Grigor Dimitrov – Henri Kontinen : portraits croisés

By  | 25 octobre 2010 | Filed under: Rencontres

Le temps passe vite, même à vingt ans. Grigor Dimitrov et Henri Kontinen, les deux futures stars attendues du tennis, en font l’expérience. Deux ans déjà qu’ils se sont disputés un titre à Wimbledon chez les juniors, dans l’une des finales de jeunes les plus suivies sur la Toile. C’est que, outre leur talent certain, les deux garçons portent avec eux un héritage, celui d’un tennis classique que les fans imaginent déjà disparaître avec Roger Federer.

Depuis cette finale, les deux larrons progressent à petits pas. Prennent leur temps. Un instant, on a cru que le plus jeune d’entre eux nous offrirait une éclosion précoce, à coup de victoire sur Berdych et match serré contre Nadal à Rotterdam. C’était en début de saison dernière. Mais rien ne suivit, hors un dernier match accroché à Marseille contre un Gilles Simon encore Top 10. La jeune pousse, immédiatement comparée à Federer, disséquée un peu partout par les analystes et spécialistes de la chose tennis, ne supporta pas les regards, et commis sans doute une erreur en s’associant au coach historique du Suisse, Peter Lundgren, qui fit preuve d’un manque de tact certain en déclarant alors : « J’ai travaillé avec Federer quand il avait 18 ans et Grigor est meilleur que lui au même âge. Il a le potentiel pour devenir une star du tennis ».  Là où il ne se trompait pas cependant, c’est quand il expliquait que « Grigor a encore tout à apprendre. Sur le court et en-dehors. » Mais ce ne serait pas avec lui. Grigor sature, panique. Aujourd’hui, il analyse : « Je n’étais pas prêt à ce qui est arrivé à Rotterdam. J’avais 17 ans, j’étais à peine classé à l’ATP, et là je fais un gros match pour battre Berdych, je prends un set à Nadal… Tout à coup, je me trouvais dans une situation complètement nouvelle… et complètement inattendue. J’aurais « dû » passer par les Futures, puis Challenger, puis ATP Tour, le schéma logique, et au lieu de ça je saute les étapes et je me retrouve du jour au lendemain sur le devant de la scène. C’était presque terrifiant quand je regardais d’où je venais. J’ai dû faire un gros travail mental avec mon coach pour intégrer tous les changements que ça représentait. » Le coach, c’est maintenant l’Australien Peter McNamara. Membre du team Mouratoglou, comme Lundgren, mais un personnage aux antipodes de l’exubérant Suédois : « Mac » est un entraîneur aussi sobre que calme, qui a entrepris un travail de fond avec le jeune Bulgare, l’encourageant pour cela à repartir en Futures. « Mac est un chic type en plus d’être un ancien champion, salue Grigor. Il m’a aidé à me construire, non seulement sur le court mais aussi en-dehors, en tant qu’être humain. Il m’a poussé à être moi-même, à appréhender le regard du public, à m’habituer à tous les changements survenus dans ma vie… Il m’a aidé à grandir, en fait. » Plus posé, maître de ses nerfs, Grigor a depuis les débuts de cette association aligné les bons résultats : trois titres en Futures, immédiatement suivis de trois titres en Challengers… Moyennant une bonne fin de saison indoor, Grigor lorgne maintenant sur une entrée directe dans le tableau final de l’Open d’Australie.

Henri Kontinen, lui, part de plus loin. Il faut dire que son profil de jeu est plus atypique. Grigor, c’est clairement le petit frère de Roger. D’avoir admis cela n’est d’ailleurs pas le moindre des travaux qu’il ait effectué : « Vous savez, ce type de comparaison est un peu à double tranchant : c’est un honneur, mais ça peut se révéler lourd à porter. En tout cas, c’est forcément flatteur, et puisque ça revient si souvent c’est sans doute que dans mon jeu je lui ressemble un peu. Maintenant, je veux avant tout être Grigor, pas le nouveau Roger. C’est le mieux à faire, je crois. » Car oui, dans sa fluidité du garçon, il y a du Federer. Dans la gestuelle aussi. Au service, d’abord ; en revers ensuite, particulièrement ce petit retour de revers bloqué que le Suisse affectionne tant et qui semble décalqué au bout du bras de Dimitrov. Reste encore à travailler pour améliorer la panoplie : le retour de service, le jeu au filet, le jeu dans les diagonales. Trouver la longueur, oui ; la vitesse, aussi, mais l’exploitation des angles croisés laisse encore à désirer. Bref, un Roger encore brut de décoffrage. Seul domaine où Grigor surclasse déjà le maître suisse : le sex-appeal et l’effet produit sur les jeunes filles. Beau brun un peu mystérieux, sourire malicieux, il a déjà tout compris à ce niveau !

Kontinen, c’est autre chose. Au Challenger de Rennes, le blond Scandinave a conquis les ramasseurs de balles. Pas gagné sans maîtriser un traître mot de français et alors même que son premier adversaire dans l’épreuve, Nicolas Renavand, était justement un tricolore. Mais outre un capital sympathie qui joue d’entrée en sa faveur – belle gueule, sourire facile, fair-play sur le court – l’œil perçant du ramasseur par ailleurs jeune joueur a décelé le plus important : « ce gars-là a du jeu. » Comprenez du talent. Beaucoup de talent. Peut-être même plus que Dimitrov. Mais qui dit beaucoup d’options dans son jeu dit aussi beaucoup de travail pour dompter tout ça. Kontinen, c’est d’abord un excellent service – « mon coup favori », opine t-il – avec lequel il tente aussi bien la lourde première à 220km/h que le service kické extérieur, lent mais placé, pour effectuer une montée au filet… Le service-volée. Nous y voilà. C’est le petit « plus » du Finlandais. L’envie d’attaquer, l’attrait du filet. Il sourit. « Jouer agressif est quelque chose de naturel chez moi. D’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours joué comme ça, avant même de commencer à regarder des matchs des grands anciens. » Mais attention, le jeune homme est lucide et a bien conscience que le jeu a bien changé depuis ces fameux « grands anciens » : « Le matériel actuel, les balles, les surfaces aussi, ont trop compliqué la vie des attaquants pour voir encore du service-volée systématique sur le Tour. Mais je crois que l’attaque reste une bonne tactique si l’on sait s’en servir… et que l’on possède d’autres armes, car c’est un type de jeu qui ne pardonne pas : il faut être excellent et avoir autant des qualités au filet qu’un bon jeu de fond de court pour préparer l’attaque. » Ça tombe bien : outre une qualité de volée bien réelle, Kontinen est – aussi – doté d’un vrai jeu de fond de court. Le coup droit est bon, voire très bon, sans pour autant en faire un Gonzalez. Le revers, à une main, n’est lui pas loin d’être exceptionnel : croisé long, croisé court, long de ligne, en amortie, ça fuse de tous côtés et avec peu de déchet. Comme pour Dimitrov, le jeu à risques amène cependant encore trop de fautes. Comme pour Dimitrov, la relance pose encore question. Surtout, le gros chantier qui attend Kontinen et son coach Peter Carlsson, qui s’occupa dans le temps de Jonas Bjorkman, c’est la tête, afin d’éviter les sabordages comme celui qu’on le vit effectuer dans le tableau rennais, face au Suisse Bohli : un premier set serré, où les serveurs font la loi, un tie-break bêtement cochonné par le plus jeune des deux joueurs, et derrière Kontinen qui s’énerve, commence à faire n’importe quoi, enchaîne les services lâchés à fond sans prendre le temps de réfléchir, de se calmer… Tempête sous un crâne et suicide sportif à l’arrivée : 6/0. Stéphane Bohli n’en demandait pas tant : « C’est étonnant ce qui lui est arrivé. Son entraîneur a encore du travail ! Il va devoir apprendre à se canaliser, ne pas tenter le coup gagnant sans aucune patience, surtout qu’il a les armes pour le faire : il sert très, très bien, sa balle est l’une des plus lourdes que j’ai croisé, et il sait absolument tout faire. S’il effectue ce travail mental nécessaire, il peut aller très loin. En technique pure, il a un énorme potentiel. »

