pour fed, j’avoue que ne ne sais pas quoi penser du suisse en ce moment.
    Perso, je pense que sur terre et gazon, il restera devant, et selon la forme du suisse au coude à coude sur gazon.
    chanceux d’avoir gagné l’us open ? dans ce cas là, fed peut être chanceux d’avoir gagné RG aussi ? non, la chance n’existe pas, jérôme. pas quand on se donne année après année l’opportunité d’arriver en finale, ou en demie, et échouer contre meilleur que soi. Que l’on s’appelle nadal ou federer, ou même djoko et murray.
    la supérioté de nadal et fed réside justement a tourner la page plus rapidement après les échecs, sans doute que la certitude de savoir qu’ils ont plusieurs objectifs atteignables au cours d’une saison leur permet de se remotiver illico. Djoko et murray ont bcp à apprendre d’eux.

    je ne sais pas ce que nous réserve l’avenir, et à quoi ressemblera le circuit en 2011. J’aimerai juste que les GC se répartissent entre 4 joueurs différents. j’ai pratiquement pas de préférence, sauf pour djoko et murray.

    • Robin des bois 3 octobre 2010 at 12:31

      Pareil, j’anticipe une domination de nadal moins absolue que celle de fed. Et je vois dans cette concurrence un gage d’intérêt accru pour les spectateurs.

  12. Le concombre masqué 3 octobre 2010 at 12:09

    Je regarde la finale de Jarkko Nieminen contre Guillermo Garcia Lopez…J’ai toujours trouvé ça cool qu’un finlandais soit dans le Top 50/Top30…mais pourquoi les espagnols me sont-ils toujours antipathiques?

  13. Le concombre masqué 3 octobre 2010 at 12:22

    Nieminen ne savait plus quoi faire à la fin, il en avait juste marre des echanges en fond de court…mais c’est bizarre qu’il ait autant joué le Coup Droit de GGL, clairement monstrueux….surtout étant gaucher!! Enfin sa finale devrait lui permettre de remonter un peu au classement ce que je lui souhaite…
    Le Nieminen est bien sûr N°1 finlandais en tennis, et je viens d’apprendre que sa femme est la n°1 finlandaise en badminton…A quand un enfant n°1 en tennis de table?

  14. Jean 3 octobre 2010 at 14:06

    Tiens, la déclinologie nadaliste commence, ça va vite.
    Je crois qu’il n’en a rien à foutre des Masters ou de tournoi de… c’est où ?, la saison s’arrête après l’USO, sauf CD. Il a un truc à faire à l’AO, une passe de quatre si vous ne voulez pas appeler cela autrement et il va se concentrer là-dessus car la tâche est immense pour lui. Tout le monde s’en fout de Masters, c’est devenu une compétition bien terne. Son palmarès 2010 est éloquent : aucune victoire hors TB ailleurs qu’en GC, il prépare bien mieux les grands évènements et n’a rien à prouver aux Masters en terme de palmarès.

    Sur l’impossibilité de la précocité, certainement que l’exigence physique a reculé d’un peu l’éclosion au plus haut niveau, mais si seuls Nadal et del Po ont éclot jeunes ces dernières années, c’est peut-être qu’ils sont les seuls très grands joueurs des leurs générations. Le problème de Murray n’a jamais été physique et cela fait déjà longtemps qu’il est là, Djokovic reste très limité techniquement, le reste… Gasquet était parti comme une flèche.

    Dans les autres sports tout aussi professionnels, les talents continuent de s’affirmer assez vite.

    « mais pourquoi les espagnols me sont-ils toujours antipathiques ? » Je ne sais pas. Dis comme cela c’est un truc personnel.

    • Baptiste 3 octobre 2010 at 17:02

      Pour moi le masters de fin d’annee ca veut quand meme dire quelque chose. Je ne dit pas comme djoko a pu le dire apres sa victoire que le masters vaut un GC loin de ca. Mais que la victoire au masters veut encore dire quelque chose

      Niveau palmares c’est franchement pas degueu. Je crois que le mec le moins bon qui est son nom sur la coupe c’est davydenko et apres c’est nalbide.