Mais à vingt ans, on n’est pas patient. Et s’il y a bien une caractéristique partagée par Henri et Grigor, c’est le manque de temporisation. Leur balle va vite, jouée  plutôt à plat, en cherchant le point gagnant. Jouissif quand ça passe et que la machine à points gagnants s’emballe… mais propre à leur faire souffrir le martyr quand ils ne trouvent pas leur petite musique. Ils peuvent alors faire des fautes plus proches du joueur du dimanche que du professionnel aguerri. D’ailleurs, aguerris, sûr qu’ils ne le sont pas – pas encore, du moins. C’est sans doute pour ça qu’ils ne sont pas encore plus haut au classement, notamment Kontinen qui émerge à une anonyme 220e place malgré des perfs occasionnelles (un tour passé à S’Hertogenbosch, un cinquième match décisif remporté en Coupe Davis). Leur niveau haut est très haut, leur niveau bas est très bas… reste à acquérir un niveau moyen suffisamment élevé pour prétendre à plus de régularité. Car le tennis aujourd’hui, c’est aussi ça : apprendre à ne pas donner de points, match après match, semaine après semaine. Et ça n’est pas le plus simple. Dimitrov, peu inspiré à Rennes et flamboyant la semaine suivante à Orléans, ne dira pas le contraire… Mais comme le dit le proverbe tatoué sur le poignet gauche du Scandinave : « Never say never. »

Dernier point commun entre le blond Finnois et le brun Bulgare, leur maîtrise déjà avérée du petit monde de la  communication ; casque d’IPod autour du cou ou Blackberry en prolongement de la main, ils savent parler à la presse, s’expriment clairement, donnent facilement des informations tout en préservant le « politiquement correct » quand il le faut. Le talent raquette en main n’est pas encore fini de polir que l’orateur est déjà chevronné. Monde moderne quand tu nous tiens.

Reste alors une question : la rivalité sportive empêche t-elle l’amitié ? C’est Henri qui se charge de répondre : « Grigor, Ryan (Harrison) ou Filip (Krajinovic), on est quelques-uns à s’être beaucoup croisés depuis qu’on est jeunes. Nous sommes souvent adversaires sur le terrain, mais en même temps, à force de se retrouver sur les tournois, on est devenus, pas forcément amis, mais assez proches. On discute beaucoup. » Voire d’assister ensemble à des matchs sur les tournois…. et là ça n’est pas tendre avec les collègues ! On les vit ainsi commenter, avec leurs coachs, une rencontre du Serbe Bozoljiac, gros service et coup droit à deux mains, ce qui inspira à McNamara un définitif « That is not tennis » qui fit beaucoup rire les deux jeunes. A vingt ans, on est moqueur.

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301 Responses to Grigor Dimitrov – Henri Kontinen : portraits croisés

  1. Robin des bois 27 octobre 2010 at 20:37

    Je prends le fil en cours et sans avoir lu les commentaires, mais il me semble très abusif de comparer Dimitrov à Kontinen : leurs parcours respectifs de 2010 n’ont strictement rien à voir.

    • Diana 27 octobre 2010 at 21:13

      C’est vrai que Guillaume a l’habitude de donner dans l’excès et d’écrire n’importe quoi :oops:

  2. Djita 27 octobre 2010 at 21:23

    Euh sinon les gens, il y a Wozniacki-Stosur. C’est tout de même le master des masters. Donc de la qualité garantie.

    Clijsters qui remporte encore un match. Je la vois bien avec le trophée final.

    • Nath 27 octobre 2010 at 21:24

      J’en déduis que ça joue bien?

    • Djita 27 octobre 2010 at 21:40

      Oui pour des filles c’est pas mal. :D

    • Guillaume 27 octobre 2010 at 21:59

      Perso j’aime beaucoup le tennis punchy de Stosur.

  3. Ulysse 27 octobre 2010 at 21:43

    Ce titre dans l’Equipe.fr : « Monfils : «J’ose plus de choses» ».

    Ça me fait irrésistiblement penser à Audiard : « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait ».

    • William 27 octobre 2010 at 21:50

      Excellent !

  4. Djita 27 octobre 2010 at 21:59

    Match Stosur!
    Sinon qu’est-ce que vous pensez des affichettes « ace »; « what a shot » ou je ne sais quoi d’autre?!
    Je dis ça parce que à Doha, je ne vois que ça. Et je m’aperçois mine de rien que c’est une tendance qui se développe dans tous les tournois.
    Moi je trouve ça idiot et trop manipulateur. Mais cela n’engage que moi bien sur. ;)

    • Nath 27 octobre 2010 at 22:14

      Manipulateur?
      Pour le match en question dont j’ai vu 2-3 jeux, contente que Stosur ait retrouvé ce niveau après une tournée asiatique en demi-teinte. Quel 2° coup de raquette en coup droit ! C’est rare dans le tennis féminin.

    • Djita 27 octobre 2010 at 22:29

      manipulateur: par rapport à a tv. Je suis sure qu’ils mettent tout cela en place par rapport à la tv etc.

    • Sylvie 27 octobre 2010 at 22:36

      Je trouve cela surtout un peu niais de voir x fois le même panneau « what a shot » pendant un match. Niais et agaçant.

    • David 28 octobre 2010 at 08:49

      Ce n’est pas parti de l’Open d’Australie cette mode ?

  5. William 27 octobre 2010 at 22:10

    Et match Simon… Chaque victoire de ce type me fait mal. Surtout quand il sort Mahut, au-delà des joueurs c’est vraiment la victoire sans appel d’un style de jeu sur un autre.

    • Robin des bois 28 octobre 2010 at 08:29

      Tiens ? Moi c’est juste le contraire : chaque victoire de Gilou me réjouit, surtout quand il sort un mec comme Mahut

      • Le concombre masqué 28 octobre 2010 at 10:44

        Tu peux développer? Ca a l’air intéressant.

  6. Duong 28 octobre 2010 at 10:06

    Quelques mots, car des sujets sont revenus auxquels j’ai pensé récemment :
    - j’aime beaucoup le jeu de Dimitrov, et j’espère beaucoup qu’il va être dans les meilleurs, même si je suis incapable de savoir s’il sera numéro 1 ou numéro 7 mondial … très heureux qu’il émerge avec McNamara
    - Kontinen je ne connais pas mais d’abord il est plus âgé d’un an que Dimitrov, deux ans que Harrison, Tomic, Krajinovic, et est 6-7e meilleur jeune actuellement dans sa catégorie d’âge (derrière Berankis, Del Bonis, Raonic, Rufin, Ignatik, et même le Belge Goffin que je ne connais pas mais qui est peut-être intéressant), ensuite la description du jeu hyper-explosif et service-volée ne m’encourage pas beaucoup par rapport à l’évolution du jeu actuel : ça me fait penser à Joachim Johansson, une autre époque …
    - un mot sur un jeune que j’ai vu à l’Us Open : Ryan Harrison, plus jeune que les deux précédents, explose aussi actuellement (il était en finale de challenger il y a deux semaines) et est aussi un joueur qui vous plairait beaucoup, car il a beaucoup de variété et monte beaucoup au filet. Il n’est pas très grand ni costaud (1,83m) mais il a énormément de jeu … dans le temps on disait que son petit frère, %Christian, était plus doué que lui mais je ne sais pas ce qui lui est arrivé, blessure ou quoi mais je ne vois plus son nom depuis un moment. En tout cas Guillaume regarde-le si tu en as l’occasion : il te plaira. Il doit y avoir des choses sur Youtube. En plus très terre-à-terre, humble, mais en même temps teigneux, il est entré dans la « zone » devant le public à l’Us Open, il promet vraiment beaucopup même s’il pourrait manquer de puissance à l’avenir par rapport aux deux suivants
    - avec Harrison, Tomic et Krajinovic constituent les deux pointes de la génération 92, la plus avancée en termes de résultats par rapport aux générations 90 (Kontinen) et 91 (Dimitrov), Krajinovic est aussi teigneux et a connu Bolletieri, il promet, Tomic joue très peu, c’en est étonnant mais c’est toujours celui qui a été le plus précoce en résultats, capable du meilleur (tenir Cilic à Melbourne, même Ferrer à Kuala, je crois) comme du pire (parfois des défaites surprenantes en futures), je crois qu’il a eu beaucoup de probs avec sa taille (1,96 m aux dernières nouvelles, je crois, mais il pourrait faire 2 m)et des probs de musculation : c’est un problème handicapant mais quand ça passe, ça peut faire mal, cf Del Potro qui a explosé quand il s’est musclé. Peu d’enthousiastes sur son jeu, mais concernant son mental, il m’a étonné à une époque en gagnant plein de matches hyper-serrés à la suite, c’est quelque chose qui compte à terme. J’attends beaucoup de voir ce qu’il va faire l’an prochain car maintenant il est temps d’arriver à mâturité physique et de jouer plus souvent, quand Harrison et Dimitrov explosent.
    - beaucoup aiment bien Andrey Kuznetsov, que Mouratoglou a défini dans un article comme « plus doué que Dimitrov » (il a le même âge) et qui a lui aussi gagné Wimbledon. Lui aussi est entré dans le top-180 mondial.
    - dans la génération de Kontinen (90), outre Raonic (né en décembre), qui explose récemment, il y a aussi un petit joueur (1,75 m) qui semble avoir un petit jeu intéressant : Ricardas Berankis (Lituanie), qui a toujours mieux réussi sur dur (et cette année sur gazon, ce qui prouve qu’il a de la main) que sur terre
    - dans les 90, les Français ont un type costaud (Rufin), et un autre qui a complètement stagné après des débuts très prometteurs (Eysseric), enfin il a stagné … plutôt il a chuté et revient petit à petit, mais ça reste moyen …
    - les Français ont d’ailleurs souvent des émergents tardifs : marrant de vopir que Paire (et derrière Teixeira) qui émergent dans les 89 et pas Piro et Botti, pas Eysseric dans les 890 mais Rufin, et même chez les 91 en progrs actuellement il y a Tak Khunn Wang plutôt que Obry, Herbet ou Puget. Et on a énormément d’exemples de ce type en France de types avec une belle petite technique qui explosent tardivement alors qu’ils n’étaient pas dans les meilleurs jeunes … et au contraire on a des forts jeunes qui n’explosent pas, ça n’est pas qu’une question de point de vue, pour moi qui regarde de plus près il y a quand même une spécificité française.
    - pour le retour de Federer : ses stats de points gagnés sur 1e et 2e balle adverse, de balles de break converties sont constantes avec le temps, il a toujours été dans les meilleurs sur 1e balle adverse mais un peu largué sur 2e balle. Donc je lis certains commentaires insistant sur l’un (Antoine et d’autres), d’autres plus sur la 2e (Karim) : il a un bon retour bloqué sur 1e balle mais a du mal à agresser la 2e balle voilà tout. On peut invoquer la mentalité (petit retour en revers slicé), la confiance en son jeu (-relancer pour jouer), mais je crois qu’il y a aussi un aspect technique : souvent la 2e balle arrive sur le revers, or Murray et quelques autres sont très forts pour agresser la 2e balle en revers, alors que Federer avec sa technique n’y arrive manifestement pas en revers. Sur le débat Murray versus Djokovic, les stats en retour de Murray sont constantes alors que Djokovic s’est amélioré, notamment il est devenu le meilleur sur 1e balle adverse. A l’inverse les stats de Djokovic au ervice sont mauvaises cette année, alors une fois qu’il récupèrera son ancien service et son nouveau retour, ça fera une excellente base … le problème de Murray au service a toujours été son pourcentage de premières balles, très inférieur aux autres : c’est peut-être une marge de progression pour lui, car si ça passait plus souvent, c’est un excellent service.
    - d’ailleurs pour 2011 je crois que Djoko et Murray, décevants en 2010, pourraient enfin contester Nadal (et Federer qui a donc du souci à se faire), ils en ont tout le potentiel hors terre battue. Concernant Nadal il s’est amélioré au service masi je le trouve en recul en revers (visuellement) et retour (visuel et stats sur 1e balle). L’année 2010 a vraiment été trop facile pour Nadal (comme 2009 pour Federer), tous les meilleurs joueurs derrière lui en régression, des tirages au sort favorables, mais je pense qu’il est globalmement moins bon qu’en 2008 et que 2011 pourrait être différente. Même si Nadal a aussi une marge de progression s’il retrouve ses anciens retour et revers.

    • Robin des bois 28 octobre 2010 at 10:16

      ça, c’est du tableau!
      Merci duong, super rappel de plein de noms de jeunes joueurs à suivre

    • Le concombre masqué 28 octobre 2010 at 10:49

      Super com. Très bonne analyse des divers sujets évoqués.