      • Jean 3 octobre 2010 at 18:43

        Par définition, le palmarès ne peut pas être dégeu, puisque seuls les huit meilleurs sont là. Mais à mon avis, ce tournoi n’est plus un objectif majeur pour ceux qui sont vraiment concentrés sur les Chelems. Ce n’est plus qu’un MS, un lot de consolation qui ferait peut-être plaisir à Murray, c’est pour moi la compétition qui a perdu le plus de valeur ces dernières années.

        La CD c’est différent, tout le monde n’est pas concerné mais ceux qui le sont prennent cela très au sérieux, j’imagine que Djoko ne va pas se fouler aux Masters.

      • Franck-V 3 octobre 2010 at 19:14

        Il n’y a pas à se leurrer, l’âge d’or du Masters c’est la période 77-89 au MSG, dès que c’est devenu itinérant, j’étais déjà bien moins attentif. J’ai suivi les premiers en 79 (en janvier 80 en fait) , la 1ère victoire de Borg. Ça avait aisément l’aura d’un GC à l’époque, la tv publique retransmettait, malgré le décallage horaire.. à une époque où les programmes se terminaient vers minuit.. avec les hommes volants de Cholon et la mire..

        A partir de 90, des fois je regardais, des fois moins, il y avait Edberg et Becker encore mais ça correspondait au déclin des Mc, Wilander, Lendl; ça faisait beaucoup de « maîtres » en moins d’un seul coup… et j’ai vu très peu des succès de Sampras, en fait.

        Et puis ce qu’il faut dire, il n’était pas rare de voir plus de joueurs vainqueurs d’un GC que de seconds couteaux souvent bien aiguisés pour l’occasion dans les matchs pièges de poules.

        Il y a eu quelques éditions à élimination directe aussi, tableau à 16 joueurs, comme un GC à partir des 1/8.. donc rien de facile à gérer non plus ..sauf pour Lendl :-)

        Enfin, c’est une épreuve qui a 40 ans et qui est bien installée maintenant.

        Elle passionne moins actuellement, la faute aussi à la finale en 2 sets gagnants, mais c’est comme Vilas disait de l’AO de 78-79.

        Ce tournoi était sous-estimé à l’époque mais moi, je savais bien que ça serait toujours un GC …

      • joseph 3 octobre 2010 at 19:54

        Je suis pas sur que le masters soit si mésestimé que cela par les joueurs (ancien?), comme peut l’être les JO par exemple (là, je leurs donne pas tort…) ou dans une moindre mesure la CD (ça c’est plutôt dommage…).
        La question qu’il faut peut-être se poser, est qu’à l’heure actuelle, avec cette nouvelle génération de joueurs tel que Nadal, Djoko etc, le tennis ne risque t-il pas de glisser vers l’amnésie de son histoire…? Na j’déconne…
        oops

    • fieldog 3 octobre 2010 at 17:27

      T »out le monde s’en fout de Masters, c’est devenu une compétition bien terne »

      Master’s et CD même combat alors :mrgreen:

    • Franck-V 3 octobre 2010 at 17:44

       » Je crois que le mec le moins bon qui ait son nom sur la coupe c’est davydenko et apres c’est nalbide. »

      Disons les moins capés, il y a Corretja aussi.

      Parmi les one shot en GC: Stan Smith, Orantès, Stich et Djokovic.

      Vilas multi-titré en GC mais jamais n°1 l’a remporté.

      Mais il est intéressant aussi de voir qui ne l’a pas gagné parmi les meilleurs.

      Tous les multi GC et/ou n°1 à un moment donné, l’ont remporté sauf Wilander, Courier, Kafelnikov, Rafter et donc pour l’instant Nadal.

      On exclut bien sûr les Muster, Ferrero brefs n°1 et Bruguera deux fois titrés à RG, mais trop typés TB pour gagner le Masters.