    • Duong 28 octobre 2010 at 11:00

      Quelques idées complémentaires sur les jeunes :
      - dans la génération 89, il y avait deux beaux petits joueurs très précoces : Kei Nishikori (en plus né fin 89, et qui était mieux classé (63e) et avait explosé à l’US Open à un âge plus jeune que Dimitrov le fait actuellement), et Donald Young, mais qui semblent tout deux avoir des probs, l’un des probs physiques récurrents (Nishikori, je crois un gros prob à l’épaule), l’autre un prob de mâturité et un blocage mental (par exemple il s’est pris cette année une défaite puis 3 raclées contre le même joueur : Marinko Matosevic). De plus, ces deux joueurs semblent avoir un même handicap de puissance pour aller au top du top.
      - dans les meilleurs jeunes, il y a beaucoup de jeunes d’Europe de l’est ou d’origine de là-bas (Tomic) comme l’a remarqué Mouratoglou, aussi pas mal de jeunes Australiens (dont dans les 93 Jason Kubler, le mieux classé de la génération 93, et pas mal paraît-il), et dans une moindre mesure mais je le note, un petit renouveau anglais. Les Français ne sont pas au top mais gardent des cartouches : ils pourraient continuer la série des générations avec un joueur dans le top-100 (nous sommes le seul pays à avoir eu au moins un top-100 par génération depuis la génération 1965), même si la génération 91 est un peu inquiétante et même si on compte sur Paire pour la génération 89.
      - concernant les jeunes Australiens et donc Tomic en particulier, il me semble qu’il y a un problème spécifique lié aux déplacements. Pour un jeune les voyages permanents, l’éloignement de son pays sont un sujet dont on entend souvent parler. Or, les jeunes Américains peuvent beaucoup jouer aux USA, et même les Européens peuvent rester en Europe, à portée de chez eux, mais pour les Australiens il y a quelques futures mais après ? De fait, dans mes stats par génération, je vois beaucoup de jeunes Australiens prometteurs à un jeune âge mais qui n’ont pas percé. Quand on regarde le cas Tomic, il joue bien moins que Harrison et Krajinovic et ça joue peut-être dedans, en dehors de ses probs de mâturité physique et de taille (le dos notamment, je crois)
      - concernant les Français, j’ai aussi cru voir ce phénomène assez récurrent : on a pas mal de joueurs avec une belle technique, des bones jambes et … un sale caractère qui émergent tard (Gicquel est le meilleur exemple, Paire pourrait suivre la voie, et Boutter était peut-être un peu pareil) … alors que les « premiers de la classe » (Gasquet, Eysseric, Mutis …) ont souvent du mal à confirmer quand ils sont confrontés à la lumière. En tout cas j’ai été étonné récemment par les retournements sur les meilleurs jeunes pour les générations 89, 90, 91.
      - dans la génération 90, je n’ai pas cité dans les mieux classés que Kontinen (et né en fin 90 comme Raonic), le Polonais Jerzy Janowicz, joueur de plus de 2 mètres surnommé sur un autre site par une Polonaise « le Querrey polonais »
      - dans la génération 91 (et aussi un en 93), plusieurs Asiatiques qui pourraient un peu plus confirmer plus vieux que leurs prédécessurs, notamment car plus costauds d’après certains dires. Enfin ça reste limité mais vous pourriez en voir plus
      PS : sur Nadal désolé de mon commentaire rapide, oui il est en progression dans l’agression en service et coup droit, et tactique, mais pour moi il est moins bon en revers et retour qu’à son meilleur, quand il rentrait dans ce revers, aussi je le trouve un peu moins rapide que dans son jeune temps ; dans la comparaison avec la saison 2009 de Federer il lui a manqué un Del Potro à l’Us Open …

  7. Guillaume 28 octobre 2010 at 10:56

    Salut Duong, content de te relire. Harrison, oui, le peu que j’ai vu de lui (highlights de son match contre Stakhovsky à l’US Open) m’a bien plu. De manière générale, ça m’a l’air d’être une constante chez beaucoup de ces nouvelles têtes que de ne pas craindre le filet et d’avoir réintroduit une petite dose de jeu d’attaque dans leur panoplie.

    Tomic aura je crois un handicap certain s’il vise un jour les toutes premières places : il m’a l’air viscéralement allergique à la terre battue. A Rennes, j’en ai parlé avec son compatriote Matthew Ebden, qui disait qu’effectivement c’était le gros point noir de la formation aussie. Pour y remédier, la Fédé vient d’ailleurs de nouer un partenariat avec Félix Mantilla, en vue d’envoyer les meilleurs jeunes s’entraîner avec lui en Espagne.

    • Duong 28 octobre 2010 at 11:03

      Oui j’ai vu le même match contre Stakhovsky (un set et demi) ;-)
      Tu as complètement raison pour Tomic et la terre battue, et la politique d’envoi des jeunes en Australie marche déjà : j’en vois pas mal jouer dans les futures en Espagne … avec d’ailleurs parfois une certaine réussite pour des jeunes de leur âge.
      Sur terre, Krajinovic pourrait être le plus à l’aise : résultats à Belgrade, et culture par rapport à Tomic et Harrison, ou même Bhambri pour citer le dernier connu de la génération 92.

      • Ulysse 28 octobre 2010 at 11:32

        Duong, ton com fait seulement 7 lignes. Est-ce que ça va ? Doit-on t’appeler le SAMU ?

  8. Ulysse 28 octobre 2010 at 11:04

    Le statisticien a encore frappé. Très éclairant.

    Je crois néanmoins à Kontinen face aux autres jeunes mieux classés car un jeu d’attaque a besoin de maturité pour percer sur le grand circuit et puis je trouve ça plus naturel d’être révolutionnaire à 20 ans que rentier gestionnaire comme beaucoup de ses petits camarades. Quelle tristesse !

    D’autre part, après lecture de la partie stats de ton com, Nadal, Djoko et Murray repartent avec un plan de progrès hivernal bien clair pour tout déchirer en 2011. Mais Federer non, car tu n’abordes pas la question de son service qui est pour moi la clef de ses performances.

    Sampras était accroché à son service comme à une bouée de sauvetage, et surtout en fin de carrière. Fed par contre n’est plus le serveur solide qu’il était et ne surnage dans le quatuor de tête qu’au métier et au fond de jeu dans l’échange. On ne voit plus les victoires 7-6 7-6 qu’il collectionnait à une époque. On ne voit plus de premières balles à 210. Il repose trop sur sa qualité en jeux de retour pour contrebalancer des jeux de service sur lesquels il a trop d’accidents. Pourtant un bon service permet de s’économiser. Aurait-il vraiment un handicap avezc son dos ?

    • Duong 28 octobre 2010 at 11:29

      Concernant le service de Federer, je vais te dire la chose que j’ai regardée récemment, en regardant les stats historiques des « ATP matchfacts » de fin d’année (trouvées notamment pour les anciennes sur goroger.net ).
      Là on ne trouve pas la vitesse de service, etc, mais le % de premières balles et de points gagnés sur 1e balle, jeux gagnés, etc.
      Et voici ce que j’ai trouvé : il n’a pas baissé en % de premiers services, en % de points gagnés sur 1er service, et s’est même amélioré sur les 3 dernières années (68 à 69% de balles de break sauvées) par rapport à 2005 et 2007 (resp. 64 et 66), même si 2006 était mieux (70% de balles de break sauvées).
      Pour sauver les balles de break, je le trouve d’ailleurs plus concentré qu’avant et assez efficace.
      Là où il a perdu (un peu mais quand même), c’est sur le % de points gagnés sur 2e balle, un secteur de stats où il a d’ailleurs toujours été dans les tout premiers, encore mieux que sur 1e balle : cette stat-là baisse régulièrement depuis 2007, de 59% à 56% cette année. D’ailleurs point amusant : Nadal a fait le chemin inverse, de 56 à 59%.
      A mon avis, son jeu est plus à incriminer que son service … et je ne vois pas de marge de progression au service.
      Certains (notamment Mouratoglou et Thoreau sur Yahoo) le voient progresser à la volée, comme dans son jeune temps, mais moi j’ai remarqué quelque chose à la volée : il manque aujourd’hui cruellement de vivacité et de réflexes, ça me frappe à chaque fois que je le vois au filet. Aussi la volée dépend pas mal des jambes, il faut aller vite au filet et fléchir (cf Edberg ou Cash), or il n’a pas gagné en jambes à mon avis. Sur ces deux points de vue (vivacité et jambes), le contraste est d’ailleurs saisissant avec Nadal : sa technique est moins bonne au filet mais quelle vivacité et quelles jambes (et des super-attaques) !
      Concernant le fait que dans son jeune temps, il était meilleur en indoor et gagnait souvent 76 76, c’est d’ailleurs à mon avis la perte de vivacité qui est à incriminer que le service. Si aujourd’hui il réussit parfois mieux sur une surface pas trop rapide style Melbourn qu’en indoor ou sur surface très rapide, c’est à mon avis d’abord une question de vivacité (en volée mais surtout pour placer son coup droit) plus que de service.
      Bon, Federer j’en suis amoureux mais je suis en désaccord avec beaucoup sur ses capacités et sur son vieillissement. Pour moi il peut sûrement faire mieux que cette année (et même que 2009) sur les points importants, mais pour le reste je le vois inférieur à Nadal, Djoko et Murray en 2011 (et j’espère que Del Potro va revenir pour mettre du piment, notamment sur terre…). Mais j’espère toujours qu’il gagnera 1, 2 voire le rêve 3 grands chelems. Mais ne vous trompez pas : je l’adore autant voire plus que pas mal de vous.