  15. Antoine 3 octobre 2010 at 16:28

    C’est rigolo ! Rafa vient jouer deux matchs de rentrée en Thaïlande pour prendre 1,5 M$ au passage; le premier match se transforme en une séance d’entraînement de trois quarts d’heure vu la faiblesse du type en face et il perd le second alors qu’il n’était visiblement pas réglé, probablement guère motivé et que son adversaire était bon et a quand même sans doute eu un poil de chance, parce que sauver 16 balles de break sur 16 dans un second set après avoir perdu le premier, il faut quand même un poil de chance..

    Du coup, il parait que Rafa ne serait pas vraiment bon sur dur et qu’il aurait eu du pôt de gagner l’US Open alors qu’il n’y a perdu qu’un set..C’est quand même un blague ! Bravo à Garcia Lopez qui a gagné le tournoi, voilà. Quand à Rafa, je pense qu’il doit s’en taper comme de son premier short !

    • Clemency 3 octobre 2010 at 17:10

      Oui, je ne crois pas que quiconque s’inquiète pour Nadal…
      Par contre je ne vois personne s’inquiéter (c’est quand même dingue)pour Simon au vu de la semaine qui l’attend. Pour enchainer sur une deuxième victoire de rang en indoor, il va devoir passer sur : Querrey en 16e, Berdych en 1/8e, Djoko en 1/4, Davydenko en demi et Murray en finale. Beau programme.

      • Baptiste 3 octobre 2010 at 17:11

        il sera jamais en demi le beau nicolai

  16. fieldog 3 octobre 2010 at 17:25

    Avec moult retard, mes remerciements à Guillaume pour son boulot cette dernière semaine. D’autant plus que je ne crois pas avoir lue cette itw ailleurs qu’ici! Clap, clap :)

    Simon est de loin le joueur le plus intelligent de cette équipe; ses analyses sont toujours pertinentes et ça change de l’autre buse de Montfils qui enchaine les déclarations plus invraisemblables les unes que les autres…Enfin.

    Concernant la défaite de Nadal c’est une surprise mais de là à en tirer des conclusions sur sa fin de saison… Simplement frustré de ne pas avoir parier sur Garcia-Lopez car ça devait être une belle côte…!

  17. fieldog 3 octobre 2010 at 19:27

    Je vais quand même laisser mon avis sur la CD puisque c’est de cette compétiton qu’il s’agit ici.

    Le tennis étant, à mes yeux, un sport exclusivement individuel, je me suis toujours demandé quelle était la justification de cette compétition (même quand la France y brillait). Je conçois que l’esprit CD (le folklore dans les tribunes, la franche camaraderie sur le court et dans les vestiaires…) puisse correspondre à certains joueurs capables de se sublimer pour la réussite d’un groupe. Mais en tant que spectateur, je ne m’y retrouve pas. Et sans vouloir contredire Antoine, ce n’est pas parce que cette compétiton fait ressortir des choses cachées de mon subconscient que je n’y apporte guère d’attention… La raison est plutôt à chercher du côté du chauvinisme exacerbé qu’elle entraine, ce que j’ai toujours détesté dans le sport (toutes disciplines et nationalités confondues).
    C’est bien simple, je suis incapable de dire quelle équipe l’a gagnée en 98 ou 02 par exemple, a contrario des vainqueurs en GC.

    Non vraiment la CD et moi ça fait 2, et ce n’est certainement pas cette année que cela va changer.

  18. Guillaume 3 octobre 2010 at 19:46

    En ce qui me concerne, je crois que ce sont l’enjeu et le pedigree global du plateau qui font la valeur du Masters (dit comme ça, ça fait un peu Lapalissade, certes). En 2001, j’ai suivi parce que la place de N°1 était en jeu (Kuerten/Hewitt et peut-être Agassi, je ne sais plus) et que le tournoi réunissait une tripotée de vainqueurs en GC, donc des joueurs dans l’ensemble sur un pied d’égalité (Kuerten, Hewitt, Agassi, Rafter, Ivanisevic, Kafel… En gros, parmi les 8 seul Grosjean devait être puceau en Majeur). Même son de cloche en 2003 où la place de N°1 est en jeu (Fed, Roddick, Ferrero) et où les vainqueurs de GC sont encore légion (les trois premiers, + Agassi et Moya).