    • Duong 28 octobre 2010 at 11:55

      Sur les 76 76 Federer, j’ai quand même une stat à signaler : Federer est repassé au premier rang des % de tie-breaks gagnés, en tout cas parmi les joueurs en ayant joué suffisamment sur le circuit ATP.
      Djokovic lui était passé devant de peu, mais Federer est repassé devant.
      Il est aujourd’hui à 66% contre 65,1% à Djokovic (60,2 pour Nadal, 62,8 pour Sampras et Roddick, 63,6 pour Isner).
      J’ai trouvé un seul joueur ayant un meilleur % que lui : Pablo Cuevas !! qui est à 78% (32 gagnés contre 9 perdus) et qui est sur une série impressionnante (un seul perdu en 2010).
      Isner remonte dans les stats: 63,6%, 65% cette année.
      Nadal remonte aussi : il est à 72% dans les tie-breaks cette année, un peu mieux que Federer, alors qu’il était derrière.
      C’est marrant d’ailleurs de voir les séries de tie-breaks : ça marche souvent par séries, par exemple Roddick avait une série de tie-breaks gagnés puis une série de perdus, Davydenko était très fort dans les tie-breaks l’an dernier, très mauvais cette année, Fish qui était aussi traditionnellement très mauvais est à 80% de tie-breaks gagnés cette année…
      Les moins bons parmi les meilleurs : Cilic (42%) et Wawrinka (41,8) … enfin devant Mahut (33,3).
      Une autre raison pour laquelle j’aime cette stat : certains disent que ça va aux gros serveurs, c’est sans doute un avantage sur les points chauds, mais le tie-break ne va pas forcément au gros serveur car c’est aussi l’occasion pour un type de pouvoir enfin battre Karlovic alors qu’on ne pouvait pas lui mettre 4 points de suite sur son service. Karlovic gagne d’aileurs seulement 50% de ses tie-breaks contre donc 63,6 à Isner, qui mentalement est pour moi le meilleur avec Nadal.
      Pour ceux que ça intéresse, il y a un thread là-dessus dans la rubrique statistique de menstennisforums.com (les stats sont disponibles individuellement sur le site de l’ATP évidemment …)

      • Duong 28 octobre 2010 at 11:58

        Robredo avait aussi à un moment fait une série énorme de tie-breaks gagnés, puis elle s’est rompue et d’un coup il n’en gagnait plus qu’un ur deux…
        Federer est, lui, très constant dans cet exercice au fil
        des années (et on avait aussi regardé une fois : il était apparemment le meilleur pour les tie-breaks gagnés 7-5, 8-6, etc. )

      • Nath 28 octobre 2010 at 12:16

        A propos des stats sur les tie-break, il y en a un qui ne cesse de dégringoler question efficacité sur ce point : Murray. En 2007, il en gagnait 76%, 70% en 2008, puis seulement 54% en 2009 et enfin 40% en 2010. A noter également qu’il en a moins joué ces 2 dernières années (24 et 20) qu’en 2008 (33), 2007 étant particulière mais il me semble qu’il avait manqué quelques mois pour cause de blessure au poignet (17).
        Je pense qu’une des raisons à celà pourrait être qu’il arrive au tie-break contre moins de joueurs, notamment les moins bons, mais je n’ai pas regardé dans le détail. En tout cas, il est passé d’une excellente réussite à moins d’un tie-break gagné sur deux, ce qui est étonnant pour un top 5.

        • Duong 28 octobre 2010 at 12:37

          Oui très intéressant, c’est vrai que l’effet « joueur fort et bon en retour qui donc n’arrive pas dans les tie-breaks contre les moins bons joueurs » est un effet réel (qui joue aussi
          pour Nadal … et qui jouait pour Borg, qui n’a fini qu’à 55% de tie-breaks gagnés),
          mais quand on en arrive à 40% c’est sûr qu’il y a un problème de confiance, car comme déjà dit les tie-breaks ça marche tellement par séries que c’est forcément une question de confiance.
          Ca dénote d’un prob de confiance pour Murray, beaucoup insistent sur son coup droit mais je pense que ce prob mental est d’abord ce qui empêche Murray d’être au top, par exemple Djokovic dans les mêmes conditions se serait accroché et n’aurait pas perdu contre Wawrinka, Murray tend à perdre confiance ou mieux : courage quand ça va mal.

      • Robin des bois 28 octobre 2010 at 12:38

        50% de tiebreaks gagnés par Karlovic, c’est 100% logique : qu’il affronte un petit joueur ou un top-player, un aceman a toujours environ 50% de chances de gagner. Karlovic est à la fois un bon tirage pour un clement ou un mahut et un mauvais tirage pour un nadal ou un federer.

        L’inconvénient d’avoir un très gros service, c’est que le premier mini-break subi par l’aceman dans un tiebreak peut tout à fait lui être fatal.

      • Coach Kevinovitch 28 octobre 2010 at 14:51

        Le tie-break est sans doute l’exercice dans lequel la confiance (du moment) comme la réussite (du moment) joue le plus.

        Je pense que c’est pour cela que qu’un joueur gagne souvent le tie-break dans leurs millésimes et moins dans leurs années de stagnation ou crise.

  9. Duong 28 octobre 2010 at 12:42

    En tout cas merci à Guillaume car je m’intéresserai plus à Kontinen désormais, comme tu dis qu’il a beaucoup de jeu, pas seulement de la puissance, un gros service et une volée comme tant d’autres avant lui. Et car ses résultats ont été bons mais il n’était pas le plus précoce.
    Ulysse a raison que les joueurs qui ont beaucoup de possibilités de jeu émergent souvent plus tard.
    En plus, comme Dimitrov, il semble avoir une taille « adéquate » : 1,87 m d’après son site (1,85 m est la taille de beaucoup de champions du tennis, surtout moderne), par rapport à un Tomic très grand, même Krajinovic, et un Harrison un peu petit, surtout Nishikori et Young.
    Excellente remarque aussi de Guillaume sur ces joueurs sur la terre battue : tous ces joueurs ont l’air plus spécialistes de dur et de surfaces rapides que de terre, du coup on se demande ce qui se passera sur terre … certes il y a des bons jeunes Espagnols (Javier Marti de 92, Boluda-Purkiss et Carballes-Baena de 93) …

    • Coach Kevinovitch 28 octobre 2010 at 14:48

       » du coup on se demande ce qui se passera sur terre »

      Il y a 2 scenarii possibles:

      1) soit on connaîtra une époque du style 1990-1993 quand des joueurs de dur étaient en finale à Paris (Agassi) voire même gagnaient Roland-Garros (Courier)

      2) soit on connaîtra une époque du style 2000-2003 où un groupe de terriens, pas très présent au sommet le reste de la saison, fera la loi au printemps alors que pendant ce temps, les meilleurs seront aux abonnés absents

      Normalement, il y a un troisième scénario qui est celui du super-terrien mais ce genre de joueur n’est pas censé se présenter très fréquemment dans l’histoire du jeu. Comme en ce moment, il y en a déjà un, ça réduit les chances d’en avoir un pour la nouvelle génération qui en est à ses premiers balbutiements sur l’ATP Tour.

  10. karim 28 octobre 2010 at 13:48

    Com très très intéressants de Duong, passionnants même. Sa production depuis 10:06 ce matin me pousse à demander une fois de plus des contrôles antidopage sur 15LT.

    Plus sérieusement est-ce que tu suis particulièrement les jeunes pousses? C’est très instructif en tout cas.

    • Duong 28 octobre 2010 at 14:04

      oui c’est un de mes sujets favoris, je suis particulièrement les jeunes pousses, tous leurs résultats en futures, challengers, les grands chelems juniors, le classement à tel âge …
      Ceci dit, je n’ai jamais vu jouer Kontinen, donc c’est intéressant pour moi d’avoir cette dimension ;)
      Les années actuelles, on a un peu un trou chez les jeunes
      générations mais vers 2013 (un peu 2012), il devrait y avoir plus de renouveau ;)
      PS : pour le dopage, oui je suis sous Guronsan actuellement ;) Mais je crois avoir lu que c’était toléré, un jour j’ai lu un docteur de l’équipe de France de foot dire que non, ils ne prenaient rien, juste du Guronsan : ça marche donc aussi pour l’effort physique, pas seulement le bête travail sur écran ;)

  11. MarieJo 28 octobre 2010 at 14:10

    salut duong, sympa de te revoir par ici, je me suis demandée quel forum t’avait happé ;) et je suis toujours aussi impressionnée par tes argumentations :)

    je pense que concernant les joueurs comme fed, nadal, djoko ou murrray, il y a forcément beaucoup de joueurs qui essayent des tactiques diverses et variées pour en venir à bout, même le temps d’un set… et que chacun reprend ici ou la des mini recettes qu’ils accommodent à leur jeu, et ça ne marche pas toujours de la même façon selon la forme du jour.
    c’est assez flagrant avec nadal, ou dès qu’un joueur prend la balle tôt et le fait reculer il augmente largement ses chances de gagner.
    pour ce qui est de nadal, il a peut être sacrifié une résistance en revers pour une meilleure variété (slice et frappe à plat) et il a sans doute compris qu’un super revers ne lui rapporterai pas autant qu’une nette amélioration au service.

    moi, chez fed la chute la plus visuelle réside dans sa capacité à se concentrer, il a des trous d’air dans son jeu assez inexplicables… ou des séries de bon jeu sorties de nulle part, aussi.
    quoi qu’il en soit, un des coups qui a le plus morflé ses le coup droit en bout de course, s’il arrive à temps, ce coup reste parfois encore très bon voir meilleur que celui d’un djoko dans la même configuration. mais on a vu beaucoup de gros frappeur l’avoir sur ce coup.
    globalement, je te suis sur la perte de vitesse chez fed qui désorganise ce joueur, mais il y a relativement peu de joueurs encore capables de lui voler du temps sans pratiquer un niveau de jeu élevé.
    nadal et murray le contrent avec les effets, et leur capacité à pratiquer le défensif/offensif mieux que d’autres.

    • Duong 28 octobre 2010 at 14:33

      Oui Marie-Jo félicitations pour l’année de Nadal ;)
      Je ne pense pas qu’il ait « sacrifié » le revers, il a plutôt semblé en souffrir parfois (au moment de Toronto on le voyait agacé et il l’a dit explicitement). Et en plus, j’ai souvent lu des gens dire que sur ce coup, il pourrait être monstrueux en le jouant « à la Connors » et je suis assez de cet avis.
      Récemment je revoyais des images de son match contre Fed à la MAsters Cup en 2006, et plus que le déclin de Fed, c’est la différence de Nadal en revers qui m’a marqué.
      Et en 2008 il était encore plus fort que ça en revers.
      Qu’il fasse plus de fautes pour frapper plus ses coups droits et ses services, Ok, mais pourquoi le revers en pâtirait-il ?
      Il n’y a pas de raison pour laquelle il devrait sacrifier l’un pour avoir l’autre : il peut avoir les deux.
      Moi je pense que Nadal est moins rapide qu’avant, même s’il a compensé avec un jeu plus offensif, plus intelligent parfois (les montées, le slice de revers pour gagner du temps) et même s’il a encore des capacités en bout de course comme il l’a fait contre Söderling à Roland-Garros … mais c’était la terre battue et il était souvent à l’extrême limite.
      Pour Federer, oui il a des moments de déconcentration, et oui c’est un prob classique chez les joueurs vieillissants, mais à vrai dire, c’est un problème qu’il a toujours eu plus ou moins : même avant ça lui arrivait.
      Visuellement je suis plus frappé par sa perte de vitesse : quand dans l’avant-dernier jeu contre Djokovic à l’US Open, il met plusieurs coups droits dehors, je ne vois pas de la déconcentration mais plus un manque de rapidité qui l’a empêché d’être exactement où il devait être car ses attaques sur le second coup nécessitent d’être placés très vite exactement où il faut.
      Effectivement un des coups où ça se voit le plus, c’est quand il est débordé côté coup droit, c’est une de ses grandes forces à son meilleur de rétablir la situation complètement dans ces cas-là avec un coup droit croisé.
      En tout cas, j’ai quand même été frappé en regardant les stats sur les « ATP matchfacts » déjà citées qu’il n’a pas baissé tant que ça : il a baissé mais pas tant. Par exemple un truc que je voulais absolument voir c’est s’il avait baissé en conversion de balles de break, un des points dont on parle souvent à son sujet. Et bien non : il n’est toujours pas très bon à ce niveau, mais il ne l’était pas avant non plus.
      Federer a un très bon service mais ne sera jamais Sampras, dans le jeu Murray lui aurait déjà posé des probs avant (je me souviens de Cinci 2006 : c’était un très bon match, et Fed était dans sa meileure année), Djokovic aussi, mais il a plus baissé dans ce secteur.
      Moins rapide, moins explosif aussi (la finale de Shanghai son coup droit ne sortait pas du tout, du coup soit il faisait faute soit il s’exposait à un long échange et au risque d’e^tre malmené sur le revers).

    • Duong 28 octobre 2010 at 14:40

      Ps : j’ai passé du temps sur menstennisforums mais récemment je ne suis plus sur aucun forum. Récemment j’ai fait quelques comms sur Yahoo, aujourd’hui ici car c’est deux sujets (les jeunes+les stats de Fed en service-retour) sur lequel j’étais spécialement en ce moment, mais je ne pense pas que ça sera durable, question de temps avant tout, aussi parfois pour éviter de souffrir car parfois je souffre des défaites de Fed et des commentaires dans les forums. Moi je me dis que 2e à son âge, je suis super-content, mais ce n’est pas ce qu’on lit sur les sites …
      En tout cas félicitations à votre site, dont j’ai lu qu’il a gagné beaucoup de lecteurs et commentateurs, même récemment je lisais des gens parlant de vous sur un autre site : ici c’était la « rolls » qu’ils disaient ;) … un peu trop chic pour certains d’ailleurs, mais à mon avis mieux vaut cette ambiance-là que l’inverse ;)

      • Robin des bois 28 octobre 2010 at 15:53

        ;)

      • MarieJo 28 octobre 2010 at 16:25

        merci, ça fait plaisir, car pour tout dire ça représente bcp d’investissement perso pour nous, sans compter les généreux participants à l’écriture des articles… qui se font rares autant que précieux ! au passage t’aurai pas truc dans tes cartons ? on prend ;)

        • Duong 28 octobre 2010 at 17:08

          j’ai un projet de long terme que je veux finir par achever un jour, c’est des stats sur le classement au 17e, 18e … jusqu’au 22e anniversaire et ce qu’elles disent sur les classements futurs.

          Je sais pas glamour, mais je me suis fixé cette tâche pour un nombre de joueurs considérables depuis la génération 66
          (génération Becker).

          Je veux le faire pour un grand nombre de joeurs (tous ceux passés par le top-100 plus les vainqueurs de grands chelems juniors et ceux ayant fini l’année dans le top-10 junior depuis 1997 (seule année disponibles sur le site de la Fédération Internationale) car je veux tordre le coup à cette idée que les résultats chez les jjeunes ne disent rien de l’avenir : mon idée est autre (les grands chelems juniors sont surestimés mais pour une génération donnée, les meilleurs chez les jeunes seront les meilleurs plus tard) mais j’ai besoin de beaucoup de données pour le prouver (par exemple il y a la légende Nicolas Pereira, joueur de 70, qui avait gagné 3 grands chelems juniors … oui mais dans sa génération, Agassi, Courier, Davin étaient meilleurs mais ne jouaient pas les grands chelems juniors, pareil pour Monfils qui a profité du fait que Nadal et Gasquet les ont peu joués alors qu’ils étaient meilleurs à l’époque).

          Bref, rien de glamour, mais un jour oui je le finirai, et se posera alors la question où je mettrai à disposition ce travail.

          Ca pourrait donc être sur 15lovetennis ;)

          Sinon, je ne me sens pas le courage … et le prob est que la qualité littéraire, tennistique des articles ici décourage du monde, je crois ;)

        • MarieJo 28 octobre 2010 at 17:35

          cher duong, faut pas faire de complexes à cause de qques surdoués… le reste de la troupe a des qualités indéniables, mais rien que tu ne saurais égaler la qualité de tes comm le prouve largement ;) sois pas timide, on cherche parfois la simplicité, faut pas croire !

          finalement, tu pourrais parfaitement nous faire un petit sujet sur comment on peut faire mentir les stats ? en prennant au choix un de tes matchs que tu connais par coeur ?

        • Duong 28 octobre 2010 at 18:16

          Compris Marie-Jo je pourrais faire un jour un article, sûrement basé sur les stats car c’est ma spécificité.
          C’est vrai que tout le monde ne peut pas être
          surdoué, mais que les autres peuvent écrire aussi
          sur ce site …
          Ceci dit, au passage, et même si ne te chagrine pas, c’est juste une précision, ma susceptibilité habituelle sur ce site n’a pas été du tout choquée (d’autant plus venant de toi, que je perçois comme très « gentille »), donc pour précision, je n’aime pas l’idée (que mon père est le premier à croire et évoquer …) que les stats peuvent servir à « mentir » : la fameuse phrase de Disareli (qui était un homme politique donc s’y connaissait sûrement plus que les statisticiens de métier en manipulation et en mensonge) a fait beaucoup de torts à la statistique. Mon boulot (et donc partiellement ma raison d’être) consiste à rechercher la vérité, et si les stats peuvent aider à la trouver, alors c’est là que je suis heureux. Donc je ne serais pas très satisfait à écrire un article pour montrer comment les stats peuvent « mentir » même si je sais que ça peut arriver ;)

    • Duong 28 octobre 2010 at 14:52

      Sur les « sautes de concentration » je pense que tu dis ça en partie parce que ta référence première c’est ton chouchou Nadal, qui est la référence en la matière ;)
      Mais à vrai dire, et les stats semblent le dire, et mes souvenirs tardifs (même si on enjolive toujours plutôt d’abord), Fed n’a jamais été exemplaire en la matière.
      La différence à mon avis c’est plus qu’avant il était au-dessus dans le jeu donc ça passait plus … cette année je le trouvais dominé notamment dans les 3 derniers matches joués contre Djoko, et pourtant il en a gagné 2, c’est donc qu’il est encore très fort mentalement, d’ailleurs Djoko l’a dit …

  12. Yaya 28 octobre 2010 at 15:59

    salut Duong. J’aime bien tes interventions pour les stats du chamois d’or.

    Première remarque. Je crois que Federer ne doit plus être très loin du record de tiebreaks remportés en carrière. Il y a quelques années quand j’ai étudié ses stats, j’avait été halluciné par le nombre de tiebreaks disputés à un si jeune âge. Je crois qu’il y a une saison, 2005 surement, où il n’aurait perdu qu’un seul tiebreak !

    Seconde remarque. Federer n’a jamais été très bon en taux de conversion de balles de break. Et je crois que c’est lié à une philosophie de jeu. Pendant longtemps il a eu le meilleur 2e coup de raquette du circuit et une superbe couverture de terrain. Il lui suffisait de se contenter de remettre puis de travailler son adversaire. Mais de nos jours face au top 4, pour démarrer l’échange dans une position plus neutre, il lui faut être plus agressif en retour.

    • Duong 28 octobre 2010 at 16:44

      Salut Yaya (Doumbia ?)

      Federer est leader sur le % de tie-breaks gagnés en carrière comme je l’ai dit. Sur le nombre de tie-breaks gagnés, il est encore derrière Sampras, qui est a priori le recordman : 328 pour Sampras, 283 pour Federer … mais sur cette stat, Fed a un rude concurrent : Roddick en est à 278 tie-breaks gagnés et est un peu plus jeune que Federer. Pour info, sur le site de l’ATP, ils ne donnent que 214 tie-breaks gagnés pour Connors, 240 pour Lendl pour citer des anciens à forte longévité. Ivanisevic en a gagné 276, Rusedski (populaire chez certains ici) 257, Edberg 249, Becker 241 pour citer les premiers du classement derrière Sampras, Federer et Roddick sauf erreur.

      Pour le % de balles de break converties, Federer n’a jamais été terrible … mais il a maintenu cette stat à 41% depuis 2007 … alors même que son % de pts gagnés en retour baissait (41% en 207, 38% en 2009) (on retrouve d’ailleurs un peu la même stat au service pour les balles de break sauvées d’ailleurs).

      D’ailleurs, un point intéressant c’est la différence entre le nombre de points gagnés au service ou retour et le % de balles de break sauvées ou converties : j’ai trouvé ce lien hier avec un type qui avait fait ce calcul pour les stats au service :

      http://groups.google.com/group/rec.sport.tennis/browse_thread/thread/e78121c4b8064c4b/9b8ab36f6a711a5f?lnk=raot

      En moyenne, les joueurs gagnaient 3% de points en plus quand ils étaient au retour sur balle de break que pour tous les points de retour (pour Fed la différence était de 4 points cete année-là mais il s’est amélioré les années suivantes)… ce que certains interprétaient comme le fait que les serveurs « se tendent » quand ils servent avec une balle de break et que les retourneurs se relâchaient, mais pour moi ça n’est pas du tout ça la bonne interprétation : il y a une raison toute simple, qui est que quand le type est confronté à une balle de break c’est que déjà il joue moins bien son jeu de service, et/ou que son adversaire fait le forcing : ça arrive donc à un moment du jeu où le serveur joue moins bien et/ou le retourneur mieux.

      En tout cas Fed s’est apparemment plutôt amélioré sur ce point au cours des années.

      Pour l’interprétation j’ai effectivement souvent eu l’impression que Federer s’imposait moins que d’autres une surconcentration sur balles de break, surtout au retour. Parfois il apparaît même pas très préparé à retourner … mais ce qui lui arrivait souvent par le passé, c’est qu’il rate une balle de break, voire plusieurs, mais qu’ils reprennent l’avantage et breake … dans le même jeu de service, au moment où le serveur se croyait tiré d’affaire.

      Là encore c’est une stat dont j’ai lu quelqu’un qu’il serait intéressant de la faire : au lieu de regarder le % de balles de break converties, regarder le % de jeux où on a eu une balle de break … et où on n’a pas fait le break au bout du compte. A franchement parler, je ne suis pas sûr que ça apporterait beaucoup au schmilblick mais c’est vrai qu’on pourrait se poser la question si on farfouille un peu.

      • Duong 28 octobre 2010 at 16:47

        quand je dis que pour Fed la différence était de 4 points cette année-là, je voulais dire au service pour sauver les balles de break : il était négatif de 4 points en 2007 (par rapport au % global de points gagnés sur service) contre une moyenne de 3. Les années suivantes il a comblé cet écart, ce qui me semble prouver une concentration supplémentaire pour sauver les balles de break.

    • Duong 28 octobre 2010 at 16:54

      « de nos jours face au top 4, pour démarrer l’échange dans une position plus neutre, il lui faut être plus agressif en retour »

      là on pense évidemment à ce satané match contre Djokovic, mais bon à Tornoto Djoko lui avait bien donné le match à 5-6 alors que franchement je voyais Fed très mal barré dans ce match.

      D’ailleurs, j’ai lu Federer en interview (je crois après cette défaite) dire que « normalement » (c’étaient ses mots), « on » prenait moins de risques au retour sur balles de break car on ne voulait pas gâcher bêtement une opportunité qui se présente si rarement.

      Donc si on veut connaître sa philosophie, là il l’avait exprimée très clairement.

      Maintenant la question se pose, oui, de savoir si c’est la meilleure stratégie, spécialement contre les meilleurs joueurs mondiaux. Et se pose aussi la question de l’efficacité de son retour en revers slicé qui, apparemment, le place encore plus en position de faiblesse qu’avant (je dis « encore plus » car son % de points gagnés sur 2e balle adverse a toujours été dans ses points faibles et c’ets sans doute une des raisons). J’ai lu certains dire qu’il le plaçait moins bien qu’avant, moins croisé court. C’est possible, comme c’est possible que les joueurs s’y attendent maintenant trop. En plus, il sait retourner en revers recouvert sur 2e balle adverse, mais j’ai l’impression qu’il manque de confiance en ce coup.

      • Duong 28 octobre 2010 at 16:59

        ce que Fed avait dit c’était que « normalement on prenait moins de risques » et que Djokovic avait superbement sauvé ces balles de match « dans ces cas-là on dit « bien joué » avait-il dit ».

        A mon avis il a d’autant plus pensé ça qu’il avait pensé à Tornoto et que Djoko avait déjà fait des fautes dans ce jeu à l’US Open. J’ai même lu quelqu’un dire qu’il avait raison de ne pas prendre de risques sur la 1e balle de match mais qu’il aurait dû en prendre un sur la 2e voyant comment Djoko avait bien joué la première !! De fait, j’ai reregardé ce match et il a recouvert son retour sur la 2e balle de match (les deux sur 2e balle), mais ensuite son revers était trop neutre, trop court, trop au centre.

        Ceci dit, pour moi plutôt que ces balles de match ratées, sa « faute » c’est son jeu de service suivant où il accumule les fautes en coup droit … ou encore le point à 15-30 ou 15-15 quand Djoko sert pour le match où il met dehors un coup droit « pénalty » qui lui aurait permis de mener 15-40.

  13. karim 28 octobre 2010 at 17:45

    Duong en total mode David Ferrer aujourd’hui; atomas la fourmis atomique (les moins de 35 ans oubliez).

  14. Robin des bois 28 octobre 2010 at 18:27

    WOW, belle victoire de Gilou contre nalby :)

  15. Yaya 28 octobre 2010 at 18:33

    Non je ne suis pas Yaya Doumbia, néanmoins on partage, je crois, le fait d’être né dans le même pays.

    « Là encore c’est une stat dont j’ai lu quelqu’un qu’il serait intéressant de la faire : au lieu de regarder le % de balles de break converties, regarder le % de jeux où on a eu une balle de break … et où on n’a pas fait le break au bout du compte  »

    c’est le genre de stat qui m’intéresse. Avoir 3 bb dans un jeux ou en avoir 1 dans 3 jeux différents ça joue sur le résultat. On a eu l’opportunité de réaliser un break ou l’opportunité d’en réaliser 3 mais c’est plus dur de breaker dans le 2e cas, car on aura eu à chaque fois une seule occasion de prendre le service adverse durant le jeu.

  16. Elmar 28 octobre 2010 at 22:33

    Je demandais des nouvelles de duong il y a deux jours, et voilà qu’il monopolise la parole ici avec des posts d’une exceptionnelle qualité.

    Je suis d’accord avec lui lorsqu’il dit que les stat révèlent une vérité, mais évidemment, il est toujours difficile de leur donner une interprétation.

    Concernant Fed, je pense que son manque d’agressivité en retour, notamment sur 2ème balle et sur balle de break révèle à la fois une certaine incapacité à être plus agressif (je pense notamment aux matchs contre Nadal où je pense qu’il sait très bien qu’il est torturé en retour mais qu’il ne parvient pas à contrer ce phénomène) et à une philosophie de jeu tendant de plus en plus au tennis-efficiency. Quand on a connu le jeune Fed, ca semble évident. Fed ne veut pas sortir du court en étant frustré ou en ayant la sensation d’avoir donné le match.

    Ce qu’il convient néanmoins rajouter aux propos de duong, c’est que Fed a déclaré que sur les balles de break en sa faveur, il ne voulait en effet pas gacher les occas, mais qu’en revanche, sur les balles de break à sauver, il estimait que c’était à lui de les sauver pour ne pas laisser l’occasion à l’autre de se montrer agressif.

    • Duong 28 octobre 2010 at 22:45

      Oui merci Elmar, ça fait longtemps ;) : j’ai aussi l’impression qu’en début de carrière Federer prenait plus de risques sur les balles de break en sa faveur, mais on est peut-être biaisé par certains souvenirs de grands matches … en tout cas, son % de conversion, lui, n’a pas changé.

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