    Sous le règne de Fed, j’ai un peu lâché le truc. D’abord parce que la lutte pour la place de N°1 avait été tuée dans l’oeuf. A chaque fois on savait depuis longtemps en arrivant au Masters qui était le patron. Alors qu’il gagne (le plus souvent) ou qu’il ne gagne pas (2005), ça ne changeait pas grand-chose au truc. Pas vraiment d’enjeu.

    Plus récemment encore, la boulimie des deux morfals de l’ATP ayant conduit à la raréfaction des vainqueurs de GC en activité (6 à l’heure où j’écris, dont Ferrero et Gaudio plus très compétitifs pour le Top 8… et c’est un euphémisme dans le cas de l’Argentin !), ça rend forcément le Masters encore moins sexy à l’heure de présenter les 8 « Maîtres ».

    En tout cas, autant à l’heure actuelle c’est un truc qui ne m’excite plus, autant je suis sûr que dans mon cas l’intérêt reviendra dès que le Masters redeviendra un juge de paix pour saisons à multi-vainqueurs de GC (et quand je dis multi j’entends plus de deux :) ) Mais pour l’instant c’est évident que l’on est dans une configuration où le Masters ne sert pas à grand-chose.

  19. DIANA 3 octobre 2010 at 19:59

    Le masters : tout est question de point de vue :)
    En ce qui me concerne, la valeur du masters tient au fait que ce sont les 8 meilleurs joueurs de l’année qui s’affrontent.
    Je me souviens que l’an dernier, j’avais été captivée, tant les matchs étaient indécis, souvent en 3 sets. Et une sacrée qualité de tennis, avec la victoire de Davydenko qui m’avait sacrément fait plaisir.
    Mais les années se suivent et ne se ressemblent pas, le cru 2008 m’avait semblé bien fade.

  20. Elmar C, l'homme le plus calme d'Europe 3 octobre 2010 at 22:10

    Moi, le Masters, j’adore. Les 8 meilleurs joueurs du monde qui s’affrontent, dans un système différent en plus de tous les autres tournoi. Le Masters, c’est la fête du tennis qui débouche sur des matchs de légende (par exemple : Sampras-Becker, Sampras-Corretja, Federer-Nalby). En revanche, le tournoi a beaucoup perdu à mon sens avec cette idée stupide de finale en 2 sets gagnants.

  21. Antoine 3 octobre 2010 at 22:19

    Big Mac au top !

    Non seulement il a battu Forget en finale mais surtout contraint préalablement le souriant Ivan à un abandon piteux ! Leur rencontre programmée au MSG à New York en janvier va être un must et l’amir Ivan a intérêt à être au niveau s’il ne veut pas se faire ridiculiser devant 20 000 spectateurs plus qq millions d’autres à la TV, comme au bon vieux temps !!

    @Fieldog: libre à toi de confondre ta vision et la réalité mais le tennis n’a jamais été, et n’est toujours pas, un sport exclusivement individuel..Ben oui, c’est d’ailleurs, avec qq autres caractéristiques, ce qui en fait un sport particulièrement atypique..

    • fieldog 3 octobre 2010 at 22:47

      J’assume entièrement la part de subjectivité dans mes propos mais je le redis, le tennis est un sport individuel point. C’est pour cette raison que l’impact psychologique est si important dans le tennis : pas d’équipe à réprimander quand on fait une faute directe et pas d’entraineur à nos côtés pour nous donner des conseils; sur le terrain on est seul face à un adversaire et surtout face à nous-mêmes…Quant au double, rien de plus qu’une récréation temporaire pour les top players et le moyen de bien gagner sa vie pour d’autres joueurs pas suffisamment bons pour faire une carrière en simple. comment justifier que le tennis n’est pas un sport individuel…?

    • Colin 4 octobre 2010 at 01:44

      Ben… facile, le double et la coupe davis. CQFD.

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis